- DaphnéDemi-dieu
Ajonc35 a écrit:Tu as raison. Un cousin, bachelier et école normale a dû faire un deug en même temps, pour devenir instituteur.epekeina.tes.ousias a écrit:Ce n'était pas si rare il y a 60 ans de cela — surtout en étant mariée.
Sinon, le recrutement des instits au niveau DEUG, de mémoire, c'est au début des années 80. Mais le système des deux mondes est loin de s'être entièrement effacé.
Donc, avant, on devenait " instit" avec bac, un vrai, et école normale 2 ans.
Et avant encore, on devenait instituteur/trice avec le brevet supérieur.
Mais ça c'était avant la guerre.
- EdithWGrand sage
Jenny a écrit:On est dans l'improvisation totale sur un sujet grave. Sur la formation, évidemment... Quelques collègues interviennent auprès de mineurs sous main de justice, mais dans ces conditions cauchemardesques, je ne vois pas qui peut accepter de les prendre en charge.
Et ce n'est pas une formation de 3 jours qu'il faut.
Selon moi, il faut avant tout couper ces jeunes des mauvaises influences et non pas leur trouver de nouveaux contacts radicalisés. (Ca me fait penser aux jeunes qui ont commis un délit mineur et qui se radicalisent en prison...).
Pas besoin d'aller très loin pour trouver des cas relevant de la justice, radicalisation ou pas... cela fait deux fois - en deux ans - que je siège en conseil de discipline pour des élèves dont l'équipe péda découvre à ce moment-là que le gamin a un éducateur de la PJJ, donc un dossier judiciaire en cours (aucune idée des faits, ça n'a pas été précisé, dans aucun des deux cas, ce qui est normal je pense). Le pro est en général au courant, parfois les surveillants (l'un d'eux avait interdiction de sortir de l'établissement... et était régulièrement vu à l'autre bout de la ville), mais les collègues ne le savaient pas. Un des deux dossiers aurait pu être qualifié de radicalisation (juste après l'assasinat de S. Paty), mais ça n'était pas le principal grief.
- lisa81Habitué du forum
Daphné a écrit:Ajonc35 a écrit:Tu as raison. Un cousin, bachelier et école normale a dû faire un deug en même temps, pour devenir instituteur.epekeina.tes.ousias a écrit:Ce n'était pas si rare il y a 60 ans de cela — surtout en étant mariée.
Sinon, le recrutement des instits au niveau DEUG, de mémoire, c'est au début des années 80. Mais le système des deux mondes est loin de s'être entièrement effacé.
Donc, avant, on devenait " instit" avec bac, un vrai, et école normale 2 ans.
Et avant encore, on devenait instituteur/trice avec le brevet supérieur.
Mais ça c'était avant la guerre.
Autre temps:
https://archives.saint-etienne.fr/histoires-stephanoises-1/tranches-dhistoire/ecoles-et-enseignement-superieur/brevet-superieur
Le Brevet Supérieur (BS) sanctionnait la fin des études à l'Ecole Normale (EN), après trois années de cours, avant la formation pédagogique. Les classes de BS fonctionnaient dans les Ecoles Primaires Supérieures (EPS) pour les élèves qui, pour une raison ou pour une autre, ne fréquentaient pas l'Ecole Normale (EN). Celles-ci, considérées comme communautaires (elles fonctionnaient suivant le régime de l'internat), furent supprimées en 1941 par l'Etat Français. Les normaliens durent intégrer les lycées où, dans des sections spéciales, ils préparèrent le baccalauréat. Le BS, devenu inutile, fut supprimé à son tour. Il continua à fonctionner jusqu'en 1945, pour ceux qui s'étaient engagés dans cette voie.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
L'exigence du bac pour passer le concours d'instituteur avait été envisagée en 1937 — elle a ensuite été imposée, mais pour fermer les Écoles normales pour des motifs idéologiques (ce que Vichy a fait en septembre 40) : les élèves instits seront recrutés par concours, puis seront boursiers inscrits en lycée pour passer un bac à l'issue duquel ils auront une formation professionnelle d'une année.
Toujours est-il qu'en septembre 1944, les Écoles normales sont réouvertes et que l'exigence du Bac est maintenue : le bac est alors préparé dans les EN (des profs sont recrutés pour cela : les “PEN”, profs d'EN, ancêtres des “PIUFM”, puis des actuels PRAG et PRCE : c'est une histoire complexe qui engage l'existence de Fontenay et Saint-Cloud, mais je passe) et une année de formation professionnelle est ajoutée à l'issue du diplôme. Ce n'est qu'en 1969 (circulaires d'octobre 68 et de juin 69) que les élèves instituteurs des EN seront recrutés après le Bac, ce qui entraîne, en 73, la fermeture (rapide) des internats (au sens littéral : il reste, dans beaucoup d'endroits des “chambres de passage”) et des classes préparatoires au Bac dans les EN (certains PEN seront d'ailleurs reversés au second degré), pour une formation professionnelle de deux ans. Je passe sur la complexité propre de cette période : il y aurait beaucoup plus à dire, on s'en doute.
L'élévation du niveau de diplôme universitaire (cf. le bac est le premier grade universitaire) date de 1979, la formation professionnelle ayant été portée à 3 ans en 78 — mais avec une contribution des universités dans l'enseignement. En 79, c'est un DEUG “enseignement du premier degré” (plus 2 ans de formation, durée portée en 82 à nouveau à 3 ans). En juin 1982 c'est un DEUG “plurisdisciplinaire”. Je fais court car, dans cette période, les réformes et les procédures se multiplient : recrutements par concours spéciaux, “formation initiale spécifique” (FIS, dans les facs) — en tout, il y a une douzaine de réformes en 5 ou 6 ans entre 78-79 et 86-87. L'hésitation majeure ne tient pas seulement à la nature du diplôme, elle tient à la durée de la formation professionnelle. En 86, elle est toujours de deux ans. En 89, avec la loi d'orientation Jospin et la création des IUFM, le niveau est porté à la Licence + 1 an de formation professionnelle (mais après le concours de recrutement : d'où le “+1” qui fait problème sur bien des plans, dont celui du financement de leurs études par les étudiants).
Je note, pour ma part, plus de trente ans après 89, que l'existence de “MEEF premier degré” s'inscrit en partie dans une durée longue (cf. les “DEUG premier degré” ou “pluridisciplinaiare”), que leur extension au second degré est à rebours des logiques développées jusque dans les années 80, que les créations de type IUFM, ESPE, INSPE s'inscrivent aussi dans une durée longue où elles avaient échoué (cf. par ex. les “instituts de formation professionnelle”, IFS, envisagés en 45 puis abandonnés). Et que les EN, dans les années 70-80, ont également échoué (voir le livre Splendeur et misère des EN de G.Laprévote déjà cité).
Et pour ceux qui imagineraient que les EN ont échoué parce qu'on aurait tenu à avoir des instits avec un diplôme universitaire : l'enjeu du diplôme universitaire était (et est toujours) un enjeu d'équité. Faut-il avoir des instits sans diplômes universitaires, donc inférieurs à leurs collègues du second degré, que l'on paiera moins, quitte à leur donner la retraite à 55 ans et un logement (avec donc astreinte à résidence), et même, si possible, claustrés durant leurs études en internats où on leur inculquera une morale professionnelle propice au maintien de relations hiérarchiques extrêmement verticales ? Si l'on n'a pas en tête ces questions, à mon avis, on ne comprend pas grand-chose, voire rien du tout, à la période 70-90.
Mais surtout, je note que la durée de la formation professionnelle : 1 an, ou 2 ans ou 3 ans est depuis très longtemps un écueil (surtout par temps de crise du recrutement : la crise actuelle n'est pas la première), ce qui tend à indiquer qu'on ne sait pas résoudre cette question, et pas depuis hier.
Toujours est-il qu'en septembre 1944, les Écoles normales sont réouvertes et que l'exigence du Bac est maintenue : le bac est alors préparé dans les EN (des profs sont recrutés pour cela : les “PEN”, profs d'EN, ancêtres des “PIUFM”, puis des actuels PRAG et PRCE : c'est une histoire complexe qui engage l'existence de Fontenay et Saint-Cloud, mais je passe) et une année de formation professionnelle est ajoutée à l'issue du diplôme. Ce n'est qu'en 1969 (circulaires d'octobre 68 et de juin 69) que les élèves instituteurs des EN seront recrutés après le Bac, ce qui entraîne, en 73, la fermeture (rapide) des internats (au sens littéral : il reste, dans beaucoup d'endroits des “chambres de passage”) et des classes préparatoires au Bac dans les EN (certains PEN seront d'ailleurs reversés au second degré), pour une formation professionnelle de deux ans. Je passe sur la complexité propre de cette période : il y aurait beaucoup plus à dire, on s'en doute.
