- BaldredSage
Kouria a écrit:Ettol, si tu as une classe de bavards mais qui ont de bonnes notes, peut-être que le niveau n'est pas assez élevé pour eux puisqu'ils arrivent à suivre tout en discutant. Tu pourrais essayer d'augmenter la difficulté.
C'est une très bonne piste. La classe de bon niveau désinvolte est classée difficulté de niveau 8 sur l'échelle de Baldred, surtout quand on débute et que les élèves sont beaucoup plus sûrs d'eux que le prof. Une autorité mal utilisée ( retenue, devoirs sup.) est contreproductive et décridibilise encore plus le prof qui s'y livre maladroitement. @Kouria a raison : vise plus haut et ou plus rapide avec vérification rapide.
Travaille aussi ta légitimité à tes propres yeux. Nous sommes souvent, par souci de bien faire, tentés de douter de nous.
Bon courage.
PS : En ce qui concerne la copie et la pédagogie, tout moyen de parvenir à ses fins est pédagogique, la pédagogie est faite pour le prof et non le prof pour la pédagogie.
- EttolNiveau 2
Himpy, oui je vais tester également plus rapide
Baldred, c'est exactement ça ! Merci !
Baldred, c'est exactement ça ! Merci !
- LarssouilleNiveau 2
Alors je vais me faire hurler dessus mais j'avoue que je préfère la carotte au bâton. (surtout que j'ai des lycéens pro donc presque adultes)
Du coup je préviens dès le début d'année qu'avec les classes où ça se passe bien, je peux autoriser certains avantages à l'ensemble des élèves : charger les téléphones -éteints ou mode avion- sur les prises de la salle; finir le cours un peu avant la sonnerie histoire de sortir quand elle se déclenche (très efficace de 11h à 12h), etc.
ça ne perturbe pas le cours et ne me coûte rien.
Et en effet je l'autorise au début de l'année, après une dizaine de jours d'observations.
Mais (et c'est un gros mais) si l'ambiance se dégrade, ils perdent tout, au début pour le cours d'après, puis pour toute la semaine suivante etc. Et je le fait vraiment. Ils ne peuvent pas râler, car rien ne m'oblige à leur accorder.
Du coup, ça passe !
C'est en fait un mécanisme de manipulation connu : il est plus "couteux" pour le cerveau de perdre un avantage auquel il pense avoir droit, que de faire des efforts pour obtenir ce même avantage. Par exemple avec l'option A : "payer un menu fast food burger frites coca à 8€ mais avec une reduc de 50 centimes si vous enlevez les frites" et l'option B : "avoir un menu burger coca à 7€50 et une option frites à 50 centimes" . L'option A permet au fast food de gagner plus d'argent car peu de gens choisiront d'enlever les frites.
Du coup je préviens dès le début d'année qu'avec les classes où ça se passe bien, je peux autoriser certains avantages à l'ensemble des élèves : charger les téléphones -éteints ou mode avion- sur les prises de la salle; finir le cours un peu avant la sonnerie histoire de sortir quand elle se déclenche (très efficace de 11h à 12h), etc.
ça ne perturbe pas le cours et ne me coûte rien.
Et en effet je l'autorise au début de l'année, après une dizaine de jours d'observations.
Mais (et c'est un gros mais) si l'ambiance se dégrade, ils perdent tout, au début pour le cours d'après, puis pour toute la semaine suivante etc. Et je le fait vraiment. Ils ne peuvent pas râler, car rien ne m'oblige à leur accorder.
Du coup, ça passe !
C'est en fait un mécanisme de manipulation connu : il est plus "couteux" pour le cerveau de perdre un avantage auquel il pense avoir droit, que de faire des efforts pour obtenir ce même avantage. Par exemple avec l'option A : "payer un menu fast food burger frites coca à 8€ mais avec une reduc de 50 centimes si vous enlevez les frites" et l'option B : "avoir un menu burger coca à 7€50 et une option frites à 50 centimes" . L'option A permet au fast food de gagner plus d'argent car peu de gens choisiront d'enlever les frites.
- RockandreadNiveau 3
Disons que le bâton est plus facilement applicable que la carotte (surtout au collège ) mais des récompenses ponctuelles ne doivent pas faire de mal.
