- valleExpert spécialisé
Je me suis basé sur devenirenseignant : on parle des admissibles non admis, je faisais donc référence aux deux épreuves d'admission : une leçon (disciplinaire ?) et un entretien. Je ne sais pas quelles ont été les notes dans l'une et dans l'autre ni les motifs du jury pour ne pas attribuer tous les postes.Hélips a écrit:Il n'y a qu'une épreuve écrite et les deux épreuves orales (avant c'était une écrite et une orale)?valle a écrit:On n'a pas toute l'information, mais le 3e concours ne s'adresse pas qu'à des enseignants, loin de là, et je pense qu'il n'y a qu'une épreuve qui serve plus ou moins à "valider" des compétences acquises avec l'expérience professionnelle (l'autre étant disciplinaire).Laugarithme a écrit:A propos du 3e concours et du niveau des candidats évoqué plus haut.
74 reçus seulement.....pour combien de candidats ? Je n'ai pas vu si c'était précisé. Pourtant ce concours, même sans condition de diplôme, s'adresse à des enseignants ayant de l'expérience si j'ai bien compris. On pourrait espérer qu'ils ont acquis des connaissances durant leur carrière. J' irais même jusqu'à penser qu'on devrait avoir un meilleur taux de réussite qu'aux autres concours. On valide des compétences. Étant donné les résultats de ce concours, il semble que ce ne soit pas le cas.
Cela veut il dire que même ces candidats " ne tiennent pas la route" ? Ça craint
Je ne vois pas l'intérêt " d'offrir" 134 postes au concours si l'EN ne prévoit pas de les pourvoir. C'est un peu trop manichéen.
- LaugarithmeFidèle du forum
Metci pour ces précisions. Bon, on est pas sorti des ronces !
- BoubouleDoyen
GMorisson a écrit:Bouboule a écrit:Moi je ne suis pas du tout sidéré. Le niveau n'est pas là et le recrutement est déjà plus que bienveillant. Il faut augmenter les traitements de base ou le s primes des enseignants titulaires, c'est tout. Plus les jurys font preuve d'indulgence en recrutant tous ceux qu'ils peuvent, plus on retarde ce moment.
Et ça fait combien de temps qu’on parle d’augmenter les traitements ou les primes et que rien ne se passe ??
J’ai été prof de lettres titulaire 6 ans de 2013 à 2019 et rien n’a bougé.
Et pire j’ai dû démissionner pour faire mon doctorat car ma dispo m’a été refusée pour “besoin de personnel”. Encore une belle bêtise de l’EN : refuser des dispo, perdre des profs titulaires et devoir embaucher des contractuels.
Les profs en parlent mais pas le ministère puisqu'il recrutait sans peine en baissant le niveau d'exigence (combien de réformes des épreuves et de leur évaluation en 15 ans ?).
- MoyenCrocoNiveau 10
En temps normal, les admissibles correspond environ au double des admis. Rien de choquant jusque là.GMorisson a écrit:Bonjour à tous,
Personnellement je suis candidat en lettres modernes mais je trouve les résultats du troisième concours de maths désespérants. Ça signifie que sur les 134 admissibles ils ont décidé d'en admettre seulement 70 ? Donc la moitié ? C'est incroyable. Et après ils vont engager 70 contractuels encore moins formés que les admissibles pour palier au manque de profs et évidemment les payer de façon précaire. C'est définitivement la fin de l'EN :|
Ensuite, le fait qu'il n'y ait pas rempli le nombre de postes n'a rien de choquant non plus. C'est qu'une partie des admissible n'avait pas le niveau.
Après oui, malheureusement certains parmi eux seront contractuels alors qu'ils n'ont pas été admis.
Je ne sais plus qui parlé des stagiaires non titularisés, mais c'est deux choses différentes. Le concours est une épreuve (majoritairement ?) Disciplinaire, alors que l'année de stage est une épreuve (majoritairement ?) Pédagogique.
Après je suis sûrement un vieux c** !
- Mrs HobieGrand sage
Alors dans les années 90 pour le capes externe de mathématiques, il y avait environ 2000 postes ouverts, seulement 1400 à 1600 pourvus selon les années. Le motif invoqués pour ne pas prendre 2000 personnes, c'était déjà le "niveau insuffisant des candidats". C'est une technique de communication ?Laugarithme a écrit:
Cela veut il dire que même ces candidats " ne tiennent pas la route" ? Ça craint
Je ne vois pas l'intérêt " d'offrir" 134 postes au concours si l'EN ne prévoit pas de les pourvoir. C'est un peu trop manichéen.
