- SphinxProphète
Et donc qu'est-ce que tu dis dans ce cas-là à l'enseignant ? Attendez-moi cinq minutes, revenez me voir dans une heure, envoyez-moi un mail et je règle ça dans la journée ? (ce sont de vraies questions, c'est pour comparer avec chez moi ) (Enfin pour le coup de téléphone généralement si l'une de mes chefs est occupée au téléphone ou à recevoir quelqu'un j'attends devant la porte pour ne pas l'interrompre, quand même )
- roxanneOracle
J'ai l'impression que toutes ces taches éloignent du terrain, or je trouve qu'('il est important de voir les chefs dans les couloirs, dans la cour surtout en collège(et en lycée aussi ceci dit vue l'anarchie qui y règne mais bon , on n'y voit pas plus les CPE). On avait un chef "ancienne génération" qui était là tous les matins dans la cour, effet garanti : les CPE s'y trouvaient aussi, ça sonnait, tous les élèves étaient rangés, donc les profs prenaient leurs classes tout de suite (celui qui trainait se faisait tout de suite repérer puisqu'il ne restait plus que sa classe). A 8h 05, grand maximum, tout le monde en classe. Puis, une nouvelle CDE est arrivée (pas jeune non plus mais pas sur le terrain) , en deux mois, pagaille totale, plus de CPE non plus, ça sonne, personne n'est rangé, les gamins se baladent; donc les profs trainent...Un élève m'avait d'ailleurs fait remarquer agacé "que moi j'arrivais toujours à l'heure , et que c'est bon quoi" . Donc, il fallait courir après les gamins, se faire répondre, donc s'agacer avant même le début du cours dans l'indifférence générale . Une des CPE nous avait d'ailleurs expliqué que "les élèves d'aujourd'hui ne savent plus tenir un rang"..J'avais fait remarquer que deux mois auparavant, les mêmes savaient. J'avais halluciné un matin où arrivant en même temps qu'elle (vers 7h 40), on voit deux petites 6e tranquillous installées par terre dans le couloir, elle leur dit de sortir (mollement hein) , les gamines nullement impressionnées : "Ah mais ça va, on a le droit". Elle s'est retournée vers moi "Ah les enfants actuels !" Euh, c'est qui le chef?
- LadyOlennaModérateur
Anywhere a écrit:LadyOlenna a écrit:Quand je suis au téléphone avec le commissariat parce qu'un élève (hospitalisé pour dépression quelques semaines auparavant) n'est pas rentré ce matin au collège alors que son père l'y a déposé, et qu'un prof arrive dans mon bureau pour me dire que deux élèves se sont insultés en cours, l'urgent est assez facile à déterminer... En revanche si je suis occupée à faire le planning de surveillance du DNB blanc, je suis disponible pour l'enseignant. Le problème, c'est que ce fichu planning de DNB blanc, à moment donné il faut bien le faire aussi : au début tu te dis que c'est bon, t'as le temps (puisque tu t'y prends un peu en avance quand même), donc tu restes disponible. Sauf qu'un jour tu t'aperçois que le DNB blanc c'est dans trois jours et que ce planning, il va bien falloir le finir et l'envoyer aux profs : ça devient une urgence. Donc la notion d'urgence peut être indépendante de la notion de gravité (hormis en effet intrusion dans l'établissement ou atteinte grave aux personnes).
LadyOlenna, est-ce que tu regrettes finalement ton changement de carrière ?
J'ai bien conscience que c'est le sentiment que peuvent laisser mes messages ces jours-ci...
Et pourtant non, je ne regrette pas : il y a beaucoup de satisfactions aussi, même si j'en parle moins (on a tous plutôt tendance à parler de ce qui ne va pas !) Par exemple quand un professeur me remercie parce que je lui ai proposé de recevoir les parents d'un élève avec lui alors qu'il n'osait pas me le demander, et qu'on a réussi à calmer un entretien qui s'annonçait houleux, ou quand on parvient à résoudre une situation compliquée pour une élève et qu'on la voit à nouveau sourire et s'investir dans sa scolarité, ou encore quand on s'aperçoit qu'une organisation qu'on a mise en place fonctionne et que tout se déroule comme prévu (miracle ) En fait j'ai le sentiment d'être utile et ça fait du bien.
Mais je reconnais avoir du mal à gérer le stress, et la masse de travail. Je suis aussi quelqu'un de très carré, perfectionniste, j'aime que les choses soient bien faites : c'est difficile pour moi de faire les choses dans la précipitation, d'accepter de ne pas tout maîtriser et de devoir composer avec des personnes qui ne fonctionnent pas toutes comme ça.
Mes interventions sur ce forum n'ont pas pour but de me faire plaindre (je suis désolée si ça a été perçu comme ça), mais plutôt pour expliquer comment ça peut se passer "de l'autre côté", pour montrer qu'on n'est pas toujours de mauvaise volonté quand on ne réagit pas comme vous l'auriez voulu à l'instant T.
- LadyOlennaModérateur
Généralement je lui dis de faire un rapport écrit à transmettre à la CPE, et qu'on en reparlera dès qu'on trouvera cinq minutes (ce qu'on fait toujours, ce n'est pas une façon de noyer le poisson. Mais ça peut être le lendemain ou le surlendemain, et les collègues croient qu'on a oublié : non, on s'en occupe, mais comme il y a sept autres rapports sur le feu...)Sphinx a écrit:Et donc qu'est-ce que tu dis dans ce cas-là à l'enseignant ? Attendez-moi cinq minutes, revenez me voir dans une heure, envoyez-moi un mail et je règle ça dans la journée ? (ce sont de vraies questions, c'est pour comparer avec chez moi ) (Enfin pour le coup de téléphone généralement si l'une de mes chefs est occupée au téléphone ou à recevoir quelqu'un j'attends devant la porte pour ne pas l'interrompre, quand même )
Les décisions de sanction ne sont jamais prises à chaud : on reçoit l'élève, on lui dit qu'il va être sanctionné, puis on se réunit le principal, la CPE et moi pour prendre une décision. C'est plus long, parce qu'il faut qu'on se rende disponibles tous les trois, mais c'est plus juste.
- LadyOlennaModérateur
roxanne a écrit:J'ai l'impression que toutes ces taches éloignent du terrain, or je trouve qu'('il est important de voir les chefs dans les couloirs, dans la cour surtout en collège(et en lycée aussi ceci dit vue l'anarchie qui y règne mais bon , on n'y voit pas plus les CPE).
De quelles "tâches" parles-tu Roxanne ? Parce que répondre à des parents d'élèves, préparer des examens blancs, recevoir des professeurs (pour un projet, une sortie, une autorisation d'absence, un deuil) être en relation avec le commissariat ou l'ASE, assurer le suivi des élèves en cellule de veille, c'est quand même notre travail. Je suis d'accord avec le fait que les chefs d'établissement doivent être visibles (je suis tous les matins à la grille et dans la cour jusqu'à la montée dans les salles de classe), mais on ne peut l'être tout le temps. Notre rôle n'est pas celui de super-CPE.
- roxanneOracle
Entre tout le temps et jamais, il y a une marge. J'avais d'ailleurs entendu ue conversation de deux 3e à propos de la CDE, eux qui avaient connu l'ancien : "Ben, lui au moins, on savait qui c'était et il nous connaissait, donc s'il nous engueulait, on ne disait rien, elle on la voit jamais, elle n'a rien à nous dire. "
- roxanneOracle
Et je rajoute, qu'en collège, le CDE peut faire changer la réputation d'un établissement : très vite en mal, et plus lentement en bien. On a un collège "zep" en ville, assez mal côté pendant des années qui avait été bien remonté par un principal. En deux ans, avec une nouvelle CDE c'est la bérézina .
- LadyOlennaModérateur
Le fameux "effet chef d'établissement" ! C'est très juste : autant il est facile de couler un établissement (en un an on peut ruiner tout ce qu'a fait un prédécesseur), autant c'est une autre paire de manches de le remonter (il faut compter quatre à cinq ans pour un collège, une génération de collégiens) !
Je ne voulais bien sûr pas dire que le CdE ne doit jamais être sur le terrain, et je suis d'ailleurs stupéfaite de la façon dont les élèves s'adressent à ta principale C'est sûr que quand on commence à tolérer ça...
Je ne voulais bien sûr pas dire que le CdE ne doit jamais être sur le terrain, et je suis d'ailleurs stupéfaite de la façon dont les élèves s'adressent à ta principale C'est sûr que quand on commence à tolérer ça...
- InvitéInvité
Tu ne donnes pas du tout l'impression de te plaindre. Ma question était personnelle : j'enseigne comme toi (dans ton ancienne vie) le français au lycée (seconde, premières, coordo+formations+stagiaire …) et je suis admissible au concours de perdir. Des propositions de postes en tant que résident à l'étranger (les commissions ne sont pas passées mais il y a quand même des fuites ...) me seront faites donc, dans l'incertitude sur ma réussite au concours de Perdir, je dois déjà décider si je laisse l'enseignement ou non.LadyOlenna a écrit:J'ai bien conscience que c'est le sentiment que peuvent laisser mes messages ces jours-ci...Anywhere a écrit:LadyOlenna, est-ce que tu regrettes finalement ton changement de carrière ?LadyOlenna a écrit:Quand je suis au téléphone avec le commissariat parce qu'un élève (hospitalisé pour dépression quelques semaines auparavant) n'est pas rentré ce matin au collège alors que son père l'y a déposé, et qu'un prof arrive dans mon bureau pour me dire que deux élèves se sont insultés en cours, l'urgent est assez facile à déterminer... En revanche si je suis occupée à faire le planning de surveillance du DNB blanc, je suis disponible pour l'enseignant. Le problème, c'est que ce fichu planning de DNB blanc, à moment donné il faut bien le faire aussi : au début tu te dis que c'est bon, t'as le temps (puisque tu t'y prends un peu en avance quand même), donc tu restes disponible. Sauf qu'un jour tu t'aperçois que le DNB blanc c'est dans trois jours et que ce planning, il va bien falloir le finir et l'envoyer aux profs : ça devient une urgence. Donc la notion d'urgence peut être indépendante de la notion de gravité (hormis en effet intrusion dans l'établissement ou atteinte grave aux personnes).
Et pourtant non, je ne regrette pas : il y a beaucoup de satisfactions aussi, même si j'en parle moins (on a tous plutôt tendance à parler de ce qui ne va pas !) Par exemple quand un professeur me remercie parce que je lui ai proposé de recevoir les parents d'un élève avec lui alors qu'il n'osait pas me le demander, et qu'on a réussi à calmer un entretien qui s'annonçait houleux, ou quand on parvient à résoudre une situation compliquée pour une élève et qu'on la voit à nouveau sourire et s'investir dans sa scolarité, ou encore quand on s'aperçoit qu'une organisation qu'on a mise en place fonctionne et que tout se déroule comme prévu (miracle ) En fait j'ai le sentiment d'être utile et ça fait du bien.
Mais je reconnais avoir du mal à gérer le stress, et la masse de travail. Je suis aussi quelqu'un de très carré, perfectionniste, j'aime que les choses soient bien faites : c'est difficile pour moi de faire les choses dans la précipitation, d'accepter de ne pas tout maîtriser et de devoir composer avec des personnes qui ne fonctionnent pas toutes comme ça.
Mes interventions sur ce forum n'ont pas pour but de me faire plaindre (je suis désolée si ça a été perçu comme ça), mais plutôt pour expliquer comment ça peut se passer "de l'autre côté", pour montrer qu'on n'est pas toujours de mauvaise volonté quand on ne réagit pas comme vous l'auriez voulu à l'instant T.
Je te remercie donc pour ton témoignage très concret.
- LadyOlennaModérateur
Félicitations pour ce parcours Anywhere ! Tu es face à un choix crucial en effet. Si tu acceptes les postes à l'étranger, et que tu es admise au concours, tu peux te rétracter ?
- InvitéInvité
Tout d'abord, je suis un homme ! Je ne sais pas si c'est possible mais en tout cas, ce ne serait pas correct (compte tenu de la date des résultats) ni pour le chef d'établissement (qui doit relancer des candidatures), ni pour les collègues qui candidatent en même temps sur les mêmes postes.LadyOlenna a écrit:Félicitations pour ce parcours Anywhere ! Tu es face à un choix crucial en effet. Si tu acceptes les postes à l'étranger, et que tu es admise au concours, tu peux te rétracter ?
