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epekeina.tes.ousias
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La "Loi pour la Recherche" (2020) dite LPR - Page 2 Empty Re: La "Loi pour la Recherche" (2020) dite LPR

par epekeina.tes.ousias Lun 23 Déc 2019 - 18:01
belle tribune dans Le Monde (abonné):
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/23/francois-xavier-fauvelle-monsieur-le-pdg-du-cnrs-savez-vous-ce-que-votre-darwinisme-fait-a-la-recherche_6023835_3232.html

Un : réabondez les crédits récurrents de la recherche en diminuant drastiquement ceux alloués sur projets. L’immense majorité des chercheurs et des chercheuses y retrouveront les modestes moyens dont ils ont besoin pour travailler et, le moment venu au cours de leur carrière, ils déposeront un projet ambitieux nécessitant des moyens plus importants. Les agences de financement ne seront plus dès lors inondées de demandes, évalueront avec sérieux celles soumises et offriront des taux de retour de 40 %, conformes aux moyennes « américaines » qui garantissent qu’un projet excellent soit financé à la première, deuxième ou troisième tentative.

Deux : exigez que soient supprimées toutes les « agences de notation » qui s’ajoutent à nos procédures scientifiques en mobilisant, plusieurs semaines par an, soit en tant qu’évalué, soit en tant qu’évaluateur, tous les acteurs de l’enseignement et de la recherche, au prix d’un invraisemblable gaspillage d’énergie, de temps et d’argent.

Trois : ouvrez des postes, recrutez à tour de bras dans tous les domaines où nous avons besoin de connaissances nouvelles, de connaissances pas forcément « rentables » mais néanmoins utiles pour nous diriger dans le monde et connaître nos prochains, mais aussi de connaissances dont nous n’avons pas encore besoin. Ce dernier conseil permettrait au système français de recherche de se rapprocher un tout petit peu du modèle « américain » ; et c’est un contribuable qui vous parle.
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barèges
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par barèges Lun 23 Déc 2019 - 21:45
epekeina.tes.ousias a écrit:belle tribune dans Le Monde (abonné):
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/23/francois-xavier-fauvelle-monsieur-le-pdg-du-cnrs-savez-vous-ce-que-votre-darwinisme-fait-a-la-recherche_6023835_3232.html

Un : réabondez les crédits récurrents de la recherche en diminuant drastiquement ceux alloués sur projets. L’immense majorité des chercheurs et des chercheuses y retrouveront les modestes moyens dont ils ont besoin pour travailler et, le moment venu au cours de leur carrière, ils déposeront un projet ambitieux nécessitant des moyens plus importants. Les agences de financement ne seront plus dès lors inondées de demandes, évalueront avec sérieux celles soumises et offriront des taux de retour de 40 %, conformes aux moyennes « américaines » qui garantissent qu’un projet excellent soit financé à la première, deuxième ou troisième tentative.

Deux : exigez que soient supprimées toutes les « agences de notation » qui s’ajoutent à nos procédures scientifiques en mobilisant, plusieurs semaines par an, soit en tant qu’évalué, soit en tant qu’évaluateur, tous les acteurs de l’enseignement et de la recherche, au prix d’un invraisemblable gaspillage d’énergie, de temps et d’argent.

Trois : ouvrez des postes, recrutez à tour de bras dans tous les domaines où nous avons besoin de connaissances nouvelles, de connaissances pas forcément « rentables » mais néanmoins utiles pour nous diriger dans le monde et connaître nos prochains, mais aussi de connaissances dont nous n’avons pas encore besoin. Ce dernier conseil permettrait au système français de recherche de se rapprocher un tout petit peu du modèle « américain » ; et c’est un contribuable qui vous parle.


Je ne peux pas accéder à l'intégralité de l'article mais rien que pour l'extrait cité veneration ...
Et cela paraît si simple !
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Lun 23 Déc 2019 - 21:47
Il explique exactement comment les gouvernements qui se succèdent depuis une douzaine d'années sont en train d'assécher les universités.

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Si tu vales valeo. Wink
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par Condorcet Mar 7 Jan 2020 - 17:05
Reçu en courriel de la liste MobilisationEmploiEsr,  ce texte appelant à la mobilisation contre un projet de loi délétère (un de plus) contre l'enseignement supérieur et la recherche.
Signé par le comité de mobilisation mandaté par l'assemblée générale nationale de coordination des facs et des labos en lutte du 14 décembre 2019.
Il prévoit notamment les 1er et 2 février 2020 (et à partir de ces dates) en région parisienne la réunion d'Etats généraux des facultés et laboratoires en lutte contre la LPPR.


Contre la casse du service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche !

Après Parcoursup et la hausse des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s, le gouvernement accélère la destruction du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR) avec la préparation de la loi de programmation pluriannuelle pour la recherche (LPPR).
Mobilisons-nous ! Non à la LPPR ! Non à la dégradation des services publics ! Oui à un service public de l'ESR de qualité pour toutes et tous. Non à cette réforme des retraites inéquitable !