(Et en plus parmi les reçus, il y avait aussi les reçus à l'agrégation qui en général "démissionnaient" du capes, ils ne comparaient pas les listes.
Le nombre de postes au CAPES de maths a chuté d'un coup pour le concours 1997 : de 2000, c'est tombé à 1100-1200 (je ne me souviens plus du nombre exact), et ce nombre n'a été annoncé que 3 semaines avant les écrits de mars.
Cette année là le ratio reçus/inscrits était pour le capes au même niveau qu'à l'agrégation ... et en tout cas le nombre de candidats pour le capes externe a "chuté" l'année suivante, au profit des inscriptions au concours de PE)
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- Charles-MauriceNiveau 10
https://legrandcontinent.eu/fr/2022/06/14/10-points-sur-les-salaires-enseignants/
Peut-être quelques éléments d'explication, à diffuser auprès de nos représentants.
Peut-être quelques éléments d'explication, à diffuser auprès de nos représentants.
- TxiaNiveau 6
Charles-Maurice a écrit:https://legrandcontinent.eu/fr/2022/06/14/10-points-sur-les-salaires-enseignants/
Peut-être quelques éléments d'explication, à diffuser auprès de nos représentants.
Les graphiques sont vraiment parlants... C'est déprimant.
- chmarmottineGuide spirituel
Mrs Hobie a écrit:Alors dans les années 90 pour le capes externe de mathématiques, il y avait environ 2000 postes ouverts, seulement 1400 à 1600 pourvus selon les années. Le motif invoqués pour ne pas prendre 2000 personnes, c'était déjà le "niveau insuffisant des candidats". C'est une technique de communication ?Laugarithme a écrit:
Cela veut il dire que même ces candidats " ne tiennent pas la route" ? Ça craint
Je ne vois pas l'intérêt " d'offrir" 134 postes au concours si l'EN ne prévoit pas de les pourvoir. C'est un peu trop manichéen.
(Et en plus parmi les reçus, il y avait aussi les reçus à l'agrégation qui en général "démissionnaient" du capes, ils ne comparaient pas les listes.
Le nombre de postes au CAPES de maths a chuté d'un coup pour le concours 1996 : de 2000, c'est tombé à 1100-1200 (je ne me souviens plus du nombre exact), et ce nombre n'a été annoncé que 3 semaines avant les écrits de mars.
Cette année là le ratio reçus/inscrits était pour le capes au même niveau qu'à l'agrégation ... et en tout cas le nombre de candidats pour le capes externe a "chuté" l'année suivante, au profit des inscriptions au concours de PE)
La baisse drastique du nombre de postes au CAPES date de 1997 et non 1996 et est due à Bayrou.
1996 : 2000 postes offerts, 1496 admis.
1997 : 1154 postes offerts, 1154 admis.
https://math93.com/superieur/capes/540-capes-de-mathematiques-statistiques-des-resultats-aux-concours-externes-de-l-enseignement-public-et-du-prive.html?start=1
- tAoKHabitué du forum
chmarmottine a écrit:
La baisse drastique du nombre de postes au CAPES date de 1997 et non 1996 et est due à Bayrou.
1996 : 2000 postes offerts, 1496 admissibles
1997 : 1154 postes offerts, 1154 admissibles
https://math93.com/superieur/capes/540-capes-de-mathematiques-statistiques-des-resultats-aux-concours-externes-de-l-enseignement-public-et-du-prive.html?start=1
1996 : 2000 postes offerts, 1496 admis
1997 : 1154 postes offerts, 1154 admis
- chmarmottineGuide spirituel
oui, je me suis faite avoir par le correcteur automatique, je corrige.
- guzNiveau 5
L'article du cafépédagogique d'aujourd'hui confirme l'origine de la très forte démotivation pour le 3ème concours de gens - hors contractuels - tentés par une reconversion comme enseignants.
En effet comment attirer des candidats qui vont se retrouver dans des situations de management qu'ils souhaiteraient quitter ... et avec des salaires moindres ?
