- OmbrinouNiveau 1
Malicou a écrit:Bonjour,
Je vous propose un sujet que je me suis inventé sur les pronoms (exceptés les pronoms personnels parce qu'il y en a beaucoup dans le texte mais vous pouvez très bien les étudier si le coeur vous en dit) à partir d'un extrait de l'Ingénu.
Le prieur et l’abbé, étant accourus, demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. « Eh parbleu ! messieurs, j’attends le baptême : il y a une heure que je suis dans l’eau jusqu’au cou, et il n’est pas honnête de me laisser morfondre.
— Mon cher neveu, lui dit tendrement le prieur, ce n’est pas ainsi qu’on baptise en Basse-Bretagne ; reprenez vos habits et venez avec nous. « Mlle de Saint-Yves, en entendant ce discours, disait tout bas à sa compagne : » Mademoiselle, croyez-vous qu’il reprenne sitôt ses habits ? »
Le Huron cependant répartit au prieur : « Vous ne m’en ferez pas accroire cette fois-ci comme l’autre ; j’ai bien étudié depuis ce temps-là, et je suis très-certain qu’on ne se baptise pas autrement. L’eunuque de la reine Candace fut baptisé dans un ruisseau ; je vous défie de me montrer dans le livre que vous m’avez donné qu’on s’y soit jamais pris d’une autre façon. Je ne serai point baptisé du tout, ou je le serai dans la rivière. » On eut beau lui remontrer que les usages avaient changé, l’Ingénu était têtu, car il était Breton et Huron. Il revenait toujours à l’eunuque de la reine Candace ; et quoique mademoiselle sa tante et Mlle de Saint-Yves, qui l’avaient observé entre les saules, fussent en droit de lui dire qu’il ne lui appartenait pas de citer un pareil homme, elles n’en firent pourtant rien, tant était grande leur discrétion. L’évêque vint lui-même lui parler, ce qui est beaucoup ; mais il ne gagna rien : le Huron disputa contre l’évêque.
« Montrez-moi, lui dit-il, dans le livre que m’a donné mon oncle, un seul homme qui n’ait pas été baptisé dans la rivière, et je ferai tout ce que vous voudrez. »
- Voici mon travail:
I Pronom démonstratif
ce n’est pas ainsi → pr neutre pour le présentatif / sujet clitique du vb être
demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. → pr neutre support non animé de la proposition / COD de demandèrent (ils demandèrent qqch/cela)
L’évêque vint lui parler, ce qui est beaucoup → pr neutre support de la propo relative / antécédent = prop entière / Sujet redoublé avec qui de être : cela est beaucoup
tout ce que vous voudrez → support prop rel / antécédent tout / redondance tout et ce ?
II Pronom relatif
QUI
sa tante et Mlle de SY, qui l’avaient observé → antécédent Mll transmet le genre et le nombre (accord du verbe au pluriel) / pour animé / mot subordonnant / Sujet du verbe observer / après virgule car relative explicative
un seul homme qui n’ait pas été baptisé → antécédent homme / sujet de baptisé
ce qui est beaucoup → antécédent ce / sujet de être / mot subordonnant / non animé ici alors pourquoi qui ?
QUE
le livre que vous m’avez donné → antécédent livre transmet le genre et nombre (accord PP au sing masc comme livre) / mot subordonnant /COD de donner / pour inanimé / anaphorique
le livre que m’a donné mon oncle → idem
tout ce que vous voudrez → comme « ce qui » / antécédent ce / COD / mot subordonnant = vous voudrez cela
III Pronom indéfini
ON plutôt pronom pers car fonctionne comme il/elle + marqueur de la personne du vb
on baptise en Basse-Bretagne → référence non identifiée /généralisant = ceux qui baptisent / sujet de baptise
on ne se baptise pas autrement → Idem
on s’y soit jamais pris → = qqn
On eut beau lui remontrer → déictique : les personnes présentes
Autres pr indef
pas accroire cette fois-ci comme l’autre → comme l'autre fois / anaphorique / dans prop comparative = comme vous m'avez fait croire l'autre fois : CCT / nominalisation de l'adj autre avec article défini / indique la différence
elles n’en firent pourtant rien → invariable / référence nulle et quantité nulle /COD du verbe faire / fonctionne dans phrase négative « n' » / fonctionne avec « en » (pr adv) : elles ne firent rien = syntagme discontinu
il ne gagna rien → COD faire
ce qui est beaucoup → invariable / / attribut de qui = ce qui est qqch d'important
je ferai tout → invariable / quantification totalité globalisante /COD faire
IV Pronom interrogatif
demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là → forme élidé / dans proposition sub inter indirect (= que fait-tu là?) / COD de faire / antécédent ce / mot subordonnant
Qu'en pensez-vous ?
J'ai fait ton sujet mais mes souvenirs de grammaire universitaire sont trop lointains ! Ma réflexion n'est pas digne d'être postée mais je vais m'y remettre et je participerais avec plaisir si d'autres sujets sont proposés ! C'est une très bonne initiative !
- ElodieNiveau 5
Bonjour,
J'ai tenté de faire le sujet proposé. C'est une première pour moi et même si mon travail n'est pas abouti, j'espère que vous me donnerez votre avis. Beaucoup de doutes et incapable de conclure mais c'est fait. C'est peut-être trop long. Hâte d'avoir vos remarques. Merci d'avance.
J'ai tenté de faire le sujet proposé. C'est une première pour moi et même si mon travail n'est pas abouti, j'espère que vous me donnerez votre avis. Beaucoup de doutes et incapable de conclure mais c'est fait. C'est peut-être trop long. Hâte d'avoir vos remarques. Merci d'avance.
- Voilà ma proposition :
- Adjectifs dans « Duel aux camélias »
(Grévisse étudiant =)
L’adjectif étymologiquement mot joint à un autre mot, est un mot qui varie en genre et en nombre, genre et nombre qu’il reçoit par le phénomène de l’accord, du nom auquel il se rapporte. Lorsqu’il est au sein du groupe nominal, l’adjectif est syntaxiquement facultatif.
