- Telenn-YsNiveau 5
Bravo Ernya, je trouve ton plan super.
De mon côté je viens de laisser tomber, après m'être arraché les cheveux sur quatre occurrences:
Je me rends compte que je suis vraiment très loin du compte...
Il fallait également traiter l'infinitif sur ce texte ? Il y avait déjà tellement d’occurrences. Le jour de l'épreuve j'aurais vraiment passé un temps trop important sur cette question de grammaire...
De mon côté je viens de laisser tomber, après m'être arraché les cheveux sur quatre occurrences:
- Spoiler:
- - aussi bien que mes yeux (l.2)
- il est vrai que (l.9)
- qu'en vous donnant (l.14)
- que toutes les beautés (l.14)
Mon plan était identique au tiens I-Conjonction du subordination II- Pronom relatif III- Adverbe mais le système corrélatif, je ne l'avais pas vu... Je sentais bien en faisant ce sujet que quelque chose m'échappait.
Je me rends compte que je suis vraiment très loin du compte...
Il fallait également traiter l'infinitif sur ce texte ? Il y avait déjà tellement d’occurrences. Le jour de l'épreuve j'aurais vraiment passé un temps trop important sur cette question de grammaire...
- AudreyOracle
tannat a écrit:La fiche vient de là :corailc a écrit:D'où viennent ces fiches? Ça m'intéresse. J'ai commandé lle Grevisse de l'étudiant qui m'a l'air intéressant. Je commencerai les entraînements dans quinze jours.
http://fabyanaa.chez.com/
Mais comment tu as fait pour récupérer ce fichier? Le site n'est plus actif depuis longtemps...
- ernyaFidèle du forum
@Telenn-Ys : je trouve aussi qu'il y a beaucoup d'occurrences, peut-être aurait-on eu un sujet réduit ?
Ca m'a pris un temps fou parce que j'ai travaillé en fouinant dans ma grammaire. J'utilise le Grévisse de l'Etudiant que je trouve plus agréable que la GMF.
Ca m'a pris un temps fou parce que j'ai travaillé en fouinant dans ma grammaire. J'utilise le Grévisse de l'Etudiant que je trouve plus agréable que la GMF.
- tannatHabitué du forum
Je ne suis pas à l'origine du fichier partagé ; toutefois il faut savoir qu'internet c'est un peu comme la littérature : tout s'y conserve, tout. Vraiment tout : ce qu'on croit effacé, disparu, fermé reste là quelque part attendant que l'on tape la formule magique...Audrey a écrit:tannat a écrit:La fiche vient de là :corailc a écrit:D'où viennent ces fiches? Ça m'intéresse. J'ai commandé lle Grevisse de l'étudiant qui m'a l'air intéressant. Je commencerai les entraînements dans quinze jours.
http://fabyanaa.chez.com/
Mais comment tu as fait pour récupérer ce fichier? Le site n'est plus actif depuis longtemps...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- 21CélineNiveau 1
Hello!
Voici ma proposition pour Scarron, je regarderai les vôtres ensuite!
Voici ma proposition pour Scarron, je regarderai les vôtres ensuite!
- Spoiler:
- "Le morphème « que » joue un rôle essentiel dans la syntaxe. Il est l’élément privilégié de la subordination mais peut recouvrir d’autres emplois, notamment dans des propositions indépendantes ou en tant que pronom ou encore adverbe. Il peut être employé en tant que tel ou dans des formes composées.
I Que subordonnant
N’a pas de contenu propre sémantiquement
a) Conjonctives pures:
-« que vous étiez » : conjonction de subordination introduit la complétive du verbe « dire ».
- « fait qu’irriter mon mal » : élément locution verbale « faire que » signifiant « avoir pour résultat, pour effet que »
-« Il est vrai que vous avoir » : Tour impersonnel à structure verbale attributive qui introduit une complétive.
b) Circonstancielles :
-« Aussitôt que je vous vis » : locution conjonctive qui introduit la subordonnée de temps.
- « si respectueux que » : subordonnant associé à l’adverbe « si », introduit une subordonnée de conséquence.
-« bien que j’aie » : locution conjonctive introduit une subordonnée de concession.
-« puisque vous ne me le pouvez plus faire perdre » : conjonction de subordination formée à partir de la soudure de « puis » et « que ».
-« que c'est la seule faveur » : conjonction de subordination dite ici vicariante, car elle reprend le « puisque » précédent.
-« pour espérer que le moindre sentiment » : locution conjonctive « pour » + « que » au subjonctif
c) Système corrélatif
-« aussi bien que mes yeux » : conjonction associée à l‘adverbe « aussi », introduit le complément du comparatif dans un système corrélatif.
-« autant au-dessus de moi que toutes les beautés du monde » : conjonction associée à l’adverbe « autant », introduit le complément de comparatif dans un système corrélatif.
II Que pronom
a) Pronom relatif
-« que vous imposez » : pronom relatif COD, complément de l’antécédent « nécessité de vous aimer », relative déterminative, elle est nécessaire à l’identification référentielle.
-« que vous aurez si peu de temps » : pronom relatif COD, complément antécédent « crime » relative déterminative, elle est nécessaire à l’identification référentielle.
-« que j'aie jamais reçue » : pronom relatif COD, complément de l’antécédent « faveur » relative déterminative, elle est nécessaire à l’identification référentielle.
-« de ce qu'elle doit » : pronom relatif élidé COD, complément de « ce », relative périphrastique.
III Que adverbe
a) Négation exceptive
-« qui ne se peut mériter que par un grand nombre » : relation discontinue des deux adverbes « ne » et « que ». Tournure qui équivaut sémantiquement à « seulement »
b) Adverbe de manière
-« qu'en vous donnant des adorateurs » : adverbe, équivaut sémantiquement à "seulement ", il apporte une coloration restrictive."
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour,
voici une proposition que Scarron et "que". J'ai ressorti mes fiches de capes. J'attends vos commentaires éclairants.
je n'ai pas fait le travail en temps limité.
voici une proposition que Scarron et "que". J'ai ressorti mes fiches de capes. J'attends vos commentaires éclairants.
je n'ai pas fait le travail en temps limité.
- Spoiler:
- « que » est un subordonnant très utilisé dans la langue française. Il ne peut fonctionner seul, c’est une unité plastique qui peut exprimer des rapports syntaxiques très divers et qui est, la plupart du temps, sans signifié (sauf quand il est pronom interrogatif ou pronom relatif). Nous allons essayer de classer les nombreuses occurrences du texte selon le plan suivant :
I – « que » non subordonnant, dans des tournures de phrase (je ne suis pas satisfaite de mon expression)
II – « Que » subordonnant
I – « Que » non subordonnant, dans des tournures de phrase (je ne suis pas satisfaite de mon expression)
1° « que » restrictif dans les négations :
5e, 11e, 16e occurrences : « Elle n’eut fait qu’irriter », « ne se peut mériter que », « ne pourra jamais s’acquitter […] qu’en vous donnant »
Pas pure négation, restriction, remplacement par seulement, uniquement
2° « que » dans les procédés d’insistance :
a) « que » dans les formes emphatiques
14e occurrence : « c’est la seule faveur que j’aie » : extracteur « c’est que » qui insiste sur un mot
b) « que » dans les tournures intensives
7e occurrence : « si respectueux que » : avec l’adverbe intensif si et corrélé à l’adjectif ? Il peut être intégré aux comparatifs ?
c) « que » dans les comparatifs : corrélé à un adverbe ou à un groupe prépositionnel :
2e et 17e occurrences : « aussi bien que mes yeux », « autant au-dessus de moi que » : degré de l’adjectif qui est ici un comparatif d’égalité. Remplacement ?
3° « que » dans les tournures impersonnelles :
10e occurrence : « il est vrai que » : agent subordonnant qui corrèle la PSC. On peut le rattacher au II-2° ? Peut être
II – « Que » subordonnant
1° « que » pronom relatif : au début de la subordonnée, il revêt une fonction grammaticale, celle de COD du verbe. Il est à la fois représentant et subordonnant.
6e et 9e occurrences : « que vous imposez », « que vous aurez »/ Pour la 6e, il remplace « nécessité de vous aimer » et pour la 9e, « crime ».
2° « que » conjonction de subordination dans les PSC : vide de sens, simple corrélateur, en début de la PSC.
3e et 4e occurrences : « que vous étiez » et « que je n’étais » derrière des verbes de parole, de souhait ou de jugement.
10e occurrence : voir ci-dessus
15e occurrence : « s’acquitter de ce que » : ce que car verbe transitif indirect, c’est le verbe s’acquitter de qlq chose, cela qui exige « ce que » et non « que » seul.
18e occurrence : « pour espérer que »
3° « que » conjonction de subordination dans l’expression des circonstances (les PSCC) :
1ere occurrence : « aussitôt que » : tête de la PSCC de temps, remplacement par dès que, vide de sens, marque de temporalité
8e occurrence : « bien que j’aie » : PSCC d’opposition qui exige le subjonctif. Remplacement par malgré sans verbe.
Remarque finale : « quelle peine pouvez-vous » pourrait être remplacée par « que de peine », adverbe de quantité.
Conclusion : grand nombre d’occurrences qui montre la plasticité de ce terme et qui reflète toute la richesse de al langue de Scarron car « que » est utilisé à mauvais escient de plus en p lus et prend le pas, par ex, sur les autres pronoms relatifs.
III – Cas qui ne sont pas représentés :
1° « que » pronom interrogatif
2° « que » dans une phrase injonctive, à modalité impérative
3° « que » adverbe de quantité
- Euterpe03Niveau 5
ernya a écrit:Voci ma proposition pour le sujet sur QUE chez Scarron.
J'ai galéré comme jamais. J'attends avec impatience vos plans pour voir où je me suis plantée
- Spoiler:
INTRO
Le morphème que trouve son origine dans nombre de morphèmes latins qui étaient distincts tant par leur phonie que par leurs emplois syntaxiques : pronoms, adverbes et conjonctions. Par la suite, les survivances de ces formes se sont bien souvent confondues en un morphème que. Dès lors, on peut se demander s’il faut parler d’un morphème que ou de plusieurs morphèmes que puisque ce dernier peut relever de trois catégories grammaticales différentes : le pronom, l’adverbe et a conjonction de subordination.
Notre étude suivra donc un plan tripartite afin d’observer les différentes natures du morphèmes que.
I) QUE est un pronom relatif
1) Que introduit une proposition subordonnée relative adjective
En tant que pronom relatif, QUE sert à introduire une proposition subordonnée appelée relative. A la différence des conjonctions de subordination, il va en tant que pronom avoir une fonction au sein de la proposition subordonnée.
Nous avons dans notre extrait trois occurrences de ce Que pronom relatif :
a) « il aurait fallu céder à la nécessité de vous aimer que vous imposez à tous ceux qui vous voient »
Que a ici pour antécédent le GN« la nécessité » qui est déjà déterminée par le complément déterminatif « de vous aimer ». A cette première expansion s’ajoute la deuxième expansion que constitue la proposition relative. La relative est ici adjective épithète et on peu la classer dans la catégorie des relatives déterminatives car elle restreint l’extension du terme « nécessité ». Au sein de cette relative, que exerce la fonction de COD du verbe « imposez ».
b) « un crime que vous aurez si peu de temps à me reprocher ? »
Que a ici pour antécédent le GN« un crime ». Il permet l’enchâssement d’une relative adjective épithète essentielle. Au sein de cette relative, que exerce la fonction de COD du verbe «reprocher».
c) « la seule faveur que j’aie jamais reçue de la Fortune »
Que a ici pour antécédent le GN« la seule faveur». A la première expansion que constitue l’adjectif épithète « seule » s’ajoute la deuxième expansion que constitue la proposition relative. La relative est ici adjective épithète et on peu la classer dans la catégorie des relatives déterminatives car elle restreint l’extension du terme « faveur ». Au sein de cette relative, que exerce la fonction de COD du verbe « ai reçu ».
