Soutenez-vous la grève des enseignants de classes préparatoires ce lundi 09 décembre ?
- JohnMédiateur
http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/0203155379913-enseignants-de-classes-prepas-preavis-de-greve-le-9-decembre-633150.phpPour le ministre de l’Education nationale, c’est une mesure de justice. Pour les enseignants de classes préparatoires, envisager de diminuer leurs salaires pour financer l’allègement d’une heure ou deux par semaine d’enseignement en zone d’éducation prioritaire (ZEP) serait au contraire « une agression ».
Le SNALC-FGAF et le SNES-FSU vont déposer, ce jeudi, un préavis de grève pour le 9 décembre. « La décision effective de faire grève sera prise le mercredi 4, à l’issue d’une journée de rassemblements et de manifestations dans les académies et en fonction des résultats de la réunion prévue au ministère sur le sujet, le 2 décembre », indique aux « Echos » son représentant, Dominique Schiltz. [...]
Dans le projet de réforme du système, tous les professeurs seraient tenus d’effectuer 10 heures de service, chaque heure ayant toutefois un coefficient de 1,5. Autrement dit, les 10 heures vaudraient 15 heures. Au-delà des deux heures de plus à assurer, le syndicat SNALC-FGAF met en avant la perte d’heures supplémentaires, qui représentent « 30 à 40 % de leur revenu ». Voire jusqu’à 50 %. Car 88 % des enseignants en prépas font des heures supplémentaires, en moyenne 4 heures par semaine.
Le SNALC juge donc le projet gouvernemental « inadmissible ». « Cela représenterait 10 à 20 % de baisse de salaire », selon Dominique Schiltz. Avec le SNES-FSU, FO et des associations de professeurs, le SNALC a lancé une pétition réclamant le retrait de la proposition. Il réclame une autre pondération « pour défendre le niveau de rémunération » des professeurs. Le Sgen-CFDT aussi juge la mesure inacceptable en l’état. « Les profs de prépas ont l’impression d’être montrés du doigt, regrette la présidente de la société des agrégés, Blanche Lochmann. Ils ne sont pas du tout hostiles à ce qu’on traite mieux les profs de zones sensibles, mais ils ne voient pas pourquoi il faudrait, pour cela, prendre dans leur poche. »
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MarmadocNiveau 5
Dans certains lycées parisiens les AG ont voté la grève dès lundi 02 décembre (Fénelon, Louis le Grand, Lakanal, Condorcet, Henri IV, Janson de Sailly, Molière...)
http://www.snes.edu/Des-assemblees-generales.html
http://www.snes.edu/Des-assemblees-generales.html
- User5899Demi-dieu
Y'a des profs de prépas au SGEN ? :shock:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
HS total: j'adore les noms de patelins de Lucky Luke.
- User5899Demi-dieu
Ah Goscinny, c'est quelque chose !!
- JohnMédiateur
http://lemonde-educ.blog.lemonde.fr/2013/11/28/reforme-des-decharges-horaires-les-enseignants-de-classes-preparatoires-mobilises/Ils ne sont pas du genre « bonnets rouges », les enseignants de classes préparatoires. Ils n’ont guère l’habitude de descendre dans la rue. Et pourtant, les voilà mobilisés, en masse, contre un projet de réforme que le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon, est en train de négocier avec les organisations syndicales. Un projet qui touche à leur temps de travail et à leur rémunération.
Assemblées générales, pétitions, actions spectacles type « happening », mais aussi parfois suppression des devoirs surveillés, rétention des notes… Les quelque 6 000 professeurs de prépas sont très énervés et ils le font savoir depuis quelques jours. Du jamais-vu depuis la réforme lancée par Claude Allègre en 1998, qui visait à baisser la rémunération des heures supplémentaires. Cette fois encore, il est question d’une baisse importante de leur revenu annuel : de 10 % à 20 % selon les calculs syndicaux – jusqu’à 10 000 euros par an pour certains. Des chiffres que le ministère de l’éducation nationale n’a pour l’instant pas confirmés – celui-ci préférant garder le silence durant la négociation. [...]
L’argument de « justice sociale » invoqué par Vincent Peillon – celui-ci qui amène à « prendre » aux classes prépas pour « donner » aux ZEP – a particulièrement irrité la profession. « On est les premiers à dire qu’il faut valoriser les professeurs d’éducation prioritaire. Mais pourquoi nous enlever des moyens, et donc de la considération ? », s’interroge Mme Bonnet. « Nous refusons de tomber dans le schéma "ZEP contre prépas". » Selon le Syndicat national des enseignants du second degré (SNES), les économies engendrées par la réforme en prépas seraient approximativement équivalentes au coût d’une nouvelle décharge en ZEP – le problème du ministre étant que Bercy lui impose de travailler à moyens constants.
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- plotchHabitué du forum
Les commentaires font peur parfois ...
- AdsoNiveau 6
Ce qui serait bien ce serait une grève générale de la profession PE collège lycées prépa et même université au-delà des clivages corporatistes que l'administration veut créer pour leur montrer qu'on tient à notre métier, à la qualité du savoir, à l'estime qu'on a pour nos élèves.
- CondorcetOracle
Ce serait le rêve ! (ce n'est pas arrivé depuis....). "De la maternelle à l'université !" scandait-on en 2009 !
- e-WandererGrand sage
Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Pourtant, la mastérisation des concours était à l'évidence une première attaque contre le statut des professeurs du secondaire. Le rêve, derrière tout ça, étant évidemment de remplacer la logique du recrutement sur concours - qui donne un poste à vie - par un recrutement sur diplôme, et de permettre aux chefs d'établissement de choisir directement leurs collaborateurs, voire de moduler les salaires. TOUT va dans ce sens : les expérimentations locales, le fait que le système français de recrutement soit une exception en Europe, la création des ESPE, le besoin de faire des économies... Suite au rapport Grosperrin, un projet de loi, heureusement rejeté, a été examiné en juillet 2011 en commission à l'Assemblée Nationale : il proposait la suppression immédiate de l'agrégation, et à suivre celle du CAPES à l'horizon de quelques années - le texte, d'après ce que j'en ai lu dans la presse à l'époque, était parfaitement explicite. Le danger semble écarté, mais ça reviendra, soyez-en sûrs, d'autant que le CAPES, aujourd'hui, ne sélectionne plus beaucoup : ses détracteurs auront beau jeu de dire qu'il fait double emploi avec le Master, et que les ESPE préparent à l'exercice de la profession etc. Mais le jour où on supprimera les concours, les enseignants auront perdu la sécurité de l'emploi, tout simplement.
Pourtant, les syndicalistes du SNES et du SNESUP doivent bien se parler de temps à autre, comme tous les syndicats représentés à la fois dans le secondaire et le supérieur ? On ne me fera jamais croire qu'ils n'ont rien vu venir et qu'ils n'avaient pas compris que la réforme de la mastériation des concours portait déjà en germe une réforme des statuts. C'est criminel de leur part de ne rien avoir entrepris, et de ne pas avoir saisi l'occasion du blocage des universités en 2009 pour exiger une vraie négociation et une vraie réflexion d'ensemble, transparente et honnête.
Maintenant, si vous me demandez si les universités se lanceront dans un nouveau blocage, même dans le cadre d'un mouvement unitaire, je vous répondrai sans doute non. Il y a eu 3 mouvements de blocage très lourds en 4 ans (car avant Pécresse, il y avait eu le CPE de Villepin et autres dossiers chauds). Cela a fragilisé énormément les effectifs étudiants : en 2009, 50% des étudiants de 1ère année ne sont pas venus passer leurs examens en juin, et on ne les a jamais revus. L'année suivante, chute spectaculaire des inscriptions. On peine encore aujourd'hui à s'en remettre... Un blocage dur, dans le supérieur, ce n'est pas sans danger.
