- mathmaxExpert spécialisé
Je rencontre, en lycée, les mêmes phénomènes que vous, et suis de plus en plus désolée pour les quelques élèves qui eux, font le travail, et passent le plus clair de leur temps scolaire à attendre les autres.
- lene75Prophète
Verdurette, d'un point de vue pédagogique, il me semble que tu pointes quelque chose d'important. Je tique un peu beaucoup quand mes filles me disent que non, surtout, il ne faut pas les interroger sur leur leçon dans un autre ordre ou sous une autre forme, parce que la maîtresse a dit que l'évaluation, ce serait la même feuille que celle de la leçon. Si par exemple on apprend le nom des os, peu importe où se trouvent vraiment les os dans leur propre corps, ce qui importe, c'est juste de savoir si ce nom-là doit être écrit dans la 1re ou dans la 2e case de la feuille. Très vite, les enfants intègrent le fait que ce qu'ils savent vraiment importe peu, et que tout ce qui compte, c'est d'avoir une bonne note à l'évaluation (et de tout oublier une fois qu'elle est passée, de préférence : il ne faudrait pas s'encombrer l'esprit de choses devenues inutiles). Ça rejoint des choses qui sont dites dans la vidéo que tu as mise en lien.
De sorte que des élèves un peu plus futés développent des stratégies d'apprentissage on ne peut plus fructueuses. Mon neveu, malin, dans les exercices où il fallait apparier des mots, n'apprenait que la 1re lettre de chaque mot, il ne prenait même pas la peine de lire une seule fois le mot entier... M va avec B, et vogue la galère... ça prêterait à sourire, et on pourrait se dire que forcément, il se sera cassé les dents à un autre moment dans sa scolarité... si mon mari n'avait pas eu un élève particulier en prépa ! dans une grande prépa parisienne, qui en était encore à n'apprendre les réponses des QCM que sous la forme "1a, 1c, etc.", sans prendre la peine de regarder le contenu de chaque question / réponse. Alors bon, avec cette stratégie, il s'est planté à son concours blanc parce que le prof avait enlevé une question et donc tout décalé d'un cran. Ouf ! Mais comment donc un élève de prépa peut-il encore en être là ???
Dans la discussion avec mes élèves, j'ai eu le malheur de leur dire que si tout ce qu'ils savaient faire, c'était refaire en contrôle le même exercice que celui déjà fait en classe, et qu'ils étaient incapables de réinvestir leurs connaissances pour faire un nouvel exercice, alors ils n'avaient rien appris et que ce qu'ils avaient fait n'avait servi à rien (c'est tout notre problème en philo : non, on n'aura pas déjà vu dans l'année le sujet qui tombera au bac, et ils nous en veulent beaucoup pour ça, et encore plus quand ils découvrent que non, on ne va pas pouvoir leur donner un plan type qui fonctionnera quel que soit le sujet). Un élève m'a alors dit, d'un ton un peu désagréable : "Vous êtes en train de nous dire que tout ce qu'on apprend en sciences, ça ne sert à rien ???" Ouh là là, on se calme... je n'ai rien dit du tout et je ne sais pas ce qu'ils font en sciences, mais s'ils pensent qu'apprendre les sciences, c'est savoir répéter par coeur des exercices déjà appris, alors oui, peu importe ce qui est réellement fait en cours, du simple fait qu'ils le pensent, il y a bien un problème, le même que quand ils croient qu'ils ne peuvent pas traiter le sujet que je leur donne parce qu'on ne l'a pas déjà traité sous cette forme en cours. J'ai exactement le même problème avec la prise de notes. Je refuse de répéter plusieurs fois la même phrase de la même manière (j'en suis d'ailleurs la plupart du temps incapable). Je répète les idées autant de fois qu'ils veulent, je finis même par leur dire de choses du type : "Il y a 3 idées à retenir dans ce que j'ai dit : ça, ça, et ça (et je compte avec mes petits doigts pendant que j'énumère), vous l'écrivez comme vous voulez, mais je veux que ces 3 idées apparaissent dans votre cours", eh bien il y en a toujours pour me dire "Oui, mais qu'est-ce que vous avez dit après tel mot ?" et après ils se plaignent que je les perturbe parce que je change tout le temps de formulation et qu'ils ne savent pas quoi écrire, mais s'ils ne savent pas quoi écrire, c'est qu'ils n'ont pas compris ce qu'ils s'apprêtent à écrire, donc ça ne sert à rien qu'ils l'écrivent, et encore moins qu'ils l'apprennent par coeur et me ressortent dans leurs copies la phrase qu'ils n'ont pas comprise et qui n'a rien à voir avec le choucroute et ne veut absolument rien dire dans le contexte.
De sorte que des élèves un peu plus futés développent des stratégies d'apprentissage on ne peut plus fructueuses. Mon neveu, malin, dans les exercices où il fallait apparier des mots, n'apprenait que la 1re lettre de chaque mot, il ne prenait même pas la peine de lire une seule fois le mot entier... M va avec B, et vogue la galère... ça prêterait à sourire, et on pourrait se dire que forcément, il se sera cassé les dents à un autre moment dans sa scolarité... si mon mari n'avait pas eu un élève particulier en prépa ! dans une grande prépa parisienne, qui en était encore à n'apprendre les réponses des QCM que sous la forme "1a, 1c, etc.", sans prendre la peine de regarder le contenu de chaque question / réponse. Alors bon, avec cette stratégie, il s'est planté à son concours blanc parce que le prof avait enlevé une question et donc tout décalé d'un cran. Ouf ! Mais comment donc un élève de prépa peut-il encore en être là ???