2) Que introduit une proposition subordonnée périphrastique
Lorsque que a pour antécédent le pronom démonstratif « ce », l’ensemble constitué par ces deux pronoms est appelé pronom décumulatif et sert à introduire une proposition subordonnée périphrastique. Nous trouvons un exemple de ce type de construction dans notre extrait :
« laquelle ne pourra jamais s’acquitter de ce qu’elle doit à votre mérite »
Cette relative périphrastique a ici la fonction d’un compliment indirect du verbe « s‘acquitter de ». Le verbe de la proposition subordonnée (« doit ») donne au morphème que une fonction de COD qui vient s’ajouter à sa fonction subordonnante. C’est pourquoi nous analysons cette occurrence de que comme pronom relatif et non comme conjonction de subordination introduit une conjonctive pure.
II) QUE est un adverbe négatif exceptif
La négation exceptive est une négation bi-tensive qui met en corrélation le discordantiel ne et l’adverbe exceptif que. A la différence des autres adverbes de négation bi-tensive en corrélation avec ne, l’adverbe que ne peut être envisagé comme forclusif puisqu’il introduit le seul élément pour lequel le prédicat est vrai.
On trouve trois occurrences pour ce type d’emploi :
« Elle n’eût fait qu’irriter mon mal »
Dans cette occurrence, la négation exceptive porte sur la périphrase verbale « irriter mon mal ».
« Qui ne se peut mériter que par un grand nombre de services »
Dans cette occurrence, la négation exceptive porte sur le complément circonstanciel de moyen « par un grand nombre de services »
« Laquelle ne pourra s’acquitter de ce qu’elle doit à votre mérite qu’en vous donnant des adorateurs »
Dans cette occurrence, la négation exceptive porte sur le gérondif « en vous donnant des adorateurs»
III) QUE est une conjonction de subordination
La conjonction de subordination est un mot invariable dépourvu de fonction syntaxique dans la phrase. Elle sert à unir deux éléments de fonctions différentes, dont l’un est une proposition. Cette conjonction de subordination va marquer le début de la proposition subordonnée.
1) Que introduit une conjonctive pure
La conjonctive pure est introduire par la conjonction de subordination que. Cette conjonction a un rôle de pur subordonnant.
On trouve quatre occurrences de ce type d’emplois :
« Elle me dit (....) que vous étiez la plus aimable personne du monde »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD du verbe « dire ».
« Au lieu de me représenter que je n’étais pas digne de vous aimer »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD du verbe « représenter ».
« Il est vrai que vous avoir »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD de locution « être vrai que ».
« Pour espérer que le moindre sentiment de pitié »
La subordonnée a ici comme rôle d’être COD du verbe « espérer »
2) Que introduit une conjonctive circonstancielle
Les propositions circonstancielles sont des propositions qui sont introduites par des conjonctions de subordination diverses et rarement seulement par le seul morphème que. Elles jouent dans la phrase le rôle de compléments circonstanciels et précisent le cadre de la prédication première ou apportent un point de vue subjectif du locuteur sur celle-ci.
On distinguera ainsi les conjonctives temporelles, causales et concessives.
a) Que introduit une circonstancielle temporelle
« Aussitôt que je vous vis »
Que fait ici partie de la locution conjonctive « aussitôt que ». L’ensemble de la proposition a la valeur d’un CC de temps.
b) Que introduit une circonstancielle causale
« Puisque vous ne le pouvez plus faire et que c’est la seule faveur... »
Ici, la conjonction que est appelée conjonction vicariante car elle reprend la conjonction de subordination « puisque » afin d’éviter la répétition. Elle introduit une seconde subordonnée causale coordonnée grâce à la conjonction de coordination « et ». à la première qui était introduire par « puisque ».
c) Que introduit une circonstancielle concessive
« Bien que j’aie la hardiesse de vous le découvrir»
La proposition concessive indique qu’il n’y a pas eu la relation logique attendue entre le fait que cette proposition exprime et celui qu’exprime le verbe principal.
Le subjonctif s’emploie ici alors que le procès est bien réel, mais celui-ci est rejeté hors du champ de l’actualisation. Que construit ici avec bien une locution conjonctive.
3) Que fait partie d’un système corrélatif
On définit comme système corrélatif l’association de deux propositions en relation d’interdépendance : l’une est généralement introduite par que et est appelée par un mot de l’autre proposition. Aucune des deux propositions n’est supprimable ou déplaçable.
a) Que fait partie d’un système corrélatif comparatif
Dans les deux occurrences de notre extrait, le système corrélatif comparatif permet de marquer un lien d’égalité entre deux propositions
« Elle me dit aussi bien que mes yeux »
« Autant au-dessus de moi que toutes les beautés du monde »
On constate que dans ces deux occurrences les propositions restent elliptiques puisqu’elles sont averbales.
b) Que fait partie d’un système corrélatif consécutif
Le système consécutif présente deux prédications selon un enchaînement logique étroit.
« D’un amour si respectueux que vous ne m’en devez pas haïr »
CONCLU : On voit donc qu’il serait que le mot QUE est un mot polysémique qui peut recouvrir des natures grammaticales très différentes. On devrait ainsi parler plutôt de plusieurs morphèmes QUE.
Bravo ernya
Très bon travail. J’ai posté le mien sans regarder le tien. J’ai confondu l’intensif avec le consécutif...
- Euterpe03Niveau 5
Je trouve que c’est un bon travail. Vous êtes toutes deux à avoir fait un classement selon la classe grammaticale, je me rends compte que c’est mieux..21Céline a écrit:Hello!
Voici ma proposition pour Scarron, je regarderai les vôtres ensuite!
- Spoiler:
"Le morphème « que » joue un rôle essentiel dans la syntaxe. Il est l’élément privilégié de la subordination mais peut recouvrir d’autres emplois, notamment dans des propositions indépendantes ou en tant que pronom ou encore adverbe. Il peut être employé en tant que tel ou dans des formes composées.
I Que subordonnant
N’a pas de contenu propre sémantiquement
a) Conjonctives pures:
-« que vous étiez » : conjonction de subordination introduit la complétive du verbe « dire ».
- « fait qu’irriter mon mal » : élément locution verbale « faire que » signifiant « avoir pour résultat, pour effet que »
-« Il est vrai que vous avoir » : Tour impersonnel à structure verbale attributive qui introduit une complétive.
b) Circonstancielles :
-« Aussitôt que je vous vis » : locution conjonctive qui introduit la subordonnée de temps.
- « si respectueux que » : subordonnant associé à l’adverbe « si », introduit une subordonnée de conséquence.
-« bien que j’aie » : locution conjonctive introduit une subordonnée de concession.
-« puisque vous ne me le pouvez plus faire perdre » : conjonction de subordination formée à partir de la soudure de « puis » et « que ».
-« que c'est la seule faveur » : conjonction de subordination dite ici vicariante, car elle reprend le « puisque » précédent.
-« pour espérer que le moindre sentiment » : locution conjonctive « pour » + « que » au subjonctif
c) Système corrélatif
-« aussi bien que mes yeux » : conjonction associée à l‘adverbe « aussi », introduit le complément du comparatif dans un système corrélatif.
-« autant au-dessus de moi que toutes les beautés du monde » : conjonction associée à l’adverbe « autant », introduit le complément de comparatif dans un système corrélatif.
II Que pronom
a) Pronom relatif
-« que vous imposez » : pronom relatif COD, complément de l’antécédent « nécessité de vous aimer », relative déterminative, elle est nécessaire à l’identification référentielle.
-« que vous aurez si peu de temps » : pronom relatif COD, complément antécédent « crime » relative déterminative, elle est nécessaire à l’identification référentielle.
-« que j'aie jamais reçue » : pronom relatif COD, complément de l’antécédent « faveur » relative déterminative, elle est nécessaire à l’identification référentielle.
-« de ce qu'elle doit » : pronom relatif élidé COD, complément de « ce », relative périphrastique.
III Que adverbe
a) Négation exceptive
-« qui ne se peut mériter que par un grand nombre » : relation discontinue des deux adverbes « ne » et « que ». Tournure qui équivaut sémantiquement à « seulement »
b) Adverbe de manière
-« qu'en vous donnant des adorateurs » : adverbe, équivaut sémantiquement à "seulement ", il apporte une coloration restrictive."
Ma proposition est moins pertinente
- InvitéInvité
Est-ce que quelqu'un utilise le PUF Français moderne, réussir le CAPES/agreg? Impossible de feuilleter un extrait en ligne...
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour,
Comme Scarron est reconduit, je vous propose le sujet suivant, créé de toutes pièces. Pris entre les nouveaux programmes, les corrections mais en vacances -pour certains- on peut peut-être se remettre à la grammaire.
L’incipit : du début à « retournons à notre caravane » : les subordonnées.
Il y a énormément de subordonnées. Donc du coup, j’en me suis dit, pourquoi pas?
Qu’en dites-vous ?
Comme Scarron est reconduit, je vous propose le sujet suivant, créé de toutes pièces. Pris entre les nouveaux programmes, les corrections mais en vacances -pour certains- on peut peut-être se remettre à la grammaire.
L’incipit : du début à « retournons à notre caravane » : les subordonnées.
Il y a énormément de subordonnées. Donc du coup, j’en me suis dit, pourquoi pas?
Qu’en dites-vous ?
- ElodieNiveau 5
Bonjour à tous,
Ce groupe m'éclaire beaucoup. J'ai hâte d'essayer à mon tour de travailler sur un sujet. J'espère que ma question ne vous paraîtra pas bête mais comment préparez-vous l'épreuve de grammaire en plus de la pratique ?
Elodie
Ce groupe m'éclaire beaucoup. J'ai hâte d'essayer à mon tour de travailler sur un sujet. J'espère que ma question ne vous paraîtra pas bête mais comment préparez-vous l'épreuve de grammaire en plus de la pratique ?
Elodie
- ernyaFidèle du forum
J'essaye dès que j'ai du temps !(bientôt les vacances )Euterpe03 a écrit:Bonjour,
Comme Scarron est reconduit, je vous propose le sujet suivant, créé de toutes pièces. Pris entre les nouveaux programmes, les corrections mais en vacances -pour certains- on peut peut-être se remettre à la grammaire.
L’incipit : du début à « retournons à notre caravane » : les subordonnées.
Il y a énormément de subordonnées. Donc du coup, j’en me suis dit, pourquoi pas?
Qu’en dites-vous ?
