- scot69Modérateur
Notre ancien CDE arrivait pour la récré de 10h et repartait en milieu d'après-midi. Il n'était présent que 3 jours par semaine (teleworking disait-il).
Notre CDE actuelle est déjà là quand j'arrive le matin (vers 7h30) et repart souvent vers 18 ou 19h. (comme beaucoup de lyonnais, le tunnel de Fourvière nous dicte nos horaires !!!).
Notre CDE actuelle est déjà là quand j'arrive le matin (vers 7h30) et repart souvent vers 18 ou 19h. (comme beaucoup de lyonnais, le tunnel de Fourvière nous dicte nos horaires !!!).
- User17095Érudit
Une passante a écrit:pogonophile a écrit:Ouh la oui, la révolution c'est sur le moyen terme
Déjà la première année, tu te fais connaître des personnels, tu comprends comment ils travaillent, et tu fais tes preuves ; après, tu peux commencer à leur demander des trucs. A plus forte raison en étant stagiaire, tu as déjà beaucoup à faire, et l'arrivée d'un nouveau chef signifie que tu devrais le suivre dans ses priorités, même si ce ne sont pas forcément les tiennes.
Et puis, parfois, il faut aussi prioriser : cet aspect du DNB blanc est un détail, s'il fonctionne comme ça, ce n'est pas le plus urgent. Faire ce qui est nécessaire, c'est déjà beaucoup, et vouloir tout changer d'un coup, y compris le secondaire, c'est un coup à ne rien faire évoluer du tout.
Visiblement, tous les CDE ne sont pas au courant (avec des conséquences catastrophiques), alors que c'est en effet du bon sens !
Le bon sens, n'est-ce pas la chose la mieux partagée du monde selon certains chevelus..?
J'ai une collègue qui part du principe que les décisions difficiles, donc qu'on répugne à prendre, doivent l'être dès l'arrivée, "comme ça c'est fait" : par exemple, supprimer des voyages peu pédagogiques, fermer le local fumeurs pourtant bien caché, etc. C'est du bon sens, selon elle. "Après on a laissé certaines habitudes et on n'arrive pas à les changer." Elle n'a pas tout à fait tort, il y a des trucs qu'on ne peut pas laisser perdurer, il faut bien s'y attaquer et ça ne fera pas plaisir.
Bon ça ne fait jamais que deux établissements d'affilée où elle ne finit pas ses trois ans parce que c'est le feu, mais sinon, c'est sa définition du bon sens : avoir raison quand tous les autres ont tort.
C'est pour ça que je répète à l'envi qu'un peu de formation au management, en année de stagiaire et par la suite, ça ne serait pas du luxe...
- mistinguetteFidèle du forum
J'avais un chef qui pensait pareil. Il disait que c'était en début de quinquennat qu' on faisait les grosses réformes. Je ne pense pas qu' il avait forcément tort à condition d'avoir un objectif clair et ciblé et pas tirer tout azimuts
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- scot69Modérateur
Je pense que ce qui doit être compliqué à gérer, c'est quand certaines mauvaises habitudes ont été prises petit à petit, de façon très tacite et que le prédécesseur a fini par ne plus y faire attention, voyant qu'il ne pouvait parvenir à ses objectifs. "oui, je sais que Monsieur Truc est toujours en retard, mais on le connait, c'est comme ça".
- HonchampDoyen
Je suis dans un collège qui fonctionne globalement. Les élèves sont inscrits aux examens, perçoivent les bourses car les demandes sont faites... la base est assurée (Le DNB, cela varie selon le degré de tripatouillage des compétences).
Mais c'est le bazar dans les couloirs et à la mise en rang. Et globalement, les élèves sont peu disciplinés. Si nous apostrophons les nôtres, ça va. Interpeler des élèves qui ne sont pas les nôtres, c'est une prise de risque dans certains cas.
Nous aimerions que notre chef ou son adjoint fasse comme les prédécesseurs : se montrer de temps en temps dans les couloirs ou dans la cour. Et, à la demande des agents, au self.
On ne met pas en cause notre CPE, elle est exceptionnelle, une seule CPE pour 700 élèves.
On a suscité une plénière "discipline" en décembre. (Suite à divers incidents + forcing par papillons Pronote)
J'ai moi-même demandé (rien ne m'arrête) quelle était la répartition des rôles entre le chef et son adjoint quant à la présence dans la cour.
L'un et l'autre ont répondu qu'"ils n'avaient pas le temps".
L'adjoint a ajouté à part que s'il avait voulu être dans la cour, il aurait passé le concours de CPE...
On a remis ça dans les QD au dernier CA.
Réponse : "Mr le chef n'a pas plus de temps qu'en décembre".
Nous pensons que l'adjoint fait du travail : visiblement, tout ce qui est organisation.
Mais le chef, on se demande... A quoi occupe-t-il ses journées ?
Récemment il y a eu le dialogue de gestion avec le DASEN et le TRMD.
Mais sinon ?
La blague en salle des profs est qu'il joue à Candy Crush sur son ordi, qu'il regarde le 1er épisode de Rex (devenu "le renard") sur la 3 avant de descendre de chez lui..