Pour ma part je ne vois que ça pour expliquer cette très forte baisse de candidats d'une année sur l'autre alors que, comme l'a noté Heisenberg, les années précédentes ce concours avait un certain succès.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/17062022Article637910446687018726.aspx
Quant au concours externe dans les conditions d'évolution politique actuelle, je suis pessimiste sur une supposée remontée du nombre de candidats l'an prochain. Je ne pense pas que l'obligation de M2 soit le principal problème ... Nous verrons bien.
Quand on voit l'article indiqué par Charles-Maurice sur la dramatique paupérisation de la profession et le "nouveau management" que l'on nous annonce, peut-on conseiller aujourd'hui à des jeunes de s'engager dans le métier via le Capes ?
Personnellement je ne le conseillerais plus du tout, nous sommes arrivés à un stade où il aurait un problème éthique à le faire ; à la rigueur tenter l'agrégation et envisager sans illusions sa carrière. Mais plus le Capes.
En effet comment attirer des candidats qui vont se retrouver dans des situations de management qu'ils souhaiteraient quitter ... et avec des salaires moindres ?
Pour ma part je ne vois que ça pour expliquer cette très forte baisse de candidats d'une année sur l'autre alors que, comme l'a noté Heisenberg, les années précédentes ce concours avait un certain succès.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/17062022Article637910446687018726.aspx
Quant au concours externe dans les conditions d'évolution politique actuelle, je suis pessimiste sur une supposée remontée du nombre de candidats l'an prochain. Je ne pense pas que l'obligation de M2 soit le principal problème ... Nous verrons bien.
Quand on voit l'article indiqué par Charles-Maurice sur la dramatique paupérisation de la profession et le "nouveau management" que l'on nous annonce, peut-on conseiller aujourd'hui à des jeunes de s'engager dans le métier via le Capes ?
Personnellement je ne le conseillerais plus du tout, nous sommes arrivés à un stade où il aurait un problème éthique à le faire ; à la rigueur tenter l'agrégation et envisager sans illusions sa carrière. Mais plus le Capes.
- Manu7Expert spécialisé
Si mes souvenirs sont bons, en 1998 ou 1999, le ratio admis / canditats présents était proche de 13% !!! Car en 98 et 99 le nombre de postes à encore dimunué et les recalés de 97 et 98 étaient encore motivés...
J'ai tenté le capes en 98/99/2000/2001 je crois que c'était finalement les pires années pour avoir une chance (j'ai eu l'interne en 2001). Dans ma promo de licence de maths, une seule étudiante a eu son CAPES de maths sur ceux qui voulaient devenir profs de maths !!!
J'ai tenté le capes en 98/99/2000/2001 je crois que c'était finalement les pires années pour avoir une chance (j'ai eu l'interne en 2001). Dans ma promo de licence de maths, une seule étudiante a eu son CAPES de maths sur ceux qui voulaient devenir profs de maths !!!
- GMorissonNiveau 1
guz a écrit:L'article du cafépédagogique d'aujourd'hui confirme l'origine de la très forte démotivation pour le 3ème concours de gens - hors contractuels - tentés par une reconversion comme enseignants.
En effet comment attirer des candidats qui vont se retrouver dans des situations de management qu'ils souhaiteraient quitter ... et avec des salaires moindres ?
Pour ma part je ne vois que ça pour expliquer cette très forte baisse de candidats d'une année sur l'autre alors que, comme l'a noté Heisenberg, les années précédentes ce concours avait un certain succès.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/17062022Article637910446687018726.aspx
Quant au concours externe dans les conditions d'évolution politique actuelle, je suis pessimiste sur une supposée remontée du nombre de candidats l'an prochain. Je ne pense pas que l'obligation de M2 soit le principal problème ... Nous verrons bien.
Quand on voit l'article indiqué par Charles-Maurice sur la dramatique paupérisation de la profession et le "nouveau management" que l'on nous annonce, peut-on conseiller aujourd'hui à des jeunes de s'engager dans le métier via le Capes ?
Personnellement je ne le conseillerais plus du tout, nous sommes arrivés à un stade où il aurait un problème éthique à le faire ; à la rigueur tenter l'agrégation et envisager sans illusions sa carrière. Mais plus le Capes.
Totalement d'accord. Ceux qui s'indignent d'abord du niveau des candidats devraient (à mon humble avis) s'indigner en premier lieu de l'odieuse volonté de Macron. Qui est en l'occurrence de transformer l'EN en une entreprise géante dans laquelle les concours seront supprimés, dans laquelle les enseignants pourront être virés du jour au lendemain car le CDI ne voudra plus rien dire, et bien sûr dans laquelle les profs seront sélectionnés via "job dating" sur simple entretien.
Depuis plusieurs années le bac, license, master sont bradés donc il ne faut pas s'étonner du niveau qui baisse des candidats. Si depuis le début la bienveillance exacerbée (au point d'être obligés de transformer des 3/20 en 12/20) avait été combattue, on n'en serait pas là. Il est un peu tard pour se réveiller. Les vrais coupables sont les gouvernements, certainement pas les candidats.
- lene75Prophète
GMorisson a écrit:guz a écrit:L'article du cafépédagogique d'aujourd'hui confirme l'origine de la très forte démotivation pour le 3ème concours de gens - hors contractuels - tentés par une reconversion comme enseignants.
En effet comment attirer des candidats qui vont se retrouver dans des situations de management qu'ils souhaiteraient quitter ... et avec des salaires moindres ?
Pour ma part je ne vois que ça pour expliquer cette très forte baisse de candidats d'une année sur l'autre alors que, comme l'a noté Heisenberg, les années précédentes ce concours avait un certain succès.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/17062022Article637910446687018726.aspx
Quant au concours externe dans les conditions d'évolution politique actuelle, je suis pessimiste sur une supposée remontée du nombre de candidats l'an prochain. Je ne pense pas que l'obligation de M2 soit le principal problème ... Nous verrons bien.
Quand on voit l'article indiqué par Charles-Maurice sur la dramatique paupérisation de la profession et le "nouveau management" que l'on nous annonce, peut-on conseiller aujourd'hui à des jeunes de s'engager dans le métier via le Capes ?
Personnellement je ne le conseillerais plus du tout, nous sommes arrivés à un stade où il aurait un problème éthique à le faire ; à la rigueur tenter l'agrégation et envisager sans illusions sa carrière. Mais plus le Capes.
Totalement d'accord. Ceux qui s'indignent d'abord du niveau des candidats devraient (à mon humble avis) s'indigner en premier lieu de l'odieuse volonté de Macron. Qui est en l'occurrence de transformer l'EN en une entreprise géante dans laquelle les concours seront supprimés, dans laquelle les enseignants pourront être virés du jour au lendemain car le CDI ne voudra plus rien dire, et bien sûr dans laquelle les profs seront sélectionnés via "job dating" sur simple entretien.
Depuis plusieurs années le bac, license, master sont bradés donc il ne faut pas s'étonner du niveau qui baisse des candidats. Si depuis le début la bienveillance exacerbée (au point d'être obligés de transformer des 3/20 en 12/20) avait été combattue, on n'en serait pas là. Il est un peu tard pour se réveiller. Les vrais coupables sont les gouvernements, certainement pas les candidats.
Certes, mais cacher la misère en recrutant des gens qui n'ont pas un niveau suffisant parce que ceux qui ont le niveau vont voir ailleurs ne fera qu'aggraver le problème. D'ailleurs, ce n'est que parce qu'on craint de ne pas réussir à recruter qu'on commence un peu à en parler.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- jaybeNiveau 9
J'ai assisté à des oraux d'entretien ce matin. C'est une expérience assez déroutante même pour un simple observateur. A certains moments, j'ai senti que la force de conviction des candidats pouvait faire une nette différence dans les deux sens, et les mathématiques n'étaient pas là. Je crois que cela s'inscrit parfaitement dans ce que d'autres messages soulignent et dénoncent.
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- NicétasNiveau 9
Est-ce que tu peux développer un peu sur les questions qui ont été posées ? Aucune question en rapport avec les mathématiques ?
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- BoubouleDoyen
lene75 a écrit:GMorisson a écrit:guz a écrit:L'article du cafépédagogique d'aujourd'hui confirme l'origine de la très forte démotivation pour le 3ème concours de gens - hors contractuels - tentés par une reconversion comme enseignants.
En effet comment attirer des candidats qui vont se retrouver dans des situations de management qu'ils souhaiteraient quitter ... et avec des salaires moindres ?
Pour ma part je ne vois que ça pour expliquer cette très forte baisse de candidats d'une année sur l'autre alors que, comme l'a noté Heisenberg, les années précédentes ce concours avait un certain succès.
