- EnaecoVénérable
Et ça nous mène à quoi ?
En quoi est-ce si intéressant ?
Je vois sans problème les dérives d'un système avec uniquement des contractuels et les "intérêts" que ça peut représenter pour l’État mais j'ai de la peine à voir le lien entre la suppression du concours et la capacité à attirer suffisamment de monde.
Le but étant tout de même de réussir à mettre quelqu'un (même si c'est n'importe qui) devant les élèves.
En quoi est-ce si intéressant ?
Je vois sans problème les dérives d'un système avec uniquement des contractuels et les "intérêts" que ça peut représenter pour l’État mais j'ai de la peine à voir le lien entre la suppression du concours et la capacité à attirer suffisamment de monde.
Le but étant tout de même de réussir à mettre quelqu'un (même si c'est n'importe qui) devant les élèves.
- IshkarNiveau 6
Je ne comprends pas trop ça. Un statut est attractif ou non. Et il est lié à l'obtention du concours. Ca, tu peux le casser. Le concours en lui-même, par contre...
Qu'il soit difficile ou totalement bidon, à la sortie, ce qui compte, c'est ta situation après ton concours, ce qu'on va te demander et ce sur quoi ça va déboucher.
Et là, je suis peut-être naïf, mais d'expérience, en tant que contractuel venant d'obtenir le concours et qui naturellement cherchait à parler aux autres contractuels, la plupart d'entre nous avions comme objectif de finir titulaire. Et, indiscutablement, même si tu passes par des mutations pas toujours choisies au début, à la sortie, tu sais que ta patience termine par être récompensée par un poste proche d'où tu souhaites habiter. Je pense qu'on est pas mal de contractuels à se contenter de ce statut car il y a cet objectif, et on est probablement donc pas mal à nous investir du mieux possible dans nos missions.
Si demain, tu supprimes ce statut, je parie que pas mal de contractuels actuels chercheraient autre chose. Je suis resté contractuel car j'avais comme horizon autre chose que des années entre 13 000€ et 17 000€ net en sachant 3 jours avant la rentrée (au mieux) où j'allais atterrir et avec quelles classes.
Ou pour le dire plus simplement puisque je m'égare, je pense que le recours à beaucoup de contractualisation peut relativement fonctionner si c'est dans un cadre où tu "forces" indirectement le contractuel à se projeter dans le métier et à s'investir. Si tu ne peux plus te projeter, tout déraille. Je suppose que c'est déjà le cas dans certains départements ou établissements, quand tu as 25% ou plus de contractuels et que, être totalement de passage est finalement la norme.
Pour en revenir au sujet, je ne pense pas que le concours soit "moins attractif". Le statut offert par le concours reste largement plus intéressant que celui de contractuel. Le problème c'est l'attractivité globale du métier.
Qu'il soit difficile ou totalement bidon, à la sortie, ce qui compte, c'est ta situation après ton concours, ce qu'on va te demander et ce sur quoi ça va déboucher.
Et là, je suis peut-être naïf, mais d'expérience, en tant que contractuel venant d'obtenir le concours et qui naturellement cherchait à parler aux autres contractuels, la plupart d'entre nous avions comme objectif de finir titulaire. Et, indiscutablement, même si tu passes par des mutations pas toujours choisies au début, à la sortie, tu sais que ta patience termine par être récompensée par un poste proche d'où tu souhaites habiter. Je pense qu'on est pas mal de contractuels à se contenter de ce statut car il y a cet objectif, et on est probablement donc pas mal à nous investir du mieux possible dans nos missions.
Si demain, tu supprimes ce statut, je parie que pas mal de contractuels actuels chercheraient autre chose. Je suis resté contractuel car j'avais comme horizon autre chose que des années entre 13 000€ et 17 000€ net en sachant 3 jours avant la rentrée (au mieux) où j'allais atterrir et avec quelles classes.
Ou pour le dire plus simplement puisque je m'égare, je pense que le recours à beaucoup de contractualisation peut relativement fonctionner si c'est dans un cadre où tu "forces" indirectement le contractuel à se projeter dans le métier et à s'investir. Si tu ne peux plus te projeter, tout déraille. Je suppose que c'est déjà le cas dans certains départements ou établissements, quand tu as 25% ou plus de contractuels et que, être totalement de passage est finalement la norme.
Pour en revenir au sujet, je ne pense pas que le concours soit "moins attractif". Le statut offert par le concours reste largement plus intéressant que celui de contractuel. Le problème c'est l'attractivité globale du métier.
- IshkarNiveau 6
Enaeco a écrit:Et ça nous mène à quoi ?
En quoi est-ce si intéressant ?
Je vois sans problème les dérives d'un système avec uniquement des contractuels et les "intérêts" que ça peut représenter pour l’État mais j'ai de la peine à voir le lien entre la suppression du concours et la capacité à attirer suffisamment de monde.
Le but étant tout de même de réussir à mettre quelqu'un (même si c'est n'importe qui) devant les élèves.
En politiques publiques on parle de path dependance, dépendance au sentier en français, quand on évoque les choses que tu peux difficilement réformer. Un exemple non politique mais très parlant est le clavier d'ordinateur : les touches ont été disposées initialement pour éviter que les machines à écrire s'enrayent en empêchant une disposition trop logique qui permettrait de taper trop vite. Dans la pratique, tout le monde a appris comme ça et il est impossible d'adapter l'ordre des touches maintenant que les claviers ne s'enrayent plus.
Les retraites sont un exemple politique correspondant aussi à tout ça. Quand tu as cotisé toute ta vie, on ne peut pas te dire du jour au lendemain "Finalement on annule tout". Si l'on veut réformer les retraites pour tout passer en privé, il faudrait donc commencer à l'introduire de manière partielle et c'est un projet sur plusieurs décennies. C'est pour ça que même sous Thatcher, certains trucs ont pu résister tandis que d'autres domaines, qui pouvaient facilement être réformés, ont été très vite détruits.
Pour en revenir aux profs, le concours te donne un statut. Plus de concours, plus de statut : de très nombreuses possibilités de réformes, impossibles à faire dans le cas contraire. On a entendu la rumeur comme quoi Macron aimerait bien que les chefs d'établissement puissent choisir eux-mêmes leurs enseignants : impossible dans le cas de profs ayant réussi leur concours. Tout à fait réalisable dans le cas de contractuels.
Ca m'était d'ailleurs moi-même arrivé sans que je m'en rende compte. J'avais été remplaçant (contractuel) dans un lycée, et une autre contractuelle avait beaucoup de mal. A la fin de mon contrat, ils ont proposé de me prolonger, et j'ai accepté sans trop réfléchir à l'époque de quel collègue était absent, etc. Et en fait, j'ai remplacé la remplaçante, contractuelle, le proviseur estimant que je ferais probablement mieux l'affaire. Je m'en suis rendu compte une fois que j'ai pris le poste et que d'autres collègues m'ont expliqué le truc, puisque cette collègue était un peu en retrait et qu'on n'avait pas eu trop de contact.
Autant dire que du moment que tu mets un truc "concurrentiel", tu pousses tout le monde à faire du rab, de la lèche, du fayotage ou tout ce que tu veux. Je pense qu'ils sous-estiment par contre grandement un point, c'est tous ceux qui se retrouveraient à abandonner. Ce qu'ils estiment être du "Faut motiver ces feignasses" (type rémunérer en fonction des résultats scolaires des élèves), c'est pour 95% des profs du "Je dois tenir le coup".
- valleExpert spécialisé
L'ÉN ne peut en effet pas envisager de fonctionner seulement avec des contractuels, le bateau échouerait le lendemain.
En revanche, je pense qu'il y a une vraie envie de transformer le recrutement de professeurs par celui d"agents pédagogiques", d'où le besoin de transformer radicalement les concours.
Et en plus, souvent ces politiques publiques sont moins bien pensées que ce que l'on peut croire... Et il y a parfois un simple besoin politique de montrer qu'ils "agissent".
En revanche, je pense qu'il y a une vraie envie de transformer le recrutement de professeurs par celui d"agents pédagogiques", d'où le besoin de transformer radicalement les concours.
Et en plus, souvent ces politiques publiques sont moins bien pensées que ce que l'on peut croire... Et il y a parfois un simple besoin politique de montrer qu'ils "agissent".
- jésusFidèle du forum
Hello,
Pour dire autrement ce que je dis en filigrane depuis mes interventions.
Et, je pense, sans me tromper , généraliser au-delà de ma personne.
Le concours; officiel; avec des épreuves académiques, ardues, longues, que je respecte sont nécessaires. Mais accessibles à des étudiants, à des personnes ayant du temps, ou des contractuels en postes.
A côté de cela, la vie évolue. Les gens ont des parcours pro variés, voire chaotiques, une vie de famille, des engagements à côté. Mais aussi des parcours universitaire en zig-zag. Des envies de reconversions.
Et les concours "traditionnels" ne sont pas forcément adaptés à ce genre de profil en 2022. Il y a certes le 3ème concours dans certaines matières ( mais pas en philo). Mais pour attirer selon moi ce genre de profil non-linéaire. Il faut faire justement bouger les lignes pour les attirer. C'est juste ma remarque.
Là, j'en suis à ruser, à changer de matière, à conjecturer sur les concours qui offrent plus de chance de réussite à travail ( conséquent et égal), le tout sans avoir de réponse définitive et assurée. Ce qui est dommage , je trouve. Alors que tout le monde crie au manque de profs.
Pour dire autrement ce que je dis en filigrane depuis mes interventions.
Et, je pense, sans me tromper , généraliser au-delà de ma personne.
Le concours; officiel; avec des épreuves académiques, ardues, longues, que je respecte sont nécessaires. Mais accessibles à des étudiants, à des personnes ayant du temps, ou des contractuels en postes.
A côté de cela, la vie évolue. Les gens ont des parcours pro variés, voire chaotiques, une vie de famille, des engagements à côté. Mais aussi des parcours universitaire en zig-zag. Des envies de reconversions.
Et les concours "traditionnels" ne sont pas forcément adaptés à ce genre de profil en 2022. Il y a certes le 3ème concours dans certaines matières ( mais pas en philo). Mais pour attirer selon moi ce genre de profil non-linéaire. Il faut faire justement bouger les lignes pour les attirer. C'est juste ma remarque.
Là, j'en suis à ruser, à changer de matière, à conjecturer sur les concours qui offrent plus de chance de réussite à travail ( conséquent et égal), le tout sans avoir de réponse définitive et assurée. Ce qui est dommage , je trouve. Alors que tout le monde crie au manque de profs.
- piescoModérateur
jésus a écrit:Hello,
Pour dire autrement ce que je dis en filigrane depuis mes interventions.
Et, je pense, sans me tromper , généraliser au-delà de ma personne.
Le concours; officiel; avec des épreuves académiques, ardues, longues, que je respecte sont nécessaires. Mais accessibles à des étudiants, à des personnes ayant du temps, ou des contractuels en postes.
A côté de cela, la vie évolue. Les gens ont des parcours pro variés, voire chaotiques, une vie de famille, des engagements à côté. Mais aussi des parcours universitaire en zig-zag. Des envies de reconversions.
Et les concours "traditionnels" ne sont pas forcément adaptés à ce genre de profil en 2022. Il y a certes le 3ème concours dans certaines matières ( mais pas en philo). Mais pour attirer selon moi ce genre de profil non-linéaire. Il faut faire justement bouger les lignes pour les attirer. C'est juste ma remarque.
Là, j'en suis à ruser, à changer de matière, à conjecturer sur les concours qui offrent plus de chance de réussite à travail ( conséquent et égal), le tout sans avoir de réponse définitive et assurée. Ce qui est dommage , je trouve. Alors que tout le monde crie au manque de profs.
Certes, on crie au manque de professeurs, pas au manque d'adultes devant des élèves.
Il ne suffit pas de vouloir enseigner quelque chose pour pouvoir le faire, il faut des compétences disciplinaires (de moins en moins, avec les nouvelles maquettes des concours de recrutement) mais heureusement il en faut toujours.
- HélipsProphète
Mais personne ne crie au manque de professeurs en philosophie : ce CAPES, comme l'agrégation fait le plein, et largement tous les ans, non ? Donc c'est assez logique que le MEN ne cherche pas à attirer d'autres gens dans cette matière. C'est dommage pour les gens qui ont ton parcours, c'est certain, mais du point du MEN, on a un comportement raisonnable.jésus a écrit:Hello,
Pour dire autrement ce que je dis en filigrane depuis mes interventions.
Et, je pense, sans me tromper , généraliser au-delà de ma personne.
Le concours; officiel; avec des épreuves académiques, ardues, longues, que je respecte sont nécessaires. Mais accessibles à des étudiants, à des personnes ayant du temps, ou des contractuels en postes.
A côté de cela, la vie évolue. Les gens ont des parcours pro variés, voire chaotiques, une vie de famille, des engagements à côté. Mais aussi des parcours universitaire en zig-zag. Des envies de reconversions.
Et les concours "traditionnels" ne sont pas forcément adaptés à ce genre de profil en 2022. Il y a certes le 3ème concours dans certaines matières ( mais pas en philo). Mais pour attirer selon moi ce genre de profil non-linéaire. Il faut faire justement bouger les lignes pour les attirer. C'est juste ma remarque.
Là, j'en suis à ruser, à changer de matière, à conjecturer sur les concours qui offrent plus de chance de réussite à travail ( conséquent et égal), le tout sans avoir de réponse définitive et assurée. Ce qui est dommage , je trouve. Alors que tout le monde crie au manque de profs.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- valleExpert spécialisé
En effet, @jésus, changer les épreuves du concours pour le faire plus "accessible" pour toi reviendrait, à postes ouverts constants, à évincer de la liste des admis quelqu'un d'autre, qui viendrait ici pour se plaindre qu'il en est à ruser, à changer de matière, etc.
Le problème, si problème il y a, est à prendre d'un autre point de vue.
Le discours "on se plaint qu'il n'y a pas de profs alors que je n'ai pas été pris" suppose une sorte de "droit au recrutement" des candidats.
Le problème, si problème il y a, est à prendre d'un autre point de vue.
Le discours "on se plaint qu'il n'y a pas de profs alors que je n'ai pas été pris" suppose une sorte de "droit au recrutement" des candidats.
- jésusFidèle du forum
C'est surtout la loi de l'offre et de la demande.
Certaines matières ou concours sont désertés. Le CAPES philo résistent encore.
Tous les profs titulaires sont attachés aux concours. Mais il faut se mettre à la place des non-profs titulaires.
Même si je suis moins ou pas concerné ( via ma matière d'origine), je cherche surtout à dire que la forme des concours n'est plus attractive. La suite immédiate ( la mutation dans une région non voulue), le salaire d'entrée et l'évolution de carrière non plus.
Quand, je dis forme, pour ma part, je ne sais plus où caser dans ma vie, un an de préparation , des devoirs en temps réel de 6 heures, des "colles", etc. Et, je pense que c'est la même chose dès qu'on quitte la vie étudiante, qu'on a une vie de famille ou bien encore associative, syndicale, sportive à côté.
On se fout de la gueule du job dating. Mais , tous les contractuels ne sont pas nuls; Certains font bien le job, se révèlent, s'adaptent bien aux établissements, sont volontaires.
Bref, les gens aux profils non linéaires, atypiques, ou pris par une autre carrière ont besoin d'une rampe de lancement et d'aménagements. Ces gens-là se multiplient. Les gens aux parcours académique et linéraire se font rares. Sans parler du COVID qui a accéléré les changements de voie, de vie, les démissions, etc.
Comme à l'inverse, j'ai fréquenté des gens en fac de philo, et à un haut niveau qui ont complètement dévier du parcours CAPES/enseignant dans le secondaire. C'est un fait.
là, l'inverse. Des gens ayant dévié de l'enseignement n'aurait que peu de passerelles pour revenir "facilement" . Voyant, la difficulté du concours, beaucoup reculent.
Certaines matières ou concours sont désertés. Le CAPES philo résistent encore.
Tous les profs titulaires sont attachés aux concours. Mais il faut se mettre à la place des non-profs titulaires.
Même si je suis moins ou pas concerné ( via ma matière d'origine), je cherche surtout à dire que la forme des concours n'est plus attractive. La suite immédiate ( la mutation dans une région non voulue), le salaire d'entrée et l'évolution de carrière non plus.
Quand, je dis forme, pour ma part, je ne sais plus où caser dans ma vie, un an de préparation , des devoirs en temps réel de 6 heures, des "colles", etc. Et, je pense que c'est la même chose dès qu'on quitte la vie étudiante, qu'on a une vie de famille ou bien encore associative, syndicale, sportive à côté.
On se fout de la gueule du job dating. Mais , tous les contractuels ne sont pas nuls; Certains font bien le job, se révèlent, s'adaptent bien aux établissements, sont volontaires.
Bref, les gens aux profils non linéaires, atypiques, ou pris par une autre carrière ont besoin d'une rampe de lancement et d'aménagements. Ces gens-là se multiplient. Les gens aux parcours académique et linéraire se font rares. Sans parler du COVID qui a accéléré les changements de voie, de vie, les démissions, etc.
Comme à l'inverse, j'ai fréquenté des gens en fac de philo, et à un haut niveau qui ont complètement dévier du parcours CAPES/enseignant dans le secondaire. C'est un fait.
là, l'inverse. Des gens ayant dévié de l'enseignement n'aurait que peu de passerelles pour revenir "facilement" . Voyant, la difficulté du concours, beaucoup reculent.
- EnaecoVénérable
Le recrutement actuel est imparfait mais peut-être qu'il n'y a pas énormément de gens dans ta situation et qui "font l'affaire".
Je pense que dans ces cas là, on se contente de laisser la voie "contractuel puis capes interne"
Je pense que dans ces cas là, on se contente de laisser la voie "contractuel puis capes interne"
- MathadorEmpereur
Les gens au parcours académique et linéaire et prêts à être maltraités par l'administration et envoyés à Pétaouchnok pour une paye de catégorie B se font rares. Cela se raccord d'ailleurs à ce que tu dis juste au-dessous:jésus a écrit:Bref, les gens aux profils non linéaires, atypiques, ou pris par une autre carrière ont besoin d'une rampe de lancement et d'aménagements. Ces gens-là se multiplient. Les gens aux parcours académique et linéraire se font rares. Sans parler du COVID qui a accéléré les changements de voie, de vie, les démissions, etc.
et la solution est d'aligner des €€€ et de lutter contre la maltraitance institutionnelle (à commencer par le bizutage qui sert d'année de stage).jésus a écrit:Comme à l'inverse, j'ai fréquenté des gens en fac de philo, et à un haut niveau qui ont complètement dévier du parcours CAPES/enseignant dans le secondaire. C'est un fait.
Et pourtant l'EN est particulièrement arrangeante avec les reconvertis. Dans d'autres administrations il n'y a pas de 3e concours, les stagiaires sont affectés dans des centres de formation nettement moins nombreux que les INSPE et les priorités légales ne sont pas toujours prises en compte pour la première affectation.jésus a écrit:là, l'inverse. Des gens ayant dévié de l'enseignement n'aurait que peu de passerelles pour revenir "facilement" . Voyant, la difficulté du concours, beaucoup reculent.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Floria ToscaNiveau 5
Mathador a écrit:
Et pourtant l'EN est particulièrement arrangeante avec les reconvertis. Dans d'autres administrations il n'y a pas de 3e concours, les stagiaires sont affectés dans des centres de formation nettement moins nombreux que les INSPE et les priorités légales ne sont pas toujours prises en compte pour la première affectation.
Il n'y en avait pas un à l'ENA?
- MathadorEmpereur
Pardon, je voulais dire dans certaines autres administrations.
Par exemple, au Minefi ( https://www.economie.gouv.fr/recrutement ), aucun 3e concours, à part si l'on considère comme comparable le concours externe IIM sur titres.
Par exemple, au Minefi ( https://www.economie.gouv.fr/recrutement ), aucun 3e concours, à part si l'on considère comme comparable le concours externe IIM sur titres.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- jésusFidèle du forum
Oui, ce que je veux dire c'est que le 3ème concours est une voie créée en plus pour contourner des pénuries , quid de ce concours en histoire-géographie, philo, informatique, documentation , SES qui ne sont pourtant pas des matières exotiques?
Ce que je dis, et dans mon idée, serait de généraliser le troisième concours à toutes les matières pour diversifier les profils, s'ouvrir plus à des profils venant du privé, etc.
Et encore une fois, je souhaitais me reconvertir dans une autre matière que la philo , notamment en lettres modernes, voire lettres histoires et les rectorats, INSPE ont fait barrage. Et d'autres sont empêchés, je pense.
Oui, la rémunération est un frein. Frein dans le sens, où les concours nécessitent un travail important. Beaucoup de travail pour une rémunération peu motivante.
Ce que je dis, et dans mon idée, serait de généraliser le troisième concours à toutes les matières pour diversifier les profils, s'ouvrir plus à des profils venant du privé, etc.
Et encore une fois, je souhaitais me reconvertir dans une autre matière que la philo , notamment en lettres modernes, voire lettres histoires et les rectorats, INSPE ont fait barrage. Et d'autres sont empêchés, je pense.
Oui, la rémunération est un frein. Frein dans le sens, où les concours nécessitent un travail important. Beaucoup de travail pour une rémunération peu motivante.
- HélipsProphète
Comme tu le dis, ce concours a été créé pour contourner les pénuries. Penurie qui n'existe pas dans les matières que tu cites.jésus a écrit:Oui, ce que je veux dire c'est que le 3ème concours est une voie créée en plus pour contourner des pénuries , quid de ce concours en histoire-géographie, philo, informatique, documentation , SES qui ne sont pourtant pas des matières exotiques?
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Ramanujan974Érudit
@jésus :
Pourquoi ne passes-tu pas le CAPES de LM, qui n'a pas l'air très compliqué à obtenir, puis tu demandes à changer de discipline (LM vers Philo) ? Ca doit être faisable, j'ai vu des profs de SI devenir profs de maths sans passer de concours.
Pourquoi ne passes-tu pas le CAPES de LM, qui n'a pas l'air très compliqué à obtenir, puis tu demandes à changer de discipline (LM vers Philo) ? Ca doit être faisable, j'ai vu des profs de SI devenir profs de maths sans passer de concours.
- valleExpert spécialisé
L'ÉN a besoin de profs de maths. Le changement LM -> philo doit être difficile à obtenir.Ramanujan974 a écrit:@jésus :
Pourquoi ne passes-tu pas le CAPES de LM, qui n'a pas l'air très compliqué à obtenir, puis tu demandes à changer de discipline (LM vers Philo) ? Ca doit être faisable, j'ai vu des profs de SI devenir profs de maths sans passer de concours.
- jésusFidèle du forum
Voilà, en somme, ce que je dis, un métier qui doit être ou même sembler attractif, ne doit pas donner l'impression de gérer seulement les pénuries.
Et doit sembler ouvert à tous.
Oui, le retour vers la philo , si je souhaite revenir un jour vers la philo depuis un poste de certifié de LM me semble ardu. Pas impossible mais cela me pose question.
Et doit sembler ouvert à tous.
Oui, le retour vers la philo , si je souhaite revenir un jour vers la philo depuis un poste de certifié de LM me semble ardu. Pas impossible mais cela me pose question.
- DanskaProphète
jésus a écrit:Voilà, en somme, ce que je dis, un métier qui doit être ou même sembler attractif, ne doit pas donner l'impression de gérer seulement les pénuries.
Et doit sembler ouvert à tous.
Oui, le retour vers la philo , si je souhaite revenir un jour vers la philo depuis un poste de certifié de LM me semble ardu. Pas impossible mais cela me pose question.
Mais à part les métiers non qualifiés, et encore, aucun métier n'est "ouvert à tous" ! Une personne en fauteuil roulant ne peut guère espérer devenir maçon, un daltonien ne sera pas pilote de ligne, moi je n'ai aucune chance de d'exercer un jour dans la chirurgie cardiaque. L'EN est quand même déjà pas mal ouverte : il existe plusieurs concours différents, et on peut s'y présenter avec une condition de diplôme limitée (on n'exige même pas un diplôme dans la bonne discipline, tu peux te présenter au concours de philo avec un master qui n'a rien à voir).
Et je ne parle que des titulaires, pour y être contractuel c'est encore bien plus ouvert.
- JennyMédiateur
jésus a écrit:Voilà, en somme, ce que je dis, un métier qui doit être ou même sembler attractif, ne doit pas donner l'impression de gérer seulement les pénuries.
Et doit sembler ouvert à tous.
Oui, le retour vers la philo , si je souhaite revenir un jour vers la philo depuis un poste de certifié de LM me semble ardu. Pas impossible mais cela me pose question.
C'est toujours possible de repasser un CAPES de philo en interne.
- JennyMédiateur
En STMG, la rentrée s'annonce particulièrement compliquée...
https://www.snes.edu/article/alerte-sur-la-rentree-scolaire-2022/?fbclid=IwAR0Yl2SUkAX4OXb61_qOBhBTpFQs2QOfE14HrZ1YJY7TPoxLSvvRN2DnKIk
académie de Créteil : dans le 93, les classes de 1ère STMG calibrées à 24 sont montées à 30 élèves ! Une gestion purement comptable qui conduit certains établissements à déposer un préavis de grève pour la rentrée et préparer ainsi la mobilisation pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et d’enseignement.
académie de Grenoble : de nombreux blocages d’orientation en 1ère STMG : refus d’ouvrir une classe supplémentaire dans plusieurs lycées. Dans certains lycées, il est proposé aux élèves soit de s’inscrire en STMG dans un autre lycée, soit de redoubler, soit d’aller en voie professionnelle, soit de choisir 1ère générale ou technologique. Témoignage d’un collègue « C’est tout le travail d’orientation des PP seconde, le dialogue et la confiance noués avec les familles toute l’année, qui sont jetés à la poubelle. On a des élèves en pleurs et des parents furieux.. »
académie de Versailles : de nombreux élèves de 2de sont actuellement sans affectation, en particulier celles et ceux qui ont obtenu une orientation en 1ère STMG. Ainsi au vendredi 1er juillet, dans le 92, sur 1400 affectations en STMG, 400 élèves étaient toujours sans affectation.
académie d’Aix Marseille : 1800 élèves de 3eme sont actuellement sans affectation. Par ailleurs, des classes de 1ère STMG sont ouvertes en catastrophe avec des rallonge de DGH en heures supplémentaires !
académie d’Orléans-Tours : un certain nombre d’élèves entrant en 6eme sont en attente d’affectation, sans place dans les structures existantes !
https://www.snes.edu/article/alerte-sur-la-rentree-scolaire-2022/?fbclid=IwAR0Yl2SUkAX4OXb61_qOBhBTpFQs2QOfE14HrZ1YJY7TPoxLSvvRN2DnKIk
- EnaecoVénérable
Ça donne une idée de l'état des secondes et du lycée en général, la STMG étant la classe de délestage pour les élèves qui n'ont rien à faire là.