Dans la discussion avec mes élèves, j'ai eu le malheur de leur dire que si tout ce qu'ils savaient faire, c'était refaire en contrôle le même exercice que celui déjà fait en classe, et qu'ils étaient incapables de réinvestir leurs connaissances pour faire un nouvel exercice, alors ils n'avaient rien appris et que ce qu'ils avaient fait n'avait servi à rien (c'est tout notre problème en philo : non, on n'aura pas déjà vu dans l'année le sujet qui tombera au bac, et ils nous en veulent beaucoup pour ça, et encore plus quand ils découvrent que non, on ne va pas pouvoir leur donner un plan type qui fonctionnera quel que soit le sujet). Un élève m'a alors dit, d'un ton un peu désagréable : "Vous êtes en train de nous dire que tout ce qu'on apprend en sciences, ça ne sert à rien ???" Ouh là là, on se calme... je n'ai rien dit du tout et je ne sais pas ce qu'ils font en sciences, mais s'ils pensent qu'apprendre les sciences, c'est savoir répéter par coeur des exercices déjà appris, alors oui, peu importe ce qui est réellement fait en cours, du simple fait qu'ils le pensent, il y a bien un problème, le même que quand ils croient qu'ils ne peuvent pas traiter le sujet que je leur donne parce qu'on ne l'a pas déjà traité sous cette forme en cours. J'ai exactement le même problème avec la prise de notes. Je refuse de répéter plusieurs fois la même phrase de la même manière (j'en suis d'ailleurs la plupart du temps incapable). Je répète les idées autant de fois qu'ils veulent, je finis même par leur dire de choses du type : "Il y a 3 idées à retenir dans ce que j'ai dit : ça, ça, et ça (et je compte avec mes petits doigts pendant que j'énumère), vous l'écrivez comme vous voulez, mais je veux que ces 3 idées apparaissent dans votre cours", eh bien il y en a toujours pour me dire "Oui, mais qu'est-ce que vous avez dit après tel mot ?" et après ils se plaignent que je les perturbe parce que je change tout le temps de formulation et qu'ils ne savent pas quoi écrire, mais s'ils ne savent pas quoi écrire, c'est qu'ils n'ont pas compris ce qu'ils s'apprêtent à écrire, donc ça ne sert à rien qu'ils l'écrivent, et encore moins qu'ils l'apprennent par coeur et me ressortent dans leurs copies la phrase qu'ils n'ont pas comprise et qui n'a rien à voir avec le choucroute et ne veut absolument rien dire dans le contexte.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- roxanneOracle
Ah ce moment de solitude quand tu es partie cheveux au vent dans une explication inspirée sans note, et qu'on t'interrompt : "Mais il y a quoi après "personnage" ? "lene75 a écrit:Verdurette, d'un point de vue pédagogique, il me semble que tu pointes quelque chose d'important. Je tique un peu beaucoup quand mes filles me disent que non, surtout, il ne faut pas les interroger sur leur leçon dans un autre ordre ou sous une autre forme, parce que la maîtresse a dit que l'évaluation, ce serait la même feuille que celle de la leçon. Si par exemple on apprend le nom des os, peu importe où se trouvent vraiment les os dans leur propre corps, ce qui importe, c'est juste de savoir si ce nom-là doit être écrit dans la 1re ou dans la 2e case de la feuille. Très vite, les enfants intègrent le fait que ce qu'ils savent vraiment importe peu, et que tout ce qui compte, c'est d'avoir une bonne note à l'évaluation (et de tout oublier une fois qu'elle est passée, de préférence : il ne faudrait pas s'encombrer l'esprit de choses devenues inutiles). Ça rejoint des choses qui sont dites dans la vidéo que tu as mise en lien.
De sorte que des élèves un peu plus futés développent des stratégies d'apprentissage on ne peut plus fructueuses. Mon neveu, malin, dans les exercices où il fallait apparier des mots, n'apprenait que la 1re lettre de chaque mot, il ne prenait même pas la peine de lire une seule fois le mot entier... M va avec B, et vogue la galère... ça prêterait à sourire, et on pourrait se dire que forcément, il se sera cassé les dents à un autre moment dans sa scolarité... si mon mari n'avait pas eu un élève particulier en prépa ! dans une grande prépa parisienne, qui en était encore à n'apprendre les réponses des QCM que sous la forme "1a, 1c, etc.", sans prendre la peine de regarder le contenu de chaque question / réponse. Alors bon, avec cette stratégie, il s'est planté à son concours blanc parce que le prof avait enlevé une question et donc tout décalé d'un cran. Ouf ! Mais comment donc un élève de prépa peut-il encore en être là ???