Contrairement au nom, il n’a pas d’autonomie référentielle. Il indique une propriété du nom duquel il dépend, que celle-ci soit permanente ou momentanée.
Du point de vue de sa forme, un adjectif peut être composé cad constitué de plusieurs mots.
Si l’adj qualificatif est le plus connu des adjectifs, la classe comporte d’autres adjectifs : relationnel, modalisateur, numéral et indéfini (qui peuvent servir d’expansion au nom)
Autrefois, on unissait dans la même catégorie de l’adjectif, l’adj qualificatif et l’adjectif déterminatif (dit déterminant). Aujourd’hui on ne parle donc plus d’adjectif possessif, démonstratif, indéfini mais de déterminant possessif, démonstratif, indéfini, étudiés, comme tels dans la classe des déterminants.
Un plan en 4 parties en effectuant une classement par types (pas très fière du mot) d’adjectifs pour classer les 17 occurrences.
Relevé :
v1 « le soleil dur »
v3 « parades bouffes »
v5-6 « Un monsieur en linge arrangeait sa manche; blanc »
v6 « un gros camélia »
v7 « une autre fleur rose »
v7-8 « une autre fleur rose était sur la branche, rose comme »
v9 « c’est juste »
v10 « un camélia blanc »
v11 « Un camélia jaune, - ici - tout mâché … »
v12 « Amour mort, tombé de ma boutonnière »
v13 « À moi, plaie ouverte et fleur printanière »
v14 « Camélia vivant, de sang panaché »
I) Adjectif qualificatif : du point de vue sémantique, l’adj précise les qualités du nom dont il dépend. Il varie le plus souvent en degré et peut occuper la fonction d’attribut.
v1 « dur » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« soleil »)
v6 « blanc » adjectif apposé au nom qu’il qualifie (« monsieur »)
v7 « gros » adjectif épithète antéposé au nom qu’il qualifie (« camélia »)
v7 « rose » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« fleur »)
v8 « rose » adjectif apposé au nom qu’il qualifie (« fleur ») ?
v9 « juste » adjectif attribut du sujet (« ce »)
v10 « blanc » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« camélia »)
v11 « jaune » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« camélia »)
v13 « printanière » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« fleur »)
II) Adjectif indéfini : si la plupart des adjectifs indéfinis sont désormais rangés dans la catégorie des déterminants, dans la mesure où ils ont le fonctionnement et sont quantificateurs, subsistent qqs adjectifs véritables, dits adj indéfinis, inaptes à quantifier, mais dont le fonctionnement n’est pas tt à fait celui du qualificatif. En particulier, ils ne peuvent pas varier en degré car ils marquent l’identité ou l’altérité.
- v7 « autre » : adjectif indéfini de « fleur » (fonction épithète comme un adjectif qualificatif ?)
III) Formes adjectivales du verbe : la forme adjectivale du verbe, à savoir le participe, peut donner lieu à des emplois adjectivaux. Fonctions peuvent être celles de l’adjectif qualificatif
1) Participe passé adjectivisé :
v11 « mâché » apposé au nom qu’il qualifie (« camélia »)
v12 « mort » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« amour)
v12 « tombé » épithète (?) postposé au nom qu’il qualifie (« amour »)
v13 « ouverte » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« plaie »)
v 14 « panaché » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« sang »)
2) Participe présent
- v14 « vivant » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« camélia »)
(je me suis posé la question : adjectif verbal ou participe présent ? selon Grévisse adj verbal se distingue pleinement du participe présent par le fait que, pleinement adjectivé, il s’accorde en genre et en nombre, peut varier en degrés d’intensité et de comparaison, s’employer comme attribut, être antéposé au nom, et n’est plus apte à régir des compléments verbaux alors que le participe présent, contrairement à l’adjectif verbal, est invariable en genre et en nombre, n’admet pas de marque de degré et est obligatoirement postposé au nom; sa complémentation demeure typiquement verbale et il peut être paraphrasé par une relative avec verbe conjugué correspondant.
Ce qui est problématique c’est que le nom étant au singulier ne renseigne pas directement sur sa classe / mais après comparaison des définitions et tests opératoires je penche pour participe présent mais est-ce que j’aurais dû mettre cette occurrence ds cas problématique ? (parce que pr le coup il l’est pr moi mais j’ai tranché et ça entre dans ma partie dans tous les cas…)
IV) Cas problématique :
v3 « bouffes » : nom qui fonctionne comme un adjectif.
Conclusion ?
(Autre remarque : je n’ai pas parlé des adjectifs relationnels et modalisants. Aurais-je dû ?)
- SisypheHabitué du forum
Bonjour,
Voici ma proposition. Elle est moins bien que la tienne Elodie, parce que mon plan est déséquilibré.
Pour moi, ton introduction est trop longue. Il faut seulement, je crois, qu'elle justifie ton plan. Ensuite, dans tes parties tu précises les notions.
Pour moi "vivant" est un adjectif verbal parce que je l'accorderais au féminin "plaie vivante".
Moi, je me suis interrogée sur "blanc" au vers 6. J'ai choisi de dire qu'il était adjectif attribut du sujet « un monsieur en linge » avec un verbe d’état sous-entendu. Qu'en pensez-vous ? Je me trompe ?
Bonne journée
Voici ma proposition. Elle est moins bien que la tienne Elodie, parce que mon plan est déséquilibré.
Pour moi, ton introduction est trop longue. Il faut seulement, je crois, qu'elle justifie ton plan. Ensuite, dans tes parties tu précises les notions.
Pour moi "vivant" est un adjectif verbal parce que je l'accorderais au féminin "plaie vivante".