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour Elodie,
personnellement, je reprends progressivement les fiches déjà faites pour le capes sur la grammaire, en rassemblant pour avoir une vue globale de la notion et afin de toutes les avoir (regarde sur une liste des rapports de jury). Je vais essayer d'en faire une par semaine, et idéalement, sur le forum, on pourrait aborder une notion par semaine sur un extrait différent. On a travaillé sur Que et sur la négation. Mais là on est dans le jus avec les nouveaux programmes.
personnellement, je reprends progressivement les fiches déjà faites pour le capes sur la grammaire, en rassemblant pour avoir une vue globale de la notion et afin de toutes les avoir (regarde sur une liste des rapports de jury). Je vais essayer d'en faire une par semaine, et idéalement, sur le forum, on pourrait aborder une notion par semaine sur un extrait différent. On a travaillé sur Que et sur la négation. Mais là on est dans le jus avec les nouveaux programmes.
- ElodieNiveau 5
Euterpe03 a écrit:Bonjour Elodie,
personnellement, je reprends progressivement les fiches déjà faites pour le capes sur la grammaire, en rassemblant pour avoir une vue globale de la notion et afin de toutes les avoir (regarde sur une liste des rapports de jury). Je vais essayer d'en faire une par semaine, et idéalement, sur le forum, on pourrait aborder une notion par semaine sur un extrait différent. On a travaillé sur Que et sur la négation. Mais là on est dans le jus avec les nouveaux programmes.
Merci beaucoup pour ta réponse. Je vais donc aller voir du côté des rapports de jury. Le chantier me parait si vaste qu'il me faut trouver un point de départ. Bon courage.
Élodie
- polie2046Niveau 6
Bonjour et bon courage,
Outre les grammaires incontournables, " Questions de grammaire pour les concours" (Ellipse) est un outil précieux pour préparer l'agrégation interne également. Le texte à expliquer est court, les relevés aussi.
A votre succès !
Outre les grammaires incontournables, " Questions de grammaire pour les concours" (Ellipse) est un outil précieux pour préparer l'agrégation interne également. Le texte à expliquer est court, les relevés aussi.
A votre succès !
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POLIE
- ernyaFidèle du forum
t'as essayé de faire ce sujet Euterpe03 ?Euterpe03 a écrit:Bonjour,
Comme Scarron est reconduit, je vous propose le sujet suivant, créé de toutes pièces. Pris entre les nouveaux programmes, les corrections mais en vacances -pour certains- on peut peut-être se remettre à la grammaire.
L’incipit : du début à « retournons à notre caravane » : les subordonnées.
Il y a énormément de subordonnées. Donc du coup, j’en me suis dit, pourquoi pas?
Qu’en dites-vous ?
J'ai voulu m'y mettre mais il y a vraiment trop d'occurrences. Je pense qu'il faut limiter l'extrait d'étude.
- Euterpe03Niveau 5
ernya a écrit:t'as essayé de faire ce sujet Euterpe03 ?Euterpe03 a écrit:Bonjour,
Comme Scarron est reconduit, je vous propose le sujet suivant, créé de toutes pièces. Pris entre les nouveaux programmes, les corrections mais en vacances -pour certains- on peut peut-être se remettre à la grammaire.
L’incipit : du début à « retournons à notre caravane » : les subordonnées.
Il y a énormément de subordonnées. Donc du coup, j’en me suis dit, pourquoi pas?
Qu’en dites-vous ?
J'ai voulu m'y mettre mais il y a vraiment trop d'occurrences. Je pense qu'il faut limiter l'extrait d'étude.
Bonjour,
Je suis en train, j’ai bien dégrossi mais je n’en suis pas chez moi et ne peux finir avant dimanche du coup. J’ai oublié de prendre mon fichier sur ma clé sub. J’ai une vingtaine d’occurences, c’est trop. Néanmoins, ça me permet de faire ma fiche sur les propositions. Il y a aussi deux ou trois cas qui me posent problème.. je vous envoie ça dimanche soir donc malgré tout.
Sinon, en écoutant Candide, j’ai pensé à des sujets car il y beaucoup d’occurences, il faudra donc que je limite davantage l’extrait.
Je ne sais ce que tu en penses, mais ce serait bien qu’on essaie de faire un entraînement tous les quinze jours, histoire de comparer les versions. Personnellement, ce n’est qu’en m’exercant que je progresse. Je me rappelle la stylistique au capes : venant de philo, c’etait un exercice totalement inconnu. Après plusieurs essais, j’ai compris et assimilé.
Bon courage à tous
- chrisdupNiveau 1
- Spoiler:
- Bonjour, je vais essayer de me pencher sur ce sujet de grammaire dès que j'ai un moment. Le but de ce message est avant tout d'essayer le spoiler. A très vite !
- ernyaFidèle du forum
@Euterpe : je suis d'accord avec toi pour l'entraînement régulier. On peut partir sur tous les 15 jours et augmenter l'écart si on voit qu'on ne suit pas. Tu restreindrais l'étude à quoi finalement (pour que je m'y mette) ?
- Euterpe03Niveau 5
ernya a écrit:@Euterpe : je suis d'accord avec toi pour l'entraînement régulier. On peut partir sur tous les 15 jours et augmenter l'écart si on voit qu'on ne suit pas. Tu restreindrais l'étude à quoi finalement (pour que je m'y mette) ?
Bonjour, comme tu le sens, peut être jusqu’à « la petite guerre » ou avant « moitié ville moitié campagne ».
Sinon, je suis allée à la grande ville universitaire (Clermont Ferrand) et j’ai feuilleté l’ellipses grammaire. Ils proposent pages 242-243 (mais je n’ai pas retenu les limites de début et de fin) les formes en -ant. On peut essayer après ?