Dans la discussion avec mes élèves, j'ai eu le malheur de leur dire que si tout ce qu'ils savaient faire, c'était refaire en contrôle le même exercice que celui déjà fait en classe, et qu'ils étaient incapables de réinvestir leurs connaissances pour faire un nouvel exercice, alors ils n'avaient rien appris et que ce qu'ils avaient fait n'avait servi à rien (c'est tout notre problème en philo : non, on n'aura pas déjà vu dans l'année le sujet qui tombera au bac, et ils nous en veulent beaucoup pour ça, et encore plus quand ils découvrent que non, on ne va pas pouvoir leur donner un plan type qui fonctionnera quel que soit le sujet). Un élève m'a alors dit, d'un ton un peu désagréable : "Vous êtes en train de nous dire que tout ce qu'on apprend en sciences, ça ne sert à rien ???" Ouh là là, on se calme... je n'ai rien dit du tout et je ne sais pas ce qu'ils font en sciences, mais s'ils pensent qu'apprendre les sciences, c'est savoir répéter par coeur des exercices déjà appris, alors oui, peu importe ce qui est réellement fait en cours, du simple fait qu'ils le pensent, il y a bien un problème, le même que quand ils croient qu'ils ne peuvent pas traiter le sujet que je leur donne parce qu'on ne l'a pas déjà traité sous cette forme en cours. J'ai exactement le même problème avec la prise de notes. Je refuse de répéter plusieurs fois la même phrase de la même manière (j'en suis d'ailleurs la plupart du temps incapable). Je répète les idées autant de fois qu'ils veulent, je finis même par leur dire de choses du type : "Il y a 3 idées à retenir dans ce que j'ai dit : ça, ça, et ça (et je compte avec mes petits doigts pendant que j'énumère), vous l'écrivez comme vous voulez, mais je veux que ces 3 idées apparaissent dans votre cours", eh bien il y en a toujours pour me dire "Oui, mais qu'est-ce que vous avez dit après tel mot ?" et après ils se plaignent que je les perturbe parce que je change tout le temps de formulation et qu'ils ne savent pas quoi écrire, mais s'ils ne savent pas quoi écrire, c'est qu'ils n'ont pas compris ce qu'ils s'apprêtent à écrire, donc ça ne sert à rien qu'ils l'écrivent, et encore moins qu'ils l'apprennent par coeur et me ressortent dans leurs copies la phrase qu'ils n'ont pas comprise et qui n'a rien à voir avec le choucroute et ne veut absolument rien dire dans le contexte.
- VatrouchkaNiveau 9
roxanne a écrit:Ah ce moment de solitude quand tu es partie cheveux au vent dans une explication inspirée sans note, et qu'on t'interrompt : "Mais il y a quoi après "personnage" ? "lene75 a écrit:Verdurette, d'un point de vue pédagogique, il me semble que tu pointes quelque chose d'important. Je tique un peu beaucoup quand mes filles me disent que non, surtout, il ne faut pas les interroger sur leur leçon dans un autre ordre ou sous une autre forme, parce que la maîtresse a dit que l'évaluation, ce serait la même feuille que celle de la leçon. Si par exemple on apprend le nom des os, peu importe où se trouvent vraiment les os dans leur propre corps, ce qui importe, c'est juste de savoir si ce nom-là doit être écrit dans la 1re ou dans la 2e case de la feuille. Très vite, les enfants intègrent le fait que ce qu'ils savent vraiment importe peu, et que tout ce qui compte, c'est d'avoir une bonne note à l'évaluation (et de tout oublier une fois qu'elle est passée, de préférence : il ne faudrait pas s'encombrer l'esprit de choses devenues inutiles). Ça rejoint des choses qui sont dites dans la vidéo que tu as mise en lien.
De sorte que des élèves un peu plus futés développent des stratégies d'apprentissage on ne peut plus fructueuses. Mon neveu, malin, dans les exercices où il fallait apparier des mots, n'apprenait que la 1re lettre de chaque mot, il ne prenait même pas la peine de lire une seule fois le mot entier... M va avec B, et vogue la galère... ça prêterait à sourire, et on pourrait se dire que forcément, il se sera cassé les dents à un autre moment dans sa scolarité... si mon mari n'avait pas eu un élève particulier en prépa ! dans une grande prépa parisienne, qui en était encore à n'apprendre les réponses des QCM que sous la forme "1a, 1c, etc.", sans prendre la peine de regarder le contenu de chaque question / réponse. Alors bon, avec cette stratégie, il s'est planté à son concours blanc parce que le prof avait enlevé une question et donc tout décalé d'un cran. Ouf ! Mais comment donc un élève de prépa peut-il encore en être là ???
Dans la discussion avec mes élèves, j'ai eu le malheur de leur dire que si tout ce qu'ils savaient faire, c'était refaire en contrôle le même exercice que celui déjà fait en classe, et qu'ils étaient incapables de réinvestir leurs connaissances pour faire un nouvel exercice, alors ils n'avaient rien appris et que ce qu'ils avaient fait n'avait servi à rien (c'est tout notre problème en philo : non, on n'aura pas déjà vu dans l'année le sujet qui tombera au bac, et ils nous en veulent beaucoup pour ça, et encore plus quand ils découvrent que non, on ne va pas pouvoir leur donner un plan type qui fonctionnera quel que soit le sujet). Un élève m'a alors dit, d'un ton un peu désagréable : "Vous êtes en train de nous dire que tout ce qu'on apprend en sciences, ça ne sert à rien ???" Ouh là là, on se calme... je n'ai rien dit du tout et je ne sais pas ce qu'ils font en sciences, mais s'ils pensent qu'apprendre les sciences, c'est savoir répéter par coeur des exercices déjà appris, alors oui, peu importe ce qui est réellement fait en cours, du simple fait qu'ils le pensent, il y a bien un problème, le même que quand ils croient qu'ils ne peuvent pas traiter le sujet que je leur donne parce qu'on ne l'a pas déjà traité sous cette forme en cours. J'ai exactement le même problème avec la prise de notes. Je refuse de répéter plusieurs fois la même phrase de la même manière (j'en suis d'ailleurs la plupart du temps incapable). Je répète les idées autant de fois qu'ils veulent, je finis même par leur dire de choses du type : "Il y a 3 idées à retenir dans ce que j'ai dit : ça, ça, et ça (et je compte avec mes petits doigts pendant que j'énumère), vous l'écrivez comme vous voulez, mais je veux que ces 3 idées apparaissent dans votre cours", eh bien il y en a toujours pour me dire "Oui, mais qu'est-ce que vous avez dit après tel mot ?" et après ils se plaignent que je les perturbe parce que je change tout le temps de formulation et qu'ils ne savent pas quoi écrire, mais s'ils ne savent pas quoi écrire, c'est qu'ils n'ont pas compris ce qu'ils s'apprêtent à écrire, donc ça ne sert à rien qu'ils l'écrivent, et encore moins qu'ils l'apprennent par coeur et me ressortent dans leurs copies la phrase qu'ils n'ont pas comprise et qui n'a rien à voir avec le choucroute et ne veut absolument rien dire dans le contexte.