Moi, je me suis interrogée sur "blanc" au vers 6. J'ai choisi de dire qu'il était adjectif attribut du sujet « un monsieur en linge » avec un verbe d’état sous-entendu. Qu'en pensez-vous ? Je me trompe ?
Bonne journée
- Spoiler:
- [/hide]Les adjectifs dans « Duel aux camélias »
Comme son nom l’indique, l’adjectif est un mot adjoint venant s’ajouter à un autre mot auquel il apporte une précision de sens. Il est donc inapte à s’employer seul et s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le référent dont il dépend.
Ils peuvent être :
• épithète
• attribut du sujet
• attribut du COD
Nous étudierons les 15 occurrences de notre poème en observant successivement chacune de ces fonctions.
I. Adjectif épithète
L’adjectif épithète, liée ou détachée, s’accorde en genre et en nombre avec son référent. Il ne peut être séparé du nom ni par un complément du nom ni par une relative sauf en cas d’unité lexicale codée.
A. L’adjectif qualificatif à fonction épithète
On trouve 7 occurrences de l’adjectif qualificatif en fonction épithète.
1. Classifiant
Les adjectifs classifiants attribuent une propriété permettant de ranger le référent dans une classe stable indépendamment de l’énonciateur de la phrase.
• v13 « printanière » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« fleur »)
Les 4 autres occurrences sont des adjectifs de couleur :
Issus de noms, ils prennent ou non le -s du pluriel selon leur degré d’adjectivisation.
• V7 « une autre fleur rose » « rose » est adjectif qualificatif épithète liée du GN «une autre fleur ». Il est classifiant.
• v8 « rose comme »est adjectif qualificatif épithète détachée du GN «une autre fleur ».
• V10 « un camélia blanc » et
• V11 « un camélia jaune ». Même fonctionnement
2. Non classifiant.
Les adjectifs non classifiants impliquent le jugement de l’énonciateur ou une réaction émotive.
• v1 « le soleil dur » « dur » est adjectif qualificatif épithète liée du GN « le soleil ». Il est non classifiant.
• V6 « un gros camélia » « gros » est adjectif qualificatif épithète liée du GN « un camélia». Il est non classifiant.
B. Le participe passé adjectivisé
Ce sont des participes passés de formes simple. Ils s’accordent et conservent leur possibilité de complémentation. Détachés, ils s’analysent comme des modificateurs en position détachée.
On trouve 5 occurences
1. épithète liée
On trouve 3 occurrences
• v12 « mort » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« amour) Il est non classifiant.
• v13 « ouverte » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« plaie ») Il est classifiant.
• v 14 « panaché » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« sang »)Il est classifiant.
2. épithète détachée
On trouve 2 occurences
• v11 « mâché » épithète détachée du nom qu’il qualifie (« camélia ») Il est non classifiant.
• v12 « tombé » épithète détachée du nom qu’il qualifie (« amour »)Il est classifiant.
C. L’adjectif verbal à fonction épithète
L’adjectif verbal peut exercer les fonctions de l’adjectif qualificatif. Il s’accorde en genre et en nombre. Il exprime un état ou une propriété.
On trouve 1 occurrence.
• V14 « vivant » épithète liée de « camélia ». Il est non classifiant.
II. Adjectifs à fonction attribut du sujet
Deuxième constituant du GV. Il s’accorde avec le sujet, se pronominalise par la forme invariable « le » et est présenté par la protoforme « tel (le) » dans les constructions comparatives et consécutives.
On trouve 2 occurrences.
• v9 « juste » adjectif attribut du sujet (« ce ») Il est non classifiant
• v5 « blanc » adjectif attribut du sujet « un monsieur en linge » avec un verbe d’état sous-entendu. Il est non classifiant[hide]
- Miss-MarpleNiveau 5
Bonjour, ce travail m'intéresserait mais je ne vois pas la texte. Est-il possible de te trouver quelque part svp ?
- isocèleNiveau 7
C'est "Duel aux camélias" de Tristan Corbière.
- Miss-MarpleNiveau 5
Merci ! ça me semble évident maintenant ! J'ai dû faire un blocage sur cet auteur après-coup !
- ernyaFidèle du forum
Salut !
Faut que je l'y attelle mais je ne suis déjà pas d'accord avec certaines de vos remarques. L'intro doit quand même être assez fournie parce qu'il faut vraiment définir la notion.
Ensuite, on m'avait donné ce conseil-là : "si on vous interroge sur une nature, vous proposez un plan par fonctions ; si on vous interroge sur une fonction, vous classez par nature". Là, il me semble donc plus pertinent de faire un plan par fonctions.
Enfin, en grammaire, un plan n'a pas à être équilibré. On peut donc avoir une grosse première partie et une seule occurrence pour une autre partie. Ce n'est pas grave !
Pour la conclusion, on peut proposer une ouverture stylistique (si c'est pertinente), sinon il suffit simplement de rappeler ce qui était bien ou pas représenté dans le corpus. Mini conclusion qui sert juste à dire qu'on a fini, en gros.
Faut que je l'y attelle mais je ne suis déjà pas d'accord avec certaines de vos remarques. L'intro doit quand même être assez fournie parce qu'il faut vraiment définir la notion.
Ensuite, on m'avait donné ce conseil-là : "si on vous interroge sur une nature, vous proposez un plan par fonctions ; si on vous interroge sur une fonction, vous classez par nature". Là, il me semble donc plus pertinent de faire un plan par fonctions.
Enfin, en grammaire, un plan n'a pas à être équilibré. On peut donc avoir une grosse première partie et une seule occurrence pour une autre partie. Ce n'est pas grave !
Pour la conclusion, on peut proposer une ouverture stylistique (si c'est pertinente), sinon il suffit simplement de rappeler ce qui était bien ou pas représenté dans le corpus. Mini conclusion qui sert juste à dire qu'on a fini, en gros.
- SisypheHabitué du forum
Merci Ernya ! C'est chouette le conseil sur nature et fonction.
