- IphigénieProphète
Le rapport de la Cour des Comptes
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lenseignement-prive-sous-contrat#:~:text=Ainsi%2C%20les%20moyens%20consacrés%20par,68%20%25%20pour%20le%202nd%20degré.
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lenseignement-prive-sous-contrat#:~:text=Ainsi%2C%20les%20moyens%20consacrés%20par,68%20%25%20pour%20le%202nd%20degré.
- musaNeoprof expérimenté
Iphigénie a écrit:Le rapport de la Cour des Comptes
https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lenseignement-prive-sous-contrat#:~:text=Ainsi%2C%20les%20moyens%20consacrés%20par,68%20%25%20pour%20le%202nd%20degré.
Tu nous en ferais un petit résumé ?
- IphigénieProphète
Au dessus de mes forces
Mais je penche de ton côté : si déjà l’état s’occupait d’arrêter de nuire à l’école publique avant de relancer la guerre du privé…
Mais je penche de ton côté : si déjà l’état s’occupait d’arrêter de nuire à l’école publique avant de relancer la guerre du privé…
- corisandianeNiveau 9
Le problème numéro 1 du public, c'est la quasi impunité dont jouissent les perturbateurs et la trés grande difficulté de pouvoir les exclure. Je ne vois pas comment plus de moyens pourraient enlever ce souci numéro 1 du collège public et qui explique pourquoi un nombre croissant de parents mettent leurs gosses dans le privé pour leur éviter un public de secteur trop envahi par des problèmes de discipline ou de violence. Je crois que plutot que de s'attaquer au privé dont le succés n'est du qu'à la lente chute du public depuis 30 ans, il faut exiger que tous les enfants de france qui veulent bosser et reussir puissent le faire avec sécurité dans leur public de secteur. Ce n'est plus le cas et la est le scandale.Poupoutch a écrit:Mais comment peut-on ne pas corréler ça aux moyens ? À partir du moment où un établissement public est limité dans les moyens humains (et on rogne très allègrement, notamment des des établissements sensibles qui ne sont pas estampillés REP, sur les moyens de vie scolaire), il n'est évidemment pas en mesure de rivaliser avec le privé sur le plan de la discipline. Idem pour l'organisation de sorties, de projets, etc.musa a écrit:Iridiane a écrit:Mais sincèrement vous pensez vraiment que le privé est d’un meilleur niveau que le public ? Je veux dire, en dehors de certains établissements privés d’un bon niveau (de même qu’il y a certains établissements publics d’un bon niveau)? Ce qui joue c’est surtout le secteur géographique non ? Privé ou public si on habite dans le 5e a priori ça devrait aller, n’en déplaise à Oudéa Castéra…
Tout à fait, tu as absolument raison, dans l'absolu, le privé n'est pas meilleur que le public (en ce qui concerne le recrutement des profs, je crois même que le public est mieux pourvu) et tout est question de secteur géographique. Bon, moi j'habite à Marseille dans un quartier où c'est vite vu et mes enfants sont dans un établissement privé de très bon niveau.
La différence se joue aussi souvent dans l'encadrement: plus d'études, plus de retenues surveillées, des surveillants moins "grands frères" et plus retraité de l'armée (je force un peu le trait ). La discipline me semble globalement plus respectée dans le privé et ça compte pour les parents.
La discipline, hein, ce n'est pas qu'une affaire de philosophie de vie, faut aussi des gens pour la faire respecter. Dans ton discours, on a vraiment l'impression que pour toi, la question des moyens est accessoire et que tout repose sur la volonté des personnels.
- Fabrice25Habitué du forum
Iridiane a écrit:Mais sincèrement vous pensez vraiment que le privé est d’un meilleur niveau que le public ? Je veux dire, en dehors de certains établissements privés d’un bon niveau (de même qu’il y a certains établissements publics d’un bon niveau)? Ce qui joue c’est surtout le secteur géographique non ? Privé ou public si on habite dans le 5e a priori ça devrait aller, n’en déplaise à Oudéa Castéra…
On a déjà eu ce débat, et non en réalité. Entre faire ses études à Stanislas ou à Littré et Jacques prévert, il y a un gouffre. Ce n'est pas parce-que c'est dans le 6è que ce sont forcément des établissements recommandables.
Même cas de figure pour deux lycées du 16è qui ont le même IPS que des collèges mal fréquentés du 10è...
- Clecle78Bon génie
Ben quand on voit le topic punition et sanction, ce n'est pas gagné à en lire certains intervenants.corisandiane a écrit:Le problème numéro 1 du public, c'est la quasi impunité dont jouissent les perturbateurs et la trés grande difficulté de pouvoir les exclure. Je ne vois pas comment plus de moyens pourraient enlever ce souci numéro 1 du collège public et qui explique pourquoi un nombre croissant de parents mettent leurs gosses dans le privé pour leur éviter un public de secteur trop envahi par des problèmes de discipline ou de violence. Je crois que plutot que de s'attaquer au privé dont le succés n'est du qu'à la lente chute du public depuis 30 ans, il faut exiger que tous les enfants de france qui veulent bosser et reussir puissent le faire avec sécurité dans leur public de secteur. Ce n'est plus le cas et la est le scandale.Poupoutch a écrit:Mais comment peut-on ne pas corréler ça aux moyens ? À partir du moment où un établissement public est limité dans les moyens humains (et on rogne très allègrement, notamment des des établissements sensibles qui ne sont pas estampillés REP, sur les moyens de vie scolaire), il n'est évidemment pas en mesure de rivaliser avec le privé sur le plan de la discipline. Idem pour l'organisation de sorties, de projets, etc.musa a écrit:Iridiane a écrit:Mais sincèrement vous pensez vraiment que le privé est d’un meilleur niveau que le public ? Je veux dire, en dehors de certains établissements privés d’un bon niveau (de même qu’il y a certains établissements publics d’un bon niveau)? Ce qui joue c’est surtout le secteur géographique non ? Privé ou public si on habite dans le 5e a priori ça devrait aller, n’en déplaise à Oudéa Castéra…
Tout à fait, tu as absolument raison, dans l'absolu, le privé n'est pas meilleur que le public (en ce qui concerne le recrutement des profs, je crois même que le public est mieux pourvu) et tout est question de secteur géographique. Bon, moi j'habite à Marseille dans un quartier où c'est vite vu et mes enfants sont dans un établissement privé de très bon niveau.
La différence se joue aussi souvent dans l'encadrement: plus d'études, plus de retenues surveillées, des surveillants moins "grands frères" et plus retraité de l'armée (je force un peu le trait ). La discipline me semble globalement plus respectée dans le privé et ça compte pour les parents.
La discipline, hein, ce n'est pas qu'une affaire de philosophie de vie, faut aussi des gens pour la faire respecter. Dans ton discours, on a vraiment l'impression que pour toi, la question des moyens est accessoire et que tout repose sur la volonté des personnels.
- lene75Prophète
Matteo a écrit:Ce n'est pas très dur pour des organisations en partie responsables du désastre de dire que c'est la faute des autres et de demander plus d'argent pour faire la même chose en plus fort.
+1000
Cela dit j'ai envie de dire qu'il y a une forme de reconnaissance inconsciente du désastre par les signataires : puisque l'école publique a été pourrie (par nous), il n'est pas normal que certains puissent échapper au désastre.
D'ailleurs l'idée de vouloir appliquer les groupes de niveau aux collèges privés relève exactement de ça. S’ils pensaient un seul instant que c'est une bonne chose, les défenseurs du public se réjouiraient que le privé n'ait pas la chance d'en bénéficier. Mais non, on clame haut et fort que c'est un privilège de ne pas avoir ces groupes... alors la conclusion devrait être simple : les supprimer dans le public, pas les imposer au privé. Tout le monde sait donc très bien que l'idéologie imposée au public le détruit.
Pour ma part je suis dans l'académie dans laquelle les collèges privés ont le moins de financement de France (public et privé confondus : ils ont moins de financement que le public de la même académie, qui se trouve très bas par rapport au public du reste du pays) par le mécanisme de transfert de fonds du privé, dans lequel les collèges sont sacrifiés au profit des lycées. Pourtant c'est sûrement aussi une des académies où les listes d'attente pour les collèges privés sont les plus longues (et certains remettent leurs enfants dans le public au lycée une fois qu'ils ont échappé au collège). Clairement, ce n'est pas qu'une question de sous.
Il est évident que la question de la discipline et des exigences est centrale et le fil ubuesque sur la double punition est en effet une parfaite illustration du désastre du public à ce propos.
Et ce n'est pas non plus qu'une question de niveau. Pour ma part, je n'ai qu'une de mes enfants dans le privé, c'est la plus en difficulté scolaire et la plus fragile physiquement et psychologiquement. Autant dire celle pour qui le risque est maximal dans le public.
Il y a aussi un énorme avantage au privé, c'est la possibilité de choisir un établissement qui correspond au profil de son enfant. J'ai choisi pour ma fille un petit établissement de faible niveau, où les élèves sont très encadrés, donc peu autonomes, de faibles dimensions, ce que dans le privé on aime appeler un établissement "familial". En gros le truc aux antipodes du gros bahut élitiste parisien. Mes autres filles péteraient littéralement un plomb dans un pareil établissement, et inversement celle qui y est serait très malheureuse dans un établissement comme celui de ses soeurs. Mais ça c'est tabou, parce que ce serait remettre en cause le collège unique que de reconnaître que les mêmes méthodes pédagogiques ne conviennent pas à tous et que tous n'ont pas les capacités de faire les mêmes choses. Tandis que dans le privé les directeurs parlent ouvertement de ces spécificités aux parents et les aident à choisir le bon profil d'établissement pour leur enfant, qui n'est pas forcément celui du leur.
- JennyMédiateur
Enfin sur le fil que vous citez, des collègues du public ont aussi dit qu’une sanction est envisageable après un incident de ce type. Sincèrement, une heure de retenue, je trouve ça pour le coup hyper laxiste. Un élève exclu de cours doit être sanctionné vu que j’exclus dans les cas prévus et hormis dans des établissements dysfonctionnels (qui doivent exister aussi dans le privé sous contrat), le CPE ne me propose pas une heure de retenue. Donc effectivement, quand j’exclus, je ne demande pas une heure de retenue que je peux d’ailleurs poser moi même.
Je ne pense pas que le niveau soit plus élevé dans le privé, qui au passage emploie plus de contractuels. Je ne pense pas non plus que la discipline y soit meilleure. C’est surtout une question de direction.
Le « pas de vague » est même sans doute encore plus répandu dans le privé.
En revanche, le privé reçoit des fonds importants de l’Etat parfois assorti de contributions exceptionnelles. Le cas de l’IdF est affligeant… quand on voit l’état de certains lycées publics et les subventions du privé, il y a de quoi être dégoûté.
Et le privé accueille globalement des élèves plus favorisés, moins d’ULIS et d’UP2A, n’a pas de dispositifs de retour à l’école, éjecte parfois des élèves qui n’ont pas un assez bon niveau… De plus, il ne se passe pas grand chose quand les règles sont enfreintes.
Il serait normal que le public touche plus d’argent par élève. Nos élèves n’ont pas les mêmes profils.
Je ne pense pas que le niveau soit plus élevé dans le privé, qui au passage emploie plus de contractuels. Je ne pense pas non plus que la discipline y soit meilleure. C’est surtout une question de direction.
Le « pas de vague » est même sans doute encore plus répandu dans le privé.
En revanche, le privé reçoit des fonds importants de l’Etat parfois assorti de contributions exceptionnelles. Le cas de l’IdF est affligeant… quand on voit l’état de certains lycées publics et les subventions du privé, il y a de quoi être dégoûté.
Et le privé accueille globalement des élèves plus favorisés, moins d’ULIS et d’UP2A, n’a pas de dispositifs de retour à l’école, éjecte parfois des élèves qui n’ont pas un assez bon niveau… De plus, il ne se passe pas grand chose quand les règles sont enfreintes.
Il serait normal que le public touche plus d’argent par élève. Nos élèves n’ont pas les mêmes profils.
- IridianeFidèle du forum
Fabrice25 a écrit:Iridiane a écrit:Mais sincèrement vous pensez vraiment que le privé est d’un meilleur niveau que le public ? Je veux dire, en dehors de certains établissements privés d’un bon niveau (de même qu’il y a certains établissements publics d’un bon niveau)? Ce qui joue c’est surtout le secteur géographique non ? Privé ou public si on habite dans le 5e a priori ça devrait aller, n’en déplaise à Oudéa Castéra…
On a déjà eu ce débat, et non en réalité. Entre faire ses études à Stanislas ou à Littré et Jacques prévert, il y a un gouffre. Ce n'est pas parce-que c'est dans le 6è que ce sont forcément des établissements recommandables.
Même cas de figure pour deux lycées du 16è qui ont le même IPS que des collèges mal fréquentés du 10è...
Oui alors je suis d’accord, en l’occurrence, je pense que les gamins sont bcp plus en sécurité à Littré ou Jacques Prevert qu’à Stanislas
- JennyMédiateur
Ça dépend des priorités pour ses enfants en fait !
Et comme ce n’est pas propre au privé, effectivement, certains bahuts parisiens sont évités, mais pas forcément au profil du privé dans le 16e étant donné que les élèves parisiens font des vœux. L’un des cas que tu cites, Fabrice, est quand même particulier.
Et comme ce n’est pas propre au privé, effectivement, certains bahuts parisiens sont évités, mais pas forcément au profil du privé dans le 16e étant donné que les élèves parisiens font des vœux. L’un des cas que tu cites, Fabrice, est quand même particulier.
- IridianeFidèle du forum
Jenny a écrit:Enfin sur le fil que vous citez, des collègues du public ont aussi dit qu’une sanction est envisageable après un incident de ce type. Sincèrement, une heure de retenue, je trouve ça pour le coup hyper laxiste. Un élève exclu de cours doit être sanctionné vu que j’exclus dans les cas prévus et hormis dans des établissements dysfonctionnels (qui doivent exister aussi dans le privé sous contrat), le CPE ne me propose pas une heure de retenue. Donc effectivement, quand j’exclus, je ne demande pas une heure de retenue que je peux d’ailleurs poser moi même.
Je ne pense pas que le niveau soit plus élevé dans le privé, qui au passage emploie plus de contractuels. Je ne pense pas non plus que la discipline y soit meilleure. C’est surtout une question de direction.
Le « pas de vague » est même sans doute encore plus répandu dans le privé.
En revanche, le privé reçoit des fonds importants de l’Etat parfois assorti de contributions exceptionnelles. Le cas de l’IdF est affligeant… quand on voit l’état de certains lycées publics et les subventions du privé, il y a de quoi être dégoûté.
Et le privé accueille globalement des élèves plus favorisés, moins d’ULIS et d’UP2A, n’a pas de dispositifs de retour à l’école, éjecte parfois des élèves qui n’ont pas un assez bon niveau… De plus, il ne se passe pas grand chose quand les règles sont enfreintes.
Il serait normal que le public touche plus d’argent par élève. Nos élèves n’ont pas les mêmes profils.
Tout à fait d’accord avec ce que j’ai graissé. De fait, la différence d’un établissement à l’autre tient beaucoup à la rigueur du personnel de direction et de vie scolaire. Ça joue énormément, plus encore que la localisation dont je parlais précédemment (même si je maintiens que ça compte). Un même bahut peut passer du paradis à l’enfer juste en passant d’un bon chef à un chef laxiste et/ou incompétent.
- JennyMédiateur
Iridiane a écrit:Un même bahut peut passer du paradis à l’enfer juste en passant d’un bon chef à un chef laxiste et/ou incompétent.
Ou vice-versa même si c’est toujours un peu plus long (et que les mauvaises réputations restent).
- IridianeFidèle du forum
Jenny a écrit:Iridiane a écrit:Un même bahut peut passer du paradis à l’enfer juste en passant d’un bon chef à un chef laxiste et/ou incompétent.
Ou vice-versa même si c’est toujours un peu plus long (et que les mauvaises réputations restent).
Oui en effet mais comme tu dis c’est plus long !
- Fabrice25Habitué du forum
Iridiane a écrit:Fabrice25 a écrit:Iridiane a écrit:Mais sincèrement vous pensez vraiment que le privé est d’un meilleur niveau que le public ? Je veux dire, en dehors de certains établissements privés d’un bon niveau (de même qu’il y a certains établissements publics d’un bon niveau)? Ce qui joue c’est surtout le secteur géographique non ? Privé ou public si on habite dans le 5e a priori ça devrait aller, n’en déplaise à Oudéa Castéra…
On a déjà eu ce débat, et non en réalité. Entre faire ses études à Stanislas ou à Littré et Jacques prévert, il y a un gouffre. Ce n'est pas parce-que c'est dans le 6è que ce sont forcément des établissements recommandables.
Même cas de figure pour deux lycées du 16è qui ont le même IPS que des collèges mal fréquentés du 10è...
Oui alors je suis d’accord, en l’occurrence, je pense que les gamins sont bcp plus en sécurité à Littré ou Jacques Prevert qu’à Stanislas
Mais va faire un tour à Jacques Prévert et on en reparle.
- IridianeFidèle du forum
Fabrice25 a écrit:Iridiane a écrit:Fabrice25 a écrit:Iridiane a écrit:Mais sincèrement vous pensez vraiment que le privé est d’un meilleur niveau que le public ? Je veux dire, en dehors de certains établissements privés d’un bon niveau (de même qu’il y a certains établissements publics d’un bon niveau)? Ce qui joue c’est surtout le secteur géographique non ? Privé ou public si on habite dans le 5e a priori ça devrait aller, n’en déplaise à Oudéa Castéra…
On a déjà eu ce débat, et non en réalité. Entre faire ses études à Stanislas ou à Littré et Jacques prévert, il y a un gouffre. Ce n'est pas parce-que c'est dans le 6è que ce sont forcément des établissements recommandables.
Même cas de figure pour deux lycées du 16è qui ont le même IPS que des collèges mal fréquentés du 10è...
Oui alors je suis d’accord, en l’occurrence, je pense que les gamins sont bcp plus en sécurité à Littré ou Jacques Prevert qu’à Stanislas
Mais va faire un tour à Jacques Prévert et on en reparle.
Je peux te répondre la même chose avec Stanislas et une de mes connaissances (parmi tant de gens) qui s’y est fait violer…
- Pontorson50Fidèle du forum
La balle est quand même dans le camp de l'enseignement privé sur un point : quel sens a le privé sous contrat? Aucun enseignement sous contrat ne peut avoir des objectifs différents de ceux de l'enseignement public, ce sont donc les Églises qui devraient se poser la question de leur intérêt à scolariser des familles n'ayant quasiment jamais de motivation religieuse avec des enseignants qui n'en ont pour la plupart pas davantage ; la décatholicisation par exemple n'a en rien été ralentie par l'enseignement catholique, des esprits taquins pourraient même soutenir qu'il a pu l'accélérer. La seule vertu du privé, pour le personnel comme pour les familles, est le plus large choix géographique de son établissement.
Le seul vrai enseignement cohérent est l'enseignement privé hors contrat, qui, paradoxalement, n'a droit à aucun financement public alors qu'il est, lui, d'une très grande utilité pédagogique par ses capacités innovantes.
La question posée à l'enseignement public me semble donc plutôt celle de la carte scolaire. Pourrait-on permettre une plus grande carte aux familles dans le choix de l'établissement public de leur enfant? Et une plus grande souplesse dans les mutations des enseignants? Car quand on regarde pourquoi les parents mettent leur enfant dans le privé, c'est clairement l'absence de choix entre différents établissements qui est la cause centrale. Même chose du reste pour bien des enseignants du privé ou des contractuels du public refusant toute titularisation.
Pour toutes ces raisons, je ne vois pas bien l'intérêt financier de la démarche des signataires. De toutes façon, le coût global de la scolarité ne changera pas, qu'il y ait ou non de l'enseignement privé, dès lors que celui-ci est un droit pour les parents son financement public est paradoxalement le seul moyen de freiner la ségrégation sans pour autant y mettre fin. Et par ailleurs la décrue démographique va rendre plus facile la gestion financière de l'école, pas autant qu'en Allemagne ou ailleurs en Europe où c'est bien la retraite qui est ingérable et non l'école faute d'enfants depuis longtemps (d'où d'ailleurs la facilité à payer mieux des professeurs bien moins nombreux qu'en France).
Ce sont les dirigeants du privé qui doivent se poser la question de la cohérence de leur projet dans le cadre du contrat, mais nous ne pouvons pas le faire à leur place. Leur chercher noise sur leur financement me semble ne pas les aider à se remettre en cause sur le fond.
Le seul vrai enseignement cohérent est l'enseignement privé hors contrat, qui, paradoxalement, n'a droit à aucun financement public alors qu'il est, lui, d'une très grande utilité pédagogique par ses capacités innovantes.
La question posée à l'enseignement public me semble donc plutôt celle de la carte scolaire. Pourrait-on permettre une plus grande carte aux familles dans le choix de l'établissement public de leur enfant? Et une plus grande souplesse dans les mutations des enseignants? Car quand on regarde pourquoi les parents mettent leur enfant dans le privé, c'est clairement l'absence de choix entre différents établissements qui est la cause centrale. Même chose du reste pour bien des enseignants du privé ou des contractuels du public refusant toute titularisation.
Pour toutes ces raisons, je ne vois pas bien l'intérêt financier de la démarche des signataires. De toutes façon, le coût global de la scolarité ne changera pas, qu'il y ait ou non de l'enseignement privé, dès lors que celui-ci est un droit pour les parents son financement public est paradoxalement le seul moyen de freiner la ségrégation sans pour autant y mettre fin. Et par ailleurs la décrue démographique va rendre plus facile la gestion financière de l'école, pas autant qu'en Allemagne ou ailleurs en Europe où c'est bien la retraite qui est ingérable et non l'école faute d'enfants depuis longtemps (d'où d'ailleurs la facilité à payer mieux des professeurs bien moins nombreux qu'en France).
Ce sont les dirigeants du privé qui doivent se poser la question de la cohérence de leur projet dans le cadre du contrat, mais nous ne pouvons pas le faire à leur place. Leur chercher noise sur leur financement me semble ne pas les aider à se remettre en cause sur le fond.
- JennyMédiateur
Pontorson50 a écrit:Le seul vrai enseignement cohérent est l'enseignement privé hors contrat, qui, paradoxalement, n'a droit à aucun financement public alors qu'il est, lui, d'une très grande utilité pédagogique par ses capacités innovantes.
Le hors-contrat ne me pose aucun souci, les gens font ce qu'ils veulent avec leur argent.
Mais je me demande si la fin de la citation est ironique.
- lene75Prophète
Pourquoi l'enseignement privé se remettrait-il en question alors qu'il fonctionne bien tandis que l'enseignement public qui craque de partout continuerait à foncer dans le mur en mode Shadok ?
Les chiffres sont assez éloquents. Je n'ai plus les chiffres exacts en tête, que j'avais cités sur un autre fil, mais à la louche, ce sont plus de 50% des familles qui scolarisent au moins un enfant au moins à un moment de sa scolarité, dans le privé, contre seulement quelque chose comme 4% des familles qui y scolarisent tous leurs enfants durant toute leur scolarité. Il paraît assez clair que ces chiffres indiquent que les cas d'attirance a priori pour le privé sont marginaux et que les familles préfèrent le public quand il fonctionne bien ou quand il convient bien à leurs enfants, et que le privé vient boucher les trous. Sans compter toutes les stratégies internes au public, qui sont aussi le signe d'un échec de l'école publique, qu'il serait bon d’interroger. Et sans compter tous ceux qui sont en souffrance.
Le fil sur la double punition est une illustration de la rupture grandissante entre les profs et l'encadrement. Je ne peux pas croire qu'il s'agisse d'une simple question de personnes quand on retrouve les mêmes marottes (et le même vocabulaire) au même moment dans de nombreux établissements. Il y a des CDE personnellement défaillants ou personnellement géniaux dans le public comme dans le privé, de sorte qu'on peut toujours citer tel ou tel établissement qui..., mais il y a aussi des orientations nationales qui font globalement pencher dans un sens ou dans un autre.
Et sinon, je rejoins ce qui a été dit plus haut en passant, mais on peut s'interroger sur un État qui détiendrait le monopole de l'éducation, particulièrement dans un contexte où l'IEF a été quasiment supprimée, ou, pour ceux qui sont partisans du seul enseignement hors contrat, d'un État qui réserverait la possibilité d’échapper à cet enseignement unique à une poignée de très riches. Je m'étonne qu'on se soit si peu ému de la suppression de l'IEF qui, si elle concernait très peu d'élèves, restait une possibilité théorique, pour le dire autrement, un garde-fou qu'on se réjouit de ne pas avoir à utiliser, peut-être justement parce que sa simple existence lui permet d'exercer son rôle de régulation sans avoir à en faire un usage effectif.
Les chiffres sont assez éloquents. Je n'ai plus les chiffres exacts en tête, que j'avais cités sur un autre fil, mais à la louche, ce sont plus de 50% des familles qui scolarisent au moins un enfant au moins à un moment de sa scolarité, dans le privé, contre seulement quelque chose comme 4% des familles qui y scolarisent tous leurs enfants durant toute leur scolarité. Il paraît assez clair que ces chiffres indiquent que les cas d'attirance a priori pour le privé sont marginaux et que les familles préfèrent le public quand il fonctionne bien ou quand il convient bien à leurs enfants, et que le privé vient boucher les trous. Sans compter toutes les stratégies internes au public, qui sont aussi le signe d'un échec de l'école publique, qu'il serait bon d’interroger. Et sans compter tous ceux qui sont en souffrance.
Le fil sur la double punition est une illustration de la rupture grandissante entre les profs et l'encadrement. Je ne peux pas croire qu'il s'agisse d'une simple question de personnes quand on retrouve les mêmes marottes (et le même vocabulaire) au même moment dans de nombreux établissements. Il y a des CDE personnellement défaillants ou personnellement géniaux dans le public comme dans le privé, de sorte qu'on peut toujours citer tel ou tel établissement qui..., mais il y a aussi des orientations nationales qui font globalement pencher dans un sens ou dans un autre.
Et sinon, je rejoins ce qui a été dit plus haut en passant, mais on peut s'interroger sur un État qui détiendrait le monopole de l'éducation, particulièrement dans un contexte où l'IEF a été quasiment supprimée, ou, pour ceux qui sont partisans du seul enseignement hors contrat, d'un État qui réserverait la possibilité d’échapper à cet enseignement unique à une poignée de très riches. Je m'étonne qu'on se soit si peu ému de la suppression de l'IEF qui, si elle concernait très peu d'élèves, restait une possibilité théorique, pour le dire autrement, un garde-fou qu'on se réjouit de ne pas avoir à utiliser, peut-être justement parce que sa simple existence lui permet d'exercer son rôle de régulation sans avoir à en faire un usage effectif.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Dame JouanneÉrudit
Je rappelle juste que la France est un des pays de l'OCDE qui finance le plus le privé. Cette exception française interroge.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il n'y a pas de raison pour refuser d'aller contrôler les établissements privés lorsqu'ils transgressent les normes qui s'appliquent à eux. Par ex. la laïcité : l'enseignement religieux doit être optionnel et ne peut être obligatoire dans le privé (donc Stanislas doit être sanctionné). Par ex. : les crédits pédagogiques issus des collectivités ne doivent pas dépasser le pourcentage fixé par la loi par rapport aux crédits propres (la Cour des comptes demande qu'il y ait un audit depuis des années).
Qui plus est, comme il est démontré que le taux de mixité sociale à l'échelle nationale est bien moins élevé dans le privé que dans le public (ce n'est pas un objet de vaticination, c'est un fait établi), faire une loi pour conditionner ce taux, à la restriction, en fonction des écarts constatés, serait une mesure de salubrité publique conforme à l'intérêt général. La loi de 59 et ses règlementations conséquentes dans les collectivités est ce qu'elle est : mais ces règlements reposent sur principe d'intérêt général, donc cela n'empêche pas de l'appliquer, au contraire, et d'en favoriser l'application.
L'argument du refus du monopole de l'État est réel, s'agissant de l'éventualité de la suppression du privé. Mais cette suppression n'est pas plus à l'ordre du jour que l'idée de créer des écoles en station orbitale. Et il n'est pas du tout équivalent à celui de la réelle application des lois (suppression du contrat, d'association ou simple, en cas de transgression) et de leur évolution, au bénéfice de l'intérêt général. Car c'est le principe d'intérêt général qui est invoqué dans le cas de la loi de 59, des crédits Baranger etc. On ne peut pas se réclamer de ce principe d'un côté et le jeter aux orties de l'autre.
Qui plus est, comme il est démontré que le taux de mixité sociale à l'échelle nationale est bien moins élevé dans le privé que dans le public (ce n'est pas un objet de vaticination, c'est un fait établi), faire une loi pour conditionner ce taux, à la restriction, en fonction des écarts constatés, serait une mesure de salubrité publique conforme à l'intérêt général. La loi de 59 et ses règlementations conséquentes dans les collectivités est ce qu'elle est : mais ces règlements reposent sur principe d'intérêt général, donc cela n'empêche pas de l'appliquer, au contraire, et d'en favoriser l'application.
L'argument du refus du monopole de l'État est réel, s'agissant de l'éventualité de la suppression du privé. Mais cette suppression n'est pas plus à l'ordre du jour que l'idée de créer des écoles en station orbitale. Et il n'est pas du tout équivalent à celui de la réelle application des lois (suppression du contrat, d'association ou simple, en cas de transgression) et de leur évolution, au bénéfice de l'intérêt général. Car c'est le principe d'intérêt général qui est invoqué dans le cas de la loi de 59, des crédits Baranger etc. On ne peut pas se réclamer de ce principe d'un côté et le jeter aux orties de l'autre.
_________________
Si tu vales valeo.
- IridianeFidèle du forum
Je reste très sceptique sur le fait que les établissements privés seraient mieux tenus en termes de discipline, de niveau etc. Il me semble que ce sont des déclarations au doigt mouillé qui se fondent sur des expériences personnelles et qu’on pourrait montrer le contraire en s’appuyant sur d’autres cas…
- corisandianeNiveau 9
la grande force du privé est de pouvoir virer ou même refuser des élèves dont le comportement est totalement incompatible avec le bon droulement des cours. Or, le public lui est obligé de les prendre et de devoir passer par des procédures légales pour pouvoir les exclure, et encore, au prix de devoir les rescolariser ailleurs ce qui pousse certains CDE à éviter la sanction suprème. Ce qui plombe les établissements publics c'est vraiment une minorité d'élèves que le privé lui, n'a pas à gérer. Aprés, le niveau des profs du privé est globalement moins bon que ceux du public mais, avec des élèves scolaires, c'est beaucoup plus simple de pousser tout le monde vers le haut.Iridiane a écrit:Je reste très sceptique sur le fait que les établissements privés seraient mieux tenus en termes de discipline, de niveau etc. Il me semble que ce sont des déclarations au doigt mouillé qui se fondent sur des expériences personnelles et qu’on pourrait montrer le contraire en s’appuyant sur d’autres cas…
- Pontorson50Fidèle du forum
lene75 a écrit:Pourquoi l'enseignement privé se remettrait-il en question alors qu'il fonctionne bien tandis que l'enseignement public qui craque de partout continuerait à foncer dans le mur en mode Shadok ?
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Parce que là où il est performant, et je suis d'accord que c'est le cas, il ne l'est pas sur son projet initial, ce qui prétend le fonder. Et c'est effectivement l'esprit comme la lettre des lois Debré et Barangé de maintenir ou développer un enseignement privé qui est astreint en tous points aux mêmes objectifs que l'enseignement public. Une hypocrisie complète. Un établissement catholique sous contrat qui souhaiterait délivrer une formation religieuse obligatoire à ses élèves ne le peut en aucune façon. Sa fonction réelle n'est pas ce qu'il prétend offrir, et ses performances - que je ne ne nie pas - sont sans aucun rapport avec sa légitimité théorique aux yeux des institutions qui le gèrent. Les familles, sauf extrême naïveté, n'y inscrivent quasiment jamais leurs enfants pour les raisons supposées fonder son existence.
Mais ça n'empêche pas l'enseignement public de voir où il doit progresser lui aussi par rapport aux objectifs que la nation lui assigne. Il reste que cet enseignement public, lui, est jugé sur les missions qu'il se donne.
- frecheGrand sage
corisandiane a écrit:la grande force du privé est de pouvoir virer ou même refuser des élèves dont le comportement est totalement incompatible avec le bon droulement des cours. Or, le public lui est obligé de les prendre et de devoir passer par des procédures légales pour pouvoir les exclure, et encore, au prix de devoir les rescolariser ailleurs ce qui pousse certains CDE à éviter la sanction suprème. Ce qui plombe les établissements publics c'est vraiment une minorité d'élèves que le privé lui, n'a pas à gérer. Aprés, le niveau des profs du privé est globalement moins bon que ceux du public mais, avec des élèves scolaires, c'est beaucoup plus simple de pousser tout le monde vers le haut.Iridiane a écrit:Je reste très sceptique sur le fait que les établissements privés seraient mieux tenus en termes de discipline, de niveau etc. Il me semble que ce sont des déclarations au doigt mouillé qui se fondent sur des expériences personnelles et qu’on pourrait montrer le contraire en s’appuyant sur d’autres cas…
Et si les établissements publics fonctionnaient de la même façon, on les metrait où, tous ces gamins dont personne ne voudrait ? Le privé peut les exclure parce que le public doit les accepter, et ça ce n'est pas normal. Il faudrait qu'un élève exclu du privé soit rescolarisé dans un autre établissement privé, par défaut.
- LaotziSage
lene75 a écrit:Pourquoi l'enseignement privé se remettrait-il en question alors qu'il fonctionne bien tandis que l'enseignement public qui craque de partout continuerait à foncer dans le mur en mode Shadok ?
C'est faux, à niveau social égal, le privé n'a pas de meilleurs résultats que le public.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- corisandianeNiveau 9
si le privé marche, c'est justement parce qu'il n'y a pas de complaisance envers les perturbateurs. Il me semble que déja, un gamin qui se ferait exclure 3 fois d'un établissement public et dont les parents ne jouent pas le jeu ne devrait plus être scolarisé, CNED et suivi obligatoire pour la famille. Le role des établissements scolaires n'est pas d'eduquer ni de faire de la garderie, or pour une minorité de gamins, c'est ce qu'on nous demande, au détriment de la majorité. Et on s'étonne que le privé fasse le plein...freche a écrit:corisandiane a écrit:la grande force du privé est de pouvoir virer ou même refuser des élèves dont le comportement est totalement incompatible avec le bon droulement des cours. Or, le public lui est obligé de les prendre et de devoir passer par des procédures légales pour pouvoir les exclure, et encore, au prix de devoir les rescolariser ailleurs ce qui pousse certains CDE à éviter la sanction suprème. Ce qui plombe les établissements publics c'est vraiment une minorité d'élèves que le privé lui, n'a pas à gérer. Aprés, le niveau des profs du privé est globalement moins bon que ceux du public mais, avec des élèves scolaires, c'est beaucoup plus simple de pousser tout le monde vers le haut.Iridiane a écrit:Je reste très sceptique sur le fait que les établissements privés seraient mieux tenus en termes de discipline, de niveau etc. Il me semble que ce sont des déclarations au doigt mouillé qui se fondent sur des expériences personnelles et qu’on pourrait montrer le contraire en s’appuyant sur d’autres cas…
Et si les établissements publics fonctionnaient de la même façon, on les metrait où, tous ces gamins dont personne ne voudrait ? Le privé peut les exclure parce que le public doit les accepter, et ça ce n'est pas normal. Il faudrait qu'un élève exclu du privé soit rescolarisé dans un autre établissement privé, par défaut.
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