Est-on vraiment en manque de profs ?

Bonjour,
Est-on vraiment en manque de profs ? d'histoire/ géo notamment
Je viens de consulter les offres pour les contractuels et il y'en a très peu ...
On m'a aussi dit qu'il y'avait très peu de temps plein de dispo

Bonjour,

L'histoire n'est en effet pas la matière la plus concernée par la pénurie. De mémoire les concours font le plein chaque année (contrairement aux maths, physique, allemand, lettres classiques, ...).

Ce n'est pas pour ça que tu ne pourras trouver une offre d'emploi, en remplacement d'un collègue (grossesse par exemple, ou maladie, ...).

Maely62 a écrit:Bonjour,
Est-on vraiment en manque de profs ? d'histoire/ géo notamment
Je viens de consulter les offres pour les contractuels et il y'en a très peu ...
On m'a aussi dit qu'il y'avait très peu de temps plein de dispo

Le 15 août ? Non, pas encore !!!

Merci pour vos réponses
Donc les offres apparaitront à partir de Septembre ?
Et ce sera quasiment que du court terme alors ...

Si tu cherches en histoire-géo et ne trouve pas, il faut penser aux postes de Lettres-histoire (LP), mais il faut savoir qu'il y a le français dedans et que c'est du LP. Donc c'est un choix à faire ou non.

Il y a aussi des postes possibles en Lettres-Histoire mais il faut accepter d'être en LP et d'enseigner le Français, matière qui représente 60-70 % des cours.

Très peu ou pas de pénurie en HG selon les académies

Le concours fait pour l'instant le plein en effet. Bon courage.
Tu prépares aussi le CAPES ?

L'HG manque de professeurs mais pas pour les mêmes raisons que d'autres disciplines. Le CAPES et l'agrégation font encore le plein. Le souci est que les besoins sont sous-évalués (avec les temps partiels et les décharges ou les collèges ayant besoin de 1/3, 1/2, 2/3, 3/4 de postes) et que certaines Académies (au hasard, la Bretagne et Clermont-Ferrand) ont des politiques pro-contractuels (d'où le nombre de points cosmique qu'il faut pour les rejoindre quand on est titulaire).

Cela recrute beaucoup mais à certains moments et c'est beaucoup de postes à temps partiel.

Je pense que ce sont quasiment toutes les disciplines qui sont sous-calibrées aux concours et au mouvement inter.
La différence est que certaines disciplines (comme l'HG) arrivent à pourvoir leurs effectifs de titulaires sous-calibrés, alors que d'autres (comme les maths et les LC) n'y arrivent même pas.

les concours sont aussi en partie sous calibrés pour masquer l’hémorragie ceci dit.

C'est sûr que s'il manque 5000 collègues en maths (chiffre au pif), ce n'est pas en mettant 1500 postes de plus à la prochaine agrégation et 3500 au prochain CAPES que le problème sera résolu. Même avec 1000 euros par mois d'augmentation, on ne pourvoirait pas aussi vite autant de postes.

C'est vrai que c'est un peu pénible quand on cherche comme contractuel durant plusieurs mois, et que tous les gens hors du milieu à qui vous parlez sont persuadés qu'il manque beaucoup de profs et que donc c'est très facile de trouver un poste (ce qui implique évidemment que si vous ne trouvez pas c'est que vous ne cherchez pas vraiment ou que vous faites le difficile).

1000 balles par mois de plus (ce qui relève du fantasme absolu) ce serait déjà un début pour attirer des gens vers ce métier.

Pour l'auteur du fil : il faut attendre la fin du mois d'août ou le tout début de septembre pour se voir proposer des postes de contractuel, en HG, toutes académies confondues (la contractualisation n'est pas un mythe elle est en marche depuis longtemps), et puis vous passerez de toutes façons avant nous, pour les postes à pourvoir.

Ha@_x

TZR HG

Dalvar a écrit:C'est vrai que c'est un peu pénible quand on cherche comme contractuel durant plusieurs mois, et que tous les gens hors du milieu à qui vous parlez sont persuadés qu'il manque beaucoup de profs et que donc c'est très facile de trouver un poste (ce qui implique évidemment que si vous ne trouvez pas c'est que vous ne cherchez pas vraiment ou que vous faites le difficile).

Oui, c'est très variable, même pour des zones géographiquement proches. Dans mon département cela recherche des contractuels de lettres-sciences pour palier le manque de titulaires (car les postes existent mais sont difficiles à pourvoir) et nous avons des titulaires qui viennent de l'académie voisine, nous recrutons des contractuels dans l'académie voisine où ils ne trouvent pas de poste. Mais il est vrai que la zone frontalière entre cette académie et la mienne est la plus attractive (pour l'autre académie). Et c'est la même chose en lettres-histoire. Dans mon département il y a une réelle pénurie, un, de titulaires, deux, de contractuels qui peuvent être difficiles à trouver. Des équipes de contractuels sont "installés" à certains endroits mais ce n'est pas une volonté de l'académie, c'est une réelle pénurie (tous les ans les postes sont au mouvement) et un manque cruel d'entrants.

Je me pose une question aussi, concernant l'histoire-géo et les lettres-histoire. Beaucoup passent ou passaient les deux concours à "mon époque". Avec la baisse des vocations et des candidats (lorsque je passais le CAPES d'histoire les candidats étaient bien plus nombreux) peut-être que le CAPES classique fait toujours le plein mais qu'en retour le PLP moins car un certain nombre de PLP étaient des personnes qui passaient le CAPES et qui étaient pris en PLP du fait de la sélection du CAPES. Ce n'est pas une affirmation mais une interrogation.

On gère tout de même la pénurie, d'une façon ou d'une autre. Ce n'est pas la première fois que je l'écris mais dans le seul département où j'enseigne, au sein de mon académie, le nombre de postes au mouvement était doublement supérieur au nombre des entrants dans toute l'académie. Et je ne pense pas que ce soit une politique ou volonté rectorale (cela ne peut les réjouir de gérer chaque année la recherche difficile des contractuels) mais bien nationale.

Jacq a écrit:
Je me pose une question aussi, concernant l'histoire-géo et les lettres-histoire. Beaucoup passent ou passaient les deux concours à "mon époque". Avec la baisse des vocations et des candidats (lorsque je passais le CAPES d'histoire les candidats étaient bien plus nombreux) peut-être que le CAPES classique fait toujours le plein mais qu'en retour le PLP moins car un certain nombre de PLP étaient des personnes qui passaient le CAPES et qui étaient pris en PLP du fait de la sélection du CAPES. Ce n'est pas une affirmation mais une interrogation.

Je n'y avait pas pensé, mais c'est peut-être vrai, ça se faisait beaucoup en maths et en science "de mon temps" avec le fameux document à signer qui te demandait quel concours tu choisirais si tu était reçu aux deux.

Après, ce n'est peut être pas le recrutement via l'HG qui pêche mais plutôt celui via les LM qui peinent déjà à faire le plein au CAPES

Et postuler auprès des DDEC pour un poste dans le privé ? Le salaire s’est à peu près aligné sur celui des suppléants du public. J’ai des collègues qui ont fait le yoyo entre les deux systèmes pendant des années. Ça élargit les possibilités… et ils savent déjà normalement où il manque du monde.

Le fait que ce soit très variable selon les territoires montre que, d'une manière générale, on en manque, puisque les affectations des sortants de concours sont nationales.

Le CAPES d'HG fait effectivement le plein. Quand je l'ai passé il y avait environ 1400 postes, et aujourd'hui entre 500 et 600. Nous avions un programme très lourd et trois épreuves orales. 
A présent la part disciplinaire est réduite à la portion congrue lors des épreuves orales d'admission. 
Dans d'autres disciplines, il y a moins de candidats que de postes au concours. 
Même si notre disciplines échappe encore à la pénurie,  la crise des vocations est une réalité : dans toutes les tranches d'âge, on trouve à présent des collègues qui envisagent de quitter l'éducation nationale. Les causes sont multifactorielles et tout le monde les connaît pendant que le ministère poursuit sa politique de l'autruche.

La pénurie de professeurs est également très localisée : certaines académies ont des besoins spécifiques, et parfois ce sont des départements au sein de celles-ci qui nécessitent des postes supplémentaires.

Pourquoi l'HG continue-t-elle à faire fait-elle le plein d'ailleurs ? Alors qu'elle présente une situation similaire aux lettres (peu de débouchés hors enseignement, classes de collège). On a une explication ?

@Solaire

Pas de panique, on ne va plus tarder à (tous) vous rejoindre.

Solaire a écrit:Pourquoi l'HG continue-t-elle à faire fait-elle le plein d'ailleurs ? Alors qu'elle présente une situation similaire aux lettres (peu de débouchés hors enseignement, classes de collège). On a une explication ?

Je crois que la réponse est dans ta question : des études passion dont beaucoup pensent que la seule issue est l'enseignement.

Ha@_x a écrit:@Solaire

Pas de panique, on ne va plus tarder à (tous) vous rejoindre.

Ouf ! Tu me rassures, je commençais à envier votre bonheur.

stench a écrit:

Solaire a écrit:Pourquoi l'HG continue-t-elle à faire fait-elle le plein d'ailleurs ? Alors qu'elle présente une situation similaire aux lettres (peu de débouchés hors enseignement, classes de collège). On a une explication ?

Je crois que la réponse est dans ta question : des études passion dont beaucoup pensent que la seule issue est l'enseignement.

D'accord, mais du coup je ne vois pas la différence avec les lettres.

Solaire a écrit:Pourquoi l'HG continue-t-elle à faire fait-elle le plein d'ailleurs ? Alors qu'elle présente une situation similaire aux lettres (peu de débouchés hors enseignement, classes de collège). On a une explication ?

Je ne suis pas certain que tu aies raison pour les lettres. Il y a beaucoup de voies alternatives à l'enseignement (métiers des bibliothèques, administration culturelle, édition, rédaction web, journalisme…), en tout cas c'est ce que choisissent de plus en plus les étudiants, au besoin avec un complément de formation, des stages et de la débrouillardise. Les domaines où on recherche des gens qui aient de bonnes capacités rédactionnelles et une bonne culture générale sont assez nombreux. J'ai cinq fois moins d'étudiants à préparer les concours d'enseignement qu'au début de ma carrière à l'université… mais il y a toujours autant d'étudiants de master !