Pourtant, la mastérisation des concours était à l'évidence une première attaque contre le statut des professeurs du secondaire. Le rêve, derrière tout ça, étant évidemment de remplacer la logique du recrutement sur concours - qui donne un poste à vie - par un recrutement sur diplôme, et de permettre aux chefs d'établissement de choisir directement leurs collaborateurs, voire de moduler les salaires. TOUT va dans ce sens : les expérimentations locales, le fait que le système français de recrutement soit une exception en Europe, la création des ESPE, le besoin de faire des économies... Suite au rapport Grosperrin, un projet de loi, heureusement rejeté, a été examiné en juillet 2011 en commission à l'Assemblée Nationale : il proposait la suppression immédiate de l'agrégation, et à suivre celle du CAPES à l'horizon de quelques années - le texte, d'après ce que j'en ai lu dans la presse à l'époque, était parfaitement explicite. Le danger semble écarté, mais ça reviendra, soyez-en sûrs, d'autant que le CAPES, aujourd'hui, ne sélectionne plus beaucoup : ses détracteurs auront beau jeu de dire qu'il fait double emploi avec le Master, et que les ESPE préparent à l'exercice de la profession etc. Mais le jour où on supprimera les concours, les enseignants auront perdu la sécurité de l'emploi, tout simplement.
Pourtant, les syndicalistes du SNES et du SNESUP doivent bien se parler de temps à autre, comme tous les syndicats représentés à la fois dans le secondaire et le supérieur ? On ne me fera jamais croire qu'ils n'ont rien vu venir et qu'ils n'avaient pas compris que la réforme de la mastériation des concours portait déjà en germe une réforme des statuts. C'est criminel de leur part de ne rien avoir entrepris, et de ne pas avoir saisi l'occasion du blocage des universités en 2009 pour exiger une vraie négociation et une vraie réflexion d'ensemble, transparente et honnête.
Maintenant, si vous me demandez si les universités se lanceront dans un nouveau blocage, même dans le cadre d'un mouvement unitaire, je vous répondrai sans doute non. Il y a eu 3 mouvements de blocage très lourds en 4 ans (car avant Pécresse, il y avait eu le CPE de Villepin et autres dossiers chauds). Cela a fragilisé énormément les effectifs étudiants : en 2009, 50% des étudiants de 1ère année ne sont pas venus passer leurs examens en juin, et on ne les a jamais revus. L'année suivante, chute spectaculaire des inscriptions. On peine encore aujourd'hui à s'en remettre... Un blocage dur, dans le supérieur, ce n'est pas sans danger.
- MorgaredNiveau 9
C'aurait été difficile pour le SNES d'entreprendre quoi que ce soit, dans la mesure où il soutenait la mastérisation...e-Wanderer a écrit:Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Pourtant, la mastérisation des concours était à l'évidence une première attaque contre le statut des professeurs du secondaire. [...]
Pourtant, les syndicalistes du SNES et du SNESUP doivent bien se parler de temps à autre, comme tous les syndicats représentés à la fois dans le secondaire et le supérieur ? On ne me fera jamais croire qu'ils n'ont rien vu venir et qu'ils n'avaient pas compris que la réforme de la mastériation des concours portait déjà en germe une réforme des statuts. C'est criminel de leur part de ne rien avoir entrepris, et de ne pas avoir saisi l'occasion du blocage des universités en 2009 pour exiger une vraie négociation et une vraie réflexion d'ensemble, transparente et honnête.
- albertine02Expert spécialisé
+ 1.Adso a écrit:Ce qui serait bien ce serait une grève générale de la profession PE collège lycées prépa et même université au-delà des clivages corporatistes que l'administration veut créer pour leur montrer qu'on tient à notre métier, à la qualité du savoir, à l'estime qu'on a pour nos élèves.
Mais je doute fortement….
