- WonderWomanBon génie
Même expérience en lp difficile. Je ne gueule quasi plus (de toutes façons je m'étais démoli les cordes vocales et suis passée à 2 doigts d'une opération) je diffère et discute avec l'élève.skindiver a écrit:meldc a écrit:c'est intéressant cette discussion. Et de voir que je ne suis pas la seule "gentille" à entendre ce discours du "sois plus dure, joue les méchantes". Ce n'est pas facile d'être un(e) tendre dans l'Education Nationale, on dirait. Mais je pense aussi qu'on peut y trouver notre place et qu'on trouvera avec le temps la bonne manière de fonctionner. ne t'inquiète pas, tu auras toujours des ados qui te diront qu'avec un autre prof, le cours est mieux; Si toi tu vois qu'ils ont avancé, c'est que tu as réussi à ta mission, déjà !
C'est à partir du moment ou j'ai arrêté de vouloir être dur que ça se passe très bien dans mes classes. Je recadre quand il y a besoin, mais c'est devenu très rare que je sois dans le conflit. (Mes élèves sont quand mêmes bien gentils dans l'ensemble donc ça aide aussi).
Mais pour les collégiens en zone un peu sensible j 'ai remarqué que plus on gueule plus ils se sentent agressés et pire c'est.
La dernière fois que j'ai crié j'ai fait pleurer un caïd ...
- roxanneOracle
Au début de ma carrière, un collègue m'avait quelque chose d'assez vrai :les élèves, il faut les surprendre. Essaie de casser la routine installée : tu fais ton cours, ça bavarde, tu cries , ça bavarde encore plus, puisque tout le monde bavarde, pourquoi se gêner, donc même les bons s'y mettent, se dédouanant ainsi de toute responsabilité propre. Tu peux annoncer qu'à chaque fin de cours, tu prendras quelques cours pour noter la prise de note ou que t interroges à l'oral ou à l'écrit deux trois élèves sur le cours pris. Tu remotiveras ainsi ceux qui suivent et montreras que tu ne laisses pas tomber.
- roxanneOracle
Maintenant, si vraiment enseigner est une telle souffrance et t'amène à te poser de telles questions, est-il nécessaire de s'obstiner?
- keroGrand sage
Lorine2 a écrit:scot69 a écrit:Voilà!
Certains collègues dégagent une autorité naturelle, ça ne s'explique pas, c'est à la fois dans le regard, la façon de se tenir... et c'est très bien, ils ont cette chance!
C'est faux. Je sors de formation sur l'autorité.
Disons qu'il peut y avoir une autorité "naturelle", non pas au sens où définitivement, on l'a ou on l'a pas, comme une sorte de capacité inscrite dans les gènes, mais dans le sens où certains ont, d'entrée de jeu, un comportement qui correspond davantage à une posture d'autorité, alors que d'autres moins. La bonne nouvelle est que, comme tu le dis, ça se travaille et n'importe qui peut le faire - je pense tout de même sous réserve d'avoir la force mentale nécessaire pour faire face aux situations que nous connaissons. Tout le monde n'est pas fait pour ce métier. Cela non pas tellement par déficit d'autorité naturelle, mais plutôt en cas de fragilité psychologique.
Lorine2 a écrit:Il y a 3 sortes d'autorité :
-l'autorité personnelle : elle émane de la personne mais ce n'est pas une autorité naturelle. Cela ne vient pas de notre ADN. Cela se travaille . On peut travailler sa voix, son regard, sa posture, sa prestance. Certains sont plus à l'aise mais cela s'apprend . c'est comme un acteur qui travaille son jeu.
-l'autorité d'expertise :l'Enseignant représente les savoirs, les compétences.
-l'autorité institutionnelle : L’Enseignant représente des cadres.Les règles de le république sont appliquées à l'Ecole.
ces 3 autorités interviennent en même temps.Si une autorité fait défaut : ne pas compenser par les 2 autres.Mais utiliser en équilibre ces 3 autorités.
Plus que des types d'autorités, je parlerais moi de composantes de l'autorité. Ces différents aspects peuvent se cumuler, à des degrés divers. Par ailleurs, Richoz ajouterait à cela - si ma mémoire est bonne - une composante relationnelle de l'autorité: la capacité à construire une relation de qualité, une relation de confiance - ce qui ne veut pas dire acheter la paix sociale à bon compte, naturellement, mais plutôt parvenir à transmettre l'idée qu'on est là pour les aider et non pour les saquer, qu'on les considère comme des personnes ayant de la valeur indépendamment de leurs résultats scolaires, et ainsi de suite. Cela prend toute sa valeur dans des classes où se cumulent de fortes, voire très fortes, difficultés scolaires.
- InvitéeLoChaHabitué du forum
ce sont des conseils que t'ont donnés les gens qui n'ont jamais enseigné ou les profs qui manquent de confiance en euxscot69 a écrit:non, mais c'est les conseils que j'ai le plus souvent entendu. "faut que tu leur fasses peur, que tu les terrorises, faut que tu les bouffes sinon c'est eux qui vont te bouffer..."
- Cha33Fidèle du forum
Le liminaire est, je crois, la confiance que l'on s'accorde et le sentiment de légitimité.
- BalthazaardVénérable
roxanne a écrit:Maintenant, si vraiment enseigner est une telle souffrance et t'amène à te poser de telles questions, est-il nécessaire de s'obstiner?
je trouve que ce que tu décris est dramatique, j'ai eu des moments de découragement, comme beaucoup mais jamais, de très loin, ce que tu décris. En plus tu sembles beaucoup souffrir et intérioriser. La relation avec les élèves n'est qu'une partie des choses, que feras tu si en plus des conflits (inévitables hélas, tôt ou tard) arrivent avec les parents ou l’administration? Ceux là peuvent être encore plus cyniques, méchants et menteurs que ne seront jamais les élèves que tu côtoient qui, eux, ont au moins l'excuse de la jeunesse.
Il est de bon ton de minimiser les choses et personne ne peut parier sur l'avenir, mais pour ma part si tu es en mesure d'envisager autre chose, je pense que tu ne devrais pas courir le risque de détruire ta santé.
- floflo1010Niveau 6
N'oublie pas déjà que le niveau seconde n'est pas un niveau facile. Ensuite, on est vers la fin de l'année, ce qui n'arrange pas les choses. Pour moi des fois cela se passe très bien dans certaines et dans d'autres je galère beaucoup plus... Une chose est sûre c'est qu'il y a beaucoup de facteurs qui ne sont pas dépendants de toi.
Ce que je peux te conseiller c'est de faire ton inspection. Tu en discutes avec lui. Si c'est vraiment dur pour toi, prends quelques jours pour toi au pire en prenant des arrêts maladie car ta santé n'a pas de prix: quand tu dis que tu as perdu déjà dix kilos, c'est trop!
Pour ce qui concerne une décision sur le futur de ta carrière. Réfléchis bien avant de prendre une décision trop hâtive. Tu peux toujours essayer d'analyser ce qui ne va pas pour y palier l'an prochain car c'est vrai que maintenant l'année est presque finie et cela va être dur de changer ...
Surtout ne fais pas de bétises et profite dans un mois d'être en congé pour prendre du recul sur tout cela.
Enfin, lis des conseils ou des livres sur la gestion de classe ou de groupes.
Flo
Ce que je peux te conseiller c'est de faire ton inspection. Tu en discutes avec lui. Si c'est vraiment dur pour toi, prends quelques jours pour toi au pire en prenant des arrêts maladie car ta santé n'a pas de prix: quand tu dis que tu as perdu déjà dix kilos, c'est trop!
Pour ce qui concerne une décision sur le futur de ta carrière. Réfléchis bien avant de prendre une décision trop hâtive. Tu peux toujours essayer d'analyser ce qui ne va pas pour y palier l'an prochain car c'est vrai que maintenant l'année est presque finie et cela va être dur de changer ...
Surtout ne fais pas de bétises et profite dans un mois d'être en congé pour prendre du recul sur tout cela.
Enfin, lis des conseils ou des livres sur la gestion de classe ou de groupes.
Flo
- ditaNeoprof expérimenté
Alors, Marie, qu'a dit l'inspecteur ?
- DenysNiveau 6
Tamerlan a écrit:C'est un métier quand même très particulier. On peut avoir des tas de qualités humaines et être une belle personne et ne pas y arriver. Si votre souffrance est à ce point il faut peut-être réfléchir à une autre voie si vous en avez la possibilité. La priorité c'est de sauver sa peau.
+ 1
Observe les élèves.
Qu'est ce qui les préoccupe ?
Ne crie plus, parle doucement, même dans le bruit, et à la fin de tes consignes, tu dis : "c'est parti", et tu attends.
- WonderWomanBon génie
tssss, slippery slope !kero a écrit:de fragilité psychologique.
Je trouve ça assez condescendant de parler de fragilité psychologique - sans doute parce qu'on me l'a trop souvent sorti comme excuse face à des situations ingérables.
Pour ce qui est de la force mentale à acquérir, je crois que Mary Parapluies fait preuve d'une magnifique force mentale : imaginez, aller bosser alors qu'on a été 3 ans chez soi, et qu'on est phobique social, quel courage ! Je ne crois pas que la question soit là. AMHA la question serait plutôt : est-ce que j'ai envie de m'investir dans un tel travail (car c'en est un) pour enseigner ? A savoir, qu'est-on prêt à sacrifier, à investir, à donner, pour ce boulot là, dans les conditions qu'on a ?
Je suis assez d'accord avec ça.Lorine2 a écrit:ce sont des conseils que t'ont donnés les gens qui n'ont jamais enseignés ou les profs qui manquent de confiance en euxscot69 a écrit:non, mais c'est les conseils que j'ai le plus souvent entendu. "faut que tu leur fasses peur, que tu les terrorises, faut que tu les bouffes sinon c'est eux qui vont te bouffer..."
Je trouve déjà que le fait d'envisager les élèves comme des gens à effrayer, à bouffer, assez curieuse. Je ne me vois pas faire mon travail en partant d'un tel postulat, ça me semble bien déprimant.
_________________
Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- zeprofGrand sage
courage Mary... il y a eu plein de bons conseils, surtout ne pas s'épuiser, éviter de crier, noter les cahiers, la prise de note, faire des exercices d'application (en ramasser quelques uns seulement à chaque fois) etc.
et ne pas oublier qu'une classe de seconde c'est épuisant...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- keroGrand sage
WonderWoman a écrit:tssss, slippery slope !kero a écrit:de fragilité psychologique.
Je trouve ça assez condescendant de parler de fragilité psychologique - sans doute parce qu'on me l'a trop souvent sorti comme excuse face à des situations ingérables.
Pour ce qui est de la force mentale à acquérir, je crois que Mary Parapluies fait preuve d'une magnifique force mentale : imaginez, aller bosser alors qu'on a été 3 ans chez soi, et qu'on est phobique social, quel courage ! Je ne crois pas que la question soit là. AMHA la question serait plutôt : est-ce que j'ai envie de m'investir dans un tel travail (car c'en est un) pour enseigner ? A savoir, qu'est-on prêt à sacrifier, à investir, à donner, pour ce boulot là, dans les conditions qu'on a ?
Pourquoi condescendant ? Le fait est que ce métier peut être psychologiquement et nerveusement très éprouvant. Et pour cause, entre une hiérarchie plutôt méprisante et une agressivité régulière de la part des élèves - aussi bien entre eux que contre les enseignants - pour peu que l'on ne soit pas dans un établissement tenu correctement, c'est pas facile.
Par ailleurs: nul besoin de le prendre personnellement. Ce n'est pas parce que certains se sont permis de te renvoyer à une prétendue fragilité psychologique (ce qui est hors de propos et même totalement déplacé, lancé comme ça à l'emporte pièce) que le problème ne peut pas exister. En ce qui concerne ton cas particulier (tu ne m'en voudras pas de l'évoquer, dès lors que tu l'as mis toi-même sur la table), si je me remémore les horreurs que tu as racontées, la question que je me pose, c'est plutôt si MOI j'aurais tenu le choc.
Concernant Mary: je ne voulais en aucun cas sous-entendre qu'elle est fragile psychologiquement - et désolé si cela pouvait être interprété ainsi. Je ne me le permettrais pas - déjà pour la simple raison que je ne la connais pas. J'avais fait cette remarque dans le cadre d'une réflexion générale sur le sujet de l'autorité, avec l'idée que cette dernière s'apprend. Je maintiens toutefois mon idée: dans certains contextes, il vaut mieux avoir la tête bien sur les épaules pour ne pas sombrer et se flinguer la santé...
- WonderWomanBon génie
Pas de souci Kero ! Sur le fond nous sommes d'accord, de toutes façons.
(ça m'a fait réagir car c'est qqch que j'ai trop souvent entendu de la part de personnes malhonnêtes, qui utilisaient cet argument pour se dédouaner de leur incompétence / méchanceté. Je ne pensais pas vraiment que tu y mettais de condescendance, et je te remercie de ton développement qui me permet de mieux cerner ton propos.)
(ça m'a fait réagir car c'est qqch que j'ai trop souvent entendu de la part de personnes malhonnêtes, qui utilisaient cet argument pour se dédouaner de leur incompétence / méchanceté. Je ne pensais pas vraiment que tu y mettais de condescendance, et je te remercie de ton développement qui me permet de mieux cerner ton propos.)
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Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- A TuinVénérable
Pour avancer dans tes cours, tu peux peut-être essayer de faire du fichier, en modifiant tes supports élèves pour y ménager les documents+ questions+ place pour répondre. Déjà cela peut te faire gagner du temps. Tu peux éventuellement selon tes cours, préparer aussi des document powerpoint que tu diffuses ensuite, avec des questionnaires de compréhension si cela s'y prête. Tu peux aussi mettre les élèves par groupes de 2,3 ou 4 élèves et les faire travailler en autonomie sur un temps donné, avec ensuite restitution, correction qui peut passer par une interrogation orale d'un ou plusieurs membres de ces groupes. Essaye de noter les activités faites à l'oral (des petites notes /5 par exemple) en interrogeant systématiquement quelques élèves.
Si tu dis qu'ils sont juste bavards mais pas hostiles, peut-être se conduisent-ils également de la même manière avec les collègues : qu'en dit le prof principal ? Il y a peut-être une action commune à mettre en place pour canaliser tout cela.
Bonne réussite pour ton inspection.
Si tu dis qu'ils sont juste bavards mais pas hostiles, peut-être se conduisent-ils également de la même manière avec les collègues : qu'en dit le prof principal ? Il y a peut-être une action commune à mettre en place pour canaliser tout cela.
Bonne réussite pour ton inspection.
- Mary ParapluiesNiveau 6
Bonsoir à tous
@floflo : les 10 kilos je les ai pris, pas perdus (si seulement...) Quand je stresse, je mange. Et quand je grossis, je stresse. Etc.
L'inspection s'est...passée. Les élèves se sont tenus à peine plus correctement que d'habitude, mais l'inspectrice avait l'air de les trouver... normaux pour des secondes. Enfin, elle ne les a pas vu dans leur milieu naturel
J'ai essentiellement retenu une chose de l'entretien : apparemment, je parle trop et je ne laisse pas assez participer les élèves. Du coup, ils attendent que le cours leur tombe tout cuit dans le bec et ils se démotivent. Va sans doute falloir que je travaille là-dessus (même si je devine que c'est un IPRisme classique - on ne perd rien à essayer)
La question de savoir si je souffre trop, si ça vaut le coup de me ruiner la santé/le moral... Je sens que j'ai besoin d'un métier où je fasse travailler ma tête, ou je manie les connaissances. J'ai pensé un temps passer le concours de bibliothécaire mais j'ai l'impression qu'on y passe plus de temps à trier les livres qu'à les lire, et l'administratif me rebute. La recherche serait l'idéal pour moi mais les postes dans ma discipline se comptent sur les doigts de la main d'une anguille, donc... Et puis je suis anxieuse et dépressive depuis ma petite enfance, je ne pense pas que ce serait énormément différent dans une autre branche :/
@floflo : les 10 kilos je les ai pris, pas perdus (si seulement...) Quand je stresse, je mange. Et quand je grossis, je stresse. Etc.
L'inspection s'est...passée. Les élèves se sont tenus à peine plus correctement que d'habitude, mais l'inspectrice avait l'air de les trouver... normaux pour des secondes. Enfin, elle ne les a pas vu dans leur milieu naturel
J'ai essentiellement retenu une chose de l'entretien : apparemment, je parle trop et je ne laisse pas assez participer les élèves. Du coup, ils attendent que le cours leur tombe tout cuit dans le bec et ils se démotivent. Va sans doute falloir que je travaille là-dessus (même si je devine que c'est un IPRisme classique - on ne perd rien à essayer)
La question de savoir si je souffre trop, si ça vaut le coup de me ruiner la santé/le moral... Je sens que j'ai besoin d'un métier où je fasse travailler ma tête, ou je manie les connaissances. J'ai pensé un temps passer le concours de bibliothécaire mais j'ai l'impression qu'on y passe plus de temps à trier les livres qu'à les lire, et l'administratif me rebute. La recherche serait l'idéal pour moi mais les postes dans ma discipline se comptent sur les doigts de la main d'une anguille, donc... Et puis je suis anxieuse et dépressive depuis ma petite enfance, je ne pense pas que ce serait énormément différent dans une autre branche :/
- dandelionVénérable
Du coup, ça ne s'est pas mal passé, si je comprends bien? Et tu es parvenue à faire cours. C'est plutôt bien ça non?
La deuxième année dans un poste est souvent plus facile, les élèves te connaissant, au moins par procuration. Et pour une personne anxieuse, travailler en terrain connu est aussi un plus, non? Sans compter que ta situation était anxiogène en soi. Ça ira mieux l'année prochaine
La deuxième année dans un poste est souvent plus facile, les élèves te connaissant, au moins par procuration. Et pour une personne anxieuse, travailler en terrain connu est aussi un plus, non? Sans compter que ta situation était anxiogène en soi. Ça ira mieux l'année prochaine
- scot69Modérateur
Une bonne nuit de sommeil, et demain, tu te fais plaisir! (un bon ciné, un bon resto, une sortie sympa...!)
- DenysNiveau 6
Mary, passe ton agrég, un doctorat et enseigne à la Fac. les étudiants sont généralement plus motivés.
- keroGrand sage
Mary Parapluies a écrit:Bonsoir à tous
@floflo : les 10 kilos je les ai pris, pas perdus (si seulement...) Quand je stresse, je mange. Et quand je grossis, je stresse. Etc.
Prends exemple sur moi. Clopes et alcool, c'est plus sain.
Mary Parapluies a écrit:L'inspection s'est...passée. Les élèves se sont tenus à peine plus correctement que d'habitude, mais l'inspectrice avait l'air de les trouver... normaux pour des secondes. Enfin, elle ne les a pas vu dans leur milieu naturel
Ce qui suggère qu'ils mettent moins le boxon que tu as l'air de le croire. Faut voir un truc, c'est que le niveau de dissipation d'une classe que l'on perçoit est étroitement lié à nous. Il m'est arrivé plusieurs fois d'avoir l'impression que mes élèves étaient bien trop désordonnés, alors que quelqu'un d'autre me disait qu'il les avait trouvés très calme... Cherchez l'erreur. Chacun son niveau de tolérance. Perso, tant que je n'ai pas un calme parfait, j'estime que c'est trop en désordre.
Mary Parapluies a écrit:J'ai essentiellement retenu une chose de l'entretien : apparemment, je parle trop et je ne laisse pas assez participer les élèves. Du coup, ils attendent que le cours leur tombe tout cuit dans le bec et ils se démotivent. Va sans doute falloir que je travaille là-dessus (même si je devine que c'est un IPRisme classique - on ne perd rien à essayer)
Ça c'est la bible normale. Tu dois faire participer, faire construire leur savoir, et fermer ta gueule. Tous les IPR te la ressortent. Moi aussi, je suis trop magistral. Je fais cours "sur la base de représentations anciennes que je me fais du métier". Face à ça, une seule solution: t'écoutes religieusement son laïus, et ensuite tu fais comme bon te semble.
- Mary ParapluiesNiveau 6
Denys a écrit:Mary, passe ton agrég, un doctorat et enseigne à la Fac. les étudiants sont généralement plus motivés.
Tu vas rigoler, mais je les ai déjà (l'agreg et le doctorat. 850 pages sur les Grenouilles d'Aristophane \o/) Malheureusement ça ne suffit pas pour créer des postes... Il y a beaucoup plus d'agrégés et/ou docteurs que de places !
- keroGrand sage
Oui les postes en fac, c'est une denrée bien rare.
- OudemiaBon génie
Mary, retiens les avis de kero (sauf le premier peut-être ), et pour ce qui est du dernier, c'est exactement ce que je fais moi aussi !
Donc je pense moi aussi que ça ne s'est pas si mal passé que tu ne le craignais, et, en adaptant à ta personnalité certains conseils donnés plus haut, et le temps passant, ça ira de mieux en mieux.
Edit : pour les avis de kero, ce n'est pas la remarque ci-dessus bien sûr
Donc je pense moi aussi que ça ne s'est pas si mal passé que tu ne le craignais, et, en adaptant à ta personnalité certains conseils donnés plus haut, et le temps passant, ça ira de mieux en mieux.
Edit : pour les avis de kero, ce n'est pas la remarque ci-dessus bien sûr
- DenysNiveau 6
1) Je m'en doutais.
Bon, tu es une intellectuelle pure, pas une pédagogue.
Je pense que je suis un peu comme ça aussi, quand je ne sors pas des bêtises politiques sur neoprof.
J'avais un collègue agrégé de français dans mon ancien collège, et qui avait le bazar dans sa classe. Un jour, il a amené en classe les tableaux qu'il peignait, et a expliqué sa passion pour la peinture, et ça a été terminé.
Tu dois sûrement pouvoir leur présenter une passion qui peut les intéresser et établir le contact, pour ensuite reprendre dans la bonne direction.
2) Mais je pense aussi que tu dois les saouler par tes paroles et commentaires. Trop d'infos tue l'info. Je crois que tu devrais faire un effort pour formuler des consignes concises et te taire ensuite pour 0BSERVER leurs réactions:
ceux qui appliquent, ceux qui ne font rien, ceux qui bavardent, etc...
Bon, je te donne des idées comme ça, mais je ne suis pas à ta place.
Dans mes cours de ZEP, des élèves se bagarrent et, en gros, je les sépare sans les toucher, car sinon, ils me montrent des égratignures et leurs parents portent plainte au commissariat.
Bon, tu es une intellectuelle pure, pas une pédagogue.
Je pense que je suis un peu comme ça aussi, quand je ne sors pas des bêtises politiques sur neoprof.
J'avais un collègue agrégé de français dans mon ancien collège, et qui avait le bazar dans sa classe. Un jour, il a amené en classe les tableaux qu'il peignait, et a expliqué sa passion pour la peinture, et ça a été terminé.
Tu dois sûrement pouvoir leur présenter une passion qui peut les intéresser et établir le contact, pour ensuite reprendre dans la bonne direction.
2) Mais je pense aussi que tu dois les saouler par tes paroles et commentaires. Trop d'infos tue l'info. Je crois que tu devrais faire un effort pour formuler des consignes concises et te taire ensuite pour 0BSERVER leurs réactions:
ceux qui appliquent, ceux qui ne font rien, ceux qui bavardent, etc...
Bon, je te donne des idées comme ça, mais je ne suis pas à ta place.
Dans mes cours de ZEP, des élèves se bagarrent et, en gros, je les sépare sans les toucher, car sinon, ils me montrent des égratignures et leurs parents portent plainte au commissariat.
- mimielaclasseNiveau 7
Ce que tu décris de ton ressenti en classe, Mary, on l a tous vécu à des niveaux différents en début de carrière.
Quant à l autorité naturelle, je pense que c est un leurre.
Cela fait 17 ans que j enseigne et je pense que la plupart de mes collègues actuels diraient que je possède cette autorité naturelle qui me permet d avoir l attention de mon public. Pourtant je peux t assurer que ce n etait pas le cas en début de carrière! Cela s aquiert. On mûrit avec nos élèves.
Quant à l autorité naturelle, je pense que c est un leurre.
Cela fait 17 ans que j enseigne et je pense que la plupart de mes collègues actuels diraient que je possède cette autorité naturelle qui me permet d avoir l attention de mon public. Pourtant je peux t assurer que ce n etait pas le cas en début de carrière! Cela s aquiert. On mûrit avec nos élèves.
- User5899Demi-dieu
On dit parfois que je manque de tact mais depuis que vous êtes là, je me sens rassuré.Denys a écrit:1) Je m'en doutais.
Bon, tu es une intellectuelle pure, pas une pédagogue.
Je pense que je suis un peu comme ça aussi, quand je ne sors pas des bêtises politiques sur neoprof.
J'avais un collègue agrégé de français dans mon ancien collège, et qui avait le bazar dans sa classe. Un jour, il a amené en classe les tableaux qu'il peignait, et a expliqué sa passion pour la peinture, et ça a été terminé.
Tu dois sûrement pouvoir leur présenter une passion qui peut les intéresser et établir le contact, pour ensuite reprendre dans la bonne direction.
2) Mais je pense aussi que tu dois les saouler par tes paroles et commentaires. Trop d'infos tue l'info. Je crois que tu devrais faire un effort pour formuler des consignes concises et te taire ensuite pour 0BSERVER leurs réactions:
ceux qui appliquent, ceux qui ne font rien, ceux qui bavardent, etc...
Bon, je te donne des idées comme ça, mais je ne suis pas à ta place.
Dans mes cours de ZEP, des élèves se bagarrent et, en gros, je les sépare sans les toucher, car sinon, ils me montrent des égratignures et leurs parents portent plainte au commissariat.
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