- MitcindyNiveau 10
Je n'ai jamais eu de classe qui se soit braquée contre moi parce que j'étais trop sévère, bien au contraire.
Une classe ne se braque que lorsque vous êtes injuste. Vous pouvez être très sévère à condition d'être juste.
Une classe ne se braque que lorsque vous êtes injuste. Vous pouvez être très sévère à condition d'être juste.
- neomathÉrudit
Voilà, tout est dit.Mitcindy a écrit:Je n'ai jamais eu de classe qui se soit braquée contre moi parce que j'étais trop sévère, bien au contraire.
Une classe ne se braque que lorsque vous êtes injuste. Vous pouvez être très sévère à condition d'être juste.
- BaldredSage
Guillermo a écrit:Merci à tous les 2 pour les réponses.
@Rockandread, dans l'idéal, je voudrais bien sûr garder cette attitude, qui me correspond et fonctionne bien au niveau relationnel. Mais là, je pense qu'il est nécessaire de leur faire comprendre que mon rôle premier n'est pas de leur faire passer un moment sympa mais de leur enseigner des contenus et les faire travailler. Et que de leur attitude dépend la mienne. S'ils préfèrent quand je souris et les fais rire un peu, à eux de comprendre que ce ne peut se faire que si je peux faire cours dans le calme.
Tu réponds finalement à ta question. On ne fait pas cours contre soi-même, je leur tiens le même discours, je préfère le faire agréablement et en plaisantant, mais je sais aussi faire sans ( mais qu'est-ce que c'est pénible une classe sans humour...) Si c'est ta manière, garde-là : cet état particulier qui conduit l'élève à une double interprétaion est éminement pédagogique : son attention est sollicitée sans effort : Il est sérieux le prof ou il
Si tu as ce talent, cultive-le. En revanche, il faut vraiment bien fixer les limites.
- lavidaNiveau 3
Guillermo a écrit:Bonjour, je relance ce sujet car j'ai deux classes, 6e et 5e, avec qui j'ai un bon contact, mais où je suis le "prof cool"... du coup, ça bavarde et prises de paroles désordonnées. J'ai fait un recadrage mardi.
Pour cette semaine, je compte passer au niveau supérieur, avec les noms au tableau et les croix, ainsi qu'arrêter d'être souriant ou faire des petites blagues tant que le calme n'est pas revenu.
Ma question est, est-ce qu'un changement d'attitude de ce genre ne risque pas les braquer contre moi et que le remède soit pire que le mal ?
Bonjour,
J'ai le même problème alors je te remercie d'avoir relancé le sujet ! Je suis stagiaire, avec une classe de 4eme très difficile (dont plusieurs élèves qui passent déjà en commission éducative bientôt), hier ils étaient 14 sur 28 et je n'ai quand même pas pu faire mon cours car une élève l'a pourri, entraînant les autres à bavarder également. Les bavardages sont incessants et viennent de partout. Je mets des mots, mais si je voulais punir tout le monde je mettrais des mots à toute la classe.
Aussi, j'ai une autre classe de 4eme qui était plutôt sage et à l'écoute à la rentrée, mais qui commence à devenir vraiment désagréable, qui bavarde beaucoup et même si c'est moins pire que la première classe dont je parle, ça prend une mauvaise tournure. J'ai mis des mots pour la première fois hier, je pense commencer un système de bâtons. Dans cette classe certains sont très bons et bavardent beaucoup, peut-être qu'ils s'ennuient ? Et certains sont très faibles et bavardent aussi. Alors j'ai du mal à trouver un rythme.
La semaine prochaine je pense faire ce système : première remarque, carnet sur mon bureau. Deuxième remarque, je mets un mot.
En tout cas c'est assez déprimant, car j'ai l'impression de ne pas tenir ces 2 classes.
- menerveOracle
Lavida je te conseillerai plutôt de ramasser tous les carnets à l'entrée en cours comme ça aucun refus de te le donner si tu en as besoin.
De plus tu fais une première remarque et ensuite c'est directement un mot et non des croix....
Et quand je dis première remarque, ce n'est pas un simple tais toi mais plutôt une remarque plus acerbe "je vois que monsieur ou madame machin a beaucoup de chose à dire sur le cours, allez y nous vous écoutons"... Ou un truc qui montre que tu as entendu leur petite conversation privée "certes la vie amoureuse de truc est un sujet de la plus haute importance mais je doute que ce sujet tombe au brevet".
Ou alors tu punis... "puisque le cours ne vous intéresse pas, sortez donc une feuille et conjuguez moi le verbe se taire, pendant ce temps nous aurons enfin le silence et je pourrai travailler avec les autres".
Je pense que le système de croix ne fonctionne pas pour les bavardages... Ça peut fonctionner pour les oublis de matériels mais les bavardages, il faut les tuer dans l'oeuf"
De plus tu fais une première remarque et ensuite c'est directement un mot et non des croix....
Et quand je dis première remarque, ce n'est pas un simple tais toi mais plutôt une remarque plus acerbe "je vois que monsieur ou madame machin a beaucoup de chose à dire sur le cours, allez y nous vous écoutons"... Ou un truc qui montre que tu as entendu leur petite conversation privée "certes la vie amoureuse de truc est un sujet de la plus haute importance mais je doute que ce sujet tombe au brevet".
Ou alors tu punis... "puisque le cours ne vous intéresse pas, sortez donc une feuille et conjuguez moi le verbe se taire, pendant ce temps nous aurons enfin le silence et je pourrai travailler avec les autres".
Je pense que le système de croix ne fonctionne pas pour les bavardages... Ça peut fonctionner pour les oublis de matériels mais les bavardages, il faut les tuer dans l'oeuf"
- lavidaNiveau 3
menerve a écrit:Lavida je te conseillerai plutôt de ramasser tous les carnets à l'entrée en cours comme ça aucun refus de te le donner si tu en as besoin.
De plus tu fais une première remarque et ensuite c'est directement un mot et non des croix....
Et quand je dis première remarque, ce n'est pas un simple tais toi mais plutôt une remarque plus acerbe "je vois que monsieur ou madame machin a beaucoup de chose à dire sur le cours, allez y nous vous écoutons"... Ou un truc qui montre que tu as entendu leur petite conversation privée "certes la vie amoureuse de truc est un sujet de la plus haute importance mais je doute que ce sujet tombe au brevet".
Ou alors tu punis... "puisque le cours ne vous intéresse pas, sortez donc une feuille et conjuguez moi le verbe se taire, pendant ce temps nous aurons enfin le silence et je pourrai travailler avec les autres".
Je pense que le système de croix ne fonctionne pas pour les bavardages... Ça peut fonctionner pour les oublis de matériels mais les bavardages, il faut les tuer dans l'oeuf"
Bonjour,
Tu me conseilles donc de mettre un mot dès la première remarque ?
Il faudrait que j'essaie, c'est vrai. Mais pour le coup je suis une "néoprof" très réticente à punir, j'ai du mal et c'est probable que les élèves le voient. Deux élèves sont même venus me voir à la fin du cours, pleurant à chaudes larmes car leurs parents allaient les disputer. Je n'ai pas cédé mais je suis souvent victime de ces tentatives de culpabilisation.
- MitcindyNiveau 10
menerve : Je plussoie. Les remarques acerbes et les interrogations régulières (faire venir l'élève au tableau et l'interroger ) sont efficaces. L'ambiance de classe est dans ce cas "moyen moyen" mais tant pis. Il faut vraiment abandonner l'idée de se faire aimer (sans tomber dans l'injustice).
Aussi, quand je donne un travail, j'en ramasse toujours 5 au hasard que je note.
Aussi, quand je donne un travail, j'en ramasse toujours 5 au hasard que je note.
- lavidaNiveau 3
Aussi, comme j'ai de très bons élèves qui bavardent, j'ai du mal à les punir car je me dis qu'eux, même s'ils bavardent, travaillent, s'intéressent. Pourtant je suis consciente que leur bon niveau ne leur fournit pas de raison valable de bavarder.
- MitcindyNiveau 10
Il ne faut pas hésiter à punir un très bon élève qui se comporte mal même si c'est ce qu'il y a de plus dur car on a "peur" de perdre ses moteurs.
De toute façon, quand je vois que les élèves ne participent pas, je les interroge. Pas question de parler dans le vide. De même, je donne des notes de participation. Celui qui a une bonne attitude peut vite gagner des points et inversement. L'avantage , c'est aussi qu'on peut poser au "surdoué" pénible des questions plus difficiles à l'oral.
De toute façon, quand je vois que les élèves ne participent pas, je les interroge. Pas question de parler dans le vide. De même, je donne des notes de participation. Celui qui a une bonne attitude peut vite gagner des points et inversement. L'avantage , c'est aussi qu'on peut poser au "surdoué" pénible des questions plus difficiles à l'oral.
- menerveOracle
lavida a écrit:Aussi, comme j'ai de très bons élèves qui bavardent, j'ai du mal à les punir car je me dis qu'eux, même s'ils bavardent, travaillent, s'intéressent. Pourtant je suis consciente que leur bon niveau ne leur fournit pas de raison valable de bavarder.
Justement, ce n'est pas parce qu'ils sont bons élèves qu'ils doivent se le permettre. "monsieur ou madame machin, vous avez compris la leçon, je n'en doute pas mais par vos bavardages vous gênez vos camarades qui n'ont pas autant de facilité que vous"... Ou "je vois que vous avez déjà fini le travail demandé et que vous vous ennuyez, afin de vous faire progresser voici un travail supplémentaire" (et tu prépares quelques exercices plus difficiles en reserve)... Si l'élève proteste que cette punition est injuste "ce n'est pas une punition mais un exercice pour vous améliorer et par contre si vous ne voulez pas le faire vous viendrez le faire en heure de retenue".
- lavidaNiveau 3
Je retiens !
Il faut que je me fasse violence, car j'ai déjà du mal à sévir avec ceux qui ne font rien, alors ceux qui bossent...mais la semaine prochaine j'enclenche ça. J'ai prévu un petit speech énervé en début d'heure, même si ça me fait perdre du temps.
Par exemple hier, une élève avait un chewing-gum, je l'ai vue et lui ai simplement dit d'aller le jeter. C'est ce genre de choses sur lesquelles il faut que je sévisse, je pense que je dois direct prendre le carnet maintenant.
Mais ça fait perdre du temps, je ne sais pas si je note les mots pendant le cours (et donc j'interromps le cours) ou si j'écris tout à la fin de l'heure pendant qu'ils rangent leurs affaires.
Il faut que je me fasse violence, car j'ai déjà du mal à sévir avec ceux qui ne font rien, alors ceux qui bossent...mais la semaine prochaine j'enclenche ça. J'ai prévu un petit speech énervé en début d'heure, même si ça me fait perdre du temps.
Par exemple hier, une élève avait un chewing-gum, je l'ai vue et lui ai simplement dit d'aller le jeter. C'est ce genre de choses sur lesquelles il faut que je sévisse, je pense que je dois direct prendre le carnet maintenant.
Mais ça fait perdre du temps, je ne sais pas si je note les mots pendant le cours (et donc j'interromps le cours) ou si j'écris tout à la fin de l'heure pendant qu'ils rangent leurs affaires.
- CasparProphète
Le post de menerve me fait penser que le passage au vouvoiement est parfois recommandé pour régler certains problèmes de gestion de classe. J'ai une collègue qui est passée au vouvoiement des élèves à la Toussaint avec une classe de 6e infernale et ça a fait son petit effet d'après elle.
- MitcindyNiveau 10
Il est encore temps d'établir des règles.
Pour le bavardage, chacun fait comme il sent.
Moi, je fais une remarque (qui peut être sarcastique), à la deuxième, c'est le carnet.
Il faut à tout prix éviter que le bavardage se diffuse à l'ensemble de la classe, sinon c'est plus dur à recadrer sans injustice.
Quand on en arrive là, on peut
- s'arrêter de parler, prendre le feutre et commencer à noter les noms au tableau et décréter que ces élèves là viendront te voir à la fin de l'heure (pour éviter les contestations et générer une certaine tension). Si à la fin de l'heure, l'élève puni te dit "mais je n'étais pas le seul blabla", lui expliquer la règle du "vu, puni, pas vu, pas puni" (comme les automobilistes sur la route).
- s'arrêter de parler et interroger (à l'oral ou à l'écrit) sur ce qui vient d'être dit.
Pour le bavardage, chacun fait comme il sent.
Moi, je fais une remarque (qui peut être sarcastique), à la deuxième, c'est le carnet.
Il faut à tout prix éviter que le bavardage se diffuse à l'ensemble de la classe, sinon c'est plus dur à recadrer sans injustice.
Quand on en arrive là, on peut
- s'arrêter de parler, prendre le feutre et commencer à noter les noms au tableau et décréter que ces élèves là viendront te voir à la fin de l'heure (pour éviter les contestations et générer une certaine tension). Si à la fin de l'heure, l'élève puni te dit "mais je n'étais pas le seul blabla", lui expliquer la règle du "vu, puni, pas vu, pas puni" (comme les automobilistes sur la route).
- s'arrêter de parler et interroger (à l'oral ou à l'écrit) sur ce qui vient d'être dit.
- menerveOracle
Lavida moi je conseille de t'interrompre et tu prends un des carnets qui se trouve déjà sur ton bureau et tu écris le mot... Sans même dire à la classe qui tu sanctionnés... Comme ça l'intéressé ne peut pas protester "madame j'ai rien fait" et toute la classe commence à se méfier et à craindre la sanction.
Si tu attends la fin de l'heure
1)les élèves vont croire que finalement tu ne mettras pas le mot et c'est une menace en l'air.
2)tu n'auras pas le temps d'écrire tous les mots
3)s'ils attendent leur carnet, les élèves peuvent arriver en retard au cours suivant.
Je ramasse tous les carnets en début d'heure car cela me permet de savoir qui est au cdi, de faire l'appel et en cas d'alerte incendie, je prends la pile de carnet pour faire l'appel.
Dans le carnet nous avons aussi une page "mérite et récompenses"... Parfois quand une classe est particulièrement agitée et qu'un élève est venu plusieurs fois au cdi rt qu'il a eu une attitude exemplaire, je prends le carnet pour écrire un mérite. Et ça a 3 effets...
1)Les élèves croient que je mets une punition et donc se taisent en se disant "ah elle est de mauvais poil aujourd'hui".
2) Ils ne peuvent pas m'en vouloir et pourrir l'ambiance en guise de vengeance.
3) Certains font des efforts la fois suivante pour avoir un mérite dans leur carnet.
Bref rien de nouveaux sous le soleil.. La carotte et le bâton, une main de fer dans un gant de velours.
Cela peut être aussi une récompense collective "aujourd'hui vous n'avez pas bavardé, on a gagné du temps et donc on va finir le cours sous la forme d'un petit jeu".
Les élèves adorent jouer et donc cela peut aussi être un moyen de pression qui va améliorer l'ambiance avec eux mais aussi avec toi et qui va leur faire comprendre l'intérêt du calme.
Si tu attends la fin de l'heure
1)les élèves vont croire que finalement tu ne mettras pas le mot et c'est une menace en l'air.
2)tu n'auras pas le temps d'écrire tous les mots
3)s'ils attendent leur carnet, les élèves peuvent arriver en retard au cours suivant.
Je ramasse tous les carnets en début d'heure car cela me permet de savoir qui est au cdi, de faire l'appel et en cas d'alerte incendie, je prends la pile de carnet pour faire l'appel.
Dans le carnet nous avons aussi une page "mérite et récompenses"... Parfois quand une classe est particulièrement agitée et qu'un élève est venu plusieurs fois au cdi rt qu'il a eu une attitude exemplaire, je prends le carnet pour écrire un mérite. Et ça a 3 effets...
1)Les élèves croient que je mets une punition et donc se taisent en se disant "ah elle est de mauvais poil aujourd'hui".
2) Ils ne peuvent pas m'en vouloir et pourrir l'ambiance en guise de vengeance.
3) Certains font des efforts la fois suivante pour avoir un mérite dans leur carnet.
Bref rien de nouveaux sous le soleil.. La carotte et le bâton, une main de fer dans un gant de velours.
Cela peut être aussi une récompense collective "aujourd'hui vous n'avez pas bavardé, on a gagné du temps et donc on va finir le cours sous la forme d'un petit jeu".
Les élèves adorent jouer et donc cela peut aussi être un moyen de pression qui va améliorer l'ambiance avec eux mais aussi avec toi et qui va leur faire comprendre l'intérêt du calme.
- LédisséEsprit sacré
Lavida, si je puis me permettre (je suis très prudente car moi-même loin d'être un modèle en gestion de classe), deux choses :
1) Le "petit speech énervé" a peu de chances d'impressionner des 4e, surtout une classe difficile, surtout s'ils sentent déjà que tu as du mal à punir. Ils ne seront pas culpabilisés (puisque ce ne sont pas des "sympas mais qui ont du mal à se retenir"), ils n'auront guère peur ("pfff de toute façon elle ne fera rien"), et ils seront ravis de perdre du temps de cours, et d'avoir énervé la prof (j'utilise l'abréviation exprès) au passage. Donc si speech, je le ferais vraiment très court, très calme, très factuel ("Vous bavardez énormément, il est impossible de travailler dans ces conditions et hors de question de passer l'année ainsi, donc désormais voici les règles + énoncé de règles très simples").
2) Les mots pour bavardages, comme dit Menerve, il ne me semble pas que ce soit très efficace ; ça a toutes les chances d'avoir pour effet que Bidule va se plaindre à ses parents "elle avait pas prévenu et puis j'ai juste demandé un effaceur à mon voisin cétropinjuste et en plus yapakemoi" ; et puis si tu mets des étapes (avertissement, puis carnet, puis mot), tu n'arriveras jamais à tenir le compte de tous tes bavards et de l'étape où ils en sont. La punition doit tomber très vite. Mais si beaucoup sont concernés, d'une part ça va te donner du boulot (de secrétariat : tenir les comptes), avec un risque d'oubli (enfin je parle pour les distraits pathologiques comme moi ), d'autre part tu risques une marée de contestations (en soi on s'en fiche, mais tu te décris comme ayant du mal à punir donc cela risque d'être pénible).
3) Si tu as du mal à punir et que les bavardages sont déjà généralisés (tu évoques la moitié de la classe qui bavarde, le fait que ça vienne de partout...), la seule "solution" que je voie, et que j'ai lue ici, c'est de renoncer au cours dialogué pour le cours projeté-copié avec professeur au fond de la salle. Tu prévois tout tapé à l'avance, tu projettes (je suppose que tu as le matériel pour), soit la trace écrite, soit la correction des exercices, et ils copient. Ils n'ont le droit de parler (après lever de main et autorisation) que pour poser une question s'ils ne comprennent pas quelque chose. Toi tu es au fond, après avoir projeté tu n'as rien à faire qu'à les surveiller, tu les vois en permanence et eux ne te voient jamais ; tu as à la main la liste des élèves, voire un tableau tout près avec noms / liste des manquements possibles (prise de parole, agitation, contestation...) ou au minimum un carnet pour noter qui fait quoi. Tu peux parfaitement interrompre de temps en temps, tout le monde pose son stylo (pour ne pas être pris entre l'écriture et l'écoute) et tu donnes les explications ou les détails que tu estimes importants, et tu en profites pour demander s'il y a des questions, puis reprise de la copie. Et là, les bavards seront forcément moins nombreux et plus repérables. C'est très insatisfaisant pédagogiquement (encore que, ça peut plaire à certains très scolaires), mais ça aura le mérite de rétablir le calme. Tu peux t'y tenir une, deux semaines (je dis "t'y tenir" parce qu'on n'a pas envie de fonctionner ainsi ; on a l'impression de ne pas faire son métier, surtout qu'on parle peu, mais il faut vraiment se défaire de cette idée, et se rassurer en se disant qu'au moins ceux qui veulent apprendre quelque chose en cours le pourront et seront dans le calme), puis revenir à un cours standard en prévenant que si ça dérape, on reprend le cours projeté. Voilà, fais ce que tu veux de cette idée bien sûr (qui n'est pas de moi, et que je n'ai testée qu'une fois, et pas dans une situation extrême).
Bon courage !
1) Le "petit speech énervé" a peu de chances d'impressionner des 4e, surtout une classe difficile, surtout s'ils sentent déjà que tu as du mal à punir. Ils ne seront pas culpabilisés (puisque ce ne sont pas des "sympas mais qui ont du mal à se retenir"), ils n'auront guère peur ("pfff de toute façon elle ne fera rien"), et ils seront ravis de perdre du temps de cours, et d'avoir énervé la prof (j'utilise l'abréviation exprès) au passage. Donc si speech, je le ferais vraiment très court, très calme, très factuel ("Vous bavardez énormément, il est impossible de travailler dans ces conditions et hors de question de passer l'année ainsi, donc désormais voici les règles + énoncé de règles très simples").
2) Les mots pour bavardages, comme dit Menerve, il ne me semble pas que ce soit très efficace ; ça a toutes les chances d'avoir pour effet que Bidule va se plaindre à ses parents "elle avait pas prévenu et puis j'ai juste demandé un effaceur à mon voisin cétropinjuste et en plus yapakemoi" ; et puis si tu mets des étapes (avertissement, puis carnet, puis mot), tu n'arriveras jamais à tenir le compte de tous tes bavards et de l'étape où ils en sont. La punition doit tomber très vite. Mais si beaucoup sont concernés, d'une part ça va te donner du boulot (de secrétariat : tenir les comptes), avec un risque d'oubli (enfin je parle pour les distraits pathologiques comme moi ), d'autre part tu risques une marée de contestations (en soi on s'en fiche, mais tu te décris comme ayant du mal à punir donc cela risque d'être pénible).
3) Si tu as du mal à punir et que les bavardages sont déjà généralisés (tu évoques la moitié de la classe qui bavarde, le fait que ça vienne de partout...), la seule "solution" que je voie, et que j'ai lue ici, c'est de renoncer au cours dialogué pour le cours projeté-copié avec professeur au fond de la salle. Tu prévois tout tapé à l'avance, tu projettes (je suppose que tu as le matériel pour), soit la trace écrite, soit la correction des exercices, et ils copient. Ils n'ont le droit de parler (après lever de main et autorisation) que pour poser une question s'ils ne comprennent pas quelque chose. Toi tu es au fond, après avoir projeté tu n'as rien à faire qu'à les surveiller, tu les vois en permanence et eux ne te voient jamais ; tu as à la main la liste des élèves, voire un tableau tout près avec noms / liste des manquements possibles (prise de parole, agitation, contestation...) ou au minimum un carnet pour noter qui fait quoi. Tu peux parfaitement interrompre de temps en temps, tout le monde pose son stylo (pour ne pas être pris entre l'écriture et l'écoute) et tu donnes les explications ou les détails que tu estimes importants, et tu en profites pour demander s'il y a des questions, puis reprise de la copie. Et là, les bavards seront forcément moins nombreux et plus repérables. C'est très insatisfaisant pédagogiquement (encore que, ça peut plaire à certains très scolaires), mais ça aura le mérite de rétablir le calme. Tu peux t'y tenir une, deux semaines (je dis "t'y tenir" parce qu'on n'a pas envie de fonctionner ainsi ; on a l'impression de ne pas faire son métier, surtout qu'on parle peu, mais il faut vraiment se défaire de cette idée, et se rassurer en se disant qu'au moins ceux qui veulent apprendre quelque chose en cours le pourront et seront dans le calme), puis revenir à un cours standard en prévenant que si ça dérape, on reprend le cours projeté. Voilà, fais ce que tu veux de cette idée bien sûr (qui n'est pas de moi, et que je n'ai testée qu'une fois, et pas dans une situation extrême).
Bon courage !
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- Camille BNiveau 9
+1. Cours projeté à copier et "ah vous voulez un cours normal avec des activités variées, des croquis, des rédactions, des exposés et du travail de groupe et même des petites vidéos de temps en temps?" On fera ça quand vous respecterez les règles de classe, sinon c'est copie tout le mois/trimestre/année. En général copier pendant une heure ils détestent pour la plupart.
- ZybulkaHabitué du forum
En effet, c'est assez impressionnant le pouvoir du recopiage sur le calme en classe. Même des classes très agitées peuvent en peu de temps se retrouver complètement silencieuses : je me souviens qu'on m'avait donné le même conseil à mes débuts et je n'y croyais pas, mais c'est surprenant à quel point c'est efficace ! Il y a parfois besoin de quelques minutes le temps que ça se mette en place (avec multiples remarques à celles et ceux qui ne s'y mettent pas), mais dès que tout le monde est en train d'écrire, c'est miraculeux. Ca peut aider à réhabituer les élèves à avoir le calme en classe (il y a une sorte d'inertie dans la gestion de classe qui fait qu'une fois que la classe a l'habitude du bruit, c'est dur d'en sortir).
- MitcindyNiveau 10
La recopie : essayé quelques fois, c'est vrai que ça a du bon sur les très agités.
Un bémol : tous ne recopient pas à la même vitesse ! A un moment donné, il faut changer de slide.
Vous faîtes comment avec ceux qui protestent car ça va trop vite ou trop lentement ?
Comment vous gérez ?
Un bémol : tous ne recopient pas à la même vitesse ! A un moment donné, il faut changer de slide.
Vous faîtes comment avec ceux qui protestent car ça va trop vite ou trop lentement ?
Comment vous gérez ?
- scot69Modérateur
Mitcindy a écrit:La recopie : essayé quelques fois, c'est vrai que ça a du bon sur les très agités.
Un bémol : tous ne recopient pas à la même vitesse ! A un moment donné, il faut changer de slide.
Vous faîtes comment avec ceux qui protestent car ça va trop vite ou trop lentement ?
Comment vous gérez ?
Sur chaque slide, je copie colle la fin de la slide précédente.
Sinon, je rejoins tout ce qui a été dit.
J'essaie d'expliquer aux élèves qu'avec ces bavardages diffus, ils créent une ambiance exécrable dans la classe, qu'à un moment une punition va tomber, que l'un d'entre vous paiera peut-être pour les autres mais que ce n'est plus moins problème, ils sont prévenus. A un moment, je punirai celui qui parle.
J'essaie aussi d'anticiper les soucis du genre "mais je lui demandais son blanc" en rappelant qu'il n'y a aucune raison valable de parler en classe, chacun doit venir avec son matériel.
- ArielNiveau 1
Je lis attentivement tous les conseils donnés, ayant débutée une semaine un peu compliqué avec une classe de 4eme bien difficile avec des profils d'élèves très différents et dont la majorité a fait de ma séance de lundi une catastrophe. La méthode de la copie peut-elle être utilisée aisément dans l'ensemble des matières ? Je fais énormément de travaux de groupes sur ordinateur ou avec du matériel et j'ai du mal à m'imaginer modifier tout le format de mes cours pour passer en "mode recopiage". Est-ce normal, après une séance très difficile avec une classe de ressasser dans sa tête sur sa posture d'enseignant et sur cette sensation d'échec ?
- scot69Modérateur
Normal je ne sais pas, mais humain, oui.
On l'a tous vécu et tous fait à un moment.
On l'a tous vécu et tous fait à un moment.
- menerveOracle
Ariel, il faut que tu arrives à prendre du recul et oui c'est possible de les faire copier même en techno.
Quitte à leur faire copier des fiches techniques, tant pis pour eux. Ils ne jouent pas le jeu quand ils sont sur les ordinateurs et bien ils n'y vont plus...
C'est dommage mais si c'est le seul moyen d'avoir la paix ensuite...
Quitte à leur faire copier des fiches techniques, tant pis pour eux. Ils ne jouent pas le jeu quand ils sont sur les ordinateurs et bien ils n'y vont plus...
C'est dommage mais si c'est le seul moyen d'avoir la paix ensuite...
- ArielNiveau 1
menerve a écrit:Ariel, il faut que tu arrives à prendre du recul et oui c'est possible de les faire copier même en techno.
Quitte à leur faire copier des fiches techniques, tant pis pour eux. Ils ne jouent pas le jeu quand ils sont sur les ordinateurs et bien ils n'y vont plus...
C'est dommage mais si c'est le seul moyen d'avoir la paix ensuite...
D'accord je vois l'idée, faire comprendre les règles même si du copiage pour copier. Si un élève refuse de copier, après menace d'heure et tout ce qui va avec, je l'exclus ? Le motif reste acceptable ?
Merci pour les conseils, je vais essayer de prendre de la distance, cela beau être ma 3eme année en Rep+, asseoir son autorité n'est pas toujours simple
- elea25Niveau 6
Ariel a écrit:Est-ce normal, après une séance très difficile avec une classe de ressasser dans sa tête sur sa posture d'enseignant et sur cette sensation d'échec ?
Moi ça m'est arrivé hier soir. Je ressasse je ressasse, et ça m'empêche de dormir.
Bon courage à toi !
Merci pour les divers conseils donnés sur ce fil que je vais mettre en application au prochain cours. Heureusement je ne revois pas cette classe avant lundi.
- mafalda16Modérateur
C’est normal l’effet « je tourne en boucle dessus ». Je crois qu’on l’a tous connu au début. Ça s’estompe avec le temps, l’expérience. Maintenant je suis grande j’ai juste besoin du trajet entre ma salle et la salle des profs pour passer à autre chose. Ça viendra
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- LordAnthonyNiveau 6
Selon la configuration de la salle ce n'est pas toujours possible de faire recopier ce qu'il y a au tableau.menerve a écrit:Ariel, il faut que tu arrives à prendre du recul et oui c'est possible de les faire copier même en techno.
Quitte à leur faire copier des fiches techniques, tant pis pour eux. Ils ne jouent pas le jeu quand ils sont sur les ordinateurs et bien ils n'y vont plus...
C'est dommage mais si c'est le seul moyen d'avoir la paix ensuite...
Sinon tu trouvera là de la matière à recopier :
https://ent2d.ac-bordeaux.fr/disciplines/sti-college/fiches-de-structuration-des-connaissances-cycle-4-v2022-2/
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