La LPPR : une remise en question profonde de l’université publique

Fin janvier 2020, sera discutée la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche. Les rapports préparatoires annoncent notamment, pour les enseignant-e-s et chercheurs-euses :
- la modulation de service obligatoire,
- le non-paiement des heures complémentaires,
- l'évaluation des services d'enseignement en crédits ECTS (European Credits Tranfer System) et non plus en volume horaire (fin des 192h de service),
- l'instauration d'un système de régulation collectif des charges d’enseignement au niveau de la composante (UFR, faculté, département) en y intégrant les laboratoires (les « excellents » en recherche ayant moins de charges d'enseignement au détriment des soit-disant « moins excellents »),
- le recrutement de personnels via des CDI-chantier (un CDI prenant fin avec le financement du projet de recherche) et des titularisations encore plus rares et tardives (« tenure track »)
- le renforcement de la logique managériale avec des dotations aux unités en fonction de l'évaluation HCERES et la multiplication des primes variables.
Ces rapports sont consultables ici : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8548, ainsi qu'une analyse critique de leur contenu : http://blog.educpros.fr/julien-gossa/author/julien-gossa/
L'accentuation des financements par projets, de la concentration des ressources dans certains pôles et de la multiplication de contrats à durée déterminée vont accroître d'autant plus la pression au travail des personnels administratifs et techniques, dans les universités et les établissements de recherche. Cette loi renforcera encore la précarisation et la surcharge de travail pour l'ensemble du monde académique. Dans un courrier du 22 novembre 2019, la Cour des comptes a explicitement demandé que la LPPR permette d’augmenter de 9% le temps de travail des BIATSS dans les universités (sans augmentation des salaires !) et de contrôler davantage les congés et le temps de travail effectif.
La LPPR est aussi une nouvelle étape dans la mise en place d'une Université à deux vitesses, pénalisant la plupart des étudiant-e-s. Quelques universités d’excellence seront encore mieux financées, avec des statuts dérogatoires (recrutement hors CNU en particulier), des primes au rendement et attireront des étudiant-e-s d’origine favorisée. Mais la majorité des étudiant-e-s, notamment celles et ceux issus des classes populaires n'auront accès qu'à un système universitaire délaissé, limité au niveau licence pour l’essentiel, avec des personnels toujours plus précaires, sans moyens pour mener à bien leurs recherches.
La LPPR dégradera donc les conditions de travail et d'études pour toutes et tous, et elle favorisera les inégalités et les discriminations, à l'Université et au-delà.
Cette loi s’inscrit dans les transformations de l’université enclenchées par la Loi de responsabilité des Universités (LRU) de 2007 et poursuivies par la loi Fioraso de l'enseignement supérieur et de la recherche de 2013. Ce qui se dessine pour tous les personnels (enseignant-e-s, BIATSS, ITA, chercheurs-euses), c’est la remise en cause du statut de fonctionnaire, qui seul protège la liberté d'exercice des missions d'enseignement et/ou de recherche et la réduction drastique du nombre de postes. Le gouvernement a d'ailleurs publié un décret le 1er janvier 2020 autorisant le licenciement des fonctionnaires par rupture conventionnelle ! Et pour les étudiant-e-s, une sélection accrue (loi ORE) et l'extension de l’augmentation des frais d’inscriptions des étudiant-e-s.
Au nom d'une supposée excellence, qui signifie en réalité la marchandisation de l'université, on continue donc de détruire le principe d'un enseignement et d'une recherche ouverte à et au service de toutes et tous.
Contre la précarité pour toutes et tous : construire une mobilisation d’ampleur
Au fond, les contre-réformes proposées pour l’université ne sont pas différentes de celles qui détruisent petit à petit l’ensemble des services publics. Elles s’accompagnent d’une accentuation de la précarité des étudiant-e-s comme des salarié-e-s, contractuel-le-s et vacataires de l'université, et de la réduction du nombre de fonctionnaires – comme le prévoit la loi de l’École de la confiance de 2019 où une part beaucoup plus importante de la formation sur le terrain des futur-e-s enseignant-e-s servira à combler le manque d'enseignant-e-s titulaires. D’autres réformes s’inscrivent dans cette logique et visent spécifiquement notre secteur :
- La fin des ESPE et la réforme des concours d’enseignements qui vont accroître la précarité des professeur-e-s des 1er et 2nddegrés,
-  L'obligation de la certification en anglais pour les licences, qui annonce la mort des enseignements d'autres langues, la technicisation de l'enseignement de l'anglais et l'externalisation au privé de cette partie des études,
- La réforme des IUT qui annonce la fin des DUT.


Au-delà, la logique néolibérale qui préside à ces politiques est la même que celle de la contre-réforme des retraites (système par capitalisation au profit des fonds d'investissement) ou encore celle de l’assurance chômage. Or, ces deux réformes affectent également notre secteur :
-       Dans un secteur où l’entrée en poste se fait entre 30 et 35 ans au minimum, avec des carrières en pointillées avant cette tranche d’âge, la réforme des retraites nous va directement nous toucher en nous faisant perdre un millier d’euros par mois environ à l’âge de la retraite.

-       Dans un secteur où de nombreux précaires comptent sur l’assurance-chômage pour assurer les mois de non-paiement des heures d’enseignement, pour finir une thèse ou une recherche que l’on a pas eu le temps de terminer pendant la durée d’un contrat, la réforme de l’assurance-chômage va rendre encore plus difficiles les conditions de vie de nombreux-euses travailleurs et travailleuses de l’ESR.

Concernant l’université, ces contre-réformes sont combattues partout dans le monde, que ce soit au Chili ou au Québec pour ne citer que deux exemples récents. En France, de nombreuses mobilisations locales ont déjà lieu, pour des recrutements pérennes de postes de BIATSS ou d’ITA et contre l'augmentation de leur temps de travail sans contrepartie par exemple, et les mouvements lycéens et étudiants contre Parcoursup en 2018 et celle des carrés rouges (contre la hausse des frais pour les étudiant-e-s non européen-ne-s) en 2019 ont dénoncé l’ensemble de ces contre-réformes.

Pour ce faire, nous proposons de réunir en région parisienne les 1er et 2 février 2020 des
ÉTATS GENERAUX DES FACS ET DES LABOS EN LUTTE.

Ces États généraux, qui se dérouleront en plusieurs étapes à partir de ces dates, constitueront un point d’appui pour décider ensemble de l’avenir de nos milieux de travail et d’étude, alors que le projet de loi sera discuté à l’Assemblée Nationale. Ils visent à construire (avec les salarié-e-s, les vacataires, les étudiant-e-s, les syndicats, les collectifs, les sociétés savantes...) une mobilisation durable dans le secteur de l'enseignement et de la recherche - et à tisser des liens entre les revendications, luttes et mobilisations spécifiques à l'université, et celles d'autres services publics et qui traversent l'ensemble de la société.

Organisons des Assemblées générales locales en janvier 2020 dans nos labos, nos universités, avec l’ensemble des personnels et des étudiant-e-s pour les préparer, débattre de ces projets de loi qui nous concernent, faire voter des motions dans les instances qui nous représentent, afin d'interrompre le processus de destruction en cours et poser les bases de la reconstruction d'une Université ouverte.


Le comité de mobilisation mandaté par l'assemblée générale nationale de coordination des facs et des labos en lutte du 14 décembre 2019
henriette
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par henriette Ven 24 Jan 2020 - 15:11
Un article de Médiapart très intéressant tant sur les causes que le choix des formes de cette mobilisation :

Petits cœurs, flash mob, candidatures multiples, grève des revues... la recherche trouve de nouveaux modes d’action - Page 1 | Mediapart
https://www.mediapart.fr/journal/france/230120/petits-coeurs-flash-mob-candidatures-multiples-greve-des-revues-la-recherche-trouve-de-nouveaux-modes-d-ac?page_article=1

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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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par Condorcet Mar 28 Jan 2020 - 14:02
Depuis le début du mois de janvier 2020, un vaste mouvement de mobilisation contre la LPPR et la future loi sur les retraites s'est développé dans l'enseignement supérieur et la recherche. Il revêt les formes les plus diverses, de la simple motion votée par exemple par la Conférence des présidents d'université (1) à la rétention de notes (2) voire au blocage de sites (3).  De nombreuses motions appellent à se joindre au mouvement de contestation contre la loi sur les retraites i.e à participer aux manifestants intersyndicales, à abonder les caisses de grève, à se joindre aux autres professions en lutte. Cette convergence des luttes prend forme puisque le 24 janvier, ont défilé ensemble des personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche, des cheminots, des enseignants, des avocats. Il convient donc pour tout un chacun de prendre connaissance des périls communs autant que des particularités de chaque métier. Dans cette perspective, la médiatisation est précieuse. Ces derniers jours, outre l'article du Monde https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/01/27/lppr-les-chercheurs-aussi-descendent-dans-la-rue_6027419_1650684.html , deux émissions de France Culture ont été consacrées à ces sujets :
https://www.franceculture.fr/emissions/le-temps-du-debat/quest-ce-quune-recherche-autonome et https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-jeudi-23-janvier-2020
Le dossier de La vie des idées mérite aussi la lecture : https://laviedesidees.fr/Enseignement-et-recherche-sont-inseparables.html#.Xiv9-Rfafmx.twitter
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(1) https://www.fabula.org/actualites/france-motion-du-conseil-national-des-universites-cnu-sur-la-loi-de-programmation-pluriannuelle-de-_94699.php


(2) "MOTION DU DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
Les enseignants-chercheurs du département de géographie de l’UPJV [Université de Picardie Jules-Verne], réunis le mardi 14 janvier 2020, dénoncent la dégradation continue de leurs conditions d’enseignement et de recherche : sous-effectif structurel de l’équipe statutaire et recours massif aux vacataires, augmentation des tâches administratives, sous financement de la recherche à laquelle ils et elles ont de moins en moins de temps à consacrer.

La future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et les dispositifs inscrits dans la loi de transformation de la fonction publique ne feront qu’amplifier cette situation déjà critique. La disparition du référentiel de 192h conduira de toute évidence à une augmentation des services sans compensation financière et à un éloignement de la recherche, qui n’aura plus sa place dans les universités structurellement sous dotées comme l’UPJV, incapables de concurrencer les pôles d’excellence qui seront toujours plus financés.
L’amplification de la contractualisation et les « CDI de projets » ne feront que précariser les jeunes chercheurs et les BIATS déjà en sous-effectifs. La remise en cause des fonctions du CNU et de la collégialité de l’évaluation des carrières par les pairs ouvrira la porte aux dérives localistes. Nos étudiants, dont une grande partie a des moyens financiers très limités, ne pourront qu’être pénalisés de ce déclassement et de la dégradation de la qualité de l’enseignement et du suivi qui découleront immanquablement de cette pression accrue sur les personnels.

Les enseignants-chercheurs du département de géographie de l’UPJV dénoncent fermement ces évolutions et revendiquent de travailler dans le cadre d’un véritable service public de l’enseignement et de la recherche de qualité. Ils et elles s’associent ainsi aux motions qui ont déjà été votées dans d’autres structures de l’enseignement supérieur et de la recherche et se joignent aux luttes contre les réformes actuelles en :
1.    décidant de la rétention sine die des notes du premier semestre
2.    en mettant en place des temps d’échanges et de discussion avec les étudiants sur les réformes en cours et leurs effets à court terme sur les conditions de travail des personnels de l’ESR et la qualité de l’enseignement
3.    en appelant à une amplification du mouvement.

Motion adoptée à l’unanimité des présents, Amiens le 14 janvier 2020"


(3) L'Assemblée générale centrale des personnels AMU/EPST [Aix-Marseille Université/Etablissement public à caractère scientifique et technique] du vendredi 24 janvier après-midi a rassemblé près de 200 personnes au plus fort (dont une dizaine d'étudiants), sur le site Saint-Charles.


Après le cortège ESR qui a rassemblé 400 personnes lors de la manifestation marseillaise  du même jour, la mobilisation a très clairement franchi un cap ! Le cortège avait rassemblé 200 personnes le 9 janvier, 300 le 16 janvier.


Le matin même du 24/01, blocage du bâtiment de la direction de l'UFR Sciences sur le site Saint-Charles.


Ci-dessous, voici le relevé de décisions de l'AG, ainsi que la liste des département et labos ayant voté de motions en faveur du retrait des projets de loi des retraites et LPPR :


1/ Appel à la grève pour le mercredi 29 janvier (prochaine journée nationale et interprofessionnelle de grève) + Participation à la manifestation à Marseille + nouvelle AG centrale des personnels AMU/EPST.

L'AG centrale du 29 janvier débutera avec un point d'information sur le LPPR et le projet des réformes sur les retraites. Puis interventions de secteurs en lutte (cheminots, avocats, enseignants…) et modalités d'actions pour la suite de la mobilisation.

Voté à l'unanimité


2/ Adoption d'un signe distinctif à porter sur soi : un carré rouge (exemple du Québec).

Adopté


3/ Nouvelle banderole unitaire pour les cortège ESR en manifestation : Enseignement supérieur et recherche en lutte.

Adopté


4/ Rétention des notes jusqu'à la prochaine AG centrale.

Adopté


5/ Signature des publications pour les chercheurs.ses :

Remplacer AMU par Universités Publiques de France

Adopté


6/ Courrier au recteur de l'Académie d'Aix-Marseille suite à ses déclarations.

"Monsieur le recteur,


Dans votre récente lettre  aux chefs d’établissement, vous pratiquez des menaces et brandissez le code pénal, vous appelez « manipulation » des dialogues critiques et salutaires entre enseignants et élèves, vous affirmez, seul, que la « fermeté » est « le sel de toute vraie pédagogie », vous qualifiez de « rébellion » ce qui est de l’ordre d’une responsabilité citoyenne et professionnelle, et pour finir, vous appelez à la délation.

Les valeurs soi-disant « républicaines » dans lesquelles vous drapez votre discours ne sont pas les nôtres, et ne sont pas celles de l’école républicaine, ni celles de l’université.

Vous ne pouvez plus être un interlocuteur crédible et légitime auprès d’une profession que vous ne comprenez pas, et que vous avez salie avec vos mots.

A partir d’aujourd’hui, nous n’aurons plus affaire à vous, sous quelque forme que ce soit, et demandons au gouvernement de procéder immédiatement à votre limogeage.

Pardonnez la fermeté de notre requête, nous y avons peut-être mis trop de sel.

L'assemblée générale des personnels AMU et EPST du 24 janvier"

Adopté


7/ Interventions sur la LPPR et la réforme des retraites dans les cours et TD et aide aux débrayages de cours lors des journées de grève.
Adopté


8/ Participation, par l'envoi d'une délégation, à la Coordination Nationale des facs et labos en lutte, les 1er et 2 février à Paris.

Adopté



Listes des départements et labos ayant voté de motions en faveur du retrait des projets de loi des retraites et LPPR :

- Labo Telemme

- Département Français Langues Etrangères

- Département sciences du langage

- Département socio

- Département histoire

- Open Edition

- Laboratoire d'informatique et systèmes (le LIS) et du Département d'informatique et interactions (DII)

- Labo I2M (Maths)

- Département anthropologie



Des AG de départements et labos sont prévues cette semaine.



+ AG inter labos, AG UFR Sciences, AG à la MMSH, Aix ALLSH, FEG, Luminy, St Jérôme, Timone...
Condorcet
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par Condorcet Mar 28 Jan 2020 - 16:41
Un texte du groupe Jean-Pierre Vernant publié par Pascal Maillard sur son blog décortique toute la rouerie des annonces gouvernementales concernant l'enseignement supérieur et la recherche, notamment l'annonce d'une hausse des traitements des maîtres de conférences et chargés de recherche en début de carrière. L'intérêt de ce texte dépasse le cadre de l'ESR car il révèle la fabrique du consentement : diviser pour mieux régner, lancer des leurres pour mieux occulter la mécanique globale, panser un peu pour beaucoup tancer.

https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/230120/desenfumage
Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’annonce ministérielle d’une revalorisation des salaires des jeunes chercheurs est directement liée à la réforme des retraites. Elle est destinée à faire écran aux réformes structurelles de la loi sur la recherche et sur l’Université annoncée pour la mi-février, pour adoption au printemps, du moins si le calendrier parlementaire saturé le permet. Pour le comprendre, il convient d’en passer par l’arithmétique.
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par Condorcet Mar 28 Jan 2020 - 21:33
Un état des lieux des luttes dans l'ESR établi par Sauvons l'Université ici :
http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8560 (UFR, AG de personnels)
http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8601 (revues en grève)
http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8591 (motions de laboratoires)
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par Condorcet Lun 3 Fév 2020 - 20:01
Reçu ce jour de Sauvons l'Université :
Bonjour à toutes et à tous,

La coordination des Facs et Labo en lutte a voté hier soir [dimanche 2 février 2020] un important texte de motion et proposé un calendrier des actions. Vous pouvez les diffuser dans vos UFR et sur vos listes : http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8631

I/ Etat des lieux

Toujours beaucoup de motions d'UFR mais aussi de conseils centraux ( http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8560 ) et de laboratoires ( http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8601 ) ; les revues continuent de se mettre en grève ( http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8591 ).

La semaine qui vient de s'achever a été marquée par des démissions de comité de visite de l'HCERES  ( http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8628  ; le fichier contient aussi une liste de personnes démissionnaires) et par des motions votées au CNU ( http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8623 ).

Ça bouge donc dans l'ESR et une partie de la presse a bien voulu s'en apercevoir : http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8622

Le Média a consacré vendredi soit une longue émission à la rébellion de l'Université et de la recherche "face au désastre qui vient" - Marche ou grève : http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article7809

II/ Que faire ?

Le séminaire Politique des Sciences qui existe depuis dix ans a été consacré jeudi 30 janvier à ce "Que faire?" (analyses, propositions, débat) : http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8627

Une seconde séance exceptionnelle du séminaire aura lieu jeudi 6 février, de 17 à 21h, en salle 13, au 105 bd Raspail. La "soumission" de projet. Bureaucratie, management et capital humain. Avec Johan Giry (à propos de l'ANR :  https://www.cairn.info/revue-zilsel-2017-2-page-63.htm ), Béatrice Hibou (La Bureaucratisation du monde à l'heure néolibérale, La Découverte, 2012), Michel Feher (Le Temps des investis. Essai sur la nouvelle question sociale, La Découverte, 2017), Johann Chapoutot (Libres d'obéir. Le management du nazisme à aujourd'hui, NRF Essais, 2019). Séance à nouveau co-organisée avec #NousSommesCandidat et RogueESR, et retransmise en direct sur Youtube  ( https://www.youtube.com/channel/UCnTWR2yCIRn_Po8v3EzQJfg/live )

Que faire en attendant les accusés de réception de notre candidature collective à la présidence de l'HCERES ? Se préparer à les réclamer à Mme Vidal en même temps que le texte du projet de loi LPPR… http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8610


III/ Réflexions et récit d'expérience

Une autre université peut-elle se penser en dehors de la question écologique? Premières réflexions "en vert et contre tout" (il y en a sûrement d'autres) : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article8630

"Le moment slutiste" est celui d'un membre de SLU "embedded" (il tient au mot) dans des actions de mobilisation… http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8625

Ergo a ouvert un fil consacré aux emplois précaires dans l'enseignement supérieur et la recherche : https://www.neoprofs.org/t127380-mobilisations-contre-les-contrats-precaires-a-l-universite?highlight=pr%C3%A9caires


Dernière édition par Condorcet le Lun 3 Fév 2020 - 21:14, édité 1 fois
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amethyste
Doyen

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par amethyste Lun 3 Fév 2020 - 21:01
Motion de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis
La coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis, aux côtés d’autres secteurs en lutte, a rassemblé plus de 750 étudiant·es, enseignant·es et/ou chercheur·es appartenant à 82 disciplines, ingénieur·es, membres des personnels administratifs, techniques, sociaux, de santé et des bibliothèques (BIAT.O.SS, IT.A), précaires ou titulaires, venu·es de nombreux établissements d’Île-de-France et de 33 autres agglomérations, ainsi que de 5 pays étrangers.

Dans la continuité du mouvement interprofessionnel initié le 5 décembre, la coordination appelle à la grève contre la casse des retraites, la réforme de l’assurance chômage, la sélection à l’université (ParcourSup), l’augmentation des frais d’inscription et en particulier pour les étudiant·es extra-européen·nes (Bienvenue en France), la réforme de la formation des enseignant·es, et le projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), qui, dans l’esprit de la Loi de Transformation de la Fonction Publique de 2019, va achever la destruction du service public de l’enseignement et de la recherche. Nous savons que ces logiques néolibérales ne sont pas propres à notre secteur. Elles frappent avec violence tous les secteurs publics et s’intensifient dans les secteurs privés : mise en concurrence systématique, sur-travail et travail gratuit, dérives managériale et autoritaire, perte de sens du métier et de son utilité sociale, maltraitance et souffrances des agent·es comme des usager·es, course à la rentabilité, recul de la solidarité, précarisation, bureaucratisation, répression, division internationale inégalitaire du travail scientifique, discrimination selon le genre, la classe, la race, le handicap, la nationalité, l’âge, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, etc. La précarité structurelle et la dégradation des conditions de travail, d’étude et de vie, qui touchent les acteurs et actrices du privé comme du public, affectent d’ores et déjà le monde universitaire.

En effet, l’université et la recherche reposent aujourd’hui sur le travail gratuit, l’exploitation et l’invisibilisation d’un ensemble de travailleur·ses : membres du personnel d’entretien, de sécurité, de restauration, dont les tâches sont massivement sous-traitées ; membres du personnel technique et administratif ; soignant·es et travailleur·ses sociales·aux ; étudiant·es ; doctorant·es et post-doctorant·es, vacataires d’enseignement et de recherche. Ici comme ailleurs, cette précarité, qui touche prioritairement et plus durement les personnes appartenant à des groupes discriminés, peut se traduire par le mal-logement et la malnutrition, le manque d’accès aux soins et aux produits de première nécessité, la mobilité forcée, des souffrances psychiques (burn out, dépression, anxiété, etc.).

Malgré les déclarations d’intention, cet ensemble de réformes n’offre aucune solution à cette précarité généralisée mais, bien au contraire, l’aggrave. La réforme des retraites, dans un milieu marqué par des carrières tardives et hachées, viendrait prolonger ces situations de précarité après l’arrêt de l’emploi. Avec la réforme de l’assurance-chômage, qui cible les contrats courts, les précaires de l’enseignement et de la recherche voient leur situation s’aggraver. La Loi Pluriannuelle de Programmation de la Recherche (LPPR) en préparation dégraderait les statuts et les conditions de travail (CDI-chantier, tenure track, généralisation du financement sur appel à projets…). La sélection à l’entrée et l’augmentation des frais d’inscription à l’université détérioreraient encore davantage les conditions d’étude et de vie des étudiant·es, en particulier étrangèr·es.

Contre cette vision néolibérale et autoritaire, contre la marchandisation des savoirs, nous voulons un véritable service public d’enseignement et de recherche, intégré à une éducation publique de qualité de la maternelle à l’université, financé à la hauteur de ses besoins grâce à un plan d’investissement massif jusqu’à 1% du PIB pour la recherche publique. Contre la prolifération des emplois précaires, nous voulons un plan massif de titularisation et de création d’emplois statutaires. Contre la précarité étudiante, nous voulons la mise en place d’un salaire étudiant. Contre l’extractivisme scientifique et la colonialité de la recherche et de l’enseignement, nous voulons des relations scientifiques et universitaires fondées sur le partage et la co-construction des savoirs ainsi que sur la libre circulation des personnes. Contre la compétition généralisée, les logiques d’exclusion et de discrimination, nous voulons une université ouverte à tout·es, fondée sur la coopération, productrice d’émancipation collective et de justice sociale.

Jusqu’au retrait de l’ensemble de ces réformes, nous continuerons la lutte aux côtés de nombreux autres secteurs, en nous mobilisant au sein de l’enseignement et de la recherche, comme dans les actions interprofessionnelles. Nous condamnons absolument les violences policières et la répression qui s’abattent sur les mouvements sociaux, comme elles frappent déjà constamment les personnes les plus précarisées et les plus discriminées. Face à l’obstination et à la violence du gouvernement, nous appelons à poursuivre et étendre la grève reconductible dans l’enseignement et la recherche !

CETTE MOTION EST ADOPTÉE À L’UNANIMITÉ DES VOTANT·ES, AVEC TROIS ABSTENTIONS.
La coordination nationale appelle à la tenue d’assemblées générales locales (de laboratoires, de départements, d’UFR et d’universités ; de catégories d’usager·es et de travailleur·ses) afin d’organiser la grève notamment grâce aux modalités d’action suivantes.
Voici la liste des différentes propositions d’action issues des assemblées générales et des ateliers de la coordination nationale des 1er et 2 février 2020.

Mise en place d’une grève réelle et effective :
Bloquer et dénoncer toutes les sanctions pédagogiques et disciplinaires ainsi que les pressions hiérarchiques contre les lycéen·nes, étudiant·es et travailleur·ses mobilisé·es.
Mettre fin aux heures complémentaires pour tou·tes les travailleur·ses titulaires.
Se réunir en rencontres inter-catégorielles, inter-disciplinaires, inter-composantes, inter-labos pour discuter de la mobilisation.
Appeler les travailleur·ses de l’enseignement et de la recherche titulaires à :
ne plus donner cours pour libérer à tou·tes du temps pour la mobilisation
refuser d’organiser les partiels en modifiant si nécessaire les règles de contrôle des connaissances.
pratiquer la rétention des notes et cesser toute forme d’évaluation.
cesser la remontée des maquettes.
refuser de participer aux jurys semestriels.
cesser toute activité de recherche (terrains, expériences, traitements de données, rédactions…).
interrompre l’activité des revues scientifiques.
annuler l’organisation ou la participation à tous les événements et réunions scientifiques.
suspendre jusqu’à nouvel ordre tout appel à communication ou à contribution.
n’assurer le travail d’encadrement de la recherche qu’en réponse à des demandes explicites des étudiant·es ou des doctorant·es concerné·es.
refuser de recruter des vacataires pour la prochaine rentrée.
refuser tout contrat LRU, CDI chantier, contrat trop court et vacations abusives ; exiger à la place des contrats de travail en bonne et due forme.
participer à l’alimentation des caisses de grève, notamment en reversant des jours de salaire lorsqu’ils ne sont pas prélevés.
bloquer ParcourSup.
refuser de participer aux corrections et aux jurys du baccalauréat et de tous les concours de l’Éducation Nationale.
arrêter de gérer les contrats.
boycotter et démissionner des systèmes d’évaluation (HCERES, ANR, etc.).
démissionner des responsabilités collectives.
Actions de pression et de visibilisation :
Envoyer massivement des articles aléatoires aux revues prédatrices.
Fabriquer un mini-mémo avec les droits et l’explication des réformes.
Faire des séances de mobilisation avec les étudiant·es.
Faire signer un contrat d’engagement individuel à tout arrêter.
Signer les publications « Université publique » ou « Service public de l’enseignement et de la recherche ».
Facturer le temps de travail pour l’ANR et l’envoyer à l’ANR.
Pour une mobilisation interprofessionnelle :
Organiser et animer des universités ouvertes et populaires permanentes.
Rejoindre et participer activement aux actions interprofessionnelles.
Pour une mobilisation inclusive et solidaire :
Mener des actions juridiques et solidaires des travailleur·ses et étudiant·es étrangèr·es de l’enseignement et de la recherche.
Mener des actions juridiques et solidaires des réprimé·es du mouvement social.
S’opposer aux contrôles des titres de séjours des étudiant·es dans les universités.
Dénoncer toutes les discriminations dans les procédures de recrutement en France.
La coordination nationale appelle également à ce que les assemblées générales locales se prononcent collectivement sur les revendications suivantes pour mandater sur ces points des délégué·es à la prochaine coordination nationale des Facs et Labos en Lutte qui se tiendra les 6 et 7 mars 2020.
Voici la liste des différentes propositions de revendications issues des assemblées générales et des ateliers de la coordination nationale des 1er et 2 février 2020.

Le retrait des réformes et des projets de réforme suivants :
Réforme des retraites.
Réforme de l’assurance chômage.
Sélection à l’université (ParcourSup).
Augmentation des frais d’inscription, en particulier pour les étudiant·es extra-européen·nes (« Bienvenue en France »).
Projet de Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR).
Loi de Transformation de la Fonction Publique.
Réforme de la formation des enseignant·es.
Pour un monde de la recherche et une université égalitaires et non-discriminantes :
Mettre un terme aux discriminations dans les recrutements et instaurer l’égalité dans les rémunérations et les responsabilités.
Abroger les critères de nationalité dans l’accès aux études, aux postes et aux financements.
Garantir à tou·tes les étudiant·es étrangèr·es le droit d’étudier en sécurité administrative et juridique (renouvellement du titre de séjour pendant toute la durée des études).
Garantir à tou·tes les chercheur·ses étrangèr·es un visa.
Imposer le respect effectif du droit à utiliser un prénom d’usage.
Développer les programmes d’accueil des étudiant·es et chercheur·ses en danger dans leurs pays de résidence.
Avoir dans toutes les instances de décision des représentant·es de tou·tes les membres de l’enseignement et de la recherche (précaires, étudiant·es, etc.).
Appliquer des sanctions réelles contre les personnes coupables de harcèlement sexuel et/ou moral.
Mettre en place des crèches gratuites dans les universités et les établissements de recherche.
Recruter des soignant·es et des travailleur·ses sociales·aux.
Pour l’amélioration des conditions de travail et d’étude dans l’enseignement et la recherche :
Une université gratuite pour tou·tes et ouverte à tou·tes.
Le respect du droit du travail.
La rémunération de toutes les activités invisibles effectuées par les travailleur·ses administratif·ves, techniques et ingénieur·es (BIAT.O.SS et ITA), les enseignant·es et/ou chercheur·ses non-titulaires, les étudiant·es.
La revalorisation immédiate des bourses étudiant·es et la mise en place d’un salaire étudiant pour toutes et tous.
L’arrêt de la sous-traitance et la réintégration des services externalisés dans nos établissements.
La revalorisation des grilles de salaires de toutes les catégories de travailleur·ses et l’augmentation du point d’indice (gelé depuis 10 ans avec un retard de 17%).
L’alignement immédiat des salaires des non-titulaires sur ceux des statutaires.
Un plan massif de recrutement et de titularisation dans toutes les catégories de travailleur·ses de l’enseignement et de la recherche, sur statut de fonctionnaire avec respect des grilles salariales.
La titularisation de tou·tes les contractuel·les et vacataires employé·es sur des fonctions pérennes.
L’alignement des primes sur le reste de la fonction publique pour toutes les catégories de travailleur·ses et la transformation des primes en rémunérations pérennes.
La fin des primes au mérite.
Le dédoublement systématique des TD à partir de 30 étudiant·es.
Une vraie formation continue à la pédagogie (avec un temps de travail réservé à cela) pour tou·tes les enseignant·es.
Le passage à 128h d’enseignement en présentiel pour les enseignant·es, afin de dégager du temps pour l’encadrement des étudiant·es, la réflexion sur la pédagogie et la recherche ainsi que pour partager le travail entre plus de titulaires.
Pour une redistribution égalitaire des budgets de la recherche :
La suppression du Crédit impôt recherche.
La suppression de l’ANR.
La suppression de l’HCERES.
La suppression de l’IUF.
L’arrêt des Idex, Labex et autres structures « d’excellence ».
La garantie que chaque instance de financement soit composée à majorité d’élu·es.
La redistribution égalitaire des budgets des différentes agences, pour arriver à 14 000 euros par an et par travailleur·ses.
La gestion collective dans les laboratoires de l’ensemble des financements.
Le refus de la logique d’évaluation individuelle généralisée, notamment pour les BIAT.O.SS et ITA qui y sont déjà soumis.e.s.
Pour un service public de la publication de la recherche :
Refuser la bibliométrie comme outil d’évaluation.
Défendre la science ouverte et la libre diffusion des travaux de recherche.
Ergo
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par Ergo Mer 5 Fév 2020 - 14:03
Tribune. En cette période de préparation de la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), nous, jeunes chercheurs et chercheuses, sommes inquiets pour notre avenir dans l’enseignement supérieur et la recherche (ESR). En effet, lors de ses vœux à l’ESR le 21 janvier dernier, Mme Frédérique Vidal a déclaré que «tout chargé de recherche (CR) et tout maître de conférences (MCF) sera recruté à au moins 2 smic». Cette mesure est censée redonner, selon elle, une «attractivité» aux carrières de chercheuses et chercheurs qui ainsi «n’hésiteraient plus à embrasser» la voie de la recherche. Cependant, les jeunes chercheurs et chercheuses motivées sont bien là et n’hésitent déjà pas à s’engager pleinement dans une carrière dans l’ESR !
https://www.liberation.fr/debats/2020/02/05/reforme-de-la-recherche-vers-des-jeunes-chercheurs-toujours-plus-precaires_1777275

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par Condorcet Mer 5 Fév 2020 - 14:28
Dans les universités, un mode d'action envisagé est de bloquer Parcoursup : http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8193
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Mer 5 Fév 2020 - 14:55
Il suffisait d'ailleurs de l'écouter débiter des inepties il y a 2 mois pour savoir ce qu'il en serait — https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/frederique-vidal-entretien-a-mi-mandat

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par ArminG Sam 8 Fév 2020 - 5:22
epekeina.tes.ousias a écrit:Il suffisait d'ailleurs de l'écouter débiter des inepties il y a 2 mois pour savoir ce qu'il en serait — https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/frederique-vidal-entretien-a-mi-mandat  

https://twitter.com/LarrereMathilde/status/1225884297887977472

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par Ema75 Sam 8 Fév 2020 - 7:18
Merci pour lez infos .on a l'impression que rien ne se passe.media complices
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par Condorcet Sam 8 Fév 2020 - 10:05
Le Président de l'université Paris Sorbonne Nouvelle a adressé ce message à la communauté universitaire :

Cher.e.s collègue.s,

Cher.e.s étudiant.e.s,

Les propositions présentées dans les trois rapports préparatoires à la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) et les informations ayant filtré des rencontres entre la Ministre de l'Enseignement Supérieur et les organisations syndicales provoquent une inquiétude légitime au sein de notre communauté. Cette inquiétude, en tant que Président de la Sorbonne Nouvelle, je la partage car je m'oppose fermement à toute remise en cause des fondements du système de financement de la recherche publique en France.



En pareil contexte, et à l'encontre de plusieurs des préconisations contenues dans ces trois rapports, je tiens à vous redire mon attachement à une université de service public, et à vous confirmer mon opposition à toute mise en concurrence des établissements d'enseignement supérieur, des unités de recherche et des chercheur.e.s.


Si l'objectif est d'augmenter la part de notre PIB consacrée à nos activités scientifiques, au delà des effets d'annonce, de renforcer durablement celle-ci, les solutions présentées, au cas où elles seraient retenues, iraient à l’encontre de l’effet escompté. Depuis trop longtemps, la recherche fondamentale est négligée au profit d'une logique de performance immédiate. Depuis trop longtemps, les modèles et les temporalités qui régissent les sciences exactes et expérimentales sont artificiellement plaqués sur les ALL-SHS.


Là où les mesures envisagées consistent à concentrer les moyens, renforcer une logique d'appels à projets et introduire un nouveau dispositif d'entrée dans la carrière universitaire avec les tenure tracks, il me semble à l'inverse nécessaire de donner la part belle aux crédits récurrents et de réhabiliter le temps long d’une recherche prise en charge, dans des conditions plus sereines, par des enseignants-chercheurs fonctionnaires.


En tant que Président d'université, je considère que ma mission est de combattre sans relâche toutes les formes de précarisation qui frappent les métiers et les carrières de l'enseignement supérieur et de la recherche ainsi que nos étudiant.e.s.


Afin qu'un débat le plus ouvert et constructif possible puisse s'engager au sein de notre communauté, je souhaite, en accord avec toute l'équipe présidentielle, organiser deux temps forts, de réflexion et d'échanges : une journée banalisée le jeudi 5 mars prochain ainsi qu’une demi-journée d'étude sur les enjeux des réformes en cours. Et vous pouvez compter sur moi pour relayer nos préoccupations auprès de la CPU et de nos tutelles.


Bien cordialement,

Jamil Jean-Marc DAKHLIA

Président de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3
Ascagne
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Grand sage

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par Ascagne Dim 9 Fév 2020 - 12:49
Je suis perplexe devant la Motion de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis. Quel est l'objectif, préparer un futur programme pour la présidentielle, faire une déclaration d'intentions, ou essayer avant tout de s'opposer aux mesures discutables de la loi de programmation ? J'ai du mal à voir l'efficacité sur ce dernier point et je suis perplexe devant les catalogues de mesure qui laissent le réalisme budgétaire de côté et qui reviennent sur absolument tout : ça ne me semble guère susceptible de convaincre beaucoup de concitoyens au-delà des militants et sympathisants de certaines tendances politiques de gauche.
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par LaMaisonQuiRendFou Dim 9 Fév 2020 - 13:16
ArminG a écrit:
epekeina.tes.ousias a écrit:Il suffisait d'ailleurs de l'écouter débiter des inepties il y a 2 mois pour savoir ce qu'il en serait — https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/frederique-vidal-entretien-a-mi-mandat  

https://twitter.com/LarrereMathilde/status/1225884297887977472

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Mouais, avant de dire que Vidal invente des mots il faut se renseigner un peu... Je ne dis pas que "coopétition" est utilisé à bon escient.

