Soutenez-vous la grève des enseignants de classes préparatoires ce lundi 09 décembre ?
- barègesÉrudit
Exemple qui ne vaut que localement : chez nous, on déduisait les trentièmes pour remplir une caisse de grève pour les BIATOSS, puisque effectivement, même en se déclarant gréviste, le ministère tardait à retirer les trentièmes (ce qui lui permettait de ne décompter que peu de grévistes, évidemment).Karine B. a écrit:Combien coûte une journée de grève dans le sup ? La plupart de ceux que je connais, annualisés, ont en fait eu moins d'heures sup, mais leur salaire n'a pas été touché malgré des journées de grève. Moi, dès que je fais une heure de grève, c'est 1/30 de mon traitement brut, donc plus qu'une journée de salaire réellee-Wanderer a écrit:Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Il faut ajouter, pour finir de brouiller les pistes, que la plupart des enseignants grévistes faisait quand même cours (pour ne pas pénaliser les étudiants) et continuait ses recherches.
Un des gros problèmes de ce mouvement était son peu de lisibilité, et les atermoiements du ministère dans le décompte y participaient. Du coup à la fin les manifestants préféraient des actions visibles différentes (ronde des obstinés).
Quatre ans après, je ne comprends toujours pas la position du SNES dans cette affaire. Je ne la comprenais pas plus il y a quatre ans. Personne n'a sérieusement cru plus de deux secondes que la masterisation signifiait une revalorisation. Et dès la sortie des pré-maquettes du CAPES, on savait que c'étaient le statut des enseignants et le concours qui étaient en ligne de mire. Ceci crevait les yeux (de certains) dès l'hiver 2009.
Vaut-il mieux une année de stage à mi-temps échelons 1 et 2 ou une année de stage à plein temps à l'échelon 3 ? Pour ça, le débat, n'est pas clos.
- LeclochardEmpereur
Il n'y a pas de démenti car les chiffres sont justes ou que leur dénonciation amènerait à les donner. Pourtant, quand un travailleur se bat pour être augmenté, il dit combien il gagne, ce qu'il souhaite.. Quand on se bat légitimement pour ne pas voir son revenu baisser, on fait de même: on explique concrètement les choses. c'est bien une remise en cause de son mode de vie et un accroissement de la charge de travail: n'importe qui peut le comprendre, mais par pudeur, par honte ou par peur de ne pas être compris, d'être jalousé, effectivement, comme tu l'as noté, aucun intervenant n'a donné de chiffre précis.John a écrit:Oui, je ne vois pas bien ce que viennent faire ces remarques contre moi là-dedans. J'ai cité un article du Monde et ouvert un sondage : je ne vois pas ce qu'il y a de déplaisant là-dedans.PauvreYorick a écrit:Plotch tient visiblement à ce qu'on parle des salaires. Dans la mesure où c'est bien la question qui est au centre de la grève en question, je trouve ça normal.