Cela nous fait d'autant plus drôle que la cheffe d'avant était dans la cour aux sonneries, et les adjoints précédents se montraient aussi.
Lui dit qu'il "n'a pas le temps".
Si on le voit à la mise en rang, c'est qu'il y a une "huile" dans le collège : un IPR, ou quelqu'un du Conseil Départemental.
Ce qui est drôle est que certains 6èmes prenaient le nouveau collègue de français (qui porte costume et cravate) pour le chef. Ils ont mis du temps à repérer qui c'est.
Bref, nous, on n'a pas le sentiment qu'il soit débordé. Ni très bosseur.
Mais c'est le bazar dans les couloirs et à la mise en rang. Et globalement, les élèves sont peu disciplinés. Si nous apostrophons les nôtres, ça va. Interpeler des élèves qui ne sont pas les nôtres, c'est une prise de risque dans certains cas.
Nous aimerions que notre chef ou son adjoint fasse comme les prédécesseurs : se montrer de temps en temps dans les couloirs ou dans la cour. Et, à la demande des agents, au self.
On ne met pas en cause notre CPE, elle est exceptionnelle, une seule CPE pour 700 élèves.
On a suscité une plénière "discipline" en décembre. (Suite à divers incidents + forcing par papillons Pronote)
J'ai moi-même demandé (rien ne m'arrête) quelle était la répartition des rôles entre le chef et son adjoint quant à la présence dans la cour.
L'un et l'autre ont répondu qu'"ils n'avaient pas le temps".
L'adjoint a ajouté à part que s'il avait voulu être dans la cour, il aurait passé le concours de CPE...
On a remis ça dans les QD au dernier CA.
Réponse : "Mr le chef n'a pas plus de temps qu'en décembre".
Nous pensons que l'adjoint fait du travail : visiblement, tout ce qui est organisation.
Mais le chef, on se demande... A quoi occupe-t-il ses journées ?
Récemment il y a eu le dialogue de gestion avec le DASEN et le TRMD.
Mais sinon ?
La blague en salle des profs est qu'il joue à Candy Crush sur son ordi, qu'il regarde le 1er épisode de Rex (devenu "le renard") sur la 3 avant de descendre de chez lui..
Cela nous fait d'autant plus drôle que la cheffe d'avant était dans la cour aux sonneries, et les adjoints précédents se montraient aussi.
Lui dit qu'il "n'a pas le temps".
Si on le voit à la mise en rang, c'est qu'il y a une "huile" dans le collège : un IPR, ou quelqu'un du Conseil Départemental.
Ce qui est drôle est que certains 6èmes prenaient le nouveau collègue de français (qui porte costume et cravate) pour le chef. Ils ont mis du temps à repérer qui c'est.
Bref, nous, on n'a pas le sentiment qu'il soit débordé. Ni très bosseur.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Elisa123Niveau 2
Coucou Lady Olenna, :-)
En ce qui concerne mes chefs actuels, ils arrivent juste avant l'entrée des élèves au lycée le matin, vers 7h40, et je vois régulièrement l'adjoint partir vers 18h30 -18h45. Je le sais car je corrige parfois des copies au lycée.
Je pense que l'adjoint travaille énormément... pour le chef, je ne sais pas trop, je n'ai pas beaucoup de contacts avec lui.
Bonne journée !
En ce qui concerne mes chefs actuels, ils arrivent juste avant l'entrée des élèves au lycée le matin, vers 7h40, et je vois régulièrement l'adjoint partir vers 18h30 -18h45. Je le sais car je corrige parfois des copies au lycée.
Je pense que l'adjoint travaille énormément... pour le chef, je ne sais pas trop, je n'ai pas beaucoup de contacts avec lui.
Bonne journée !
- doubledeckerSage
Je ne suis pas chef mais je suis sur un poste de direction adjointe.
Emploi du temps d'une semaine ordinaire : arrivée au collège à 7h15, à la grille à 7h40. Dans la journée le quotidien c'est la gestion des conflits entre élèves, les exclusions de cours, les appels aux parents, aux partenaires (SESSAD, ASE, éducateurs et autres), préparation des visites d'établissements et d'entreprises dans le cadre du parcours avenir.
Il y a aussi les entretiens avec les familles pour les futurs inscrits, les demandes de Rv des parents ou des éducateurs, la préparation des ESS avec les gevasco (heureusement cette année j'ai peu d'élèves avec RSH).
Après 17h30 il n'y a plus d'élèves ni de standard alors je peux bosser sans être dérangée : rédaction des appels à projets, préparation des dossiers élèves pour les commissions d'orientation, courriers aux parents pour signifier telle ou telle décision et j'en passe. Je quitte le bahut vers 18h30 / 19h.
Sur une semaine sans conseil de classe ou réunions parents profs je tourne aux alentours de 47 heures. Et pourtant je ne fais pas de zèle.
Emploi du temps d'une semaine ordinaire : arrivée au collège à 7h15, à la grille à 7h40. Dans la journée le quotidien c'est la gestion des conflits entre élèves, les exclusions de cours, les appels aux parents, aux partenaires (SESSAD, ASE, éducateurs et autres), préparation des visites d'établissements et d'entreprises dans le cadre du parcours avenir.
