- ErgoDevin
Je ne sais pas vous, mais je ne supporte plus de lire « j'assume ». Ca me crispe tellement que je n'ai clairement pas envie de lire la suite.
- keroGrand sage
Ascagne a écrit:Je suis perplexe devant la Motion de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis. Quel est l'objectif, préparer un futur programme pour la présidentielle, faire une déclaration d'intentions, ou essayer avant tout de s'opposer aux mesures discutables de la loi de programmation ? J'ai du mal à voir l'efficacité sur ce dernier point et je suis perplexe devant les catalogues de mesure qui laissent le réalisme budgétaire de côté et qui reviennent sur absolument tout : ça ne me semble guère susceptible de convaincre beaucoup de concitoyens au-delà des militants et sympathisants de certaines tendances politiques de gauche.
En effet. C'est toujours le même problème. Le même qui explique que les revendications enseignantes (en particulier, salariales) ne sont jamais entendues, car noyées dans une critique très idéologique (et assez stérile) de la politique du gouvernement.
- e-WandererGrand sage
Je ne pense pas être ce qu'on appelle un gauchiste caricatural : ma famille politique, c'est celle du gaullisme social (bien mal représentée aujourd'hui), de Chevènement à Philippe Seguin pour aller vite. Et pourtant, à part certains points qui me semblent en réalité assez secondaires (l'avancement au mérite, l'IUF…), je souscris sans trop de problèmes aux critiques formulées par ce collectif.kero a écrit:Ascagne a écrit:Je suis perplexe devant la Motion de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis. Quel est l'objectif, préparer un futur programme pour la présidentielle, faire une déclaration d'intentions, ou essayer avant tout de s'opposer aux mesures discutables de la loi de programmation ? J'ai du mal à voir l'efficacité sur ce dernier point et je suis perplexe devant les catalogues de mesure qui laissent le réalisme budgétaire de côté et qui reviennent sur absolument tout : ça ne me semble guère susceptible de convaincre beaucoup de concitoyens au-delà des militants et sympathisants de certaines tendances politiques de gauche.
En effet. C'est toujours le même problème. Le même qui explique que les revendications enseignantes (en particulier, salariales) ne sont jamais entendues, car noyées dans une critique très idéologique (et assez stérile) de la politique du gouvernement.
En somme, aujourd'hui, on a le choix entre végéter dans une université de seconde zone, en faisant une croix sur la recherche faute de moyens, ou être dans une grosse machine dont l'organisation est tellement délirante qu'elle bouffe un temps considérable. Avec de surcroît un mode de financement de la recherche qui se fait désormais essentiellement sur projets – avec 5% de taux de réussite pour les gros projets ANR, et l'impression de se prostituer pour monter des "projets exploratoires" un peu bidon mais qui cochent les cases de ce qui est attendu et permettent de financer les choses auxquelles on tient, en rusant un peu.
Personnellement, je suis typiquement dans le cas des enseignants-chercheurs qui devraient sauter de joie : carrière rapide (MCF à 29 ans, PR à 38), IUF, poste dans une université IDEX… Mais depuis la réforme Pécresse, j'ai l'impression qu'on MASSACRE mon métier et mon environnement professionnel. La semaine dernière encore, j'étais à l'étranger pour un jury de thèse, et à chaque fois j'ai un vrai coup de blues quand je reviens à la maison. Les réunions sur l'accréditation des maquettes et la déclinaison des diplômes en compétences (injonction ministérielle), j'en ai ras-le-bol. Savoir si notre futur groupement d'UFR doit s'appeler "college", "faculty" (oui oui, c'est plus chic en anglais), je m'en tamponne le coquillard. Passer une après-midi à décider si on va financer plutôt les déplacements ou l'hébergement pour les colloques parce que l'UMR n'a pas assez de sous, c'est déprimant.
J'ai choisi ce métier pour faire de l'enseignement et de la recherche. Pas pour écrire des bilans, pas pour rédiger des projets et chercher des financements, pas pour gérer Parcoursup, pas pour remplir des "fiches défis" pour les nouvelles maquettes, pas pour monter des échanges avec la Chine pour récupérer des droits d'inscription de 6000 € par tête de pipe – et sauver nos postes. Je pourrais continuer longtemps…
Qu'on ait deux fois moins d'argent que mes amis allemands, qu'on n'ait pas de congés récurrents, pas d'argent pour les colloques, de secrétaire particulière, pas de problème, mais au moins qu'on nous fiche la paix !