- amourExpert
Ce serait bien, effectivement, tout comme il serait souhaitable que les collègues du supérieur soient plus nombreux à s'associer ouvertement aux protestations de enseignants du primaire et du secondaire quand elles ont lieu.albertine02 a écrit:+ 1.Adso a écrit:Ce qui serait bien ce serait une grève générale de la profession PE collège lycées prépa et même université au-delà des clivages corporatistes que l'administration veut créer pour leur montrer qu'on tient à notre métier, à la qualité du savoir, à l'estime qu'on a pour nos élèves.
Mais je doute fortement….
- CondorcetOracle
E-wanderer, je partage ton sentiment car à première vue, une telle cécité paraît incompréhensible. Cependant lors de la grande grève (par l'ampleur) de 2003, on n'a pas beaucoup vu le supérieur : tel est l'argument souvent entendu en 2009. Incompréhension réciproque... Il faut croire que les professions intellectuelles ne comprennent pas non plus (ne veulent pas l'envisager) le rapport de forces : en 2003, il ne fallait surtout pas bloquer ni examens ni concours, en 2009 non plus... Nous subissons aujourd'hui collectivement le résultat de ces errements tactiques et de notre grande gentillesse/dévouement à l'intérêt public.
- JacqGuide spirituel
Oui, en même temps, tous les ans dans mon établissement nous étions déjà en lutte pour tenter de converser nos filières aimablement supprimées par l'ancienne majorité, à chaque DGH qui tombait et qui faisait tomber les postes... au bout d'un moment cela fait dur au portefeuille de tout enchaîner.e-Wanderer a écrit:Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Coaliser les mouvements, ouais, cela aurait été bien.
- JohnMédiateur
J'ai ajouté un sondage à ce fil.
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- barègesÉrudit
Il me reste quelques souvenirs très précis de cette période. Ce que vous dites est juste, mais...e-Wanderer a écrit:Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Pourtant, la mastérisation des concours était à l'évidence une première attaque contre le statut des professeurs du secondaire. Le rêve, derrière tout ça, étant évidemment de remplacer la logique du recrutement sur concours - qui donne un poste à vie - par un recrutement sur diplôme, et de permettre aux chefs d'établissement de choisir directement leurs collaborateurs, voire de moduler les salaires. TOUT va dans ce sens : les expérimentations locales, le fait que le système français de recrutement soit une exception en Europe, la création des ESPE, le besoin de faire des économies... Suite au rapport Grosperrin, un projet de loi, heureusement rejeté, a été examiné en juillet 2011 en commission à l'Assemblée Nationale : il proposait la suppression immédiate de l'agrégation, et à suivre celle du CAPES à l'horizon de quelques années - le texte, d'après ce que j'en ai lu dans la presse à l'époque, était parfaitement explicite. Le danger semble écarté, mais ça reviendra, soyez-en sûrs, d'autant que le CAPES, aujourd'hui, ne sélectionne plus beaucoup : ses détracteurs auront beau jeu de dire qu'il fait double emploi avec le Master, et que les ESPE préparent à l'exercice de la profession etc. Mais le jour où on supprimera les concours, les enseignants auront perdu la sécurité de l'emploi, tout simplement.
Pourtant, les syndicalistes du SNES et du SNESUP doivent bien se parler de temps à autre, comme tous les syndicats représentés à la fois dans le secondaire et le supérieur ? On ne me fera jamais croire qu'ils n'ont rien vu venir et qu'ils n'avaient pas compris que la réforme de la mastériation des concours portait déjà en germe une réforme des statuts. C'est criminel de leur part de ne rien avoir entrepris, et de ne pas avoir saisi l'occasion du blocage des universités en 2009 pour exiger une vraie négociation et une vraie réflexion d'ensemble, transparente et honnête.