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/06/17062022Article637910446687018726.aspx
Quant au concours externe dans les conditions d'évolution politique actuelle, je suis pessimiste sur une supposée remontée du nombre de candidats l'an prochain. Je ne pense pas que l'obligation de M2 soit le principal problème ... Nous verrons bien.
Quand on voit l'article indiqué par Charles-Maurice sur la dramatique paupérisation de la profession et le "nouveau management" que l'on nous annonce, peut-on conseiller aujourd'hui à des jeunes de s'engager dans le métier via le Capes ?
Personnellement je ne le conseillerais plus du tout, nous sommes arrivés à un stade où il aurait un problème éthique à le faire ; à la rigueur tenter l'agrégation et envisager sans illusions sa carrière. Mais plus le Capes.
Totalement d'accord. Ceux qui s'indignent d'abord du niveau des candidats devraient (à mon humble avis) s'indigner en premier lieu de l'odieuse volonté de Macron. Qui est en l'occurrence de transformer l'EN en une entreprise géante dans laquelle les concours seront supprimés, dans laquelle les enseignants pourront être virés du jour au lendemain car le CDI ne voudra plus rien dire, et bien sûr dans laquelle les profs seront sélectionnés via "job dating" sur simple entretien.
Depuis plusieurs années le bac, license, master sont bradés donc il ne faut pas s'étonner du niveau qui baisse des candidats. Si depuis le début la bienveillance exacerbée (au point d'être obligés de transformer des 3/20 en 12/20) avait été combattue, on n'en serait pas là. Il est un peu tard pour se réveiller. Les vrais coupables sont les gouvernements, certainement pas les candidats.
Certes, mais cacher la misère en recrutant des gens qui n'ont pas un niveau suffisant parce que ceux qui ont le niveau vont voir ailleurs ne fera qu'aggraver le problème. D'ailleurs, ce n'est que parce qu'on craint de ne pas réussir à recruter qu'on commence un peu à en parler.
Qui a blâmé les candidats ?
Pour former un candidat au capes, il faut un paquet d'années, on peut donc remonter bien avant le quinquennat qui vient de s'écouler et celui-ci a continué la même gestion, vu que personne ne change au ministère. Cela dépasse de loin la personnalité des derniers ministres, les interlocuteurs au ministère sont toujours les mêmes depuis plusieurs quinquennats.
- j4yFNiveau 2
Bonjour à tous,
Ingénieur de formation j'ai passé le CAFEP de Maths en candidat libre l'an dernier après une quinzaine d'années sans maths, en bachotant 3-4 semaines 1 à 2h par jour pour l'écrit et pour l'oral, tout en travaillant et en m'occupant de mes deux enfants en bas âge. Je fus un bon élève de prépa (sans être un cador pour autant) et après ces quelques révisions j'étais très loin d'avoir retrouvé mon niveau de base. Je fus particulièrement lent lors des écrits et je me suis trouvé nullissime lors du premier oral (au point où je n'ai failli pas aller au second). Et pourtant je fus atterré par mes résultats : 16,5 de moyenne quand il fallait 9 pour être admis (et même 8 dans le public). Plutôt que d'être heureux d'avoir "performé", j'étais plutôt consterné par le niveau des candidats et j'avais presque honte d'intégrer ce corps de métier, sachant que la grande majorité des candidats était encore à la fac. Alors encore heureux que le jury fasse une sélection car le niveau est déjà au ras-des-pâquerettes. Je crains vraiment pour le futur de mes enfants.
Par ailleurs, on parle beaucoup de salaires pour rendre le métier attractif et donc attirer des candidats. Il s'agit certes d'un levier essentiel mais ce n'est pas le seul. La question géographique est primordiale. Dans ma promotion de CAFEPiens, nous sommes en grande majorité des trentenaires (ou plus) avec une famille et c'est dans l'espoir de rester près de chez nous que nous sommes passés par le privé. Ayant tous eu des "carrières", nous n'aurions aucun scrupule à nous mettre en disponibilité (voire à démissionner) si on nous impose des contraintes familiales trop fortes. Repenser le système en fonction de cette réalité permettrait, j'en suis sûr, d'attirer de nombreux candidats.
Cordialement,
j4yF
Ingénieur de formation j'ai passé le CAFEP de Maths en candidat libre l'an dernier après une quinzaine d'années sans maths, en bachotant 3-4 semaines 1 à 2h par jour pour l'écrit et pour l'oral, tout en travaillant et en m'occupant de mes deux enfants en bas âge. Je fus un bon élève de prépa (sans être un cador pour autant) et après ces quelques révisions j'étais très loin d'avoir retrouvé mon niveau de base. Je fus particulièrement lent lors des écrits et je me suis trouvé nullissime lors du premier oral (au point où je n'ai failli pas aller au second). Et pourtant je fus atterré par mes résultats : 16,5 de moyenne quand il fallait 9 pour être admis (et même 8 dans le public). Plutôt que d'être heureux d'avoir "performé", j'étais plutôt consterné par le niveau des candidats et j'avais presque honte d'intégrer ce corps de métier, sachant que la grande majorité des candidats était encore à la fac. Alors encore heureux que le jury fasse une sélection car le niveau est déjà au ras-des-pâquerettes. Je crains vraiment pour le futur de mes enfants.
Par ailleurs, on parle beaucoup de salaires pour rendre le métier attractif et donc attirer des candidats. Il s'agit certes d'un levier essentiel mais ce n'est pas le seul. La question géographique est primordiale. Dans ma promotion de CAFEPiens, nous sommes en grande majorité des trentenaires (ou plus) avec une famille et c'est dans l'espoir de rester près de chez nous que nous sommes passés par le privé. Ayant tous eu des "carrières", nous n'aurions aucun scrupule à nous mettre en disponibilité (voire à démissionner) si on nous impose des contraintes familiales trop fortes. Repenser le système en fonction de cette réalité permettrait, j'en suis sûr, d'attirer de nombreux candidats.
Cordialement,
j4yF
- LordAnthonyNiveau 6
En effet tous les postulants enseignants en reconversion que j'ai pu conseiller (une bonne vingtaine) n'ont pas été freinés par le salaire ni la fonction en elle même, mais par le système de mutation. Il pensaient au pire être mutés à l'autre bout du département et c'était déjà très limite pour eux. Avec l'envol des barres (je suis dans un secteur géographique très demandé) la plupart ont abandonné pour ce point précis.
Dans ma promo d'inspe, nous étions 12 dont 8 quarantenaires il y a eu après le résultat du mouvement 1 démission (parti pour tout autre chose), 3 dispos (dont moi) et 2 démissionnaires qui ont repris un poste de contractuel. Aucun de nous n'a eu un poste dans l'académie d'où nous venions.
Dans ma promo d'inspe, nous étions 12 dont 8 quarantenaires il y a eu après le résultat du mouvement 1 démission (parti pour tout autre chose), 3 dispos (dont moi) et 2 démissionnaires qui ont repris un poste de contractuel. Aucun de nous n'a eu un poste dans l'académie d'où nous venions.
- valleExpert spécialisé
Mais --vraie question-- vous connaissez d'autres fonctionnaires en reconversion ? Si quelqu'un décide, après quelques années dans le privé, devenir contrôleur des impôts, s'attend-il à rester, au plus loin, dans l'autre bout du département ?LordAnthony a écrit:En effet tous les postulants enseignants en reconversion que j'ai pu conseiller (une bonne vingtaine) n'ont pas été freinés par le salaire ni la fonction en elle même, mais par le système de mutation. Il pensaient au pire être mutés à l'autre bout du département et c'était déjà très limite pour eux. Avec l'envol des barres (je suis dans un secteur géographique très demandé) la plupart ont abandonné pour ce point précis.
Dans ma promo d'inspe, nous étions 12 dont 8 quarantenaires il y a eu après le résultat du mouvement 1 démission (parti pour tout autre chose), 3 dispos (dont moi) et 2 démissionnaires qui ont repris un poste de contractuel. Aucun de nous n'a eu un poste dans l'académie d'où nous venions.
Je ne pense pas que le mouvement soit bien fait, loin de là, je l'ai dit à plusieurs reprises, mais le fait est qu'il y a des établ. scolaires un peu partout et que, clairement, tout le monde ne peut pas avoir satisfaction.