- berzekoNiveau 8
[quote="Jenny"]En STMG, la rentrée s'annonce particulièrement compliquée...
Merci de l'info étant évidemment concerné ... je fais le naïf, mais vous l'expliquez comment cette situation ubuesque ? Déjà qu'une classe "standard" à 30 c'est difficile, mais alors là en STMG on atteint vraiment des sommets. Je sens qu'on va s'amuser la situation devenant intenable un peu plus chaque année (spécialité fermée, manque de place, CDE qui ferment carrément des classes de STMG, car je cite "trop de soucis avec eux"...)
académie de Créteil : dans le 93, les classes de 1ère STMG calibrées à 24 sont montées à 30 élèves ! Une gestion purement comptable qui conduit certains établissements à déposer un préavis de grève pour la rentrée et préparer ainsi la mobilisation pour dénoncer la dégradation des conditions de travail et d’enseignement.
académie de Grenoble : de nombreux blocages d’orientation en 1ère STMG : refus d’ouvrir une classe supplémentaire dans plusieurs lycées. Dans certains lycées, il est proposé aux élèves soit de s’inscrire en STMG dans un autre lycée, soit de redoubler, soit d’aller en voie professionnelle, soit de choisir 1ère générale ou technologique. Témoignage d’un collègue « C’est tout le travail d’orientation des PP seconde, le dialogue et la confiance noués avec les familles toute l’année, qui sont jetés à la poubelle. On a des élèves en pleurs et des parents furieux.. »
académie de Versailles : de nombreux élèves de 2de sont actuellement sans affectation, en particulier celles et ceux qui ont obtenu une orientation en 1ère STMG. Ainsi au vendredi 1er juillet, dans le 92, sur 1400 affectations en STMG, 400 élèves étaient toujours sans affectation.
académie d’Aix Marseille : 1800 élèves de 3eme sont actuellement sans affectation. Par ailleurs, des classes de 1ère STMG sont ouvertes en catastrophe avec des rallonge de DGH en heures supplémentaires !
académie d’Orléans-Tours : un certain nombre d’élèves entrant en 6eme sont en attente d’affectation, sans place dans les structures existantes !
Merci de l'info étant évidemment concerné ... je fais le naïf, mais vous l'expliquez comment cette situation ubuesque ? Déjà qu'une classe "standard" à 30 c'est difficile, mais alors là en STMG on atteint vraiment des sommets. Je sens qu'on va s'amuser la situation devenant intenable un peu plus chaque année (spécialité fermée, manque de place, CDE qui ferment carrément des classes de STMG, car je cite "trop de soucis avec eux"...)
- IllianeExpert
Je vois de plus en plus de STMG à 28 sans dédoublement ou à 35 avec dédoublement d'une ou deux heures selon les établissements. Ce refus d'ouvrir de nouvelles classes de STMG, je l'ai déjà constaté aussi.
- eleonore69Érudit
Enaeco a écrit:Ça donne une idée de l'état des secondes et du lycée en général, la STMG étant la classe de délestage pour les élèves qui n'ont rien à faire là.
On envoie hélas tous ceux dont on ne sait que faire en STMg. 5 de moyenne générale:stmg, troubles du comportement : stmg . cela donne des classes ingérables;
trop d'élèves arrivent en seconde avec un niveau lamentable et aurait besoin d'une orientation en voie pro: Lp mais aussi apprentissage.
- JennyMédiateur
@berzeko : de grosses difficultés de recrutement dans les matières technologiques.
Et puis, c’est sans doute aussi des élèves dont les parents râlent moins.
Et puis, c’est sans doute aussi des élèves dont les parents râlent moins.
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