- isocèleNiveau 7
Bonjour Euterpe03
Dans le fil sur Voltaire, Yranoh a proposé le sujet suivant Starobinski ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "La pensée de Voltaire doit sa mobilité à la force répulsive et propulsive de l'adversatif mais..."
Peut-être est-ce une bonne idée de se pencher sur la question et travailler sur les liens logiques.
Je suis toujours plongée dans Cendrars mais à chaque sujet que tu donnes, je lis les chapitres correspondant.
Sans être d'une grande aide (ou compagnie), c'est ma proposition du jour !
Courage les galériens...
Dans le fil sur Voltaire, Yranoh a proposé le sujet suivant Starobinski ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "La pensée de Voltaire doit sa mobilité à la force répulsive et propulsive de l'adversatif mais..."
Peut-être est-ce une bonne idée de se pencher sur la question et travailler sur les liens logiques.
Je suis toujours plongée dans Cendrars mais à chaque sujet que tu donnes, je lis les chapitres correspondant.
Sans être d'une grande aide (ou compagnie), c'est ma proposition du jour !
Courage les galériens...
- ernyaFidèle du forum
Pour ma part, je suis toujours intéressée (faut que je reprenne le sujet sur la présence et l'absence de déterminant) mais je suis sous l'eau au bahut et j'essaye surtout d'avancer ma lecture des oeuvres, histoire d'être presque prête pour la parution des premiers cours de Sévigné.
- ernyaFidèle du forum
J'ai enfin tenté de pondre quelque chose pour le sujet "la présent et l'absence de déterminant". Il faudra que je potasse cette notion parce que je ne l'ai pas comprise. Voici en spoiler mon travail :
- Spoiler:
- L’absence et la présence de déterminantPoème liminaire de Corbière
INTRO :On appelle déterminant le premier constituant du groupe nominal simple (GN = déterminant + nom commun). Il emprunte au nom la marque du genre et il porte avec le nom la marque du nombre du GN.Au sein du système linguistique, le nom étant chargé de nommer les objets de l’univers créés par le discours qui constituent ses référents, le déterminant est un mot variable qui permet d’introduire le nom dans le discours. Il construit avec lui la référence du groupe nominal dont il est le centre.Les déterminants assurent le passage du nom de la langue dans le discours en donnant des informations sur la quantité d’objets auxquels le nom est appliqué, c’est-à-dire sur son extensité : ils opposent a minima le singulier du pluriel. Tous les déterminants sont donc des quantifiants.Sous la catégorie de déterminant, sont regroupés les articles et les déterminants démonstratifs et possessifs. On n’utilisera pas la nomination datée « d’adjectifs possessifs » car le déterminant possessif ne peut être attribut ou être supprimé comme les adjectifs épithètes.Toutefois, dans certains cas bien déterminés, l’absence de déterminant devant un nom est possible. Nous y reviendrons.Nous comptons X occurrences de déterminant et d’absence de déterminants que nous mentionnerons au fil de notre étude.
I) La présence de déterminant
1) L’article définiL’article est le déterminant minimal : il actualise le nom et précise le caractère accessible ou non du référent du groupe nominal qu’il construit. Il s’emploie devant un nom qui désigne un être ou une chose connus de l’énonciateur et du destinataire de l’énoncé.Dans le cas de l’article défini, la référence construite peut être spécifique ou générique.Nous comptons cinq occurrences d’articles définis dans notre corpus :1) « lepoète »2) « lacigale »3) « leplus petit morceau »4) « lavoisine »5) « l’août »Parmi ces occurrences, on peut considérer que la référence construite est toujours spécifique. Il s’agit d’un poète et d’une cigale en particulier. Corbière joue ici avec l’intertexte de la fable de La Fontaine.L’occurrence « la voisine » est anaphorique car il a déjà été question de la voisine précédemment : « une blonde voisine ». Le repérage est alors endophorique puisque le personnage a déjà été présenté plus haut.Pour l’occurrence « l’août », glosable par « le mois d’août », le repérage est déictique, il se fait par rapport à la situation d’énonciation.
2) L’article indéfiniL’article indéfini s’emploie devant un nom désignant un être ou une chose dont il n’a pas encore été question, qui ne sont pas présentés comme connus, comme identifiés.L’article indéfini est un pur actualisateur, il présente un nom lors de sa première entrée dn discours. Il extrait de sa classe un élément non identifié et signale par son introduction dans le discours qu’il possède un référent mais que ce référent n’est pas accessible au récepteur.6) « Un poète »L’article indéfini a ici une valeur numérique implicite : la quantité une, il est donc aussi numéral. Il s’agit d’un poète en particulier. Le groupe indéfini « Un poète » sera ensuite repris par le pronom personnel « il ».7) « une blonde voisine »On peut ici faire la même analyse. L’indéfini fera place ensuite au défini « : la voisine ». Le référent est devenu accessible au récepteur.8) « une rime en elle »L’article indéfini a ici une valeur numérique implicite : le poète a besoin d’une seule rime en « elle ».
3) Le déterminant possessifLe déterminant possessif est un déterminant défini, il apporte une détermination complète, comme l’article défini. Ce déterminant varie en personne.Il indique que les choses ou les êtres désignés par le nom ont une relation avec une personne grammaticale : celui qui parle, celui à qui l’on parle, celui dont on parle. Il cumule deux rôles : celui de déterminant et celui de représentant (pour la 3epersonne) ou de nominal (pour la 1ere et la 2epersonne).La relation qu’il marque à la personne grammaticale peut être celle de la possession ou de l’appartenance. Le possessif peut aussi prendre des nuances affectives et marquer l’affection, le mépris, etc.Dans notre corpus, on trouve des déterminants possessifs qui renvoient au locuteur (« mon nom »),à l’interlocuteur (« votre Muse »,il y a ici une nuance affective qui oscille entre l’affection et le mépris) et au délocuté(« sa muse dépourvue », « son petit nom », « son plus joli défaut »).
II) L’absence de déterminantLe substantif employé sans déterminant n’est pas actualisé, il ne désigne donc a priori aucun référent et n’est donc appréhendé que par son contenu sémantique, ses propriétés, sa « notion » de substantif. On dit qu’il est au stade du notionnel ou en intension.Certains grammairiens font l’hypothèse théorique d’un article zéro ù le nom apparaît seul – son déterminant étant invisible – mais où l’article peut être restitué, c’est-à-dire rendu visible. On peut alors tester cette restitution. C’est souvent le cas des proverbes et autres expressions traditionnelles et sentencieuses qui sont construits sur le modèle de l’ancienne langue où les déterminants n’étaient pas obligatoire (exemple : Pierre qui roule n’amasse pas mousse = Une pierre qui roule n’amasse pas de mousse).C’est également le cas des énumérations, des énoncés interrogatifs ou exclamatifs. On peut envisager que dans ces énoncés, l’énonciateur a besoin d’envisager le nom dans sa plus grande virtualité : sans sélectionner aucun référent spécifique.Les grammairiens parlent d’absence d’article seulement pour les cas où le déterminant devant le nom est exclu.On distinguera donc ces deux cas de figures.1) L’article zéro
a) « Un poète (...) vit sa Muse dépourvue de marraine »
On peut gloser par «Un poète (...) vit sa muse dépourvue d’une marraine ».
b) « je vous paîrai (...) intérêt et principal »
On pourrait ici restituer les articles manquants en modifiant quelque peu et en passant la phrase au pluriel. Si le groupe est COD du verbe « payer », il se situe assez loin du verbe recteur. Il s’agit d’un cas limite.
c) « Nuit et jour »
Généralement devant les noms de jours ou de mois, l’article est absent. On retrouve ici ce cas de figure dans l’expression lexicalisée « nuit et jour » qui a une valeur générique. On pourrait toutefois restituer un déterminant secondaire : « toutes les nuits et tous les jours ».
2) L’absence d’article stricte ou l’exclusion du déterminant
d) et e) « pas le plus petit morceau de vers ou de vermisseau»
Ici, on peut difficilement gloser en restituant un article indéfini. Les compléments « de vers » et « de vermisseau » viennent compléter le nom « morceau ». Le complément du nom fonctionne ici comme un adjectif qualificatif. Les noms non actualisés n’évoquent aucun « vers » ou aucun « vermisseau », particuliers, ils caractérisent simplement le nom qu’ils complètent et restreignent l’extension.
On peut faire la même analyse pour l’occurrence :
f) « foi d’animal »
g) « Il alla crier famine »
On ne peut de nouveau restituer un éventuel article dans ce cas de figure. Nous sommes ici face à une locution verbale figée.
h) « je vous paîrai, Marcelle »
Point n’est besoin de déterminant ici puisqu’il s’agit d’un nom propre. Le substantif est lui-même déjà déterminé.
CONCLU :Le traitement des déterminants dans ce texte met en évidence l’ambiguïté de ce poème liminaire des Amours jaunesainsi que la relation ambiguë qu’entretiennent les personnages du poète et de la cigale.
Pour le prochain, on tente quelque chose sur Voltaire ?
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour,
@ernya, ton travail seble corrrect, je ne comprends pas pourquoi tu dis que tu ne comprends pas. Moi, c’est la distinction entre absence de déterminant et déterminant zéro qui est encore floue.
Sinon, je propose de travailler sur Voltaire : les valeurs des temps verbaux sur le chapitre 7 de Candide (début).
J’ai oublié la liste des sujets que j’avais trouvés chez moi et je suis absente une semaine. Donc je propose autre chose que ce dont j’avais déjà parlé.
Voici le texte :
Candide ne prit point courage, mais il suivit la vieille dans une masure : elle lui donna un pot de pommade pour se frotter, lui laissa à manger et à boire ; elle lui montra un petit lit assez propre ; il y avait auprès du lit un habit complet. « Mangez, buvez, dormez, lui dit-elle, et que Notre-Dame d’Atocha, monseigneur saint Antoine de Padoue, et monseigneur saint Jacques de Compostelle prennent soin de vous ! je reviendrai demain. » Candide, toujours étonné de tout ce qu’il avait vu, de tout ce qu’il avait souffert, et encore plus de la charité de la vieille, voulut lui baiser la main. « Ce n’est pas ma main qu’il faut baiser, dit la vieille ; je reviendrai demain. Frottez-vous de pommade, mangez et dormez. »
Candide, malgré tant de malheurs, mangea et dormit. Le lendemain la vieille lui apporte à déjeuner, visite son dos, le frotte elle-même d’une autre pommade ; elle lui apporte ensuite à dîner ; elle revient sur le soir et apporte à souper.
@ernya, ton travail seble corrrect, je ne comprends pas pourquoi tu dis que tu ne comprends pas. Moi, c’est la distinction entre absence de déterminant et déterminant zéro qui est encore floue.
Sinon, je propose de travailler sur Voltaire : les valeurs des temps verbaux sur le chapitre 7 de Candide (début).
J’ai oublié la liste des sujets que j’avais trouvés chez moi et je suis absente une semaine. Donc je propose autre chose que ce dont j’avais déjà parlé.
Voici le texte :
Candide ne prit point courage, mais il suivit la vieille dans une masure : elle lui donna un pot de pommade pour se frotter, lui laissa à manger et à boire ; elle lui montra un petit lit assez propre ; il y avait auprès du lit un habit complet. « Mangez, buvez, dormez, lui dit-elle, et que Notre-Dame d’Atocha, monseigneur saint Antoine de Padoue, et monseigneur saint Jacques de Compostelle prennent soin de vous ! je reviendrai demain. » Candide, toujours étonné de tout ce qu’il avait vu, de tout ce qu’il avait souffert, et encore plus de la charité de la vieille, voulut lui baiser la main. « Ce n’est pas ma main qu’il faut baiser, dit la vieille ; je reviendrai demain. Frottez-vous de pommade, mangez et dormez. »
Candide, malgré tant de malheurs, mangea et dormit. Le lendemain la vieille lui apporte à déjeuner, visite son dos, le frotte elle-même d’une autre pommade ; elle lui apporte ensuite à dîner ; elle revient sur le soir et apporte à souper.
- ernyaFidèle du forum
@Euterpe : J'ai réussi à pondre quelque chose avec l'aide d'une grammaire mais je sais que je n'ai pas bien compris la notion dans le détail, notamment tout ce qui concerne les histoires de références (spécifique, générique, exophorique, endophorique) et qu'un membre du jury pourrait facilement me piéger dessus.
J'essaye de faire ton sujet dans la semaine !
J'essaye de faire ton sujet dans la semaine !
- ernyaFidèle du forum
Bonjour à tous,
Ca vous dit qu'on reprenne des exercices hebdomadaires maintenant que les écrits sont passés ? On peut reprendre ton sujet sur la valeur de temps, Euterpe ?
Ca vous dit qu'on reprenne des exercices hebdomadaires maintenant que les écrits sont passés ? On peut reprendre ton sujet sur la valeur de temps, Euterpe ?
- ElodieNiveau 5
ernya a écrit:Bonjour à tous,
Ca vous dit qu'on reprenne des exercices hebdomadaires maintenant que les écrits sont passés ? On peut reprendre ton sujet sur la valeur de temps, Euterpe ?
Même si je sais que c'est mort pour les écrits, je suis partante. Ça ne peut m'être que bénéfique pour plus tard. On se laisse combien de temps ?
- Euterpe03Niveau 5
Bonsoir
Ca marche. Vendredi ou lundi prochain ?
Ca marche. Vendredi ou lundi prochain ?
- ElodieNiveau 5
Euterpe03 a écrit:Bonsoir
Ca marche. Vendredi ou lundi prochain ?
Lundi me paraît bien.
- SaloumHabitué du forum
Je vous rejoins : il faut absolument que je trouve le moyen de sortir de la sidération des écrits et que je me remette au travail.
- ernyaFidèle du forum
Coucou. Je suis en train de réfléchir au sujet sur la valeur des temps et je suis embêtée parce qu'on a trois modes différents dans l'extrait choisi. Pour le plan, j'imagine qu'il faut faire une partie sur cheque mode mais je m'interroge, peut-on vraiment avoir un sujet de grammaire portant sur la valeur des temps qui mêle plusieurs modes ?
- naujeNiveau 9
ce n'est pas pour vous stresser que je poste...
mais l'an dernier mon sujet fut "les temps" dans un passage de l'éducation sentimentale et à part les identifier je n'ai pas su comment organiser les choses tellement c'était vaste ! Le grammairien me regardait avec pitié et à m'écouter c'est vrai qu'il a du être bien déçu ....ils m'ont posé des questions ensuite sur la valeur donc ils attendaient bien que j'en parle aussi ...ce que je n'ai pas fait !
mais l'an dernier mon sujet fut "les temps" dans un passage de l'éducation sentimentale et à part les identifier je n'ai pas su comment organiser les choses tellement c'était vaste ! Le grammairien me regardait avec pitié et à m'écouter c'est vrai qu'il a du être bien déçu ....ils m'ont posé des questions ensuite sur la valeur donc ils attendaient bien que j'en parle aussi ...ce que je n'ai pas fait !
- ernyaFidèle du forum
Et avais-tu plusieurs modes dans ton extrait ?
- JulieLHNiveau 8
Bonjour,
Dans le rapport 2019, je lis que le plan est toujours le même :
1- Problématisation des données (c'est-à-dire ? intro de la notion et annonce d'une problématique)
2 - Énoncé des occurrences (avec classement problématisé, morphologique puis syntaxique ?)
3 - Traitement et manipulation (c'est-à-dire ?)
Merci.
Dans le rapport 2019, je lis que le plan est toujours le même :
1- Problématisation des données (c'est-à-dire ? intro de la notion et annonce d'une problématique)
2 - Énoncé des occurrences (avec classement problématisé, morphologique puis syntaxique ?)
3 - Traitement et manipulation (c'est-à-dire ?)
Merci.
_________________
Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- ernyaFidèle du forum
Je ne vois pas ce que peut être une problématique en grammaire. Pour moi, l'intro sert à définir la notion et à expliquer ce qu'on inclut/exclut du corpus. Par exemple, sur un sujet sur "les temps de 'indicatif", dire qu'on inclut le conditionnel car il n'est plus considéré comme un mode. Dans un sujet sur "l'adjectif", dire qu'on ne traitera pas ce qu'on appelait adjectifs possessifs, adjectifs démonstratifs.
Après oui, quand ils ne précisent pas "morphologie" ou "syntaxe", il faut traiter les deux. Mais dans un sujet sur les temps, tu ne vas pas faire I) Morphologie II) Syntaxe.
Moi, j'ai toujours fait :
-intro (définition de la notion, dire ce qu'on inclut/exclut quand il y a des cas problématiques, dire combien d'occurrences j'ai relevées, annoncer un plan)
- Développement (explication de chaque notion et analyse au cas par cas, classée, des occurrences)
- mini conclu qui revient sur ce qui est bien représenté, peu représenté et avec une ouverture stylistique si j'en trouve une
Après oui, quand ils ne précisent pas "morphologie" ou "syntaxe", il faut traiter les deux. Mais dans un sujet sur les temps, tu ne vas pas faire I) Morphologie II) Syntaxe.
Moi, j'ai toujours fait :
-intro (définition de la notion, dire ce qu'on inclut/exclut quand il y a des cas problématiques, dire combien d'occurrences j'ai relevées, annoncer un plan)
- Développement (explication de chaque notion et analyse au cas par cas, classée, des occurrences)
- mini conclu qui revient sur ce qui est bien représenté, peu représenté et avec une ouverture stylistique si j'en trouve une
- JulieLHNiveau 8
Merci Ernya !
Bonne journée !
Bonne journée !
_________________
Quand ton anniv' tombe le 29 janvier. ^^
- Euterpe03Niveau 5
Bonsoir
Je pense finir demain mais j’ai un problème de classement : par modes et temps, ou par valeurs (aspectuelle, modale et temporelle). Ou on mêle les deux ?
En clair je commence pour tous les verbes au passé simple par ex puis les autres de l’indicatif puis les autres modes ou je classe par valeur et à l’intérieur je mets les temps ?
Je pense finir demain mais j’ai un problème de classement : par modes et temps, ou par valeurs (aspectuelle, modale et temporelle). Ou on mêle les deux ?
En clair je commence pour tous les verbes au passé simple par ex puis les autres de l’indicatif puis les autres modes ou je classe par valeur et à l’intérieur je mets les temps ?
- ernyaFidèle du forum
Je suis confrontée au même problème que toi. Je pense qu'il faut classer par modes puis temps puis valeurs. Mais je ne suis sûre de rien !
- SaloumHabitué du forum
Concernant la grammaire à l'oral : Peut-on avoir une question de lexicologie ? Peut-on avoir une question du type "Remarques nécessaires" sur un extrait ?
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour,
je n'ai pas eu le temps de faire une fiche très fouillée pour l'agreg, je fais avec mes connaissances de prof de collège....
Ce ne sont que des idées, enfin ça fait une base de discussion.
Courage à tous et toutes.
Quelqu'un a-t-il une idée sur ce que l'on peut travailler ?
je n'ai pas eu le temps de faire une fiche très fouillée pour l'agreg, je fais avec mes connaissances de prof de collège....
- Spoiler:
voici mon relevé :
1 : Candide ne prit
2 : il suivit
3 : elle lui donna
4 : lui laissa
5 : elle lui montra
6 : il y avait
7 et 21 : mangez
8 : buvez
9 et 22 : dormez
10 : lui dit-elle
11 : qu'ils prennent
12 et 19 : je reviendrai
13 : qu'il avait vu
14 : il avait souffert
15 : voulut
16 : ce n'est
17 : il faut
18 : dit la vieille
20 : frottez-vous
23 : mangea
24 : dormit
25 : la vieille lui apporte
Comme souvent, ça en fait beaucoup.
Intro : sur les tiroirs temporels (c'est un peu flou il faut que je révise plus), sur les systèmes temporels et sur les valeurs qui sont souvent classées en valeurs temporelles, aspectuelles ou modales.
Tentative de classement par mode :
I - Valeur modale de l'impératif présent
mode qui exprime l'ordre. Valeur modale. Ici les occurrences expriment un conseil, ou un ordre peu vindicatif. On pourrait les remplacer par du futur simple ou par la structure "il faut que + subjonctif"
verbes : mangez, buvez, dormez, frottez-vous
II - Valeur modale du subjonctif présent :
dans un prop indépendante commençant par la conj de sub "que" qui est un souhait, une prière, un requête
verbe : que ... prennent. reformulation par "je souhaite, je désire, j'aimerais que ..."
III - Pluralité et complémentarité des valeurs des temps de l'indicatif abordé avec l'étude du système passé puis l'étude du système présent
a) le plus-que-parfait : avait vu et avait souffert
aspect accompli, aspect borné : valeurs aspectuelles auxquelles se mêle une valeur temporelle d'action antérieure au récit
b) l'imparfait : le décor. Valeur de description
ex : il y avait auprès du lit
c) le passé simple : temps du récit pour le premier plan.
Les occurrences 1 à 5 sont bornées (aspect), et successives (temporalité). Suite de faits qui concernent le héros. Il en est de même pour "mangea" et "dormit" (occ 23 et 24). Trait stylistique de la parataxe ou de la coordination pour montrer l'enchaînement.
Deux occurrences dans des propositions incises : "lui dit-elle et dit la vieille" avec inversion du sujet. Action bornée, accomplie, brève. (enfin j'avoue ne jamais m'être interrogée sur la valeur d'un verbe de parole ou dans une prop incise)
voulut qui est un verbe de premier plan qui s'oppose à l'arrière plan sous entendu exprimé par toujours étonné. Je pense qu'on pourrait reformuler par "Candide était toujours étonné... et alors il voulut", ce qui montrerait bien le contraste entre l'état passif d'étonnement et la prise rapide et soudaine de décision. (je l'ai dissocié mais je ne sais pas s'il faut réellement)
d) le futur simple :
deux fois "je reviendrai", ici qui est une valeur temporelle d'action à venir. Reformulation possible "je vais revenir demain" par une périphrase
e) le présent :
dans le dialogue : ce n'est pas ... il faut baiser
valeur énonciative, présent d'énonciation. Remarque sur le verbe falloir : valeur aussi d'obligation de devoir. reformulation par "que vous devez baiser"
dans le récit : il prend le relais du passé simple pour rendre le récit plus vivant et proche : présent de narration, actions bornées et successives de premier plan dès l'occ 25 et les suivantes pour terminer la phrase.
Ce ne sont que des idées, enfin ça fait une base de discussion.
Courage à tous et toutes.
Quelqu'un a-t-il une idée sur ce que l'on peut travailler ?
- Euterpe03Niveau 5
Saloum a écrit:Concernant la grammaire à l'oral : Peut-on avoir une question de lexicologie ? Peut-on avoir une question du type "Remarques nécessaires" sur un extrait ?
Pour l'interne de LM, je sais qu'on ne peut avoir qu'une question de grammaire générale. Pour les autres, c'est variable.
- ernyaFidèle du forum
Je suis assez d'accord avec ton plan, Euterpe. J'ai le même. Je m'interroge sur l'occurrence 16. Pour moi, on est dans un procès de type état et du coup je lui donnerai une valeur de présent étendu si j'en crois mon vieux cours de la Sorbonne. En tout cas, je ne suis pas trop sûre de ta "valeur énonciative".
Sinon je verrai bien un sujet sur la ponctuation (genre chez Corbière) ou alors la fonction sujet ou les subordonnées chez Garnier (un peu de seizième, ça vous dit ? )
Sinon je verrai bien un sujet sur la ponctuation (genre chez Corbière) ou alors la fonction sujet ou les subordonnées chez Garnier (un peu de seizième, ça vous dit ? )
- Euterpe03Niveau 5
Moi aussi ça m'a gênée cette occurence 16. On pourrait même lui donner une valeur de vérité générale ou de loi de conduite... A retrouver
L'un ou l'autre pour les sujets, c'est bien.
L'un ou l'autre pour les sujets, c'est bien.
- User7917Niveau 9
ernya a écrit:Voci ma proposition pour le sujet sur QUE chez Scarron.
J'ai galéré comme jamais. J'attends avec impatience vos plans pour voir où je me suis plantée
- Spoiler:
INTRO
Le morphème que trouve son origine dans nombre de morphèmes latins qui étaient distincts tant par leur phonie que par leurs emplois syntaxiques : pronoms, adverbes et conjonctions. Par la suite, les survivances de ces formes se sont bien souvent confondues en un morphème que. Dès lors, on peut se demander s’il faut parler d’un morphème que ou de plusieurs morphèmes que puisque ce dernier peut relever de trois catégories grammaticales différentes : le pronom, l’adverbe et a conjonction de subordination.
Notre étude suivra donc un plan tripartite afin d’observer les différentes natures du morphèmes que.
I) QUE est un pronom relatif
1) Que introduit une proposition subordonnée relative adjective
En tant que pronom relatif, QUE sert à introduire une proposition subordonnée appelée relative. A la différence des conjonctions de subordination, il va en tant que pronom avoir une fonction au sein de la proposition subordonnée.
Nous avons dans notre extrait trois occurrences de ce Que pronom relatif :
a) « il aurait fallu céder à la nécessité de vous aimer que vous imposez à tous ceux qui vous voient »
Que a ici pour antécédent le GN« la nécessité » qui est déjà déterminée par le complément déterminatif « de vous aimer ». A cette première expansion s’ajoute la deuxième expansion que constitue la proposition relative. La relative est ici adjective épithète et on peu la classer dans la catégorie des relatives déterminatives car elle restreint l’extension du terme « nécessité ». Au sein de cette relative, que exerce la fonction de COD du verbe « imposez ».
b) « un crime que vous aurez si peu de temps à me reprocher ? »
Que a ici pour antécédent le GN« un crime ». Il permet l’enchâssement d’une relative adjective épithète essentielle. Au sein de cette relative, que exerce la fonction de COD du verbe «reprocher».
c) « la seule faveur que j’aie jamais reçue de la Fortune »
Que a ici pour antécédent le GN« la seule faveur». A la première expansion que constitue l’adjectif épithète « seule » s’ajoute la deuxième expansion que constitue la proposition relative. La relative est ici adjective épithète et on peu la classer dans la catégorie des relatives déterminatives car elle restreint l’extension du terme « faveur ». Au sein de cette relative, que exerce la fonction de COD du verbe « ai reçu ».
2) Que introduit une proposition subordonnée périphrastique
Lorsque que a pour antécédent le pronom démonstratif « ce », l’ensemble constitué par ces deux pronoms est appelé pronom décumulatif et sert à introduire une proposition subordonnée périphrastique. Nous trouvons un exemple de ce type de construction dans notre extrait :
« laquelle ne pourra jamais s’acquitter de ce qu’elle doit à votre mérite »
Cette relative périphrastique a ici la fonction d’un compliment indirect du verbe « s‘acquitter de ». Le verbe de la proposition subordonnée (« doit ») donne au morphème que une fonction de COD qui vient s’ajouter à sa fonction subordonnante. C’est pourquoi nous analysons cette occurrence de que comme pronom relatif et non comme conjonction de subordination introduit une conjonctive pure.
II) QUE est un adverbe négatif exceptif
La négation exceptive est une négation bi-tensive qui met en corrélation le discordantiel ne et l’adverbe exceptif que. A la différence des autres adverbes de négation bi-tensive en corrélation avec ne, l’adverbe que ne peut être envisagé comme forclusif puisqu’il introduit le seul élément pour lequel le prédicat est vrai.
On trouve trois occurrences pour ce type d’emploi :
« Elle n’eût fait qu’irriter mon mal »
Dans cette occurrence, la négation exceptive porte sur la périphrase verbale « irriter mon mal ».
« Qui ne se peut mériter que par un grand nombre de services »
Dans cette occurrence, la négation exceptive porte sur le complément circonstanciel de moyen « par un grand nombre de services »
« Laquelle ne pourra s’acquitter de ce qu’elle doit à votre mérite qu’en vous donnant des adorateurs »
Dans cette occurrence, la négation exceptive porte sur le gérondif « en vous donnant des adorateurs»
III) QUE est une conjonction de subordination
La conjonction de subordination est un mot invariable dépourvu de fonction syntaxique dans la phrase. Elle sert à unir deux éléments de fonctions différentes, dont l’un est une proposition. Cette conjonction de subordination va marquer le début de la proposition subordonnée.
1) Que introduit une conjonctive pure
La conjonctive pure est introduire par la conjonction de subordination que. Cette conjonction a un rôle de pur subordonnant.
On trouve quatre occurrences de ce type d’emplois :
« Elle me dit (....) que vous étiez la plus aimable personne du monde »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD du verbe « dire ».
« Au lieu de me représenter que je n’étais pas digne de vous aimer »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD du verbe « représenter ».
« Il est vrai que vous avoir »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD de locution « être vrai que ».
« Pour espérer que le moindre sentiment de pitié »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD du verbe « espérer »
2) Que introduit une conjonctive circonstancielle
Les propositions circonstancielles sont des propositions qui sont introduites par des conjonctions de subordination diverses et rarement seulement par le seul morphème que. Elles jouent dans la phrase le rôle de compléments circonstanciels et précisent le cadre de la prédication première ou apportent un point de vue subjectif du locuteur sur celle-ci.
On distinguera ainsi les conjonctives temporelles, causales et concessives.
a) Que introduit une circonstancielle temporelle
« Aussitôt que je vous vis »
Que fait ici partie de la locution conjonctive « aussitôt que ». L’ensemble de la proposition a la valeur d’un CC de temps.
b) Que introduit une circonstancielle causale
« Puisque vous ne le pouvez plus faire et que c’est la seule faveur... »
Ici, la conjonction que est appelée conjonction vicariante car elle reprend la conjonction de subordination « puisque » afin d’éviter la répétition. Elle introduit une seconde subordonnée causale coordonnée grâce à la conjonction de coordination « et ». à la première qui était introduire par « puisque ».
c) Que introduit une circonstancielle concessive
« Bien que j’aie la hardiesse de vous le découvrir»
La proposition concessive indique qu’il n’y a pas eu la relation logique attendue entre le fait que cette proposition exprime et celui qu’exprime le verbe principal.
Le subjonctif s’emploie ici alors que le procès est bien réel, mais celui-ci est rejeté hors du champ de l’actualisation. Que construit ici avec bien une locution conjonctive.
3) Que fait partie d’un système corrélatif
On définit comme système corrélatif l’association de deux propositions en relation d’interdépendance : l’une est généralement introduite par que et est appelée par un mot de l’autre proposition. Aucune des deux propositions n’est supprimable ou déplaçable.
a) Que fait partie d’un système corrélatif comparatif
Dans les deux occurrences de notre extrait, le système corrélatif comparatif permet de marquer un lien d’égalité entre deux propositions
« Elle me dit aussi bien que mes yeux »
« Autant au-dessus de moi que toutes les beautés du monde »
On constate que dans ces deux occurrences les propositions restent elliptiques puisqu’elles sont averbales.
b) Que fait partie d’un système corrélatif consécutif
Le système consécutif présente deux prédications selon un enchaînement logique étroit.
« D’un amour si respectueux que vous ne m’en devez pas haïr »
CONCLU : On voit donc qu’il serait que le mot QUE est un mot polysémique qui peut recouvrir des natures grammaticales très différentes. On devrait ainsi parler plutôt de plusieurs morphèmes QUE.
Bravo ! le plan est bien construit. Je démarre côté "entraînement grammaire". Si j'ai compris en regardant vos plans, il faut suivre une présentation avec au moins trois parties ? Et, si par exemple, on soulève un point où il y a des variantes au niveau des grammairiens, on a le droit de le dire à l'oral ?
- ernyaFidèle du forum
Non, il n'y a pas de nombre de parties imposé. En fait, ce qui est dur en grammaire, c'est que le plan dépend de chaque notion. Tu peux avoir des plans en deux parties (genre pour le sujet "l'adjectif", on attend une première partie consacrée à la morphologie et une deuxième consacrée à la syntaxe, mais pour un sujet sur "les pronoms", tu dois faire autant de parties que de catégories de pronoms représentées dans ton extrait).
Ils attendent en fait une intro qui présente la notion et les critères de définition, un classement des occurrences selon un plan précisé dès l'intro et une mini conclu.
Le plus simple pour comprendre l'esprit de l'épreuve est de regarder les rapports de jury de l'externe car à l'externe il y a une épreuve de grammaire à l'écrit. On attend sensiblement la même chose pour l'oral.
Et oui, s'il y a des variantes d'interprétation, il faut le préciser !
Ils attendent en fait une intro qui présente la notion et les critères de définition, un classement des occurrences selon un plan précisé dès l'intro et une mini conclu.
Le plus simple pour comprendre l'esprit de l'épreuve est de regarder les rapports de jury de l'externe car à l'externe il y a une épreuve de grammaire à l'écrit. On attend sensiblement la même chose pour l'oral.
Et oui, s'il y a des variantes d'interprétation, il faut le préciser !
- SaloumHabitué du forum
Combien de temps doit être consacré à la grammaire sur les 50 minutes de passage ? L'entretien est-il compris dans ces 50 minutes ?
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