- Fesseur ProGuide spirituel
Normal car ça devient souvent une prise de tête.
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai pensé à ce fil hier. Je passe une vidéo et je demande aux élèves de prendre des notes selon 3 axes. Je leur dis qu'ils peuvent présenter en tableau, ou diviser leur feuille en 3 parties autrement, bref. J'ai 2 bonnes classes de 2de cette année (alleluia), mais 1/3 des élèves a commencé à tracer des cases de tableau à l'avance, sans savoir la quantité à mettre. Et donc ensuite quand c'est "plein" ils s'arrêtent.
J'ai lu Boimare, et je reconnais bien l'évitement alors qu'ils ne s'en rendent pas compte. "J'ai tracé mon tableau, c'est tout joli, je suis content". Ils ne comprennent pas que le tableau est l'outil de réflexion, et que s'ils veulent un tableau joli, ils doivent le recopier à la maison après. Ils effacent aussi leurs réponses quand on fait la correction, ça me rend dingue ("mais madame c'est moche sinon").
J'ai lu Boimare, et je reconnais bien l'évitement alors qu'ils ne s'en rendent pas compte. "J'ai tracé mon tableau, c'est tout joli, je suis content". Ils ne comprennent pas que le tableau est l'outil de réflexion, et que s'ils veulent un tableau joli, ils doivent le recopier à la maison après. Ils effacent aussi leurs réponses quand on fait la correction, ça me rend dingue ("mais madame c'est moche sinon").
- roxanneOracle
Ah ben, le tableau de confrontation en BTS : un grand moment, certains peuvent passer péniblement 30 minutes pour tracer (sans règle en plus, ce sont des gars) la tableau, donc en général
5 colonnes et une dizaine de lignes.. Pendant ce temps, évidemment, il y a ceux qui le remplissent...
5 colonnes et une dizaine de lignes.. Pendant ce temps, évidemment, il y a ceux qui le remplissent...
- Ajonc35Sage
J'ai souri, car cela m'a bien énervé surtout en fin de carrière où une jolie présentation prime sur le reste. En fait, je pense que " brouillon" ils ne connaissent pas, quant à refaire à la maison, n'y pensez pas. Il y a toujours des élèves qui s'en fichent, fond et forme, et il y en quelque rares, qui font ce que tu demandes. A quand la réhabilitation du brouillon? Et du cahier de brouillon?Cléopatra2 a écrit:J'ai pensé à ce fil hier. Je passe une vidéo et je demande aux élèves de prendre des notes selon 3 axes. Je leur dis qu'ils peuvent présenter en tableau, ou diviser leur feuille en 3 parties autrement, bref. J'ai 2 bonnes classes de 2de cette année (alleluia), mais 1/3 des élèves a commencé à tracer des cases de tableau à l'avance, sans savoir la quantité à mettre. Et donc ensuite quand c'est "plein" ils s'arrêtent.
J'ai lu Boimare, et je reconnais bien l'évitement alors qu'ils ne s'en rendent pas compte. "J'ai tracé mon tableau, c'est tout joli, je suis content". Ils ne comprennent pas que le tableau est l'outil de réflexion, et que s'ils veulent un tableau joli, ils doivent le recopier à la maison après. Ils effacent aussi leurs réponses quand on fait la correction, ça me rend dingue ("mais madame c'est moche sinon").
- lene75Prophète
L'autre jour mes élèves de terminale générale ne notaient pas la correction du contrôle. Bête que je suis, j'ai cru qu'ils ne savaient pas QUOI noter, voire qu'ils n'en voyaient pas l'utilité, mais non, on n'en était pas encore là : ils ne savaient juste pas OÙ noter. Cerise sur le gâteau, si je ne m'en étais pas aperçue, ils n'auraient rien dit et seraient repartis de mon cours sans la correction.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- PoupoutchModérateur
Fil nettoyé de propos problématiques. Merci de veiller à conserver un ton professionnel...
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- VerduretteModérateur
L'équipe de nettoyage repasse exactement pour les mêmes raisons, donc merci de relire Poupoutch : il est demandé de garder un ton professionnel.
- pseudo-intelloSage
Outre les écrans, et le contenu des écrans (l'offre culturelle livre-dessins animés - etc, dans tous les domaines, est nettement plus débilitante que celle s'il y a 40 ans), l'école me semble nettement moins stimulante, globalement (le collège, en tout cas !), donc quand un môme ne sort de ses écrans que pour refaire chaque année les mêmes notions de de bases, et suivre le cours ralenti à cause des consignes que le prof doit répéter mille fois, et allégé parce que je ne suis pas la seule à alléger régulièrement mes courts et ôter des morceaux, ça n'habitue pas à faire fonctionner son cerveau.
La discipline est globalement moins bonne, et elle a un impact sur l'habitude de se concentrer, sur l'habitude de se forcer, se contenir, faire des efforts. En règle générale, on comprend et retient mieux le cours quand on écoute ce qui est dit.
Ceci étant, ma tante, Atsem, note que les élèves de toute premières année de maternelle sont de plus en plus nombreux à n'avoir jamais fait de puzzle, à buter sur des activités qui étaient acquises pour les bambins de trois ans d'il y a 20 ans. Quand elle compare les cadeaux de fête des mères de son début de carrière (il y a 20 ans) et ceux d'aujourd'hui, elle s'en mord les doigts.
Je passe du coca light et reviens sur les écrans (ceux des enfants et ceux de leurs parents) : il ne faut pas oublier qu'un petit bout de 12, 18, 24 mois dort 12-15 heures par jour, si on cumule nuit et sieste. Enlevez le temps d"utile" (repas, bain, change, transports...), et il reste peu de temps pour jour / découvrir le monde / écouter / entendre les parents qui parlent au bébé ou non. Insérez ne serait-ce qu'une heure d'écran à l'enfant, et un parents sur son écran à lui, ça fait un gros, gros, pourcentage de mots entendu en moins. Et le nombre de mots entendus par l'enfant compte énormément.
Je crois qu'il faudrait aussi chercher du côté des expériences sensorielles des tout petits (la découverte de la pomme, c'est une couleur, une forme, une texture, une odeur, et appréhender les choses avec plusieurs sens à la fois améliore l'appréhension), et il faudrait probablement creuser de ce côté-là, mais pour le coup, je ne suis pas experte sur ce sujet.
La discipline est globalement moins bonne, et elle a un impact sur l'habitude de se concentrer, sur l'habitude de se forcer, se contenir, faire des efforts. En règle générale, on comprend et retient mieux le cours quand on écoute ce qui est dit.
Ceci étant, ma tante, Atsem, note que les élèves de toute premières année de maternelle sont de plus en plus nombreux à n'avoir jamais fait de puzzle, à buter sur des activités qui étaient acquises pour les bambins de trois ans d'il y a 20 ans. Quand elle compare les cadeaux de fête des mères de son début de carrière (il y a 20 ans) et ceux d'aujourd'hui, elle s'en mord les doigts.
Je passe du coca light et reviens sur les écrans (ceux des enfants et ceux de leurs parents) : il ne faut pas oublier qu'un petit bout de 12, 18, 24 mois dort 12-15 heures par jour, si on cumule nuit et sieste. Enlevez le temps d"utile" (repas, bain, change, transports...), et il reste peu de temps pour jour / découvrir le monde / écouter / entendre les parents qui parlent au bébé ou non. Insérez ne serait-ce qu'une heure d'écran à l'enfant, et un parents sur son écran à lui, ça fait un gros, gros, pourcentage de mots entendu en moins. Et le nombre de mots entendus par l'enfant compte énormément.
Je crois qu'il faudrait aussi chercher du côté des expériences sensorielles des tout petits (la découverte de la pomme, c'est une couleur, une forme, une texture, une odeur, et appréhender les choses avec plusieurs sens à la fois améliore l'appréhension), et il faudrait probablement creuser de ce côté-là, mais pour le coup, je ne suis pas experte sur ce sujet.
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- CeladonDemi-dieu
Voilà pourquoi les écoles Montessori sont si utiles mais si peu fréquentées par ceux qui en auraient le plus besoin. Evidemment, le coût...
- lene75Prophète
J'ai découvert en conseil de classe que certains de mes élèves (ceux qui ne savent pas où noter la correction, avant de ne pas savoir quoi noter) étaient considérés comme « brillants » par certains de mes collègues (pas tous, ça me rassure un peu). J'en déduis qu'il s'est aussi passé quelque chose au niveau des attentes et des exigences. Et évidemment, quand on ne participe pas au concert de louanges, on passe pour l'aigri ou l'élitiste de service.
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- Cléopatra2Guide spirituel
La philosophie les déroute car c'est différent de ce qu'ils font d'habitude.
- CeladonDemi-dieu
Je pense aussi qu'à force de se faire taper sur les doigts par les inspections successives et par des instructions officielles culpabilisantes, les enseignants ont peut-être fini par se remettre en question dans le sens d'une moins grande exigence. Et maintenant, trop tard, c'est acté. Et puis n'oublions pas la cohorte d'enseignants recrutés sur leur capacité à recracher la doxa sans préoccupation excessive du niveau disciplinaire. Depuis des dizaines d'années, ça fait beaucoup. (Attention, je n'ai pas dit que c'était le cas de TOUS les enseignants recrutés ainsi).
- lene75Prophète
Cléopatra2 a écrit:La philosophie les déroute car c'est différent de ce qu'ils font d'habitude.
Je ne suis pas sûre que ce soit une question de matière. Enfin disons que cette difficulté peut se rajouter, mais qu'elle est d'un autre ordre. Il y a des collègues avec lesquels on est vraiment raccord. En HG en particulier, j'ai l'impression qu'il y a deux clans. Force est de constater que ceux qui portent les mêmes jugements que moi sont dans le clan « vieille école ». Je dois admettre que je suis une vieille chouette... En maths je suis souvent raccord avec la spé, de plus en plus rarement avec le tronc commun, sachant que certains élèves ont des écarts énormes entre la spé et le tronc commun, ce qui me paraît difficilement explicable autrement que par une différence d'exigences / de niveau : comment un même élève pourrait-il être à la fois bon et en difficulté en maths ? J'ai cru comprendre qu'il se passait la même chose que chez moi : le passage de l'application mécanique à la réflexion / démonstration qui ne se fait pas. Les collègues de maths sauront probablement mieux l'expliquer.
- mathmaxExpert spécialisé
Comment ça mathématiques en tronc commun ? C’est pour les séries technologiques je suppose car plus de maths en tronc commun en série générale.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- VerduretteModérateur
Celadon a écrit:Voilà pourquoi les écoles Montessori sont si utiles mais si peu fréquentées par ceux qui en auraient le plus besoin. Evidemment, le coût...
Il faut savoir que beaucoup de PE de maternelle se donnent un mal de chien pour s'en inspirer et fabriquer du matériel avec ce qu'elles ont sous la main faute de budget. Mais une amie et collègue qui a fait de longues années en maternelle constate qu'elle accueille depuis quelques années en PS des enfants qui n'ont aucune éducation à la frustration, parlent à peine (il est vrai que nous sommes en zone défavorisée), sont gavés de cochonneries (friandises et petits jouets chinois à trois sous, c'est la norme aujourd'hui d'acheter quelques chose à chaque tournée de courses, c'est comme acheter la paix sociale, et en général pas pour longtemps) mais n'ont même pas un livre ou un jeu de société à la maison. On pourrait considérer que ce dernier propos est un jugement péjoratif, mais les familles qui n'ont pas vraiment ces habitudes pourraient tout aussi bien faire le jardin, pêcher, aller se promener (activités courantes ici, je me doute qu'en banlieue parisienne c'est moins aisé) ou faire la cuisine en partageant, mais non, l'idée c'est de faire sans eux, c'est plus pratique et rapide, et donc on les colle devant un écran pour avoir la paix.
- lene75Prophète
Ah oui, c'est vrai que ça a disparu, non, dans l'ancien système, quand il y avait encore tronc commun et spé. Maintenant c'est spé et maths expertes, mais je n'ai pas eu le temps d'étudier la question. Enfin disons que là la collègue de spé maths était d'accord avec moi sur les élèves « scolaires », mais je n'ai pas assez de recul pour en tirer de conclusions.
Edit : tu me fais douter, maintenant, c'est peut-être bien entre spécialité et maths expertes... mais il me semblait que cet écart de notes était un phénomène plus ancien. Il n'y avait pas deux notes de maths avant ?
Edit : tu me fais douter, maintenant, c'est peut-être bien entre spécialité et maths expertes... mais il me semblait que cet écart de notes était un phénomène plus ancien. Il n'y avait pas deux notes de maths avant ?
- HimpyExpert spécialisé
Verdurette a écrit:Celadon a écrit:Voilà pourquoi les écoles Montessori sont si utiles mais si peu fréquentées par ceux qui en auraient le plus besoin. Evidemment, le coût...
Il faut savoir que beaucoup de PE de maternelle se donnent un mal de chien pour s'en inspirer et fabriquer du matériel avec ce qu'elles ont sous la main faute de budget. Mais une amie et collègue qui a fait de longues années en maternelle constate qu'elle accueille depuis quelques années en PS des enfants qui n'ont aucune éducation à la frustration, parlent à peine (il est vrai que nous sommes en zone défavorisée), sont gavés de cochonneries (friandises et petits jouets chinois à trois sous, c'est la norme aujourd'hui d'acheter quelques chose à chaque tournée de courses, c'est comme acheter la paix sociale, et en général pas pour longtemps) mais n'ont même pas un livre ou un jeu de société à la maison. On pourrait considérer que ce dernier propos est un jugement péjoratif, mais les familles qui n'ont pas vraiment ces habitudes pourraient tout aussi bien faire le jardin, pêcher, aller se promener (activités courantes ici, je me doute qu'en banlieue parisienne c'est moins aisé) ou faire la cuisine en partageant, mais non, l'idée c'est de faire sans eux, c'est plus pratique et rapide, et donc on les colle devant un écran pour avoir la paix.
De ce que je vois autour de moi, en famille ou à l'école de mon fils, on dirait qu'élever un enfant c'est uniquement les besoins primaires : nourrir, vêtir, laver... Etc. Le reste : l'éveil, la culture, la curiosité, la connaissance, l'activité physique, les promenades... Pas besoin, pas envie. Donc pour les occuper : écrans. Et nombre de parents s'en déresponsabilisent en accusant les enfants d'y passer trop de temps ou de regarder n'importe quoi... Comme si à 6 ans ils étaient responsables de leur accoutumance.
- Ajonc35Sage
Ma fille a gardé les enfants d'amis, ( tous en maternelle) une après midi. Elle a donc fait un temps lecture un temps jeu de société. Ses amis sont des gens normaux mais très occupés avec des horaires à rallonge, donc pas mal d'écrans. Ils étaient incapables de tenir le jeu, de se concentrer sur leurs coloriages ( un temps jamais bien long chez les maternelles!). Ces amis cèdent très facilement aux demandes de leurs enfants, le non... puis le oui devant les colères.Himpy a écrit:Verdurette a écrit:Celadon a écrit:Voilà pourquoi les écoles Montessori sont si utiles mais si peu fréquentées par ceux qui en auraient le plus besoin. Evidemment, le coût...
Il faut savoir que beaucoup de PE de maternelle se donnent un mal de chien pour s'en inspirer et fabriquer du matériel avec ce qu'elles ont sous la main faute de budget. Mais une amie et collègue qui a fait de longues années en maternelle constate qu'elle accueille depuis quelques années en PS des enfants qui n'ont aucune éducation à la frustration, parlent à peine (il est vrai que nous sommes en zone défavorisée), sont gavés de cochonneries (friandises et petits jouets chinois à trois sous, c'est la norme aujourd'hui d'acheter quelques chose à chaque tournée de courses, c'est comme acheter la paix sociale, et en général pas pour longtemps) mais n'ont même pas un livre ou un jeu de société à la maison. On pourrait considérer que ce dernier propos est un jugement péjoratif, mais les familles qui n'ont pas vraiment ces habitudes pourraient tout aussi bien faire le jardin, pêcher, aller se promener (activités courantes ici, je me doute qu'en banlieue parisienne c'est moins aisé) ou faire la cuisine en partageant, mais non, l'idée c'est de faire sans eux, c'est plus pratique et rapide, et donc on les colle devant un écran pour avoir la paix.
De ce que je vois autour de moi, en famille ou à l'école de mon fils, on dirait qu'élever un enfant c'est uniquement les besoins primaires : nourrir, vêtir, laver... Etc. Le reste : l'éveil, la culture, la curiosité, la connaissance, l'activité physique, les promenades... Pas besoin, pas envie. Donc pour les occuper : écrans. Et nombre de parents s'en déresponsabilisent en accusant les enfants d'y passer trop de temps ou de regarder n'importe quoi... Comme si à 6 ans ils étaient responsables de leur accoutumance.
Ce n'est pas facile d'être parent quand tout, autour de vous, est fait pour aller au plus facile. Et je vous assure que pour les grands- parents non plus. . Dire non aux écrans, c'est impossible, mais je limite le temps. En ce sens je suis les parents. A la maison, j'ai beaucoup de jeux ( et j'en achète, car si grandissent et il faut varier), nous allons à la bibliothèque, des crayons et du papier,... et un gros temps de disponibilité quand ils sont là. Sans compter ce qu"il est possible de faire dehors.
Dans ma jeunesse, peu d'écrans, peu de programmes pas de téléphone, ni de jeux en ligne pour les parents, bref pas grand chose, donc nous avons été obligés de créer, d'inventer. De plus pas de bibliothèque ( sauf en 6eme celle de l'internat et comme à l"internat pas grand chose non plus sauf jeux de société) donc je lisais et relisais les mêmes livres ( ceux reçus à Noel). Un autre monde.
- Clecle78Bon génie
Oui mais la collègue de maths, avant la réforme, m'avait expliqué que les maths du tronc commun en S et la spécialité maths étaient assez différentes et que l'écart de notes était parfois conséquent. Comme elle enseignait les deux dans la même classe et qu'elle était redoutablement exigeante je pense qu'elle avait raison.lene75 a écrit:Ah oui, c'est vrai que ça a disparu, non, dans l'ancien système, quand il y avait encore tronc commun et spé. Maintenant c'est spé et maths expertes, mais je n'ai pas eu le temps d'étudier la question. Enfin disons que là la collègue de spé maths était d'accord avec moi sur les élèves « scolaires », mais je n'ai pas assez de recul pour en tirer de conclusions.
Edit : tu me fais douter, maintenant, c'est peut-être bien entre spécialité et maths expertes... mais il me semblait que cet écart de notes était un phénomène plus ancien. Il n'y avait pas deux notes de maths avant ?
- albertine123Niveau 6
Clecle peux-tu préciser s'il te plaît ? Dans le fil "maths l'année de l'effondrement" les collègues de maths disaient que la spé maths actuelle était loin derrière le programme de la TC (et même de la T S si mes souvenirs sont bons). Merci.
- Clecle78Bon génie
Alors je parle bien de l'ancienne terminale S avec la spécialité maths donc de ce qui se passait avant la réforme. Pour répondre à Lene sur les différences entre les deux notes. Certains élèves étaient bien meilleurs en spé qu'en tronc commun ( ou vice versa) et j'avais posé la question parce que je croyais naïvement qu'un élève bon en maths serait bon partout.
- Lisak40Expert spécialisé
@Verdurette, @Himpy C'est exactement ça. J'ai beaucoup d'élèves dont le parent (souvent la mère) célibataire travaille comme une dingue pour faire manger et loger décemment tout le monde et donc n'a pas le temps pour faire beaucoup plus avec les enfants, ce que je peux comprendre. Cependant, beaucoup de ces parents isolés travaillent aussi souvent parce qu'il faut pouvoir acheter le dernier Iphone (qui coûte plus de 1000 euros), la dernière console Nintendo ou Sony, les air pods d'Apple, les baskets Nike, etc. Alors qu'au lieu de travailler toujours plus pour leur acheter toujours le dernier truc à la mode qui coûte un rein, il faudrait plutôt travailler moins pour passer du temps et faire des choses avec ses enfants... Certains de mes élèves me disent (peut être qu'ils exagèrent ceci dit) qu'ils ne sont jamais allés se promener avec leur parents, n'ont jamais cuisiné avec eux, n'ont jamais lu un livre ou même mangé et eu une vraie conversation avec eux. Certains de mes élèves savent à peine qui sont leur parents (ne connaissent rien de leur histoire, leur enfance, ce qu'ils aiment, leur date / lieu de naissance, etc.), et je pense que l'inverse est parfois tout aussi vrai ...
- lene75Prophète
Merci pour ces précisions, Clecle. Je ne suis pas folle, j'ai eu un doute ! Oui, pour moi aussi c'était parfois avec le même professeur.
Pour ce qui est des parents qui travaillent beaucoup et/ou qui ne s'occupent pas de leurs enfants, oui, mais c'est loin d'être nouveau, au contraire, je pense. Quand ma mère me parle de son enfance, pourtant plutôt privilégiée par rapport à certaines de ses camarades, eh bien ses parents travaillaient encore le samedi et rentraient tard le soir, surtout que sa mère passait faire les courses tous les soirs avant de rentrer. Ils n'avaient donc que le dimanche en famille, mais il fallait alors encore faire le ménage, les lessives, etc. Pour mon père c'était encore pire, puisque ma grand-mère élevait seule ses 5 enfants : en plus de son travail de femme de ménage en journée, elle faisait encore le ménage de son immeuble, du repassage, de la couture, etc., le soir et le dimanche, donc pas du tout le temps de s'occuper de ses enfants, et pas de livres autres que ceux donnés par l'école (pas prêtés, donnés, mon père les a encore), encore moins de jeux. Les enfants étaient seuls et en roue libre la plupart du temps. Je pense que c'est assez nouveau de s'occuper autant de ses enfants et de mettre une telle pression sur les parents, du moins dans certains milieux. Après peut-être que Élaïna a raison, et que la plupart de ces enfants-là ne continuaient pas bien longtemps leurs études et étaient déjà bien à la peine en primaire.
Pour ce qui est des parents qui travaillent beaucoup et/ou qui ne s'occupent pas de leurs enfants, oui, mais c'est loin d'être nouveau, au contraire, je pense. Quand ma mère me parle de son enfance, pourtant plutôt privilégiée par rapport à certaines de ses camarades, eh bien ses parents travaillaient encore le samedi et rentraient tard le soir, surtout que sa mère passait faire les courses tous les soirs avant de rentrer. Ils n'avaient donc que le dimanche en famille, mais il fallait alors encore faire le ménage, les lessives, etc. Pour mon père c'était encore pire, puisque ma grand-mère élevait seule ses 5 enfants : en plus de son travail de femme de ménage en journée, elle faisait encore le ménage de son immeuble, du repassage, de la couture, etc., le soir et le dimanche, donc pas du tout le temps de s'occuper de ses enfants, et pas de livres autres que ceux donnés par l'école (pas prêtés, donnés, mon père les a encore), encore moins de jeux. Les enfants étaient seuls et en roue libre la plupart du temps. Je pense que c'est assez nouveau de s'occuper autant de ses enfants et de mettre une telle pression sur les parents, du moins dans certains milieux. Après peut-être que Élaïna a raison, et que la plupart de ces enfants-là ne continuaient pas bien longtemps leurs études et étaient déjà bien à la peine en primaire.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CeladonDemi-dieu
OMG ! Ta dernière phrase, Lisak ! Il y a aussi l'immaturité de beaucoup de parents qui n'ont pas eux-mêmes, mentalement, quitté l'enfance...
Quand je pense à tout ce qui se met en place chez Montessori... le sens des anniversaires avec photos de l'enfant à chaque année écoulée depuis sa naissance et défilé des élèves sur l'ellipse symbolisant l'année pour l'occasion, et récit rapide de faits marquant chaque acquisition : marche, parole etc. On mesure l'amplitude du gouffre.
Et pour rebondir sur les propos de Verdurette concernant les enseignants de Maternelle qui essaient de s'en inspirer, c'est très courageux de leur part car RIEN dans les classes n'est aux normes qui permettent l'enseignement en question. Alors faire du Montessori avec 30 minots (ou presque) et une Atsem, c'est donner un joli coup d'épée dans l'eau, mais ça peut faire quelques remous bienvenus.
Quand je pense à tout ce qui se met en place chez Montessori... le sens des anniversaires avec photos de l'enfant à chaque année écoulée depuis sa naissance et défilé des élèves sur l'ellipse symbolisant l'année pour l'occasion, et récit rapide de faits marquant chaque acquisition : marche, parole etc. On mesure l'amplitude du gouffre.
Et pour rebondir sur les propos de Verdurette concernant les enseignants de Maternelle qui essaient de s'en inspirer, c'est très courageux de leur part car RIEN dans les classes n'est aux normes qui permettent l'enseignement en question. Alors faire du Montessori avec 30 minots (ou presque) et une Atsem, c'est donner un joli coup d'épée dans l'eau, mais ça peut faire quelques remous bienvenus.
- Flo44Érudit
Je crois que tu pointes un élément essentiel.Ajonc35 a écrit:J'ai souri, car cela m'a bien énervé surtout en fin de carrière où une jolie présentation prime sur le reste. En fait, je pense que " brouillon" ils ne connaissent pas, quant à refaire à la maison, n'y pensez pas. Il y a toujours des élèves qui s'en fichent, fond et forme, et il y en quelque rares, qui font ce que tu demandes. A quand la réhabilitation du brouillon? Et du cahier de brouillon?Cléopatra2 a écrit:J'ai pensé à ce fil hier. Je passe une vidéo et je demande aux élèves de prendre des notes selon 3 axes. Je leur dis qu'ils peuvent présenter en tableau, ou diviser leur feuille en 3 parties autrement, bref. J'ai 2 bonnes classes de 2de cette année (alleluia), mais 1/3 des élèves a commencé à tracer des cases de tableau à l'avance, sans savoir la quantité à mettre. Et donc ensuite quand c'est "plein" ils s'arrêtent.
J'ai lu Boimare, et je reconnais bien l'évitement alors qu'ils ne s'en rendent pas compte. "J'ai tracé mon tableau, c'est tout joli, je suis content". Ils ne comprennent pas que le tableau est l'outil de réflexion, et que s'ils veulent un tableau joli, ils doivent le recopier à la maison après. Ils effacent aussi leurs réponses quand on fait la correction, ça me rend dingue ("mais madame c'est moche sinon").
Il n'y a même plus de cahier de brouillon dans les listes de fournitures, ce qui me mettait en rogne au début de ma carrière... Maintenant j'ai trouvé une parade, je donne systématiquement une demi-feuille de brouillon pour tous les travaux de groupe et les évaluations. C'est du papier récupéré à la photocopieuse (erreurs, feuilles en trop), et s'ils ne s'en servent pas, tant pis, ça part à la poubelle à la fin de l'heure.
Par contre, il manque encore l'étape 2 : trouver le moyen de les inciter à s'en servir vraiment, car évidemment ce sont les moins mauvais qui s'en servent le plus (ceux qui détestent écrire ne s'en servent pas, évidemment...)
- bravo maîtresse! (MS mat)
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