- LadyOlennaModérateur
Désolée, raccourci de pensée : prof de lettres = femme, je sais c'est débile, pardonAnywhere a écrit:Tout d'abord, je suis un homme ! Je ne sais pas si c'est possible mais en tout cas, ce ne serait pas correct (compte tenu de la date des résultats) ni pour le chef d'établissement (qui doit relancer des candidatures), ni pour les collègues qui candidatent en même temps sur les mêmes postes.LadyOlenna a écrit:Félicitations pour ce parcours Anywhere ! Tu es face à un choix crucial en effet. Si tu acceptes les postes à l'étranger, et que tu es admise au concours, tu peux te rétracter ?
Je comprends que tu ne souhaites pénaliser personne, mais tu es dans des circonstances particulières, ton chef peut comprendre que l'admission au concours perdir conditionne la suite de ta carrière. Il est informé de ton admissibilité ? C'est quand les résultats pour les postes à l'étranger ? (c'est un domaine que je ne connais pas du tout)
- InvitéInvité
Oui, je suis un peu le coq au milieu de toutes les collègues femmes. Les résultats sont officiels à partir de demain mais en effet quelques cde ont déjà pris contact avec moi pour m'annoncer officieusement le résultat. Attendons quand même les propositions officielles et je verrai.LadyOlenna a écrit:Désolée, raccourci de pensée : prof de lettres = femme, je sais c'est débile, pardonAnywhere a écrit:Tout d'abord, je suis un homme ! Je ne sais pas si c'est possible mais en tout cas, ce ne serait pas correct (compte tenu de la date des résultats) ni pour le chef d'établissement (qui doit relancer des candidatures), ni pour les collègues qui candidatent en même temps sur les mêmes postes.LadyOlenna a écrit:Félicitations pour ce parcours Anywhere ! Tu es face à un choix crucial en effet. Si tu acceptes les postes à l'étranger, et que tu es admise au concours, tu peux te rétracter ?
Je comprends que tu ne souhaites pénaliser personne, mais tu es dans des circonstances particulières, ton chef peut comprendre que l'admission au concours perdir conditionne la suite de ta carrière. Il est informé de ton admissibilité ? C'est quand les résultats pour les postes à l'étranger ? (c'est un domaine que je ne connais pas du tout)
Mais on s'éloigne un peu de l'intitulé du message initial. Donc perdir, un métier stimulant, intéressant mais absolument chronophage même pour des profs de lettres de lycée qui ont déjà une charge bien lourde.
- Elisa123Niveau 2
Bonsoir à tous!
Je relance ce sujet car je vais officiellement me lancer dans l'aventure et tenter la session 2021 (et peut-être les suivantes ).
Je suis vos échanges depuis près d'un an (déjà!), et la charge de travail conséquente, ainsi que l'amplitude des horaires sont des éléments très souvent évoqué par les Perdir en fonction.
Je voulais donc savoir dans quelle mesure une affectation sur une petite structure (un collège de cat 1 ou 2 par exemple) pouvait alléger la charge de travail. Y a t-il une différence palpable entre exercer dans un petit établissement et être en poste dans un étabt de cat.4? Dans le même registre, y a t-il une différence flagrante entre exercer en lycée et exercer en collège?
Car si la charge extrêmement lourde peut plus facilement être gérée après quelques années d'expérience, j'imagine qu'il est préférable d'être en poste dans un petit EPLE en début de carrière... Ce qui m'amène à ma dernière question: savez-vous dans quelle mesure les lauréats du concours sont ils affectés dans des petites ou moyennes structures?
Un grand merci.
Je relance ce sujet car je vais officiellement me lancer dans l'aventure et tenter la session 2021 (et peut-être les suivantes ).
Je suis vos échanges depuis près d'un an (déjà!), et la charge de travail conséquente, ainsi que l'amplitude des horaires sont des éléments très souvent évoqué par les Perdir en fonction.
Je voulais donc savoir dans quelle mesure une affectation sur une petite structure (un collège de cat 1 ou 2 par exemple) pouvait alléger la charge de travail. Y a t-il une différence palpable entre exercer dans un petit établissement et être en poste dans un étabt de cat.4? Dans le même registre, y a t-il une différence flagrante entre exercer en lycée et exercer en collège?
Car si la charge extrêmement lourde peut plus facilement être gérée après quelques années d'expérience, j'imagine qu'il est préférable d'être en poste dans un petit EPLE en début de carrière... Ce qui m'amène à ma dernière question: savez-vous dans quelle mesure les lauréats du concours sont ils affectés dans des petites ou moyennes structures?
Un grand merci.
- cléliaFidèle du forum
Je suis dans un petit collège rural (8 divisions) et mon chef travaille beaucoup. La structure est petite et les moyens en conséquence : il n'a pas d'adjoint et le poste de CPE est partagé sur 3 établissements. Je ne suis donc pas sûre qu'un petit établissement demande moins de travail. Ce n'est évidemment que mon impression et j'espère que tu auras l'avis de collègues mieux informés que moi.
_________________
Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- Miss MessyNiveau 7
J'allais dire la même chose que Clélia :
Petit collège = pas d'adjoint
Cela a des conséquences en personnel à la gestion, au secrétariat, à la Vie Scolaire …
Donc petit collège = le Principal est "multitâches".
J'ajoute aussi que si le "petit collège" se trouve en milieu rural, éloigné des grandes villes, l'orientation après la 3e peut aussi être compliquée : il faut connaître les possibilités en lycée général ET SURTOUT en lycée professionnel dans plusieurs villes aux alentours, voire dans l'académie voisine (dans mon collège rural, mes collègues PP de 3e sont devenus de vrais spécialistes au fil des ans, mais j'imagine que le Principal doit avoir des compétences dans ce domaine également, surtout s'il est peu secondé).
Petit collège = pas d'adjoint
Cela a des conséquences en personnel à la gestion, au secrétariat, à la Vie Scolaire …
Donc petit collège = le Principal est "multitâches".
J'ajoute aussi que si le "petit collège" se trouve en milieu rural, éloigné des grandes villes, l'orientation après la 3e peut aussi être compliquée : il faut connaître les possibilités en lycée général ET SURTOUT en lycée professionnel dans plusieurs villes aux alentours, voire dans l'académie voisine (dans mon collège rural, mes collègues PP de 3e sont devenus de vrais spécialistes au fil des ans, mais j'imagine que le Principal doit avoir des compétences dans ce domaine également, surtout s'il est peu secondé).
- Elisa123Niveau 2
Ok, merci pour vos retours, tous deux très instructifs! C'est vrai qu'on ne se rend pas forcément compte qu'une multitude d'étabts existent (j'ai toujours enseigné en zone urbaine, donc je connais peu les territoires ruraux justement). De toute façon, pour le moment, priorité à la préparation du concours... :-)
- User17095Érudit
On ne mettra pas un stagiaire sur un poste de chef sans adjoint - et ne pas avoir d'adjoint, même si la structure est plus petite, c'est une grosse charge puisqu'il y a un incompressible.
Démarrer stagiaire sur une petite catégorie est certes plus simple, dans le sens où les tâches sont moins vastes ; en revanche, l'équipe sur laquelle on peut compter (secrétaires et CPE notamment) est plus réduite. On a vite fait d'avoir un secrétariat qui fonctionne mal, et donc tout à faire avec ses petites mains.
Dans une grosse catégorie, on aura plus de monde, donc on pourra bien confier et déléguer ce qui peut l'être... mais ça demande une certaine expérience pour déléguer et manager correctement, et pour bien cerner les enjeux et les priorités.
Dans le même esprit, sur une petite catégorie, si tu fais une bourde, tant pis tu y resteras jusqu'à minuit ; dans une grosse catégorie, tu ne pourras pas rattraper.
Démarrer stagiaire sur une petite catégorie est certes plus simple, dans le sens où les tâches sont moins vastes ; en revanche, l'équipe sur laquelle on peut compter (secrétaires et CPE notamment) est plus réduite. On a vite fait d'avoir un secrétariat qui fonctionne mal, et donc tout à faire avec ses petites mains.
Dans une grosse catégorie, on aura plus de monde, donc on pourra bien confier et déléguer ce qui peut l'être... mais ça demande une certaine expérience pour déléguer et manager correctement, et pour bien cerner les enjeux et les priorités.
Dans le même esprit, sur une petite catégorie, si tu fais une bourde, tant pis tu y resteras jusqu'à minuit ; dans une grosse catégorie, tu ne pourras pas rattraper.
- Elisa123Niveau 2
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]: oui, je vois ce que tu veux dire. Après avoir parlé avec quelques adjoints en poste, j'ai le sentiment que la charge de travail dépend aussi largement de l'organisation en interne dans l'étabt... et du chef avec lequel on travaille. ;-) Cela nous ramène donc au sujet initial de [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].
- LadyOlennaModérateur
Effectivement les situations des 39 stagiaires de mon académie sont très différentes : entre ceux qui ont un CdE très accompagnant qui les aide dans leur prise de fonction, ceux qui ont un CdE qui part à la retraite et leur laisse absolument TOUT gérer, un CdE avec lesquels ils sont en conflit, un CdE qui leur met une pression de dingue pour que les EDT de septembre soient prêts jeudi pour les présenter à l'équipe, ceux qui ont un CdE qui n'est jamais là, un CdE qui a une pathologie et n'a pas repris depuis la crise sanitaire... le temps de travail est TRES différent. Il y a autant de situations que de stagiaires.
Pour un premier poste on est forcément adjoint, il faut apprendre le métier (traduire : "il faut en baver" )
Il y avait beaucoup de collèges de catégorie 2 ou 3 l'an dernier dans les postes qui nous étaient proposés. Ce sont des postes restés vacants après le mouvement des titulaires : le CdE d'accueil n'a donc pas demandé à être formateur d'un stagiaire et n'est d'ailleurs pas payé pour ce travail supplémentaire. Certains le font avec plaisir, d'autres moins.
Au début je pensais demander un lycée puisque j'enseignais alors en LGT et j'aimais bien les lycéens. Finalement après discussion avec le Dasen pour l'affection sur poste, j'ai demandé des collèges cat 2 ou 3 et je ne regrette pas ce choix. Clairement j'aurais été noyée dans un gros lycée. Rien que la DHG par exemple, relativement simple dans une structure comme la mienne, m'a demandé un gros travail : je n'aurais pas pu m'en sortir en lycée. Organiser un DNB blanc est aussi relativement facile, par rapport au bac. Et je parle même pas des E3C. Les collègues qui ont été nommés en lycée, qui ont souvent déjà fait fonction, travaillent énormément (une collègue rentre régulièrement à 22h dans son logement de fonction). Moi je fais déjà 12h/jour en moyenne. Et j'aime bien l'ambiance familiale de mon établissement, le fait de connaître les élèves.
Pour un premier poste on est forcément adjoint, il faut apprendre le métier (traduire : "il faut en baver" )
Il y avait beaucoup de collèges de catégorie 2 ou 3 l'an dernier dans les postes qui nous étaient proposés. Ce sont des postes restés vacants après le mouvement des titulaires : le CdE d'accueil n'a donc pas demandé à être formateur d'un stagiaire et n'est d'ailleurs pas payé pour ce travail supplémentaire. Certains le font avec plaisir, d'autres moins.
Au début je pensais demander un lycée puisque j'enseignais alors en LGT et j'aimais bien les lycéens. Finalement après discussion avec le Dasen pour l'affection sur poste, j'ai demandé des collèges cat 2 ou 3 et je ne regrette pas ce choix. Clairement j'aurais été noyée dans un gros lycée. Rien que la DHG par exemple, relativement simple dans une structure comme la mienne, m'a demandé un gros travail : je n'aurais pas pu m'en sortir en lycée. Organiser un DNB blanc est aussi relativement facile, par rapport au bac. Et je parle même pas des E3C. Les collègues qui ont été nommés en lycée, qui ont souvent déjà fait fonction, travaillent énormément (une collègue rentre régulièrement à 22h dans son logement de fonction). Moi je fais déjà 12h/jour en moyenne. Et j'aime bien l'ambiance familiale de mon établissement, le fait de connaître les élèves.
- SphinxProphète
LadyOlenna a écrit:Ce sont des postes restés vacants après le mouvement des titulaires : le CdE d'accueil n'a donc pas demandé à être formateur d'un stagiaire et n'est d'ailleurs pas payé pour ce travail supplémentaire.
C'est fou ça ! Et donc je comprends que l'administration ne choisit pas non plus, les stagiaires tombent vraiment là où il reste de la place même si le CdE n'est pas quelqu'un qu'on aurait choisi comme formateur, genre quelqu'un qui lui-même n'a pas beaucoup d'expérience ?
- LadyOlennaModérateur
Voilà. Ou qui s'en fout. Ou qui est incompétent.
- SphinxProphète
Je ne comprenais pas pourquoi on avait récupéré une stagiaire l'an dernier (vraiment dans les pires conditions possibles) mais du coup ça explique.
- mafalda16Modérateur
Ou qui est reconnu comme nuisible de tous. Une des chefs que j’ai eue en région parisienne était connue comme le loup blanc. Elle est venue à bout de plusieurs stagiaires adjointes. Tout le monde le savait. Et il a fallu tout autre chose pour que le rectorat finisse par faire un pas (petit pas).
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Elisa123Niveau 2
Mais on est d'accord, Lady Olenna, que rentrer vers 22h chez soi traduit une situation probablement déséquilibrée en terme de répartition de travail ds son étabt? Car pour le coup, même si la fonction m'attire beaucoup, et que mes CE m'ont clairement dit que la charge de travail était lourde, voire très lourde à certaines périodes, 22h, ça fait peur!LadyOlenna a écrit:une collègue rentre régulièrement à 22h dans son logement de fonction). Moi je fais déjà 12h/jour en moyenne..
Une question me vient à l'esprit... elle est peut-être peu politiquement correcte :oups: : lorsqu'on accède à la liste des postes restés vacants et donc destinés aux stag, j'imagine qu'on peut donc se renseigner sur le chef qui va nous chapeauter et orienter nos vœux d'affectation en fonction de cette information (ceci n'est évidemment possible que si on est déjà du coin)? Et avez-vous eu des retours de stagiaires qui ont eu un chef qui a été bienveillant et/ ou dans un vrai accompagnement?
- User17095Érudit
Finir à 22h sur une petite structure c'est l'exception... quand on est stagiaire et débutant il faut s'attendre à ce que ça arrive une fois par semaine (ou alors il faut accepter d'y passer une journée par week-end).
Ce qui peut être déterminant c'est effectivement la répartition des tâches (lettre de mission), mais aussi et surtout son efficacité personnelle : on consacre beaucoup de temps à de la technique (logiciels, tableaux, etc), et à de la rédaction, deux domaines où la vitesse varie considérablement selon qui le fait.
Si tu veux te renseigner ça peut se faire par radio ragots, mais ce n'est pas parce que ça a explosé avec l'un que ça explosera avec l'autre. Et la majorité des stagiaires s'entendent bien avec leur CdE d'accueil... c'est juste que quand ça se passe mal, c'est très dur.
Ce qui peut être déterminant c'est effectivement la répartition des tâches (lettre de mission), mais aussi et surtout son efficacité personnelle : on consacre beaucoup de temps à de la technique (logiciels, tableaux, etc), et à de la rédaction, deux domaines où la vitesse varie considérablement selon qui le fait.
Si tu veux te renseigner ça peut se faire par radio ragots, mais ce n'est pas parce que ça a explosé avec l'un que ça explosera avec l'autre. Et la majorité des stagiaires s'entendent bien avec leur CdE d'accueil... c'est juste que quand ça se passe mal, c'est très dur.
- 24h/semaine : Faut-il compter le temps de récréation dans le temps de travail des écoliers ?
- Emploi du temps et annualisation du temps de travail
- Note d'information juillet 2013 | Temps de travail des enseignants du second degré public : pour une heure de cours, une heure de travail en dehors
- Temps partiel et temps de travail
- Méthodes et temps de travail
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum