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- choup78Habitué du forum
Le travail en équipe c'est bien quand on s'entend bien. Perso je ne m'entends pas avec toute l'équipe de PC dans mon bahut et partager des documents est simplement impossible parfois, je prends pour exemple ma collègue qui ne prend que des activités du livre et des interrogations toutes faites sur le net alors que de mon côté je construis mes TP et élabore mes contrôles, la quantité de travail n'est pas le même et je ne compte pas travailler pour elle ... Ça et les exigences différentes avec d'autres collègues rendent pour moi le travail en équipe impossible... Je ne travaille qu'avec les gens qui font comme moi ...
- Panta RheiExpert
Dans mon collège, l’équipe de mathématiques est une véritable entité. Ils font tout ensemble. T O U T et travaillent comme des malades. Nos élèves ont beaucoup de chance. À chaque récréation, le matin, à midi, ils discutent boulot, ils ont un drive commun, et ils s’entendent bien. C’est une équipe de 4.
_________________
- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- EnaecoVénérable
choup78 a écrit:je prends pour exemple ma collègue qui ne prend que des activités du livre et des interrogations toutes faites sur le net alors que de mon côté je construis mes TP et élabore mes contrôles, la quantité de travail n'est pas le même et je ne compte pas travailler pour elle ... Ça et les exigences différentes avec d'autres collègues rendent pour moi le travail en équipe impossible... Je ne travaille qu'avec les gens qui font comme moi ...
Et s'il s'avérait que ta façon de faire n'était pas aussi efficace que celle de ta collègue, tu ne te plierais pas à ce qui marche ?
@ProfPédagogo, mettre en place ce qui ressort de l'étude que tu publies et inciter les collègues à changer leurs méthodes, c'est une chose. Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler (dans une matière où il n'a aucune expertise), me semble être totalement autre chose.
Si des méthodes miraculeuses existent, qu'elles soient clairement identifiées et qu'elles perdurent plus de 5 ans. Qu'elles soient largement diffusées à l'INSPE et que les IPR viennent prêcher la bonne nouvelle dans tous les établissements.
Les CdE ont vraiment autant de temps à perdre que ça ? On va banaliser des heures de cours pour faire des réunions d'équipe ? des entretiens individuels pour que le chef puisse faire son "diagnostic" ?
- Panta RheiExpert
Enaeco a écrit:
Les CdE ont vraiment autant de temps à perdre que ça ? On va banaliser des heures de cours pour faire des réunions d'équipe ? des entretiens individuels pour que le chef puisse faire son "diagnostic" ?
Ce qui est à craindre c’est la création d’un échelon intermédiaire comme au RU, où il existe une fonction ‘Teaching and learning responsibility (TLR) ’ {£2,873 to £14,030 par an} pour s’occuper de ce genre de choses : appliquer les bonnes techniques.
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'What withers in the bud?' asked Ursula.
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- Djedje_BzhNiveau 6
Panta Rhei a écrit:Enaeco a écrit:
Les CdE ont vraiment autant de temps à perdre que ça ? On va banaliser des heures de cours pour faire des réunions d'équipe ? des entretiens individuels pour que le chef puisse faire son "diagnostic" ?
Ce qui est à craindre c’est la création d’un échelon intermédiaire comme au RU, où il existe une fonction ‘Teaching and learning responsibility (TLR) ’ {£2,873 to £14,030 par an} pour s’occuper de ce genre de choses : appliquer les bonnes techniques.
Avec les résultats incroyables que cela donnent ! (Ironie totale bien évidemment).
Et rappelons par ailleurs qu’on peut devenir chef d’établissement sans jamais avoir été professeur…donc me faire surveiller potentiellement par quelqu’un qui n’a jamais eu à faire cours…comment dire…
Sauf s’il me permet de lui donner des conseils dans sa manière d’effectuer sa mission de chef d’établissement. Si cela peut lui permettre de mieux la réaliser (puisque certains estiment potentiellement profitable que cela fonctionne dans l’autre sens, pourquoi pas dans l’autre ?).
D’ailleurs, je pense aussi que ce genre de « fiche » participe au fait d’avoir de moins en moins de volontaires pour être professeur (ce qui permet de revenir au sujet initial du fil).
- choup78Habitué du forum
Enaeco a écrit:choup78 a écrit:je prends pour exemple ma collègue qui ne prend que des activités du livre et des interrogations toutes faites sur le net alors que de mon côté je construis mes TP et élabore mes contrôles, la quantité de travail n'est pas le même et je ne compte pas travailler pour elle ... Ça et les exigences différentes avec d'autres collègues rendent pour moi le travail en équipe impossible... Je ne travaille qu'avec les gens qui font comme moi ...
Et s'il s'avérait que ta façon de faire n'était pas aussi efficace que celle de ta collègue, tu ne te plierais pas à ce qui marche ?
@ProfPédagogo, mettre en place ce qui ressort de l'étude que tu publies et inciter les collègues à changer leurs méthodes, c'est une chose. Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler (dans une matière où il n'a aucune expertise), me semble être totalement autre chose.
Si des méthodes miraculeuses existent, qu'elles soient clairement identifiées et qu'elles perdurent plus de 5 ans. Qu'elles soient largement diffusées à l'INSPE et que les IPR viennent prêcher la bonne nouvelle dans tous les établissements.
Les CdE ont vraiment autant de temps à perdre que ça ? On va banaliser des heures de cours pour faire des réunions d'équipe ? des entretiens individuels pour que le chef puisse faire son "diagnostic" ?
Je ne juge pas l'efficacité de ce qu'elle fait, elle fait comme elle veut et moi aussi, ça s'appelle la liberté pédagogique. Elle estime très certainement que ce qu'elle fait est bien tout comme moi, là n'est pas le sujet, on travaille juste très différemment, moi plus qu'elle c'est certain et je ne me vois ''partager'' mon travail qui m'aura pris des heures avec la photocopie d'une page de manuel.
- EnaecoVénérable
Panta Rhei a écrit:Enaeco a écrit:
Les CdE ont vraiment autant de temps à perdre que ça ? On va banaliser des heures de cours pour faire des réunions d'équipe ? des entretiens individuels pour que le chef puisse faire son "diagnostic" ?
Ce qui est à craindre c’est la création d’un échelon intermédiaire comme au RU, où il existe une fonction ‘Teaching and learning responsibility (TLR) ’ {£2,873 to £14,030 par an} pour s’occuper de ce genre de choses : appliquer les bonnes techniques.
Comment pourrait-on appeler une telle fonction en France ?
Je propose IPR
@choup78 Ma question, autrement dite, soulevait le fait que la liberté pédagogique, c'est bien, mais peut-être qu'il y a des choses qui marchent plus que d'autres.
- choup78Habitué du forum
Je n'en doute pas, mais ça c'est un opinion personnel. Mes collègues qui travaillent exclusivement en classe inversée par exemple vont te dire que ça marche mieux que comme je fais moi, mais moi je préfère ma façon de faire qui je trouve fonctionne bien. Il n'y a sûrement pas qu'une façon mais plusieurs façons d'enseigner.
- EnaecoVénérable
choup78 a écrit:Je n'en doute pas, mais ça c'est un opinion personnel. Mes collègues qui travaillent exclusivement en classe inversée par exemple vont te dire que ça marche mieux que comme je fais moi, mais moi je préfère ma façon de faire qui je trouve fonctionne bien. Il n'y a sûrement pas qu'une façon mais plusieurs façons d'enseigner.
Ce que mettait en avant @ProfPédagogo, c'est que justement, des études semblaient dire que c'était un peu plus qu'une opinion personnelle.
Il n'y a sûrement pas qu'une façon mais plusieurs façons d'enseigner, oui. Mais il y a peut-être une façon qui marche mieux, même si ça n'est pas celle que l'on préfère.
- berzekoNiveau 8
ProfPédagogo a écrit:wilfried12 a écrit:Un peu trop obvious ce troll 1/20.
Un outil super puissant pour la gestion de classe = la mise en commun des gestions de classe. https://educationendowmentfoundation . org.uk/education-evidence/guidance-reports/behaviour
Un outil super pour aider les élèves à mieux évaluer leurs progrès (et donc à mieux progresser) = une planification des stratégies méta-cognitives au sein de l'établissement.
educationendowmentfoundation . or g .uk/ education-evidence/ guidance-reports/ metacognition
et plus particulièrement la première partie de d2tic4wvo1iusb.cloudfront . ne t/eef-guidance-reports/metacognition/7-SchoolAuditTool_2021-10-27-150642_ztrf_2021-10-29-074724_zdeo.pdf?v=1635493644
Il y a aussi les lesson study qui aident énormément les élèves à progresser. Mais devinez quoi, c'est encore un truc de profs qui se concertent et qui font des choses ensembles !
Mais bon, je vois qu'être un ProfPédagogo c'est dur !
Pas cordialement pour vous !
Je ne peux pas poster de liens internet, mais en enlevant les bons espaces, vous pouvez facilement arriver à trouver les liens. C'est principalement des liens issus du site endowmentEducationFoundation qui est une véritable pépite !
Vous fumez quoi ?
- MatteoNiveau 10
Les études dont on nous abreuve tout les jours ont des défauts méthodologiques grands comme des immeubles et en tant que telles servent juste à faire la police dans le corps enseignant. C'est pas parce que quelque chose est publié dans une revue ou un livre que ça en devient vrai. Surtout dans les sciences de l'éducation qui sont quand même un refuge facile pour les médiocres qui veulent à tout prix une carrière """"universitaire"""".
Hattie en tant que tel c'est hilarant, on va créer un score unique référencé sur rien pour comparer ce qui n'est pas comparable en faisant abstraction de tout le contexte social et historique. C'est uniquement le syndrome du bon élève qui fait qu'on lui accorde autre chose qu'un rire embarrassé. Il y a de belles pages de Durkheim sur ce type d'erreur : "Si l'on commence par se demander ainsi quelle doit être l'éducation idéale, abstraction faite de toute condition de temps et de lieu, c'est qu'on admet implicitement qu'un système éducatif n'a rien de réel par lui-même. On n'y voit pas un ensemble de pratiques et d'institutions qui se sont organisées lentement au cours du temps, qui sont solidaires de toutes les autres institutions sociales et qui les expriment, qui, par conséquent, ne peuvent pas plus être changées à volonté que la structure même de la société. Mais il semble que ce soit un pur système de concepts réalisés; à ce titre, il paraît relever de la seule logique. On imagine que les hommes de chaque temps l'organisent volontairement pour réaliser une fin déterminée;"
Hattie en tant que tel c'est hilarant, on va créer un score unique référencé sur rien pour comparer ce qui n'est pas comparable en faisant abstraction de tout le contexte social et historique. C'est uniquement le syndrome du bon élève qui fait qu'on lui accorde autre chose qu'un rire embarrassé. Il y a de belles pages de Durkheim sur ce type d'erreur : "Si l'on commence par se demander ainsi quelle doit être l'éducation idéale, abstraction faite de toute condition de temps et de lieu, c'est qu'on admet implicitement qu'un système éducatif n'a rien de réel par lui-même. On n'y voit pas un ensemble de pratiques et d'institutions qui se sont organisées lentement au cours du temps, qui sont solidaires de toutes les autres institutions sociales et qui les expriment, qui, par conséquent, ne peuvent pas plus être changées à volonté que la structure même de la société. Mais il semble que ce soit un pur système de concepts réalisés; à ce titre, il paraît relever de la seule logique. On imagine que les hommes de chaque temps l'organisent volontairement pour réaliser une fin déterminée;"
- mathmaxExpert spécialisé
Panta Rhei a écrit:
Dans mon collège, l’équipe de mathématiques est une véritable entité. Ils font tout ensemble. T O U T et travaillent comme des malades. Nos élèves ont beaucoup de chance. À chaque récréation, le matin, à midi, ils discutent boulot, ils ont un drive commun, et ils s’entendent bien. C’est une équipe de 4.
Je suppose que tu as vérifié que le niveau en mathématiques des élèves sortant de ton collège est nettement plus élevé que celui des autres. Il faudrait comparer avec une cohorte d’élèves de même niveau en fin de CM2, dont les enseignants travailleraient moins, mais qui auraient bénéficié d’une heure hebdomadaire de plus de la sixième à la troisième.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- ProfPédagogoNiveau 1
@enaeco
>Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler...
Bien sûr je n'imagine pas un CDE dire à un enseignant de math " tu dois enseigner la proportionnalité de cette façon et surtout pas d'une autre ". En revanche cela ne me choquerait pas qu'il recommande l'utilisation systématique de questions de début de cours. Des résumés de fin de cours. Qu'il recommande la planification de stratégies à mettre chez les élèves pour mieux apprendre quand ils sont en cours. Cela pourrait se faire par une vérification de ce qui a été fait, comment l'exercice a été pensé. (Il ne suffit malheureusement pas de prodiguer des stratégies méta-cognitives pour qu'elles soient appliqués par les élèves. Il faut leur montrer comment faire in situ et pas qu'une fois, c'est un travail de longue haleine qui doit être terriblement bien pensé en amont).
Toutefois, je tiens à préciser que je suis biaisé dans cette histoire. Je n'aime pas les profs qui n'aident pas les élèves à mieux apprendre. J'ai l'impression qu'à cause d'eux je passe pour le grand méchant parce que j'exige d'eux beaucoup de compréhension. Mais cela peut être uniquement une impression hein. Juste, j'ai un biais autre qu'être un prof pédagowgau
>Si des méthodes miraculeuses existent, qu'elles soient clairement identifiées et qu'elles perdurent plus de 5 ans. Qu'elles soient largement diffusées à l'INSPE et que les IPR viennent prêcher la bonne nouvelle dans tous les établissements.
Je suis bien d'accord avec toi ! Les formateurs à l'INSPE devraient vraiment changer leurs méthodes de travail je trouve. Je n'ai à peu près rien retenu de leurs séances...
@Djedje_Bzh
>Avec les résultats incroyables que cela donnent ! (Ironie totale bien évidemment).
Je ne les connais pas. Tu as des sources à nous partager ?
@enaeco
>Il n'y a sûrement pas qu'une façon mais plusieurs façons d'enseigner, oui. Mais il y a peut-être une façon qui marche mieux, même si ça n'est pas celle que l'on préfère.
Oui, merci de me lire correctement. (Toutefois, je n'ai jamais rien lu sur la classe inversée. Je me garderais donc bien d'émettre un jugement personnel sur le fait que cela marche ou non).
Je ne sais pas pourquoi la liberté pédagogique a été mise en place mais clairement elle a été mise en place à un moment où les sciences de l'apprentissage étaient encore jeunes.
Et comme nous l'a fait remarquer @matteo , comme ce sont des SHS, c'est extrêmement difficile d'avoir des résultats convaincants rapidement.
Toutefois, je ne suis pas d'accord quand il dit que les études faites ont des défauts méthodologiques grandes comme des maisons. Tout d'abord il faut savoir qu'il y a tellement d'études qu'il faut faire des études sur les études pour pouvoir être sûr de qlq chose (méta-analyse). On ne fait pas une méta-analyse n'importe comment.
J'ai déjà lu la méthode adaptée par Endowment Education Foundation et je les trouve parfaitement clair sur la manière dont ils font leurs méta-analyses ou études.
Ce qui est comique dans tout cela, c'est que nous sommes des enseignants qui enseignent aux élèves ce qu'il faut faire pour apprendre mais nous sommes incapables de croire au fait que l'on n'enseigne pas n'importe comment.
Je suis le premier à dire un élève faible qu'il faut qu'il respecte les étapes du professeur parce qu'il a pensé ses choses, qu'il a de l'expérience etc. Je me verrais donc bien mal contredire tout seul les méta-analyses des chercheurs en sciences de l'apprentissage. Au nom de quoi me permettrais-je de faire un 2 poids 2 mesures ?
Pour répondre à l'édit de matteo : À des études scientifiques tu opposes un texte. Si tu ne vois pas la différence de qualité entre les 2, eh bien...
De plus, tu crois vraiment que les chercheurs en SHS ne savent pas qu'il y a tout un tas de variables implicites telles que la société dans laquelle nous vivons ? Penses-tu vraiment être plus intelligent que des bac+8 dont c'est leur domaine et non le tien ?
M'écouterais-tu si je te racontais comment il faut faire de l'histoire ? Bien sûr que non. Et pourquoi ? Parce que je ne suis pas qualifié à le faire. Je n'y connais rien. Et ce n'est pas avoir lu " Introduction aux études historiques " qui me permettraient de te dire comment faire.
C'est fou comme les gens sont persuadés que la compétence dans un domaine implique la compétence dans un autre domaine tout à fait autre !
>Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler...
Bien sûr je n'imagine pas un CDE dire à un enseignant de math " tu dois enseigner la proportionnalité de cette façon et surtout pas d'une autre ". En revanche cela ne me choquerait pas qu'il recommande l'utilisation systématique de questions de début de cours. Des résumés de fin de cours. Qu'il recommande la planification de stratégies à mettre chez les élèves pour mieux apprendre quand ils sont en cours. Cela pourrait se faire par une vérification de ce qui a été fait, comment l'exercice a été pensé. (Il ne suffit malheureusement pas de prodiguer des stratégies méta-cognitives pour qu'elles soient appliqués par les élèves. Il faut leur montrer comment faire in situ et pas qu'une fois, c'est un travail de longue haleine qui doit être terriblement bien pensé en amont).
Toutefois, je tiens à préciser que je suis biaisé dans cette histoire. Je n'aime pas les profs qui n'aident pas les élèves à mieux apprendre. J'ai l'impression qu'à cause d'eux je passe pour le grand méchant parce que j'exige d'eux beaucoup de compréhension. Mais cela peut être uniquement une impression hein. Juste, j'ai un biais autre qu'être un prof pédagowgau
>Si des méthodes miraculeuses existent, qu'elles soient clairement identifiées et qu'elles perdurent plus de 5 ans. Qu'elles soient largement diffusées à l'INSPE et que les IPR viennent prêcher la bonne nouvelle dans tous les établissements.
Je suis bien d'accord avec toi ! Les formateurs à l'INSPE devraient vraiment changer leurs méthodes de travail je trouve. Je n'ai à peu près rien retenu de leurs séances...
@Djedje_Bzh
>Avec les résultats incroyables que cela donnent ! (Ironie totale bien évidemment).
Je ne les connais pas. Tu as des sources à nous partager ?
@enaeco
>Il n'y a sûrement pas qu'une façon mais plusieurs façons d'enseigner, oui. Mais il y a peut-être une façon qui marche mieux, même si ça n'est pas celle que l'on préfère.
Oui, merci de me lire correctement. (Toutefois, je n'ai jamais rien lu sur la classe inversée. Je me garderais donc bien d'émettre un jugement personnel sur le fait que cela marche ou non).
Je ne sais pas pourquoi la liberté pédagogique a été mise en place mais clairement elle a été mise en place à un moment où les sciences de l'apprentissage étaient encore jeunes.
Et comme nous l'a fait remarquer @matteo , comme ce sont des SHS, c'est extrêmement difficile d'avoir des résultats convaincants rapidement.
Toutefois, je ne suis pas d'accord quand il dit que les études faites ont des défauts méthodologiques grandes comme des maisons. Tout d'abord il faut savoir qu'il y a tellement d'études qu'il faut faire des études sur les études pour pouvoir être sûr de qlq chose (méta-analyse). On ne fait pas une méta-analyse n'importe comment.
J'ai déjà lu la méthode adaptée par Endowment Education Foundation et je les trouve parfaitement clair sur la manière dont ils font leurs méta-analyses ou études.
Ce qui est comique dans tout cela, c'est que nous sommes des enseignants qui enseignent aux élèves ce qu'il faut faire pour apprendre mais nous sommes incapables de croire au fait que l'on n'enseigne pas n'importe comment.
Je suis le premier à dire un élève faible qu'il faut qu'il respecte les étapes du professeur parce qu'il a pensé ses choses, qu'il a de l'expérience etc. Je me verrais donc bien mal contredire tout seul les méta-analyses des chercheurs en sciences de l'apprentissage. Au nom de quoi me permettrais-je de faire un 2 poids 2 mesures ?
Pour répondre à l'édit de matteo : À des études scientifiques tu opposes un texte. Si tu ne vois pas la différence de qualité entre les 2, eh bien...
De plus, tu crois vraiment que les chercheurs en SHS ne savent pas qu'il y a tout un tas de variables implicites telles que la société dans laquelle nous vivons ? Penses-tu vraiment être plus intelligent que des bac+8 dont c'est leur domaine et non le tien ?
M'écouterais-tu si je te racontais comment il faut faire de l'histoire ? Bien sûr que non. Et pourquoi ? Parce que je ne suis pas qualifié à le faire. Je n'y connais rien. Et ce n'est pas avoir lu " Introduction aux études historiques " qui me permettraient de te dire comment faire.
C'est fou comme les gens sont persuadés que la compétence dans un domaine implique la compétence dans un autre domaine tout à fait autre !
- valleExpert spécialisé
J'avoue que je commence à m'inquiéter.
- mathmaxExpert spécialisé
Moi aussi je m’inquiète. Et j’insiste : ces méta analyses sur la méta cognition intégrent-elles bien les dernières études sur le sexisme dans les pratiques pédagogiques et la nécessité de manger cinq fruits et légumes par jour ?
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- EnaecoVénérable
ProfPédagogo a écrit:@enaeco
>Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler...
Bien sûr je n'imagine pas un CDE dire à un enseignant de math " tu dois enseigner la proportionnalité de cette façon et surtout pas d'une autre ". En revanche cela ne me choquerait pas qu'il recommande l'utilisation systématique de questions de début de cours. Des résumés de fin de cours. Qu'il recommande la planification de stratégies à mettre chez les élèves pour mieux apprendre quand ils sont en cours. Cela pourrait se faire par une vérification de ce qui a été fait, comment l'exercice a été pensé. (Il ne suffit malheureusement pas de prodiguer des stratégies méta-cognitives pour qu'elles soient appliqués par les élèves. Il faut leur montrer comment faire in situ et pas qu'une fois, c'est un travail de longue haleine qui doit être terriblement bien pensé en amont).
J'ai toujours du mal à voir en quoi le CDE est la bonne personne pour cette "mission".
Les recommandations, les vérifications, un CDE n'a pas l'expertise disciplinaire. Et je passe sur les dérives évidentes en donnant un tel "pouvoir" aux CDE.
ProfPédagogo a écrit:
Ce qui est comique dans tout cela, c'est que nous sommes des enseignants qui enseignent aux élèves ce qu'il faut faire pour apprendre mais nous sommes incapables de croire au fait que l'on n'enseigne pas n'importe comment.
Je suis le premier à dire un élève faible qu'il faut qu'il respecte les étapes du professeur parce qu'il a pensé ses choses, qu'il a de l'expérience etc. Je me verrais donc bien mal contredire tout seul les méta-analyses des chercheurs en sciences de l'apprentissage. Au nom de quoi me permettrais-je de faire un 2 poids 2 mesures ?
Il faut bien reconnaitre que le "apprendre à apprendre" et les neurosciences ne font pas vraiment partie de la formation d'un enseignant.
Personnellement, on m'a balancé dans le métier sur les bases de mes connaissances en Physique-Chimie et on m'a dit que le cours magistral c'était mal. C'est à peu près tout.
L'efficacité d'un enseignant ne se mesure pas (que) à son niveau disciplinaire.
- Panta RheiExpert
mathmax a écrit:Panta Rhei a écrit:
Dans mon collège, l’équipe de mathématiques est une véritable entité. Ils font tout ensemble. T O U T et travaillent comme des malades. Nos élèves ont beaucoup de chance. À chaque récréation, le matin, à midi, ils discutent boulot, ils ont un drive commun, et ils s’entendent bien. C’est une équipe de 4.
Je suppose que tu as vérifié que le niveau en mathématiques des élèves sortant de ton collège est nettement plus élevé que celui des autres. Il faudrait comparer avec une cohorte d’élèves de même niveau en fin de CM2, dont les enseignants travailleraient moins, mais qui auraient bénéficié d’une heure hebdomadaire de plus de la sixième à la troisième.
Bonjour, ma remarque se fonde sur nos résultats au DNB et aussi sur les moyennes de nos élèves une fois arrivés au lycée (nous envoyons 95% de nos élèves dans le même).
Après je ne suis pas professeur de mathématiques et IPR encore moins.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- User17557Niveau 5
Enaeco a écrit:Panta Rhei a écrit:Enaeco a écrit:
Les CdE ont vraiment autant de temps à perdre que ça ? On va banaliser des heures de cours pour faire des réunions d'équipe ? des entretiens individuels pour que le chef puisse faire son "diagnostic" ?
Ce qui est à craindre c’est la création d’un échelon intermédiaire comme au RU, où il existe une fonction ‘Teaching and learning responsibility (TLR) ’ {£2,873 to £14,030 par an} pour s’occuper de ce genre de choses : appliquer les bonnes techniques.
Comment pourrait-on appeler une telle fonction en France ?
Je propose IPR
Je ne crois pas que ce soit comparable. @Panta Rhei pourrait-il nous expliquer comment ça marche au RU ?
- MatteoNiveau 10
C'est trivial d'être meilleur qu'un chercheur en sciences de l'éducation. Et ce qui est choquant c'est de voir l'EN se peupler de gens sensibles aux plus bas arguments d'autorité plutôt que de penser par eux mêmes. Au moins ça serait par cynisme et carriérisme je pourrais comprendre la démarche mais là...
- User17557Niveau 5
Enaeco a écrit:ProfPédagogo a écrit:@enaeco
>Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler...
Bien sûr je n'imagine pas un CDE dire à un enseignant de math " tu dois enseigner la proportionnalité de cette façon et surtout pas d'une autre ". En revanche cela ne me choquerait pas qu'il recommande l'utilisation systématique de questions de début de cours. Des résumés de fin de cours. Qu'il recommande la planification de stratégies à mettre chez les élèves pour mieux apprendre quand ils sont en cours. Cela pourrait se faire par une vérification de ce qui a été fait, comment l'exercice a été pensé. (Il ne suffit malheureusement pas de prodiguer des stratégies méta-cognitives pour qu'elles soient appliqués par les élèves. Il faut leur montrer comment faire in situ et pas qu'une fois, c'est un travail de longue haleine qui doit être terriblement bien pensé en amont).
J'ai toujours du mal à voir en quoi le CDE est la bonne personne pour cette "mission".
Les recommandations, les vérifications, un CDE n'a pas l'expertise disciplinaire. Et je passe sur les dérives évidentes en donnant un tel "pouvoir" aux CDE.
C'est clair... Si un cde me dit ça, je lui dirai de prendre ma place...
Après, ça pourrait donner de la cohérence au niveau de l'établissement. Et cela rapprocherait peut-être les profs des cde.
Mais il est vrai que ce serait la porte ouverte aux abus de pouvoir, par exemple pourrir la vie des profs qui n'acceptent pas telle ou telle chose (par exemple les heures sup, les charges de prof principal...).
- valleExpert spécialisé
Exploser a écrit:Enaeco a écrit:ProfPédagogo a écrit:@enaeco
>Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler...
Bien sûr je n'imagine pas un CDE dire à un enseignant de math " tu dois enseigner la proportionnalité de cette façon et surtout pas d'une autre ". En revanche cela ne me choquerait pas qu'il recommande l'utilisation systématique de questions de début de cours. Des résumés de fin de cours. Qu'il recommande la planification de stratégies à mettre chez les élèves pour mieux apprendre quand ils sont en cours. Cela pourrait se faire par une vérification de ce qui a été fait, comment l'exercice a été pensé. (Il ne suffit malheureusement pas de prodiguer des stratégies méta-cognitives pour qu'elles soient appliqués par les élèves. Il faut leur montrer comment faire in situ et pas qu'une fois, c'est un travail de longue haleine qui doit être terriblement bien pensé en amont).
J'ai toujours du mal à voir en quoi le CDE est la bonne personne pour cette "mission".
Les recommandations, les vérifications, un CDE n'a pas l'expertise disciplinaire. Et je passe sur les dérives évidentes en donnant un tel "pouvoir" aux CDE.
C'est clair... Si un cde me dit ça, je lui dirai de prendre ma place...
Après, ça pourrait donner de la cohérence au niveau de l'établissement. Et cela rapprocherait peut-être les profs des cde.
Mais il est vrai que ce serait la porte ouverte aux abus de pouvoir, par exemple pourrir la vie des profs qui n'acceptent pas telle ou telle chose (par exemple les heures sup, les charges de prof principal...).
Précisément, un bon nombre d'enseignants / familles / citoyens pensent que c'est au niveau national qu'il doit y avoir une cohérence.
Il ne s'agit pas de la possibilité de pourrir la vie de qui que ce soit, mais plus largement de créer des impositions venues du néant pour des buts difficilement identifiables.
Un CDE, un IPR, un formateur INSPE ne peut pas imposer telle ou telle technique (ce serait comme si un médecin décide d'approuver tel ou tel médicament --alors même que les médecins ont une formation en biostatistique un tantinet plus poussée que les inspecteurs, je pense--). Le ministre, avec le conseil technique de l'IG et du CSP, pourrait --ça arrive déjà, partiellement--, mais l'état des programmes fait que je craigne sérieusement le résultat de foncer dans cette voie.
Cela sans rentrer dans la dénigration des CDE, qui sont en effet censés avoir de vraies compétences pédagogiques (sans rentrer dans le risible "premier pédagogue"...) et qui peuvent en effet avoir des interventions pertinentes. La question n'est pas là, bien qu'on puisse en effet se questionner sur la formation dans ce domaine qu'il reçoivent ou que le concours valide...