J'ai également ce problème de bavardages incessants. Cela commence dès l'entrée en classe. Alors j'essaie déjà de les calmer avant d'entrer, je me mets à la porte pour les accueillir, etc...
Ils attendent debout à leur bureau et j'attends le silence. J'ai essayé plusieurs techniques: le "SILENCE !", croiser les bras, mettre un chrono... Mais ça prend toujours des plombes. Plus d'une minute en général. Je pense maintenant à donner une interro au delà d'une certaine limite et ou des exos à faire à la maison.
Pendant le cours rebelotte, ça bavasse. Je viens très récemment de mettre en place un système de croix (l'élève n'en a pas connaissance, il sait juse que je mets des croix sur ma liste). Quand je vois deux voire trois croix pour un même élève je mets une observation dans le carnet.
Ca ne porte pas encore ses fruits mais c'est encore tout nouveau. J'ai commis l'erreur en début d'année (je suis stagiaire) de ne pas poser de cadre et d'êtte beaucoup trop laxiste. Je pense que les élèves doivent s'habituer à ma nouvelle approche.
Les exercices copiés et rendus sur feuille, j'ai essayé pas plus tard qu'hier avec mes 3e. Efficace du point de vue des bavardages (encore que...) et de la concentration. Par contre en tant que prof d'anglais stagiaire, dans une matière où la démarche actionnelle est reine, il me sera difficile de faire l'impasse sur l'interaction devant un inspecteur.
Et là on en revient aux élèves qui ne m'écoutent et ne s'écoutent pas...
J'ai également ce problème de bavardages incessants. Cela commence dès l'entrée en classe. Alors j'essaie déjà de les calmer avant d'entrer, je me mets à la porte pour les accueillir, etc...
Ils attendent debout à leur bureau et j'attends le silence. J'ai essayé plusieurs techniques: le "SILENCE !", croiser les bras, mettre un chrono... Mais ça prend toujours des plombes. Plus d'une minute en général. Je pense maintenant à donner une interro au delà d'une certaine limite et ou des exos à faire à la maison.
Pendant le cours rebelotte, ça bavasse. Je viens très récemment de mettre en place un système de croix (l'élève n'en a pas connaissance, il sait juse que je mets des croix sur ma liste). Quand je vois deux voire trois croix pour un même élève je mets une observation dans le carnet.
Ca ne porte pas encore ses fruits mais c'est encore tout nouveau. J'ai commis l'erreur en début d'année (je suis stagiaire) de ne pas poser de cadre et d'êtte beaucoup trop laxiste. Je pense que les élèves doivent s'habituer à ma nouvelle approche.
Les exercices copiés et rendus sur feuille, j'ai essayé pas plus tard qu'hier avec mes 3e. Efficace du point de vue des bavardages (encore que...) et de la concentration. Par contre en tant que prof d'anglais stagiaire, dans une matière où la démarche actionnelle est reine, il me sera difficile de faire l'impasse sur l'interaction devant un inspecteur.
Et là on en revient aux élèves qui ne m'écoutent et ne s'écoutent pas...
- MitcindyNiveau 10
C'est vrai que le bavardage, c'est un vrai combat, surtout quand il est généralisé.
Dans les pires des cas : Tous les carnets sur la table, dicter la leçon ou faire recopier à la classe ce qui est projeté au tableau puis interrogation écrite.
Je prends aussi la bonne idée des 3 bâtons inscrits au tableau. Cela a l'avantage d'éviter de s’esquinter la voix.
Dans les pires des cas : Tous les carnets sur la table, dicter la leçon ou faire recopier à la classe ce qui est projeté au tableau puis interrogation écrite.
Je prends aussi la bonne idée des 3 bâtons inscrits au tableau. Cela a l'avantage d'éviter de s’esquinter la voix.
- BaldredSage
Rockandread a écrit:Disons que le bâton est plus facilement applicable que la carotte (surtout au collège ) mais des récompenses ponctuelles ne doivent pas faire de mal.
J'ai également ce problème de bavardages incessants. Cela commence dès l'entrée en classe. Alors j'essaie déjà de les calmer avant d'entrer, je me mets à la porte pour les accueillir, etc...
Ils attendent debout à leur bureau et j'attends le silence. J'ai essayé plusieurs techniques: le "SILENCE !", croiser les bras, mettre un chrono... Mais ça prend toujours des plombes. Plus d'une minute en général. Je pense maintenant à donner une interro au delà d'une certaine limite et ou des exos à faire à la maison.
Pendant le cours rebelotte, ça bavasse. Je viens très récemment de mettre en place un système de croix (l'élève n'en a pas connaissance, il sait juse que je mets des croix sur ma liste). Quand je vois deux voire trois croix pour un même élève je mets une observation dans le carnet.
Ca ne porte pas encore ses fruits mais c'est encore tout nouveau. J'ai commis l'erreur en début d'année (je suis stagiaire) de ne pas poser de cadre et d'êtte beaucoup trop laxiste. Je pense que les élèves doivent s'habituer à ma nouvelle approche.
Les exercices copiés et rendus sur feuille, j'ai essayé pas plus tard qu'hier avec mes 3e. Efficace du point de vue des bavardages (encore que...) et de la concentration. Par contre en tant que prof d'anglais stagiaire, dans une matière où la démarche actionnelle est reine, il me sera difficile de faire l'impasse sur l'interaction devant un inspecteur.
Et là on en revient aux élèves qui ne m'écoutent et ne s'écoutent pas...
Il a souvent été dit sur les fils de gestion de classe/stagiaires que cette technique de: je commencerai quand j'aurai le silence concerne plutôt les profs chevronnés car elle risque d'être inversée par les élèves : vous commencerez le cours quand on le voudra bien. Sauf autorité "naturelle" ou pratique antérieure de la gestion de groupe, je la déconseille à mes stagiaires. Personnellement, en collège, je ne leur demande pas de rester debout derrière leur chaise, je les accueille à la porte, ils doivent s'asseoir et préparer leurs affaires pour commencer à l'instant où j'ai fini l'appel. Certaines classes moins scolaires ont en plus une activité rituelle brève pour éviter le flottement de début de cours. Ce n'est qu'un exemple, une bonne technique est une technique qui marche pour soi.
- MitcindyNiveau 10
elle risque d'être inversée par les élèves : vous commencerez le cours quand on le voudra bien.
Après le débutant peut très bien dire, au bout du temps qu'il jugera nécessaire : "Sortez une feuille".
Quant à l'interaction voulue par l'inspecteur, elle se passe au tableau et avec moi qui interroge quand les élèves ne jouent pas le jeu en binômes.
Après le débutant peut très bien dire, au bout du temps qu'il jugera nécessaire : "Sortez une feuille".
Quant à l'interaction voulue par l'inspecteur, elle se passe au tableau et avec moi qui interroge quand les élèves ne jouent pas le jeu en binômes.
- frecheGrand sage
C'est plus facile à dire (et à faire) quand tu es titulaire que quand tu es stagiaire.
- BaldredSage
Mitcindy a écrit:elle risque d'être inversée par les élèves : vous commencerez le cours quand on le voudra bien.
Après le débutant peut très bien dire, au bout du temps qu'il jugera nécessaire : "Sortez une feuille".
Quant à l'interaction voulue par l'inspecteur, elle se passe au tableau et avec moi qui interroge quand les élèves ne jouent pas le jeu en binômes.
Certes, mais c'est ce que le débutant n'ose pas faire en général, coincé entre les injonctions contradictoires de l'institution et sa découverte de ce que lui coûte l'exercice de l'autorité.
- CasparProphète
Je leur demande aussi de s'asseoir et de préparer leurs affaires dès qu'ils arrivent en classe, la technique "debout derrière vos chaises et on attend le silence" je n'y arrive pas, et je trouve qu'ils font à nouveau du bruit en s'installant.
- X.Y.U.Niveau 7
J'ai eu une classe comme ça qui était très très casse-*** au niveau des bavardages, et pour le coup les résultats ne volaient pas haut, c'était déjà pas des flèches globalement, alors s'ils suivaient qu'une demi-phrase sur trois, forcément........... :| Bref, j'ai essayé pas mal de choses assez classiques avec eux, mais ça ne marchait pas, tant l'ampleur des bavardages me dépassait (en effet, impossible ou presque de cibler les fautifs, c'était quasiment tout le monde, sauf peut-être 2 ou 3 gentils pour qui j'éprouvais une grande pitié de devoir supporter ce cirque, et une grosse honte de ma part de ne pas réussir à leur offrir un cours mieux que ça ! ).
J'ai fini par leur annoncer un jour en début d'heure, avec un ton très solennel (là il fallait vraiment que tout le monde écoute et comprenne que ça avait assez duré et que je ne laisserais plus faire quoi que ce soit) : je leur ai donc dit que désormais je ne tolèrerais plus rien, plus aucune petite voix même pour emprunter de la colle ou quoi que ce soit, plus aucune intervention faite sans lever le doigt ET autorisation de ma part, bref, rien de rien, une vraie dictature, quoi ! Je leur ai fait sortir leur carnet de liaison sur le coin de la table et leur ai dit que l'on fonctionnerait désormais comme ça TOUS les jours ensemble, jusqu'à nouvel ordre, que ça n'allait pas être drôle du tout, mais que c'était la classe qui me poussait à ne plus rien tolérer, etc... J'ai pris le temps de bien leur faire comprendre que ce n'était pas décidé parce que j'étais à bout, mais parce qu'ILS m'y poussaient et ne me laissaient pas d'autres choix. Je ne sais plus exactement quel était le plan prévu au moindre écart : il me semble que je prenais le carnet de l'élève concerné immédiatement (visuellement, c'est implacable, ils savent ensuite que tu les as personnellement dans le colimateur), et s'il récidive à nouveau pendant l'heure, c'est dehors, direct. (évidemment on sait bien ici que ce genre de décision n'est valable que si la vie sco ne se pointe pas 5 min après pour te ramener l'élève exclu, hein ! ). Et à partir du moment où le carnet a été pris, il y aura un mot dedans, quoiqu'il en soit (et pas de "bon, tu t'es bien tenu donc ça va pour cette fois, je ne te mets pas de mot" : non, ça surtout pas ! là je voulais qu'ils comprennent que chaque "petit écart" qu'ils prétendent insignifiant pour se déresponsabiliser du bordel ambiant, je ne laisserai plus passer, et il y aurait des retombées). Bref, ils étaient assez sciés mais on entendait une mouche voler... Bien sûr certains ont tenté de retomber dans leurs travers, mais j'ai appliqué à la lettre tout ce que j'avais annoncé (il y a donc eu pas mal de mots et d'exclus pour l'exemple, et même des mots dans des carnets de gentils élèves qui ne participaient pas à cette ambiance globalement pourrie mais qui ont eu le malheur de bavarder alors que je ne laissais plus rien passer du tout, or je voulais vraiment appliquer strictement la même règle pour tous, et sans aucun passe-droit, exception, etc), et j'ai passé des heures de cours mortelles (i.e: mortellement ennuyeuses, mais tellement reposantes pour mes oreilles...). Et petit à petit, les gentils/timides ont osé se réinvestir dans les cours, et ceux qui ne pouvaient pas passer 30 secondes consécutives sans parler ont pris leur parti de participer au cours plutôt que de devoir se taire pendant une heure... En quelques semaines, ils ont fini par comprendre que c'était tellement mieux d'avoir une ambiance sereine plutôt qu'électrique, et que c'était finalement tellement bien de comprendre qq chose au cours plutôt que de suivre de loin et de râler ensuite qu'on comprend rien... Punaise j'avais enfin gagné la lutte ! Ils sont devenus vachement plus sympathiques à mes yeux, ils m'ont même remerciée en me disant qu'ils m'en avaient fait baver et qu'ils regrettaient... et on a pu se détendre un peu et faire des cours un peu plus "normaux" et spontanés, en relâchant un peu le côté "je flique tout et je laisse rien passer". C'était vraiment hard, un vrai bras de fer, mais ça valait le coup de tenir !
Après, chacun sa façon de faire, et puis chacun sa limite en terme de bruit ambiant, moi je sais que j'ai du mal à supporter et que j'ai besoin de calme, et je me dis que certains élèves sont sûrement comme moi et n'ont pas à supporter l'ambiance effervescente de la classe...
Perso, je ne fonctionne pas du tout à la "carotte" avec mes classes, l'essentiel de trouver la solution qui te corresponde. Là je te parle d'un cas extrême avec une classe où 90% des élèves jacassaient tout le temps, quand c'est "que" 50%, j'ai testé d'autres choses un peu moins extrêmes... Et puis c'est vrai que si tu as une classe avec des élèves qui comprennent très facilement, accélérer le rythme peut être une piste aussi.
Bon courage !
J'ai fini par leur annoncer un jour en début d'heure, avec un ton très solennel (là il fallait vraiment que tout le monde écoute et comprenne que ça avait assez duré et que je ne laisserais plus faire quoi que ce soit) : je leur ai donc dit que désormais je ne tolèrerais plus rien, plus aucune petite voix même pour emprunter de la colle ou quoi que ce soit, plus aucune intervention faite sans lever le doigt ET autorisation de ma part, bref, rien de rien, une vraie dictature, quoi ! Je leur ai fait sortir leur carnet de liaison sur le coin de la table et leur ai dit que l'on fonctionnerait désormais comme ça TOUS les jours ensemble, jusqu'à nouvel ordre, que ça n'allait pas être drôle du tout, mais que c'était la classe qui me poussait à ne plus rien tolérer, etc... J'ai pris le temps de bien leur faire comprendre que ce n'était pas décidé parce que j'étais à bout, mais parce qu'ILS m'y poussaient et ne me laissaient pas d'autres choix. Je ne sais plus exactement quel était le plan prévu au moindre écart : il me semble que je prenais le carnet de l'élève concerné immédiatement (visuellement, c'est implacable, ils savent ensuite que tu les as personnellement dans le colimateur), et s'il récidive à nouveau pendant l'heure, c'est dehors, direct. (évidemment on sait bien ici que ce genre de décision n'est valable que si la vie sco ne se pointe pas 5 min après pour te ramener l'élève exclu, hein ! ). Et à partir du moment où le carnet a été pris, il y aura un mot dedans, quoiqu'il en soit (et pas de "bon, tu t'es bien tenu donc ça va pour cette fois, je ne te mets pas de mot" : non, ça surtout pas ! là je voulais qu'ils comprennent que chaque "petit écart" qu'ils prétendent insignifiant pour se déresponsabiliser du bordel ambiant, je ne laisserai plus passer, et il y aurait des retombées). Bref, ils étaient assez sciés mais on entendait une mouche voler... Bien sûr certains ont tenté de retomber dans leurs travers, mais j'ai appliqué à la lettre tout ce que j'avais annoncé (il y a donc eu pas mal de mots et d'exclus pour l'exemple, et même des mots dans des carnets de gentils élèves qui ne participaient pas à cette ambiance globalement pourrie mais qui ont eu le malheur de bavarder alors que je ne laissais plus rien passer du tout, or je voulais vraiment appliquer strictement la même règle pour tous, et sans aucun passe-droit, exception, etc), et j'ai passé des heures de cours mortelles (i.e: mortellement ennuyeuses, mais tellement reposantes pour mes oreilles...). Et petit à petit, les gentils/timides ont osé se réinvestir dans les cours, et ceux qui ne pouvaient pas passer 30 secondes consécutives sans parler ont pris leur parti de participer au cours plutôt que de devoir se taire pendant une heure... En quelques semaines, ils ont fini par comprendre que c'était tellement mieux d'avoir une ambiance sereine plutôt qu'électrique, et que c'était finalement tellement bien de comprendre qq chose au cours plutôt que de suivre de loin et de râler ensuite qu'on comprend rien... Punaise j'avais enfin gagné la lutte ! Ils sont devenus vachement plus sympathiques à mes yeux, ils m'ont même remerciée en me disant qu'ils m'en avaient fait baver et qu'ils regrettaient... et on a pu se détendre un peu et faire des cours un peu plus "normaux" et spontanés, en relâchant un peu le côté "je flique tout et je laisse rien passer". C'était vraiment hard, un vrai bras de fer, mais ça valait le coup de tenir !
Après, chacun sa façon de faire, et puis chacun sa limite en terme de bruit ambiant, moi je sais que j'ai du mal à supporter et que j'ai besoin de calme, et je me dis que certains élèves sont sûrement comme moi et n'ont pas à supporter l'ambiance effervescente de la classe...
Perso, je ne fonctionne pas du tout à la "carotte" avec mes classes, l'essentiel de trouver la solution qui te corresponde. Là je te parle d'un cas extrême avec une classe où 90% des élèves jacassaient tout le temps, quand c'est "que" 50%, j'ai testé d'autres choses un peu moins extrêmes... Et puis c'est vrai que si tu as une classe avec des élèves qui comprennent très facilement, accélérer le rythme peut être une piste aussi.
Bon courage !
- InvitéInvité
Le souci reste la portée de l'observation faite dans le carnet ; je remarque beaucoup d'élèves, oserais-je dire de plus en plus, qui y sont parfaitement indifférents.
- MitcindyNiveau 10
Bravo X.Y.U !
Ce qui est le plus difficile dans l'histoire, c'est d'écrire le mot dans le carnet du gentil qui a juste un peu dit quelque chose...
Et aussi de tenir dans la durée... car il y a des fois, MARRE de sévir et de punir.
Pour les indifférents, pas aussi certaine que ce soit le cas quand je demande la "double" signature (parents+passer au bureau du CPE).
Cela les calme pour un bout de temps.
Ce qui est le plus difficile dans l'histoire, c'est d'écrire le mot dans le carnet du gentil qui a juste un peu dit quelque chose...
Et aussi de tenir dans la durée... car il y a des fois, MARRE de sévir et de punir.
Pour les indifférents, pas aussi certaine que ce soit le cas quand je demande la "double" signature (parents+passer au bureau du CPE).
Cela les calme pour un bout de temps.
- AsttaNiveau 1
Le souci est que les élèves ne craignent plus les punitions,les observations,les colles,sauf si la Direction et la vie scolaire est fermé et crainte par les lycéens.Ce qui n'est pas le cas dans mon bahut
- Flo44Érudit
Clairement, dans mon collège actuel, ça ne fonctionne pas du tout si on tente l'approche "on ne laisse rien passer"
La moitié des élèves n'en ont absolument rien à faire des mots dans le carnet ou des retenues. Et dans les autres, le fait de prendre leur carnet les rend encore plus odieux (il paraît qu'ils sont stressés...). Alors que pour l'affreuse classe de 4ème que j'ai eue quand j'étais TZR, ça avait bien fonctionné. Mais la direction était très ferme, les heures de retenues avaient lieu le soir et les élèves ne rentraient pas en car (donc concrètement une heure de retenue voulait dire rentrer plus tard à la maison).
La moitié des élèves n'en ont absolument rien à faire des mots dans le carnet ou des retenues. Et dans les autres, le fait de prendre leur carnet les rend encore plus odieux (il paraît qu'ils sont stressés...). Alors que pour l'affreuse classe de 4ème que j'ai eue quand j'étais TZR, ça avait bien fonctionné. Mais la direction était très ferme, les heures de retenues avaient lieu le soir et les élèves ne rentraient pas en car (donc concrètement une heure de retenue voulait dire rentrer plus tard à la maison).
- trompettemarineMonarque
C'est ce qui se passe dans une classe de mon établissement. Le CDE a pris une décision radicale : tout élève de cette classe qui gênera le cours, même par de simples bavardages, sera exclu une ou plusieurs journées du collège. Les parents ont été prévenus. Le point sera fait chaque semaine jusqu'à ce que la classe fonctionne.
- EttolNiveau 2
Larssouille, intéressant le système de la carotte, j'aimerais bien l'appliquer ! Mais après je ne sais pas si cela fonctionnera avec mes élèves car ils pensent que tout leur est dû...
X.Y.U. Franchement bravo pour avoir tenu ! C'est peut être, et très certainement, ce qui me manque, tenir dans la durée.
J'avoue avoir du mal à me montrer autoritaire, et encore plus dans la durée...
X.Y.U. Franchement bravo pour avoir tenu ! C'est peut être, et très certainement, ce qui me manque, tenir dans la durée.
J'avoue avoir du mal à me montrer autoritaire, et encore plus dans la durée...
- BaldredSage
Ettol a écrit:Larssouille, intéressant le système de la carotte, j'aimerais bien l'appliquer ! Mais après je ne sais pas si cela fonctionnera avec mes élèves car ils pensent que tout leur est dû...