- Euterpe03Niveau 5
J'essaie à nouveau le spoiler. J'ai fait mon plan, mis en gras les problèmes rencontrés (il y en a même certainement que je n'ai pas vus) et barré les occurrences qui n'y sont pas (pour avoir quand même une possible fiche avec tous les cas possibles). Je n'ai pas imprimé mon travail, il est possible qu'il y ait des erreurs de relecture (j'ai du mal à tout corriger sur informatique)
- Spoiler:
- Intro : proposition subordonnée ressort de l’hypotaxe, proposition dépendante à une autre que l’on nomme proposition principale ou régissante. Différent du système de parataxe avec coordination (et juxtaposition).Dans des phrases complexes. Principe de reconnaissance : mot subordonnant (conjonction de subordination, pronom interrogatif, pronom relatif, etc de forme simple, composée ou complexe) et un verbe conjugué (sauf pour participiales et infinitives qui ont un fonctionnement différent). Sous classes, catégories, en fonction de leur fonction dans la phrase.
Relevé : 1 ayant attrapé le penchant du monde, 1 bis plus vite qu’il ne voulait
2 Si ses chevaux eussent voulu profiter de la pente du chemin
3 ce qui restait du jour
4 qui les faisait hennir
5 que la mer était proche,
6 que leur maître se couche toutes les nuits.
7 quand une charrette entra dans les halles du Mans.
8 dont le poulain allait et venait à l'entour de la charrette
9 qu'il était
10 qui faisaient comme une pyramide
11 laquelle paraissait une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne.
12 qui lui couvrait un œil et la moitié de la joue
13 dont il avait assassiné plusieurs pies, geais et corneilles,
14 qui lui faisaient comme une bandoulière
15 de laquelle pendaient par les pieds une poule et un oison qui avaient bien la mine d'avoir été pris à la petite guerre .
16 qui n'était encore qu'ébauché
17 auquel on n'avait pas encore donné la dernière main.
18 laquelle lui servait aussi à soutenir une épée
19 qui était aussi longue 19 bis qu'on ne s'en pouvait aider adroitement sans fourchette.
20 quand ils représentent un héros de l'Antiquité,
21 que les boues avaient gâtés jusqu'à la cheville du pied.
22 parce qu'il se courbait un peu en marchant,
23 qui marchait sur les jambes de derrière.
24 qu'il y a d'une tortue à un homme
25 qui se trouvent dans les Indes
I – Les propositions subordonnées relatives
Equivalent à des adjectifs qualificatifs ou des groupes nominaux, elles font partie des expansions du nom. On peut les enlever sans que le sens principal de la phrase soit altéré. Le subordonnant, le pronom relatif, revêt une fonction.
a)les relatives adjectives qui fonctionnent comme des adjectifs épithètes. Elles ont un antécédent : nous allons les classer selon la fonction du pronom relatif
-le pronom relatif QUI est sujet :
4 qui les faisait hennir / 10 qui faisaient comme une pyramide / 12 qui lui couvrait un œil et la moitié de la joue / 14 qui lui faisaient comme une bandoulière / 16 qui n'était encore qu'ébauché / 19 qui était aussi longue / 23 qui marchait sur les jambes de derrière / 25 qui se trouvent dans les Indes
-le pronom relatif QUE est COD :
9 qu'il était / 21 que les boues avaient gâtés jusqu'à la cheville du pied. / 24 qu'il y a d'une tortue à un homme
- le pronom relatif DONT introduit un complément prépositionnel :
8 dont le poulain allait et venait à l'entour de la charrette : complément d’attribution ? (ou C de nom ?)
13 dont il avait assassiné plusieurs pies, geais et corneilles : CC de moyen
- le pronom relatif LEQUEL (ou ses formes composées) :
11 laquelle paraissait une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne : CC de lieu
15 de laquelle pendaient par les pieds une poule et un oison qui avaient bien la mine d'avoir été pris à la petite guerre : CC de lieu
17 auquel on n'avait pas encore donné la dernière main : COI
18 laquelle lui servait aussi à soutenir une épée : sujet, on peut remplacer par qui ???
b)les relatives substantives qui fonctionnent comme un GN et qui peuvent être
-indéfinies (elles représentent un être humain et le pronom relatif est dépourvu d’antécédent) : non représentées dans l’extrait, pas de subordonnée qui occupe une fonction nominale (COD ou sujet par ex)
-périphrastiques (elles complètent le pronom celui ou ce) : 3 ce qui restait du jour. Pas de véritable antécédent. On peut reformuler en disant simplement « le jour ».
c)Relatives attributives (ou prédicatives) : pas d’occurrence mais je ne suis pas du tout sûre de moi, de pouvoir les distinguer des relatives adjectives.
elles ont un antécédent explicite et apportent une information nouvelle.
II – Les propositions subordonnées complétives :
C essentiel du verbe, fonction COD,
a)Conjonctives en « que » : avec une conjonction de subordination que vide de sens. Elles complètent un verbe de parole dans l’extrait et leur fonction est COD:
5 que la mer était proche
6 que leur maître se couche toutes les nuits.
III – Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles :
C de phrase ou essentielles, font état des circonstances du procès. On les classe selon les circonstances exprimées.
a)Subordonnée de condition (hypothèse) : avec « si »
2 Si ses chevaux eussent voulu profiter de la pente du chemin
b)Subordonnées temporelles :
7 quand une charrette entra dans les halles du Mans.
20 quand ils représentent un héros de l'Antiquité,
c)Subordonnée causale :
22 parce qu'il se courbait un peu en marchant,
d) Subordonnées comparatives : j’ai vu que certaines grammaires ne les considéraient pas comme des subordonnées mais je n’ai pas trouvé la raison
1 bis plus vite qu’il ne voulait
19 bis aussi longue qu'on ne s'en pouvait aider adroitement sans fourchette
IV - Les propositions participiales :
N’ayant pas de verbe conjugué et de sujet explicitement exprimé, le noyau est un participe passé ou présent. Notre occurrence comporte un participe présent passé et cette subordonnée exprime un fait juste antérieur à la principale.