Plotch tient visiblement aussi à ce qu'on parle de ceux qui parlent des salaires, et là, je suis un peu moins persuadé que ce soit une urgence absolue
Interrogé sur ce point par plotch, j'ai donc rappelé les chiffres de la Cour des Comptes, disponibles dans un rapport public et dans tous les bons journaux. Mais si les salaires moyens de 4100 à 5700€ nets /mois, indiqués par la cour des comptes, sont faux : publiez un démenti collectif. Pour l'instant, ça n'a pas été fait sur la question des salaires moyens. Et je répète : ça n'était pas le sujet de ce fil au départ.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Mike92Niveau 10
Ils ne sont pas faux, si j'en juge mon exemple (4200€ net les 9 dernières années de carrière), ils concernent les fins de carrière et les derniers échelons d'agrégé + les chaires sup. En contrepartie, on travaille comme des bêtes.Mais si les salaires moyens de 4100 à 5700€ nets /mois, indiqués par la cour des comptes, sont faux
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Fais bon accueil aux étrangers, car toi aussi, tu seras un étranger. (Roger Ikor)
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- LeclochardEmpereur
J'ai peur que ta dernière phrase puisse être mal interprétée.Mike92 a écrit:Ils ne sont pas faux, si j'en juge mon exemple (4200€ net les 9 dernières années de carrière), ils concernent les fins de carrière et les derniers échelons d'agrégé + les chaires sup. En contrepartie, on travaille comme des bêtes.Mais si les salaires moyens de 4100 à 5700€ nets /mois, indiqués par la cour des comptes, sont faux
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- LeclochardEmpereur
C'est complètement idéologique : on a besoin de gens qui ont des connaissances et dont on a vérifié le savoir par un concours sélectif et pertinent, pas de gens qui ont les diplômes les plus élevés possibles. Sinon, dans cinq ans, le snes va nous proposer au niveau du doctorat pour enseigner en sixième.Karine B. a écrit:je défends par conviction la hausse du niveau de recrutement et pas la mastérisation (on peut très bien entrer à temps complet après la licence et avoir une entrée catastrophique dans le métier à L3 ou même avant, par contre la baisse de salaire de l'an prochain pour les futurs stagiaires montre bien l'incidence du niveau de recrutement et l'indice de départ).Leclochard a écrit:Merci pour cette explication. Certains ont perçu tout le problème. Ici, on a eu également un débat (karineb, reine Margot défendaient la mastérisation -par solidarité syndicale ?- Celeborn, moi et quelques autres en soulignions les limites et les risques. Le plus dangereux à mes yeux était la perte d’une année de cotisation-retraite: une vraie bombe à retardement. Mais ce sont d'autres conséquences qui sont apparues après coup (entrée calamiteuse dans le métier, découragement de nombreux étudiants etc..).barèges a écrit:Du coup, il a dû y avoir un moment où le snesup désapprouvait pendant que le snes approuvait.
Ceci explique peut-être un peu les arguties et le malaise des AG... Ainsi que la focalisation syndicale sur le versant "EC" de la réforme, si le snesup ne pouvait pas désavouer les positions du snes.
Non syndiquée à l'époque, je sortais des AG dans un état de colère et de frustration assez avancé. Il me semblait qu'on éludait la plus grande menace (la masterisation... menace pour le secondaire, menace pour le supérieur, dont on allait vider les filières "recherche " en séparant les parcours "recherche" et "enseignement"... vider les filières dont le principal débouché est l'enseignement, en lançant les étudiants dans un cursus de cinq ans incompressible avec un concours au bout) pour s'intéresser uniquement à cette histoire de modulation des services.
Le sup n'a jamais eu une position claire sur ce sujet en raison de questions de "boutique" (gestion de flux d'étudiants), le SNES au moins défend une position "historique" (depuis au moins les années 60 on demande un recrutement à la maîtrise, le master ayant supprimé la maîtrise, je ne vois pas quelle autre position on aurait pu avoir, surtout quand on entend les critiques sur le niveau des étudiants, de la licence et des concours venant des mêmes personnes qui critiqueront la position du SNES)
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- e-WandererGrand sage
J'entends parfaitement ce que dit Barèges sur le manque de clarté qu'a pu avoir le message universitaire lors du mouvement de protestation de 2009, et j'ai aussi constaté cela : je regrette qu'on n'ait pas davantage insisté sur ce problème de la mastérisation et la réforme des concours. Pour ma part, c'était la principale raison de mon engagement, avec l'autonomie financière des facs (dont la suite nous a bien prouvé qu'il s'agissait d'un marché de dupes).
Le troisième point, à savoir l'évaluation de l'activité de recherche, ne m'a jamais semblé scandaleux : cette évaluation me semble même souhaitable et de nécessaire pourvu qu'on se donne les moyens de la mener à bien sérieusement (sans que l'on tombe forcément dans l'évaluationnite et le "publish or perish", qui en est une dérive). Il y a sans doute des solutions intelligentes, mais que les positions bêtement égalitaristes du SNESUP ou de SUD empêchent dès le départ d'envisager. Je ne vous dis pas ce qu'on doit essuyer comme remarques de la part de certains collègues quand on est à l'IUF ou qu'on a la PES... Pour ma part, ça ne me dérange pas que les chercheurs les plus actifs et méritants soient récompensés, et qu'on demande des comptes aux glandeurs avérés. Car un MCF de grec de 35 ans qui a 3 étudiants de LC, ne fait pas d'administratif et publie un article tous les 4 ans, j'appelle ça un glandeur. "Ah oui, mais ils ne sont pas nombreux". En revanche, pour ces gens-là, récompenser de la PES un MCF exceptionnel qui a à 32 ans un dossier aussi riche que celui d'un PU, c'est abominable, scandaleux... Cette idéologie m'étonnera toujours.
Pour répondre à Karine B. : au début du mouvement j'ai personnellement déclaré toutes mes journées de grève en 2009 et elles ont été déduites de mon salaire. Ensuite, le CA de ma fac, noyauté par le SNESUP, a décrété une fermeture administrative de l'établissement, soit-disant pour des raisons de sécurité (moyen imparable pour faire grève en touchant son salaire).
Pour la mastérisation, d'autres solutions existaient : pourquoi à toute force rattacher le CAPES, qui constitue une exception dans le paysage européen, au moule 3/5/8 ? Si on le désirait vraiment, on pouvait faire perdurer l'exception. Beaucoup d'étudiants utilisaient l'année de préparation au CAPES comme une année de mise à niveau extrêmement dense, après un cycle licence où ils se laissaient un peu vivre. Le calendrier absurde des concours, complètement saucissonné, a rendu cette préparation au concours complètement inefficace. Aujourd'hui, on en revient à des calendriers un peu plus compréhensibles, mais en vidant les épreuves de leur contenu disciplinaire et en donnant les pleins pouvoirs aux tenants des sciences de l'éduc'. C'est tout aussi désastreux.
NB : le master ne remplace pas "la maîtrise", mais l'ensemble maîtrise + DEA.
Le troisième point, à savoir l'évaluation de l'activité de recherche, ne m'a jamais semblé scandaleux : cette évaluation me semble même souhaitable et de nécessaire pourvu qu'on se donne les moyens de la mener à bien sérieusement (sans que l'on tombe forcément dans l'évaluationnite et le "publish or perish", qui en est une dérive). Il y a sans doute des solutions intelligentes, mais que les positions bêtement égalitaristes du SNESUP ou de SUD empêchent dès le départ d'envisager. Je ne vous dis pas ce qu'on doit essuyer comme remarques de la part de certains collègues quand on est à l'IUF ou qu'on a la PES... Pour ma part, ça ne me dérange pas que les chercheurs les plus actifs et méritants soient récompensés, et qu'on demande des comptes aux glandeurs avérés. Car un MCF de grec de 35 ans qui a 3 étudiants de LC, ne fait pas d'administratif et publie un article tous les 4 ans, j'appelle ça un glandeur. "Ah oui, mais ils ne sont pas nombreux". En revanche, pour ces gens-là, récompenser de la PES un MCF exceptionnel qui a à 32 ans un dossier aussi riche que celui d'un PU, c'est abominable, scandaleux... Cette idéologie m'étonnera toujours.
Pour répondre à Karine B. : au début du mouvement j'ai personnellement déclaré toutes mes journées de grève en 2009 et elles ont été déduites de mon salaire. Ensuite, le CA de ma fac, noyauté par le SNESUP, a décrété une fermeture administrative de l'établissement, soit-disant pour des raisons de sécurité (moyen imparable pour faire grève en touchant son salaire).
Pour la mastérisation, d'autres solutions existaient : pourquoi à toute force rattacher le CAPES, qui constitue une exception dans le paysage européen, au moule 3/5/8 ? Si on le désirait vraiment, on pouvait faire perdurer l'exception. Beaucoup d'étudiants utilisaient l'année de préparation au CAPES comme une année de mise à niveau extrêmement dense, après un cycle licence où ils se laissaient un peu vivre. Le calendrier absurde des concours, complètement saucissonné, a rendu cette préparation au concours complètement inefficace. Aujourd'hui, on en revient à des calendriers un peu plus compréhensibles, mais en vidant les épreuves de leur contenu disciplinaire et en donnant les pleins pouvoirs aux tenants des sciences de l'éduc'. C'est tout aussi désastreux.