- CleroliDoyen
De "mon temps" (années 90), les postulants étaient des étudiants et la question salariale ne se posait pas vraiment car on gagnait relativement bien sa vie. Est-ce normal que le capes attire aujourd'hui beaucoup plus de candidats à la reconversion ? C'est certain que pour eux la question de mobilité géographique se pose mais c'est prendre le problème à l'envers : l'EN devrait pouvoir recruter des jeunes sortis des études et bien formés, et pour cela elle doit les payer correctement et leur proposer de réelles perspectives d'évolution salariale. La mobilité géographique est la garantie d'un accès au service public similaire pour tous, quel que soit le lieu de résidence, et elle est moins problématique à 23 ans qu'à 35 ans avec 2 enfants et c'est pour cela qu'il faut avant tout recruter de jeunes diplômés.j4yF a écrit:Par ailleurs, on parle beaucoup de salaires pour rendre le métier attractif et donc attirer des candidats. Il s'agit certes d'un levier essentiel mais ce n'est pas le seul. La question géographique est primordiale. Dans ma promotion de CAFEPiens, nous sommes en grande majorité des trentenaires (ou plus) avec une famille et c'est dans l'espoir de rester près de chez nous que nous sommes passés par le privé. Ayant tous eu des "carrières", nous n'aurions aucun scrupule à nous mettre en disponibilité (voire à démissionner) si on nous impose des contraintes familiales trop fortes. Repenser le système en fonction de cette réalité permettrait, j'en suis sûr, d'attirer de nombreux candidats.
- LordAnthonyNiveau 6
Les reconvertis que je connais hors EN sont tous contractuels (conseil régional, département), mais je pense que oui, le concept de mobilité nationale est peu connu et étonne tous les gens à qui j'en parle autour de moi. C'est un vrai frein à la reconversion via les concours pour ce que j'ai pu en constater.valle a écrit:Mais --vraie question-- vous connaissez d'autres fonctionnaires en reconversion ? Si quelqu'un décide, après quelques années dans le privé, devenir contrôleur des impôts, s'attend-il à rester, au plus loin, dans l'autre bout du département ?LordAnthony a écrit:En effet tous les postulants enseignants en reconversion que j'ai pu conseiller (une bonne vingtaine) n'ont pas été freinés par le salaire ni la fonction en elle même, mais par le système de mutation. Il pensaient au pire être mutés à l'autre bout du département et c'était déjà très limite pour eux. Avec l'envol des barres (je suis dans un secteur géographique très demandé) la plupart ont abandonné pour ce point précis.
Dans ma promo d'inspe, nous étions 12 dont 8 quarantenaires il y a eu après le résultat du mouvement 1 démission (parti pour tout autre chose), 3 dispos (dont moi) et 2 démissionnaires qui ont repris un poste de contractuel. Aucun de nous n'a eu un poste dans l'académie d'où nous venions.
Je ne pense pas que le mouvement soit bien fait, loin de là, je l'ai dit à plusieurs reprises, mais le fait est qu'il y a des établ. scolaires un peu partout et que, clairement, tout le monde ne peut pas avoir satisfaction.
Je ne dis pas que que le système est bon ou mauvais, et je pense qu'il est plutôt bon étant rentré moi même dedans en toute connaissance de cause. Je répondais simplement par ma petite expérience personnelle que la mobilité était probablement le plus gros frein pour passer les concours chez les reconvertis (concernés donc par le 3e concours dont il était question dans les posts précédents).
- melyzaJe viens de m'inscrire !
Oui cette question est complexe... après il me semble qu'ils vont s'acheminer pour le CAPES vers un système par académie... est-ce que ce ne serait pas la solution pour avoir plus de candidats, ce qui ne résoudra pas le problème des académies déficitaires. Un ami ingénieur souhaiterait se reconvertir comme enseignant en maths mais idem il a 37 ans et deux enfants. Il n'est pas contre reprendre une formation pour retrouver un niveau disciplinaire solide (qu'il avait déjà) et avoir des bases de didactique et de pédagogie mais il ne veut pour rien au monde être muté loin de sa famille. On passe peut être ainsi à côté de bons enseignants. La société a évolué. En île de france, les enseignants n'ont plus un niveau de vie moyen mais presque misérable, il y a eu une augmentation des loyers considérable sans parler des conditions de vie difficiles avec une famille. On le faisait avant mais maintenant on préfère la qualité de vie à la carrière et c'est tout à fait normal. Dans le même ordre d'idées, la médecine libérale ne veut toujours pas se réformer pour obliger des médecins jeunes à exercer dans le milieu rural mettant en danger le service public de santé. Tout le monde veut choisir son lieu de vie et cela va à l'encontre de l'égalité d'accès au service public... Pas simple comme question mais on aurait aimé ce genre de débats pendant les élections au lieu du Burkini.
- MathadorEmpereur
Je pense que c'est aussi dû au fait que l'idée « prof = mauvaise paye » est tellement répandue (comme l'a montré NVB avec un parfait mépris) qu'elle n'est même plus remise en question.LordAnthony a écrit:Les reconvertis que je connais hors EN sont tous contractuels (conseil régional, département), mais je pense que oui, le concept de mobilité nationale est peu connu et étonne tous les gens à qui j'en parle autour de moi. C'est un vrai frein à la reconversion via les concours pour ce que j'ai pu en constater.valle a écrit:Mais --vraie question-- vous connaissez d'autres fonctionnaires en reconversion ? Si quelqu'un décide, après quelques années dans le privé, devenir contrôleur des impôts, s'attend-il à rester, au plus loin, dans l'autre bout du département ?LordAnthony a écrit:En effet tous les postulants enseignants en reconversion que j'ai pu conseiller (une bonne vingtaine) n'ont pas été freinés par le salaire ni la fonction en elle même, mais par le système de mutation. Il pensaient au pire être mutés à l'autre bout du département et c'était déjà très limite pour eux. Avec l'envol des barres (je suis dans un secteur géographique très demandé) la plupart ont abandonné pour ce point précis.
Dans ma promo d'inspe, nous étions 12 dont 8 quarantenaires il y a eu après le résultat du mouvement 1 démission (parti pour tout autre chose), 3 dispos (dont moi) et 2 démissionnaires qui ont repris un poste de contractuel. Aucun de nous n'a eu un poste dans l'académie d'où nous venions.
Je ne pense pas que le mouvement soit bien fait, loin de là, je l'ai dit à plusieurs reprises, mais le fait est qu'il y a des établ. scolaires un peu partout et que, clairement, tout le monde ne peut pas avoir satisfaction.
Je ne dis pas que que le système est bon ou mauvais, et je pense qu'il est plutôt bon étant rentré moi même dedans en toute connaissance de cause. Je répondais simplement par ma petite expérience personnelle que la mobilité était probablement le plus gros frein pour passer les concours chez les reconvertis (concernés donc par le 3e concours dont il était question dans les posts précédents).
Si une paye d'enseignant permettait à elle seule d'entretenir une famille dans des conditions convenables, certains reconvertis (pas tous bien sûr !) appréhenderaient sans doute différemment la question de la mobilité géographique.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LaugarithmeFidèle du forum
pour ceux que ca intéresse, tous les chiffres sont là .
https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=discussion/comment/862750#Comment_862750
Au bas de la page il y a deux fichiers excel.
Je viens de redécouvrir qu'en 1984 (mon année d'obtention du CAPES ) il y avait un ratio admis/candidats supérieur à 1/3 alors que en 1980 il était d'à peine supérieur à 6/100.
Lorsque j'étais en prépa (78-80) les copains disaient qu'il était plus facile d'obtenir une bonne école d'ingénieur que de réussir le CAPES.
quelqu'un a évoqué 1999 : environ 13/100.
Sauf erreur
https://les-mathematiques.net/vanilla/index.php?p=discussion/comment/862750#Comment_862750
Au bas de la page il y a deux fichiers excel.
Je viens de redécouvrir qu'en 1984 (mon année d'obtention du CAPES ) il y avait un ratio admis/candidats supérieur à 1/3 alors que en 1980 il était d'à peine supérieur à 6/100.
Lorsque j'étais en prépa (78-80) les copains disaient qu'il était plus facile d'obtenir une bonne école d'ingénieur que de réussir le CAPES.
quelqu'un a évoqué 1999 : environ 13/100.
Sauf erreur
- LordAnthonyNiveau 6
Oui, en effet. La reforme du reclassement suite à 3e concours pourrait arranger (un peu) la situation.Mathador a écrit:
Je pense que c'est aussi dû au fait que l'idée « prof = mauvaise paye » est tellement répandue (comme l'a montré NVB avec un parfait mépris) qu'elle n'est même plus remise en question.
Si une paye d'enseignant permettait à elle seule d'entretenir une famille dans des conditions convenables, certains reconvertis (pas tous bien sûr !) appréhenderaient sans doute différemment la question de la mobilité géographique.
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