X.Y.U. Franchement bravo pour avoir tenu ! C'est peut être, et très certainement, ce qui me manque, tenir dans la durée.
J'avoue avoir du mal à me montrer autoritaire, et encore plus dans la durée...
Ne t'inquiète pas, c'est inné chez peu de gens, heureusement. Ca se construit.
1. Considère que tu es légitime pour l'exercer.
2. Les élèves préferent un cadre net.
3. Ils ne t'aimeront pas moins si tu l'exerces sereinement.
4. Ce n'est pas une question d'amour.
5. C'est plus facile quand l'institution soutient et propose en amont un cadre net ( certains préfèrent mettre ce point en 1, je le met en 5 parce que même quand l'institution n'est pas défaillante, nous sommes finalement seuls en classe .
- HimpyExpert spécialisé
Caspar a écrit:Je leur demande aussi de s'asseoir et de préparer leurs affaires dès qu'ils arrivent en classe, la technique "debout derrière vos chaises et on attend le silence" je n'y arrive pas, et je trouve qu'ils font à nouveau du bruit en s'installant.
Pour le coup, j'applique le : on rentre en classe, on sort ses affaires, on pose son sac par terre et on attend en silence debout.
Et j'attends que tous aient sortis leurs affaires et posé leur sac.
Quand ils s'assoient il y a peu de bruit. Au pire il me suffit de dire : "j'ai dit se s'assoir, pas de parler" ou quelque chose dans le genre et enchaîner avec le cours.
- User20159Esprit éclairé
Baldred a écrit:1. Considère que tu es légitime pour l'exercer.
2. Les élèves préferent un cadre net.
Toutafé !
Les élèves préfèrent savoir si c'est du lard ou du cochon !
Rien de pire que le prof "cyclothymique" (parce que la vraie est un vraie trouble) qui va changer d'avis comme d'humeur comme de chemise.
Dire ce qu'on fait, faire ce qu'on dit, toussa, et s'y tenir.
- Fesseur ProGuide spirituel
Expression à ne plus utiliser qu'avec d'énormes pincettes.Ha@_x a écrit:Les élèves préfèrent savoir si c'est du lard ou du cochon !
_________________
Pourvu que ça dure...
- User20159Esprit éclairé
Fesseur Pro a écrit:Expression à ne plus utiliser qu'avec d'énormes pincettes.
Pourquoi c'est pas assez woke ?
C'est trop bleu blanc rouge ?
C'est trop
On ne va quand même pas faire de politique sur un fil gestion de classe , au sujet d'une expression de langue française
On t'as déjà tapé sur les doigts pour son usage ? Qui ? Un élève ? Un parent ? Un CDE ? Un CPE ? Un IAIPéHAIRE ?
- BaldredSage
Ha@_x a écrit:Baldred a écrit:1. Considère que tu es légitime pour l'exercer.
2. Les élèves préferent un cadre net.
Toutafé !
Les élèves préfèrent savoir si c'est du lard ou du cochon !
Rien de pire que le prof "cyclothymique" (parce que la vraie est un vraie trouble) qui va changer d'avis comme d'humeur comme de chemise.
Dire ce qu'on fait, faire ce qu'on dit, toussa, et s'y tenir.
Et mes 3. 4. et 5. ils ne te plaisent pas mes 3.4. et 5 ?
Sûrement parce qu'il est question d'amour hein ?
- User20159Esprit éclairé
@Baldred , il est question d'amour dans le point 5 ?
Ah oui l'amour de l'institution, pardon
C'est vrai qu'elle nous aime et qu'elle nous choie
Quant aux points 3 ou 4 je ne vois vraiment pas de quoi tu parles, me concernant
Ah oui l'amour de l'institution, pardon
C'est vrai qu'elle nous aime et qu'elle nous choie
Quant aux points 3 ou 4 je ne vois vraiment pas de quoi tu parles, me concernant
- Fesseur ProGuide spirituel
J'ai, comme nous tous je pense, des élèves qui s'offusquent dès qu'ils entendent parler de cochon ou autre cochonnerie.
Mais ce n'est pas le sujet ici, ne partons pas de travers...
Mais ce n'est pas le sujet ici, ne partons pas de travers...
_________________
Pourvu que ça dure...
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