En stratégie cela correspond à une situation où des entreprises concurrentes décident de coopérer dans un domaine précis, afin d'acquérir un avantage face à leurs concurrents. L'exemple le plus connu c'est l'accord Samsung-Sony dans les années 2000. Ce sont deux entreprises concurrentes, mais elles ont procédé à un échange de technologies, notamment pour renforcer leurs positions respectives face à Apple.
Condorcet
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par Condorcet Dim 9 Fév 2020 - 14:06
Ascagne a écrit:Je suis perplexe devant la Motion de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis. Quel est l'objectif, préparer un futur programme pour la présidentielle, faire une déclaration d'intentions, ou essayer avant tout de s'opposer aux mesures discutables de la loi de programmation ? J'ai du mal à voir l'efficacité sur ce dernier point et je suis perplexe devant les catalogues de mesure qui laissent le réalisme budgétaire de côté et qui reviennent sur absolument tout : ça ne me semble guère susceptible de convaincre beaucoup de concitoyens au-delà des militants et sympathisants de certaines tendances politiques de gauche.

Cette motion mérite l'intérêt parce qu'elle rassemble un nombre significatif de participants issus de différents corps de métier, organismes et universités, disciplines. Elle donne à voir un malaise croissant dans l'enseignement supérieur et la recherche, à rapprocher des revues de recherche qui se déclarent "en lutte". Ces soubresauts s'inscrivent dans un contexte délétère pour le financement de l'ESR qui aboutira à terme sur une asphyxie budgétaire des universités qui n'auront pas recherché des financements autres que publics ou n'appartiendront au petit cercle mieux doté. Les catastrophiques effets à retardement de la LRU deviennent aujourd'hui tangibles pour tout acteur de l'ESR et avec eux, l'oxymore entre l'amour proclamé pour la recherche (juste dans les sujets de concours puisque l'intitulé de la composition du concours de bibliothécaire d'Etat était "la recherche au service de la société"), l'écartèlement entre de multiples contraintes qui mettraient à mal n'importe quelle organisation. Dans ce contexte, être réaliste budgétairement ne peut que conduire à l'appauvrissement des missions dévolues, à l'étiolement des personnels, à la mise en place d'autres moyens de financement. Comme il serait socialement inacceptable de l'avouer tout de go (mais pas de le mettre en pratique plus ou moins ouvertement), les justifications plus ou moins fantaisistes, les parallèles les plus osés (les universités états-uniennes par exemple), les cris d'orfraie (la recherche française décroche, le niveau de réussite des étudiants en licence reste trop faible) pleuvent. Le danger que recèle la situation dans l'ESR comme ailleurs est de contraindre les individus à muscler leur discours, quitte à le rendre outrancier, avant de muscler leurs actions, quitte à recourir à l'illégalité. Ce processus porte un nom : la sortie de la démocratie. Il revêt une réalité plus concrète encore : chacun devient au mieux un concurrent à évincer, au pire un ennemi à combattre pour tous les moyens en sa possession et plus ou moins légaux. La liste à rallonge des revendications, propositions d'action de cette motion pourrait se résumer d'un seul mot : université. Par définition, elle a vocation à accueillir tous ceux qui le souhaitent à n'importe quel moment de leur vie et ce, de manière inconditionnelle. Afin de donner corps à cette ambition, des moyens doivent être mis en regard de celles-ci et des logiques de hiérarchisation des personnels, savoirs, nationalités s'estomper. L'aspect intenable de la situation rend le discours gauche : je crains le moment où le langage n'aura plus d'autre fonction qu'une performativité au petit pied.
ArminG
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par ArminG Dim 9 Fév 2020 - 17:52
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par amethyste Dim 9 Fév 2020 - 18:39
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par Condorcet Lun 10 Fév 2020 - 6:55
https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/100220/devoilement-et-analyse-de-la-loi-de-programmation-de-la-recherche
Nous produisons ici une première analyse de cette loi en traitant successivement de sa portée d’ensemble, du financement de la recherche, du statut des universitaires et des chercheurs et enfin de la question de l’évaluation, inséparable de celle des libertés académiques. Notre analyse repose principalement sur deux sources que nous confrontons : la version courte du projet de la loi, datée du 9 janvier 2020, et la communication de la ministre devant les nouveaux directeurs et directrices d’unités, le 4 février dernier. Les propos de Mme Vidal sont en contradiction manifeste avec le texte du projet de loi.
epekeina.tes.ousias
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par epekeina.tes.ousias Lun 10 Fév 2020 - 9:10
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/10/frederique-vidal-a-mes-collegues-scientifiques-je-veux-dire-que-le-gouvernement-a-entendu-leur-appel-a-reinvestir-massivement-dans-la-recherche_6029000_3232.html

Si je résume: c'est très vilain de ne pas me croire quand je dis que je ne veux que votre bien.

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par Condorcet Lun 10 Fév 2020 - 10:23
Cela s'appelle nous prendre pour des buses.
Olympias
Olympias
Prophète

La "Loi pour la Recherche" (2020) dite LPR - Page 2 Empty Re: La "Loi pour la Recherche" (2020) dite LPR

par Olympias Lun 10 Fév 2020 - 10:35
Voudrait-on détruire la recherche et pousser les gens à s'expatrier qu'on ne procéderait pas autrement.
Ergo
Ergo
Devin

La "Loi pour la Recherche" (2020) dite LPR - Page 2 Empty Re: La "Loi pour la Recherche" (2020) dite LPR

par Ergo Lun 10 Fév 2020 - 10:38
Je ne sais pas vous, mais je ne supporte plus de lire « j'assume ». Ca me crispe tellement que je n'ai clairement pas envie de lire la suite.

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