Il y a aussi les entretiens avec les familles pour les futurs inscrits, les demandes de Rv des parents ou des éducateurs, la préparation des ESS avec les gevasco (heureusement cette année j'ai peu d'élèves avec RSH).
Après 17h30 il n'y a plus d'élèves ni de standard alors je peux bosser sans être dérangée : rédaction des appels à projets, préparation des dossiers élèves pour les commissions d'orientation, courriers aux parents pour signifier telle ou telle décision et j'en passe. Je quitte le bahut vers 18h30 / 19h.
Sur une semaine sans conseil de classe ou réunions parents profs je tourne aux alentours de 47 heures. Et pourtant je ne fais pas de zèle.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Elisa123Niveau 2
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : je dérive un peu, mais du coup, pour ceux qui ont eu une carrière d'enseignants avant, trouvez-vous que le rythme est plus difficile et plus stressant en tant que chef d'établissement ? Ou que le niveau de stress et de fatigue peut-être le même à certaines périodes pour un enseignant par exemple (je suis en lycée en ce qui me concerne)?
- doubledeckerSage
En ce qui me concerne je ressens beaucoup plus de stress et de fatigue sur le poste que j'occupe actuellement que lorsque j'étais enseignante. Et ce n'est pas une question de public puisque je suis restée dans le même collège. Il n'y a pas un matin où je n'arrive en me demandant ce qui va me tomber sur le coin du nez ! Jamais je n'ai ressenti cela en tant qu'enseignante. Le seul avantage c'est pouvoir regarder un film, écouter une chanson, lire un article sans me demander comment je pourrai intégrer ça à une prochaine séquence .
Plus sérieusement je ne pense pas que l'on puisse s'imaginer à quoi ressemble cette fonction sans l'avoir vécu. Comme pour les personnes extérieures au métier d'enseignant qui imaginent qu'on ne bosse que lorsque l'on est face aux élèves.
Plus sérieusement je ne pense pas que l'on puisse s'imaginer à quoi ressemble cette fonction sans l'avoir vécu. Comme pour les personnes extérieures au métier d'enseignant qui imaginent qu'on ne bosse que lorsque l'on est face aux élèves.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- HonchampDoyen
doubledecker a écrit:Je ne suis pas chef mais je suis sur un poste de direction adjointe.
Emploi du temps d'une semaine ordinaire : arrivée au collège à 7h15, à la grille à 7h40. Dans la journée le quotidien c'est la gestion des conflits entre élèves, les exclusions de cours, les appels aux parents, aux partenaires (SESSAD, ASE, éducateurs et autres), préparation des visites d'établissements et d'entreprises dans le cadre du parcours avenir.
Il y a aussi les entretiens avec les familles pour les futurs inscrits, les demandes de Rv des parents ou des éducateurs, la préparation des ESS avec les gevasco (heureusement cette année j'ai peu d'élèves avec RSH).
Après 17h30 il n'y a plus d'élèves ni de standard alors je peux bosser sans être dérangée : rédaction des appels à projets, préparation des dossiers élèves pour les commissions d'orientation, courriers aux parents pour signifier telle ou telle décision et j'en passe. Je quitte le bahut vers 18h30 / 19h.
Sur une semaine sans conseil de classe ou réunions parents profs je tourne aux alentours de 47 heures. Et pourtant je ne fais pas de zèle.
Sacrée semaine.
Et ton chef , qu'est-ce qu'il fait ?
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- doubledeckerSage
Elle en fait encore plus! Moi je ne gère que la segpa. Le TRM par exemple elle se le fade avec l'adjoint moi je ne mets pas le nez vraiment dedans. Mais tout ce qui est relations avec les partenaires, les parents, les élèves à recadrer, les visites en fin de journée dans les écoles du secteur pour les futurs 6e, le greta...vraiment je la trouve admirable, elle ne se debarrasse pas du boulot sur ses adjoints.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- LadyOlennaModérateur
Je passe à peu près les mêmes journées que Doubledecker : cette année je suis chargée des élèves à besoins particuliers (je gère donc les ESS, les relations avec le Sessad, le suivi des AESH et le lien avec les familles des enfants qu'elles accompagnent, les PAP et les aménagements d'épreuves), du CVC, du CEC, du CESC, de la gestion de l'établissement au quotidien (modifications des edt, absences des profs, gestion des sorties scolaires, sanctions diverses, RV familles...), de l'atelier-relais, du projet de créer une unité d'enseignement externalisée de l'IME, des commissions éducatives, de la cellule de veille et de suivi. Je n'en vois jamais le bout. Je dois bien faire des semaines de 70 heures.
Pour répondre à la question d'Elisa, oui, je trouve ça plus difficile et plus stressant que quand j'étais prof (j'étais prof de lettres en lycée, avec chaque année deux classes de première générale, PP d'une classe de seconde, membre du CA et coordo de la discipline). Le rythme est intense, ça n'arrête pas (un élève à sanctionner, un appel à prendre, un mail à envoyer, des RV à fixer en tenant compte des agendas de cinq personnes différentes et donc forcément ça va jamais, un prof qui vient demander quelque chose, un parent qui vient exiger quelque chose, une bagarre à la sortie du collège, un élève que son père a déposé au collège mais qui n'y est pas rentré, et la réunion dans le collège d'à côté qui va commencer dans cinq minutes, faut que j'y aille...). Du coup, comme l'explique Doubledecker, on ne peut vraiment travailler les dossiers que le soir, ce qui fait que je rentre souvent à 19h30-20h. L'avantage c'est qu'on ne s'ennuie pas !
Un dernier point aussi que je trouve assez difficile : tu es le déversoir de tout le monde, tu dois recevoir et accueillir les émotions de tout le monde toute la journée (parents, personnels, élèves...), mais par contre toi tu te dois te toujours maîtriser les tiennes, car on ne te le pardonnera pas... et ça, parfois, c'est difficile. Parce que moi aussi parfois, je suis agacée, fatiguée, moi aussi j'ai mes problèmes personnels, moi aussi j'ai passé une journée de m..., mais je dois continuer à être disponible et souriante et à l'écoute et attentive :sourit:
Pour répondre à la question d'Elisa, oui, je trouve ça plus difficile et plus stressant que quand j'étais prof (j'étais prof de lettres en lycée, avec chaque année deux classes de première générale, PP d'une classe de seconde, membre du CA et coordo de la discipline). Le rythme est intense, ça n'arrête pas (un élève à sanctionner, un appel à prendre, un mail à envoyer, des RV à fixer en tenant compte des agendas de cinq personnes différentes et donc forcément ça va jamais, un prof qui vient demander quelque chose, un parent qui vient exiger quelque chose, une bagarre à la sortie du collège, un élève que son père a déposé au collège mais qui n'y est pas rentré, et la réunion dans le collège d'à côté qui va commencer dans cinq minutes, faut que j'y aille...). Du coup, comme l'explique Doubledecker, on ne peut vraiment travailler les dossiers que le soir, ce qui fait que je rentre souvent à 19h30-20h. L'avantage c'est qu'on ne s'ennuie pas !
Un dernier point aussi que je trouve assez difficile : tu es le déversoir de tout le monde, tu dois recevoir et accueillir les émotions de tout le monde toute la journée (parents, personnels, élèves...), mais par contre toi tu te dois te toujours maîtriser les tiennes, car on ne te le pardonnera pas... et ça, parfois, c'est difficile. Parce que moi aussi parfois, je suis agacée, fatiguée, moi aussi j'ai mes problèmes personnels, moi aussi j'ai passé une journée de m..., mais je dois continuer à être disponible et souriante et à l'écoute et attentive :sourit:
- Cléopatra2Guide spirituel
Je ne sais pas à quelle heure partent les chefs ni à quelle heure ils arrivent car je commence tard pour emmener les enfants à l'école mais je sais que ça fait 3 adjointes qui sont en burn-out en 4 ans (pas les mêmes CDE).
Nous ne les voyons jamais dans les couloirs ou à la grille du lycée (sauf blocus). J'adore mon CDE humainement, il est vraiment super et il est plutôt cool au niveau des activités syndicales (prêt d'une salle de réunion pour une AG interétablissement par exemple). Mais force est de constater qu'il craque totalement en ce moment. Les E3C sont gérés n'importe comment, en dépit du bon sens et surtout sans concertation avec l'adjointe ou qui que ce soit. Bref. Beaucoup d'enseignants pensent qu'il ne fiche rien et ne travaille pas, je n'en sais rien, peut-être. L'adjointe bosse énormément mais son inexpérience est un frein (même chose pour la précédente). Elle vient du collège et là elle doit gérer un bahut de plus de 1400 élèves qui devrait avoir 2 adjoints tant la charge de travail est lourde et s'alourdit de plus en plus.
Au collège, le meilleur chef que j'ai eu, je trouvais que c'était un gros c...., mais il faisait le job. C'était une équipe de choc avec son adjoint. Collège REP+, ils faisaient la grille (au moins 1 des 2, souvent les 2), la cour, passaient dans les couloirs après la montée en classe... Il défendait toujours les profs face aux élèves et aux parents (mais si on avait fait une boulette on se faisait avoiner copieusement en privé). Les deux bossaient beaucoup, pas de pause repas officielle etc.
Là... honnêtement je trouve que mon lycée se délite (10 ans pour redorer son blason et là tout part en cacahuète) et les chefs y sont pour quelque chose (pas qu'ils soient mauvais en eux-mêmes mais en tout cas pas adaptés du tout au lycée).
Pour la collègue qui veut tout changer tout de suite, je pense que sur certains points elle a raison. Par exemple si elle laisse le local fumeur pendant 1 an puis qu'elle décide de le supprimer, cela paraît arbitraire (et peut-être dirigé contre certains). Alors que si elle dit tout de suite "c'est illégal, l'amende est pour ma pomme", bon, il n'y a trop rien à dire là-dessus.
Le temps passé dépend donc de beaucoup de choses. Vu de l'extérieur, je trouve qu'on n'aide pas assez les adjoints inexpérimentés ou stagiaires, qui donc travaillent beaucoup souvent de façon inefficace.
Nous ne les voyons jamais dans les couloirs ou à la grille du lycée (sauf blocus). J'adore mon CDE humainement, il est vraiment super et il est plutôt cool au niveau des activités syndicales (prêt d'une salle de réunion pour une AG interétablissement par exemple). Mais force est de constater qu'il craque totalement en ce moment. Les E3C sont gérés n'importe comment, en dépit du bon sens et surtout sans concertation avec l'adjointe ou qui que ce soit. Bref. Beaucoup d'enseignants pensent qu'il ne fiche rien et ne travaille pas, je n'en sais rien, peut-être. L'adjointe bosse énormément mais son inexpérience est un frein (même chose pour la précédente). Elle vient du collège et là elle doit gérer un bahut de plus de 1400 élèves qui devrait avoir 2 adjoints tant la charge de travail est lourde et s'alourdit de plus en plus.
Au collège, le meilleur chef que j'ai eu, je trouvais que c'était un gros c...., mais il faisait le job. C'était une équipe de choc avec son adjoint. Collège REP+, ils faisaient la grille (au moins 1 des 2, souvent les 2), la cour, passaient dans les couloirs après la montée en classe... Il défendait toujours les profs face aux élèves et aux parents (mais si on avait fait une boulette on se faisait avoiner copieusement en privé). Les deux bossaient beaucoup, pas de pause repas officielle etc.
Là... honnêtement je trouve que mon lycée se délite (10 ans pour redorer son blason et là tout part en cacahuète) et les chefs y sont pour quelque chose (pas qu'ils soient mauvais en eux-mêmes mais en tout cas pas adaptés du tout au lycée).
Pour la collègue qui veut tout changer tout de suite, je pense que sur certains points elle a raison. Par exemple si elle laisse le local fumeur pendant 1 an puis qu'elle décide de le supprimer, cela paraît arbitraire (et peut-être dirigé contre certains). Alors que si elle dit tout de suite "c'est illégal, l'amende est pour ma pomme", bon, il n'y a trop rien à dire là-dessus.
Le temps passé dépend donc de beaucoup de choses. Vu de l'extérieur, je trouve qu'on n'aide pas assez les adjoints inexpérimentés ou stagiaires, qui donc travaillent beaucoup souvent de façon inefficace.
- FireflyNiveau 9
Chez nous, la direction arrive vers 8h30 et ensuite c'est jusqu'à 19h/20h. Pour l'un 1h de pause à midi (celui qui reste plus tard) et 20 min pour l'autre qui part plus tôt. Ils ont clairement trop de travail, heureusement cette année après le burn-out de notre directeur adjoint, ils ont délégué un peu! Ce qui m'agace se sont mes collègues qui râlent quand quelque chose est mal organisé ou un peu à la dernière minute (enfin jamais moins d'1 semaine avant) alors qu'ils nous demandent toujours notre avis et acceptent jusqu'à un certain moment de modifier les dates pour les conseils de classe par exemple...
- meevadeborahNiveau 8
doubledecker et LadyOlenna, il me semble que vous débutez toutes les deux dans ces fonctions. Ne croyez-vous pas alors que la comparaison de la charge de travail avec vos fonctions enseignantes menées depuis plus de 10 ans (j'imagine) est un peu biaisée ? Il faut des années pour être expert dans son domaine et moi, en tant que prof, je me souviens (avec effarement) de mes deux, trois, voire quatre premières années, où je bossais des heures en plus par rapport à maintenant, pour un résultat bien moindre. Mais forcément, rien de prêt et peu d'efficacité. Bref, j'imagine qu'il faudrait comparer après quelques années tout de même.
Par chez nous, tout petit collège, un adjoint en arrêt, le chef a des horaires très variables (il peut être là à 7h30 comme à 10h le matin, il repart "chez lui" le midi après le repas, il envoie des mails très tard ou le week-end, mais il se met en tenue de week-end avant la fin de la semaine parfois), mais l'intérêt serait de savoir si le travail est fait, s'il est bien fait et la confiance que l'on a en lui. On ne maîtrise pas la totalité de l'agenda, les seuls à vraiment pouvoir commenter leur temps de travail, c'est sûrement les chefs eux-mêmes.
Par contre, je suis surprise quand je lis, LadyOlenna, tout ce que tu fais, je me demande, que fait ton chef ?
Il y a aussi des choses très variables :
Notre chef n'assiste pas à la totalité des ESS : il vient au début et s'en va après un quart d'heure.
Il ne fait pas le suivi des AESH, le CPE a une demi IMP pour s'occuper de ça.
Le CVC ne s'est pas réuni en un an.
Nous n'avons fait aucune commission éducative depuis un an.
Ce ne sont que quelques exemples pour reprendre des points cités.
Ah, et le chef qui veut révolutionner l'établissement quand il arrive, je confirme de mon point de vue que c'est une très mauvaise idée. Il faut quand même garder à l'esprit que les chefs changent très souvent, et changer à chaque fois de méthodes ça va bien. Évidemment, l'exemple du local fumeur me semble très à part. Mais quand il faut changer les bulletins, les récompenses du conseil de classe, les réunions parents-profs, le logiciel vie scolaire, la façon de communiquer dans l'établissement, la façon de mettre des punitions, de demander des sanctions, la sonnerie même... ça fait beaucoup.