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Tu décris parfaitement le fonctionnement délirant et mortifère des universités. En oubliant cependant un “détail”: la constance avec laquelle la CPU a en réalité accepté toutes ces transformations depuis la LRU — or, la CPU, ne sont-ce pas des MCF et des PR?……
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Si tu vales valeo.
- e-WandererGrand sage
Je ne peux pas te laisser dire ça sans réagir. Au moment de la réforme Pécresse, il y a eu jusqu'à 6 mois de blocage dans certaines universités, comme Rennes II. Il y a des présidents d'université qui ont donné de leur personne, et même davantage : on ne m'ôtera pas de l'idée que mon directeur de thèse, qui a développé un cancer terrifiant un an après avoir été traîné dans la boue par une presse aux ordres (Le Monde et Le Figaro en première ligne), a payé de sa vie son engagement.
Mais effectivement, certaines personnes ont viré leur cuti de façon assez sidérante (par exemple chez nous le VP recherche, que j'ai croisé dans les manifs et qui ensuite a poussé à la roue de toutes ces politiques désastreuses); certains présidents d'université n'ont pas non plus été de bien farouches opposants, notamment s'ils sont issus de disciplines comme le droit ou la médecine, pour lesquelles le travail universitaire est bien moins rémunérateur que d'autres activités parallèles.
Mais effectivement, certaines personnes ont viré leur cuti de façon assez sidérante (par exemple chez nous le VP recherche, que j'ai croisé dans les manifs et qui ensuite a poussé à la roue de toutes ces politiques désastreuses); certains présidents d'université n'ont pas non plus été de bien farouches opposants, notamment s'ils sont issus de disciplines comme le droit ou la médecine, pour lesquelles le travail universitaire est bien moins rémunérateur que d'autres activités parallèles.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
e-Wanderer a écrit:Je ne peux pas te laisser dire ça sans réagir. Au moment de la réforme Pécresse, il y a eu jusqu'à 6 mois de blocage dans certaines universités, comme Rennes II. Il y a des présidents d'université qui ont donné de leur personne, et même davantage : on ne m'ôtera pas de l'idée que mon directeur de thèse, qui a développé un cancer terrifiant un an après avoir été traîné dans la boue par une presse aux ordres (Le Monde et Le Figaro en première ligne), a payé de sa vie son engagement.
Mais effectivement, certaines personnes ont viré leur cuti de façon assez sidérante (par exemple chez nous le VP recherche, que j'ai croisé dans les manifs et qui ensuite a poussé à la roue de toutes ces politiques désastreuses); certains présidents d'université n'ont pas non plus été de bien farouches opposants, notamment s'ils sont issus de disciplines comme le droit ou la médecine, pour lesquelles le travail universitaire est bien moins rémunérateur que d'autres activités parallèles.
Je le sais bien: j'ai été gréviste à cette époque, et très minoritaire là où j'étais… Et je ne t'ai pas dit que “tous sont coupables” — en revanche, je maintiens que la CPU, dès cette époque, a été, dans son ensemble, un soutien, d'abord passif puis actif, de cette nouvelle politique. Les présidents d'U. — issus de médecine, de droit, mais aussi d'ailleurs — sont, dans l'ensemble, favorables à un état de fait qui assure leur pouvoir à l'échelle locale, quand bien même il rend notre travail impossible.
Il suffit d'ailleurs d'aller lire les déclarations qui en émanent — un exemple entre plusieurs: http://www.cpu.fr/actualite/projet-de-loi-recherche-les-premieres-annonces-vont-dans-la-bonne-direction-cpu/ :
Le 21 janvier, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, a fait plusieurs annonces importantes. En particulier, elle a annoncé une revalorisation des débuts de carrière pour un recrutement à hauteur d’au moins 2 SMIC des jeunes chercheurs et enseignants chercheurs et une enveloppe de 92 millions d’euros en 2021 pour la reconnaissance de la diversité des missions et des activités des chercheurs et des enseignants chercheurs.
Il s’agit de renforcer l’attractivité des carrières scientifiques en France : ces mesures vont dans la bonne direction. Elles correspondent à des demandes formulées de longue date par la CPU.
La CPU considère que ces premiers éléments sont positifs et peuvent augurer d’une loi ambitieuse pour la recherche en France. Elle continuera d’accompagner avec attention la préparation de ce projet de loi avec la volonté d’affirmer la place de la science dans la société, et de demander que les moyens soient à la hauteur des ambitions affichées pour le service public d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation.