- ElodieNiveau 5
ernya a écrit:Salut !
Faut que je l'y attelle mais je ne suis déjà pas d'accord avec certaines de vos remarques. L'intro doit quand même être assez fournie parce qu'il faut vraiment définir la notion.
Ensuite, on m'avait donné ce conseil-là : "si on vous interroge sur une nature, vous proposez un plan par fonctions ; si on vous interroge sur une fonction, vous classez par nature". Là, il me semble donc plus pertinent de faire un plan par fonctions.
Enfin, en grammaire, un plan n'a pas à être équilibré. On peut donc avoir une grosse première partie et une seule occurrence pour une autre partie. Ce n'est pas grave !
Pour la conclusion, on peut proposer une ouverture stylistique (si c'est pertinente), sinon il suffit simplement de rappeler ce qui était bien ou pas représenté dans le corpus. Mini conclusion qui sert juste à dire qu'on a fini, en gros.
Merci pour cet éclairage !
- ElodieNiveau 5
Sisyphe a écrit:Bonjour,
Voici ma proposition. Elle est moins bien que la tienne Elodie, parce que mon plan est déséquilibré.
Pour moi, ton introduction est trop longue. Il faut seulement, je crois, qu'elle justifie ton plan. Ensuite, dans tes parties tu précises les notions.
Pour moi "vivant" est un adjectif verbal parce que je l'accorderais au féminin "plaie vivante".
Moi, je me suis interrogée sur "blanc" au vers 6. J'ai choisi de dire qu'il était adjectif attribut du sujet « un monsieur en linge » avec un verbe d’état sous-entendu. Qu'en pensez-vous ? Je me trompe ?
Bonne journée
- Spoiler:
[/hide]Les adjectifs dans « Duel aux camélias »
Comme son nom l’indique, l’adjectif est un mot adjoint venant s’ajouter à un autre mot auquel il apporte une précision de sens. Il est donc inapte à s’employer seul et s’accorde en genre et en nombre avec le nom ou le référent dont il dépend.
Ils peuvent être :
• épithète
• attribut du sujet
• attribut du COD
Nous étudierons les 15 occurrences de notre poème en observant successivement chacune de ces fonctions.
I. Adjectif épithète
L’adjectif épithète, liée ou détachée, s’accorde en genre et en nombre avec son référent. Il ne peut être séparé du nom ni par un complément du nom ni par une relative sauf en cas d’unité lexicale codée.
A. L’adjectif qualificatif à fonction épithète
On trouve 7 occurrences de l’adjectif qualificatif en fonction épithète.
1. Classifiant
Les adjectifs classifiants attribuent une propriété permettant de ranger le référent dans une classe stable indépendamment de l’énonciateur de la phrase.
• v13 « printanière » adjectif épithète postposé au nom qu’il qualifie (« fleur »)
Les 4 autres occurrences sont des adjectifs de couleur :
Issus de noms, ils prennent ou non le -s du pluriel selon leur degré d’adjectivisation.
• V7 « une autre fleur rose » « rose » est adjectif qualificatif épithète liée du GN «une autre fleur ». Il est classifiant.
• v8 « rose comme »est adjectif qualificatif épithète détachée du GN «une autre fleur ».
• V10 « un camélia blanc » et
• V11 « un camélia jaune ». Même fonctionnement
2. Non classifiant.
Les adjectifs non classifiants impliquent le jugement de l’énonciateur ou une réaction émotive.
• v1 « le soleil dur » « dur » est adjectif qualificatif épithète liée du GN « le soleil ». Il est non classifiant.
• V6 « un gros camélia » « gros » est adjectif qualificatif épithète liée du GN « un camélia». Il est non classifiant.
B. Le participe passé adjectivisé
Ce sont des participes passés de formes simple. Ils s’accordent et conservent leur possibilité de complémentation. Détachés, ils s’analysent comme des modificateurs en position détachée.
On trouve 5 occurences
1. épithète liée
On trouve 3 occurrences
• v12 « mort » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« amour) Il est non classifiant.
• v13 « ouverte » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« plaie ») Il est classifiant.
• v 14 « panaché » épithète postposé au nom qu’il qualifie (« sang »)Il est classifiant.
2. épithète détachée
On trouve 2 occurences
• v11 « mâché » épithète détachée du nom qu’il qualifie (« camélia ») Il est non classifiant.
• v12 « tombé » épithète détachée du nom qu’il qualifie (« amour »)Il est classifiant.
C. L’adjectif verbal à fonction épithète
L’adjectif verbal peut exercer les fonctions de l’adjectif qualificatif. Il s’accorde en genre et en nombre. Il exprime un état ou une propriété.
On trouve 1 occurrence.
• V14 « vivant » épithète liée de « camélia ». Il est non classifiant.
II. Adjectifs à fonction attribut du sujet
Deuxième constituant du GV. Il s’accorde avec le sujet, se pronominalise par la forme invariable « le » et est présenté par la protoforme « tel (le) » dans les constructions comparatives et consécutives.
On trouve 2 occurrences.
• v9 « juste » adjectif attribut du sujet (« ce ») Il est non classifiant
• v5 « blanc » adjectif attribut du sujet « un monsieur en linge » avec un verbe d’état sous-entendu. Il est non classifiant[hide]
Je trouve le tien bcp plus clair. En tt cas, c'est chouette de pouvoir comparer.
- SisypheHabitué du forum
J'aimerai travailler sur les propositions infinitives (je trouve ça super dur) mais je ne sais pas délimiter un sujet. Quelqu'un a-t-il un sujet à proposer là-dessus ?
Bonne journée,
Bonne journée,
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous
Elodie et Sisyphe, peut-être vous ai-je mal lues, mais avez-vous traité les occurrences "merles en noir" (v 4) et "vois rouge" (9) ?
Elodie et Sisyphe, peut-être vous ai-je mal lues, mais avez-vous traité les occurrences "merles en noir" (v 4) et "vois rouge" (9) ?