Par chez nous, tout petit collège, un adjoint en arrêt, le chef a des horaires très variables (il peut être là à 7h30 comme à 10h le matin, il repart "chez lui" le midi après le repas, il envoie des mails très tard ou le week-end, mais il se met en tenue de week-end avant la fin de la semaine parfois), mais l'intérêt serait de savoir si le travail est fait, s'il est bien fait et la confiance que l'on a en lui. On ne maîtrise pas la totalité de l'agenda, les seuls à vraiment pouvoir commenter leur temps de travail, c'est sûrement les chefs eux-mêmes.
Par contre, je suis surprise quand je lis, LadyOlenna, tout ce que tu fais, je me demande, que fait ton chef ?
Il y a aussi des choses très variables :
Notre chef n'assiste pas à la totalité des ESS : il vient au début et s'en va après un quart d'heure.
Il ne fait pas le suivi des AESH, le CPE a une demi IMP pour s'occuper de ça.
Le CVC ne s'est pas réuni en un an.
Nous n'avons fait aucune commission éducative depuis un an.
Ce ne sont que quelques exemples pour reprendre des points cités.
Ah, et le chef qui veut révolutionner l'établissement quand il arrive, je confirme de mon point de vue que c'est une très mauvaise idée. Il faut quand même garder à l'esprit que les chefs changent très souvent, et changer à chaque fois de méthodes ça va bien. Évidemment, l'exemple du local fumeur me semble très à part. Mais quand il faut changer les bulletins, les récompenses du conseil de classe, les réunions parents-profs, le logiciel vie scolaire, la façon de communiquer dans l'établissement, la façon de mettre des punitions, de demander des sanctions, la sonnerie même... ça fait beaucoup.
- SphinxProphète
Entre changer les choses dès son arrivée et les changer petit à petit, est-ce que c'est le timing qui est vraiment important ? Il me semble qu'il y a les choses qu'il est urgent de changer parce qu'elles posent un problème de légalité (l'exemple du local fumeur) et les choses qui peuvent se discuter, et dans ce cas-là l'important c'est surtout de ne pas arriver avec ses gros sabots ("moi je sais ce qui est mieux et pas vous"), d'être capable de proposer et discuter, de changer certaines choses et pas d'autres si les gens préfèrent comme ça. Effectivement les chefs changent plus souvent que les profs titulaires et il me semble que les gens fonctionnent parfois mieux avec des façons de faire dont ils ont l'habitude, même si le chef trouve qu'il y a mieux, qu'en changeant de façon de faire tous les trois ans. Et qu'est davantage considéré comme un bon chef quelqu'un qui est capable d'imposer ses vues sur certaines choses mais aussi d'accepter la contradiction sur d'autres, à partir du moment où en face il y a des arguments et pas juste "c'est nouveau, j'aime pas". Au chef de savoir sur quoi il accepte de lâcher du lest. Et quant aux horaires de travail, finalement il y a des profs qui passent des heures à peaufiner un cours tandis que d'autres sont plus rapides, c'est la vie, on n'est pas tous égaux face au travail. M'est avis qu'en tant que profs on n'est pas aptes ni à contrôler le temps passé ni à juger le rapport temps/efficacité, puisque tout ce qu'on voit en définitive, c'est le résultat, c'est-à-dire la seule chose qui compte.
- Spoiler:
- Mais comme j'aime bien juger quand même je dirais que l'adjointe faisant fonction qu'on a eue pendant un moment, qui arrivait pas très tôt le matin car elle habitait loin, ne restait pas non plus jusqu'à 20h le soir et était absente un jour par semaine pour formation, et a raté trois fois l'écrit de perdir pour un problème de lenteur, abattait quand même bien plus de boulot que la chef, et à temps de travail passé sur place égal, était aussi bien plus efficace que l'adjointe qu'on a maintenant. Comme quoi, entre ceux qui bossent, ceux qui bossent mais vite, ceux qui y passent des heures mais font le boulot, ceux qui y passent de l'heure mais brassent de l'air, ceux qui ne sont jamais là et n'en fichent pas une, et j'en oublie, il y a plein de modèles différents, et tout dépend aussi de la taille de l'établissement, du contexte (élèves difficiles ou pas, gros turnover des profs ou équipe stable, moyens de vie sco ou pas...) et de plein d'autres choses, donc difficile de se faire une idée.
- LadyOlennaModérateur
En effet, parfois j'ai l'impression d'être une stagiaire IUFM (oui, ben de mon temps c'était l'IUFM !) à qui on demande de faire le service complet d'un prof + rendre sa progression annuelle + rendre le plan détaillé de sa prochaine séquence + rendre la première partie de son mémoire, alors qu'elle ne sait même pas ce qu'elle va faire comme cours le lendemain !meevadeborah a écrit:doubledecker et LadyOlenna, il me semble que vous débutez toutes les deux dans ces fonctions. Ne croyez-vous pas alors que la comparaison de la charge de travail avec vos fonctions enseignantes menées depuis plus de 10 ans (j'imagine) est un peu biaisée ? Il faut des années pour être expert dans son domaine et moi, en tant que prof, je me souviens (avec effarement) de mes deux, trois, voire quatre premières années, où je bossais des heures en plus par rapport à maintenant, pour un résultat bien moindre. Mais forcément, rien de prêt et peu d'efficacité. Bref, j'imagine qu'il faudrait comparer après quelques années tout de même.
Par chez nous, tout petit collège, un adjoint en arrêt, le chef a des horaires très variables (il peut être là à 7h30 comme à 10h le matin, il repart "chez lui" le midi après le repas, il envoie des mails très tard ou le week-end, mais il se met en tenue de week-end avant la fin de la semaine parfois), mais l'intérêt serait de savoir si le travail est fait, s'il est bien fait et la confiance que l'on a en lui. On ne maîtrise pas la totalité de l'agenda, les seuls à vraiment pouvoir commenter leur temps de travail, c'est sûrement les chefs eux-mêmes.
Par contre, je suis surprise quand je lis, LadyOlenna, tout ce que tu fais, je me demande, que fait ton chef ?
Il y a aussi des choses très variables :
Notre chef n'assiste pas à la totalité des ESS : il vient au début et s'en va après un quart d'heure.
Il ne fait pas le suivi des AESH, le CPE a une demi IMP pour s'occuper de ça.
Le CVC ne s'est pas réuni en un an.
Nous n'avons fait aucune commission éducative depuis un an.
Ce ne sont que quelques exemples pour reprendre des points cités.
Pour la comparaison avec le travail d'un prof (j'avais précisé en lançant ce fil que ce n'était pas l'objet de la discussion), il est évident qu'on ne peut pas comparer puisque ça dépend des circonstances, des personnes, de l'organisation de chacun. Je voulais juste témoigner du fait que, bien qu'ayant fréquenté pas mal de chefs et d'adjoints l'année dernière en préparant le concours, je ne m'attendais pas à une telle charge de travail. Je voulais donc me renseigner pour savoir si c'était toujours le cas après plusieurs années d'expérience, mais finalement je me rends compte que là aussi ça dépend du type d'établissement, de notre façon de travailler, de notre façon de concevoir le métier, donc c'est difficile à déterminer.
Pour répondre à ta question Meevadeborah, mon chef travaille aussi ! Il s'occupe du travail "de fond" et de ce que je ne peux pas encore faire : il s'occupe de la remontée des VS, de la répartition de la DGH et de la préparation de la rentrée, des relations avec le conservatoire, de tout l'aspect budgétaire et financier, des contrats et du recrutement des personnels (AED et AESH), de la mise en place des télé-services. Il est là aussi quand il faut tancer vertement un élève, ou quand il faut soutenir des profs contre des parents mécontents parce que leur enfant est sur liste complémentaire pour un échange international...
- User17095Érudit
Le plus accaparant, ce n'est pas tant le volume qui impose la durée, que la sollicitation constante, multiple, de l'urgence - parce que tout le monde considère que son problème ou sa requête est la chose la plus cruciale (et c'est normal, ce n'est pas une question d'égoïsme) - et de la charge mentale que ça impose. Même en n'étant pas une femme, j'avais été très sensible à la notion de charge mentale féminine développée par Emma :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
- scot69Modérateur
Je pense que c'est vraiment ça le plus agaçant dans ce métier: on ne peut jamais d'une traite au bout d'une urgence, qu'une autre urgence plus urgente vous tombe dessus.
- doubledeckerSage
pogonophile a écrit:Le plus accaparant, ce n'est pas tant le volume qui impose la durée, que la sollicitation constante, multiple, de l'urgence - parce que tout le monde considère que son problème ou sa requête est la chose la plus cruciale (et c'est normal, ce n'est pas une question d'égoïsme) - et de la charge mentale que ça impose. Même en n'étant pas une femme, j'avais été très sensible à la notion de charge mentale féminine développée par Emma :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
C'est exactement ça, je partage totalement ton point de vue Pogonophile et contrairement à ce qu'écrivait Meevadeborah cela n'a rien à voir avec l'expérience.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- LadyOlennaModérateur
L'expérience ne résout certes pas ce problème de charge mentale, mais en résout cependant deux autres, et de taille :
- la maîtrise des logiciels et des différents portails utilisés au quotidien (Asie, Mosart, Siecle, Cyclades, STS-web...) Quand je pense au temps que j'ai perdu le premier trimestre sur EDT
- avec l'expérience il y a des erreurs d'organisation que je ne referai plus, des échéances que je pourrai mieux anticiper, des documents que je me suis créés que je pourrai ré-utiliser : je pense (j'espère !) pouvoir quand même être plus efficace.
- la maîtrise des logiciels et des différents portails utilisés au quotidien (Asie, Mosart, Siecle, Cyclades, STS-web...) Quand je pense au temps que j'ai perdu le premier trimestre sur EDT
- avec l'expérience il y a des erreurs d'organisation que je ne referai plus, des échéances que je pourrai mieux anticiper, des documents que je me suis créés que je pourrai ré-utiliser : je pense (j'espère !) pouvoir quand même être plus efficace.
- meevadeborahNiveau 8
A moins que je n'ai pas compris le propos de pogonophile, je ne vois pas ce qu'il y a de contraire avec ce que j'ai écrit. Je pense que l'on apprend à être plus efficace avec l'expérience. Je ne prétend pas que l'on peut gagner du temps sur tous les points non plus. Comme moi, en tant que prof, avec l'expérience, j'ai gagné du temps dans les corrections de copies, mais je n'ai pas gagné de temps en déplacement dans les couloirs (pour donner un exemple débile...)
Pour les logiciels, je me fais la même réflexion très souvent : que de temps perdu, alors que c'est une partie moins importante de notre travail.
Mais c'est plus général que ça. Après nous avoir fait gagner du temps et de l'efficacité, le numérique va nous faire perdre du temps, j'en suis sûre. Et puis, niveau charge mentale, justement, ça pose un problème, je trouve. On dépose sur les logiciels des tas d'infos. Facile, donc autant en mettre plus que moins. On ne prend plus la peine de faire le tri. Mais le problème, c'est que certaines info ne servent à rien si on ne les a pas en tête. Donc ça finit par être contre-productif, car quand j'ai vraiment besoin de l'info (pour peu que je me souvienne qu'elle existe), je finis par passer un temps fou à la chercher noyée au milieu d'autres. Au lieu de l'avoir là, dispo dans ma tête, si on avait d'emblée éliminer tout le superflu.
Pour les logiciels, je me fais la même réflexion très souvent : que de temps perdu, alors que c'est une partie moins importante de notre travail.
Mais c'est plus général que ça. Après nous avoir fait gagner du temps et de l'efficacité, le numérique va nous faire perdre du temps, j'en suis sûre. Et puis, niveau charge mentale, justement, ça pose un problème, je trouve. On dépose sur les logiciels des tas d'infos. Facile, donc autant en mettre plus que moins. On ne prend plus la peine de faire le tri. Mais le problème, c'est que certaines info ne servent à rien si on ne les a pas en tête. Donc ça finit par être contre-productif, car quand j'ai vraiment besoin de l'info (pour peu que je me souvienne qu'elle existe), je finis par passer un temps fou à la chercher noyée au milieu d'autres. Au lieu de l'avoir là, dispo dans ma tête, si on avait d'emblée éliminer tout le superflu.
- SphinxProphète
C'est quoi le plus urgent ? Quand un prof ou un élève vient vous solliciter, pour quelle raison êtes-vous prêts à planter ce que vous êtes en train de faire pour le recevoir ? (hors annonce d'une intrusion terroriste bien sûr )
- LadyOlennaModérateur
Quand je suis au téléphone avec le commissariat parce qu'un élève (hospitalisé pour dépression quelques semaines auparavant) n'est pas rentré ce matin au collège alors que son père l'y a déposé, et qu'un prof arrive dans mon bureau pour me dire que deux élèves se sont insultés en cours, l'urgent est assez facile à déterminer... En revanche si je suis occupée à faire le planning de surveillance du DNB blanc, je suis disponible pour l'enseignant. Le problème, c'est que ce fichu planning de DNB blanc, à moment donné il faut bien le faire aussi : au début tu te dis que c'est bon, t'as le temps (puisque tu t'y prends un peu en avance quand même), donc tu restes disponible. Sauf qu'un jour tu t'aperçois que le DNB blanc c'est dans trois jours et que ce planning, il va bien falloir le finir et l'envoyer aux profs : ça devient une urgence. Donc la notion d'urgence peut être indépendante de la notion de gravité (hormis en effet intrusion dans l'établissement ou atteinte grave aux personnes).
- InvitéInvité
LadyOlenna a écrit:Quand je suis au téléphone avec le commissariat parce qu'un élève (hospitalisé pour dépression quelques semaines auparavant) n'est pas rentré ce matin au collège alors que son père l'y a déposé, et qu'un prof arrive dans mon bureau pour me dire que deux élèves se sont insultés en cours, l'urgent est assez facile à déterminer... En revanche si je suis occupée à faire le planning de surveillance du DNB blanc, je suis disponible pour l'enseignant. Le problème, c'est que ce fichu planning de DNB blanc, à moment donné il faut bien le faire aussi : au début tu te dis que c'est bon, t'as le temps (puisque tu t'y prends un peu en avance quand même), donc tu restes disponible. Sauf qu'un jour tu t'aperçois que le DNB blanc c'est dans trois jours et que ce planning, il va bien falloir le finir et l'envoyer aux profs : ça devient une urgence. Donc la notion d'urgence peut être indépendante de la notion de gravité (hormis en effet intrusion dans l'établissement ou atteinte grave aux personnes).
LadyOlenna, est-ce que tu regrettes finalement ton changement de carrière ?
- SphinxProphète
Et donc qu'est-ce que tu dis dans ce cas-là à l'enseignant ? Attendez-moi cinq minutes, revenez me voir dans une heure, envoyez-moi un mail et je règle ça dans la journée ? (ce sont de vraies questions, c'est pour comparer avec chez moi ) (Enfin pour le coup de téléphone généralement si l'une de mes chefs est occupée au téléphone ou à recevoir quelqu'un j'attends devant la porte pour ne pas l'interrompre, quand même )
- 24h/semaine : Faut-il compter le temps de récréation dans le temps de travail des écoliers ?
- Emploi du temps et annualisation du temps de travail
- Note d'information juillet 2013 | Temps de travail des enseignants du second degré public : pour une heure de cours, une heure de travail en dehors
- Temps partiel et temps de travail
- Méthodes et temps de travail
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum