Je veux conserver mon groupe classe !

Danska a écrit:

Ce en quoi il a tort : en théorie personne ne devrait accepter d'être altruiste dans le cadre professionnel, ce n'est pas le lieu pour ça ; en pratique, malheureusement, il n'est pas seul : il en reste, des collègues qui acceptent de bosser gratuitement ou presque... !

Altruisme, altruisme... Il doit quand même prendre la 2e prime PP. Il peut donc garder ses leçons d'altruisme.

LadyOlenna a écrit:Je ne suis même pas sûre qu'il y aura quelque chose à négocier, puisqu'on ne sera pas en mesure de promettre un EDT correct (je précise que je suis farouchement opposée à ce genre de chantage, je parle pour les collègues qui pratiquaient).
Dans beaucoup d'établissements il n'est même plus question du fiche de voeux pour les professeurs en fin d'année.

Notre CDE nous a laissé entendre qu'on aurait des EDT "dégradés" et que nos vœux, nos demandes de ½ journées, on pourrait s'asseoir dessus. Les collègues qui demandent le mercredi matin ou de commencer à 9h sont ravies.
Quant aux PP, 7/17 sont professeurs de maths ou de français dans mon collège, et ça a pu monter à 9/17 jusqu'à il y a deux ans. Faire sans nous va poser un réel problème, et certains collègues qui aiment être PP de certains niveaux en particulier, et qui font ça très bien vont être très déçus et frustrés. C'est une réelle perte de ressources et de compétences.
Pour ma part, ça fait 2 ans que j'ai rendu mon tablier, après 13 ans de bons et loyaux services à ce poste, et je ne compte pas rempiler.
Et pour en revenir au sujet de départ, moi non plus je ne veux pas lâcher mon groupe classe. D'autant qu'outre les élèves faibles scolairement, on aura dans ces groupes faibles les élèves EBEP, les élèves dont les parents ont refusé la SEGPA, les élèves EBEP non suivis, et tous les joyeux trublions qu'on aura pris soin dans la constitution des classes de ne pas mettre ensemble et qui se retrouveront en groupes. Et au milieu, ces élèves qui ont "juste" des difficultés scolaires et à qui il sera très compliqué de consacrer du temps, fût-ce à 15 (j'ai connu en lycée la première d'adaptation à 15 élèves : ressenti 35...).
J'ai des bouffées d'angoisse et mal au ventre chaque fois que je pense à l'an prochain.

LadyOlenna a écrit:

Provence a écrit:Sans emploi du temps correct, je refuserai d’être PP.

Il faudrait même refuser d'être PP sans considération de l'EDT, partout, dans tous les établissements. Je dis ça très sérieusement. Si on fait remonter que plus personne n'accepte cette mission, il se passera bien quelque chose. Enfin j'espère.

J'ai proposé ça pour la réforme du lycée, mes collègues étaient d'accord en avril et finalement en septembre, tous PP! Alors que le temps passé n'est pas couvert par la prime.

Hermione0908 a écrit:

LadyOlenna a écrit:Je ne suis même pas sûre qu'il y aura quelque chose à négocier, puisqu'on ne sera pas en mesure de promettre un EDT correct (je précise que je suis farouchement opposée à ce genre de chantage, je parle pour les collègues qui pratiquaient).
Dans beaucoup d'établissements il n'est même plus question du fiche de voeux pour les professeurs en fin d'année.

Notre CDE nous a laissé entendre qu'on aurait des EDT "dégradés" et que nos vœux, nos demandes de ½ journées, on pourrait s'asseoir dessus. Les collègues qui demandent le mercredi matin ou de commencer à 9h sont ravies.
Quant aux PP, 7/17 sont professeurs de maths ou de français dans mon collège, et ça a pu monter à 9/17 jusqu'à il y a deux ans. Faire sans nous va poser un réel problème, et certains collègues qui aiment être PP de certains niveaux en particulier, et qui font ça très bien vont être très déçus et frustrés. C'est une réelle perte de ressources et de compétences.
Pour ma part, ça fait 2 ans que j'ai rendu mon tablier, après 13 ans de bons et loyaux services à ce poste, et je ne compte pas rempiler.
Et pour en revenir au sujet de départ, moi non plus je ne veux pas lâcher mon groupe classe. D'autant qu'outre les élèves faibles scolairement, on aura dans ces groupes faibles les élèves EBEP, les élèves dont les parents ont refusé la SEGPA, les élèves EBEP non suivis, et tous les joyeux trublions qu'on aura pris soin dans la constitution des classes de ne pas mettre ensemble et qui se retrouveront en groupes. Et au milieu, ces élèves qui ont "juste" des difficultés scolaires et à qui il sera très compliqué de consacrer du temps, fût-ce à 15 (j'ai connu en lycée la première d'adaptation à 15 élèves : ressenti 35...).
J'ai des bouffées d'angoisse et mal au ventre chaque fois que je pense à l'an prochain.

Idem. Et mes collègues de lettres sont dans le même état.  On a la réunion demain. Le moral est vraiment en berne depuis quelques semaines.
On n'a juste plus aucune motivation. Aucune.

Hermione, poutou, tout pareil...
Bouffée d'angoisse ici aussi, stress, mal de ventre, migraine... je somatise souvent, là, c'est un festival.
Mon mari me dit de ne pas stresser, d 'attendre les changements, qu'il sera assez tôt pour se rendre malade : ça pourrait changer d'ici là, (même s'il dit cela pour me rassurer), sinon, ma foi, il faudra trouver des astuces pour ne pas faire de burn out.
Il pense qu'il y aura beaucoup d'arrêts maladie l'année prochaine, avec une telle charge de boulot et une telle organisation délétère de la condition du prof de français et math.
oui mon cher mari, mais tu connais notre médecin : il me dira comme toujours : prenez sur vous, bientôt les vacances (ou vous revenez de vacances). Avalez donc ce petit cachet anti dépresseur... (je vais peut-être changer de médecin d'ailleurs...)

Ici, la fonction PP, les collègues disent toujours "non, non, trop de boulot, je ne le ferai plus ! "mais prennent toujours la charge.
Donc, je ne m'inquiète pas (sauf la vie scolaire, qui revient revenait toujours à la charge pour que je prenne la fonction.)

Pas d'info officielle, pas de réunion, rien dans mon bahut, sauf une petite ligne, genre : avec la réforme, il faudra revoir l'organisation interne. Point.

Mais des bruits de couloirs, venus d'en haut tout de même :

* les profs de français math ne seront plus PP (j'en connais quelques uns qui vont être dépités, ils aimaient la prime et la fonction, et la plupart l'assumait très bien ! rien à redire !)
** Pas de demi journées libérées pour les profs de français / math, on sera là toute la journée !
*** profs de français / math sur tous les niveaux : 6/5/4/3


Dites-moi que je suis pessimiste, que j'exagère, que non, ça bien se passer...

Honnêtement, je ne sais pas comment nous allons survivre à ça...

Comme d'habitude, la tête basse...

Diclonia, tes bruits de couloirs ressemblent beaucoup à ceux que je peux entendre.

Quant à la somatisation, je compatis. Moi c'est le sommeil qui trinque le plus.

Personnellement, quand je pense à l'an prochain, la seule certitude qui me vient à l'esprit est que je ne bousillerai pas ma santé ni ma vie de famille. Selon ce qui se profile, ce sera manuel scolaire, et basta, je ne préparerai rien du tout. De toutes façons, je ne serai plus inspectée de ma carrière. A l'impossible, nul n'est tenu.

Pour la blague, j'ai mon dernier PPCR l'an prochain.

Ici aussi nous sommes dépitées, contrariées, cela nous rend malade.J'ai l'impression que les collègues des autres disciplines ne prennent pas la mesure de ce qui nous attend ou s'en fichent royalement. Je suis comme toi Diclonia, je dors très mal, j'ai la nausée tout le temps, mal au ventre aussi, bref des signes de stress. Ca promet pour l'an prochain ...

J'ai rouvert le dossier reconversion. Il y aura peut-être quelques bonnes surprises, m'enfin, il est plus prudent de préparer le départ dès maintenant : attendre l'enfer, c'est prendre le risque de claquer la porte et de se sauter dans le vide. Et je ne crois plus du tout que les choses puissent s'améliorer, parce que trop de collègues n'ont aucune envie de se battre, parce que les gens trouvent toujours une bonne raison de confier le pouvoir à ceux qui nous détruisent, et parce que les idées mêmes d'école et de culture sont suspectes dans la plupart des esprits, y compris à gauche. Nous ne connaîtrons pas de reconstruction avant plusieurs décennies.

Pour l'année prochaine, je réfléchis aux moyens de travailler moins, le moins possible. Il est certain que je ne serai plus professeur principal : je sais faire, j'ai refusé de l'être pendant huit ans. Mais j'avoue avoir pris goût à la petite prime. Il faut que je trouve le moyen d'évaluer beaucoup moins, et que je renonce à certaines pratiques qui me semblent pourtant essentielles : je ne ramasserai plus les travaux d'écriture que je fais faire pour préparer la grosse rédaction ; je vais sans doute renoncer aussi à faire lire un livre par mois à la maison, même si les contrôles de lecture se corrigent rapidement ; je n'ai jamais réussi à faire suffisamment de dictées, mais je n'en tirerai plus aucune culpabilité. J'utiliserai davantage les manuels.

Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'ai rouvert le dossier reconversion. Il y aura peut-être quelques bonnes surprises, m'enfin, il est plus prudent de préparer le départ dès maintenant : attendre l'enfer, c'est prendre le risque de claquer la porte et de se sauter dans le vide. Et je ne crois plus du tout que les choses puissent s'améliorer, parce que trop de collègues n'ont aucune envie de se battre, parce que les gens trouvent toujours une bonne raison de confier le pouvoir à ceux qui nous détruisent, et parce que les idées même d'école et de culture sont suspectes dans la plupart des esprits, y compris à gauche. Nous ne connaîtrons pas de reconstruction avant plusieurs décennies.

Pour l'année prochaine, je réfléchis aux moyens de travailler moins, le moins possible. Il est certain que je ne serai plus professeur principal : je sais faire, j'ai refusé de l'être pendant huit ans. Mais j'avoue avoir pris goût à la petite prime. Il faut que je trouve le moyen d'évaluer beaucoup moins, et que je renonce à certaines pratiques qui me semblent pourtant essentielles : je ne ramasserai plus les travaux d'écriture que je fais faire pour préparer la grosse rédaction ; je vais sans doute renoncer aussi à faire lire un livre par mois à la maison, même si les contrôles de lecture se corrigent rapidement ; je n'ai jamais réussi à faire suffisamment de dictées, mais je n'en tirerai plus aucune culpabilité. J'utiliserai davantage les manuels.

Je réfléchissais déjà depuis un moment à sauter le pas. Une amie enseignante vient de commencer un bilan de compétences. Je vais chercher un organisme pour en effectuer un puis je vais commencer à regarder du côté des concours qui recrutent actuellement dans la Fonction publique. Je ne me vois pas continuer comme ça jusqu'à 64 ans à enquiller les réformes les unes après les autres et subir une telle dégradation des conditions de travail.

Ne nous y trompons pas. Comme plusieurs ici l'ont évoqué, cette réforme est budgétaire, elle "permettra" de pousser beaucoup de titulaires vers la sortie et de remplacer les titulaires par des contractuels. Nous sommes nombreux à tenir au statut et de plus en plus d'entre nous repassent d'autres concours à la DGFIP, au ministère du travail... qui recrutent beaucoup en ce moment.


Une collègue d'anglais partie à la retraite me disait que nous basculerions petit à petit dans un système à l'américaine et que nous serions amenés à évaluer avec des qcm, des évaluations très rapides et que nous pourrions de moins en moins travailler avec les élèves la rédaction car nous n'en aurions plus le temps. Est-ce que des collègues du forum ont déjà entendu parlé de cette différence d'évaluation entre les États-Unis et la France ?

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Il faut alerter au plus vite les syndicats. La situation que tu décris est insupportable et inacceptable.

Stel6584 a écrit:

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Il faut alerter au plus vite les syndicats. La situation que tu décris est insupportable et inacceptable.

J'espère qu'ils sont au fait les syndicats, c'est ce qu'il va mécaniquement se passer dans un grand nombre de petits collèges.

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Je ne comprends pas l'intérêt de switcher les collègues ... à part leur pourrir la vie...

Stel6584 a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:J'ai rouvert le dossier reconversion. Il y aura peut-être quelques bonnes surprises, m'enfin, il est plus prudent de préparer le départ dès maintenant : attendre l'enfer, c'est prendre le risque de claquer la porte et de se sauter dans le vide. Et je ne crois plus du tout que les choses puissent s'améliorer, parce que trop de collègues n'ont aucune envie de se battre, parce que les gens trouvent toujours une bonne raison de confier le pouvoir à ceux qui nous détruisent, et parce que les idées même d'école et de culture sont suspectes dans la plupart des esprits, y compris à gauche. Nous ne connaîtrons pas de reconstruction avant plusieurs décennies.

Pour l'année prochaine, je réfléchis aux moyens de travailler moins, le moins possible. Il est certain que je ne serai plus professeur principal : je sais faire, j'ai refusé de l'être pendant huit ans. Mais j'avoue avoir pris goût à la petite prime. Il faut que je trouve le moyen d'évaluer beaucoup moins, et que je renonce à certaines pratiques qui me semblent pourtant essentielles : je ne ramasserai plus les travaux d'écriture que je fais faire pour préparer la grosse rédaction ; je vais sans doute renoncer aussi à faire lire un livre par mois à la maison, même si les contrôles de lecture se corrigent rapidement ; je n'ai jamais réussi à faire suffisamment de dictées, mais je n'en tirerai plus aucune culpabilité. J'utiliserai davantage les manuels.

Je réfléchissais déjà depuis un moment à sauter le pas. Une amie enseignante vient de commencer un bilan de compétences. Je vais chercher un organisme pour en effectuer un puis je vais commencer à regarder du côté des concours qui recrutent actuellement dans la Fonction publique. Je ne me vois pas continuer comme ça jusqu'à 64 ans à enquiller les réformes les unes après les autres et subir une telle dégradation des conditions de travail.

Ne nous y trompons pas. Comme plusieurs ici l'ont évoqué, cette réforme est budgétaire, elle "permettra" de pousser beaucoup de titulaires vers la sortie et de remplacer les titulaires par des contractuels. Nous sommes nombreux à tenir au statut et de plus en plus d'entre nous repassent d'autres concours à la DGFIP, au ministère du travail... qui recrutent beaucoup en ce moment.


Une collègue d'anglais partie à la retraite me disait que nous basculerions petit à petit dans un système à l'américaine et que nous serions amenés à évaluer avec des qcm, des évaluations très rapides et que nous pourrions de moins en moins travailler avec les élèves la rédaction car nous n'en aurions plus le temps. Est-ce que des collègues du forum ont déjà entendu parlé de cette différence d'évaluation entre les États-Unis et la France ?

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Il faut alerter au plus vite les syndicats. La situation que tu décris est insupportable et inacceptable.

Si j'avais l'âge, je chercherais autre chose, moi aussi...
Là, je commence seulement à avoir un salaire correct... et je suis plus près de la fin que du début (même si il me reste 12 ans pour âge légal, et 15 pour retraite correcte...)

l'idée des manuels me séduit
chap 1, puis chap 2, etc. Sans chercher plus loin !

Pour les qcm aux états unis, on voit cela dans les séries ado, je pense qu'on devra s'y mettre, on ne pourra pas faire autrement, je ne vais pas sacrifier ma santé et ma vie de famille pour l'EN...

Diclonia a écrit:

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Je ne comprends pas l'intérêt de switcher les collègues ... à part leur pourrir la vie...

Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

meevadeborah a écrit:

Diclonia a écrit:

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Je ne comprends pas l'intérêt de switcher les collègues ... à part leur pourrir la vie...

Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

C'est une grave atteinte aux conditions de travail, un signalement dans le registre Santé Sécurité au Travail ? Et une opposition ferme en CA.

Adri a écrit:

meevadeborah a écrit:

Diclonia a écrit:

meevadeborah a écrit:Chez nous on prévoit toujours d'envoyer un prof de maths faire 9h ailleurs pour faire venir un autre prof de maths faire 9h chez nous, parce que nous sommes 3 sur le collège et qu'il y aurait 4 groupes par niveau.
Même chose en français, quelqu'un part 4,5h et quelqu'un d'autre vient 9h (ou 13,5h je ne sais plus) car ils sont 4 profs pour 5 groupes.

Je ne comprends pas l'intérêt de switcher les collègues ... à part leur pourrir la vie...

Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

C'est une grave atteinte aux conditions de travail, un signalement dans le registre Santé Sécurité au Travail ? Et une opposition ferme en CA.

C'est surtout selon moi contraire aux textes actuels, mais puisqu'on est en train (certains sont en train) de travailler sur des hypothèses, puisque de toutes façon les textes vont sortir, qu'il vaut mieux essayer de trouver la formule la "moins pire"... (arguments auxquels je ne souscris pas).

Vendredi les chefs ont faire leur petite réunion annuelle habituelle pour s'échanger des bouts de postes de profs...

Hermiony a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

kiwi a écrit:

LadyOlenna a écrit:
Il faudrait même refuser d'être PP sans considération de l'EDT, partout, dans tous les établissements. Je dis ça très sérieusement. Si on fait remonter que plus personne n'accepte cette mission, il se passera bien quelque chose. Enfin j'espère.

Ouais, ça deviendra obligatoire...

Ou comme d'habitude les collègues accepteront finalement sous la pression ou/et pour l'intérêt des enfants.

Je connais un collègue "double PP" en collège, car selon lui, il ne faut pas compter sur l'altruisme des autres collègues...

En lycée, il y a déjà plusieurs années que l'on peut découvrir le jour de la pré-rentrée que l'on est PP de 2 classes et des enseignants acceptent de le rester.
Il me semble que vous découvrez en collège ce qui a débuté en lycée avec la réforme du Bac (edt à trous, 1 seul voeu pour une demi-journée de libre etc)

meevadeborah a écrit:
Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

Ou alors, pour les maths par ex : on aligne tous les 6e en M1 et en S4. En M1, 3 des 4 groupes de 6e ont math avec prof 1, prof 2, prof 3, l'autre groupe n'a pas cours. En S4, le 4e groupe a cours avec prof 1, les autres groupes rentrent chez eux...

Oxford a écrit:

Hermiony a écrit:

Fesseur Pro a écrit:

kiwi a écrit:

Ouais, ça deviendra obligatoire...

Ou comme d'habitude les collègues accepteront finalement sous la pression ou/et pour l'intérêt des enfants.

Je connais un collègue "double PP" en collège, car selon lui, il ne faut pas compter sur l'altruisme des autres collègues...

En lycée, il y a déjà plusieurs années que l'on peut découvrir le jour de la pré-rentrée que l'on est PP de 2 classes et des enseignants acceptent de le rester.
Il me semble que vous découvrez en collège ce qui a débuté en lycée avec la réforme du Bac (edt à trous, 1 seul voeu pour une demi-journée de libre etc)

Et il est tout à fait possible d'être PP même si l'on n'a pas le groupe classe.

Il suffira de faire remarquer que l'heure de vie de classe suffit à découvrir l'ensemble des élèves de la classe.

Donc cette histoire de PP impossible à cause des groupes de niveaux est un faux problème. S'il y a des volontaires, cela passera crème.

fanette a écrit:

meevadeborah a écrit:
Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

Ou alors, pour les maths par ex : on aligne tous les 6e en M1 et en S4. En M1, 3 des 4 groupes de 6e ont math avec prof 1, prof 2, prof 3, l'autre groupe n'a pas cours. En S4, le 4e groupe a cours avec prof 1, les autres groupes rentrent chez eux...

En ville, c'est quelque chose que je percevrais comme encore plus infernal qu'un service partagé…

Dans Libé ce matin.

https://i.servimg.com/u/f87/13/93/95/24/04aebd10.jpg

Merci Garance !

Mathador a écrit:

fanette a écrit:

meevadeborah a écrit:
Eh bien il y a 53h à faire en maths : on a trois classes par niveau et il faut faire 4 groupes en 6e et en 5e d'après les stat fournies.
Nous sommes 3 profs sur l'établissement et apportons 54h.
Sauf que le chef est obligé - il n'en démord pas - d'aligner les 3 classes pour faire 4 groupes, d'où la nécessité d'être 4 profs en même temps sur certaines heures. Pour cela on envoie quelqu'un ailleurs, ça libère des heures qu'un autre prof vient faire chez nous et bingo ! On a notre 4e roue du carosse...

Ou alors, pour les maths par ex : on aligne tous les 6e en M1 et en S4. En M1, 3 des 4 groupes de 6e ont math avec prof 1, prof 2, prof 3, l'autre groupe n'a pas cours. En S4, le 4e groupe a cours avec prof 1, les autres groupes rentrent chez eux...

En ville, c'est quelque chose que je percevrais comme encore plus infernal qu'un service partagé…

Bien sûr un complément de service est plus ou moins douloureux suivant les situations.
Par chez nous c'est de pire en pire. Pour exemple, un collègue est sur 3 établissements : un collège et un lycée de la même ville et un autre collège à 1h30 de voiture. En histoire géographie.