Comme ce grand moment de solitude m'arrive au moins trois fois par semaine, mes classes sont persuadées que j'arrive les mains dans les poches.
Je reformule aussi souvent en disant "c'est ça qu'il faut retenir" : il y a alors un grand soupir collectif dans la salle, avec des élèves qui s'arment de leur souris/tip-ex pour tout effacer, et on perd du temps, et je sais encore mois ce que j'ai dit au mot près il y a cinq minutes...
- pseudo-intelloSage
Je suis d'accord avec Sissi d'Autriche. Et avec Lene. Et avec Verdurette, mais je suis toujorus d'accord avec Verdurette.
En réalité, les connaissances qui nourrissent l'intelligence,l'élévation d'un esprit par la culture et le savoir, l'ouverture sur le monde qu'ils permettent, c'est un concept qu'ils ne comprennent pas ou qui ne les intéresse pas (sauf certains). Ils vivent dans un monde très fermé, sauf certains, certains qui ont la même vie ou presque que mes enfants : ceux que leurs parents amènent en sortie culturelle ou artistique, ceux que les parents éveillent à différentes formes d'art, ceux dont les parents peuvent répondre (ou se renseigner pour répondre) aux questions que posent les petits enfants à l'âge des "pourquoi" et des "est-ce que" au lieu de s'écrier "mais tu arrêtes avec tes questions? Tu fais que poser des questions" (entendu récemment de la bouche d'un parent qui avait récupéré sa fille à l'école quinze secondes plus tôt).
Quand les enfants voient Guédelon ou Chaumont, un sarcophage ou une Diane au Louvre, quand on leur passe un CD sur la vie de Mozart dans la voiture, quand ils bouquinent des documentaires de leur âge, ça stimule leur appétence pour les connaissances historiques. Quand ils assistent leurs parents qui font la double dose de pâte à crêpes, ils prennent conscience que calculer, ça sert. Quand ils font certains jeux de société, ils calculent ; souvent avec les petits nombres, mais ça les entraîne. Quand il nous voient exercer notre intelligence , voire expliquer des choses, même s'il ne les comprennent parfois que partiellement, ça les incite à savoir des choses juste parce que savoir c'est chouette, et à utiliser ce qu'ils savent pour réfléchir, dans un premier temps sur du concret (la philo viendra plus tard ).
En réalité, les connaissances qui nourrissent l'intelligence,l'élévation d'un esprit par la culture et le savoir, l'ouverture sur le monde qu'ils permettent, c'est un concept qu'ils ne comprennent pas ou qui ne les intéresse pas (sauf certains). Ils vivent dans un monde très fermé, sauf certains, certains qui ont la même vie ou presque que mes enfants : ceux que leurs parents amènent en sortie culturelle ou artistique, ceux que les parents éveillent à différentes formes d'art, ceux dont les parents peuvent répondre (ou se renseigner pour répondre) aux questions que posent les petits enfants à l'âge des "pourquoi" et des "est-ce que" au lieu de s'écrier "mais tu arrêtes avec tes questions? Tu fais que poser des questions" (entendu récemment de la bouche d'un parent qui avait récupéré sa fille à l'école quinze secondes plus tôt).
Quand les enfants voient Guédelon ou Chaumont, un sarcophage ou une Diane au Louvre, quand on leur passe un CD sur la vie de Mozart dans la voiture, quand ils bouquinent des documentaires de leur âge, ça stimule leur appétence pour les connaissances historiques. Quand ils assistent leurs parents qui font la double dose de pâte à crêpes, ils prennent conscience que calculer, ça sert. Quand ils font certains jeux de société, ils calculent ; souvent avec les petits nombres, mais ça les entraîne. Quand il nous voient exercer notre intelligence , voire expliquer des choses, même s'il ne les comprennent parfois que partiellement, ça les incite à savoir des choses juste parce que savoir c'est chouette, et à utiliser ce qu'ils savent pour réfléchir, dans un premier temps sur du concret (la philo viendra plus tard ).
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- AsarteLilithBon génie
J'ai pensé beaucoup à vous aujourd'hui quand je vois que : je lis la consigne de l'exercice, je reformule / fais reformuler la consigne du dit exercice, je m'assure que oui, c'est bon pour tout le monde, je réponds à la question de Pépette qui me dit oui, elle a compris.......pour découvrir moins de 2mn après qu'elle n'avait ni lu ni compris la consigne, ni ma réponse !
Et idem avec Damoiseau qui n'a pas lu une consigne d'une ligne !
J'ai l'impression qu'en fait, nos élèves veulent faire, pour montrer au prof qu'ils travaillent et que donc, le prof soit content. Je crois que la notion d'effort, de construction du savoir / des compétences / de son esprit sont complètement passées à la trappe, au profit de '' je fais donc le prof sera content et ne me reprochera rien ''.
Et idem avec Damoiseau qui n'a pas lu une consigne d'une ligne !
J'ai l'impression qu'en fait, nos élèves veulent faire, pour montrer au prof qu'ils travaillent et que donc, le prof soit content. Je crois que la notion d'effort, de construction du savoir / des compétences / de son esprit sont complètement passées à la trappe, au profit de '' je fais donc le prof sera content et ne me reprochera rien ''.
_________________
Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- MarxouHabitué du forum
Pareil, et comme tous les collègues, je pense, même en terminale. La majorité des élèves de terminale d'ailleurs.Roxanne a écrit:Ah ce moment de solitude quand tu es partie cheveux au vent dans une explication inspirée sans note, et qu'on t'interrompt : "Mais il y a quoi après "personnage" ? "
L'exigence et l'apprentissage de la prise de notes (PDN) sont devenus impossibles, surtout avec nos programmes surchargés.
Pas le temps, plus le temps, et ce, d'autant plus, que les élèves n'arrivent pas, plus à intégrer le "concept" et la nécessité de cette compétence. A part de deux ou trois exceptions, élèves brillants souvent qui sont en complet décalage avec l'immaturité intellectuelle et le manque d'autonomie des autres élèves.
Pour ma part, et c'est dramatique mais c'est comme ça, j'ai abandonné la PDN. Je leur prémâche le boulot (cours presque entièrement écrit). Je ne peux pas faire autrement avec l'échéance du bac.
On a donc des élèves qui ânonnent et restituent le cours "par coeur" sans se l'être approprié.
ça me désespère, c'est catastrophique. Comment vont-ils pouvoir s'en tirer dans le supérieur?
Comment en est-on arrivés là?
- roxanneOracle
De toute façon, le bac de français du moins à l'oral c'est du bachotage. Donc maintenant, je donne l'explication tapée mais j'interroge à l'oral, ils doivent se l'approprier, ou la compléter, et finalement on passe moins de temps sur la formalité du "je prends des notes en faisant répéter toutes les 5 minutes " et au final, ça ne ressemble à rien. On s'affranchit de cette étape, ils participent tout de même et leurs reprises sont intéressantes.
- maikreeeesseGrand sage
Oui, mais ...non !pseudo-intello a écrit:Je suis d'accord avec Sissi d'Autriche. Et avec Lene. Et avec Verdurette, mais je suis toujorus d'accord avec Verdurette.
En réalité, les connaissances qui nourrissent l'intelligence,l'élévation d'un esprit par la culture et le savoir, l'ouverture sur le monde qu'ils permettent, c'est un concept qu'ils ne comprennent pas ou qui ne les intéresse pas (sauf certains). Ils vivent dans un monde très fermé, sauf certains, certains qui ont la même vie ou presque que mes enfants : ceux que leurs parents amènent en sortie culturelle ou artistique, ceux que les parents éveillent à différentes formes d'art, ceux dont les parents peuvent répondre (ou se renseigner pour répondre) aux questions que posent les petits enfants à l'âge des "pourquoi" et des "est-ce que" au lieu de s'écrier "mais tu arrêtes avec tes questions? Tu fais que poser des questions" (entendu récemment de la bouche d'un parent qui avait récupéré sa fille à l'école quinze secondes plus tôt).
Quand les enfants voient Guédelon ou Chaumont, un sarcophage ou une Diane au Louvre, quand on leur passe un CD sur la vie de Mozart dans la voiture, quand ils bouquinent des documentaires de leur âge, ça stimule leur appétence pour les connaissances historiques. Quand ils assistent leurs parents qui font la double dose de pâte à crêpes, ils prennent conscience que calculer, ça sert. Quand ils font certains jeux de société, ils calculent ; souvent avec les petits nombres, mais ça les entraîne. Quand il nous voient exercer notre intelligence , voire expliquer des choses, même s'il ne les comprennent parfois que partiellement, ça les incite à savoir des choses juste parce que savoir c'est chouette, et à utiliser ce qu'ils savent pour réfléchir, dans un premier temps sur du concret (la philo viendra plus tard ).
On peut le faire dans une certaine mesure mais on peut aussi avoir des enfants ou élèves qui prendront le contre-pied. J'ai traîné mes enfants au musée, ils ont fait de la musique classique jusqu'à plus soif, ils ont accès à des rayonnages et des rayonnages de livres et ils semblent néanmoins blasés. Alors certes ils réussissent scolairement (enfin les aînés) mais quelle tristesse que leur vie actuelle. L'un et l'autre ne conçoivent leur métier qu'au nombre de zéro de la paie, ils sont en couple à 17 ans, font avec leur copains des listes d’emménagement (un peu comme de mariage mais pour équiper leur studio), calcul tout pour parcoursup, on choisit l'école puis la ville où ils vont habiter, puis l'appartement qu'ils vont s'offrir ou leur voiture...
Musée=utile ou pas pour parcoursup
Livre= utile ou pas parcoursup
Voyage=utile ou pas pour leurs études...
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne cède pas pour la prise de notes. C'est ma dernière vraie exigence. Et puis comme ça ils savent qu'il est inutile de me réclamer le cours tapé lorsqu'ils sont absents.
- roxanneOracle
Mais finalement, je trouve que c'est mieux, mais ça n('empêche pas de prendre des notes sur d'autres chose. Et puis, elles ne sont pas toutes tapées. J'avoie que mon enseignement a évolué avec les confinements, j'ai un Digipad. Là pour la séquence, ils ont un plan de travail avec chacun une tâche à faire NON NOTEE mais s'ils ne le font pas ou mal, c'est tant pis pour la classe, je considère que c'est fait, et je n'y reviens pas.
- Clecle78Bon génie
Idem. Rien n'est tapé chez moi.Cléopatra2 a écrit:Je ne cède pas pour la prise de notes. C'est ma dernière vraie exigence. Et puis comme ça ils savent qu'il est inutile de me réclamer le cours tapé lorsqu'ils sont absents.
- MarxouHabitué du forum
Cléopatra2 a écrit:Je ne cède pas pour la prise de notes. C'est ma dernière vraie exigence. Et puis comme ça ils savent qu'il est inutile de me réclamer le cours tapé lorsqu'ils sont absents.
Tu as raison bien sûr. Mais moi, j'ai abdiqué.
C'est terrible, ce n'est pas "professionnel", je le sais, mais la tâche est devenue trop ardue eu égard au programme dément qu'on nous impose.
De toute façon, je veux quitter ce "système" qui, à mes yeux, n'a plus de sens, plus aucun. On ment sur tout, le niveau, etc.
Je ne veux plus participer à cette farce, à cette catastrophe.
- Cléopatra2Guide spirituel
Ah mais chacun fait comme il le peut .
- MarxouHabitué du forum
Cléopatra2 a écrit:Ah mais chacun fait comme il le peut .
Certes
Mais c'est tout de même affolant de voir que la plupart des élèves de terminale ne maîtrisent pas la prise de notes, compétence absolument nécessaire dans le supérieur, et dans le travail tout court.
Bref, marre.
- zigmag17Guide spirituel
Vous voulez que je vous parle des bac pro que j'ai en garderie ? Nan, vaut mieux pas.... (je rappelle aux collègues étourdis et de ce fait encore un tant soit peu guillerets -mais plus pour longtemps hélas- qu'ils vont pour certains d'entre eux se retrouver en BTS en ahanant quand il s'agit d'écrire et en tentant de transformer la prise de notes en dictée à grands coups de "C'était quoi le mot?", "Qu'est-ce que vous avez dit?", "J'ai pas compris", "on comprend rien", "elle va trop vite là", "j'arrête je comprends rien", "de toutes façons ça sert à rien", "c'était quoi le mot?", "vous avez dit quoi au début?"...
- lene75Prophète
Clecle78 a écrit:Idem. Rien n'est tapé chez moi.Cléopatra2 a écrit:Je ne cède pas pour la prise de notes. C'est ma dernière vraie exigence. Et puis comme ça ils savent qu'il est inutile de me réclamer le cours tapé lorsqu'ils sont absents.
Même chose. Résultat, cette année, je suis encore plus en retard dans le programme que d'habitude, parce qu'ils sont encore plus à la rue pour prendre des notes.
Quand je vois l'ampleur des dégâts chez les STMG, je n'ose imaginer les bacs pro... Est-ce qu'ils se battent comme les STMG sur le mode il y en a un qui fait répéter la phrase pour la 15e fois et l'autre qui pète un câble parce qu'il l'avait déjà écrite et que du coup il l'a écrite 2 fois, voire réécrite après le début de la phrase suivante ? En tout cas je vois que ça finit de la même manière : ils balancent leur stylo en disant que de toute façon ça sert à rien on comprend rien.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- roxanneOracle
Je les ai en SIO. Du coup les anciens STI2D apparaissent comme des génies.zigmag17 a écrit:Vous voulez que je vous parle des bac pro que j'ai en garderie ? Nan, vaut mieux pas.... (je rappelle aux collègues étourdis et de ce fait encore un tant soit peu guillerets -mais plus pour longtemps hélas- qu'ils vont pour certains d'entre eux se retrouver en BTS en ahanant quand il s'agit d'écrire et en tentant de transformer la prise de notes en dictée à grands coups de "C'était quoi le mot?", "Qu'est-ce que vous avez dit?", "J'ai pas compris", "on comprend rien", "elle va trop vite là", "j'arrête je comprends rien", "de toutes façons ça sert à rien", "c'était quoi le mot?", "vous avez dit quoi au début?"...
- pseudo-intelloSage
maikreeeesse a écrit:Oui, mais ...non !pseudo-intello a écrit:Je suis d'accord avec Sissi d'Autriche. Et avec Lene. Et avec Verdurette, mais je suis toujorus d'accord avec Verdurette.
En réalité, les connaissances qui nourrissent l'intelligence,l'élévation d'un esprit par la culture et le savoir, l'ouverture sur le monde qu'ils permettent, c'est un concept qu'ils ne comprennent pas ou qui ne les intéresse pas (sauf certains). Ils vivent dans un monde très fermé, sauf certains, certains qui ont la même vie ou presque que mes enfants : ceux que leurs parents amènent en sortie culturelle ou artistique, ceux que les parents éveillent à différentes formes d'art, ceux dont les parents peuvent répondre (ou se renseigner pour répondre) aux questions que posent les petits enfants à l'âge des "pourquoi" et des "est-ce que" au lieu de s'écrier "mais tu arrêtes avec tes questions? Tu fais que poser des questions" (entendu récemment de la bouche d'un parent qui avait récupéré sa fille à l'école quinze secondes plus tôt).
Quand les enfants voient Guédelon ou Chaumont, un sarcophage ou une Diane au Louvre, quand on leur passe un CD sur la vie de Mozart dans la voiture, quand ils bouquinent des documentaires de leur âge, ça stimule leur appétence pour les connaissances historiques. Quand ils assistent leurs parents qui font la double dose de pâte à crêpes, ils prennent conscience que calculer, ça sert. Quand ils font certains jeux de société, ils calculent ; souvent avec les petits nombres, mais ça les entraîne. Quand il nous voient exercer notre intelligence , voire expliquer des choses, même s'il ne les comprennent parfois que partiellement, ça les incite à savoir des choses juste parce que savoir c'est chouette, et à utiliser ce qu'ils savent pour réfléchir, dans un premier temps sur du concret (la philo viendra plus tard ).
On peut le faire dans une certaine mesure mais on peut aussi avoir des enfants ou élèves qui prendront le contre-pied. J'ai traîné mes enfants au musée, ils ont fait de la musique classique jusqu'à plus soif, ils ont accès à des rayonnages et des rayonnages de livres et ils semblent néanmoins blasés. Alors certes ils réussissent scolairement (enfin les aînés) mais quelle tristesse que leur vie actuelle. L'un et l'autre ne conçoivent leur métier qu'au nombre de zéro de la paie, ils sont en couple à 17 ans, font avec leur copains des listes d’emménagement (un peu comme de mariage mais pour équiper leur studio), calcul tout pour parcoursup, on choisit l'école puis la ville où ils vont habiter, puis l'appartement qu'ils vont s'offrir ou leur voiture...
Musée=utile ou pas pour parcoursup
Livre= utile ou pas parcoursup
Voyage=utile ou pas pour leurs études...
Dur. Mais bon, rendez-vous dans quelques années. Là, tu me décris des ados qui veulent jouer aux adultes, prévoyants, rationnels. C'est peut-être une phrase.
J'intègre autant que je peux l'ingrédient "créativité" avec mes propres marmots, en espérant que ça fasse une différence !
Soit dit en passant, le mépris de la culture et du savoir pour le savoir, il vient aussi de l’institution. Il y a eu les théories de la culture classique, avec comme sans guillemets, qui a été reléguée au rang de bourgeoise donc pas de gauche donc pas bien, il y a eu les savoir remplacés par les savoir-faire et les compétence, l'horizontalité prônée avec le maître qui ne doit plus imposer son savoir, les profs formés aux théories sur l'inutilité des chiffres, des dates, bref des savoirs, l'utilitarisme capitaliste qui fait que fabriquer des citoyens éclairés est passé de mode (on préfère de la main d’œuvre docile, pas trop qualifiée, et surtout pas encline à penser, elle risquerait de se révolter). L'OCDE est grès clair sur le fait qu'un peuple instruit, ce n'est pas le but à atteindre.
Le capitalisme est passé par là aussi hors de l'école, en proposant des "contenus" (comme on dit aujourd'hui) "culturels" (avec beaucoup de guillemets de plus en plus débilitants, des films calibrés au cinéma, du vide à la télé, des livres pauvres lexicalement et stylistiquement, du fast food culturel pour accompagner la fast-food tout court.
Je le dis souvent, mais regarder un Disney d'avant 1983 et un Disney du XXIe siècle (ou Dragons n°1, où les petits Vikings disent "waaah, trop cool !" quand Robin des Bois disait "Tudieu !").
Et puis après on s'étonne.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- PrezboGrand Maître
maikreeeesse a écrit:L'égocentrisme, à l'adolescence, cela a dû exister depuis longtemps, mais avant il y avait sûrement plus de filtres. L'ennui aussi (coucou à tout ceux qui ont vécu au fin fond de la campagne avec pour seul rêve la pétrolette), mais l'angoisse, le pessimisme, le découragement ou l’abattement ? J'ai l'impression que ce sont des sentiments ou des émotions très prégnantes, non ? Je n'ai que mon expérience de parent, vous qui les côtoyez tous les jours, vous le constatez ?
J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie. Tout menace de ruine un jeune homme : l’amour, les idées, la perte de sa famille, l’entrée parmi les grandes personnes. Il est dur à apprendre sa partie dans le monde. (Paul Nizan, 1931)
Je n'ai pas le sentiment que ce soit nouveau, on retrouve de genre de témoignage à chaque génération. Ce qui est nouveau me semble plus être dans ce que décrit Reine Margot.
- zigmag17Guide spirituel
lene75 a écrit:Clecle78 a écrit:Idem. Rien n'est tapé chez moi.Cléopatra2 a écrit:Je ne cède pas pour la prise de notes. C'est ma dernière vraie exigence. Et puis comme ça ils savent qu'il est inutile de me réclamer le cours tapé lorsqu'ils sont absents.
Même chose. Résultat, cette année, je suis encore plus en retard dans le programme que d'habitude, parce qu'ils sont encore plus à la rue pour prendre des notes.
