- ElyasEsprit sacré
Pontorson50 a écrit:Iridiane a écrit:Personnellement je ne pense pas que ce soit utile de déverser notre bile sur ces collègues. On a parfaitement le droit de vouloir appeler son collège autrement que "Robert Badinter", encore heureux. Ceci étant dit, on a aussi le droit de trouver les arguments du document communiqué archi débiles (maintenant, est-ce que c'est fidèle à ce qui s'est passé, à ce qui a été dit... effectivement on n'en sait rien, la prudence s'impose).
On a le droit en effet, mais pourquoi faire? Pourquoi un tel excès dans le jugement? Pourquoi en cas de désaccord y aurait-il un enjeu d'intelligence? En quoi les arguments de la motion sont-ils "archi débiles"? Je dois l'être un peu car je ne vois pas.
La question du localisme n'est pas inintéressante. Personnellement, je n'ai pas un sens local développé, et j'ai toujours précisé que j'étais prof de HG au lycée ou collège truc, et non professeur du lycée ou collège truc. Mais je peux comprendre que des collègues aiment la localité de leur collège, y investissent beaucoup plus que moi. L'essentiel est de ne forcer personne.
Il serait aussi intéressant de savoir dans combien d'établissements, le nom est vécu comme un enjeu de transmission ou non. Dans mon collège actuel, le nom de l'artiste retenu n'a à ma connaissance pas suscité de travail disciplinaire ni de projet plus large. Dans d'autres établissements, quelques collègues voulaient que le nom du collège fasse sens dans leur activité et y parvenaient.
Je rebondis sur ce que tu dis. Mon collège porte le nom de Jean Vilar. Rares sont mes collègues et encore plus parmi les élèves et les parents d'élèves à en saisir l'intérêt, l'enjeu mémoriel ou même à savoir qui il était. Il se serait appelé Collège de la Seine, les gens auraient préféré (et moi aussi, au passage). On n'a même pas un réel enjeu autour du théâtre, c'est dire.
Je comprends totalement cet enjeu de localisme. Dans mon ancien collège, le nom était bizarre. Pas un nom de personne publique ou d'événements. Les gens cherchaient et découvraient que c'était le nom d'une rivière qui passait par la ville et qui a été canalisée et enterrée (ce qui explique l'explosion des bouches d'égouts lors des grosses pluies). Plus d'élèves et de gens connaissaient l'origine de ce nom que dans mon collège prénommé Jean Vilar.
Je ne cache pas qu'ajouter la mention "archi-débiles" pour qualifier les idées de collègues dont on ne partage pas l'opinion, ça pose le débat sur des bases démocratiques saines, c'est clair.
- IridianeFidèle du forum
Alors oui, dire « hihi Badinter ça ressemble au supermarché Inter » comment dire, je trouve ça archi débile en effet, désolée si ce n’est pas « démocratique » (je ne vois pas le rapport d’ailleurs…)
Mais après je suis d’accord sur tout le reste : on ne sait pas ce qui a été dit, comment, par qui… et on a le droit de préférer un autre nom. Et la manière dont le document a été diffusé est fort malhonnête semble-t-il.
Mais après je suis d’accord sur tout le reste : on ne sait pas ce qui a été dit, comment, par qui… et on a le droit de préférer un autre nom. Et la manière dont le document a été diffusé est fort malhonnête semble-t-il.
- JennyMédiateur
C'est vraiment cet argument que je trouve déplorable et ridicule.
- HocamSage
Tout pareil. Je suis d'accord pour dire que le problème principal est que ce « document » ait été utilisé pour pointer du doigt des collègues dans la sphère publique, par des chroniqueurs, humoristes ou éditorialistes qui n'ont visiblement pas pris les précautions qui s'imposent, trop heureux qu'ils étaient de pouvoir extrapoler sur tel ou tel « sujet » dans l'air du temps. Mais une fois qu'on a dit cela, si vraiment on veut parler du fond de cette supposée motion, oui, on a le droit de dire qu'elle est en partie ridicule telle qu'elle nous est présentée là : d'abord pour l'argument Intermarché tant évoqué ici, mais aussi pour l'argument ultra-démagogique consistant à dire qu'un être humain censément inconnu des élèves est moins évocateur qu'un élément naturel (démagogie qu'on sent poindre également dans ce « après tout c'est LEUR collège... » : c'est peut-être né d'une concertation avec les élèves, mais il s'agit bien d'un texte assumé par « la plupart des enseignants du collège ») ; et il y a un autre point qui m'interpelle si la formulation est d'origine, c'est ce « histoire de renforcer symboliquement la notion d'égalité hommes/femmes » — « histoire de », c'est quand même très maladroit, ce style relâché qui a un petit goût de « allez hop, histoire de faire féministe, on va dire qu'on préfèrerait à tout prendre le nom d'une femme, mais vraiment histoire de, hein »...Iridiane a écrit:Alors oui, dire « hihi Badinter ça ressemble au supermarché Inter » comment dire, je trouve ça archi débile en effet, désolée si ce n’est pas « démocratique » (je ne vois pas le rapport d’ailleurs…)
Mais après je suis d’accord sur tout le reste : on ne sait pas ce qui a été dit, comment, par qui… et on a le droit de préférer un autre nom. Et la manière dont le document a été diffusé est fort malhonnête semble-t-il.
Mais enfin, il me semble que les collègues concernés ont déjà assez pris cher — je n'irais pas leur jeter la pierre car comme d'autres l'ont dit, ils auraient peut-être pris plus de précautions s'ils avaient su que leur prose finirait jetée en pâture dans la Grande Conversation Nationale.
- CasparProphète
Le billet d'Alba Ventura posté au début du fil est particulièrement abject, un sommet de prof-bashing.
- HocamSage
Oui, c'est assez dément. En dehors de Néoprofs, très franchement, je n'ai même pas eu envie de discuter du fond, je pense qu'il faut « faire front » sur les réseaux et ne pas rentrer dans ce petit jeu. Politics stops at the water's edge, tout ça tout ça.
- LemmyKHabitué du forum
Bien d'accord avec toi.Caspar a écrit:Le billet d'Alba Ventura posté au début du fil est particulièrement abject, un sommet de prof-bashing.
- A TuinVénérable
Bah, polémique absurde, qui intervient avec complaisance en période d'élections.
- JacqGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Moonchild a écrit: [...]EdithW a écrit:Un des deux collèges trouvés sur internet s'appelle Elisabeth et Robert Badinter, ce qui pose quand même problème selon moi, on n'est jamais à l'abri d'un gros dérapage ou d'une c**** de la part d'une personne encore vivante quand on nomme un établissement scolaire.
Voilà, c'est pour ça qu'il n'y a, à l'heure actuelle, aucun "collège Michel Sardou" ou "lycée Maître Gims" car aucun des deux n'est décédé et, en dépit de leurs carrières jusqu'à présent irréprochables, on n'est pas totalement à l'abri d'un dérapage de leur part.
- PrezboGrand Maître
Moonchild a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Pour ce que je comprends dans ce que je lis : on leur demande de travailler avec les élèves et donc, il semble très probable qu'ils aient également repris les arguments de ces élèves.
Si c'est effectivement ce qui s'est passé, il faut quand même en tirer une leçon : ne jamais répondre positivement à ce type de demande.EdithW a écrit:Un des deux collèges trouvés sur internet s'appelle Elisabeth et Robert Badinter, ce qui pose quand même problème selon moi, on n'est jamais à l'abri d'un gros dérapage ou d'une c**** de la part d'une personne encore vivante quand on nomme un établissement scolaire.
Voilà, c'est pour ça qu'il n'y a, à l'heure actuelle, aucun "collège Michel Sardou" ou "lycée Maître Gims" car aucun des deux n'est décédé et, en dépit de leurs carrières jusqu'à présent irréprochables, on n'est pas totalement à l'abri d'un dérapage de leur part.
Il existe plusieurs écoles Yves Duteil. Souhaitons qu'il ne finisse pas comme Francis Lalanne.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:
C'est vraiment cet argument que je trouve déplorable et ridicule.
Certes. Mais est-il réellement certain que cet argument ait été pondu par nos collègues ? Pour ma part, j'en doute fort. S'ils ont recueilli les arguments de tout le monde (ce qui leur avait été demandé), cela peut fort bien venir des élèves.
Et quand on présente ce genre de liste lors d'un CA c'est en général avec une explication orale qui change la donne. On ne s'attend pas nécessairement à ce qu'une responsable (??) politique s'empare du document, le lise dans une assemblée politique avant de le divulguer dans la presse, de façon à ce que tout le monde le commente partout en France. Comme le dit une collège de cet établissement, qui a réclamé l'anonymat : “on n'avait pas besoin de ça”.
Pour ma part, je suis bien plus sensible à ce que doivent ressentir les collègues de là bas à se voir ainsi jeter en pâture à des journalistes dont je n'ai pas l'impression qu'ils mesurent bien ce qu'ils font et par des politiques dont le moins que je puisse dire est qu'ils ne donnent pas l'impression d'avoir été bien intentionnés ! Il fut un temps où, lorsque l'on s'attaquait ainsi à des collègues, on appelait cela une cabale… Et de nos jours, on appellerait cela de l'information ? Cela ressemble plutôt à un torrent de boue. Il suffit de voir les termes employés…
_________________
Si tu vales valeo.
- ElyasEsprit sacré
epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:
C'est vraiment cet argument que je trouve déplorable et ridicule.
Certes. Mais est-il réellement certain que cet argument ait été pondu par nos collègues ? Pour ma part, j'en doute fort. S'ils ont recueilli les arguments de tout le monde (ce qui leur avait été demandé), cela peut fort bien venir des élèves.
Et quand on présente ce genre de liste lors d'un CA c'est en général avec une explication orale qui change la donne. On ne s'attend pas nécessairement à ce qu'une responsable (??) politique s'empare du document, le lise dans une assemblée politique avant de le divulguer dans la presse, de façon à ce que tout le monde le commente partout en France. Comme le dit une collège de cet établissement, qui a réclamé l'anonymat : “on n'avait pas besoin de ça”.
Pour ma part, je suis bien plus sensible à ce que doivent ressentir les collègues de là bas à se voir ainsi jeter en pâture à des journalistes dont je n'ai pas l'impression qu'ils mesurent bien ce qu'ils font et par des politiques dont le moins que je puisse dire est qu'ils ne donnent pas l'impression d'avoir été bien intentionnés ! Il fut un temps où, lorsque l'on s'attaquait ainsi à des collègues, on appelait cela une cabale… Et de nos jours, on appellerait cela de l'information ? Cela ressemble plutôt à un torrent de boue. Il suffit de voir les termes employés…
Je partage totalement tes mots.
Ensuite, un autre élément, cette polémique est d'un mépris total pour les habitants du village. Une concertation propose un nom local, montrant l'attachement des élèves et professeurs à leur territoire, et on leur impose une figure parisienne en les jetant en pâture à la vindicte nationale en pleine polémique d'antisémitisme (donc on sous-entend que le refus des collègues est motivé par l'antisémitisme). On a là tous les maux de notre époque : refus de respecter les concertations, profbashing, mépris des élites contre les provinciaux etc.
La personne qui devrait être couverte de honte est l'élue qui a lancé la polémique.
Je suis assez ébahi que les gens se jettent sur l'exégèse de la motion et non sur le problème.
- IridianeFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:
C'est vraiment cet argument que je trouve déplorable et ridicule.
Certes. Mais est-il réellement certain que cet argument ait été pondu par nos collègues ? Pour ma part, j'en doute fort. S'ils ont recueilli les arguments de tout le monde (ce qui leur avait été demandé), cela peut fort bien venir des élèves.
Tout à fait, et c'est pour cela que je précisais bien que, même si l'on pouvait légitimement trouver cet argument affligeant, on ne sait absolument pas dans quel contexte il a été sorti ni par qui. Cela pourrait même être une blague d'un élève ou même d'un collègue d'ailleurs...
- LédisséEsprit sacré
Sans participer à la discussion même, je poste parce que je trouve le titre du fil trompeur. En le lisant, je suis tombée de ma chaise : comment peut-il y avoir polémique ? Mais la question en débat n'est pas si générale que le titre le laisse penser :
- il s'agit d'un collège précis
- il existe déjà et a déjà un nom
- il y a des propositions alternatives, le nom de Badinter n'est pas rejeté dans l'absolu
Il me semble qu'un titre du type "polémique autour du renommage d'un collège en "Robert Badinter" " (si peu élégant que ce soit) serait plus adapté.
- il s'agit d'un collège précis
- il existe déjà et a déjà un nom
- il y a des propositions alternatives, le nom de Badinter n'est pas rejeté dans l'absolu
Il me semble qu'un titre du type "polémique autour du renommage d'un collège en "Robert Badinter" " (si peu élégant que ce soit) serait plus adapté.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- JennyMédiateur
Elyas a écrit:et on leur impose une figure parisienne en les jetant en pâture à la vindicte nationale en pleine polémique d'antisémitisme (donc on sous-entend que le refus des collègues est motivé par l'antisémitisme).
J'ai du mal à comprendre qu'on réduise Badinter à une "figure parisienne". La suppression de la peine de mort et la dépénalisation de l'homosexualité concernent l'ensemble du territoire, il a vécu près du collège en question dans un contexte qui concerne aussi tous les Français. Pour moi, tous les élèves doivent le connaître, Parisiens ou non et justement s'inscrire dans une "culture commune" pour reprendre les termes de ce communiqué.
Sur le rejet, il peut être motivé par plein d'autres causes, je ne me prononcerais pas.
- ElyasEsprit sacré
Jenny a écrit:Elyas a écrit:et on leur impose une figure parisienne en les jetant en pâture à la vindicte nationale en pleine polémique d'antisémitisme (donc on sous-entend que le refus des collègues est motivé par l'antisémitisme).
J'ai du mal à comprendre qu'on réduise Badinter à une "figure parisienne". La suppression de la peine de mort et la dépénalisation de l'homosexualité concernent l'ensemble du territoire, il a vécu près du collège en question dans un contexte qui concerne aussi tous les Français. Pour moi, tous les élèves doivent le connaître, Parisiens ou non et justement s'inscrire dans une "culture commune" pour reprendre les termes de ce communiqué.
Sur le rejet, il peut être motivé par plein d'autres causes, je ne me prononcerais pas.
On est d'accord mais il n'empêche que sa vie est perçue comme ayant été uniquement à Paris et que ses coups d'éclat datent des années 1980. On entend souvent ce genre de choses quand on sort de la région parisienne. De plus, Badinter n'a pas été seul. Des militants anti-peine de mort ont été des centaines de milliers dans toute la France. Il a été leur héraut, parmi d'autres. Attention, j'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'il a fait mais il n'a pas été seul. C'est d'ailleurs ce besoin de personnalisation, d'incarnation d'une lutte dans une seule personne alors que c'était avant tout un collectif qui me pose toujours un souci avec le fait de mettre en avant des figures (j'ai eu ce choc quand des journalistes ont dit que la gauche n'avait pas d'incarnation, mais tant mieux, c'est le collectif et les idées qui importent).
J'ai du mal à comprendre ta dernière phrase. Tu penses sans oser le dire qu'il y a de l'antisémitisme ?
- JennyMédiateur
Non, je pense qu'on peut rejeter la figure de Badinter pour d'autres raisons y compris les raisons que tu cites et y compris ses combats. On n'en sait évidemment rien, c'est peut être un rejet de ce qui est perçu "venir de Paris" en effet. Je voulais juste dire que ça me semblait déplacé de pointer une cause plutôt qu'une autre...
A titre personnel, je pense que ce n'est pas mal de donner un nom qui symbolise aussi la différence. Sur le côté grande figure, tu as évidemment raison, mais c'est plus compliqué quand il s'agit de donner un nom à un lieu. C'est le rôle des collègues en cours de montrer les mobilisations collectives.
A titre personnel, je pense que ce n'est pas mal de donner un nom qui symbolise aussi la différence. Sur le côté grande figure, tu as évidemment raison, mais c'est plus compliqué quand il s'agit de donner un nom à un lieu. C'est le rôle des collègues en cours de montrer les mobilisations collectives.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui, sans doute. Il est évident qu'on peut donner à une école, à un Collège ou à un Lycée le nom Badinter. Ou un autre. Ou rien du tout. C'est déjà beaucoup — et visiblement trop — d'accepter de s'occuper de cela. Qu'on se le tienne pour dit : si des politiques demandent quelque chose, la règle devrait être à partir de maintenant de ne rien faire du tout.
Mais il me semble également évident — également ! — que des collègues et des élèves, sollicités pour donner un avis, peuvent le faire, se prononcer plutôt pour autre chose (car enfin, il n'y a là qu'un avis et des préférences !), sans pour autant avoir besoin de rédiger les 900 thèses de Pic de la Mirandole, sans se retrouver dans les médias, sur internet et gravement mis en cause.
Aller les soupçonner d'antisémitisme ou de je ne sais quoi… Comme s'il n'y avait pas déjà assez d'actes antisémites avérés (+285%), comme s'il fallait à toute force soupçonner des collègues quand rien de ce que l'on sait ne le justifie !
Mais il me semble également évident — également ! — que des collègues et des élèves, sollicités pour donner un avis, peuvent le faire, se prononcer plutôt pour autre chose (car enfin, il n'y a là qu'un avis et des préférences !), sans pour autant avoir besoin de rédiger les 900 thèses de Pic de la Mirandole, sans se retrouver dans les médias, sur internet et gravement mis en cause.
Aller les soupçonner d'antisémitisme ou de je ne sais quoi… Comme s'il n'y avait pas déjà assez d'actes antisémites avérés (+285%), comme s'il fallait à toute force soupçonner des collègues quand rien de ce que l'on sait ne le justifie !
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Si tu vales valeo.
- DanskaProphète
Lédissé a écrit:Sans participer à la discussion même, je poste parce que je trouve le titre du fil trompeur. En le lisant, je suis tombée de ma chaise : comment peut-il y avoir polémique ? Mais la question en débat n'est pas si générale que le titre le laisse penser :
- il s'agit d'un collège précis
- il existe déjà et a déjà un nom
- il y a des propositions alternatives, le nom de Badinter n'est pas rejeté dans l'absolu
Il me semble qu'un titre du type "polémique autour du renommage d'un collège en "Robert Badinter" " (si peu élégant que ce soit) serait plus adapté.
Bien d'accord avec toi
Et ce serait plus élégant quoi qu'il en soit que le titre actuel :" baptiser de", sérieusement ?
- SphinxProphète
Je découvre ce fil. Ma mère m'a parlé de l'affaire l'autre jour, elle en avait entendu parler aux infos, apparemment tout ce qui était ressorti c'est "les profs ont peur que les élèves confondent avec Intermarché" - je lui ai répondu que confondre, je ne sais pas, mais rigoler comme des débiles chaque fois qu'on mentionne le nom du collège ou qu'on distribue un document où il est mentionné, c'est bien possible avec des collégiens et moi aussi ça me fatiguerait d'avance.
Notez que "l'argument" arrive tout en bas de la "liste" qui a été postée ici.
L'argument du nom local, c'est celui que je comprends le mieux. J'ai travaillé dans un collège qui avait un nom ancien (dans le sens d'ancien français) et végétal, et ça m'aurait déplu qu'on cherche à en faire le 47e collège de France avec le même nom de personnalité. Je n'ai jamais bien compris la pratique consistant à nommer des endroits d'après des personnes (établissements scolaires, rues, gymnases...), je préfère quand les endroits portent des toponymes. Ce n'est pas ça qui va enseigner aux élèves de qui il s'agit, ça sert quand même en réalité juste à faire mousser des politiciens qui vont pouvoir venir à la petite cérémonie - petits fours et prétendre avoir fait oeuvre de mémoire / hommage / culture à peu de frais, et ça donne lieu systématiquement à des débats houleux où l'on soupçonne ceux qui ne sont pas d'accord des plus noirs desseins - comment ça vous ne voulez pas rebaptiser le collège Arthur Rimbaud, vous n'aimez pas Arthur Rimbaud ? Z'aimez pas la poésie, z'êtes inculte, z'êtes homophobe ?
Bref, beaucoup de bruit pour pas grand chose.
Notez que "l'argument" arrive tout en bas de la "liste" qui a été postée ici.
- Spoiler:
- Je ne compte plus les élèves qui, au fil des ans, ont fait un jour irruption dans ma classe en bramant "Madame vous saviez que le collège était en forme de croix gammée ?" Mon poussin, ça fait huit ans que j'enseigne ici et il y a des plans d'évacuation avec la forme du bâtiment affichés dans tous les couloirs, tu penses vraiment que je t'ai attendu pour remarquer ?
L'argument du nom local, c'est celui que je comprends le mieux. J'ai travaillé dans un collège qui avait un nom ancien (dans le sens d'ancien français) et végétal, et ça m'aurait déplu qu'on cherche à en faire le 47e collège de France avec le même nom de personnalité. Je n'ai jamais bien compris la pratique consistant à nommer des endroits d'après des personnes (établissements scolaires, rues, gymnases...), je préfère quand les endroits portent des toponymes. Ce n'est pas ça qui va enseigner aux élèves de qui il s'agit, ça sert quand même en réalité juste à faire mousser des politiciens qui vont pouvoir venir à la petite cérémonie - petits fours et prétendre avoir fait oeuvre de mémoire / hommage / culture à peu de frais, et ça donne lieu systématiquement à des débats houleux où l'on soupçonne ceux qui ne sont pas d'accord des plus noirs desseins - comment ça vous ne voulez pas rebaptiser le collège Arthur Rimbaud, vous n'aimez pas Arthur Rimbaud ? Z'aimez pas la poésie, z'êtes inculte, z'êtes homophobe ?
Bref, beaucoup de bruit pour pas grand chose.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Vieux_MongolFidèle du forum
Sphinx a écrit:Je découvre ce fil. Ma mère m'a parlé de l'affaire l'autre jour, elle en avait entendu parler aux infos, apparemment tout ce qui était ressorti c'est "les profs ont peur que les élèves confondent avec Intermarché" - je lui ai répondu que confondre, je ne sais pas, mais rigoler comme des débiles chaque fois qu'on mentionne le nom du collège ou qu'on distribue un document où il est mentionné, c'est bien possible avec des collégiens et moi aussi ça me fatiguerait d'avance.
Notez que "l'argument" arrive tout en bas de la "liste" qui a été postée ici.
- Spoiler:
Je ne compte plus les élèves qui, au fil des ans, ont fait un jour irruption dans ma classe en bramant "Madame vous saviez que le collège était en forme de croix gammée ?" Mon poussin, ça fait huit ans que j'enseigne ici et il y a des plans d'évacuation avec la forme du bâtiment affichés dans tous les couloirs, tu penses vraiment que je t'ai attendu pour remarquer ?
L'argument du nom local, c'est celui que je comprends le mieux. J'ai travaillé dans un collège qui avait un nom ancien (dans le sens d'ancien français) et végétal, et ça m'aurait déplu qu'on cherche à en faire le 47e collège de France avec le même nom de personnalité. Je n'ai jamais bien compris la pratique consistant à nommer des endroits d'après des personnes (établissements scolaires, rues, gymnases...), je préfère quand les endroits portent des toponymes.
Collège "Aux champs" ?
- blancheExpert
Vieux_Mongol a écrit:Sphinx a écrit:Je découvre ce fil. Ma mère m'a parlé de l'affaire l'autre jour, elle en avait entendu parler aux infos, apparemment tout ce qui était ressorti c'est "les profs ont peur que les élèves confondent avec Intermarché" - je lui ai répondu que confondre, je ne sais pas, mais rigoler comme des débiles chaque fois qu'on mentionne le nom du collège ou qu'on distribue un document où il est mentionné, c'est bien possible avec des collégiens et moi aussi ça me fatiguerait d'avance.
Notez que "l'argument" arrive tout en bas de la "liste" qui a été postée ici.
- Spoiler:
Je ne compte plus les élèves qui, au fil des ans, ont fait un jour irruption dans ma classe en bramant "Madame vous saviez que le collège était en forme de croix gammée ?" Mon poussin, ça fait huit ans que j'enseigne ici et il y a des plans d'évacuation avec la forme du bâtiment affichés dans tous les couloirs, tu penses vraiment que je t'ai attendu pour remarquer ?
L'argument du nom local, c'est celui que je comprends le mieux. J'ai travaillé dans un collège qui avait un nom ancien (dans le sens d'ancien français) et végétal, et ça m'aurait déplu qu'on cherche à en faire le 47e collège de France avec le même nom de personnalité. Je n'ai jamais bien compris la pratique consistant à nommer des endroits d'après des personnes (étab:ergo: lissements scolaires, rues, gymnases...), je préfère quand les endroits portent des toponymes.
Collège "Aux champs" ?
- PrezboGrand Maître
Vieux_Mongol a écrit:Sphinx a écrit:Je découvre ce fil. Ma mère m'a parlé de l'affaire l'autre jour, elle en avait entendu parler aux infos, apparemment tout ce qui était ressorti c'est "les profs ont peur que les élèves confondent avec Intermarché" - je lui ai répondu que confondre, je ne sais pas, mais rigoler comme des débiles chaque fois qu'on mentionne le nom du collège ou qu'on distribue un document où il est mentionné, c'est bien possible avec des collégiens et moi aussi ça me fatiguerait d'avance.
Notez que "l'argument" arrive tout en bas de la "liste" qui a été postée ici.
- Spoiler:
Je ne compte plus les élèves qui, au fil des ans, ont fait un jour irruption dans ma classe en bramant "Madame vous saviez que le collège était en forme de croix gammée ?" Mon poussin, ça fait huit ans que j'enseigne ici et il y a des plans d'évacuation avec la forme du bâtiment affichés dans tous les couloirs, tu penses vraiment que je t'ai attendu pour remarquer ?
L'argument du nom local, c'est celui que je comprends le mieux. J'ai travaillé dans un collège qui avait un nom ancien (dans le sens d'ancien français) et végétal, et ça m'aurait déplu qu'on cherche à en faire le 47e collège de France avec le même nom de personnalité. Je n'ai jamais bien compris la pratique consistant à nommer des endroits d'après des personnes (établissements scolaires, rues, gymnases...), je préfère quand les endroits portent des toponymes.
Collège "Aux champs" ?
Tu plaisantes, mais la chaîne de grandes surfaces à laquelle tu fais allusion tire son nom du quartier des "hauts-champs", ou fut installé le premier magasin, nom déformé pour apparaître en tête de l'ordre alphabétique.
(C'était la minute pédante, merci de votre attention.)
- Vieux_MongolFidèle du forum
Sur Néo on apprend toujours quelque chose
- CasparProphète
En Espagne Auchan s'appelle Alcampo, ce qui m'avait bien fait rire sur le coup, j'étais surpris.
Je connais aussi un collège "des prés".
Je connais aussi un collège "des prés".
- LemmyKHabitué du forum
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