- MalavitaÉrudit
Jenny a écrit:Ca fait court, 3 ans, je trouve.
Et puis, je n'aime pas beaucoup cette idée d'une spécialisation précoce en licence. Le métier est difficile, ne correspond pas forcément à tout le monde et ça rend les reconversions compliquées.
Il y a une quinzaine d'années, il ne fallait qu'une licence et on a tendance à l'oublier. En réalité, je n'ai jamais compris, ce passage à bac + 5, même si je suis d'accord sur le fait que l'année de préparation au concours + l'année de stage doivent être prises en compte pour la reconnaissance d'un bac + 5.
L'obligation d'avoir un Master a participé à l'assèchement des candidatures (avec d'autres facteurs) mais le retour à bac + 3 ne règlera pas les problèmes de recrutement sans aussi jouer sur le salaire, notamment.
- JennyMédiateur
Mais est-ce que beaucoup d'enseignants n'avaient pas plus qu'une licence ?
Clairement, juste après la L3, je n'aurais pas passé le concours.
Et ça ne répond pas à ce que je disais sur une reconversion plus compliquée. Je déconseille les parcours enseignements à nos Tle pour cette raison, ça me parait enfermer dans un seul métier. Or, on peut se tromper, évoluer...
Clairement, juste après la L3, je n'aurais pas passé le concours.
Et ça ne répond pas à ce que je disais sur une reconversion plus compliquée. Je déconseille les parcours enseignements à nos Tle pour cette raison, ça me parait enfermer dans un seul métier. Or, on peut se tromper, évoluer...
- LemmyKHabitué du forum
Bien sûr, bac général, bac techno et bac pro !Jenny a écrit:roxanne a écrit:Ca dépend ce qu'on y fait.Jenny a écrit:Ca fait court, 3 ans, je trouve.
Et puis, je n'aime pas beaucoup cette idée d'une spécialisation précoce en licence. Le métier est difficile, ne correspond pas forcément à tout le monde et ça rend les reconversions compliquées.
Donc on rend le bac général beaucoup plus sélectif ? On écrème encore plus en L1 ?
- JennyMédiateur
Je ne suis pas sûre qu'on aille vers ça.
Je finis par être convaincue qu'on est plus sélectif avec nos STMG quand je regarde les derniers résultats.
Je finis par être convaincue qu'on est plus sélectif avec nos STMG quand je regarde les derniers résultats.
- roxanneOracle
Il faut des équivalences mais on peut dire ça de beaucoup de formations en fait.
- JennyMédiateur
roxanne a écrit:Il faut des équivalences mais on peut dire ça de beaucoup de formations en fait.
Ce n'est pas le cas des formations dont sont issus nos stagiaires qui laissent un minimum de choix dans les débouchés.
Mais vu le contexte actuel où les recrutements sont largement insuffisants, penses-tu qu'on va développer des passerelles pour favoriser les réorientations, une formation continue pour les réorientations ?
- Clecle78Bon génie
Quand j'ai passé le capes, juste après la licence, on sortait souvent de prépa et on préparait une maîtrise. Pour ma part je l'ai passé en candidate libre pendant ma maîtrise et je ne pense pas avoir été vraiment une exception. Le niveau était peut-être plus élevé à l'époque.Jenny a écrit:Mais est-ce que beaucoup d'enseignants n'avaient pas plus qu'une licence ?
Clairement, juste après la L3, je n'aurais pas passé le concours.
Et ça ne répond pas à ce que je disais sur une reconversion plus compliquée. Je déconseille les parcours enseignements à nos Tle pour cette raison, ça me parait enfermer dans un seul métier. Or, on peut se tromper, évoluer...
- JennyMédiateur
Donc avec déjà une maîtrise donc un peu de recherche. C'est différent de sortir de L3.
Et il y a l'argument salarial, on dira que les professeurs ont un niveau de recrutement plus faible et donc qu'il est inutile de les augmenter.
Et il y a l'argument salarial, on dira que les professeurs ont un niveau de recrutement plus faible et donc qu'il est inutile de les augmenter.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Mais est-ce que beaucoup d'enseignants n'avaient pas plus qu'une licence ?