NB : le master ne remplace pas "la maîtrise", mais l'ensemble maîtrise + DEA.
- InvitéMAFidèle du forum
Soyons juste solidaires.
- BoubouleDoyen
Parlons fric.
C'est pas dur, les chiffres sont publics.
Je prends des exemples réels, ceux que je côtoie. Désolé, ça va être long.
- Professeur de sciences physiques dans le secondaire : 20 ans de carrière, agrégé 11è échelon, indice 821
service : prof principal TS +1 TS (7h) + 1 spécialité (2h) + 1h AP TS + 1 seconde (4,5h) + 0,5 h AP + heure de chaire
traitement net annuel (zone 3) : 3000*12 = 36000
1 HSA annuelle : 1600 net
ISOE : 2400 net
donc 40 000 net (pas de changement après réforme)
- Professeur de sciences physiques : 20 ans de carrière, chaire sup 5è échelon, indice 821
service : 1 classe de chimie seconde année 46 élèves, soit VS de 10h
traitement annuel net de base (zone 3) : 3000*12 = 36000
prime classe à concours : 1HSA chaire sup ORS effectif pléthorique seconde année : 3600 net
prime effectif pléthorique : 1 HSA non majorée : 3000 net
part fixe ISOE : 1000 net
Total annuel net avant décret Peillon : 43600 € (scandaleusement privilégié)
Après décret Peillon : même service
traitement annuel net de base (zone 3) : 3000*12 = 36000
part fixe ISOE : 1000 net
Total annuel net après décret Peillon : 37000 € (il manque donc 18%)
D'après information syndicale, des classes semblables, il y en a au moins 150.
Comme je ne suis pas sectaire, je peux vous faire la collègue de français qui enseigne dans 4 classes scientifiques pour un VS de 10h également (170 copies à chaque devoir périodique, ça devrait parler aux lettreux), : le résultat est est pire mais les littéraires, Peillon, il ne connaît pas, hein ?
C'est pas dur, les chiffres sont publics.
Je prends des exemples réels, ceux que je côtoie. Désolé, ça va être long.
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service : prof principal TS +1 TS (7h) + 1 spécialité (2h) + 1h AP TS + 1 seconde (4,5h) + 0,5 h AP + heure de chaire
traitement net annuel (zone 3) : 3000*12 = 36000
1 HSA annuelle : 1600 net
ISOE : 2400 net
donc 40 000 net (pas de changement après réforme)
- Professeur de sciences physiques : 20 ans de carrière, chaire sup 5è échelon, indice 821
service : 1 classe de chimie seconde année 46 élèves, soit VS de 10h
traitement annuel net de base (zone 3) : 3000*12 = 36000
prime classe à concours : 1HSA chaire sup ORS effectif pléthorique seconde année : 3600 net
prime effectif pléthorique : 1 HSA non majorée : 3000 net
part fixe ISOE : 1000 net
Total annuel net avant décret Peillon : 43600 € (scandaleusement privilégié)
Après décret Peillon : même service
traitement annuel net de base (zone 3) : 3000*12 = 36000
part fixe ISOE : 1000 net
Total annuel net après décret Peillon : 37000 € (il manque donc 18%)
D'après information syndicale, des classes semblables, il y en a au moins 150.
Comme je ne suis pas sectaire, je peux vous faire la collègue de français qui enseigne dans 4 classes scientifiques pour un VS de 10h également (170 copies à chaque devoir périodique, ça devrait parler aux lettreux), : le résultat est est pire mais les littéraires, Peillon, il ne connaît pas, hein ?
- Mike92Niveau 10
merci, bouboule, pour ces chiffres qui complètent les miens. (49-50 000€ anuels, 6è échelon hc agrégé, 31è année).
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- BoubouleDoyen
Note complémentaire : je n'ai pas intégré les colles car les collègues (secondaire ou prépa) décrits en font autant et ce n'est pas du service imposé.Mike92 a écrit:merci, bouboule, pour ces chiffres qui complètent les miens. (49-50 000€ anuels, 6è échelon hc agrégé, 31è année).
Peut-être comptes-tu tes colles ?
Je suis convaincu que Peillon est en train de mentir sciemment et flingue des collègues qui travaillent comme les autres et ne gagnent rien d'outrancier.
Pour ceux qui cumulent, il y a déjà des règles qui permettent de "leur couper les bourses", il suffit de les appliquer, mais comme dit sur un autre fil, il n'y a pas assez de collègues pour faire les heures. Et Peillon ne veut surtout pas afficher une baisse de service aux parents/élèves.
- Karine B.Guide spirituel
je comprends que tu ne comprennes pas puisque la hausse du niveau de recrutement demandée par le SNES doit être suivie d'un tiers temps en stage, tu ne connais donc pas la position du SNES et tu penses qu'elle correspond à ce qui a été imposé par Chatel au nom d'objectifs budgétaires (et qu'il aurait très bien pu mettre en place après la licence)barèges a écrit:
Vaut-il mieux une année de stage à mi-temps échelons 1 et 2 ou une année de stage à plein temps à l'échelon 3 ? Pour ça, le débat, n'est pas clos.
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Le SNES, what else ?
Stagiaire agrégée à la rentrée 2015
Blog Maison Avant / Après Mise à jour en août 2013
- Karine B.Guide spirituel
cela est absurde de demander un M1, donc un demi master, comme niveau de recrutement, par ailleurs après avoir revendiqué un recrutement bac +4 pendant des décennies, quel sens cela aurait-il eu de revenir à un bac + 3 ? La seule position logique est celle reprise par le congrès du SNES : recrutement au mastere-Wanderer a écrit:
NB : le master ne remplace pas "la maîtrise", mais l'ensemble maîtrise + DEA.
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- Karine B.Guide spirituel
et accepter que les enseignants du secondaire aient le minimum requis universitaire, ce n'est pas idéologique ? Le bac + 3 devient le diplôme de base pour ceux qui font des études, dans toutes les professions cadres sup on augmente le niveau et on trouve ça normal, mais pour les profs, ça ne le serait pas ?Leclochard a écrit:C'est complètement idéologique : on a besoin de gens qui ont des connaissances et dont on a vérifié le savoir par un concours sélectif et pertinent, pas de gens qui ont les diplômes les plus élevés possibles. Sinon, dans cinq ans, le snes va nous proposer au niveau du doctorat pour enseigner en sixième.
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- JohnMédiateur
Bien sûr : pour calculer le salaire net d'un enseignant de prépa, c'est plus sérieux de le faire sans prendre en compte les colles dans son salaire, c'est évident. Et compter une ISOE de 2400€ pour tous les enseignants du secondaire, alors que la part fixe est de 1200€, ça va de soi aussi.Note complémentaire : je n'ai pas intégré les colles
Tu es en train de dire sérieusement qu'il y a trop peu d'enseignants du secondaire qui aimeraient faire des heures en classe prépa ?il n'y a pas assez de collègues pour faire les heures. Et Peillon ne veut surtout pas afficher une baisse de service aux parents/élèves.
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- Mike92Niveau 10
Non, je ne compte pas les kholles (que je ne faisais pas, n'aimant pas ça et occupé à faiire des manuels).Bouboule a écrit:Note complémentaire : je n'ai pas intégré les colles car les collègues (secondaire ou prépa) décrits en font autant et ce n'est pas du service imposé.Mike92 a écrit:merci, bouboule, pour ces chiffres qui complètent les miens. (49-50 000€ anuels, 6è échelon hc agrégé, 31è année).
Peut-être comptes-tu tes colles ?
Je suis convaincu que Peillon est en train de mentir sciemment et flingue des collègues qui travaillent comme les autres et ne gagnent rien d'outrancier.
.
Oui, le mensonge de Peillon sur nos revenus est patent. En plus de laisser entendre que nous pourrions faire 5h de plus les doigts dans le nez.
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- BoubouleDoyen
Le passage de L3 à M aurait dû s'accompagner d'une hausse du niveau disciplinaire : en sciences dites dures, le niveau scientifique des écrits continue de baisser au point que les inspections souhaitent le masquer en introduisant des composantes dites pédagogiques pour bien différencier ces écrits des écrits de type concours ingénieurs afin qu'on ne compare pas trop (pour l'instant c'est raté et ça ne berne pas les bons étudiants).Karine B. a écrit:je comprends que tu ne comprennes pas puisque la hausse du niveau de recrutement demandée par le SNES doit être suivie d'un tiers temps en stage, tu ne connais donc pas la position du SNES et tu penses qu'elle correspond à ce qui a été imposé par Chatel au nom d'objectifs budgétaires (et qu'il aurait très bien pu mettre en place après la licence)barèges a écrit:
Vaut-il mieux une année de stage à mi-temps échelons 1 et 2 ou une année de stage à plein temps à l'échelon 3 ? Pour ça, le débat, n'est pas clos.
Une conséquence est qu'une réforme de programme est problématique à mettre en place car le niveau de base des enseignants est trop faible pour l'ingurgiter sans formation supplémentaire, or de formation il n'y en a plus. On voit même les IPR débarquer vers les collègues "au point" pour leur "piquer" leurs documents de travail et les diffuser à tous.
Toujours est-il que si on recrute à diplôme plus élevé, il devrait y avoir une hausse des traitements indiciaires.
Le recrutement de l'éducation nationale est (était) un des moins coûteux systèmes de recrutement (ramener le coût d'un jury au nombre de candidats : à comparer avec le coût du recrutement de cadres dans les entreprises privées).
- BoubouleDoyen
Sur les colles : dans le lycée que je connais, certains collègues du secondaire font plus de colles que le collègue en place (français, anglais, mathématiques 1ère année, chimie). En physique, il n'y a pas juste pas assez de volontaires sur les 6 lycées situés à moins de 10 km... L'exemple que j'ai sorti est réel et suffisamment récurrent pour être crédible.John a écrit:Bien sûr : pour calculer le salaire net d'un enseignant de prépa, c'est plus sérieux de le faire sans prendre en compte les colles dans son salaire, c'est évident. Et compter une ISOE de 2400€ pour tous les enseignants du secondaire, alors que la part fixe est de 1200€, ça va de soi aussi.Note complémentaire : je n'ai pas intégré les colles
Tu es en train de dire sérieusement qu'il y a trop peu d'enseignants du secondaire qui aimeraient faire des heures en classe prépa ?il n'y a pas assez de collègues pour faire les heures. Et Peillon ne veut surtout pas afficher une baisse de service aux parents/élèves.
Je n'ai pas considéré tous les collègues du secondaire, j'ai comparé deux profils qui me semblent comparables. Les professeurs de sciences en TS et expérimentés sont PP.
Tu es de mauvaise foi, John, et tu ne peux pas te réfugier systématiquement derrière le "j'aime me faire l'avocat du diable". Il y a une différence entre "vouloir et pouvoir". Il y a des tas de collègues du secondaire qui pourraient et voudraient enseigner en prépa. Mais il y aussi des tas qui ne pourraient pas, faute de niveau, en sciences en tout cas, et ce n'est pas leur faire injure, les qualités pour enseigner à une seconde sont différentes de celles nécessaires à la CPGE.
Et de toute façon, Peillon ne peut pas faire basculer 1000 collègues de sciences en CPGE pour faire les heures de service imposées par le système. Il manque déjà de collègues de maths.
John, sors-nous des chiffres.
- JohnMédiateur
Les seuls chiffres que j'ai, ce sont les salaires moyens constatés par la cour des comptes.
