- AnaxagoreGuide spirituel
frdm a écrit:the educator a écrit:
c'est précisément parce qu'il existe toujours une bonne raison de reculer que l'on finit par oublier ce que veut dire avancer.
Magnifique, c'est beau comme l'antique ! Tu aurais aussi pu écrire : "à force d'aller à droite on en oublie ce que gauche veut dire", ou encore "exposés au bruit du monde nous ne savons plus ce que sont les vertus du silence", etc.
Ce soir, un nouvel astre brille au firmament de la pensée, puisse-t-il éclairer longtemps la nuit de ces rayons majestueux .
Finalement les bienheureux sont ceux qui oscillent entre les deux attitudes.
- TangledingGrand Maître
Salut Dimka,Dimka a écrit:Salut,On se demande pourquoi les enseignants et leurs discours ne sont pas assez médiatisés… À mon avis, si le seul et unique réflexe possible, c’est de créer des tranchées, de séparer le monde en deux camps caricaturaux − eux et nous −, de faire des procès d’intention, de ressasser le passé dès qu’il se passe quelque chose au présent, et de déclarer que le reste du monde ne peut de toute façon pas nous comprendre, ne pourra jamais évoluer et est hypocrite… c’est sûr que les choses ne bougeront jamais.Tangleding a écrit:...
Si des gens semblent avoir une démarche volontaire pour évoluer, comprendre, affiner leur point de vue, ce n’est pas en leur rentrant directement dans le lard qu’ils deviendront favorables.
Rentrer dans le lard, c'est ma façon d'être charitable, mais c'est vrai que les "gens" le prennent rarement de la sorte, et crois bien que je le déplore car cela me faciliterait beaucoup la vie...
En tout cas, contrairement à ce que tu penses, je ne ressasse pas, mais je fais peu de crédit à la servilité, pour moi celui qui rampe depuis toujours rampera éternellement, et j'évite seulement de tourner le talon devant cette espèce. Le Monde et compagnie ont mis de l'eau dans leur vin en juillet dernier quand nous avons fait ici un appel publique à leur boycott. Je vais d'ailleurs m'empresser de le faire remonter, car je crois tout comme toi que seul compte demain...
S'agissant de Louise Touret, ce n'est pas une question de personne et de procès d'intention. Il y a un système scolaire, en effet, et il y a aussi un système médiatique dont elle ne sera jamais qu'un rouage, elle aussi, malgré qu'elle en ait.
En outre son analyse efface étrangement le rouage des CE qui est pourtant la courroie de transmission névralgique du "système" qu'elle dénonce. Et là encore ce n'est pas uen question de personne, mais de système. Un CE n'est qu'un pion, mais dans tout établissement c'est le pion qu'il faut résolument combattre, car c'est par lui que passe toute la toute-puissance du léviathan.
Observe le passage suivant. Le "chef d'établissement" est caché dans ces paragraphes, sauras-tu le trouver ?
Certes, mais il faut essayer de respecter le choix de l’élève. Ces orientations feront aussi parties des informations qui remonteront sur le collège. Et l’image de l’établissement à l’extérieur dépend aussi du nombre des élèves qui «réussissent» à atteindre la voie générale.
L’impression que tout cela m’a donné, c’est que mes élèves et les enfants de France ne sont pas orientés: ils sont classés, triés et rangés dans des petites cases dans lesquelles tout le monde va finir par rentrer si, du moins, il y a suffisamment de places dans les filières et les établissements demandés. Je le sais et je l’ai vu: les profs et les principaux sont attentifs, ils ont pris du temps pour parler, expliquer aux adolescents et à leurs parents de quoi il retourne pour chaque choix, mais la logique bien installée et bien rodée est trop forte. L’idée de choix des gamins est une illusion: les bonnes moyennes vont vers les bons lycées, les passables vers les établissements qui ont de moins bonnes réputations, les moins bons en pro. Vue de mon collège, l'idée de l'égale dignité des filières (générale et professionnelle), un vieux serpent de mer éducatif et politique, fait franchement sourire… et surtout pleurer.
À la fin de la 3e, à l’école, les élèves ne sont plus des personnes mais des notes.
Observe les passages en italique et leur contradiction. Ne remarques-tu pas que la figure institutionnelle du CE a été gommée ? Et crois-tu donc que ce soit un hasard ?
Dans chaque établissement le système s'incarne en une direction, un CE. Celui qui ne veut pas comprendre cela est définitivement du côté du système.
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"Never complain, just fight."