Clairement, juste après la L3, je n'aurais pas passé le concours.
Et ça ne répond pas à ce que je disais sur une reconversion plus compliquée. Je déconseille les parcours enseignements à nos Tle pour cette raison, ça me parait enfermer dans un seul métier. Or, on peut se tromper, évoluer...
Tout dépend aussi de la chronologie.
En 1990, certains et même beaucoup (c'était tout de même différencié à cette époque) avaient déjà plus qu'une licence (la maîtrise par ex.) : c'est-à-dire un diplôme non reconnu — et à cette époque cela engendrait déjà des revendications.
Mais il ne faut pas confondre cela avec la “mastérisation” : elle résulte d'une politique européenne volontariste qui a été actée au tout début des années 2000 — et dont le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en France elle n'a jamais fait l'objet d'un débat ni d'une réflexion politique (je me rappelle très très bien des trains de réformes de 2008-2012…).
À cette époque (ce n'est tout de même pas si vieux), il n'était pas question de créer des “filières enseignements” : c'était réputé du “tubulaire” et refusé via l'argument “que fera-t-on des étudiants qui échoueraient dans cette filière ?”). Actuellement, c'est le discours inverse qui semble se profiler : filières ou pas filières (mais certaines facs se dirigent déjà vers la création de parcours de licence), poser un “concours Bac+3” a cette signification (ce qui n'est pas le moindre des paradoxes si l'on se rappelle qui était à la DEGESCO entre décembre 2009 et 2012, et qui a lancé l'idée de refaire des “écoles normales” !).
_________________
Si tu vales valeo.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Donc avec déjà une maîtrise donc un peu de recherche. C'est différent de sortir de L3.
Et il y a l'argument salarial, on dira que les professeurs ont un niveau de recrutement plus faible et donc qu'il est inutile de les augmenter.
C'est tout à fait évident.
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Si tu vales valeo.
- MalavitaÉrudit
Jenny a écrit:Mais est-ce que beaucoup d'enseignants n'avaient pas plus qu'une licence ?
Clairement, juste après la L3, je n'aurais pas passé le concours.
Et ça ne répond pas à ce que je disais sur une reconversion plus compliquée. Je déconseille les parcours enseignements à nos Tle pour cette raison, ça me parait enfermer dans un seul métier. Or, on peut se tromper, évoluer...
Un certain nombre se présentait après une maîtrise (dans quelle proportion ?) mais le concours à bac + 3 freine les étudiants en difficultés financières. De plus, les PLP de matières professionnelles ne sont pas nombreux à avoir une licence, beaucoup ont un diplôme inférieur.
Pour la reconversion, je ne sais pas, on peut aussi passer une VAE, même si c'est plus compliqué pour un master.
- JennyMédiateur
Je trouve déjà certains de mes stagiaires fragiles au niveau du contenu, je crains une baisse sérieuse de niveau.
Et globalement, la majorité tiennent la route, je les vois bien comme futurs collègues : des jeunes motivés, sérieux, mais avec parfois des lacunes sérieuses (alors que le master MEEF est généralement un 2e master). C’est normal, nos programmes sont vastes, on a fait des études d’histoire ou de géographie. Mais avec deux ans d’études en moins, je crains le désastre.
Malavita : rien que sur ce forum, les collègues qui ont du mal à se reconvertir sont nombreux. On va garder plus de collègues qui vont mal et qui ne veulent plus faire ce métier, c’est tout.
Et globalement, la majorité tiennent la route, je les vois bien comme futurs collègues : des jeunes motivés, sérieux, mais avec parfois des lacunes sérieuses (alors que le master MEEF est généralement un 2e master). C’est normal, nos programmes sont vastes, on a fait des études d’histoire ou de géographie. Mais avec deux ans d’études en moins, je crains le désastre.
Malavita : rien que sur ce forum, les collègues qui ont du mal à se reconvertir sont nombreux. On va garder plus de collègues qui vont mal et qui ne veulent plus faire ce métier, c’est tout.
- CleroliDoyen
Que deviennent les recalés du bac ?LemmyK a écrit:Bien sûr, bac général, bac techno et bac pro !Jenny a écrit:Donc on rend le bac général beaucoup plus sélectif ? On écrème encore plus en L1 ?roxanne a écrit:Ca dépend ce qu'on y fait.Jenny a écrit:Ca fait court, 3 ans, je trouve.
Et puis, je n'aime pas beaucoup cette idée d'une spécialisation précoce en licence. Le métier est difficile, ne correspond pas forcément à tout le monde et ça rend les reconversions compliquées.
- LemmyKHabitué du forum
Est-ce mieux de distribuer des faux-papiers?
- PrezboGrand Maître
Cleroli a écrit:
Que deviennent les recalés du bac ?
Des recalés du bac. Après tout, rater le bac n'est dramatique que si tout le monde ou presque l'obtient.
- PrezboGrand Maître
Jenny a écrit:Je trouve déjà certains de mes stagiaires fragiles au niveau du contenu, je crains une baisse sérieuse de niveau.
Et globalement, la majorité tiennent la route, je les vois bien comme futurs collègues : des jeunes motivés, sérieux, mais avec parfois des lacunes sérieuses (alors que le master MEEF est généralement un 2e master). C’est normal, nos programmes sont vastes, on a fait des études d’histoire ou de géographie. Mais avec deux ans d’études en moins, je crains le désastre.
Malavita : rien que sur ce forum, les collègues qui ont du mal à se reconvertir sont nombreux. On va garder plus de collègues qui vont mal et qui ne veulent plus faire ce métier, c’est tout.
Le mythe de l'exposition à la recherche qui rendrait plus apte à enseigner dans le secondaire, je n'y crois pas, en tout cas pas en sciences dures. Effectivement, le CAPES a longtemps été niveau licence sans que personne n'y trouve à redire.
Ce qui crée la baisse de niveau, c'est le manque d'attractivité des concours. Actuellement, en maths, le niveau de l'écrit du CAPES est environ L0/L1, et ce n'est pas faute d'avoir repoussé le moment où on passe le concours.
- JennyMédiateur
Les concours restent attractifs en HG, cependant, je t'avoue qu'enseigner en lycée avec un niveau d'étudiant moyen de L3 en HG me semble juste.
Ca joue sur la capacité à être à l'aise face à une classe aussi quand on maîtrise bien les contenus.
Ca joue sur la capacité à être à l'aise face à une classe aussi quand on maîtrise bien les contenus.
- CleroliDoyen
Etre recalé n'est pas dramatique si on peut se replier sur un autre diplôme, d'un niveau inférieur. Dans le cas présent, je ne vois pas lequel.Prezbo a écrit:Des recalés du bac. Après tout, rater le bac n'est dramatique que si tout le monde ou presque l'obtient.Cleroli a écrit:
Que deviennent les recalés du bac ?
Des "faux papiers" qu'il faut bien remplacer par d'autres papiers. D'où ma question initiale : lesquels ?LemmyK a écrit:Est-ce mieux de distribuer des faux-papiers?
Peut-on accepter socialement qu'une partie, à priori importante des actuels bacheliers, se retrouve sans aucun diplôme ?
- JennyMédiateur
Voilà, il faudrait tout revoir... Là, on va juste abaisser le niveau des professeurs recrutés (et j'ai un doute qu'on recrute plus). Zéro intérêt.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Donc avec déjà une maîtrise donc un peu de recherche. C'est différent de sortir de L3.
Et il y a l'argument salarial, on dira que les professeurs ont un niveau de recrutement plus faible et donc qu'il est inutile de les augmenter.
Tout le monde ne s'inscrivait pas en maîtrise (qui n'était d'ailleurs pas très compliquée à obtenir), beaucoup d'étudiants se contentaient de licence/année de préparation au capes/stage (si réussite au concours).
- CleroliDoyen
Ce que tu écris dépend des années/périodes et des disciplines. Dans la mienne, au milieu des années 90, nous étions presque tous titulaires d'une Maîtrise ou d'un DEA en arrivant à la préparation Capes de l'IUFM.Caspar a écrit:Tout le monde ne s'inscrivait pas en maîtrise (qui n'était d'ailleurs pas très compliquée à obtenir), beaucoup d'étudiants se contentaient de licence/année de préparation au capes/stage (si réussite au concours).Jenny a écrit:Donc avec déjà une maîtrise donc un peu de recherche. C'est différent de sortir de L3.
Et il y a l'argument salarial, on dira que les professeurs ont un niveau de recrutement plus faible et donc qu'il est inutile de les augmenter.
- CasparProphète
Cleroli a écrit:Ce que tu écris dépend des années/périodes et des disciplines. Dans la mienne, au milieu des années 90, nous étions presque tous titulaires d'une Maîtrise ou d'un DEA en arrivant à la préparation Capes de l'IUFM.Caspar a écrit:Tout le monde ne s'inscrivait pas en maîtrise (qui n'était d'ailleurs pas très compliquée à obtenir), beaucoup d'étudiants se contentaient de licence/année de préparation au capes/stage (si réussite au concours).Jenny a écrit:Donc avec déjà une maîtrise donc un peu de recherche. C'est différent de sortir de L3.
Et il y a l'argument salarial, on dira que les professeurs ont un niveau de recrutement plus faible et donc qu'il est inutile de les augmenter.
Oui, je me base sur mon expérience en effet, je n'ai pas de statistiques. En tout cas, une maîtrise d'anglais n'était pas très difficile à obtenir, on était quasiment assuré d'avoir la moyenne si on rendait un mémoire à peu près correct et il n'y avait presque pas de cours à suivre à part le "C2": deux heures de cours par semaine et pas d'examen final dans mon souvenir.
- JennyMédiateur
Ce n’est pas tout à fait l’expérience des étudiants aujourd’hui…
Il faut déjà avoir une place en master.
Il faut déjà avoir une place en master.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Ce n’est pas tout à fait l’expérience des étudiants aujourd’hui…
Il faut déjà avoir une place en master.
Oui, autres temps autres mœurs. Je voulais juste préciser que certains étudiants passaient le capes sans avoir fait de recherche.
Ce système permettait aussi à un salarié d'un autre métier de passer plus facilement le capes en candidat libre, à condition d'avoir une licence. Je ne dis pas que c'était facile, mais ce n'était pas le même parcours du combattant qu'aujourd'hui (hors 3e concours).
- RogerMartinBon génie
Il y a quinze ans, le concours de Capes était à bac + 4, car le ministère finançait une année de préparation au concours après la licence. Là, on nous parle de manière de plus en plus insistante (les syndicats ont été rencontrés la semaine dernière mais je n'ai pas eu de nouveau doc précis) d'un concours qui se passera durant le 2e semestre de la L3 pour recrutement direct. C'est un peu différent.Malavita a écrit:Jenny a écrit:Ca fait court, 3 ans, je trouve.
Et puis, je n'aime pas beaucoup cette idée d'une spécialisation précoce en licence. Le métier est difficile, ne correspond pas forcément à tout le monde et ça rend les reconversions compliquées.
Il y a une quinzaine d'années, il ne fallait qu'une licence et on a tendance à l'oublier. En réalité, je n'ai jamais compris, ce passage à bac + 5, même si je suis d'accord sur le fait que l'année de préparation au concours + l'année de stage doivent être prises en compte pour la reconnaissance d'un bac + 5.
L'obligation d'avoir un Master a participé à l'assèchement des candidatures (avec d'autres facteurs) mais le retour à bac + 3 ne règlera pas les problèmes de recrutement sans aussi jouer sur le salaire, notamment.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- yranohHabitué du forum
Jenny a écrit:Les concours restent attractifs en HG, cependant, je t'avoue qu'enseigner en lycée avec un niveau d'étudiant moyen de L3 en HG me semble juste.
Ca joue sur la capacité à être à l'aise face à une classe aussi quand on maîtrise bien les contenus.
En lettres classiques, un niveau moyen de L3 c'est clairement insuffisant, collège ou lycée. Pour nous il ne s'agit pas tant d'un problème de maîtrise de contenus qu'un problème de maîtrise de sa discipline en général.
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