- AsterNiveau 6
ernya a écrit:Salut !
Faut que je l'y attelle mais je ne suis déjà pas d'accord avec certaines de vos remarques. L'intro doit quand même être assez fournie parce qu'il faut vraiment définir la notion.
Ensuite, on m'avait donné ce conseil-là : "si on vous interroge sur une nature, vous proposez un plan par fonctions ; si on vous interroge sur une fonction, vous classez par nature". Là, il me semble donc plus pertinent de faire un plan par fonctions.
Enfin, en grammaire, un plan n'a pas à être équilibré. On peut donc avoir une grosse première partie et une seule occurrence pour une autre partie. Ce n'est pas grave !
Pour la conclusion, on peut proposer une ouverture stylistique (si c'est pertinente), sinon il suffit simplement de rappeler ce qui était bien ou pas représenté dans le corpus. Mini conclusion qui sert juste à dire qu'on a fini, en gros.
Bonjour ernya,
Si nous avons un sujet sur les pronoms, comme celui qu'a proposé Malicou, un classement par catégories ne s'impose-t-il pas ?
- SisypheHabitué du forum
Coucou Aster,
Je ne les ai pas traitées et je ne sais pas le faire. Comment proposes-tu de les analyser ?
Bonne journée.
Je ne les ai pas traitées et je ne sais pas le faire. Comment proposes-tu de les analyser ?
Bonne journée.
- AsterNiveau 6
Je ne suis pas sûre :
1. "merles en noir" : cas de transfert d'un adjectif dans la catégorie du nom.
2. "vois rouge" : locution verbale, dans laquelle nous aurions un adjectif en emploi adverbial ?
1. "merles en noir" : cas de transfert d'un adjectif dans la catégorie du nom.
2. "vois rouge" : locution verbale, dans laquelle nous aurions un adjectif en emploi adverbial ?
- Miss-MarpleNiveau 5
Je poste ici mon travail, sans avoir regardé les vôtres, sinon je n'oserais plus le faire ! ceci dit, après la question bête que j'ai posée, je ne suis plus à ça près !
- Spoiler:
- L’adjectif dans « Duel au camélias »
Introduction : La classe des adjectifs sert essentiellement à caractériser ou à classifier d’autres constituants de la phrase. Les adjectifs sont des constituants facultatifs du groupe nominal, mais pas du groupe verbal. On trouve ici une majorité d’adjectifs appartenant au groupe nominal servant le réseau d’images du poème. Ces adjectifs peuvent être juxtaposés au nom, on dit qu’ils ont pour fonction d’être épithètes, ou détachés du nom, on peut parler d’épithètes détachées ou d’apposition. On utilisera ici la dénomination d’épithète détachée pour réserver celle d’apposition aux relations de coréférence. On peut s’interroger sur la pertinence de classer parmi les adjectifs des formes verbales occupant leurs fonctions.
I- Les adjectifs appartenant à des groupes nominaux
1) Les adjectifs épithètes
- Dur, épithète de soleil
- Rose, épithète de fleur (dérivé d’un nom )
- Blanc, épithète de camélia
- Jaune, épithète de camélia
- Printanière, épithète de fleur
- Bouffes, vient d’une expression figée, « opéra-bouffe ». On peut considérer que « bouffes » est bien un adjectif, à l’instar de « bouffon », car Corbière l’accorde avec « parades », dont il serait l’adjectif épithète.
Les adjectifs épithètes dérivés de verbes, voire participes passés employés en tant qu’adjectifs
- Mort, épithète de amour
- Ouverte, épithète de plaie
- Vivant, épithète de camélia, dérivé d’un participe présent, soit un adjectif verbal
On ne peut ici savoir si les mots « mort » et « ouvert » sont des participes passés ou des adjectifs, ce qui montre que la distinction n’est pas toujours possible, l’ambiguïté étant même ici intéressante.
Cas limite :
- « noir » dans l’expression « merles en noir » : on peut ici plutôt considérer que noir est un nom dérivé d’un adjectif, employé ici en tant que complément du nom. On pourrait d’ailleurs le remplacer par un autre substantif et dire « merles en costumes ».
2)Les épithètes détachées (parfois appelés « appositions »)
- Blanc, épithète détachée de monsieur ( détachement marqué par le rejet)
- Rose, épithète détachée de fleur, elle-même soulignée par le rejet. Complétée par une comparaison qui s’interrompt « comme … »
- Panaché, épithète détachée de « camélia », complété par le groupe prépositionnel « de sang » . Adjectif issu d’un verbe. On peut hésiter avec le pp, ce qui montre que le distinction n’est pas toujours aisé.
Cas limites : Les participes passés qui fonctionnent comme des adjectifs
- Maché, épithète détachée de camélia, formant un groupe adjectival avec l’adverbe tout. Participe passé fonctionnant ici comme un adjectif.
- Tombé, épithète de amour. Il régit un complément essentiel de lieu « de ma boutonnière », ce qui souligne son fonctionnement à la fois adjectival et verbal.
II- Les adjectifs appartenant à des groupes verbaux
Deux adjectifs ont un fonctionnement très différent dans ce texte et appartiennent à des groupes verbaux :
- Rouge, dans l’expression « je vois rouge », il s’agit ici d’une locution verbale dans laquelle on ne perçoit d’ordinaire plus vraiment la notion de couleur, ici réactivée
- Juste, dans l’expression « c’est juste ». Il s’agit une expression figée, on pourrait analyser cependant l’adjectif « juste » comme un régime du présentatif « c’est ».
On notera qu’ici on ne trouve pas d’adjectif ayant la fonction d’attribut.
Conclusion : On trouve dans ce poème de nombreux adjectifs, notamment des adjectifs de couleur qui la fonction d’épithète, qui permettent de jouer sur les images associées à ce duel. On constate qu’il s’agit d’une classe au fonctionnement très ouvert : plusieurs adjectifs viennent de verbes et de noms, et des adjectifs se font eux-mêmes substantifs.
- Miss-MarpleNiveau 5
Aster a écrit:Je ne suis pas sûre :
1. "merles en noir" : cas de transfert d'un adjectif dans la catégorie du nom.
2. "vois rouge" : locution verbale, dans laquelle nous aurions un adjectif en emploi adverbial ?
Je trouve ça bien vu l'emploi adverbial.
je me suis demandé si je devais mentionner "noir" qui est aussi un nom à mon sens dans les cas limites.
- Miss-MarpleNiveau 5
Merci de m'aider à remettre le pied à l'étrier, j'en avais bien besoin !
- ernyaFidèle du forum
Si, pour les pronoms, faut classer par catégories (classer par fonction t'amènerait à avoir un tas de sous-parties par nature). Y a des exceptions partout, hein. Mais le principe en général fonctionne bien, je trouve.Aster a écrit:ernya a écrit:Salut !
Faut que je l'y attelle mais je ne suis déjà pas d'accord avec certaines de vos remarques. L'intro doit quand même être assez fournie parce qu'il faut vraiment définir la notion.
Ensuite, on m'avait donné ce conseil-là : "si on vous interroge sur une nature, vous proposez un plan par fonctions ; si on vous interroge sur une fonction, vous classez par nature". Là, il me semble donc plus pertinent de faire un plan par fonctions.
Enfin, en grammaire, un plan n'a pas à être équilibré. On peut donc avoir une grosse première partie et une seule occurrence pour une autre partie. Ce n'est pas grave !
Pour la conclusion, on peut proposer une ouverture stylistique (si c'est pertinente), sinon il suffit simplement de rappeler ce qui était bien ou pas représenté dans le corpus. Mini conclusion qui sert juste à dire qu'on a fini, en gros.
Bonjour ernya,
Si nous avons un sujet sur les pronoms, comme celui qu'a proposé Malicou, un classement par catégories ne s'impose-t-il pas ?
- AsterNiveau 6
ernya a écrit:Si, pour les pronoms, faut classer par catégories (classer par fonction t'amènerait à avoir un tas de sous-parties par nature). Y a des exceptions partout, hein. Mais le principe en général fonctionne bien, je trouve.Aster a écrit:ernya a écrit:Salut !
Faut que je l'y attelle mais je ne suis déjà pas d'accord avec certaines de vos remarques. L'intro doit quand même être assez fournie parce qu'il faut vraiment définir la notion.
Ensuite, on m'avait donné ce conseil-là : "si on vous interroge sur une nature, vous proposez un plan par fonctions ; si on vous interroge sur une fonction, vous classez par nature". Là, il me semble donc plus pertinent de faire un plan par fonctions.
Enfin, en grammaire, un plan n'a pas à être équilibré. On peut donc avoir une grosse première partie et une seule occurrence pour une autre partie. Ce n'est pas grave !
Pour la conclusion, on peut proposer une ouverture stylistique (si c'est pertinente), sinon il suffit simplement de rappeler ce qui était bien ou pas représenté dans le corpus. Mini conclusion qui sert juste à dire qu'on a fini, en gros.
Bonjour ernya,
Si nous avons un sujet sur les pronoms, comme celui qu'a proposé Malicou, un classement par catégories ne s'impose-t-il pas ?
Oui ernya,
mais j'aime bien te chatouiller un peu
- ElodieNiveau 5
Aster a écrit:Je ne suis pas sûre :
1. "merles en noir" : cas de transfert d'un adjectif dans la catégorie du nom.
2. "vois rouge" : locution verbale, dans laquelle nous aurions un adjectif en emploi adverbial ?
Je me suis posé la question mais ne savais pas comment les traiter. Merci beaucoup !
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour
J’ai regardé hier soir rapidement sans recherches théoriques. J’ai la même analyse que toi
J’ai regardé hier soir rapidement sans recherches théoriques. J’ai la même analyse que toi
- AsterNiveau 6
Elodie a écrit:Aster a écrit:Je ne suis pas sûre :
1. "merles en noir" : cas de transfert d'un adjectif dans la catégorie du nom.
2. "vois rouge" : locution verbale, dans laquelle nous aurions un adjectif en emploi adverbial ?
Je me suis posé la question mais ne savais pas comment les traiter. Merci beaucoup !
Si dans notre corpus Elodie nous avons des occurrences difficiles, il est toujours préférable de les citer, de dire qu'elles sont délicates à analyser, puis de tenter un petit quelque chose.
- cyrano54Niveau 1
Bonjour à toutes et à tous,
Cela fait un moment que je suis avec intérêt vos échanges sans avoir osé participer. Et aujourd'hui, j'ai décidé de me lancer…
A la surprise générale, y compris de moi-même, je suis admissible pour ma première participation, sans aucune préparation type CNED ou Sévigné. Je suis donc totalement novice en la matière… mais je suis prêt à partager mon inexpérience et mon inexpertise (sic) avec vous !
Je vous propose donc mon travail sur "Duel aux camélias". J'ai choisi un plan par "natures" dont je ne suis pas vraiment satisfait en suivant la GMF.
La grammaire traditionnelle a désigné adjectif tout ce qui s’ajoute au nom, ce que l’on nomme de nos jours déterminant, raison pour laquelle j’exclurai les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis de l’analyse, et ne retiendrai que les seuls adjectifs qualificatifs.
L’adjectif qualificatif dépend d’un nom auquel il attribue une propriété et qu’il contribue à déterminer.
La GMF distingue :
_ les adj qualifiants qui dénotent des propriétés et des états du nom dont ils sont épithètes.
_ les adj relationnels qui dénotent une relation, par définition non gradables.
_ les adj modalisants, généralement antéposés au nom (pas d’occurrences dans le poème).
A ces catégories qui guideront le plan de l’analyse, on ajoutera les adjectifs verbaux.
1) Les adjectifs qualifiants
Ce sont les plus représentés dans le poème. Ils attribuent une caractéristique au nom auxquels ils se rapportent. Cette caractéristique peut être de l’ordre du constat objectif (elle est classifiante) ou faire intervenir le point de vue de l’énonciateur (elle est alors non classifiante), avec un jugement affectif ou évaluatif.
Selon les cas, ils peuvent être antéposés ou postposés au nom qu’ils complètent, le changement de place pouvant entraîner parfois un changement de sens.
L’adjectif qualifiant peut occuper les fonctions d’épithète, d’apposition, d’attribut du sujet ou du COD.
a) épithètes :
« dur » (V1) : épithète de « soleil » auquel il est postposé. Non classifiant (évaluatif).
« gros » (V6) : épithète de « camélia » auquel il est antéposé. Non classifiant (évaluatif)
« autre » : épithète de « fleur » auquel il est antéposé. Classifiant.
« rose » (V7) : épithète de « fleur » auquel il est postposé. Classifiant.
« blanc » (v10) : épithète de « camélia » auquel il est postposé. Classifiant.
« jaune » (v11) : épithète de « camélia » auquel il est postposé. Classifiant.
b) apposés :
« blanc » (v6) : apposé au pronom « il », anaphore de « un monsieur en linge ». L’apposition en début de vers permet de mettre l’adj de couleur en relief.
« rose » (V8) : apposé au nom « fleur », l’apposition en début de vers permet de mettre l’adj en relief qui participe à la dramatisation et établit un parallélisme avec le vers 6.
2) Adjectifs relationnels :
Contrairement aux adj qualifiants, on ne peut pas les faire précéder d’un intensif. Ils sont immédiatement postposés au nom qu’ils qualifient.
« mort » (v12) : épithète d’ « amour » (*amour très mort)
« ouverte » (v13) : épithète de « plaie » (* plaie très ouverte)
« printanière » (v13) épithète de « fleur » (* fleur très printanière)
3) Adjectifs verbaux :
Le participe présent et le participe passé peuvent être employés comme adj. Ils s’accordent alors en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Le participe présent employé comme adj verbal peut présenter des particularités orthographiques.
a) participe présent adjectif verbal :
« vivant » : épithète de « camélia » ; utilisation poétique de l’adj verbal qui personnifie la fleur, elle-même métaphore renvoyant à l’un des duellistes (« un monsieur en linge » v5).
b) participe passé adjectif verbal
« mâché » (V11) :précédé de l’adverbe intensif « tout » , apposition au GN « camélia jaune ».
« tombé » (v12) : expansé par un complément, apposition au GN « amour mort »,.
« panaché » (v14) : , expansé par un complément, avec inversion de l’ordre syntaxique qui met l’adj verbal en valeur par la rime, apposition au GN « camélia vivant ».
Conclusion : on notera l’importance donnée aux adj de couleur dans ce poème, puisque 4 couleurs, hautement symboliques, dominent : le noir (qui renvoie aux témoins du duel et à la mort), le blanc (symbole de pureté mais dégradé ici par la comparaison avec « le gros camélia ») le jaune (qui renvoie au titre du recueil et de manière ironique au cocufiage, qui pourrait être la raison de ce duel), et le rose (allusion au sang versé).
Cela fait un moment que je suis avec intérêt vos échanges sans avoir osé participer. Et aujourd'hui, j'ai décidé de me lancer…
A la surprise générale, y compris de moi-même, je suis admissible pour ma première participation, sans aucune préparation type CNED ou Sévigné. Je suis donc totalement novice en la matière… mais je suis prêt à partager mon inexpérience et mon inexpertise (sic) avec vous !
Je vous propose donc mon travail sur "Duel aux camélias". J'ai choisi un plan par "natures" dont je ne suis pas vraiment satisfait en suivant la GMF.
- L'adjectif dans "Duel aux camélias":
La grammaire traditionnelle a désigné adjectif tout ce qui s’ajoute au nom, ce que l’on nomme de nos jours déterminant, raison pour laquelle j’exclurai les adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis de l’analyse, et ne retiendrai que les seuls adjectifs qualificatifs.
L’adjectif qualificatif dépend d’un nom auquel il attribue une propriété et qu’il contribue à déterminer.
La GMF distingue :
_ les adj qualifiants qui dénotent des propriétés et des états du nom dont ils sont épithètes.
_ les adj relationnels qui dénotent une relation, par définition non gradables.
_ les adj modalisants, généralement antéposés au nom (pas d’occurrences dans le poème).
A ces catégories qui guideront le plan de l’analyse, on ajoutera les adjectifs verbaux.
1) Les adjectifs qualifiants
Ce sont les plus représentés dans le poème. Ils attribuent une caractéristique au nom auxquels ils se rapportent. Cette caractéristique peut être de l’ordre du constat objectif (elle est classifiante) ou faire intervenir le point de vue de l’énonciateur (elle est alors non classifiante), avec un jugement affectif ou évaluatif.
Selon les cas, ils peuvent être antéposés ou postposés au nom qu’ils complètent, le changement de place pouvant entraîner parfois un changement de sens.
L’adjectif qualifiant peut occuper les fonctions d’épithète, d’apposition, d’attribut du sujet ou du COD.
a) épithètes :
« dur » (V1) : épithète de « soleil » auquel il est postposé. Non classifiant (évaluatif).
« gros » (V6) : épithète de « camélia » auquel il est antéposé. Non classifiant (évaluatif)
« autre » : épithète de « fleur » auquel il est antéposé. Classifiant.
« rose » (V7) : épithète de « fleur » auquel il est postposé. Classifiant.
« blanc » (v10) : épithète de « camélia » auquel il est postposé. Classifiant.
« jaune » (v11) : épithète de « camélia » auquel il est postposé. Classifiant.
b) apposés :
« blanc » (v6) : apposé au pronom « il », anaphore de « un monsieur en linge ». L’apposition en début de vers permet de mettre l’adj de couleur en relief.
« rose » (V8) : apposé au nom « fleur », l’apposition en début de vers permet de mettre l’adj en relief qui participe à la dramatisation et établit un parallélisme avec le vers 6.
2) Adjectifs relationnels :
Contrairement aux adj qualifiants, on ne peut pas les faire précéder d’un intensif. Ils sont immédiatement postposés au nom qu’ils qualifient.
« mort » (v12) : épithète d’ « amour » (*amour très mort)
« ouverte » (v13) : épithète de « plaie » (* plaie très ouverte)
« printanière » (v13) épithète de « fleur » (* fleur très printanière)
3) Adjectifs verbaux :
Le participe présent et le participe passé peuvent être employés comme adj. Ils s’accordent alors en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Le participe présent employé comme adj verbal peut présenter des particularités orthographiques.
a) participe présent adjectif verbal :
« vivant » : épithète de « camélia » ; utilisation poétique de l’adj verbal qui personnifie la fleur, elle-même métaphore renvoyant à l’un des duellistes (« un monsieur en linge » v5).
b) participe passé adjectif verbal
« mâché » (V11) :précédé de l’adverbe intensif « tout » , apposition au GN « camélia jaune ».
« tombé » (v12) : expansé par un complément, apposition au GN « amour mort »,.
« panaché » (v14) : , expansé par un complément, avec inversion de l’ordre syntaxique qui met l’adj verbal en valeur par la rime, apposition au GN « camélia vivant ».
Conclusion : on notera l’importance donnée aux adj de couleur dans ce poème, puisque 4 couleurs, hautement symboliques, dominent : le noir (qui renvoie aux témoins du duel et à la mort), le blanc (symbole de pureté mais dégradé ici par la comparaison avec « le gros camélia ») le jaune (qui renvoie au titre du recueil et de manière ironique au cocufiage, qui pourrait être la raison de ce duel), et le rose (allusion au sang versé).
- Spoiler:
- SisypheHabitué du forum
Bonjour Cyrano 54,
J'aime beaucoup ta conclusion. Je vais l'ajouter à mon travail. Par ailleurs, je retiens ton idée de faire de "blanc" au vers 6 l'épithète détachée du pronom "il". C'est mieux qu'un attribut du sujet d'un verbe sous-entendu.
En revanche je ne comprends pas (attention je ne dis pas que tu te trompes ! C'est une question !) cette partie de ton travail :
Pourquoi dis-tu qu'on ne peut pas intensifier ces adjectifs ? Pour "mort", je vois bien. Mais pour "ouverte" et "printanière", je ne comprends pas.
J'attends encore pour corriger mon travail. Il faut notamment que je comprenne les remarques d'Aster.
Bonne journée
J'aime beaucoup ta conclusion. Je vais l'ajouter à mon travail. Par ailleurs, je retiens ton idée de faire de "blanc" au vers 6 l'épithète détachée du pronom "il". C'est mieux qu'un attribut du sujet d'un verbe sous-entendu.
En revanche je ne comprends pas (attention je ne dis pas que tu te trompes ! C'est une question !) cette partie de ton travail :
Cyrano54 a écrit: Adjectifs relationnels :
Contrairement aux adj qualifiants, on ne peut pas les faire précéder d’un intensif. Ils sont immédiatement postposés au nom qu’ils qualifient.
« mort » (v12) : épithète d’ « amour » (*amour très mort)
« ouverte » (v13) : épithète de « plaie » (* plaie très ouverte)
« printanière » (v13) épithète de « fleur » (* fleur très printanière)
Pourquoi dis-tu qu'on ne peut pas intensifier ces adjectifs ? Pour "mort", je vois bien. Mais pour "ouverte" et "printanière", je ne comprends pas.
J'attends encore pour corriger mon travail. Il faut notamment que je comprenne les remarques d'Aster.
Bonne journée
- Miss-MarpleNiveau 5
Cyrano54, je suis dans le même cas que toi, et un peu perdue maintenant !
A la lecture des différentes propositions, voici mes remarques et questions :
- doit-on classer les adjectifs en classifiants / qualifiants ou n'est-ce pas obligatoire ?
- Je vois que plusieurs personnes ont analysé "juste" comme un attribut. Ai-je eu tort en parlant de régime du présentatif ou plusieurs analyses sont-elles possibles à votre avis ?
-j'ai vu qu'on avait différé sur l'analyse de l'épithète détachée "blanc", je pencherais pour celle de Cyrano (apposé à "il"). Bref, je pense m'être trompée et me demande si ça m'aurait coûté cher à l'oral...
- Je me demande aussi si on peut utiliser aussi bien épithète détaché(e) qu'apposition.
- Enfin, je me suis beaucoup tracassée sur la pertinence d'intégrer les participes passés, et essayé de distinguer ceux qui sont vraiment devenus des adjectifs ou non, et j'ai l'impression de m'être embêtée pour rien
A la lecture des différentes propositions, voici mes remarques et questions :
- doit-on classer les adjectifs en classifiants / qualifiants ou n'est-ce pas obligatoire ?
- Je vois que plusieurs personnes ont analysé "juste" comme un attribut. Ai-je eu tort en parlant de régime du présentatif ou plusieurs analyses sont-elles possibles à votre avis ?
-j'ai vu qu'on avait différé sur l'analyse de l'épithète détachée "blanc", je pencherais pour celle de Cyrano (apposé à "il"). Bref, je pense m'être trompée et me demande si ça m'aurait coûté cher à l'oral...
- Je me demande aussi si on peut utiliser aussi bien épithète détaché(e) qu'apposition.
- Enfin, je me suis beaucoup tracassée sur la pertinence d'intégrer les participes passés, et essayé de distinguer ceux qui sont vraiment devenus des adjectifs ou non, et j'ai l'impression de m'être embêtée pour rien
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