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- DimkaVénérable
Justement. Je ne pense pas que ça soit de la pure perversité, du genre « gniark, je vais gommer la figure du chef d’établissement, ceci au service du machiavélique plan de contrôle du monde ». On a une façon de penser qui nous fait voir les choses d’une certaine manière, et quand on entre dans un milieu, on ne peut pas tout voir, tout comprendre, et avoir immédiatement et exactement le bon discours. Je suis un peu naïf, mais je pense que si le système est souvent pourri, la plupart des gens qui le servent sont de bonne foi : du coup, si tu leur dis que « nan, mais t’es rien qu’un sale laquais du grand capital », ça va les braquer, alors que si tu leur dis que « attends, regarde, dans ton analyse, là, on pourrait ajouter tel ou tel élément, ou ça pourrait s’inscrire dans telle façon globale de voir les choses » ils seront peut-être plus prompts à écouter ce que tu as à leur dire, et éventuellement à s’y convertir.Tangleding a écrit:Observe les passages en italique et leur contradiction. Ne remarques-tu pas que la figure institutionnelle du CE a été gommée ? Et crois-tu donc que ce soit un hasard ?
Dans chaque établissement le système s'incarne en une direction, un CE. Celui qui ne veut pas comprendre cela est définitivement du côté du système.
La plupart du temps, il y a juste à dire que les gens sont de sales laquais du grand capital, et il y a des tas de gus − en particulier dans le système médiatique − que j’estime être des cas désespérés, comme les éditocrates. Par contre, là, dans le cas précis qui nous occupe, je trouve que ce serait carrément plus stratégique d’être bienveillant à l’égard des gens qui font l’effort de faire un pas vers la compréhension : au mieux, ça permet de noyauter un peu avec nos idées des milieux traditionnellement en opposition avec nous. Au pire, il sera toujours temps de lui rentrer dans le lard, le jour où il y aura vraiment des éléments scandaleux dans son discours.
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- Spoiler:
- TangledingGrand Maître
Mais je n'ai pas parlé de volonté de gommer, en fait je me fous de la volonté, c'est de la psychologie ça et c'est une spéculation sans intérêt s'il s'agit d'agir concrètement, ce qui implique de se crader un peu les mains. La psychologie, comme moyen c'est intéressant, mais comme finalité je laisserais cela à d'autres.
L. Touret ne pouvait pas en 3 mois d’enseignement avec une CE qui l'aura forcément à la bonne, comprendre que le coeur de la machine c'est cette CE qui l'a à la bonne. Pas parce que c'est une tell ou une telle mais parce que là où elle est, c'est le coeur du réacteur de la politique ministérielle. Les HSA, c'est elle, le taux de passage en GT en dépit du bon sens, c'est encore elle, le refus des redoublement, toujours elle, les services partagés, elle et ses confrères, encore et toujours.
Et L. Touret est habituée à être du bon côté dans son boulot de journaliste, elle ne peut pas comprendre cela, même en jouant à la prof pendant 3 mois.
L. Touret ne pouvait pas en 3 mois d’enseignement avec une CE qui l'aura forcément à la bonne, comprendre que le coeur de la machine c'est cette CE qui l'a à la bonne. Pas parce que c'est une tell ou une telle mais parce que là où elle est, c'est le coeur du réacteur de la politique ministérielle. Les HSA, c'est elle, le taux de passage en GT en dépit du bon sens, c'est encore elle, le refus des redoublement, toujours elle, les services partagés, elle et ses confrères, encore et toujours.
Et L. Touret est habituée à être du bon côté dans son boulot de journaliste, elle ne peut pas comprendre cela, même en jouant à la prof pendant 3 mois.
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- GrypheMédiateur
J'ai lu très rapidement ce 3e texte (que j'ai moins bien aimé que les deux premiers) etTangleding a écrit:L. Touret ne pouvait pas en 3 mois d’enseignement avec une CE qui l'aura forcément à la bonne, comprendre que le coeur de la machine c'est cette CE qui l'a à la bonne. Pas parce que c'est une tell ou une telle mais parce que là où elle est, c'est le coeur du réacteur de la politique ministérielle. Les HSA, c'est elle, le taux de passage en GT en dépit du bon sens, c'est encore elle, le refus des redoublement, toujours elle, les services partagés, elle et ses confrères, encore et toujours.
Et L. Touret est habituée à être du bon côté dans son boulot de journaliste, elle ne peut pas comprendre cela, même en jouant à la prof pendant 3 mois.
