Agrégation interne Lettres Modernes 2022

Cracotte19 a écrit:Bonjour, merci à vous tous pour tous les liens, pour les pistes de travail, pour les références.... C'est précieux.
Je vois que chacun avance.
Avec le Paf, des entraînements sont-ils proposés régulièrement? Les corrections sont-elles individualisées?

Cela dépend des académies. La formation en LM dans mon académie n'était pas terrible, d'ailleurs elle n'existe plus, alors qu'en LC elle est plutôt bonne si j'ai bien compris.

Bonsoir !

Je me lance également dans la préparation à l'agrégation interne de lettres modernes

J'habite à Rennes et compte m'inscrire aux cours de Rennes 2 : est-ce que certains d'entre vous les auraient suivis les années passées ou envisageraient de s'inscrire également ?

Je recherche également des compagnons de travail sur Rennes, c'est toujours plus motivant !

Bonne soirée à tout le monde et... bonnes lectures !

Bonsoir,
Est-ce certains parmi ont déjà suivi la formation agrégative de la Sorbonne ? Savez-vous si le distanciel est possible chez eux ?

Créon2017 a écrit:Bonjour à tous, je voudrais créer un groupe de travail à Paris : des enthousiastes ????

Je ne suis pas à Paris même mais en banlieue (à Melun), ça aurait été avec plaisir sinon. Les déplacements risquent d'être compliqués.

Quelqu'un peut me dire si le bouquin de Biet et Triau Qu'est-ce que le théâtre ? (Folio Essais) vous a été utile ? Merci.

faustine62 a écrit:Quelqu'un peut me dire si le bouquin de Biet et Triau Qu'est-ce que le théâtre ? (Folio Essais) vous a été utile ? Merci.

Lu en grande partie et fiché pour la certification arts-théâtre. Très bien pour avoir une vision générale et problématisée exigée pour l'épreuve orale de la certification.
Toutefois, je pense qu'il faut réduire le champ pour l'agrégation, que ce soit pour les études d'oeuvres où Rostand et Genet s'inscrivent dans des contextes très précis (IIIe République pour Rostand + filiation du drame / XXe siècle pour Genet, marginalité et vitalité du théâtre de marge) ou pour la didactique. Je pense que le GF sur le théâtre ou Les 150 textes théoriques et critiques permettent de gagner plus de temps pour les enjeux et problématiques de l'épreuve de didactique.

Merci pour cette réponse précise. La collection GF est en effet souvent recommandée pour la didactique.

Après, ça dépend de ta stratégie.
Personnellement, j'ai choisi de centrer sur des problématiques précises pour la didactique, et une contextualisation précise pour Rostand et Genet.

Je pense toutefois que ce n'est pas interdit de l'avoir avec soi et, pendant l'année, d'aller y trouver quelques notions croisées pendant ta formation. Comme pour le CAPES, je vais personnellement saisir au vol des conseils ou des notions à creuser au fil de l'année afin d'éviter d'angoisser à l'idée que je ne maîtrise pas tout et ainsi de gagner en efficacité.

C'est un objet que je maîtrise plutôt mal, d'où ma recherche d'ouvrage sur le genre. J'avais un temps le bouquin de Larthomas (Le langage dramatique), mais je l'ai vendu. Le bouquin de Biet me semblait complet car il aborde largement la question de la représentation.

Je vais commencer par lire un RJ sur la didactique qui portait sur le théâtre. Est-ce quelqu'un sait en quelle année le théâtre est tombé ?

faustine62 a écrit:C'est un objet que je maîtrise plutôt mal, d'où ma recherche d'ouvrage sur le genre. J'avais un temps le bouquin de Larthomas, mais je l'ai vendu. Le bouquin de Biet me semblait complet car il aborde largement la question de la représentation.

Je vais commencer par lire un RJ sur la didactique qui portait sur le théâtre. Est-ce quelqu'un sait en quelle année le théâtre est tombé ?

je vous 2009 ou 2011. Il y a eu les mamelles de Tirésias. Et une autre fois une adaptation théâtrale d'un roman des Goncourt, par l'un des deux frères. C'était l'époque où je passais l'épreuve en touriste.

Merci Tangleding.

@Faustine62 :

Je t'en prie, je développe un peu car j'étais sur smartphone.

Pour le théâtre, j'ai le même problème que toi, je cherche aussi une référence synthétique mais pas trop scolaire.

Sur le fond :
- en didactique les questions de représentation sont spécifiées par le BO
- en littérature : le formateur de Sévigné sur Genet nous a mis en garde : c'est une analyse littéraire qui est attendue, donc la question de la représentation se pose dans sa mise en oeuvre par le texte. En gros il faut être assez prudent : les mises en scènes historiques peuvent être abordées, en tant que mise en oeuvre du questionnement de la représentation par le texte (je ne sais pas si je suis bien clair), les mises en scène de seconde zone peuvent à la rigueur être mobilisées si un aspect permet d'éclairer le texte et un point de tension du texte sur la question de la représentation. Les mises en scènes "théoriques" du candidat sont à mettre à la benne.

Je pense qu'en didactique également il faut vraiment rester centré sur le texte et sur la réflexion qu'il déploie sur son rapport à la représentation.

Mais la question n'est vraiment pas de juger des mises en scènes existantes ou possibles.

Oui, d'autant que l'enjeu de la représentation a disparu de l'intitulé des OE Théâtre en lycée, bien que toujours pertinent à l'étude.

Si l'on n' a vraiment pas de connaissances en théâtre, L'Histoire du théâtre dessinée d'André Degaine me paraît un bon début. C'est insuffisant, mais cela permet quand même d'avoir un panorama large qui traite également de la matérialité du théâtre. La deuxième couche, avec un ouvrage plus académique, accroche mieux ensuite.

Merci pour ces éclairages. Néanmoins je reste toujours tiraillée entre le texte en lui-même et sa représentation. Il y a maintenant 10 ans, j'ai passé l'ENS (en touriste) et notre prof de Mettres modernes nous avait mis en garde sur ce point : le théâtre sert à être joué. On fait une analyse complète littéraire certes mais trop souvent à l'ENs, les candidats oubliaient trop souvent les didascalies et donc, oubliaient la "mise" en représentation. Consciente que l'épreuve de didactique ou de compo réside dans l'analyse, je garde toujours cette mise en garde dans le coin de ma tête. Évidemment les enjeux de l'ENS sont different de l'agreg et c'est pourquoi je suis entrain de ficher les RJ sur le theatre...

Je n'ai pas dit qu'il fallait négliger les enjeux de représentation, ce n'est pas non plus le propos de M. Nau (qui a officié sur Genet à Sévigné). Simplement ces enjeux doivent procéder du texte et non des mises en scène. Il faut s'intéresser à cet enjeu dans toute la mesure où il se déploie dans le texte. Et je doute qu'il soit de texte dramatique littéraire qui n'interroge d'une façon ou d'une autre la représentation et sa propre représentation.

Bonsoir, très envie de me joindre à vous pour cette nouvelle aventure 2022. Mais une question me turlupine, y en a-t-il parmi vous qui tente l’agrégation interne à plus de 50 ans ? Cela peut paraître ridicule, mais ... question posée malgré tout.

L'âge ne fait rien à l'affaire, lance-toi. Dans 8 ans j'ai 50 piges. Bon j'espère ne pas attendre si longtemps pour décrocher le sésame, vu que j'ai commencé mon périple laborieusement il y a quelques sessions déjà (mais j'ai progressé, heureusement...).

Franchement ne te pose pas de question, si cela t'intéresse, fonce.

Louisa62 a écrit:le théâtre sert à être joué. On fait une analyse complète littéraire certes mais trop souvent à l'ENs, les candidats oubliaient trop souvent les didascalies et donc, oubliaient la "mise" en représentation.

Et s'il n'y avait que les didascalies… À ce que j'ai entendu de collègues qui préparent ou ont préparé les agrégatifs, c'est le texte proféré lui-même qui souvent n'est pas considéré dans sa dimension de "performance". Je me souviens moi-même d'un exposé à la fac (sur Phèdre) où la rareté des didascalies (une seule dans ce cas précis) était interprétée comme le signe d'une indifférence de Racine à la dimension scénique ; et c'était en plus corrélé à l'affirmation que les acteurs ne se touchent pas, que dans l'esthétique classique il n'y a pas de contact physique. Mauvaise pioche. Comme de parler de "monologue intérieur" quand on commente une œuvre de théâtre : réflexe pavlovien, mais c'est évidemment absurde. Le genre de détail qui contribue à flinguer un oral. Un monologue intérieur au théâtre, ça n'existe pas.

Tout ce qui touche à la dimension déictique est capital bien sûr, à l'articulation de la parole et du geste, mais trop souvent on néglige le rythme dans les répliques en prose (ou en vers d'ailleurs). Les grands auteurs de théâtre ont le sens du rythme de la parole orale (Molière, Marivaux, Hugo, etc.). Bon, Maeterlinck, je ne sais pas. Je veux dire que par exemple dans un dialogue de Marivaux, on ne s'intéresse pas assez à la dimension sonore, rythmique des répliques.

Le moindre détail du texte compte. Quels sont exactement les personnages sur scène dans l'extrait qu'on a à expliquer ? Le fait qu'Œnone assiste muette à l'aveu de Phèdre à Hippolyte est déterminant. Tout cela est connu. Chéreau a ajouté un gosse, c'est autre chose encore (idée de mise en scène puissante d'ailleurs).

@Kenibas10 : J'ai actuellement 56 ans et j'enseigne en LP depuis 34 ans. J'ai tenté l'Agreg Interne (CAER) en 2021, mais sans préparation sérieuse. Je n'avais pas composé depuis une trentaine d'années. A l'écrit, j'ai eu du mal à gérer le temps et alors que je pensais sortir au bout de 3 ou 4 heures, je suis resté 7 heures pour rendre un travail inachevé. Pour 2022, j'ai commencé à travailler, et je compte suivre une formation en distanciel dans l'idéal ou dans le cadre du PAF. Le plus dur pour moi va être de travailler régulièrement. Comme beaucoup, j'ai un temps plein, suis PP, et ma petite dernière a 10 ans, donc, pas tout à fait autonome. Mais que ça fait du bien de se replonger dans les études...

Bonjour,

Question d'ordre pratique à ceux qui ont plus d'expérience que moi à l'agreg et je présente d'avance mes excuses si elle a déjà été abordée.
Il y a deux œuvres qui ne sont plus éditées depuis longtemps dans le programme. Comment ça va se passer : y aura-t-il un cHangement d'œuvre ou d'édition annoncé et par quel biais ?

Merci de vos réponses.

Bonjour à tous
La question de l’âge, je me la suis posée aussi pour l’externe, que je trouve plus accessible. Mais je me suis dit que j’aurais l’air bête au milieu des autres candidats....
Sinon, j'ai eu un coup de chaud ce matin. Je sous marine le fil 2021. Lire les leçons imposées aux candidats m’a vraiment fait peur. Je trouve les sujets très difficiles. L’écrit est une étape, l’orale en est une autre.
Bon travail !

Kenibas10 a écrit:Bonsoir, très envie de me joindre à vous pour cette nouvelle aventure 2022. Mais une question me turlupine, y en a-t-il parmi vous qui tente l’agrégation interne à plus de 50 ans ? Cela peut paraître ridicule, mais ... question posée malgré tout.

N'hésite pas! J'ai plus de 50 ans et je la tente cette année. J'ai été admissible il y a 6 ans (à 47 ans). Cette admissibilité et les bonnes notes reçues en dida et en leçon m'ont fait beaucoup de bien, m'ont donné de la confiance, même si je n'ai pas été admise. Le jury se moque totalement de ton âge.
Mais avec un temps plein, je n'arrive pas à travailler assez pour l'agreg. Impossible pour moi de réduire l'investissement avec les élèves. J'attends depuis 8 ans le congé de formation....

L'âge n'apparaît pas au correcteur à l'écrit. Et à l'oral le jury s'en moque tout aussi éperdument, seule la prestation compte. De toute façon à l'interne je pense que les candidats jeunes ne sont pas les plus nombreux. Le plus souvent, les collègues qui passent l'interne en LM sont très loin de la tenter dès 5 ans d'ancienneté. Et rares sont les prévoyants à avoir fait des demandes de congé de formation sans attendre pour ne pas avoir à attendre une fois la décision prise.

Un collegue syndiqué me l'avait suggéré à mes débuts et je ne l'avais pas écouté.

Depuis je suis devenu militant syndical et j'exhorte chaque année dès la rentrée les collègues (toutes disciplines confondues) à faire leur demande de CF. Je En vain jusqu'ici malgré des rappels à la période d'envoi des dossiers.

L'âge n'est vraiment pas un sujet.

Oui, lors de cette session 2021, je dirais que la moyenne d'âge était autour de 40 ans : peu de jeunes gens en fait ! Fonce

L'âge n'apparaît pas mais le jury adore regarder les dossiers des profs...c'est moins d'être un concours impartial malheureusement. J'en ai appris des belles grâce à des collègues plus ou moins jeunes ayant passé l'agreg... j'ai commencé à passer l'agreg il y a 2 ans, tout juste après 5 ans d'ancienneté. Je la retente à 30 ans. Si vous êtes intéressés par les profils attendus des jurys, n'hésitez pas à lire les RJ d'autres matières... un ancien prof de Fac, avec qui j'ai gardé de bons contacts, a déjà été Jury d'agreg et m' fait part des injustices liées à l'âge et au manque de formation des candidats (pas assez de formation à leur actif). Ca c'est surtout à l'oral. Alors évidemment tout n'est pas identique partout ! Mais en ayant 30 ans, enseignant dans un collège rep + depuis ma titu, pas trop de formation à mon actif, si je vais à l'oral, pas sûre que mon profil intéresse, a l'interne. Évidemment il y en a qui s'en sortent très bien !