1 ayant attrapé le penchant du monde,
V- Les propositions infinitives : pas d’occurrence.
VI – Cas où le verbe est sous entendu :
aussi pauvre d'habits que riche de mine
comme celles des comédiens
quoique très mal
Ces trois segments peuvent être reformulés avec un verbe conjugué : aussi pauvre d'habits qu’il était riche de mine / comme étaient celles des comédiens / quoiqu’il était très mal vêtu
Conclusion : la subordination est très utilisée à l’écrit, témoin de la maîtrise du langage, de l’enchâssement car les structures sont plus complexes que la juxtaposition et la coordination.
- eponine21Niveau 8
Si je peux me permettre, ayant attrapé… N’est pas à mon avis une proposition participiale .Pour qu’il y ait une proposition participiale il faut que le sujet de la participiale et le sujet de la principale soient différents l’un de l’autre. Ici, ce n’est pas le cas.
- Euterpe03Niveau 5
@eponine21 . Bien sûr que tu peux te permettre ! J'ai essayé, peiné et fourni quelque chose qui n'est pas juste à 100%, j'en suis persuadée. Je m'entraîne et j'espère que nos entraînements permettront de progresser. J'ai été vite pour les participiales, et je n'ai pas pensé que c'était comme les infinitives (un sujet différent). Du coup, je m'interroge sur ayant attrapé etc. C'est une expansion du nom ?
Sinon, autre sujet dont je vous ai parlé, celui d'un ouvrage de grammaire qui se renouvelle chaque année. Il proposait : Pages 242-243 « Je ne dis pas cela » à « il ouvrît promptement » Les formes en -ant, l'occasion d'approfondir les participiales ou alors, on prend les sujets proposés sur l'autre forum (agrégation 2020) qui viennent d'être donnés aux oraux ?
Sinon, autre sujet dont je vous ai parlé, celui d'un ouvrage de grammaire qui se renouvelle chaque année. Il proposait : Pages 242-243 « Je ne dis pas cela » à « il ouvrît promptement » Les formes en -ant, l'occasion d'approfondir les participiales ou alors, on prend les sujets proposés sur l'autre forum (agrégation 2020) qui viennent d'être donnés aux oraux ?
- isocèleNiveau 7
Bonjour Euterpe, je n'arrive pas à me plonger encore dans la grammaire, je vais m'y mettre.
Pour l'instant je papillonne entre la lecture des œuvres ou de vos messages.
J'ai survolé.
A bientôt donc !
Pour l'instant je papillonne entre la lecture des œuvres ou de vos messages.
J'ai survolé.
- spoiler:
- J'ai remarqué qqs oublis, en 4, "et les avertissait" ; en 6, il devrait y avoir "où l'on dit".
Pour 9 "qu'il était", que est attribut du sujet.
A bientôt donc !
- ernyaFidèle du forum
Ca y est, j'ai enfin pris le temps de m'y mettre.
Je me suis appuyée pour ma part sur l'extrait suivant avec comme sujet "les subordonnées":
Je mets ma proposition en spoiler :
Je me suis appuyée pour ma part sur l'extrait suivant avec comme sujet "les subordonnées":
Le soleil avait achevé plus de la moitié de sa course et son char, ayant attrapé le penchant du monde, roulait plus vite qu'il ne voulait. Si ses chevaux eussent voulu profiter de la pente du chemin, ils eussent achevé ce qui restait du jour en moins d'un demi-quart d'heure ; mais, au lieu de tirer de toute leur force ils ne s'amusaient qu'à faire des courbettes, respirant un air marin qui les faisait hennir et les avertissait que la mer était proche, où l'on dit que leur maître se couche toutes les nuits. Pour parler plus humainement et plus intelligiblement, il était entre cinq et six quand une charrette entra dans les halles du Mans. Cette charrette était attelée de quatre boeufs fort maigres, conduits par une jument poulinière dont le poulain allait et venait à l'entour de la charrette comme un petit fou qu'il était. La charrette était pleine de coffres, de malles et de gros paquets de toiles peintes qui faisaient comme une pyramide au haut de laquelle paraissait une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne.
Je mets ma proposition en spoiler :
- Spoiler:
Les subordonnées
INTRO :
Une proposition subordonnée est une proposition rattachée à une autre proposition, elle pourrait être remplacée par un mot ou par un groupe de mots. Elle établit avec la proposition à laquelle elle est rattachée (la proposition principale) un rapport de dépendance unilatéral. L’incipit du Roman comique comprend 14 propositions subordonnées dont certaines sont coordonnées. Comme notre corpus ne contient pas d’exemples de propositions subordonnées introduites sans mot subordonnant, nous adopterons un plan formel en distinguant dans un premier temps les relatives, dans un second temps les conjonctives pour finir sur le cas particulier des systèmes corrélatifs.
I) Les propositions subordonnées relatives
La proposition relative est une proposition commençant par un pronom relatif. Ce pronom relatif peut être représentant ou non. Son rôle est double : c’est un mot subordonnant qui sert donc à introduire la proposition subordonnée et il occupe une fonction au sein de cette proposition subordonnée.
A) Les propositions relatives adjectives
On trouve dans notre extrait 8 propositions relatives dont certaines sont coordonnées.
1) et 2) « qui les faisait hennir et les avertissait que la mer était proche ».
Nous avons ici deux propositions relatives coordonnées au moyen de la conjonction de coordination « et ». Elles sont introduites par le pronom « qui » qui occupe à la fois le rôle de mot subordonnant et de sujet au sein de cette relative. « qui » est en effet le sujet des verbes « faisait » et « avertissait ». « Qui » est ici un pronom représentant, il a pour antécédent le GN « un air marin ».
Ces deux relatives coordonnées sont donc des relatives adjectives essentielles car elles aident à identifier le référent de l’antécédent.
3) « qui faisaient comme une pyramide »
On peut faire la même analyse que précédemment : « qui » est subordonnant, représentant et sujet de la proposition. Il a comme antécédent du GN « de coffre, de malles et de gros paquets de toiles peintes ».
4) « comme un petit fou qu’il était »
On a ici une relative non essentielle qui est aisément supprimable et qui est un complément du GN « un petit fou ». Le pronom «élidé « qu’ » est attribut du sujet.
5) « où l’on dit que leur maître se couche toutes les nuits »
Nous avons ici une proposition relative introduite par le pronom relatif « où » qui sert de démarcateur de proposition et d’outil enchâssant. Il a la valeur d’un complément circonstanciel de lieu. Cette proposition relative une seconde proposition, cette fois-ci conjonctive, que nous traiterons ultérieurement.
6 et 7 ) « dont le poulain allait et venait à l’entour de la charrette »
Nous avons ici de nouveau deux propositions coordonnées par la conjonction de coordination « et ». « Dont » joue là encore le rôle d’outil enchâssant, la relative a pour fonction d’être un complément du nom de l’antécédent « une jument poulinière ». C’est une adjective non essentielle.
8) « de laquelle paraissait une demoiselle habillée moitié ville, moitié campagne ».
La proposition relative est ici introduite par le pronom composé « laquelle ». Le pronom s’accorde avec son antécédent féminin singulier « pyramide ». La relative a une fonction de complément circonstanciel de lieu.
B) La relative périphrastique
Une relative périphrastique, du point de vue morphosyntaxique, est l’expansion d’un démonstratif (ici ce), formant avec lui un syntagme nominal. Elle a donc une fonction nominale.
9) « ce qui restait du jour »
Nous avons ici une relative introduite par le pronom décumulatif « ce qui ». « Ce » est ici un antécédent postiche. Le pronom décumulatif est sujet de la proposition relative. La relative fait ici fonction de COD du verbe de la principale « eussent achevé ».
II) Les propositions subordonnées conjonctives
Les propositions conjonctives sont des subordonnées qui sont introduites par une conjonction de subordination. On distinguera les subordonnées conjonctives pures où la conjonction de coordination n’a qu’un rôle de pur subordonnant et les subordonnées circonstancielles.
A) Les conjonctives pures
On trouve deux exemples dans notre corpus de conjonctives pures.
10) « les avertissant que la mer était proche »
11) « l’on dit que leur maître se couche toutes les nuits »
Dans ces deux exemples, « qui » n’a ici que la fonction d’introduire la conjonctive pure. La subordonnée introduite a le rôle d’un COD, c’est pourquoi on appelle parfois ce type de proposition une proposition complétive.
B) Les conjonctives circonstancielles
Les propositions circonstancielles sont introduites par des conjonctions de subordination diverses et qui jouent dans la phrase le rôle de compléments circonstanciels. Elles précisent le cadre de la prédication première ou apportent un point de vue subjectif du locuteur sur celle-ci.
On trouve trois exemples de conjonctives circonstancielles.
12) « quand une charrette entra dans les halles du Mans »
Nous avons ici une proposition circonstancielle de temps introduite par la conjonction de subordination de temps « quand ».
13) « si ses chevaux eussent voulu profiter de la pente du chemin »
Nous avons ici une subordonnée hypothétique qui exprime un cadre situationnel fictif. Cette proposition est introduite par la conjonction de subordination « si ».
Cas problématique : « comme un petit fou qu’il était »
Nous sommes ici face à un cas limite. Certains grammairiens ne reconnaissent pas la notion de proposition circonstancielle de comparaison car ce type de proposition ne contient pas de verbe conjugué. Dans ce cas, on analyse le syntagme comme un complément circonstanciels de comparaison. D’autres grammairiens considèrent qu’on a bien une proposition circonstancielle de comparaison introduite par la conjonction de coordination « comme », le verbe « être » serait alors sous-entendu.
Comme l’ensemble construit une autre proposition subordonnée, nous analyserons ce syntagme comme un simple complément circonstancielle et non comme une proposition elliptique.
III) Le cas des systèmes corrélatifs
Dans le cas des systèmes corrélatifs, nos avons l’association de deux propositions en relation d’interdépendance : l’une introduite par « que » est appelée par un mot de l’autre proposition.
Elles se distinguent des propositions circonstancielles car elles sont appelées par un mot corrélatif et non par une conjonction de subordination, elles sont nécessaires, elles ne peuvent être mises en tête de phrase et elles ne dépendent pas d’un verbe.
14) « roulait plus vite qu’il ne le voulait »
C’est ici le seul exemple de système corrélatif de notre corpus. On a ici l’adverbe de degré « plus » qui est mis en relation avec l’adverbe « que ».
CONCLUSION :
On constate donc que les subordonnées peuvent être introduites de diverses façons et que la plupart des cas de subordination sont représentés dans notre extrait.
- isocèleNiveau 7
Quel courage, Ernya et Euterpe...
Beaucoup de termes me sont encore tout à fait inconnus (décumulatif, entre autres...), je vais vraiment m'y mettre (comme un mantra sans cesse répété).
Beaucoup de termes me sont encore tout à fait inconnus (décumulatif, entre autres...), je vais vraiment m'y mettre (comme un mantra sans cesse répété).
- spoiler:
- Une remarque :
"en moins d'un demi-quart d'heure" ne fait pas partie de la subordonnée périphrastique (autre mot que je découvre !), il serait plutôt CCT de achever.
Une question :
Je me demande comment analyser "Pour parler plus humainement et plus intelligiblement" qui n'a rien à voir avec le reste de la phrase.
Merci pour vos pistes.
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