- Pour les HSA, les services partagés, les taux de passage et de redoublement, les CDE ont très très peu de marge de manœuvre.
- En revanche, les élèves qui s'arrêtent de venir en cours au 5 juin, ben si. On solennise la fin de l'année ou on laisse tout partir à vau l'eau. Nos élèves sont là jusqu'au 20 juin et après, l'EDT est réaménagé et les présents contrôlés selon l'EDT réaménagé.
- TangledingGrand Maître
Gryphe, si t'étais véreuse tu serais pas syndiquée où tu es comme CE...
J'ai un peu roulé ma bosse comme TZR, et partout ce que j'ai vu c'est que les CE manoeuvrent comme des chiens (quand ils sont bêtes et bourrins) ou comme des serpents (quand ils sont futés) pour caser un max d'HSA...
Ils n'ont d'ailleurs aucun mal à le faire, malheureusement...
J'ai un peu roulé ma bosse comme TZR, et partout ce que j'ai vu c'est que les CE manoeuvrent comme des chiens (quand ils sont bêtes et bourrins) ou comme des serpents (quand ils sont futés) pour caser un max d'HSA...
Ils n'ont d'ailleurs aucun mal à le faire, malheureusement...
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- the educatorFidèle du forum
frdm a écrit:the educator a écrit:
c'est précisément parce qu'il existe toujours une bonne raison de reculer que l'on finit par oublier ce que veut dire avancer.
Magnifique, c'est beau comme l'antique ! Tu aurais aussi pu écrire : "à force d'aller à droite on en oublie ce que gauche veut dire", ou encore "exposés au bruit du monde nous ne savons plus ce que sont les vertus du silence", etc.
Ce soir, un nouvel astre brille au firmament de la pensée, puisse-t-il éclairer longtemps la nuit de ces rayons majestueux .
Tu aurais peut être compris la même chose, pourtant tes propositions n'ont pas vraiment le même sens. Ce n'est pas grave? Tu vis au milieu de gens qui apprennent. Donc les gens apprennent. peut être même toi; et sans doute ai je tort. Cela me convient. Je clos l'échange pour ma part.
- henrietteMédiateur
Oui, ce serait bien d'en revenir au sujet et de régler les différends plus personnels par MP et non sur le géné.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- the educatorFidèle du forum
La notion de pion nevralgique est interessante, il faut que j'y réfléchisse...Tangleding a écrit:n outre son analyse efface étrangement le rouage des CE qui est pourtant la courroie de transmission névralgique du "système" qu'elle dénonce. Et là encore ce n'est pas uen question de personne, mais de système. Un CE n'est qu'un pion, mais dans tout établissement c'est le pion qu'il faut résolument combattre, car c'est par lui que passe toute la toute-puissance du léviathan.
Honnêtement, se battre contre le CE, ça me fait penser aux élèves qui niquent le système en lançant des gommes dans la classe.
Un pion névralgique fusible: on affine le concept.
Pour moi, elle a tout a fait raison de zapper le chef d'établissement tant qu'on les prive d'autonomie comme c'est le cas en ce moment. Plus ou moins selon les académies et les personnalités des directeurs, mais tout de même. Le chef se débrouille comme il peut, entre un personnel sur lesquels il n'a que peu de pouvoir (sinon celui de nuisance) et une hierarchie dépassée qui laisse les gens du terrain se debrouiller comme ils peuvent, y compris dans les moments de crises. L'autonomie dans les emmerdes, et que dans les emmerdes. SI les profs etaient correctement payés, je suis sur qu'on aurait beaucoup moins de vocations.
- TangledingGrand Maître
Les notions qui ne sont pas paradoxales n'ont souvent pas grand intérêt...the educator a écrit:La notion de pion nevralgique est interessante, il faut que j'y réfléchisse...Tangleding a écrit:n outre son analyse efface étrangement le rouage des CE qui est pourtant la courroie de transmission névralgique du "système" qu'elle dénonce. Et là encore ce n'est pas uen question de personne, mais de système. Un CE n'est qu'un pion, mais dans tout établissement c'est le pion qu'il faut résolument combattre, car c'est par lui que passe toute la toute-puissance du léviathan.
Honnêtement, se battre contre le CE, ça me fait penser aux élèves qui niquent le système en lançant des gommes dans la classe.
Un pion névralgique fusible: on affine le concept.
