- joebar69Fidèle du forum
Ben tant, que du haut de la pyramide de décision, on pensera que le plus beau métier du monde est avant tout un sacerdoce pour lequel l'esprit de sacrifice est un élément déterminant, y'a pas raison de nous payer plus/mieux. Le denier du culte version EN, en sorte.Jenny a écrit:+1.
Je crains que ça n'attire que des étudiants au niveau très fragile, qui n'ont pas les moyens de trouver facilement un travail ailleurs.
A vrai dire, en terme de communication, c'est aussi un désastre. Comment ne pas entendre qu'on va passer un concours pour travailler en dessous du SMIC ?
Autant préparer les séminaristes à la réalité
- EnaecoVénérable
Laotzi a écrit:Enaeco a écrit:Je n'ai pas compris ton message.
Les maths ne sont pas avec les sciences mais avec les SHS ?
Voila le jeu de données :
Droit – sciences politiques 1,4
Economie, AES 2,5
Lettres, langues, sciences humaines 74,9 dont : Arts, lettres, sciences du langage 12,9 Langues 11,0 Sciences humaines et sociales 49,8
Sciences 13,7
S.T.A.P.S. 7,5
Pas tout à fait étonnant, il y a, en licence, plus d'étudiants en SHS qu'en Arts, lettres, sciences du langage et en langues réunis (les effectifs en licence d'histoire seuls doivent être supérieurs à l'effectif de toute la catégorie "arts, lettres, sciences du langage"). Au sein de cette catégorie, ce n'est donc que le reflet des effectifs en licence. Quant aux sciences, on connaît relativement bien le problème qui n'est pas lié à l'effectif en licence mais à la faiblesse de l'attractivité du métier de PE (salaires etc.) pour ceux qui sont engagés dans ces filières.
C'est peut-être un simple reflet des effectifs de licence, effectivement.
Mais le constat reste le même. Le modèle actuel ne permet pas d'avoir des candidats qui ont fait des maths dans les 3-4 dernières années.
- HonchampDoyen
Je pense qu'on ne raisonne pas sur le même type d'étudiants. Ceux auxquels je pense ont des parents qui les aident comme ils peuvent , mais ils sont aidés par les parents + les 900 euros + un peu d'APL, ça passera pour se consacrer à l'année de master 1.
Je ne comprends toujours pas, Jenny, comment "tes" étudiants arrivent à hauteur de 900 euros par mois avec ces cumuls.
3 smics en été, à répartir sur 9 mois d'études, OK, ça fait du 450 euros par mois , à la louche. Du "mac do" ou du "lidl"...400 ?
Donner des cours ? Pour les étudiants en sciences ou maths, je veux bien. Mais ça ne doit pas se battre pour embaucher des étudiants en histoire ou en lettres pour coacher ses gamins, d'autant plus que des profs titulaires sont aussi sur les rangs pour arrondir leurs fins de mois dans les métropoles dont vous parlez...
Bref, on est peut-être à 900, mais guère plus...
Et ces pauvres jeunes doivent en ressortir éreintés.
Donc 900 pour se consacrer exclusivement à son master 1, c'est kif-kif financièrement, avec la qualité d'études et de vie en plus.
Bon, je vais arrêter.
On ne connaît pas les mêmes jeunes. On ne vit pas dans les mêmes territoires.
On ne se convaincra pas mutuellement.
Mais si je crois dans les 900 euros comme pouvant intéresser des étudiants, j'avoue, qu'hélas, je ne crois pas dans les belles déclarations sur la formation, solide, etc, etc...
Je ne comprends toujours pas, Jenny, comment "tes" étudiants arrivent à hauteur de 900 euros par mois avec ces cumuls.
3 smics en été, à répartir sur 9 mois d'études, OK, ça fait du 450 euros par mois , à la louche. Du "mac do" ou du "lidl"...400 ?
Donner des cours ? Pour les étudiants en sciences ou maths, je veux bien. Mais ça ne doit pas se battre pour embaucher des étudiants en histoire ou en lettres pour coacher ses gamins, d'autant plus que des profs titulaires sont aussi sur les rangs pour arrondir leurs fins de mois dans les métropoles dont vous parlez...
Bref, on est peut-être à 900, mais guère plus...
Et ces pauvres jeunes doivent en ressortir éreintés.
Donc 900 pour se consacrer exclusivement à son master 1, c'est kif-kif financièrement, avec la qualité d'études et de vie en plus.
Bon, je vais arrêter.
On ne connaît pas les mêmes jeunes. On ne vit pas dans les mêmes territoires.
On ne se convaincra pas mutuellement.
Mais si je crois dans les 900 euros comme pouvant intéresser des étudiants, j'avoue, qu'hélas, je ne crois pas dans les belles déclarations sur la formation, solide, etc, etc...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- JennyMédiateur
Ils travaillent comme serveurs, comme agents de sécurité… Le travail de nuit et le dimanche est mieux rémunéré. Les cours particuliers, ça se trouve, ça peut être aussi de l’aide aux devoirs généraliste. Un prof titulaire n’a pas forcément intérêt à donner des cours particuliers à 20/25 heures de l’heure dans les grandes villes. Soit il est plus cher, soit il a des options plus rémunératrices (HSE, « boîtes à bac »…).
Effectivement, tu connais des jeunes aidés par leurs parents, ce n’est pas le cas de tout le monde et ce ne sont pas les jeunes les plus en difficulté.
Effectivement, tu connais des jeunes aidés par leurs parents, ce n’est pas le cas de tout le monde et ce ne sont pas les jeunes les plus en difficulté.
- Spoiler:
- J’aurais été ravie de ne travailler que 10h par semaine en étant étudiante mais je n’aurais pas assuré les dépenses indispensables avec ça et en 20 ans, la situation s’est empirée.
- EnaecoVénérable
Je crois que Jenny part du principe qu'un étudiant de M1 non-rémunérateur a le temps de se consacrer à un petit boulot supplémentaire tandis qu'un M1 MEEF en observation à 900e/mois n'aura pas le temps.
Il n'empêche qu'il faut en faire un paquet d'heures au mcdo pour arriver aux 900e. Pas convaincu que la charge de travail y soit tellement plus importante en observation.
Il n'empêche qu'il faut en faire un paquet d'heures au mcdo pour arriver aux 900e. Pas convaincu que la charge de travail y soit tellement plus importante en observation.
- JennyMédiateur
C’est ça. C’est quand même assez light comme EDT en master recherche.
Tous les étudiants ne gagnent pas non plus le smic horaire surtout avec un diplôme et un peu d’expérience professionnelle s’ils ont commencé à travailler très jeunes.
Mais effectivement, pour des jeunes déjà bien aidés par leurs parents, ce sera confortable.
Honchamp : comment expliques-tu le flop des contractuels alternants payés 900 euros mensuels ?
Tous les étudiants ne gagnent pas non plus le smic horaire surtout avec un diplôme et un peu d’expérience professionnelle s’ils ont commencé à travailler très jeunes.
Mais effectivement, pour des jeunes déjà bien aidés par leurs parents, ce sera confortable.
Honchamp : comment expliques-tu le flop des contractuels alternants payés 900 euros mensuels ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Honchamp a écrit:Visiblement, peu ici connaissent des étudiants qui calent en licence parce qu'ils n'en peuvent plus de vivoter entre bourses minables et boulot hyper mal payé.
Je connais assez bien mes propres étudiants qui, actuellement, suivent un master pour devenir PE et tantôt sont “contractualisées” (dans les 800€ net) tantôt trouvent des jobs avec plus ou moins d'heures et plus ou moins de contraintes, depuis la manutention en grande surface jusqu'à serveur/plong en restau en passant par faire des livraisons.
La dernière réforme, qui est passée dans une indifférence très générale, a très largement contribué à généraliser cette condition et rendre les études plus difficiles encore, en augmentant le taux d'abandon et d'échec, parfois ce qui est moins grave de reconversion.
Les premiers démissionnent souvent (plus de la moitié, parfois parce que les conditions sont dures, mais aussi parce qu'il faut se déplacer pour aller travailler et engager des frais) de ce type de “contrat” pour rejoindre les seconds — et parmi les deux, j'en ai beaucoup qui commencent à devoir choisir les cours auxquels ils viennent et ceux auxquels ils ne viennent plus, faute des moyens pour se déplacer (tous ne résident pas en ville, donc font de la route), et beaucoup qui sautent des repas — et ceci de plus en plus tôt. Avant c'était mars/avril, maintenant c'est janvier et même décembre.
Les “contractuels”, ça ne marche pas : cela suppose des déplacements vers les lieux d'exercice, parfois long, donc d'engager des frais (déplacements, repas) et parfois en plus vers l'université ; cela veut dire aussi partir tôt et rentrer tard avant de remettre ça en cours, ce qui est un rythme provoquant de l'usure, et cela ne laisse que trop peu de temps pour les études. Le tout pour pas bézèf. Et ça, ce n'est que le gros des problèmes.
Donc il ne me semble pas être spécialement mal placé pour dire qu'à 900€ brut par mois, cela devrait être très difficile, vu que c'est le même type d'étudiantes, que cela devrait se faire à peu près dans les mêmes locaux, les mêmes écoles, et que ce qui va se faire en M1 c'est ce que je vois actuellement en M2 et en M1…
EDIT
Jenny a écrit:A vrai dire, en terme de communication, c'est aussi un désastre. Comment ne pas entendre qu'on va passer un concours pour travailler en dessous du SMIC ?
En réalité, de ce point de vue, comme presque toutes sont déjà au courant, cela ne change pas grand-chose. En revanche, chez les étudiants de L1, en ce moment (dans ma fac), il y a beaucoup d'inquiétude, car cela compromet leur “plan B” (c'est pas le tout qu'il y ait rémunération, encore faudra-t-il accéder au master, or, il y a un concours). Autant le retour de la rémunération échelon 1 en M2 est bien pris, autant le financement des études reste un problème, et la valse hésitation entre le MEN et Matignon/l'Élysée sur 1400 ou 900€ a fait mauvais effet.
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Si tu vales valeo.
- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:C’est ça. C’est quand même assez light comme EDT en master recherche.
Tous les étudiants ne gagnent pas non plus le smic horaire surtout avec un diplôme et un peu d’expérience professionnelle s’ils ont commencé à travailler très jeunes.
Mais effectivement, pour des jeunes déjà bien aidés par leurs parents, ce sera confortable.
Honchamp : comment expliques-tu le flop des contractuels alternants payés 900 euros mensuels ?
Je ne partage pas ton avis sur le fait qu'un master recherche permette de cumuler études et petit boulot avec plus de sérénité qu'un master MEEF. (D'autant plus qu'avec le MEEF, l'effort financier devient moindre puisqu'on part déjà avec les 2/3 d'un SMIC sans rien faire)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
De sorte qu'on se demande bien pourquoi la réforme Blanquer a aussi lamentablement échoué…
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- JennyMédiateur
Enaeco a écrit:(D'autant plus qu'avec le MEEF, l'effort financier devient moindre puisqu'on part déjà avec les 2/3 d'un SMIC sans rien faire)
Sans rien faire ?
La pratique accompagnée n’est pas juste de l’observation.
Ce genre de réactions me surprend qu’à moitié, des collègues m’ont déjà sorti que la centaine d’euros mensuels qu’on file aux SOPA, c’était beaucoup trop.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Sans rien faire ?
Enfin, Jenny, tu sais bien que 1) les étudiants en MEEF ne fichent strictement rien et que, quand bien même ils le voudraient, 2) les “enseignants” (le sont-ils seulement?) qui y sévissent, habités par des lubies obscurantistes, n'ont pour but que de faire baisser le niveau de leurs étudiants. Il est donc absolument démontré que la paresse des étudiants et la stupidité des trolls d'IUFM sont les deux seuls responsables de l'effondrement du système scolaire en France : et voilà pourquoi vos filles sont muettes.
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- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:Enaeco a écrit:(D'autant plus qu'avec le MEEF, l'effort financier devient moindre puisqu'on part déjà avec les 2/3 d'un SMIC sans rien faire)
Sans rien faire ?
Pardon pour la formulation excessive mais quand on considère qu'un master recherche, c'est light, faire de l'observation (parce qu'il n'est pas question de responsabilité en M1), ça ne va pas demander une préparation démesurée.
Désolé mais je n'arrive vraiment pas à concevoir comment un M1 recherche + un plein temps SMIC, c'est plus tranquille qu'un M1 MEEF avec de l'observation et un 1/3 temps SMIC pour compléter.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Il est vrai que faire de l'observation ne sert à rien : c'est même nuisible. Et c'est la même chose pour les stages de PA. D'ailleurs ça ne se prépare pas, ça ne donne lieu à aucun travail : il suffit d'aller “passer des heures” dans une salle de classe, c'est bien connu ! On se demande même en quoi il serait utile de donner quelque formation professionnelle que ce soit.
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Si tu vales valeo.
- EnaecoVénérable
Il est vrai qu'en master recherche, on fait un peu ce qu'on veut. Si on veut ne rien faire, ça ne se passe pas si mal. On fait une inscription fictive et hop, on file se faire un petit boulot pendant 2 ans en attendant que tombe le diplôme. Comme toutes les autres formations bac+5 non rémunérantes d'ailleurs
Je ne dénigre pas la charge de travail en M1 MEEF, je réagis à la façon dont sont perçus les M1 recherche
Je ne dénigre pas la charge de travail en M1 MEEF, je réagis à la façon dont sont perçus les M1 recherche
- PrezboGrand Maître
Enaeco a écrit:Jenny a écrit:C’est ça. C’est quand même assez light comme EDT en master recherche.
Tous les étudiants ne gagnent pas non plus le smic horaire surtout avec un diplôme et un peu d’expérience professionnelle s’ils ont commencé à travailler très jeunes.
Mais effectivement, pour des jeunes déjà bien aidés par leurs parents, ce sera confortable.
Honchamp : comment expliques-tu le flop des contractuels alternants payés 900 euros mensuels ?
Je ne partage pas ton avis sur le fait qu'un master recherche permette de cumuler études et petit boulot avec plus de sérénité qu'un master MEEF. (D'autant plus qu'avec le MEEF, l'effort financier devient moindre puisqu'on part déjà avec les 2/3 d'un SMIC sans rien faire)
Surtout, c'est un curieux argument en faveur des masters recherches que de dire "c'est bien parce que c'est un truc suffisamment light pour avoir un boulot à côté". D'autant que le nombre d'heures de cours est très variable selon les disciplines.
Sérieusement, avec le nouveau Master, les étudiants toucheront 900 euros au lieu de...rien, j'ai du mal à voir comment on peut ne pas le considérer comme un mieux, même insuffisant. Par contre, cette rémunération inférieure au SMIC interroge sur le statut de ces étudiants qui ne seront donc pas vraiment salariés et élèves-fonctionnaires, et donc à terme sur la notion de recrutement par concours.
(A titre de comparaison, un élève-ingénieur de L'ENTPE touche environ 1700 euro brut dès la première année, année majoritairement consacrée aux études sur le dite de l'école avec un stage de quelques semaines, recrutement à bac+2.)
- joebar69Fidèle du forum
Enaeco a écrit:Il est vrai qu'en master recherche, on fait un peu ce qu'on veut. Si on veut ne rien faire, ça ne se passe pas si mal. On fait une inscription fictive et hop, on file se faire un petit boulot pendant 2 ans en attendant que tombe le diplôme. Comme toutes les autres formations bac+5 non rémunérantes d'ailleurs
Je ne dénigre pas la charge de travail en M1 MEEF, je réagis à la façon dont sont perçus les M1 recherche
Prezbo a écrit:
Surtout, c'est un curieux argument en faveur des masters recherches que de dire "c'est bien parce que c'est un truc suffisamment light pour avoir un boulot à côté". D'autant que le nombre d'heures de cours est très variable selon les disciplines.
Sérieusement, avec le nouveau Master, les étudiants toucheront 900 euros au lieu de...rien, j'ai du mal à voir comment on peut ne pas le considérer comme un mieux, même insuffisant. Par contre, cette rémunération inférieure au SMIC interroge sur le statut de ces étudiants qui ne seront donc pas vraiment salariés et élèves-fonctionnaires, et donc à terme sur la notion de recrutement par concours.
(A titre de comparaison, un élève-ingénieur de L'ENTPE touche environ 1700 euro brut dès la première année, année majoritairement consacrée aux études sur le dite de l'école avec un stage de quelques semaines, recrutement à bac+2.)
M'enfin ! La seule affirmation donnée par @Jenny est que les EDT en Master non-professionnalisant sont "light", non que la formation l'est.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Prezbo a écrit:Sérieusement, avec le nouveau Master, les étudiants toucheront 900 euros au lieu de...rien, j'ai du mal à voir comment on peut ne pas le considérer comme un mieux, même insuffisant. Par contre, cette rémunération inférieure au SMIC interroge sur le statut de ces étudiants qui ne seront donc pas vraiment salariés et élèves-fonctionnaires, et donc à terme sur la notion de recrutement par concours.
Mais enfin, ils ne sont justement pas stagiaires de l'éducation nationale et ne le deviennent qu'en M2. Le concours de niveau L3 ne leur donne pas accès à la fonction publique : il leur donne accès à un master (tout en ayant un effet de contrainte rétroactive sur les licences). Il ne s'agit plus ni du CRPE ni d'un Capes.
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Alors les étudiants « en observation », ils font cours et corrigent des copies. Après, vous pouvez considérer que ce n’est pas un travail, mais c’est un peu étrange.
Je fais partie des titulaires d’un master recherche qui bossaient une vingtaine d’heures à côté, pas parce qu’on n’y fait rien mais parce que c’est flexible. Vous partez du principe, qu’un étudiant en pratique accompagnée ne fait que de l’observation et que les étudiants ne font pas grand chose en master MEEF alors que leur surcharge de travail est démentielle et qu’il y a beaucoup d’abandons car entre des travaux à rendre, les partiels, le mémoire, la pratique accompagnée (et actuellement le concours), ils sont éreintés.
Je fais partie des titulaires d’un master recherche qui bossaient une vingtaine d’heures à côté, pas parce qu’on n’y fait rien mais parce que c’est flexible. Vous partez du principe, qu’un étudiant en pratique accompagnée ne fait que de l’observation et que les étudiants ne font pas grand chose en master MEEF alors que leur surcharge de travail est démentielle et qu’il y a beaucoup d’abandons car entre des travaux à rendre, les partiels, le mémoire, la pratique accompagnée (et actuellement le concours), ils sont éreintés.
Merci.joebar69 a écrit:M'enfin ! La seule affirmation donnée par @Jenny est que les EDT en Master non-professionnalisant sont "light", non que la formation l'est.
- PrezboGrand Maître
joebar69 a écrit:Enaeco a écrit:Il est vrai qu'en master recherche, on fait un peu ce qu'on veut. Si on veut ne rien faire, ça ne se passe pas si mal. On fait une inscription fictive et hop, on file se faire un petit boulot pendant 2 ans en attendant que tombe le diplôme. Comme toutes les autres formations bac+5 non rémunérantes d'ailleurs
Je ne dénigre pas la charge de travail en M1 MEEF, je réagis à la façon dont sont perçus les M1 recherchePrezbo a écrit:
Surtout, c'est un curieux argument en faveur des masters recherches que de dire "c'est bien parce que c'est un truc suffisamment light pour avoir un boulot à côté". D'autant que le nombre d'heures de cours est très variable selon les disciplines.
Sérieusement, avec le nouveau Master, les étudiants toucheront 900 euros au lieu de...rien, j'ai du mal à voir comment on peut ne pas le considérer comme un mieux, même insuffisant. Par contre, cette rémunération inférieure au SMIC interroge sur le statut de ces étudiants qui ne seront donc pas vraiment salariés et élèves-fonctionnaires, et donc à terme sur la notion de recrutement par concours.
(A titre de comparaison, un élève-ingénieur de L'ENTPE touche environ 1700 euro brut dès la première année, année majoritairement consacrée aux études sur le dite de l'école avec un stage de quelques semaines, recrutement à bac+2.)
M'enfin ! La seule affirmation donnée par @Jenny est que les EDT en Master non-professionnalisant sont "light", non que la formation l'est.
C'est très inégal selon les matières. En sciences expérimentales par exemple, ça peut rester assez chargé, non ? (Après mes maîtrises et DEA, comme on disait à l'époque, sont un peu lointains.)
- PrezboGrand Maître
Jenny a écrit:Alors les étudiants « en observation », ils font cours et corrigent des copies. Après, vous pouvez considérer que ce n’est pas un travail, mais c’est un peu étrange.
Je fais partie des titulaires d’un master recherche qui bossaient une vingtaine d’heures à côté, pas parce qu’on n’y fait rien mais parce que c’est flexible. Vous partez du principe, qu’un étudiant en pratique accompagnée ne fait que de l’observation et que les étudiants ne font pas grand chose en master MEEF alors que leur surcharge de travail est démentielle et qu’il y a beaucoup d’abandons car entre des travaux à rendre, les partiels, le mémoire, la pratique accompagnée (et actuellement le concours), ils sont éreintés.Merci.joebar69 a écrit:M'enfin ! La seule affirmation donnée par @Jenny est que les EDT en Master non-professionnalisant sont "light", non que la formation l'est.
C'est à mon avis un autre problème qui est la charge de travail démentielle et surtout complètement artificielle et déconnecté du contenu réel des master MEEF, rémunérés ou non.
- LaotziSage
epekeina.tes.ousias a écrit:Prezbo a écrit:Sérieusement, avec le nouveau Master, les étudiants toucheront 900 euros au lieu de...rien, j'ai du mal à voir comment on peut ne pas le considérer comme un mieux, même insuffisant. Par contre, cette rémunération inférieure au SMIC interroge sur le statut de ces étudiants qui ne seront donc pas vraiment salariés et élèves-fonctionnaires, et donc à terme sur la notion de recrutement par concours.
Mais enfin, ils ne sont justement pas stagiaires de l'éducation nationale et ne le deviennent qu'en M2. Le concours de niveau L3 ne leur donne pas accès à la fonction publique : il leur donne accès à un master (tout en ayant un effet de contrainte rétroactive sur les licences). Il ne s'agit plus ni du CRPE ni d'un Capes.
C'est bien pour cela que cette réforme est nuisible en détricotant encore plus le statut du concours.
S'il y a concours en fin de L3, alors un candidat reçu doit être considéré comme fonctionnaire stagiaire à son issu et donc être payé. Que je sache, les élèves normaliens sont encore étudiants lorsqu'ils décrochent le concours de l'ENS, ils ont pourtant un traitement nettement supérieur à 900 euros puisqu'il est au niveau du SMIC.
Je ne vois absolument rien qui peut justifier qu'on paie un reçu au CRPE ou au CAPES en dessous de l'échelon 1 de la fonction publique. Même pas l'idée qu'avant en M1 il n'y avait rien (mais pas de concours non plus, lorsque le concours était en L3, il y avait traitement à l'échelon 1).
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- joebar69Fidèle du forum
@Prezbo : J'exerce en Ecole d'ingé et dans 2 autres UFR de mon U. de rattachement, sur des formations à dominantes scientifiques. J'interviens essentiellement en M1 et M2, sur des parcours en formations initiales et en en apprentissages. Je peux te dire que le différentiel en heures de CM/TD/TP entre les deux parcours est énorme !
Les parcours en apprentissage sont clairement pour les courag.eux.euses. Les parcours en initial laissent un peu plus de "liberté" pour s'organiser, la pression n'est d'aucune mesure comparable, pour les étudiant.e.s ayant un job à côté, avec ceux-celles réalisant leur apprentissage en entreprise/laboratoire.
Les parcours en apprentissage sont clairement pour les courag.eux.euses. Les parcours en initial laissent un peu plus de "liberté" pour s'organiser, la pression n'est d'aucune mesure comparable, pour les étudiant.e.s ayant un job à côté, avec ceux-celles réalisant leur apprentissage en entreprise/laboratoire.
- joebar69Fidèle du forum
Cette dénomination n'existera plus. En fait de concours, il s'agit plus d'un examen d'entrée en Master ENSP.Laotzi a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Prezbo a écrit:Sérieusement, avec le nouveau Master, les étudiants toucheront 900 euros au lieu de...rien, j'ai du mal à voir comment on peut ne pas le considérer comme un mieux, même insuffisant. Par contre, cette rémunération inférieure au SMIC interroge sur le statut de ces étudiants qui ne seront donc pas vraiment salariés et élèves-fonctionnaires, et donc à terme sur la notion de recrutement par concours.
Mais enfin, ils ne sont justement pas stagiaires de l'éducation nationale et ne le deviennent qu'en M2. Le concours de niveau L3 ne leur donne pas accès à la fonction publique : il leur donne accès à un master (tout en ayant un effet de contrainte rétroactive sur les licences). Il ne s'agit plus ni du CRPE ni d'un Capes.
C'est bien pour cela que cette réforme est nuisible en détricotant encore plus le statut du concours.
S'il y a concours en fin de L3, alors un candidat reçu doit être considéré comme fonctionnaire stagiaire à son issu et donc être payé. Que je sache, les élèves normaliens sont encore étudiants lorsqu'ils décrochent le concours de l'ENS, ils ont pourtant un traitement nettement supérieur à 900 euros puisqu'il est au niveau du SMIC.
Je ne vois absolument rien qui peut justifier qu'on paie un reçu au CRPE ou au CAPES en dessous de l'échelon 1 de la fonction publique. Même pas l'idée qu'avant en M1 il n'y avait rien (mais pas de concours non plus, lorsque le concours était en L3, il y avait traitement à l'échelon 1).
A partir de là, on tord la loi relative au traitement des fonctionnaires comme on veut, puisqu'ils-elles ne le seront pas.
- JennyMédiateur
Il y a quelques trucs pas très utiles (euphémisme), mais pour ce que j’en vois, mes étudiants comblent aussi pas mal de lacunes. C’est aussi parce qu’on enseigne trois matières. Un étudiant en géo va profiter largement des cours d’histoire et vice versa. Ils apprennent aussi à construire un cours. Mais ça fait trop en terme de masse de travail… Ce n’est pas totalement HS puisque je comparais les deux. Ma remarque était dans ce sens là… Sans doute qu’en sciences, les TD alourdissent l’EDT. Pour autant, je ne sais pas si c’est autant chargé qu’un MEEF.
Édit : Merci Joebar pour la précision (et l’avis d’un collègue du supérieur).
Édit : Merci Joebar pour la précision (et l’avis d’un collègue du supérieur).
- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:Alors les étudiants « en observation », ils font cours et corrigent des copies. Après, vous pouvez considérer que ce n’est pas un travail, mais c’est un peu étrange.
Je fais partie des titulaires d’un master recherche qui bossaient une vingtaine d’heures à côté, pas parce qu’on n’y fait rien mais parce que c’est flexible. Vous partez du principe, qu’un étudiant en pratique accompagnée ne fait que de l’observation et que les étudiants ne font pas grand chose en master MEEF alors que leur surcharge de travail est démentielle et qu’il y a beaucoup d’abandons car entre des travaux à rendre, les partiels, le mémoire, la pratique accompagnée (et actuellement le concours), ils sont éreintés.Merci.joebar69 a écrit:M'enfin ! La seule affirmation donnée par @Jenny est que les EDT en Master non-professionnalisant sont "light", non que la formation l'est.
Tu as peut-être eu la chance de faire un master suffisamment light pour te permettre de mener avec brio études et une vingtaine d'heures à côté (donc l'équivalent d'un 2/3 temps, donc l'équivalent de 900e actuellement) mais je persiste sur le fait que considérer qu'il est plus difficile de faire un M1 MEEF sans bosser à côté est plus éreintant que de faire un autre M1 + 20h à côté est très réducteur pour ces M1.
Je n'ai pas nié la difficulté du M1 MEEF mais certains M1 non-rémunérateur sont des temps aussi pleins en terme de charge de travail qu'un M1 MEEF. Sauf que dans un cas, il faut se farcir un plein temps en plus et dans l'autre, il n'y a qu'un tiers temps à caser si on veut atteindre un SMIC
- JennyMédiateur
Le souci, c'est qu'avec 900 euros et sans aide familiale, il faudra faire un prêt ou prendre un 2e job pour les étudiants de milieux défavorisés ou isolés.
Je n'ai jamais dit que faire un master recherche avec une vingtaine d'heures de job étudiant à coté n'était pas éreintant, c'est juste que c'est possible (et que même si ce n'est pas souhaitable, que ça influe sur la réussite des étudiants lourdement, c'est une réalité...).
900 euros bruts, ce n'est pas un SMIC (qui est actuellement à 1334 euros).
Je n'ai jamais dit que faire un master recherche avec une vingtaine d'heures de job étudiant à coté n'était pas éreintant, c'est juste que c'est possible (et que même si ce n'est pas souhaitable, que ça influe sur la réussite des étudiants lourdement, c'est une réalité...).
900 euros bruts, ce n'est pas un SMIC (qui est actuellement à 1334 euros).
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