Quand je vois l'ampleur des dégâts chez les STMG, je n'ose imaginer les bacs pro... Est-ce qu'ils se battent comme les STMG sur le mode il y en a un qui fait répéter la phrase pour la 15e fois et l'autre qui pète un câble parce qu'il l'avait déjà écrite et que du coup il l'a écrite 2 fois, voire réécrite après le début de la phrase suivante ? En tout cas je vois que ça finit de la même manière : ils balancent leur stylo en disant que de toute façon ça sert à rien on comprend rien.
J'ai une élève qui fait ça en term bac pro: elle s'énerve au bout de deux phrases, jette son stylo sur sa table et râle qu'elle n'a pas "quitté une seconde générale pour retrouver les mêmes cours maintenant" (dixit). Les autres sont à la traîne mais essaient un peu plus. Une seule élève tient le rythme. Il existe chez eux aussi une espèce de peur étrange d'être des ratés ou des moins que rien si jamais ils loupent une phrase ou un mot au vol, comme si rien n'était rattrapable et comme si je ne répétais jamais ce que je viens de dire. La reformulation les perd aussi : changer un mot est sacrilège.
Et comme effectivement au bout de cinq/dix minutes ils parlent tous en même temps pour se faire répéter un mot ou s'invectiver (parce que un ou plusieurs ont demandé un mot et que ça gêne les autres, ou parce que ça va "trop vite", ou ou ou ...), eh bien c'est vite davantage un pugilat verbal qu'une prise de notes bien polie, bien compassée et bien efficace.
Bref, c'est pas gagné pour la prise de notes. J'en fais assez peu (quand je commence un chapitre, pour présenter un thème ou un auteur) mais le peu que je fais m'épuise bien davantage qu'un cours plus "classique" dirons-nous.
- zigmag17Guide spirituel
roxanne a écrit:Je les ai en SIO. Du coup les anciens STI2D apparaissent comme des génies.zigmag17 a écrit:Vous voulez que je vous parle des bac pro que j'ai en garderie ? Nan, vaut mieux pas.... (je rappelle aux collègues étourdis et de ce fait encore un tant soit peu guillerets -mais plus pour longtemps hélas- qu'ils vont pour certains d'entre eux se retrouver en BTS en ahanant quand il s'agit d'écrire et en tentant de transformer la prise de notes en dictée à grands coups de "C'était quoi le mot?", "Qu'est-ce que vous avez dit?", "J'ai pas compris", "on comprend rien", "elle va trop vite là", "j'arrête je comprends rien", "de toutes façons ça sert à rien", "c'était quoi le mot?", "vous avez dit quoi au début?"...
Je ne suis guère étonnée de ce constat...
- MarxouHabitué du forum
zigmag17 a écrit:Vous voulez que je vous parle des bac pro que j'ai en garderie ? Nan, vaut mieux pas.... (je rappelle aux collègues étourdis et de ce fait encore un tant soit peu guillerets -mais plus pour longtemps hélas- qu'ils vont pour certains d'entre eux se retrouver en BTS en ahanant quand il s'agit d'écrire et en tentant de transformer la prise de notes en dictée à grands coups de "C'était quoi le mot?", "Qu'est-ce que vous avez dit?", "J'ai pas compris", "on comprend rien", "elle va trop vite là", "j'arrête je comprends rien", "de toutes façons ça sert à rien", "c'était quoi le mot?", "vous avez dit quoi au début?"...
Oh, mais tu sais Zigmag, c'est pratiquement ça aussi en LGT
- zigmag17Guide spirituel
Marxou a écrit:zigmag17 a écrit:Vous voulez que je vous parle des bac pro que j'ai en garderie ? Nan, vaut mieux pas.... (je rappelle aux collègues étourdis et de ce fait encore un tant soit peu guillerets -mais plus pour longtemps hélas- qu'ils vont pour certains d'entre eux se retrouver en BTS en ahanant quand il s'agit d'écrire et en tentant de transformer la prise de notes en dictée à grands coups de "C'était quoi le mot?", "Qu'est-ce que vous avez dit?", "J'ai pas compris", "on comprend rien", "elle va trop vite là", "j'arrête je comprends rien", "de toutes façons ça sert à rien", "c'était quoi le mot?", "vous avez dit quoi au début?"...
Oh, mais tu sais Zigmag, c'est pratiquement ça aussi en LGT
Ca n'est pas rassurant du tout du tout!!!! En plus les miens n'ont aucune notion de l'orthographe et interrompent la PDN ( ) avec des questions pointues telles que "comment on écrit "c'est" " , ou "Y a un chapeau sur le "a" de "chapiteau"? Et les autres bien sûr repartent pour un tour: "Tu sais pas écrire "c'est"? "Elle sait pas écrire c'est!"? "Madame vous avez dit quoi juste avant?", "Un chapeau l'autre! On dit pas un chapeau!" ... Un bonheur...
Si même les élèves de LGT s'y mettent...
- zigmag17Guide spirituel
En réfléchissant , je me dis que la prise de notes devrait être sponsorisée par Doliprane
- Fesseur ProGuide spirituel
Normal car ça devient souvent une prise de tête.
_________________
Pourvu que ça dure...
- bravo maîtresse! (MS mat)
- Hollande veut des enseignants expérimentés en zones difficiles
- Harcèlement scolaire: pourquoi les professeurs et autres membres de l'autorité scolaire ferment les yeux?
- Organiser une sortie scolaire hors temps scolaire : des conseils...
- Clinique-scolaire.org : lutte contre les troubles de l'apprentissage scolaire
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum