- slynopHabitué du forum
Je ne sais plus.
- chmarmottineGuide spirituel
LadyOlenna a écrit:Ça ne concernait pas que l'école primaire ?
Il me semble aussi. Mais je n'ai pas compris qu'il s'agissait de "manuels imposés" mais de manuels labellisés.
- *Hildegarde*Niveau 9
LadyOlenna a écrit:Ça ne concernait pas que l'école primaire ?
Si si, cela ne concernait que le primaire.
- lagoulueNiveau 8
henriette a écrit:Tout à fait.*Ombre* a écrit:Mais ça veut dire quoi, cette formule magique qui semble tout résoudre, "groupe de besoin" ?
En français, les élèves performants ne sont pas forcément les mêmes en grammaire et en lecture, par exemple.
Alors bien entendu, moi je suis d'accord. C'est d'ailleurs pour cela que je suis si profondément désespérée par ce qui se met en place.
Mais il n'empêche que du coup, maintenant, je me rappelle les rencontres que l'on a eues ces deux dernières années avec nos inspections, et je vois que leur insistance sur ce vocabulaire (les groupes de besoin que l'on pouvait réaliser grâce aux évaluations nationales) n'était peut-être qu'une manière de nous préparer à une nouvelle manière de travailler (horrible selon moi cette manière mais bon).
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Largement compréhensible.Iwiwon46 a écrit:D'accord aussi. En théorie d'ailleurs, le mouvement de mardi pourrait conduire à une reconductible sur les moyens dans l'éducation nationale, ce qui contribuerait à montrer que les problèmes soulevés dans le 93 ont lieu aussi dans beaucoup, beaucoup, si ce n'est toutes, les académies, mais ce ne sera pas une reconductible(quand je vois l'énergie que j'ai déployée pour mobiliser sur 1 jour dans mon collège, aucune chance qu'ils reconduisent, aucune chance qu'on entreprenne d'autres actions)et les collègues du 93 mobilisés resteront seuls face aux sanctions, pour avoir tenté avec courage d'alerter. Pareil l'année dernière, tellement peu de mobilisation pour les professeurs de technologie, que c'est passé comme une lettre à la poste, colmatage de brèches dans la DHG pour sauver des postes, suppression cette année d'un millier de postes de technologie puisque la réforme du choc des savoirs supprimera de nombreux groupes de sciences. Pareil pour la réforme du lycée, quand j'essayais d'alerter en collège, personne ne voulait se bouger, maintenant, les mêmes qui ont leurs enfants en lycée couinent en voyant le résultat mais bon, tant qu'ils ont un ou une amie prof de maths qui peut donner des cours particuliers à leur rejeton pour qu'il surnage en spé maths, ils s'en accomodent à peu près et regardent comment leur payer des études de véto en Europe de l'Est, pour échapper à Parcoursup.TrucOuBidule a écrit:Totalement d'accord avec ce que j'ai graissé.Iwiwon46 a écrit:Tout le problème est là: si nous sommes isolés, forcément, on va se prendre des coups, si on est très nombreux,ça passera. Après, vue la veulerie de notre profession, je ne me fais pas trop d'illusions, il y aura beaucoup de volontaires pour sacrifier leurs soirées, weekend et autres à essayer de faire rentrer des carrés dans des triangles, afin d'avoir les bonnes grâces de l'inspecteur ou du chef qui les lâchera quand-même au moindre pépin.Stel6584 a écrit:
Et on fait comment avec les séries de livre ?
Peut-être que vous, vous pourrez résister et refuser de participer à tout ce bouzin, mais les jeunes collègues qui rentrent dans le métier ? Les collègues isolés dans un établissement managé par un CDE autoritaire ? Très honnêtement, ça va être très difficile de refuser la mise en place de cette réforme, sauf si on se lance dans une grève dure. Vous vous souvenez de la mobilisation contre la réforme du lycée, les collègues qui se sont lancés dans des actions isolées type rétention de note ? Ils ont fait grise mine quand ils ont été convoqués ou qu'ils ont reçu leur blâme. Pour le moment, nos ORS n'ont pas été modifiées, j'attends de voir d'ici la rentrée ce que le gouvernement va pondre comme texte pour nous forcer à mettre en place cette réforme. Je crois qu'on n'a pas encore pris conscience de la force de ce gouvernement : ils ont réussi à tout passer en force depuis 2017 avec tous les moyens à leur disposition. On n'aura pas le choix, où ça sera la menace de la sanction puis la sanction administrative mais franchement, quand on voit les convocations de collègues à cause d'une vidéo, la mutation forcée d'un syndicaliste dans l'académie de Versaille puis le procès des collègues de Melles, ça fait un peu peur... Quand on se lance dans un combat isolé face à une administration aussi verrouillée, il faut être vraiment prêt à prendre des coups. Je tire mon chapeau aux collègues qui se lanceront dans un tel bras de fer, moi personnellement, je n'en ai plus la force psychologique.
C'est pour cela que je vais maintenant mettre toute mon énergie à essayer de partir, et que je n'évoque même pas d'actions type rétention de notes ou vidéo Tik Tok, qui me mettraient en faute , je vais faire sans me casser la tête, sans participer réellement à quoi que ce soit. Si la progression commune ça devient chapitre 1 du manuel, puis chapitre 2, puis chapitre 3...tant pis. Ce sera un boulot de contractuel non formé jmen foutiste mais, après tout, c'est ce qu'ils veulent non? J'aurai une inspection de 8ème échelon pourrie et après? J'aurai un emploi du temps pourri, et après? Je m'en moque mais d'une force!
Mon expérience de prof de techno me permet de dire que cela n'est pas de la projection, mais la réalité. Vous n'avez pas idée du nombre de postes de technologie supprimé au national.
D'ailleurs, pour ce qui est du mouvement 93 actuel (plutôt exceptionnel), si j'observe mon environnement direct, quasi aucun collègue de lettres ou de maths en grève ou mobilisé.
Mais il faudra sans doute compatir et les entendre se plaindre d'ici peu ou à la rentrée.
Je n'ai pas l'âme héroïque d'une Antigone du 93, prête à me mettre en faute professionnelle toute seule pour alerter une opinion publique qui s'en fout royalement, mais je n'ai pas envie pour autant de geindre , tout en mettant toute mon énergie à appliquer une réforme qui contribuera à finir de couler notre système éducatif. J'en arrive à la position très inconfortable et non satisfaisante de Bartleby, faute de mieux, peut-être par désespoir :"I would prefer not to".
Il faut être plusieurs pour tenir à la longue. Mon bahut est quasi mort (il y en a même "qui en ont marre de cette grève"... bah ouais "pour la progression" ) mais disons qu'on est un petit 6-8 personnes motivées sur 70-80 environ (profs, mais aussi AP, AESH (eh ouais, des précaires qui gagnent une misère se mettent en grève et perdent des jours)).
On n'arrive malheureusement pas à convaincre d'autres collègues profs, agents de service (bâti et CD) et vie sco.
Perso, si je ne me donne pas l'impression de faire quelque chose, d'agir, même si c'est vain, je me sentirais encore plus mal (et pas grave si je ne pars pas en vacances à l'autre bout du monde, j'ai un toit et à manger - ouais, on en est là).
Sinon, peut-être rapproche-toi d'autres personnes hors de ton collège (ou des parents d'élèves du CA pour ton collège - on en a des top) non ?
Ça peut commencer comme ça (dans le 93, on est quand même plein à être juste un ou deux dégoûtés qu veulent agir, mais dans beaucoup de bahuts...)
- slynopHabitué du forum
Merci*Hildegarde* a écrit:LadyOlenna a écrit:Ça ne concernait pas que l'école primaire ?
Si si, cela ne concernait que le primaire.
_________________
"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- henrietteMédiateur
Ah mais il ne s'agit pas d'un jeu : il s'agit de donner des sources lorsque tu lances des accusations publiquement.Franck059 a écrit:henriette a écrit:Lesquels ? Peux-tu donner tes sources ?Franck059 a écrit:joebar69 a écrit:Et allez ! ça faisait longtemps, tiens.Franck059 a écrit:Raison pour laquelle je pense que les groupes dits de besoin (pour faire plaisir aux syndicats) vont devenir en fait sur le terrain (par pragmatisme) des groupes de niveau.Donc tout mettre en œuvre pour que ça n'ait aucune chance de profiter aux élèves.Franck059 a écrit:On regardera les moyennes pour classer les élèves dans le groupe faible et basta.
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
Désolé mais pas envie de me plier à ce jeu. Et pas le temps.
C'est vraiment faire preuve de mauvaise foi, quand, pas plus tard que la semaine dernière, avant que le PM ne fasse un recadrage, la presse avait unanimement reporté que les syndicats (et elle les citait) s'était félicité de l'abandon de la notion de groupes de niveau.
Le recadrage n'aura servi à rien puisqu'effectivement l'arrêté ne reprend pas ce terme de niveau.
Ma foi si des collègues sont assez doués pour faire des évaluations diagnostiques qui leur permettront de savoir qu'un élève va avoir des difficultés sur une notion non encore entamée...
Et puis à ce compte là , c'est tous les mois ou même toutes les quinzaines qu'il faudra revoir les groupes, à chaque fois qu'on aborde un nouveau chapitre... (je parle des maths)
Allez expliquer cela à la direction tiens !
Ce seront des groupes de niveau, c'est évident.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- michel74Niveau 5
En gros par rapport au texte. Le nb de groupes n'est plus imposé donc on peut faire 2 groupes et le nb d'élèves, il n'y pas plus le 15 maxi pour le groupe faible..
Donc avec nos 4 classes de 6ieme..
On peut faire 2 classes alignées avec par exemple 27/28 dans l'une et 22/23 dans l'autre.... Et basta .. Ca fera des EDT moins mauvais puisque les alignements seront plus simples ..
Perso désolé de le dire , il n'y a plus que moi qui compte .. Mon edt , et le boulot pendant l'année .. Nous sommes mal payés .. mal considérés etc... Donc je pense à moi ..
Donc avec nos 4 classes de 6ieme..
On peut faire 2 classes alignées avec par exemple 27/28 dans l'une et 22/23 dans l'autre.... Et basta .. Ca fera des EDT moins mauvais puisque les alignements seront plus simples ..
Perso désolé de le dire , il n'y a plus que moi qui compte .. Mon edt , et le boulot pendant l'année .. Nous sommes mal payés .. mal considérés etc... Donc je pense à moi ..
- InvitéInvité
henriette a écrit:Ah mais il ne s'agit pas d'un jeu : il s'agit de donner des sources lorsque tu lances des accusations publiquement.Franck059 a écrit:henriette a écrit:Lesquels ? Peux-tu donner tes sources ?Franck059 a écrit:
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
Désolé mais pas envie de me plier à ce jeu. Et pas le temps.
C'est vraiment faire preuve de mauvaise foi, quand, pas plus tard que la semaine dernière, avant que le PM ne fasse un recadrage, la presse avait unanimement reporté que les syndicats (et elle les citait) s'était félicité de l'abandon de la notion de groupes de niveau.
Le recadrage n'aura servi à rien puisqu'effectivement l'arrêté ne reprend pas ce terme de niveau.
Ma foi si des collègues sont assez doués pour faire des évaluations diagnostiques qui leur permettront de savoir qu'un élève va avoir des difficultés sur une notion non encore entamée...
Et puis à ce compte là , c'est tous les mois ou même toutes les quinzaines qu'il faudra revoir les groupes, à chaque fois qu'on aborde un nouveau chapitre... (je parle des maths)
Allez expliquer cela à la direction tiens !
Ce seront des groupes de niveau, c'est évident.
Accusations...
- BaldredSage
Franck059 a écrit:henriette a écrit:Lesquels ? Peux-tu donner tes sources ?Franck059 a écrit:joebar69 a écrit:
Et allez ! ça faisait longtemps, tiens.
Donc tout mettre en œuvre pour que ça n'ait aucune chance de profiter aux élèves.
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
Désolé mais pas envie de me plier à ce jeu. Et pas le temps.
C'est vraiment faire preuve de mauvaise foi, quand, pas plus tard que la semaine dernière, avant que le PM ne fasse un recadrage, la presse avait unanimement reporté que les syndicats (et elle les citait) s'était félicité de l'abandon de la notion de groupes de niveau.
Le recadrage n'aura servi à rien puisqu'effectivement l'arrêté ne reprend pas ce terme de niveau.
Ma foi si des collègues sont assez doués pour faire des évaluations diagnostiques qui leur permettront de savoir qu'un élève va avoir des difficultés sur une notion non encore entamée...
Et puis à ce compte là , c'est tous les mois ou même toutes les quinzaines qu'il faudra revoir les groupes, à chaque fois qu'on aborde un nouveau chapitre... (je parle des maths)
Allez expliquer cela à la direction tiens !
Ce seront des groupes de niveau, c'est évident.
Cela conduit à un aspect de la réforme peu discuté me semble-t-il : le groupe de niveau est-il compris de la même manière selon les matières ?
Si l'on met de côté un instant la question du "tri social", en discutant avec des profs de maths ou de langues, la progression en groupes homogènes paraît à beaucoup quelque chose d'efficace, pour le bénéfice des élèves de tous les niveaux dans l'idéal, ce que je peux comprendre.
Nous avons en Lettres, pour diverses raisons, une approche différentes dans la mesure où la "progression" est d'une autre nature. Ce n'est pas souhaitable, mais un élève peut ne commencer à maitriser la conjugaison qu'en 3e, ne jamais arriver à accorder le participe passé, prendre Voltaire pour une marque et l'oxymore pour une maladie sans mettre en péril sa scolarité et sa formation pro, même supérieure.
Notre progression est dite "spiralaire", euphémisme pour dire que les chemins sont plusieurs fois parcourus, et même disent les mauvaises langues qu'on y tourne en rond.
De même, il est difficile d'évaluer les innombrables compétences et connaissances à mobiliser pour comprendre un texte simple ou de repérer et manipuler une notion.
En Lettres l'abandon aussi dratisque d'un travail de classe, de ce qu'est une classe, trahit quelque chose qui remet en cause le métier lui-même.
- InvitéInvité
michel74 a écrit:En gros par rapport au texte. Le nb de groupes n'est plus imposé donc on peut faire 2 groupes et le nb d'élèves, il n'y pas plus le 15 maxi pour le groupe faible..
Donc avec nos 4 classes de 6ieme..
On peut faire 2 classes alignées avec par exemple 27/28 dans l'une et 22/23 dans l'autre.... Et basta .. Ca fera des EDT moins mauvais puisque les alignements seront plus simples ..
Perso désolé de le dire , il n'y a plus que moi qui compte .. Mon edt , et le boulot pendant l'année .. Nous sommes mal payés .. mal considérés etc... Donc je pense à moi ..
C'est une solution presque idéale effectivement mais qui coince pour les établissements qui ont déjà 29-30 élèves par classe.
C'est le cas du mien en 4e : 29 élèves par classe sur 4 classes.
Donc si groupes l'année prochaine : 30 - 30 - 30 - 26
26 faibles quoi ... mais c'est effectivement réduit par rapport aux autres.
- julilibulleNiveau 10
henriette a écrit:Et cela aura alors une conséquence très pragmatique et catastrophique : 4 classes ne suffiront plus pour faire un temps plein en lettres, il faudra prendre une 5e classe (a minima une demi-classe) en plus. Avec une aggravation du temps de correction qui est déjà très lourd.Franck059 a écrit:Manu7 a écrit:roxanne a écrit:Ils peuvent diminuer les horaires en lycée, supprimer des heures en BTS puisque le programme s'est allégé et envoyer des collègues de lycée faire des compléments en collège. Et autant dire qu'ils n'iront pas la fleur au fusil.
Là tu parles de 2025, mais pour 2024 tout est déjà calculé, ils ne vont pas revenir en arrière sur les DGH, je paris qu'il n'y aura jamais assez de profs partout et que finalement avec 3 classes on fera 3 groupes !!! Et si on a 3 classes de 27 élèves et bien on aura un groupe faible avec 25 élèves et les 2 autres avec 28 élèves ainsi l'effectif des faibles sera bien réduit, c'est magique !!! On peut même faire : 21/ 30/30.
Au passage en 2025, comme en théorie, cette réforme va aussi s'appliquer en 4ème et 3ème (vous remarquez au passage comme la logique des cylces est piétinée) et bien les besion seront à nouveau les mêmes en 2025. Encore faut-il que cette réforme soit effectvement mise en place car nous sommes habitués à voir les réformes géniales s'évaporer après une seule année d'existence au lycée donc au collège, je ne serais pas surpris qu'en plus du privé de nombreux collèges du public ne mettent jamais en place cette réforme par manque de profs tout simplement.
C'est hélas ce qui risque bien de se produire dans la majorité des collèges n'ayant pas assez de moyens, que ce soit en profs ou en salles ou en horaires.
Comme dit plus haut, chez nous on pourrait éventuellement faire 6 groupes pour 5 classes mais en bouffant toute notre marge, c'est-à-dire en prenant sur les heures en demi-groupes en 4e et 3e. Alors on fera comment l'année prochaine pour l'extension de cette mesure mal pensée aux autres niveaux de 4e et 3e ? On prendra sur la marge des autres disciplines ?
Chez nous, c'est déjà le cas : fin des dédoublements en 3ème et en 4ème, donc si je veux avoir mes 18h, il faut que je prenne 5 classes ... (enfin, je ne prendrai pas une 5ème classe en plein car je n'ai besoin que d'une heure pour arriver à 18 ... donc des partages de classes à gogo ! )
- adumbrateNiveau 10
julilibulle a écrit: car je n'ai besoin que d'une heure pour arriver à 18 ...
Es-tu sûre de ne pouvoir en prendre que 18 ? Car en général, on n'a pas le choix et les DGH font qu'on doit faire les deux heures supplémentaires.
- InvitéInvité
joebar69 a écrit:Franck059 a écrit:joebar69 a écrit:Et allez ! ça faisait longtemps, tiens.Franck059 a écrit:Raison pour laquelle je pense que les groupes dits de besoin (pour faire plaisir aux syndicats) vont devenir en fait sur le terrain (par pragmatisme) des groupes de niveau.Donc tout mettre en œuvre pour que ça n'ait aucune chance de profiter aux élèves.Franck059 a écrit:On regardera les moyennes pour classer les élèves dans le groupe faible et basta.
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
J'ai toujours craint ceux/celles qui commencent leur exposé par : "Je suis factuel et pragmatique".
Au final les actions/décisions prises à la suite le sont beaucoup moins.
Ensuite extraire, de déclarations syndicales, une partie des propos sans les replacer dans l'ensemble de l'annonce me semble tronquer la réalité.
Pour finir, aucune naïveté de ma part, bien au contraire. Je suis simplement ahuri de voir l'empressement de certain.e.s à trouver, à peine les textes publiés, des solutions de mise en œuvre du bouzin, avec un empressement digne d'un clébard sautant devant la porte du frigo à l'heure du repas. Mais, bon cela doit être lié au fait que je ne suis pas pragmatique, sans doute.
Ce genre de propos n'aide pas aux échanges constructifs.
L'arrêté est publié, il s'appliquera.
Pour ma part, en tant que coordinateur de ma discipline, je cherche à ce que ce bouzin, pour reprendre ton propos, ne vienne pas trop dégrader les conditions de travail de mes collègues et moi-même.
Et je ne souhaite pas laisser la CDE décider seule. Là on pourrait aller vers le pire. On est déjà à la mi-mars. Il vaut mieux y réfléchir dès maintenant et échanger avec elle (et mes collègues).
- paloma75Niveau 2
Moi qui te croyais "factuel" et "pragmatique" ; citer ses sources devrait être le socle de ces deux attributs.Franck059 a écrit:henriette a écrit:Ah mais il ne s'agit pas d'un jeu : il s'agit de donner des sources lorsque tu lances des accusations publiquement.Franck059 a écrit:henriette a écrit:
Lesquels ? Peux-tu donner tes sources ?
Désolé mais pas envie de me plier à ce jeu. Et pas le temps.
C'est vraiment faire preuve de mauvaise foi, quand, pas plus tard que la semaine dernière, avant que le PM ne fasse un recadrage, la presse avait unanimement reporté que les syndicats (et elle les citait) s'était félicité de l'abandon de la notion de groupes de niveau.
Le recadrage n'aura servi à rien puisqu'effectivement l'arrêté ne reprend pas ce terme de niveau.
Ma foi si des collègues sont assez doués pour faire des évaluations diagnostiques qui leur permettront de savoir qu'un élève va avoir des difficultés sur une notion non encore entamée...
Et puis à ce compte là , c'est tous les mois ou même toutes les quinzaines qu'il faudra revoir les groupes, à chaque fois qu'on aborde un nouveau chapitre... (je parle des maths)
Allez expliquer cela à la direction tiens !
Ce seront des groupes de niveau, c'est évident.
Accusations...
- PrezboGrand Maître
mimielaclasse a écrit:À la limite que l on utilise les évaluations nationales de 6eme pour faire les groupes de besoin cela me semble réalisable. Mais pour les 5emes,sur quoi se base t on ? En maths, ce ne sont quasiment que des notions nouvelles. Comment savoir qu un eleve sera en difficulté sur les nombres relatifs, ou sur la symétrie centrale, ou sur le calcul littéral...
Ça, je pense que c'est un faux problème. En maths, un élève en difficulté en sixième sera en difficulté en cinquième. L'élève en difficulté sur certaines notions mais pas sur d'autres est une chimère, en maths l'essentiel les difficultés viennent d'une mauvaise installation des fondements.
- roxanneOracle
Ça a peut-être changé mais je pouvais avoir 19 sur une notion et 3 sur une autre au collège.
- michel74Niveau 5
Prezbo a écrit:mimielaclasse a écrit:À la limite que l on utilise les évaluations nationales de 6eme pour faire les groupes de besoin cela me semble réalisable. Mais pour les 5emes,sur quoi se base t on ? En maths, ce ne sont quasiment que des notions nouvelles. Comment savoir qu un eleve sera en difficulté sur les nombres relatifs, ou sur la symétrie centrale, ou sur le calcul littéral...
Ça, je pense que c'est un faux problème. En maths, un élève en difficulté en sixième sera en difficulté en cinquième. L'élève en difficulté sur certaines notions mais pas sur d'autres est une chimère, en maths l'essentiel les difficultés viennent d'une mauvaise installation des fondements.
oui clairement, on n'a rarement vu un élève faible en 6ieme devenir bon. Par contre il peut y avoir des différences en géométrie ,.. Bon sur les calculs mais faible en géométrie ce n'est pas rare ...
- PrezboGrand Maître
michel74 a écrit:Prezbo a écrit:mimielaclasse a écrit:À la limite que l on utilise les évaluations nationales de 6eme pour faire les groupes de besoin cela me semble réalisable. Mais pour les 5emes,sur quoi se base t on ? En maths, ce ne sont quasiment que des notions nouvelles. Comment savoir qu un eleve sera en difficulté sur les nombres relatifs, ou sur la symétrie centrale, ou sur le calcul littéral...
Ça, je pense que c'est un faux problème. En maths, un élève en difficulté en sixième sera en difficulté en cinquième. L'élève en difficulté sur certaines notions mais pas sur d'autres est une chimère, en maths l'essentiel les difficultés viennent d'une mauvaise installation des fondements.
oui clairement, on n'a rarement vu un élève faible en 6ieme devenir bon. Par contre il peut y avoir des différences en géométrie ,.. Bon sur les calculs mais faible en géométrie ce n'est pas rare ...
Au pire, il est possible de réajuster à la marge les groupes en cinquième. Cela m'inquiète moins qu'un redistribution des groupes après quelques semaines de sixième, pour des élèves qui viennent d'entrer au collège. Mais il s'agira de groupes de niveaux, c'est certain. Cela dit, je ne sais pas bien ce qu'on pourrait mettre derrière l'idée de groupes "de besoins" : je ne crois pas à l'enseignement des mathématiques comme la réponse à une série de besoins étanches les uns aux autres. Je crains que cette notion de besoin n'ait été inventé pour faire croire qu'on peut résoudre l!échec scolaire facilement et à bas coût en donnant à un élève quelques semaines de renforcement sur un "besoin" identifié.
- BaldredSage
Autre différence peut-être entre Maths et Français ?
Les évaluations nationales de Français ont toujours donné des résultats grotesques. Un classement sur cette base devra être révisé rapidement.
Au passage, nous avons prévenu que nous ne prendrions pas en charge les changements de groupe ni les annonces aux familles, ni le suivi des réclamations sous la seule responsabilité de la direction.
Les évaluations nationales de Français ont toujours donné des résultats grotesques. Un classement sur cette base devra être révisé rapidement.
Au passage, nous avons prévenu que nous ne prendrions pas en charge les changements de groupe ni les annonces aux familles, ni le suivi des réclamations sous la seule responsabilité de la direction.
- joebar69Fidèle du forum
Franck059 a écrit:joebar69 a écrit:Franck059 a écrit:joebar69 a écrit:
Et allez ! ça faisait longtemps, tiens.
Donc tout mettre en œuvre pour que ça n'ait aucune chance de profiter aux élèves.
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
J'ai toujours craint ceux/celles qui commencent leur exposé par : "Je suis factuel et pragmatique".
Au final les actions/décisions prises à la suite le sont beaucoup moins.
Ensuite extraire, de déclarations syndicales, une partie des propos sans les replacer dans l'ensemble de l'annonce me semble tronquer la réalité.
Pour finir, aucune naïveté de ma part, bien au contraire. Je suis simplement ahuri de voir l'empressement de certain.e.s à trouver, à peine les textes publiés, des solutions de mise en œuvre du bouzin, avec un empressement digne d'un clébard sautant devant la porte du frigo à l'heure du repas. Mais, bon cela doit être lié au fait que je ne suis pas pragmatique, sans doute.
Ce genre de propos n'aide pas aux échanges constructifs.
L'arrêté est publié, il s'appliquera.
Pour ma part, en tant que coordinateur de ma discipline, je cherche à ce que ce bouzin, pour reprendre ton propos, ne vienne pas trop dégrader les conditions de travail de mes collègues et moi-même.
Et je ne souhaite pas laisser la CDE décider seule. Là on pourrait aller vers le pire. On est déjà à la mi-mars. Il vaut mieux y réfléchir dès maintenant et échanger avec elle (et mes collègues).
Tes propos non plus n'aident pas aux échanges.
L'arrêté est publié certes, de là à ce qu'il s'applique de manière équitable, uniforme et pédagogiquement avec du sens, faut être lucide !
Tu as tous les symptômes de l'effet tunnel, qui te fait te focaliser sur la mise en œuvre impérative de ce bidule, sans un seul instant te mettre à la place de ceux-celles qui le subiront au premier plan : les élèves. Et, je dirais même plus, les élèves désarmé.e.s scolairement parlant, qu'on envoie vers une maltraitance organisée. Espérer que l'on va améliorer les choses pour ces dernier.e.s est illusoire, voire relève de la plus grande ignorance.
Que tu ne vois pas que cette "réforme" est à l'aulne d'une dégradation du service public qu'est l’École et que les étapes qui vont suivre abimeront encore plus le système, c'est effectivement désespérant, alors qu'on pourrait attendre de la part des professionnel.le.s de l’Éducation une autre attitude, au minimum une neutralité sur l'aide à cette mise en œuvre.
- julilibulleNiveau 10
adumbrate a écrit:julilibulle a écrit: car je n'ai besoin que d'une heure pour arriver à 18 ...
Es-tu sûre de ne pouvoir en prendre que 18 ? Car en général, on n'a pas le choix et les DGH font qu'on doit faire les deux heures supplémentaires.
on peut m'amener à 20 si on veut mais alors on va être obligé de partager plusieurs classes : sur 5, nous avons une collègue en théâtre CHAT donc un nombre d'heures de français plus limité, un collègue à 20, deux autres à 19 + 4 ou 5h sup je ne sais plus.
Je partage une classe pour arriver à 18 et mon collègue à 20. Allons-y gaiement pour repartager d'autres classes avec mes deux autres collègues (qui sont sur les groupes 6ème / 5ème donc partage compliqué vu qu'elles ne peuvent pas se dédoubler ... ) ou avec un collègue CDS ... Bref, je sais que ça va être du grand n'importe quoi mais je refuse d'aider l'administration dans cette réforme débile, donc je ne prendrai pas d'heures sup au-delà de 20, donc pas de classe entière ...
- joebar69Fidèle du forum
michel74 a écrit:Prezbo a écrit:mimielaclasse a écrit:À la limite que l on utilise les évaluations nationales de 6eme pour faire les groupes de besoin cela me semble réalisable. Mais pour les 5emes,sur quoi se base t on ? En maths, ce ne sont quasiment que des notions nouvelles. Comment savoir qu un eleve sera en difficulté sur les nombres relatifs, ou sur la symétrie centrale, ou sur le calcul littéral...
Ça, je pense que c'est un faux problème. En maths, un élève en difficulté en sixième sera en difficulté en cinquième. L'élève en difficulté sur certaines notions mais pas sur d'autres est une chimère, en maths l'essentiel les difficultés viennent d'une mauvaise installation des fondements.
oui clairement, on n'a rarement vu un élève faible en 6ieme devenir bon. Par contre il peut y avoir des différences en géométrie ,.. Bon sur les calculs mais faible en géométrie ce n'est pas rare ...
Et ce n'est pas avec ce qui doit être mis en place que l'on résoudra l'équation. On sait à l'avance que le résultat sera pire qu'en l'état actuel.
- InvitéInvité
joebar69 a écrit:Franck059 a écrit:joebar69 a écrit:Franck059 a écrit:
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
J'ai toujours craint ceux/celles qui commencent leur exposé par : "Je suis factuel et pragmatique".
Au final les actions/décisions prises à la suite le sont beaucoup moins.
Ensuite extraire, de déclarations syndicales, une partie des propos sans les replacer dans l'ensemble de l'annonce me semble tronquer la réalité.
Pour finir, aucune naïveté de ma part, bien au contraire. Je suis simplement ahuri de voir l'empressement de certain.e.s à trouver, à peine les textes publiés, des solutions de mise en œuvre du bouzin, avec un empressement digne d'un clébard sautant devant la porte du frigo à l'heure du repas. Mais, bon cela doit être lié au fait que je ne suis pas pragmatique, sans doute.
Ce genre de propos n'aide pas aux échanges constructifs.
L'arrêté est publié, il s'appliquera.
Pour ma part, en tant que coordinateur de ma discipline, je cherche à ce que ce bouzin, pour reprendre ton propos, ne vienne pas trop dégrader les conditions de travail de mes collègues et moi-même.
Et je ne souhaite pas laisser la CDE décider seule. Là on pourrait aller vers le pire. On est déjà à la mi-mars. Il vaut mieux y réfléchir dès maintenant et échanger avec elle (et mes collègues).
Tes propos non plus n'aident pas aux échanges.
L'arrêté est publié certes, de là à ce qu'il s'applique de manière équitable, uniforme et pédagogiquement avec du sens, faut être lucide !
Tu as tous les symptômes de l'effet tunnel, qui te fait te focaliser sur la mise en œuvre impérative de ce bidule, sans un seul instant te mettre à la place de ceux-celles qui le subiront au premier plan : les élèves. Et, je dirais même plus, les élèves désarmé.e.s scolairement parlant, qu'on envoie vers une maltraitance organisée. Espérer que l'on va améliorer les choses pour ces dernier.e.s est illusoire, voire relève de la plus grande ignorance.
Que tu ne vois pas que cette "réforme" est à l'aulne d'une dégradation du service public qu'est l’École et que les étapes qui vont suivre abimeront encore plus le système, c'est effectivement désespérant, alors qu'on pourrait attendre de la part des professionnel.le.s de l’Éducation une autre attitude, au minimum une neutralité sur l'aide à cette mise en œuvre.
Première partie graissée : où ai-je écrit cela ? Bien sûr que ce ne sera pas uniforme puisque les EPLE sont autonomes dans la mise en place de cette réforme.
D'où l'intérêt de ce FIL pour savoir ce qui est envisagé ailleurs.
Deuxième partie graissée : je ne suis pas là pour défendre les élèves (pour lesquels la bienveillance règne quotidiennement dans mon établissement) mais mes collègues et moi-même (pour laquelle la bienveillance ne règne quasiment jamais dans mon établissement), disons pour que ce soit pour nous le moins pire possible. Les élèves ont leurs parents pour les défendre ainsi que les associations de parents. Que ceux-ci ne réagissent pas face à cette réforme, je le déplore mais, en tant qu'enseignant, je n'ai pas à me substituer à eux pour le bien être de leur progéniture. Ce n'est pas mon rôle.
Troisième partie graissée : je suis parfaitement conscient de la déconstruction lente mais régulière de l'école de la République qui part vers un échec annoncé : le new public management. Voir plus haut un de mes propos à ce sujet. C'est triste mais c'est ainsi. Raison pour laquelle je ne suis plus tuteur d'ailleurs depuis quelques années car je ne conseillerais jamais à un jeune (ou à un moins jeune) de faire ce métier.
Maintenant je pense qu'il faut avancer.
On peut continuer à vociférer contre cette réforme délétère ou œuvrer pour qu'elle soit la moins douloureuse possible pour nous.
Je me suis sans doute trompé au sujet de ce FIL.
Il semble constituer une tribune contre cette réforme mauvaise et non pas un espace d'échanges sur ce qui serait la meilleure (ou la moins pire) façon de la mettre en œuvre pour nous.
Je n'interviendrai donc plus et continuerai d'échanger par d'autres canaux avec mes collègues en place dans les collèges de mon secteur.
Bonne continuation.
- joebar69Fidèle du forum
Franck059 a écrit:
Première partie graissée : où ai-je écrit cela ? Bien sûr que ce ne sera pas uniforme puisque les EPLE sont autonomes dans la mise en place de cette réforme.
D'où l'intérêt de ce FIL pour savoir ce qui est envisagé ailleurs.
Deuxième partie graissée : je ne suis pas là pour défendre les élèves (pour lesquels la bienveillance règne quotidiennement dans mon établissement) mais mes collègues et moi-même (pour laquelle la bienveillance ne règne quasiment jamais dans mon établissement), disons pour que ce soit pour nous le moins pire possible. Les élèves ont leurs parents pour les défendre ainsi que les associations de parents. Que ceux-ci ne régissent pas face à cette réforme, je le déplore mais, en tant qu'enseignant, je n'ai pas à me substituer à eux pour le bien être de leur progéniture. Ce n'est pas mon rôle.
Troisième partie graissée : je suis parfaitement conscient de la déconstruction lente mais régulière de l'école de la République qui part vers un échec annoncé : le new public management. Voir plus haut un de mes propos à ce sujet. C'est triste mais c'est ainsi. Raison pour laquelle je ne suis plus tuteur d'ailleurs depuis quelques années car je ne conseillerais jamais à un jeune (ou à un moins jeune) de faire ce métier.
Maintenant je pense qu'il faut avancer.
On peut continuer à vociférer contre cette réforme délétère ou œuvrer pour qu'elle soit la moins douloureuse possible pour nous.
On ne sera pas d'accord, c'est "factuel".
Que tu ne voies pas que cette "réforme" va maltraiter une partie des élèves, déjà border-line, et que oui cela aura un impact sur ton quotidien, c'est terrible d’aveuglement.
Tu es conscient que le navire EN est en perdition, que tu vas souffrir, mais l'important pour toi, c'est que le navire avance !
C'est sûr que là, on ne peut plus rien pour toi.
- poutouNiveau 10
Totalement d'accord avec ça. Et c'est sans doute pour cela que ça rend aussi malades les professeurs de Français...Baldred a écrit:Franck059 a écrit:henriette a écrit:Lesquels ? Peux-tu donner tes sources ?Franck059 a écrit:
Je suis factuel et pragmatique.
La notion de groupe dit de besoin a été accueillie positivement par de nombreux syndicats.
Avant même d'avoir abordé une notion nouvelle (comme il y en a beaucoup en 5e) je ne sais pas et n'ai ni le temps d'envisager une évaluation diagnostique qui me permettrait de deviner par avance qu'un élève aura des difficultés avec les opérations sur les nombres relatifs.
Donc je le répète : ce seront les notes obtenues (aux évaluations nationales ou à des évaluations communes faites par l'équipe) qui permettront de cibler les élèves.
Et ce seront donc bien des groupes de niveau.
Il ne faut pas être naïf.
Désolé mais pas envie de me plier à ce jeu. Et pas le temps.
C'est vraiment faire preuve de mauvaise foi, quand, pas plus tard que la semaine dernière, avant que le PM ne fasse un recadrage, la presse avait unanimement reporté que les syndicats (et elle les citait) s'était félicité de l'abandon de la notion de groupes de niveau.
Le recadrage n'aura servi à rien puisqu'effectivement l'arrêté ne reprend pas ce terme de niveau.
Ma foi si des collègues sont assez doués pour faire des évaluations diagnostiques qui leur permettront de savoir qu'un élève va avoir des difficultés sur une notion non encore entamée...
Et puis à ce compte là , c'est tous les mois ou même toutes les quinzaines qu'il faudra revoir les groupes, à chaque fois qu'on aborde un nouveau chapitre... (je parle des maths)
Allez expliquer cela à la direction tiens !
Ce seront des groupes de niveau, c'est évident.
Cela conduit à un aspect de la réforme peu discuté me semble-t-il : le groupe de niveau est-il compris de la même manière selon les matières ?
Si l'on met de côté un instant la question du "tri social", en discutant avec des profs de maths ou de langues, la progression en groupes homogènes paraît à beaucoup quelque chose d'efficace, pour le bénéfice des élèves de tous les niveaux dans l'idéal, ce que je peux comprendre.
Nous avons en Lettres, pour diverses raisons, une approche différentes dans la mesure où la "progression" est d'une autre nature. Ce n'est pas souhaitable, mais un élève peut ne commencer à maitriser la conjugaison qu'en 3e, ne jamais arriver à accorder le participe passé, prendre Voltaire pour une marque et l'oxymore pour une maladie sans mettre en péril sa scolarité et sa formation pro, même supérieure.
Notre progression est dite "spiralaire", euphémisme pour dire que les chemins sont plusieurs fois parcourus, et même disent les mauvaises langues qu'on y tourne en rond.
De même, il est difficile d'évaluer les innombrables compétences et connaissances à mobiliser pour comprendre un texte simple ou de repérer et manipuler une notion.
En Lettres l'abandon aussi dratisque d'un travail de classe, de ce qu'est une classe, trahit quelque chose qui remet en cause le métier lui-même.
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