Pour moi, elle a tout a fait raison de zapper le chef d'établissement tant qu'on les prive d'autonomie comme c'est le cas en ce moment. Plus ou moins selon les académies et les personnalités des directeurs, mais tout de même. Le chef se débrouille comme il peut, entre un personnel sur lesquels il n'a que peu de pouvoir (sinon celui de nuisance) et une hierarchie dépassée qui laisse les gens du terrain se debrouiller comme ils peuvent, y compris dans les moments de crises. L'autonomie dans les emmerdes, et que dans les emmerdes. SI les profs etaient correctement payés, je suis sur qu'on aurait beaucoup moins de vocations.
Ma formulation est volontairement provocatrice. Les CE n'ont pas encore bcp d'autonomie mais ont déjà plus de pouvoir que tu ne sembles le penser. Quand on milite seulement au niveau départemental, on s'en rend bien compte.
Ce sont des choses de basse intensité dans tous les bahuts, des choses dont nul ne parle de ce fait. Je peux te donner une foule d'exemples, je n'en développerai que 2 :
- Dans un lycée de mon secteur de tournée, en 2 ans deux collègues ont été poussé à la reconversion/sortie.
- Dans mon propre collège, la même année un 3e ayant toutes ses chances d'avoir son brevet et l'orientation en 2nde GT n'a pas eu à affronter le conseil de discipline après un coup de tête à un AED (malgré courrier signé d'une partie de l'équipe). Quelques mois plus tard un autre 3e n'ayant aucune chance d'avoir le brevet et une orientation en 2nde GT a lui eu droit au Conseil de Discipline et à l'exclusion définitive, pour avoir menacé aux abords du collège un camarade (avec en main une chaine de vélo ou une laisse en partie métallique). Rapportons ces deux cas aux 120 élèves de 3e cette année là --> hop, plus d'1% de gagnés dans le cadre du Contrat d'Objectifs! Est-ce que la CE était consciente de cet arrière plan à ses choix surprenants ? Je ne le pense même pas. Est-ce que pour autant un hasard que les choses se soient goupillées ainsi ? Bien sûr que non : la CE a de l'ambition, les indicateurs de sa "performance" la poussent vers ce genre de choix.
Encore une fois, je dis qu'il faut combattre les CE dans les établissements pas parce qu'ils sont (tu es) de mauvais bougres : mais parce que le système dont ils sont le rouage central (et qui le sera plus encore si la réforme passe) est pervers dans sa conception même et ne peut qu'entraîner le collège là où il s'enfonce...
PS: Ta comparaison avec les élèves jetant des bouts de gommes me semble particulièrement inadaptée... Ils ne prétendent que rarement "niquer le système". Ils s'amusent et ce sont, accessoirement, des enfants. Le fait que ce soit la comparaison qui te vienne à l'esprit en dit long sur le formatage des PerdDir... Et je suis tout à fait certain que tes convictions sont profondes et sincères, j'en partage sans doute une large part...
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- IphigénieProphète
Le chef d'établissement privé d'autonomie actuellement: on croit rêver. Il n'y a qu'à voir à quel point changer de CDE peut changer un établissement pour mesurer ses pouvoirs!
L'autonomie revendiquée par les CE c'est celle de choisir leurs profs, actuellement ils ne peuvent que pourrir la carrière de ceux qu'ils n'aiment pas.
Mais c'est vrai que si on n'a pas peur de passer à l'ancienneté et de se farder des classes et/ou des EDT pourris, un CDE n'a pas grand pouvoir sur un professeur .
Quant aux fait que les profs étant mal payés, c'est pour ça qu'on a des CDE, je n'ai pas l'impression que leur grille de rémunération soit tellement plus reluisantes. Mais bon, c'est un détail..
L'autonomie revendiquée par les CE c'est celle de choisir leurs profs, actuellement ils ne peuvent que pourrir la carrière de ceux qu'ils n'aiment pas.
Mais c'est vrai que si on n'a pas peur de passer à l'ancienneté et de se farder des classes et/ou des EDT pourris, un CDE n'a pas grand pouvoir sur un professeur .
Quant aux fait que les profs étant mal payés, c'est pour ça qu'on a des CDE, je n'ai pas l'impression que leur grille de rémunération soit tellement plus reluisantes. Mais bon, c'est un détail..
- Roumégueur IerÉrudit
Je me suis retrouvé dans les deux premiers articles, notamment les passages concernant 'l'état d'esprit' de l'enseignant, son rapport aux élèves, beaucoup de choses pertinentes.
La suite laisse un goût d'inachevé, mais en quelques mois, difficile de faire le tour du sujet. Au moins, elle aura eu le courage de se frotter quelques temps à notre réalité, cela aura peut-être une influence sur sa façon de voir les choses (je me rappelle de quelques piques dans ses articles qui m'avaient fait bondir).