Maintenant, si vous me demandez si les universités se lanceront dans un nouveau blocage, même dans le cadre d'un mouvement unitaire, je vous répondrai sans doute non. Il y a eu 3 mouvements de blocage très lourds en 4 ans (car avant Pécresse, il y avait eu le CPE de Villepin et autres dossiers chauds). Cela a fragilisé énormément les effectifs étudiants : en 2009, 50% des étudiants de 1ère année ne sont pas venus passer leurs examens en juin, et on ne les a jamais revus. L'année suivante, chute spectaculaire des inscriptions. On peine encore aujourd'hui à s'en remettre... Un blocage dur, dans le supérieur, ce n'est pas sans danger.
Mais les universitaires ne sont pas forcément des communicants dans l'âme. Personne à l'époque, en dehors des facs, n'a compris quoi que ce soit à ce mouvement (et même dans les facs... Bof). Chez nous, dans les AG, la masterisation venait en fin de séance ; les décrets sur la modulation des services mobilisaient beaucoup plus. Je me souviens que nombre de collègues, ceux qui n'avaient pas encore reçu les maquettes des nouveaux concours, trouvaient que le principe de la "revalorisation" du métier grâce à la hausse du niveau de recrutement n'était pas une si mauvaise chose. En 2013, le but de la manoeuvre est évident. En 2009, nous jouiions un peu les Cassandre... Je me souviens qu'on m'a dit que je voyais du mal dans une "bonne" réforme...
Souvenir précis aussi : vers la fin du mouvement, j'amène les pré-maquettes des concours à des amis dans le secondaire. Surprise générale. Personne n'avait la moindre idée de ce qui se passait. On va mieux payer les jeunes profs, tout le monde à bac plus 5, suppression des détestés iufm... Pourquoi pas ?
Souvenir précis encore : lendemain des mardis et jeudis de blocage/manifs, comptes-rendus dans la presse : rien, jamais rien sur la masterisation. Toujours la modifications des statuts des EC, évaluation et modulation. Ce n'est que quand les étudiants ont rejoint le mouvement que le sujet de la masterisation est un peu apparu. Et je reste persuadée que les deux tiers des enseignants se mobilisaient en priorité pour les statuts du supérieur.
Incompréhension il y a eu, mais c'est explicable, et pas seulement par un aveuglement des syndicats du secondaire.
- LeclochardEmpereur
Eh oui..ou comment se discréditer pour très longtemps.Morgared a écrit:C'aurait été difficile pour le SNES d'entreprendre quoi que ce soit, dans la mesure où il soutenait la mastérisation...e-Wanderer a écrit:Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Pourtant, la mastérisation des concours était à l'évidence une première attaque contre le statut des professeurs du secondaire. [...]
Pourtant, les syndicalistes du SNES et du SNESUP doivent bien se parler de temps à autre, comme tous les syndicats représentés à la fois dans le secondaire et le supérieur ? On ne me fera jamais croire qu'ils n'ont rien vu venir et qu'ils n'avaient pas compris que la réforme de la mastériation des concours portait déjà en germe une réforme des statuts. C'est criminel de leur part de ne rien avoir entrepris, et de ne pas avoir saisi l'occasion du blocage des universités en 2009 pour exiger une vraie négociation et une vraie réflexion d'ensemble, transparente et honnête.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- barègesÉrudit
Du coup, il a dû y avoir un moment où le snesup désapprouvait pendant que le snes approuvait.Leclochard a écrit:Eh oui..ou comment se discréditer pour très longtemps.Morgared a écrit:C'aurait été difficile pour le SNES d'entreprendre quoi que ce soit, dans la mesure où il soutenait la mastérisation...e-Wanderer a écrit:Je dois avouer que je n'ai jamais compris que les syndicats du secondaire ne bougent pas au moment des 6 mois de blocage de nombreuses universités au moment de la réforme Pécresse (6 mois... ça laissait quand même un peu de temps pour réfléchir).
Pourtant, la mastérisation des concours était à l'évidence une première attaque contre le statut des professeurs du secondaire. [...]
Pourtant, les syndicalistes du SNES et du SNESUP doivent bien se parler de temps à autre, comme tous les syndicats représentés à la fois dans le secondaire et le supérieur ? On ne me fera jamais croire qu'ils n'ont rien vu venir et qu'ils n'avaient pas compris que la réforme de la mastériation des concours portait déjà en germe une réforme des statuts. C'est criminel de leur part de ne rien avoir entrepris, et de ne pas avoir saisi l'occasion du blocage des universités en 2009 pour exiger une vraie négociation et une vraie réflexion d'ensemble, transparente et honnête.
Ceci explique peut-être un peu les arguties et le malaise des AG... Ainsi que la focalisation syndicale sur le versant "EC" de la réforme, si le snesup ne pouvait pas désavouer les positions du snes.
Non syndiquée à l'époque, je sortais des AG dans un état de colère et de frustration assez avancé. Il me semblait qu'on éludait la plus grande menace (la masterisation... menace pour le secondaire, menace pour le supérieur, dont on allait vider les filières "recherche " en séparant les parcours "recherche" et "enseignement"... vider les filières dont le principal débouché est l'enseignement, en lançant les étudiants dans un cursus de cinq ans incompressible avec un concours au bout) pour s'intéresser uniquement à cette histoire de modulation des services.
- plotchHabitué du forum
Peillon en a rêvé, John l'a fait : un sondage pour bien diviser les enseignants ...
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ne jette pas la pierre: je n'aimerais même pas savoir ce que pensent les profs de CPGE des revendications des PE (déjà que je sais ce que la plupart pensent des enseignants-chercheurs ) Pas besoin de beaucoup pousser pour diviser. Et le sondage n'en est que le signe, pas la cause. Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on fait disparaître la fièvre, comme on dit souvent à juste titre.plotch a écrit:Peillon en a rêvé, John l'a fait : un sondage pour bien diviser les enseignants ...
- CelebornEsprit sacré
En même temps, pour le moment, le sondage est très clair…
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
En plus! Je viens seulement de le voir. De quoi te plains-tu exactement Plotch?Celeborn a écrit:En même temps, pour le moment, le sondage est très clair…
- LeclochardEmpereur
Merci pour cette explication. Certains ont perçu tout le problème. Ici, on a eu également un débat (karineb, reine Margot défendaient la mastérisation -par solidarité syndicale ?- Celeborn, moi et quelques autres en soulignions les limites et les risques. Le plus dangereux à mes yeux était la perte d’une année de cotisation-retraite: une vraie bombe à retardement. Mais ce sont d'autres conséquences qui sont apparues après coup (entrée calamiteuse dans le métier, découragement de nombreux étudiants etc..).barèges a écrit:Du coup, il a dû y avoir un moment où le snesup désapprouvait pendant que le snes approuvait.Leclochard a écrit:Eh oui..ou comment se discréditer pour très longtemps.Morgared a écrit:C'aurait été difficile pour le SNES d'entreprendre quoi que ce soit, dans la mesure où il soutenait la mastérisation...
Ceci explique peut-être un peu les arguties et le malaise des AG... Ainsi que la focalisation syndicale sur le versant "EC" de la réforme, si le snesup ne pouvait pas désavouer les positions du snes.
Non syndiquée à l'époque, je sortais des AG dans un état de colère et de frustration assez avancé. Il me semblait qu'on éludait la plus grande menace (la masterisation... menace pour le secondaire, menace pour le supérieur, dont on allait vider les filières "recherche " en séparant les parcours "recherche" et "enseignement"... vider les filières dont le principal débouché est l'enseignement, en lançant les étudiants dans un cursus de cinq ans incompressible avec un concours au bout) pour s'intéresser uniquement à cette histoire de modulation des services.
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- neoSage
Je soutiens cette grève des cpge, et je regrette qu'il n'y ait pas d'appel national pour l'ensemble du second degré !
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