Si ça n'est pas un soutien, je me demande bien ce qui le sera… D'autre part, je ne me souviens pas avoir lu beaucoup de critiques sur leur site — par ex. je n'ai pas trouvé un mot contre la suppression, désormais actée, des crédits récurrents…
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Très belle tribune —
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/10/a-l-universite-la-destruction-des-collectifs-de-travail-est-a-l-uvre_6029014_3232.html :
— à laquelle je souscris entièrement et qui fait réponse à celle de la ministre Vidal.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/10/a-l-universite-la-destruction-des-collectifs-de-travail-est-a-l-uvre_6029014_3232.html :
Comme à l’hôpital, la notion même de service public est en recul constant tandis que les pratiques managériales progressent. Les universités sont les plus grands employeurs de contractuels de toutes les institutions étatiques au point que, dans certaines d’entre elles, ce sont des enseignants sous contrat qui assurent l’essentiel des enseignements des trois premières années de licence. Dans l’administration coexistent des fonctionnaires sous-payés et jamais promus, des contractuels précaires et quelques agents bien rémunérés, là où le marché privé est trop concurrentiel pour qu’on puisse les recruter au tarif de la fonction publique. Comme à l’hôpital, l’université connaît turnovers, démissions, surmenage et désaffection.
— à laquelle je souscris entièrement et qui fait réponse à celle de la ministre Vidal.
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
L'article n'est pas dénué d'intérêt
Cela dit, c'est un peu paresseux — il semble ne pas venir à l'idée du journaliste d'aller consulter les documents pourtant produits régulièrement par la DEPP…
L’inquiétude se cristallise autour d’une loi qui doit traiter de revalorisations salariales, dans un secteur où le gel d’indice et la perte de pouvoir d’achat pèsent depuis des décennies sur une profession surdiplômée qui débute avec un salaire net de moins de 2 000 euros.
« L’aigreur vient aussi du sentiment de mépris que nous ressentons, avec une déconsidération totale en termes de rémunération », estime Julien Boudon, professeur de droit à Reims, qui tient à rappeler un chiffre : la rémunération des enseignants-chercheurs français plafonne à 63 % de celle de leurs homologues des pays de l’OCDE.
Cela dit, c'est un peu paresseux — il semble ne pas venir à l'idée du journaliste d'aller consulter les documents pourtant produits régulièrement par la DEPP…
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- ErgoDevin
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- keroGrand sage
J'ai une question, sur cette LPRR. Une vraie question, je veux dire.
J'ai lu ici et là (et l'autre jour, une amie chercheuse m'a dit la même chose) que cette LPRR prévoyait de supprimer les Maîtres de Conférence.
D'autre part, le peu que j'ai lu de la tribune de Frédérique Vidal semblait vouloir dire que cette histoire de suppression des Maitres de conf' relevait de la "fake new(s)".
Que faut-il comprendre concrètement là-dedans ? La loi prévoit-elle, oui ou non, de supprimer cette fonction ?
J'ai lu ici et là (et l'autre jour, une amie chercheuse m'a dit la même chose) que cette LPRR prévoyait de supprimer les Maîtres de Conférence.
D'autre part, le peu que j'ai lu de la tribune de Frédérique Vidal semblait vouloir dire que cette histoire de suppression des Maitres de conf' relevait de la "fake new(s)".
Que faut-il comprendre concrètement là-dedans ? La loi prévoit-elle, oui ou non, de supprimer cette fonction ?
- gauvain31Empereur
J'ai compris qu'il s'agissait plutôt de revoir le statut des MDC : plus d'heure de cours au détriments de leur temps de recherche. Logique de tous contre tous : il y aurait de "bons" labo qui auraient de meilleures subventions que les "mauvais" labos (sur quels critères d'ailleurs ? ) . C'est ce que j'ai compris pour le moment. Mais je ne me suis pas penché dans le détail
Ce qui est sûr, c'est la qualité de l'enseignement en sera forcément affectée
Ce qui est sûr, c'est la qualité de l'enseignement en sera forcément affectée
- RuthvenGuide spirituel
J'ai compris qu'ils allaient introduire des tenure track sans pour autant supprimer les MCF, mais cela réduira d'autant les débouchés des MCF vers les postes de PU.
- AscagneGrand sage
Dans le rapport, il y a plusieurs idées qui sont avancées : le fait de renommer les maîtres de conférences parce que l'intitulé n'est guère porteur à l'international, la fusion des deux corps d'enseignants-chercheurs (les auteurs précisent évidemment que ça représenterait un changement important demandant du travail).
Le groupe de travail sur l'attractivité propose un nouveau type de contrat pour former des chaires d'excellence junior, sur le principe tenure-track, mais elles sont cependant réservées à un un certain nombre (150 personnes environ) et coexistent avec le parcours traditionnel. Cependant, forcément, l'existence de cette autre voie aurait des conséquences sur la suite du recrutement et sur la titularisation, j'imagine (privilégier ceux qui seront passés par la chaire d'excellence junior pour la titularisation, par exemple ?).
Le groupe de travail sur l'attractivité propose un nouveau type de contrat pour former des chaires d'excellence junior, sur le principe tenure-track, mais elles sont cependant réservées à un un certain nombre (150 personnes environ) et coexistent avec le parcours traditionnel. Cependant, forcément, l'existence de cette autre voie aurait des conséquences sur la suite du recrutement et sur la titularisation, j'imagine (privilégier ceux qui seront passés par la chaire d'excellence junior pour la titularisation, par exemple ?).
- Ema75Niveau 4
Rendre plus difficile le recrutement c'est le but. A leurs yeux il y a trop de titulaires et cela revient trop cher. Quand on sait que pour certaines disciplines ,dans un certain nombre de composantes on compte un tiers de titulaires pour deux tiers de vacataires on se pose des questions sur l'avenir de l'universite.
- EnnaNiveau 10
Mise au point claire et nette ce matin sur France Culture
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Enna
- Ema75Niveau 4
Merci Enna. Ce projet serait donc ' ambitieux et construit avec les chercheurs"...Quel cynisme.
- CondorcetOracle
https://academia.hypotheses.org/lheure-est-greve/dissent-in-european-higher-education
Partout en Europe, les étudiant-es et le personnel se soulèvent contre les faibles rémunérations, les lourdes charges de travail entraînant surmenage et burn out, une précarisation des emplois, l’évaluation néomanageriale ou encore le financement de la recherche par projets.
- CondorcetOracle
http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2020/02/20/lppr-le-pacte-de-productivite-jumeau-malefique-de-la-loi-de-programmation-pluri-annuelle-de-la-recherche/
Globalement, il ressort de l’idée générale du Pacte productif de financer l’innovation, et donc essentiellement le secteur privé, avec les moyens de la recherche publique, y compris de la « recherche d’excellence ». Cela traduirait d’un arbitrage perdu entre le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de le l’innovation de Mme Vidal et le Ministère de l’économie et des finances de M. Le Maire, qui pourrait bien représenter une menace réelle et critique sur l’appareil de recherche public français.
Si la LPPR est « une loi financière » comme l’annonce Mme Vidal, alors un arbitrage perdu avec Bercy pourrait avoir des conséquences beaucoup plus profondes que simplement budgétaires.
- ArminGNiveau 4
Condorcet a écrit:http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2020/02/20/lppr-le-pacte-de-productivite-jumeau-malefique-de-la-loi-de-programmation-pluri-annuelle-de-la-recherche/
Globalement, il ressort de l’idée générale du Pacte productif de financer l’innovation, et donc essentiellement le secteur privé, avec les moyens de la recherche publique, y compris de la « recherche d’excellence ». Cela traduirait d’un arbitrage perdu entre le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de le l’innovation de Mme Vidal et le Ministère de l’économie et des finances de M. Le Maire, qui pourrait bien représenter une menace réelle et critique sur l’appareil de recherche public français.
Si la LPPR est « une loi financière » comme l’annonce Mme Vidal, alors un arbitrage perdu avec Bercy pourrait avoir des conséquences beaucoup plus profondes que simplement budgétaires.
- OlympiasProphète
https://www.aphg.fr/Enseigner-et-chercher-au-pays-des-Shadoks
- CondorcetOracle
https://twitter.com/RevuesEnLutte/status/1230807503165886465
Le collectif Revues en lutte, qui réunit désormais 131 revues scientifiques de sciences humaines et sociales mobilisées contre la réforme des retraites et la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), organisera une opération de dépôt de « Pages blanches » devant le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche à Paris le mardi 25 février à 13h.
Ces cahiers avec la couverture de nos revues sont remplis de pages blanches. Ils symbolisent matériellement notre impossibilité de travailler, produire et publier des connaissances dans un système qui accentue la précarité et la mise en concurrence des personnels de la recherche. Nous voulons publier nos recherches mais nous ne pourrons plus le faire si nos supports de publication sont fragilisés dans toute leur chaine de production (recherche, écriture, évaluation, édition, diffusion…).
Rendez-vous à 13h le mardi 25 février devant le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESRI) au 1 rue Descartes (Paris Ve), habillé·e·s en noir.
Par cette action, nous, chercheur·euse·s et enseignant·e·s-chercheur·euse·s, exprimons notre colère et notre inquiétude face à ces réformes qui représentent une réelle menace pour la liberté académique, l’autonomie et la diversité des revues scientifiques. Nos revues sont économiquement fragiles : fragiliser celles et ceux qui les font vivre conduira à la disparition de ces outils essentiels de production et diffusion de la connaissance. Non aux pages blanches !
Un discours sera prononcé devant le ministère où nous déposerons une partie des cahiers « pages blanches ». Les centaines d’autres seront transportés par notre cortège qui se dirigera vers un autre lieu symbolique de l’ESR (Panthéon, Place de la Sorbonne).
TRAJET PRÉVU : MESRI - rue Descartes - rue Lanneau - rue des Ecoles - rue de la Sorbonne - place de la Sorbonne (arrêt) - rue Soufflot - place du Panthéon (arrêt).
- CondorcetOracle
Article d'Alternatives économiques pour les abonnés de la revue.
https://www.alternatives-economiques.fr//inquietudes-lavenir-de-recherche/00091940
https://www.alternatives-economiques.fr//inquietudes-lavenir-de-recherche/00091940
Incertitude sur les financements, précarité accrue : malgré le flou qui l’entoure, la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche suscite de vives craintes parmi les enseignants-chercheurs
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.liberation.fr/france/2020/02/21/les-universites-vont-etre-les-grandes-perdantes-de-la-loi-sur-la-recherche_1778177
Aujourd’hui, on sent une tension au sein du gouvernement. Une tension qui existe depuis longtemps entre le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et Bercy. Mais Bercy est clairement en train de gagner les arbitrages. Que veut le ministère de l’économie ? Que l’Etat ait la même relation avec les universités qu’avec les organismes de recherche.
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Si tu vales valeo.
- CondorcetOracle
Un ensemble de questions-réponses rédigé par le groupe Jean-Pierre Vernant sur la LPPR :
http://www.groupejeanpierrevernant.info/#FAQLPPR
http://www.groupejeanpierrevernant.info/#FAQLPPR
Nous avons reçu un courrier abondant après la publication de notre billet de désenfumage, nous posant des questions à propos du projet de loi pluriannuelle pour la recherche (LPPR), de ses initiateurs, de son calendrier ou encore des sommes en jeu. Dans ce complément au billet, nous répondons à ces questions à partir des informations dont nous disposons.
- ErgoDevin
https://www.contretemps.eu/10-chiffres-lutte-universite-recherche/?fbclid=IwAR3M-mfSszfBj7m1tNPa9K6KZwLUD-4_Mlgz7WFh-kWxpZwt-tDZ5eF9sgo108 facs et 268 labos en lutte.
130 000 vacataires assurent ensemble plus du tiers des cours à l’université, payé·e·s 26 centimes d’euro sous le SMIC.
300 000 étudiant·e·s supplémentaires en dix ans mais 0€ en plus pour les accueillir. Plus de 40% travaillent en parallèle de leurs études.
Parcoursup a introduit la sélection en L1 pour au moins 30% des étudiant·e·s, et 99% de l’algorithme est opaque selon la cour des comptes.
1 600% d’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant·es non européen·ne·s en Licence (à 2 770 € /an) et Master (à 3 770 € /an) depuis le décret « Bienvenue en France » (sic) en 2019.
34 ans en moyenne, c’est l’âge de recrutement des enseignant·es-chercheu·ses.
3 heures par semaine, soit 9% d’augmentation en moyenne du temps de travail des personnel·les BIATSS des universités, c’est ce qu’exige la Cour des comptes et que promet le gouvernement dans la LPPR.
57 milliards versés à 10 facs d’élite (Programme Investissement d’Avenir), c’est la politique « d’excellence » qui produit une université à deux vitesses.
5 milliards de moins en cotisations retraites de l’État pour les personnel·les de l’enseignement supérieur et la recherche, c’est ce que la réforme des retraites nous prend sur notre salaire socialisé.
60 000 postes de titulaires et 18 milliards d’euros manquants pour l’université et la recherche.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- bas-médiévisteNiveau 9
Journée fac morte le 5 mars contre la LPPR. On organise une procession funèbre place de la Sorbonne à partir de 12h15. On cherche des croque-morts... s'il y a des vocations parmi les néos de passage ce jour-là dans le quartier.
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"Les instructions émanant des socio-pédagogues infestant les cabinets ministériels depuis plusieurs années sont un charabia dont le pathos infernal mériterait d'être traduit en français afin d'en saisir tout le sel lorsque l'on sait qu'il vise un enseignement destiné, je vous le rappelle, à des enfants." (Goubert, 1984)
- Recherche de professeurs stagiaires pour discuter du statut de PES (recherche effectuée pour un cours)
- [Ac Versailles] Conseils pour une mutation intra dans l'académie pour 2019-2020
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