Mais surtout, je lui lance un défi : chiche Louise, tu refais la même petite expérience l'an prochain, lors de la mise en œuvre de la réforme collège 2016, et pas dans un établissement REP (ils ont gardé leurs heures d'AE). Ainsi, tu serais au plus près de ce que je pense être le pire naufrage éducatif de ces dernières décennies, rien de moins.
Défi relevé?
La suite laisse un goût d'inachevé, mais en quelques mois, difficile de faire le tour du sujet. Au moins, elle aura eu le courage de se frotter quelques temps à notre réalité, cela aura peut-être une influence sur sa façon de voir les choses (je me rappelle de quelques piques dans ses articles qui m'avaient fait bondir).
Mais surtout, je lui lance un défi : chiche Louise, tu refais la même petite expérience l'an prochain, lors de la mise en œuvre de la réforme collège 2016, et pas dans un établissement REP (ils ont gardé leurs heures d'AE). Ainsi, tu serais au plus près de ce que je pense être le pire naufrage éducatif de ces dernières décennies, rien de moins.
Défi relevé?
- LouisBarthasExpert
Imaginer qu'un être humain puisse être capable d'apprendre quelque chose uniquement par la gratification comptable qui y est attachée, que l'envie de savoir se réduise, chez lui, à un moyen d'obtenir une bonne note considérée comme la monnaie d'échange de la vie, est le signe d'une conception déshumanisante et mécaniste de l'existence. Elle est représentative du discours des pseudo-sciences de l'éducation pour qui l'élève est manipulable et peut être l'objet d'un conditionnement à travers la recherche de situations d'apprentissage.the educator a écrit:Et en passant cela fait prendre le risque de pervertir le rapport aux apprentissages et aux savoirs, qui ne deviennent que des moyens de parvenir à la récompense. C'est selon moi une des raisons pour lesquelles la majorité des adultes n'apprennent plus rien une fois sortis de l'école. L'école est le lieu ou l'on apprend, la note la raison pour laquelle on apprend. retire l'école, et la gratification, et plus personne ou presque n'apprend...Elyas a écrit:Non, pour moi, c'est une perversion de la notation de penser ou de faire penser ainsi (et quand je dis notation, c'est autant pour les notes chiffrées que pour les points de couleur ou les smileys).
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- IphigénieProphète
Merci de le formuler aussi clairement.LouisBarthas a écrit:Imaginer qu'un être humain puisse être capable d'apprendre quelque chose uniquement par la gratification comptable qui y est attachée, que l'envie de savoir se réduise, chez lui, à un moyen d'obtenir une bonne note considérée comme la monnaie d'échange de la vie, est le signe d'une conception déshumanisante et mécaniste de l'existence. Elle est représentative du discours des pseudo-sciences de l'éducation pour qui l'élève est manipulable et peut être l'objet d'un conditionnement à travers la recherche de situations d'apprentissage.the educator a écrit:Et en passant cela fait prendre le risque de pervertir le rapport aux apprentissages et aux savoirs, qui ne deviennent que des moyens de parvenir à la récompense. C'est selon moi une des raisons pour lesquelles la majorité des adultes n'apprennent plus rien une fois sortis de l'école. L'école est le lieu ou l'on apprend, la note la raison pour laquelle on apprend. retire l'école, et la gratification, et plus personne ou presque n'apprend...Elyas a écrit:Non, pour moi, c'est une perversion de la notation de penser ou de faire penser ainsi (et quand je dis notation, c'est autant pour les notes chiffrées que pour les points de couleur ou les smileys).
J'ajouterais qu'à l'inverse, aussi, trouver "perverse" la joie de l'élève qui est fier d'avoir obtenu un 20, et penser qu"'il perd ainsi le rapport aux apprentissages et au savoir, ça c'est vraiment de la perversion. Ça mériterait, Educator, qu'on te fasse travailler au bonheur d'oeuvrer pour le bien des zenfants gratos pendant quelques mois, pour ne pas que ce soit un intérêt impur qui te motive.
Bref, c'est ridicule.
et surtout ça révèle que ceux qui sont pour la suppression de la notation, sont justement ceux qui y attachent une importance tout à fait surdimensionnée, et déraisonnable.
- the educatorFidèle du forum
Manipulable, je ne valide pas vraiment, par contre oui je suis convaincu que l'environnement dans lequel on fait grandir un gamin conditionne largement l'enfant en question, et se poser la question du rapport au savoir dans cet environnement est nécessaire. A partir du moment ou la transmission du savoir a lieu dans un environnement artificiel, dédié à cela, il faut penser la sortie et a la survivance de cette posture de curiosité et d’apprentissage lorsque l'on retire les béquilles. Je ne trouve pas le bilan si positif pour le moment. Ni ne l'ait jamais été en fait.LouisBarthas a écrit:Elle est représentative du discours des pseudo-sciences de l'éducation pour qui l'élève est manipulable et peut être l'objet d'un conditionnement à travers la recherche de situations d'apprentissage.
Les seuls moments de ma vie ou je travaille "pour le bien des enfants" sont déjà bénévoles: au boulot, je gère des cohortes et je fais tourner la machine. C'est amusant que tu dérives comme ça sur le plan personnel, et que tu me demandes de rendre des comptes sur mon engagement personnel. Je ne considère pas du tout cela comme un engagement, d'ailleurs, mais si je paie mon loyer avec mon boulot de cpe, je me sens responsable vis à vis des enfants (et pas seulement) même quand je sors du travail. On risque de glisser à nouveau vers des trucs hors sujets, mais si tu veux, PM pour que je détaille.Iphigénie a écrit:Ça mériterait, Educator, qu'on te fasse travailler au bonheur d'oeuvrer pour le bien des zenfants gratos pendant quelques mois, pour ne pas que ce soit un intérêt impur qui te motive.
- IphigénieProphète
pourquoi? tu penses que le savoir 1- est naturel/ 2- se transmet "naturellement"?A partir du moment ou la transmission du savoir a lieu dans un environnement artificiel, dédié à cela,
qu'est-ce que cela veut dire?
- LouisBarthasExpert
Très juste. Ils n'imaginent pas que le rapport au savoir puisse être autre chose qu'utilitaire.Iphigénie a écrit:
...et surtout ça révèle que ceux qui sont pour la suppression de la notation, sont justement ceux qui y attachent une importance tout à fait surdimensionnée, et déraisonnable.
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À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
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Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- the educatorFidèle du forum
Mais le rapport n'est pas uniquement utilitaire. Simplement le cas de figure "ce n'est pas noté" on apprend pas on ne fait pas décrit bien l'une des limites possibles, non?
- TristanaVénérable
Iphigénie a écrit:Tiens, je t'envoie des fleurs, elles s'ajouteront aux tiennes.
Mais oui, c'est très bien: je dis juste que c'est dommage d'avoir si longtemps parlé de la réalité avant de l'avoir expérimentée.Moi je trouve ça plutôt bien que certains soient capables de changer d'avis en expérimentant la réalité
Si maintenant le rôle des experts c'est de finir par essayer de connaître ce dont ils ont parlé, et qu'il faut les saluer pour cela, félicitons-les, c'est bien! mais un peu inquiétant tout de même.
et c'est vrai que la notation n'étant pas remise en cause actuellement ces deux phrases ne risquent pas d'avoir un écho. Détectons, détectons.Tout ça", alors qu'elle a fait deux phrases sur la note dans une suite d'articles qui font plusieurs paragraphes ?
Il faut quand même savoir détecter sa propre mauvaise foi...
Mais sinon, je te rassure, je ne fais pas une fixation sur L.T: je m'en fous un peu, à vrai dire, de ce qu'elle raconte. :lol:
Pour ce que tu as mis en gras, je suis d'accord.
Mais ça, c'est le jeu médiatique. Plus d'intellectuels, des journalistes parachutés çà ou là qui sont censés être spécialistes sans l'être...
Disons que ça va dans le bon sens même si c'est un peu ubuesque, comme situation.
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- IphigénieProphète
Bon, l'essentiel est qu'on finisse par comprendre qu'on est d'accord, finalement.
- KapellmeisterHabitué du forum
Ben alors, personne ne parle de la dernière partie de cette fabuleuse enquête de terrain ?
http://www.slate.fr/story/106523/prof-sacerdoce
J'aime tout particulièrement ce passage :
"La réforme du collège creuse un étonnant fossé entre un sujet qui fait la une des journaux et qui n’occupe pas du tout les conversations dans la salle des profs. Une relative indifférence que je comprends comme un effacement sous la masse des préoccupations quotidiennes des enseignants de l’éducation prioritaire. Mise à part la question du latin, qui chagrine l’enseignante de lettres classiques, beaucoup de profs avec qui je discute semblent plutôt motivés par la nouvelle organisation du travail proposée. Quel contraste avec les débats publics et le discours des intellectuels dans les médias!"
C'était donc là, en partie, le but de ses quatre indigentes bafouilles ... Misère.
http://www.slate.fr/story/106523/prof-sacerdoce
J'aime tout particulièrement ce passage :
"La réforme du collège creuse un étonnant fossé entre un sujet qui fait la une des journaux et qui n’occupe pas du tout les conversations dans la salle des profs. Une relative indifférence que je comprends comme un effacement sous la masse des préoccupations quotidiennes des enseignants de l’éducation prioritaire. Mise à part la question du latin, qui chagrine l’enseignante de lettres classiques, beaucoup de profs avec qui je discute semblent plutôt motivés par la nouvelle organisation du travail proposée. Quel contraste avec les débats publics et le discours des intellectuels dans les médias!"
C'était donc là, en partie, le but de ses quatre indigentes bafouilles ... Misère.
- OsmieSage
Kapellmeister a écrit:Ben alors, personne ne parle de la dernière partie de cette fabuleuse enquête de terrain ?
http://www.slate.fr/story/106523/prof-sacerdoce
J'aime tout particulièrement ce passage :
"La réforme du collège creuse un étonnant fossé entre un sujet qui fait la une des journaux et qui n’occupe pas du tout les conversations dans la salle des profs. Une relative indifférence que je comprends comme un effacement sous la masse des préoccupations quotidiennes des enseignants de l’éducation prioritaire. Mise à part la question du latin, qui chagrine l’enseignante de lettres classiques, beaucoup de profs avec qui je discute semblent plutôt motivés par la nouvelle organisation du travail proposée. Quel contraste avec les débats publics et le discours des intellectuels dans les médias!"
C'était donc là, en partie, le but de ses quatre indigentes bafouilles ... Misère.
Elle aurait dû venir travailler en tant que contractuelle dans mon collège.
- laMissSage
Bah oui. Elle connait la Ministre. Forcément.
Beaucoup de motivés sont DESINFORMES, comme la masse. Voilà tout.
Beaucoup de motivés sont DESINFORMES, comme la masse. Voilà tout.
- RoninMonarque
Oui donc en gros les LC on s'en fout ( ne parlons pas du reste...) mais finalement on ne peut rien faire. Heureusement, tout va bien, Mme Tourret, elle, a quitté tout ça. Mmm.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Kapellmeister a écrit:Ben alors, personne ne parle de la dernière partie de cette fabuleuse enquête de terrain ?
http://www.slate.fr/story/106523/prof-sacerdoce
J'aime tout particulièrement ce passage :
"La réforme du collège creuse un étonnant fossé entre un sujet qui fait la une des journaux et qui n’occupe pas du tout les conversations dans la salle des profs. Une relative indifférence que je comprends comme un effacement sous la masse des préoccupations quotidiennes des enseignants de l’éducation prioritaire. Mise à part la question du latin, qui chagrine l’enseignante de lettres classiques, beaucoup de profs avec qui je discute semblent plutôt motivés par la nouvelle organisation du travail proposée. Quel contraste avec les débats publics et le discours des intellectuels dans les médias !"
C'était donc là, en partie, le but de ses quatre indigentes bafouilles ... Misère.
Visiblement, elle n'était pas dans le collège de Mutis, parce que ce dernier n'aurait pas manqué de lui signaler au moins 12 autres inepties, qu'il faut aussi "mettre à part".
1) les sections bilingues réservées aux riches
https://www.neoprofs.org/t91532-reforme-scandale-n1-les-sections-bilangues-reservees-aux-riches
2) la baisse des horaires de Français en 6ème (:
https://www.neoprofs.org/t91579-reforme-ineptie-n2-baisser-les-horaires-de-francais-en-6eme
3) la suppression de l'Accompagnement Educatif pour 85% des collèges :
https://www.neoprofs.org/t91608-ineptie-n3-la-suppression-de-l-accompagnement-educatif-pour-85-des-colleges
https://www.neoprofs.org/t91971-nvb-ou-le-mepris-des-enseignants
4) l'accompagnement personnalisé... collectif et inadapté.
https://www.neoprofs.org/t91667-reforme-ineptie-n4-l-accompagnement-personnalise-collectif-et-inadapte
5) le massacre des horaires en 3ème et l'ennui pour tous :
https://www.neoprofs.org/t91690-reforme-ineptie-n5-le-massacre-des-3eme-et-l-ennui-pour-tous
6) la baisse des horaires disciplinaires :
https://www.neoprofs.org/t91729-reforme-ineptie-n6-la-reforme-maintient-l-ensemble-des-horaires-disciplinaires-intox-ou-desintox
7) l'interdisciplinarité à la place des fondamentaux :
https://www.neoprofs.org/t91764-reforme-ineptie-n7-l-interdisciplinaire-a-la-place-des-enseignements-disciplinaires
8) l'absence d'aide ciblée pour les élèves en grande difficulté :
https://www.neoprofs.org/t91852-reforme-ineptie-n8-l-absence-d-aide-ciblee-pour-les-eleves-en-grande-difficulte
9) la (fausse) justification par l'ennui et l'ennui pour tous...
https://www.neoprofs.org/t91900-reforme-ineptie-n9-la-reforme-qui-pretend-lutter-contre-l-ennui-en-le-generalisant
10) une réforme qui s'inspire de méthodes qui échouent..
https://www.neoprofs.org/t91937-reforme-ineptie-n10-quand-la-reforme-s-inspire-de-methodes-et-de-modeles-qui-echouent
11) la LV2 pour tous dès la 5ème :
https://www.neoprofs.org/t91980-reforme-ineptie-n11-la-lv2-pour-tous-des-la-5eme
12) les EPI : moins de savoirs, plus d'inégalités...
https://www.neoprofs.org/t92037p20-reforme-ineptie-n12-l-epi-moins-de-savoirs-plus-d-inegalites-une-pedagogie-motivante#3160016
Mutis a écrit:Il me restait d'autres inepties à développer que j'explorerai peut être à mon retour (la parole des pseudo experts, les évaluations PISA, le statut de l'allemand et des langues anciennes, les justifications par l'inégalité, le collège comme "maillon faible", les horaires en maths, la logique curriculaire, le socle et l'évaluation par compétences...)
Mais vous avez un aperçu de ce que recèle cette réforme (et qu'on n'a pas beaucoup vu dans certains médias...).
La mise à part, C'est tout un art.
Ce n'est pas pour les esprits chagrins
Qui font tout un plat d'un petit rien,
Comme la supposée suppression du latin.
On ne leur dira jamais assez :
"Le latin est toujours là !
Il y a les EPI LCA !
Il y a les EPI LCA !"
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- RouletabilleNiveau 9
Il existe dans la tête de la plupart des enseignants, nourri par notre imaginaire collectif, un élève idéal, qui est aussi un élève-étalon, à côté duquel on mesure les vrais. L'élève étalon est attentif et travailleur, il comprend vite et apprend bien. Il n’a jamais envie de bavarder mais participe en classe. Il a toujours son matériel et fait ses devoirs avec plaisir. Cet élève –dont je me demande s’il a vraiment besoin de professeurs– existe, y compris dans les quartiers les plus populaires comme celui dans lequel j’ai enseigné. Mais cet élève est rare. Devant les classes, et particulièrement celles de milieux défavorisés, dont le niveau peut nous inquiéter, faut-il passer des heures à faire remarquer aux gamins qu’ils ne sont pas assez bien pour nous? Ils s’ennuient et sont confrontés à une mauvaise image d’eux même. D’ailleurs cela ne fonctionne pas, on a beau leur répéter cinquante fois les mêmes trucs, il est rare qu’un élève change. Et en général, s’il change c’est parce qu’il est plus mature.
Cette manière de déplorer la manière d’être, de vivre et de penser des élèves me fait penser à de l’amour déçu. Pour les adolescents, ce serait un peu comme de vivre avec quelqu’un (l’école) qui passe son existence à vous faire des reproches. Le vieux couple maître élève a du plomb dans l’aile, il est temps que la relation parte sur de nouvelles bases. Je sais que plein d’enseignants agissent différemment, mais cet implicite, celui de l’élève étalon, domine. Il est au cœur de la culture scolaire et de nos représentations. Je n'ai pas l'impression que cela soit pensé dans la formation des enseignants.
J'ai arrêté la lecture après ces deux paragraphes...
Franchement !
- 12.12.2013 : L'enseignement sur France Culture avec Claude Thélot, Claude Seibel, Louise Tourret et Pascale Laporte (PE à Paris)
- Slate : Louise Tourret interroge les parents qui respectent la carte scolaire.
- Article de Louise Tourret sur la réforme [slate.fr]
- Louise Tourret : "Il faut soigner l'Education nationale de son jargon."
- Slate - Louise Tourret s'intéresse à la disposition des salles de classe.
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