L'élévation du niveau de diplôme universitaire (cf. le bac est le premier grade universitaire) date de 1979, la formation professionnelle ayant été portée à 3 ans en 78 — mais avec une contribution des universités dans l'enseignement. En 79, c'est un DEUG “enseignement du premier degré” (plus 2 ans de formation, durée portée en 82 à nouveau à 3 ans). En juin 1982 c'est un DEUG “plurisdisciplinaire”. Je fais court car, dans cette période, les réformes et les procédures se multiplient : recrutements par concours spéciaux, “formation initiale spécifique” (FIS, dans les facs) — en tout, il y a une douzaine de réformes en 5 ou 6 ans entre 78-79 et 86-87. L'hésitation majeure ne tient pas seulement à la nature du diplôme, elle tient à la durée de la formation professionnelle. En 86, elle est toujours de deux ans. En 89, avec la loi d'orientation Jospin et la création des IUFM, le niveau est porté à la Licence + 1 an de formation professionnelle (mais après le concours de recrutement : d'où le “+1” qui fait problème sur bien des plans, dont celui du financement de leurs études par les étudiants).
Je note, pour ma part, plus de trente ans après 89, que l'existence de “MEEF premier degré” s'inscrit en partie dans une durée longue (cf. les “DEUG premier degré” ou “pluridisciplinaiare”), que leur extension au second degré est à rebours des logiques développées jusque dans les années 80, que les créations de type IUFM, ESPE, INSPE s'inscrivent aussi dans une durée longue où elles avaient échoué (cf. par ex. les “instituts de formation professionnelle”, IFS, envisagés en 45 puis abandonnés). Et que les EN, dans les années 70-80, ont également échoué (voir le livre Splendeur et misère des EN de G.Laprévote déjà cité).
Et pour ceux qui imagineraient que les EN ont échoué parce qu'on aurait tenu à avoir des instits avec un diplôme universitaire : l'enjeu du diplôme universitaire était (et est toujours) un enjeu d'équité. Faut-il avoir des instits sans diplômes universitaires, donc inférieurs à leurs collègues du second degré, que l'on paiera moins, quitte à leur donner la retraite à 55 ans et un logement (avec donc astreinte à résidence), et même, si possible, claustrés durant leurs études en internats où on leur inculquera une morale professionnelle propice au maintien de relations hiérarchiques extrêmement verticales ? Si l'on n'a pas en tête ces questions, à mon avis, on ne comprend pas grand-chose, voire rien du tout, à la période 70-90.
Mais surtout, je note que la durée de la formation professionnelle : 1 an, ou 2 ans ou 3 ans est depuis très longtemps un écueil (surtout par temps de crise du recrutement : la crise actuelle n'est pas la première), ce qui tend à indiquer qu'on ne sait pas résoudre cette question, et pas depuis hier.
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- henrietteMédiateur
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Interview avec la Ministre dans le Monde
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/07/pour-nicole-belloubet-sur-les-groupes-de-niveau-il-faut-introduire-une-certaine-souplesse_6220647_3224.html
Pas le temps pour détailler, je vous laisse avec ça :
Une lecture rapide ne me permet pas de comprendre...
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/07/pour-nicole-belloubet-sur-les-groupes-de-niveau-il-faut-introduire-une-certaine-souplesse_6220647_3224.html
Pas le temps pour détailler, je vous laisse avec ça :
Mon objectif, partagé par le président de la République et le premier ministre, est de rendre notre école plus efficace pour les élèves, et d’améliorer les résultats scolaires. Cela ne peut se faire qu’avec une pédagogie adaptée. Pour le collège, celle-ci doit passer par la constitution de groupes qui nous permettront, dans les deux matières fondamentales que sont le français et les mathématiques, de faire progresser le niveau de tous les élèves en prenant en compte la situation de chacun d’entre eux.
Mais s’agira-t-il de groupes de niveau sur l’intégralité des heures de mathématiques et de français en 6e et en 5e, comme l’avait annoncé Gabriel Attal ?
Pour atteindre cet objectif du « choc des savoirs », ma préoccupation est de tout faire pour rendre possible cet engagement et de le rendre applicable sur le terrain. Je demande aux enseignants de travailler avec leurs élèves en groupes tout au long de l’année scolaire, en prenant en compte leur niveau et leurs difficultés dans telle ou telle modalité d’apprentissage. Nous allons introduire une certaine souplesse pour les principaux de collège. Ainsi, il appartiendra au chef d’établissement de voir à quels moments dans l’année il faut rassembler les élèves en classe entière, afin de réexaminer la composition des groupes dans ces deux matières fondamentales. Il y a 12 millions d’élèves [en comptant le premier et le second degrés], et les situations diffèrent d’un collège à l’autre. Ce n’est pas à moi, depuis le ministère, de dicter l’emploi du temps dans chaque établissement.
C’est une inflexion par rapport au discours que portait Gabriel Attal sur le sujet lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale…
Non. Lui et moi sommes d’accord à 100 % sur l’ambition. Je crois à l’autonomie des établissements, et je fais confiance aux équipes éducatives. Mais la confiance n’exclut pas les responsabilités. Il y aura un travail avec les corps d’inspection pour voir si ce qui a été imaginé par les équipes répond bien à la commande de la constitution de groupes, peu importe le nom qu’on leur donne pourvu qu’ils fassent progresser les élèves. Et nous mesurerons in fine la réalité de ce qui a été mis en place grâce aux résultats aux évaluations nationales.
Une lecture rapide ne me permet pas de comprendre...
- Clecle78Bon génie
De la langue de bois tout en rétropédalage. C'est pathétique.
- Charles-MauriceNiveau 10
Je résume : demerden sie sich...
- TFSFidèle du forum
Baldred a écrit:Interview avec la Ministre dans le Monde
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/07/pour-nicole-belloubet-sur-les-groupes-de-niveau-il-faut-introduire-une-certaine-souplesse_6220647_3224.html
Pas le temps pour détailler, je vous laisse avec ça :
Mon objectif, partagé par le président de la République et le premier ministre, est de rendre notre école plus efficace pour les élèves, et d’améliorer les résultats scolaires. Cela ne peut se faire qu’avec une pédagogie adaptée. Pour le collège, celle-ci doit passer par la constitution de groupes qui nous permettront, dans les deux matières fondamentales que sont le français et les mathématiques, de faire progresser le niveau de tous les élèves en prenant en compte la situation de chacun d’entre eux.
Mais s’agira-t-il de groupes de niveau sur l’intégralité des heures de mathématiques et de français en 6e et en 5e, comme l’avait annoncé Gabriel Attal ?
Pour atteindre cet objectif du « choc des savoirs », ma préoccupation est de tout faire pour rendre possible cet engagement et de le rendre applicable sur le terrain. Je demande aux enseignants de travailler avec leurs élèves en groupes tout au long de l’année scolaire, en prenant en compte leur niveau et leurs difficultés dans telle ou telle modalité d’apprentissage. Nous allons introduire une certaine souplesse pour les principaux de collège. Ainsi, il appartiendra au chef d’établissement de voir à quels moments dans l’année il faut rassembler les élèves en classe entière, afin de réexaminer la composition des groupes dans ces deux matières fondamentales. Il y a 12 millions d’élèves [en comptant le premier et le second degrés], et les situations diffèrent d’un collège à l’autre. Ce n’est pas à moi, depuis le ministère, de dicter l’emploi du temps dans chaque établissement.
C’est une inflexion par rapport au discours que portait Gabriel Attal sur le sujet lorsqu’il était ministre de l’éducation nationale…
Non. Lui et moi sommes d’accord à 100 % sur l’ambition. Je crois à l’autonomie des établissements, et je fais confiance aux équipes éducatives. Mais la confiance n’exclut pas les responsabilités. Il y aura un travail avec les corps d’inspection pour voir si ce qui a été imaginé par les équipes répond bien à la commande de la constitution de groupes, peu importe le nom qu’on leur donne pourvu qu’ils fassent progresser les élèves. Et nous mesurerons in fine la réalité de ce qui a été mis en place grâce aux résultats aux évaluations nationales.
Une lecture rapide ne me permet pas de comprendre...
On refile le bébé au niveau local sans texte contraignant... ni moyens supplémenraires... mais on conserve le projet.
Je crois que c'est la pire annonce à laquelle on pouvait s'attendre.
- CasparProphète
C'est normal de parler de "commande" ?
- Patience et raisonFidèle du forum
Oui, le ministère commande aux recteurs, le recteur commande au chef d'établissement pour la mise en œuvre des politiques nationales.
_________________
Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- Prosper de BaranteHabitué du forum
Votre mission : avoir de bons résultats aux évaluations nationales.
Vos outils : comme d'habitude, rien.
Vos outils : comme d'habitude, rien.
- slynopHabitué du forum
Par contre, on va vous fliquer pour bien vérifier que vous faites tout correctement.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- chmarmottineGuide spirituel
slynop a écrit:Par contre, on va vous fliquer pour bien vérifier que vous faites tout correctement.
ou plutôt : pour bien vérifier que vous faites semblant de tout faire correctement.
- henrietteMédiateur
C'est du rétropédalage. Comme on pouvait s'y attendre, le truc se fracasse contre le mur de la réalité et on refile le bébé aux EPLE, avec comme feuille de route "demerdieren sie sich".
Au final, cela revient à confirmer le code de l'éducation qui stipule que les EPLE ont toute autorité pour organiser classes et groupes.
Le contrôle sera au bon vouloir des recteurs et des IPR, selon qu'ils voudront (ou pas) complaire au MEN. Idem pour les choix locaux faits par les perdirs.
En fin de compte, si on peut prouver qu'on a fait progresser les élèves entre deux évaluations nationales, on nous fichera la paix quelle que soit l'organisation mise en œuvre.
Au final, cela revient à confirmer le code de l'éducation qui stipule que les EPLE ont toute autorité pour organiser classes et groupes.
Le contrôle sera au bon vouloir des recteurs et des IPR, selon qu'ils voudront (ou pas) complaire au MEN. Idem pour les choix locaux faits par les perdirs.
En fin de compte, si on peut prouver qu'on a fait progresser les élèves entre deux évaluations nationales, on nous fichera la paix quelle que soit l'organisation mise en œuvre.
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- CasparProphète
Patience et raison a écrit:Oui, le ministère commande aux recteurs, le recteur commande au chef d'établissement pour la mise en œuvre des politiques nationales.
D'accord merci...langage pas très adapté tout de même à une communication dans la presse.
- slynopHabitué du forum
Henriette, aurais-tu le passage précis du code de l'éducation dont tu parles ?
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Code de l'éducation, article D333-13 :
Article D333-12
Les élèves des lycées sont répartis en classes. Pour des enseignements spécifiques, des groupes peuvent être constitués d'élèves appartenant à une ou plusieurs classes.
Article D333-13
[…/…]
1° L'organisation du lycée en classes et groupes ainsi que sur les modalités de répartition des élèves ; elles sont décidées par le chef d'établissement après consultation du conseil d'administration ;
_________________
Si tu vales valeo.
- henrietteMédiateur
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006071191/LEGISCTA000018377408/slynop a écrit:Henriette, aurais-tu le passage précis du code de l'éducation dont tu parles ?
Les collèges, les lycées, les écoles régionales du premier degré et les établissements régionaux d'enseignement adapté disposent, en matière pédagogique et éducative, d'une autonomie qui porte sur :
1° L'organisation de l'établissement en classes et en groupes d'élèves ainsi que les modalités de répartition des élèves ;
2° L'emploi des dotations en heures d'enseignement et, dans les lycées, d'accompagnement personnalisé mises à la disposition de l'établissement dans le respect des obligations résultant des horaires réglementaires ;
3° L'organisation du temps scolaire et les modalités de la vie scolaire, sous réserve des dispositions de l'article R. 421-2-2 ;
4° La préparation de l'orientation ainsi que de l'insertion sociale et professionnelle des élèves ;
5° La définition, compte tenu des schémas régionaux, des actions de formation complémentaire et de formation continue destinées aux jeunes et aux adultes ;
6° L'ouverture de l'établissement sur son environnement social, culturel, économique ;
7° Le choix de sujets d'études spécifiques à l'établissement, en particulier pour compléter ceux qui figurent aux programmes nationaux ;
8° Sous réserve de l'accord des familles pour les élèves mineurs, les activités facultatives qui concourent à l'action éducative organisées à l'initiative de l'établissement à l'intention des élèves ainsi que les actions d'accompagnement pour la mise en œuvre des dispositifs de réussite éducative définis par l'article 128 de la loi n° 2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale.
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- Melyne5Fidèle du forum
Prosper de Barante a écrit:Votre mission : avoir de bons résultats aux évaluations nationales.
Vos outils : comme d'habitude, rien.
Comme tu es de mauvaise foi, je trouve ! On a au moins un outil : la mise en ligne des corrections des évaluations avant même que les élèves les passent. Je suggère, l'an prochain, qu'on fasse preuve d'initiative et d'autonomie et qu'on les fasse travailler sur le corrigé avant de les leur faire passer !
- slynopHabitué du forum
Merci Henriette
...et ETO.
...et ETO.
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- adumbrateNiveau 10
henriette a écrit:C'est du rétropédalage. Comme on pouvait s'y attendre, le truc se fracasse contre le mur de la réalité et on refile le bébé aux EPLE, avec comme feuille de route "demerdieren sie sich".
Je n'ai pourtant pas tellement l'impression qu'il y ait de rétropédalage. Je ne suis pas certaine de comprendre, il faut l'avouer, mais voilà ce qui me semble ressortir de l'article : on fait toujours des groupes en brassant les classes (et donc en les alignant), mais les groupes peuvent tourner à la fréquence choisie par l'établissement et être composés en fonction du choix de l'établissement.
- chmarmottineGuide spirituel
adumbrate a écrit:henriette a écrit:C'est du rétropédalage. Comme on pouvait s'y attendre, le truc se fracasse contre le mur de la réalité et on refile le bébé aux EPLE, avec comme feuille de route "demerdieren sie sich".
Je n'ai pourtant pas tellement l'impression qu'il y ait de rétropédalage. Je ne suis pas certaine de comprendre, il faut l'avouer, mais voilà ce qui me semble ressortir de l'article : on fait toujours des groupes en brassant les classes (et donc en les alignant), mais les groupes peuvent tourner à la fréquence choisie par l'établissement et être composés en fonction du choix de l'établissement.
D'après France Info on irait vers des groupes de besoins, avec des périodes en classes entières ....
- poutouNiveau 10
Alors cela pourrait revenir à des heures en classes entières et des heures en groupes d' AP constitués selon le niveau des élèves. Bref, ce que l'on fait déjà. Sauf qu'on perdrait des heures...
Cela n'augure rien de bon.
Cela n'augure rien de bon.
- KeaFidèle du forum
... et sauf que ce système nécessiterait quand même l’alignement des classes toute l’année.
Outre la perte des heures, on garde les inconvénients déjà cités : augmentation du nombre de niveaux pour les professeurs des matières concernées, progression contrainte, difficulté du suivi du fait du changement de professeur / d’élèves dans l’année, nombre de salles insuffisant...
Parfois, je me demande si on ne va pas finir par nous dire de faire des "groupes de besoins / niveaux" dans un même cours (#différenciation)...
Outre la perte des heures, on garde les inconvénients déjà cités : augmentation du nombre de niveaux pour les professeurs des matières concernées, progression contrainte, difficulté du suivi du fait du changement de professeur / d’élèves dans l’année, nombre de salles insuffisant...
Parfois, je me demande si on ne va pas finir par nous dire de faire des "groupes de besoins / niveaux" dans un même cours (#différenciation)...
- chmarmottineGuide spirituel
Ce n'est pas ce qu'évoquait France Info (mais bon, je ne sais pas sur quoi ils se basent !). Ils parlaient de groupes mélangés sur une période puis de cours en classes entières sur la période suivante et ainsi de suite ...poutou a écrit:Alors cela pourrait revenir à des heures en classes entières et des heures en groupes d' AP constitués selon le niveau des élèves. Bref, ce que l'on fait déjà. Sauf qu'on perdrait des heures...
Cela n'augure rien de bon.
- Amélie Oudéa-Castéra, notre nouvelle ministre
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