- User17557Niveau 5
valle a écrit:Exploser a écrit:Enaeco a écrit:ProfPédagogo a écrit:@enaeco
>Désigner le CdE pour conduire son équipe et lui dire comment elle doit travailler...
Bien sûr je n'imagine pas un CDE dire à un enseignant de math " tu dois enseigner la proportionnalité de cette façon et surtout pas d'une autre ". En revanche cela ne me choquerait pas qu'il recommande l'utilisation systématique de questions de début de cours. Des résumés de fin de cours. Qu'il recommande la planification de stratégies à mettre chez les élèves pour mieux apprendre quand ils sont en cours. Cela pourrait se faire par une vérification de ce qui a été fait, comment l'exercice a été pensé. (Il ne suffit malheureusement pas de prodiguer des stratégies méta-cognitives pour qu'elles soient appliqués par les élèves. Il faut leur montrer comment faire in situ et pas qu'une fois, c'est un travail de longue haleine qui doit être terriblement bien pensé en amont).
J'ai toujours du mal à voir en quoi le CDE est la bonne personne pour cette "mission".
Les recommandations, les vérifications, un CDE n'a pas l'expertise disciplinaire. Et je passe sur les dérives évidentes en donnant un tel "pouvoir" aux CDE.
C'est clair... Si un cde me dit ça, je lui dirai de prendre ma place...
Après, ça pourrait donner de la cohérence au niveau de l'établissement. Et cela rapprocherait peut-être les profs des cde.
Mais il est vrai que ce serait la porte ouverte aux abus de pouvoir, par exemple pourrir la vie des profs qui n'acceptent pas telle ou telle chose (par exemple les heures sup, les charges de prof principal...).
Précisément, un bon nombre d'enseignants / familles / citoyens pensent que c'est au niveau national qu'il doit y avoir une cohérence.
Il ne s'agit pas de la possibilité de pourrir la vie de qui que ce soit, mais plus largement de créer des impositions venues du néant pour des buts difficilement identifiables.
Un CDE, un IPR, un formateur INSPE ne peut pas imposer telle ou telle technique (ce serait comme si un médecin décide d'approuver tel ou tel médicament --alors même que les médecins ont une formation en biostatistique un tantinet plus poussée que les inspecteurs, je pense--). Le ministre, avec le conseil technique de l'IG et du CSP, pourrait --ça arrive déjà, partiellement--, mais l'état des programmes fait que je craigne sérieusement le résultat de foncer dans cette voie.
Cela sans rentrer dans la dénigration des CDE, qui sont en effet censés avoir de vraies compétences pédagogiques (sans rentrer dans le risible "premier pédagogue"...) et qui peuvent en effet avoir des interventions pertinentes. La question n'est pas là, bien qu'on puisse en effet se questionner sur la formation dans ce domaine qu'il reçoivent ou que le concours valide...
J'ai quand-même un cde qui m'a entre autres expliqué qu'une séquence, c'était cent heures de préparation... Minimum !
- InvitéInvité
Le
de la fiche 4 a quand même un arrière-goût de « Il est interdit aux professeurs de mathématiques d'enseigner les mathématiques. » Où est-ce que les démonstrations (non-rigides ?) trouvent leur place ?Des modèles rigides de démonstration n’ont pas leur place dans un cahier de cours.
- mathmaxExpert spécialisé
Je pense que ce genre de fiches s’inscrivent dans la tendance actuelle à ”robotiser” le travail, afin que n’importe quel adulte puisse être mis devant une classe, muni de consignes qu'il devra suivre à la lettre.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- MathadorEmpereur
Dans le cahier de cours.MerlanFrit a écrit:Le
de la fiche 4 a quand même un arrière-goût de « Il est interdit aux professeurs de mathématiques d'enseigner les mathématiques. » Où est-ce que les démonstrations (non-rigides ?) trouvent leur place ?Des modèles rigides de démonstration n’ont pas leur place dans un cahier de cours.
Pour moi ce que tu cites ne proscrit que des façons toutes faites de rédiger les démonstrations (du type hypothèse-théorème-conclusion).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Panta RheiExpert
Des démonstrations non-rigides ? Un exemple SVP ! Je suis sincèrement curieux...
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
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