Je trouve que comparer deux profils dans une matière,dont on choisit soi-même d'éliminer ou non telle ou telle caractéristique (colles, ISOE, heures sup, hors classe, échelons...) n'a pas grand sens.
Les moyennes me semblent parlantes, et je reproche (toujours) au mouvement de protestation de pas du tout aborder le montant des salaires actuels.
Je trouve que comparer deux profils dans une matière,dont on choisit soi-même d'éliminer ou non telle ou telle caractéristique (colles, ISOE, heures sup, hors classe, échelons...) n'a pas grand sens.
Les moyennes me semblent parlantes, et je reproche (toujours) au mouvement de protestation de pas du tout aborder le montant des salaires actuels.
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- User17706Bon génie
Pour la question des khôlles, Bouboule a indiqué les deux raisons pour lesquelles il ne les intégrait pas. L'une d'entre elles était que ces khôlles étaient effectuées par des enseignants du secondaire également. Moi, je ne connais pas les proportions. Mais si jamais il y avait approximativement autant de profs du secondaire que de profs de CPGE qui faisaient passer les fameuses khôlles, ça justifierait effectivement qu'on ne les compte pas, il me semble.John a écrit:Bien sûr : pour calculer le salaire net d'un enseignant de prépa, c'est plus sérieux de le faire sans prendre en compte les colles dans son salaire, c'est évident. Et compter une ISOE de 2400€ pour tous les enseignants du secondaire, alors que la part fixe est de 1200€, ça va de soi aussi.Note complémentaire : je n'ai pas intégré les colles
Pour la question de l'ISOE, même si on réduit à la seule part fixe de 1200€, ça ne change fondamentalement rien aux conclusions que le calcul de Bouboule invite à tirer, si?
EDIT: ah ben j'ai été devancé.
- User17706Bon génie
D'accord, je comprends bien; mais selon toi, qu'est-ce qu'elles disent?John a écrit:Les seuls chiffres que j'ai, ce sont les salaires moyens constatés par la cour des comptes. [...]
Les moyennes me semblent parlantes
- Mike92Niveau 10
En LV, on a l'obligation (en plus du niveau linguistique requis) de se tenir à jour sur toute l'actualité ; durant des années, j'ai regardé tous les jours les JT français et allemands et pris des notes..Mais il y aussi des tas qui ne pourraient pas, faute de niveau, en sciences en tout cas, et ce n'est pas leur faire injure, les qualités pour enseigner à une seconde sont différentes de celles nécessaires à la CPGE.
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- JohnMédiateur
Qu'il n'y a pas besoin de s'en prendre à moi quand je donne des chiffres. Soit ils sont faux et il faut faire un démenti, soit ils sont justes et donc il n'y a pas à les contester.PauvreYorick a écrit:D'accord, je comprends bien; mais selon toi, qu'est-ce qu'elles disent?John a écrit:Les seuls chiffres que j'ai, ce sont les salaires moyens constatés par la cour des comptes. [...]
Les moyennes me semblent parlantes
Plotch m'a fait ce reproche : "John insiste à chaque fois sur nos salaires pour bien montrer que l'on gagnerait bien davantage que les autres".
Je réponds donc : "Je donne les chiffres de la cour des comptes, et je remarque que le mouvement de protestation contre la réforme Peillon ne donne quant à lui jamais le montant des salaires qu'il appelle à défendre".
Le pire, c'est quand même qu'avant le reproche infondé de Plotch, je n'avais donné aucun chiffre sur ce fil...
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- User17706Bon génie
Loin de moi l'idée de m'en prendre à toi sur cette question.John a écrit:Qu'il n'y a pas besoin de s'en prendre à moi quand je donne des chiffres. Soit ils sont faux et il faut faire un démenti, soit ils sont justes et donc il n'y a pas à les contester.PauvreYorick a écrit:D'accord, je comprends bien; mais selon toi, qu'est-ce qu'elles disent?John a écrit:Les seuls chiffres que j'ai, ce sont les salaires moyens constatés par la cour des comptes. [...]
Les moyennes me semblent parlantes
Simplement, lorsque tu dis «les moyennes sont parlantes», on a le sentiment que tu suggères davantage par là. (Qu'elles seraient très hautes? trop?)
Je ne pense pas qu'il soit question de nier qu'à âge comparable et dans le même corps (en pratique, surtout celui des agrégés), la rémunération nette, tout compris, d'un professeur de CPGE soit, aujourd'hui, en général sensiblement plus dodue que celle d'un collègue qui n'enseigne que dans le secondaire (c'est encore plus net si l'on prend un collègue qui ne fait pas de khôlles et un prof de CPGE qui en fait; or, la majorité des agrégés du secondaire n'en font pas, et la majorité des profs de CPGE en font).
Mais la question, à mon avis, n'est pas vraiment là, donc bon...
- FilnydarNiveau 9
[/quote]Tu es en train de dire sérieusement qu'il y a trop peu d'enseignants du secondaire qui aimeraient faire des heures en classe prépa ? [/quote]
Eh bien moi, je le dis : j'ai beaucoup de chance d'avoir, au lycée, des collègues qui veulent bien coller en seconde année, mais c'est l'exception.
Eh bien moi, je le dis : j'ai beaucoup de chance d'avoir, au lycée, des collègues qui veulent bien coller en seconde année, mais c'est l'exception.
- e-WandererGrand sage
Ce qui est absurde, c'est de recruter à toute force des gens qui ont un niveau lamentable. Les crétins des sciences de l'éduc' donnent 18/20 aux étudiants qui assimilent leur doxa imbécile, et on se retrouve avec des titulaires de master qui sont infoutus de faire une analyse syntaxique de base ou qui placent Montaigne au XVIIIe siècle. Il suffit de s'inscrire en master option "didactique", et on est sûr de l'avoir. Il faut arrêter l'hypocrisie et dire franchement ce qui se passe.Karine B. a écrit:cela est absurde de demander un M1, donc un demi master, comme niveau de recrutement, par ailleurs après avoir revendiqué un recrutement bac +4 pendant des décennies, quel sens cela aurait-il eu de revenir à un bac + 3 ? La seule position logique est celle reprise par le congrès du SNES : recrutement au mastere-Wanderer a écrit:
NB : le master ne remplace pas "la maîtrise", mais l'ensemble maîtrise + DEA.
Je préférais un CAPES passé 4 ans après le bac, mais dans lequel on avait au moins une vraie année complète de formation efficace et spécifique. La logique des diplômes, je m'en fiche complètement : ce que je regarde, c'est le niveau réel des gens qu'on envoie devant les classes. Mais ça, on sait que ce n'est pas la préoccupation majeure du SNES, qui réclame systématiquement toujours plus de postes, même quand il n'y a pas de "vivier" chez les étudiants, quitte à recruter des branquignols et à leur donner un poste à vie... Chacun sa logique.
- BoubouleDoyen
J'ai comparé deux services imposés, à ancienneté et grades équivalents.John a écrit:
Je trouve que comparer deux profils dans une matière,dont on choisit soi-même d'éliminer ou non telle ou telle caractéristique (colles, ISOE, heures sup, hors classe, échelons...) n'a pas grand sens.
L'un a droit à certaines indemnités, l'autre non et vice-versa. Je fais le total et compare l'influence de la réforme.
Si c'est juste la part variable de l'ISOE qui te gêne, enlève-la, aucun professeur de CPGE n'y a le droit tout en faisant le travail (dossiers, JPO, forums, rencontre parents, etc...) mais ça ne change pas grand chose à ma comparaison. Je comprends la colère et je ne vois pas en quoi Peillon peut affirmer que c'est 3 à 5% de réduction de traitement (ce qui de toute façon est inacceptable).
Après, tu peux prendre l'initiative de comparer deux profils dont l'un travaille 50% de temps en plus et de conclure qu'il faut baisser le salaire de celui qui travaille le plus.
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