- SaloumHabitué du forum
Combien de temps doit être consacré à la grammaire sur les 50 minutes de passage ? L'entretien est-il compris dans ces 50 minutes ?
- User7917Niveau 9
ernya a écrit:Non, il n'y a pas de nombre de parties imposé. En fait, ce qui est dur en grammaire, c'est que le plan dépend de chaque notion. Tu peux avoir des plans en deux parties (genre pour le sujet "l'adjectif", on attend une première partie consacrée à la morphologie et une deuxième consacrée à la syntaxe, mais pour un sujet sur "les pronoms", tu dois faire autant de parties que de catégories de pronoms représentées dans ton extrait).
Ils attendent en fait une intro qui présente la notion et les critères de définition, un classement des occurrences selon un plan précisé dès l'intro et une mini conclu.
Le plus simple pour comprendre l'esprit de l'épreuve est de regarder les rapports de jury de l'externe car à l'externe il y a une épreuve de grammaire à l'écrit. On attend sensiblement la même chose pour l'oral.
Et oui, s'il y a des variantes d'interprétation, il faut le préciser !
Merci beaucoup pour ces précisions. Je n'avais pas pensé à regarder les rapports de jury de l'externe mais je vais m'y intéresser du coup.
- AsterNiveau 6
Euterpe03 a écrit:Saloum a écrit:Concernant la grammaire à l'oral : Peut-on avoir une question de lexicologie ? Peut-on avoir une question du type "Remarques nécessaires" sur un extrait ?
Pour l'interne de LM, je sais qu'on ne peut avoir qu'une question de grammaire générale. Pour les autres, c'est variable.
Bonjour à tous
Le rapport de jury 2019 mentionne un intitulé de sujet qui se rapproche des "remarques nécessaires" : "Syntaxe de la première, seconde... phrase".
De mon côté, la question des temps ou modes et temps et leurs variantes me turlupine (aussi) : mais je me dis que 1) face à une question si vaste, le corpus ne doit pas contenir beaucoup d'occurrences ; 2) si les occurrences sont nombreuses, alors nous devons pouvoir ne pas toutes les commenter, mais simplement les plus significatives, en explicitant notre démarche bien sûr. Qu'en pensez-vous ?
- SaloumHabitué du forum
Merci pour vos réponses (je parlais bien de l'agrégation interne). Je trouve pour ma part cette question de grammaire bien ingrate : en assistant aux colles de grammaire, je me dis que je suis vraiment loin du compte avec ma grammaire basique de prof en collège. Vous vous sentez capables, vous, de faire jouer les différents points de vue des grammairiens sur une notion ? Ma culture grammaticale me semble proche du néant !
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour aster
Je crois que non pour ton 2) ! Les profs ont toujours insisté sur le fait qu'il ne faut jamais laisser une occurence de côté. Dans les ex qu'on me propose, il y en a entre 15 et 20 rarement plus.
Je crois que non pour ton 2) ! Les profs ont toujours insisté sur le fait qu'il ne faut jamais laisser une occurence de côté. Dans les ex qu'on me propose, il y en a entre 15 et 20 rarement plus.
- ernyaFidèle du forum
@Saloum : Dans l'idéal, oui, c'est bien de maîtriser les débats des grammairiens mais dans les faits, il vaut mieux proposer des analyses tenables avec un vocabulaire qu'on maîtrise plutôt que de se lancer dans des considérations guillaumiennes alors qu'on a jamais lu ce grammairien.
Ensuite, il ne faut pas oublier que la grammaire est le plus petit coefficient de l'oral donc garde tes forces pour la maîtrise des oeuvres. Etre capable de proposer quelque chose qui se tient (quand certains font carrément l'impasse de la grammaire) est le plus important.
Enfin, on ne sait pas non plus exactement dans quelles conditions les colles ont été préparées !
Ensuite, il ne faut pas oublier que la grammaire est le plus petit coefficient de l'oral donc garde tes forces pour la maîtrise des oeuvres. Etre capable de proposer quelque chose qui se tient (quand certains font carrément l'impasse de la grammaire) est le plus important.
Enfin, on ne sait pas non plus exactement dans quelles conditions les colles ont été préparées !
- AsterNiveau 6
Euterpe03 a écrit:Bonjour aster
Je crois que non pour ton 2) ! Les profs ont toujours insisté sur le fait qu'il ne faut jamais laisser une occurence de côté. Dans les ex qu'on me propose, il y en a entre 15 et 20 rarement plus.
Bonjour Euterpe,
Oui bien sûr il faut citer les occurrences, mais peut-être ne pas commenter toutes celles qui se ressemblent et ne posent aucun problème, juste commenter l'une d'elles, significative. C'est il me semble ce que nous avait dit une prof (Mme Géraud, Sévigné). Sinon, il y a des sujets pour lesquels ce n'est pas jouable.
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous
Voici ce que je trouve dans le rapport de jury 2019 : "Si le corpus s’avère long, il est toujours possible d’informer le jury que les occurrences saillantes, celles qui illustrent particulièrement la problématique, seront étudiées, les autres étant simplement citées à l’appui."
Voici ce que je trouve dans le rapport de jury 2019 : "Si le corpus s’avère long, il est toujours possible d’informer le jury que les occurrences saillantes, celles qui illustrent particulièrement la problématique, seront étudiées, les autres étant simplement citées à l’appui."
- SaloumHabitué du forum
"Voilà qu'il m'abandonne" (Hippolyte, v. 433) : Comment analysez-vous le "que" ? Conjonction de subordination ?
- AsterNiveau 6
Saloum a écrit:"Voilà qu'il m'abandonne" (Hippolyte, v. 433) : Comment analysez-vous le "que" ? Conjonction de subordination ?
Bonjour Saloum
Je me lance : "que" peut s'analyser comme séquence de présentatif. Le présentatif est issu d'un verbe et le groupe que "que" ouvre ressemble à une proposition subordonnée complétive COD, "que" se rapprocherait d'une conjonction. Mais on ne peut l'analyser ainsi car s'il a un fonctionnement verbal et peut régir un complément, le présentatif n'est pas un verbe : pronominalisation du COD et passivation impossibles.
Qu'en pensez-vous ?
- léonNiveau 3
Il y a une mise en relief de "il m'abandonne". C'est pas simple effectivement. J'aurais dit dans un premier temps qu'il y a ici une proposition sub. conj. complétive moi aussi "COD", ou régime du présentatif Voilà. Mais à y regarder de plus près je me suis dit que l'on pouvait aussi trouver des équivalents dans : Voilà où il m'abandonne, Voilà qui m'abandonne… ce qui me perturbe. Et la grammaire de Denis/Sancier propose alors une relative substantive. Je ne sais pas.
- ernyaFidèle du forum
Dans le Grévisse de l'étudiant de Narjoux (p 547), j'ai la phrase "Voilà qu'elle recommence". Cécile Narjoux parle de conjonctive essentielle donc j'imagine qu'on peut parler de conjonction de subordination.
- AsterNiveau 6
ernya a écrit:Dans le Grévisse de l'étudiant de Narjoux (p 547), j'ai la phrase "Voilà qu'elle recommence". Cécile Narjoux parle de conjonctive essentielle donc j'imagine qu'on peut parler de conjonction de subordination.
Bonsoir ernya
tout l'intérêt est de problématiser, il me semble : dans le tour " Voilà qu'il m'abandonne", le segment à droite du présentatif ressemble à une conjonctive COD mais n'est pas pronominalisable : * Le voilà (contrairement à la complétive : "Je sais qu'H m'abandonne" >>> "Je le sais").
- ernyaFidèle du forum
Oui, je suis d'accord avec ton analyse, j'ajoutai juste une terminologie à l'édifice.
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous
Petite question sur une occurrence des Amours jaunes, page 186 ("Déjeuner de soleil") : quelle fonction attribuer à l'adjectif dans le segment " Son faux-col s'ouvre matinal " (vers 38) ?
Stylistiquement, il y a hypallage, mais comment nommer ce report de l'adjectif au-dehors du GN ?
Grammaticalement, avons-nous une fonction épithète liée, particulière du fait de l'écart stylistique ? Ou bien une épithète détachée, avec un détachement particulier matérialisé par la position du verbe plutôt que par des virgules ? Peut-être ne pas trancher et poser les deux hypothèses, sans conclure ?
Qu'en dites-vous ?
Ou bien : une construction attributive ? Mais "matinal" est effaçable...
Petite question sur une occurrence des Amours jaunes, page 186 ("Déjeuner de soleil") : quelle fonction attribuer à l'adjectif dans le segment " Son faux-col s'ouvre matinal " (vers 38) ?
Stylistiquement, il y a hypallage, mais comment nommer ce report de l'adjectif au-dehors du GN ?
Grammaticalement, avons-nous une fonction épithète liée, particulière du fait de l'écart stylistique ? Ou bien une épithète détachée, avec un détachement particulier matérialisé par la position du verbe plutôt que par des virgules ? Peut-être ne pas trancher et poser les deux hypothèses, sans conclure ?
Qu'en dites-vous ?
Ou bien : une construction attributive ? Mais "matinal" est effaçable...
- Euterpe03Niveau 5
Bonsoir,
je dirais attribut car j'ajouterai "en étant" pour réintégrer la grammaire à cette rupture de construction. ex : son faux-col s'ouvre en étant matinal. Mais en fait ce serait peut être davantage un CC de manière.
OU alors on considère que matinal qualifie Arthur et en ce cas c'est une apposition (mais il n'y a pas de virgule), on pourrait dire : Matinal, Arthur même a presque une tête ...
On aurait pu penser à un jeu avec les points de suspension pour cacher l'adverbe en -ment mais "matinalement" n'existe pas.
Bon, désolée de ce maigre apport, je suis sonnée (par l'admissibilité, par la quarantaine et leurs conséquences)
je dirais attribut car j'ajouterai "en étant" pour réintégrer la grammaire à cette rupture de construction. ex : son faux-col s'ouvre en étant matinal. Mais en fait ce serait peut être davantage un CC de manière.
OU alors on considère que matinal qualifie Arthur et en ce cas c'est une apposition (mais il n'y a pas de virgule), on pourrait dire : Matinal, Arthur même a presque une tête ...
On aurait pu penser à un jeu avec les points de suspension pour cacher l'adverbe en -ment mais "matinalement" n'existe pas.
Bon, désolée de ce maigre apport, je suis sonnée (par l'admissibilité, par la quarantaine et leurs conséquences)
- SaloumHabitué du forum
Merci Euterpe, j'avais pensé aussi à un emploi adverbial de cet adjectif, d'où son positionnement après le verbe et la suppression de la virgule. Pour moi, c'est une structure semblable à "Il arrive, matinal" sans la virgule. Donc je dirais épithète détachée ou apposition.
Et merci pour vos réponses à ma question : c'est plus clair !
Et merci pour vos réponses à ma question : c'est plus clair !
- AlcyoneFidèle du forum
ernya a écrit:Je suis assez d'accord avec ton plan, Euterpe. J'ai le même. Je m'interroge sur l'occurrence 16. Pour moi, on est dans un procès de type état et du coup je lui donnerai une valeur de présent étendu si j'en crois mon vieux cours de la Sorbonne. En tout cas, je ne suis pas trop sûre de ta "valeur énonciative".
Sinon je verrai bien un sujet sur la ponctuation (genre chez Corbière) ou alors la fonction sujet ou les subordonnées chez Garnier (un peu de seizième, ça vous dit ? )
Je veux bien participer si tu proposes ce sujet.
Je parcours ce fil de grammaire que je trouve intéressant. Je pense m'entraîner sur des sujets que vous avez déjà proposés mais je suis motivée si d'autres sont créés.
- Miss-MarpleNiveau 5
Je suis motivée aussi pour les deux sujets proposés !
- MalicouNiveau 8
Bonjour,
Je vous propose un sujet que je me suis inventé sur les pronoms (exceptés les pronoms personnels parce qu'il y en a beaucoup dans le texte mais vous pouvez très bien les étudier si le coeur vous en dit) à partir d'un extrait de l'Ingénu.
Le prieur et l’abbé, étant accourus, demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. « Eh parbleu ! messieurs, j’attends le baptême : il y a une heure que je suis dans l’eau jusqu’au cou, et il n’est pas honnête de me laisser morfondre.
— Mon cher neveu, lui dit tendrement le prieur, ce n’est pas ainsi qu’on baptise en Basse-Bretagne ; reprenez vos habits et venez avec nous. « Mlle de Saint-Yves, en entendant ce discours, disait tout bas à sa compagne : » Mademoiselle, croyez-vous qu’il reprenne sitôt ses habits ? »
Le Huron cependant répartit au prieur : « Vous ne m’en ferez pas accroire cette fois-ci comme l’autre ; j’ai bien étudié depuis ce temps-là, et je suis très-certain qu’on ne se baptise pas autrement. L’eunuque de la reine Candace fut baptisé dans un ruisseau ; je vous défie de me montrer dans le livre que vous m’avez donné qu’on s’y soit jamais pris d’une autre façon. Je ne serai point baptisé du tout, ou je le serai dans la rivière. » On eut beau lui remontrer que les usages avaient changé, l’Ingénu était têtu, car il était Breton et Huron. Il revenait toujours à l’eunuque de la reine Candace ; et quoique mademoiselle sa tante et Mlle de Saint-Yves, qui l’avaient observé entre les saules, fussent en droit de lui dire qu’il ne lui appartenait pas de citer un pareil homme, elles n’en firent pourtant rien, tant était grande leur discrétion. L’évêque vint lui-même lui parler, ce qui est beaucoup ; mais il ne gagna rien : le Huron disputa contre l’évêque.
« Montrez-moi, lui dit-il, dans le livre que m’a donné mon oncle, un seul homme qui n’ait pas été baptisé dans la rivière, et je ferai tout ce que vous voudrez. »
Je vous propose un sujet que je me suis inventé sur les pronoms (exceptés les pronoms personnels parce qu'il y en a beaucoup dans le texte mais vous pouvez très bien les étudier si le coeur vous en dit) à partir d'un extrait de l'Ingénu.
Le prieur et l’abbé, étant accourus, demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. « Eh parbleu ! messieurs, j’attends le baptême : il y a une heure que je suis dans l’eau jusqu’au cou, et il n’est pas honnête de me laisser morfondre.
— Mon cher neveu, lui dit tendrement le prieur, ce n’est pas ainsi qu’on baptise en Basse-Bretagne ; reprenez vos habits et venez avec nous. « Mlle de Saint-Yves, en entendant ce discours, disait tout bas à sa compagne : » Mademoiselle, croyez-vous qu’il reprenne sitôt ses habits ? »
Le Huron cependant répartit au prieur : « Vous ne m’en ferez pas accroire cette fois-ci comme l’autre ; j’ai bien étudié depuis ce temps-là, et je suis très-certain qu’on ne se baptise pas autrement. L’eunuque de la reine Candace fut baptisé dans un ruisseau ; je vous défie de me montrer dans le livre que vous m’avez donné qu’on s’y soit jamais pris d’une autre façon. Je ne serai point baptisé du tout, ou je le serai dans la rivière. » On eut beau lui remontrer que les usages avaient changé, l’Ingénu était têtu, car il était Breton et Huron. Il revenait toujours à l’eunuque de la reine Candace ; et quoique mademoiselle sa tante et Mlle de Saint-Yves, qui l’avaient observé entre les saules, fussent en droit de lui dire qu’il ne lui appartenait pas de citer un pareil homme, elles n’en firent pourtant rien, tant était grande leur discrétion. L’évêque vint lui-même lui parler, ce qui est beaucoup ; mais il ne gagna rien : le Huron disputa contre l’évêque.
« Montrez-moi, lui dit-il, dans le livre que m’a donné mon oncle, un seul homme qui n’ait pas été baptisé dans la rivière, et je ferai tout ce que vous voudrez. »
- Voici mon travail:
I Pronom démonstratif
ce n’est pas ainsi → pr neutre pour le présentatif / sujet clitique du vb être
demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. → pr neutre support non animé de la proposition / COD de demandèrent (ils demandèrent qqch/cela)
L’évêque vint lui parler, ce qui est beaucoup → pr neutre support de la propo relative / antécédent = prop entière / Sujet redoublé avec qui de être : cela est beaucoup
tout ce que vous voudrez → support prop rel / antécédent tout / redondance tout et ce ?
II Pronom relatif
QUI
sa tante et Mlle de SY, qui l’avaient observé → antécédent Mll transmet le genre et le nombre (accord du verbe au pluriel) / pour animé / mot subordonnant / Sujet du verbe observer / après virgule car relative explicative
un seul homme qui n’ait pas été baptisé → antécédent homme / sujet de baptisé
ce qui est beaucoup → antécédent ce / sujet de être / mot subordonnant / non animé ici alors pourquoi qui ?
QUE
le livre que vous m’avez donné → antécédent livre transmet le genre et nombre (accord PP au sing masc comme livre) / mot subordonnant /COD de donner / pour inanimé / anaphorique
le livre que m’a donné mon oncle → idem
tout ce que vous voudrez → comme « ce qui » / antécédent ce / COD / mot subordonnant = vous voudrez cela
III Pronom indéfini
ON plutôt pronom pers car fonctionne comme il/elle + marqueur de la personne du vb
on baptise en Basse-Bretagne → référence non identifiée /généralisant = ceux qui baptisent / sujet de baptise
on ne se baptise pas autrement → Idem
on s’y soit jamais pris → = qqn
On eut beau lui remontrer → déictique : les personnes présentes
Autres pr indef
pas accroire cette fois-ci comme l’autre → comme l'autre fois / anaphorique / dans prop comparative = comme vous m'avez fait croire l'autre fois : CCT / nominalisation de l'adj autre avec article défini / indique la différence
elles n’en firent pourtant rien → invariable / référence nulle et quantité nulle /COD du verbe faire / fonctionne dans phrase négative « n' » / fonctionne avec « en » (pr adv) : elles ne firent rien = syntagme discontinu
il ne gagna rien → COD faire
ce qui est beaucoup → invariable / / attribut de qui = ce qui est qqch d'important
je ferai tout → invariable / quantification totalité globalisante /COD faire
IV Pronom interrogatif
demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là → forme élidé / dans proposition sub inter indirect (= que fait-tu là?) / COD de faire / antécédent ce / mot subordonnant
Qu'en pensez-vous ?
- trompettemarineMonarque
Cela remonte à loin,mais n'oublie pas le principe de la référence actuelle situationnelle ou contextuelle, sur l'anaphore et la cataphore.
Je te conseille les 35 questions de Leca-Mercier et le nouvel ouvrage de Gardes Tamine. Bref, ne t'arrête pas seulement à l'axe syntagmatique.
Je te conseille les 35 questions de Leca-Mercier et le nouvel ouvrage de Gardes Tamine. Bref, ne t'arrête pas seulement à l'axe syntagmatique.
- MalicouNiveau 8
Merci trimpettemarine, tu me donnes de quoi améliorer cette analyse ! Je n'ai plus qu'à retourner travailler !
- AlcyoneFidèle du forum
@Malicou
Je suis en train de travailler ton sujet sur les pronoms. Je partagerai mon analyse.
Sinon, j'ai une question sur les ouvrages de référence : privilégiez-vous Denis et Sancier-Château ou Riegel dans la nomenclature ? Doit-on évoquer les deux ? Doit-on justifier son choix en intro ?
Je suis en train de travailler ton sujet sur les pronoms. Je partagerai mon analyse.
Sinon, j'ai une question sur les ouvrages de référence : privilégiez-vous Denis et Sancier-Château ou Riegel dans la nomenclature ? Doit-on évoquer les deux ? Doit-on justifier son choix en intro ?
- ernyaFidèle du forum
Riegel est une référence reconnue pour les concours, pas Denis et Sancier-Château. Tu peux évoquer des grammaires de référence ou des grammairiens sans que ce soit une obligation. Disons qu'on les cite quand ils ont un point de vue particulier sur la question. Pas besoin de citer qui que ce soit pour parler d'interrogation totale ou partielle, par exemple.
- OmbrinouNiveau 1
Malicou a écrit:Bonjour,
Je vous propose un sujet que je me suis inventé sur les pronoms (exceptés les pronoms personnels parce qu'il y en a beaucoup dans le texte mais vous pouvez très bien les étudier si le coeur vous en dit) à partir d'un extrait de l'Ingénu.
Le prieur et l’abbé, étant accourus, demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. « Eh parbleu ! messieurs, j’attends le baptême : il y a une heure que je suis dans l’eau jusqu’au cou, et il n’est pas honnête de me laisser morfondre.
— Mon cher neveu, lui dit tendrement le prieur, ce n’est pas ainsi qu’on baptise en Basse-Bretagne ; reprenez vos habits et venez avec nous. « Mlle de Saint-Yves, en entendant ce discours, disait tout bas à sa compagne : » Mademoiselle, croyez-vous qu’il reprenne sitôt ses habits ? »
Le Huron cependant répartit au prieur : « Vous ne m’en ferez pas accroire cette fois-ci comme l’autre ; j’ai bien étudié depuis ce temps-là, et je suis très-certain qu’on ne se baptise pas autrement. L’eunuque de la reine Candace fut baptisé dans un ruisseau ; je vous défie de me montrer dans le livre que vous m’avez donné qu’on s’y soit jamais pris d’une autre façon. Je ne serai point baptisé du tout, ou je le serai dans la rivière. » On eut beau lui remontrer que les usages avaient changé, l’Ingénu était têtu, car il était Breton et Huron. Il revenait toujours à l’eunuque de la reine Candace ; et quoique mademoiselle sa tante et Mlle de Saint-Yves, qui l’avaient observé entre les saules, fussent en droit de lui dire qu’il ne lui appartenait pas de citer un pareil homme, elles n’en firent pourtant rien, tant était grande leur discrétion. L’évêque vint lui-même lui parler, ce qui est beaucoup ; mais il ne gagna rien : le Huron disputa contre l’évêque.
« Montrez-moi, lui dit-il, dans le livre que m’a donné mon oncle, un seul homme qui n’ait pas été baptisé dans la rivière, et je ferai tout ce que vous voudrez. »
- Voici mon travail:
I Pronom démonstratif
ce n’est pas ainsi → pr neutre pour le présentatif / sujet clitique du vb être
demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là. → pr neutre support non animé de la proposition / COD de demandèrent (ils demandèrent qqch/cela)
L’évêque vint lui parler, ce qui est beaucoup → pr neutre support de la propo relative / antécédent = prop entière / Sujet redoublé avec qui de être : cela est beaucoup
tout ce que vous voudrez → support prop rel / antécédent tout / redondance tout et ce ?
II Pronom relatif
QUI
sa tante et Mlle de SY, qui l’avaient observé → antécédent Mll transmet le genre et le nombre (accord du verbe au pluriel) / pour animé / mot subordonnant / Sujet du verbe observer / après virgule car relative explicative
un seul homme qui n’ait pas été baptisé → antécédent homme / sujet de baptisé
ce qui est beaucoup → antécédent ce / sujet de être / mot subordonnant / non animé ici alors pourquoi qui ?
QUE
le livre que vous m’avez donné → antécédent livre transmet le genre et nombre (accord PP au sing masc comme livre) / mot subordonnant /COD de donner / pour inanimé / anaphorique
le livre que m’a donné mon oncle → idem
tout ce que vous voudrez → comme « ce qui » / antécédent ce / COD / mot subordonnant = vous voudrez cela
III Pronom indéfini
ON plutôt pronom pers car fonctionne comme il/elle + marqueur de la personne du vb
on baptise en Basse-Bretagne → référence non identifiée /généralisant = ceux qui baptisent / sujet de baptise
on ne se baptise pas autrement → Idem
on s’y soit jamais pris → = qqn
On eut beau lui remontrer → déictique : les personnes présentes
Autres pr indef
pas accroire cette fois-ci comme l’autre → comme l'autre fois / anaphorique / dans prop comparative = comme vous m'avez fait croire l'autre fois : CCT / nominalisation de l'adj autre avec article défini / indique la différence
elles n’en firent pourtant rien → invariable / référence nulle et quantité nulle /COD du verbe faire / fonctionne dans phrase négative « n' » / fonctionne avec « en » (pr adv) : elles ne firent rien = syntagme discontinu
il ne gagna rien → COD faire
ce qui est beaucoup → invariable / / attribut de qui = ce qui est qqch d'important
je ferai tout → invariable / quantification totalité globalisante /COD faire
IV Pronom interrogatif
demandèrent à l’Ingénu ce qu’il faisait là → forme élidé / dans proposition sub inter indirect (= que fait-tu là?) / COD de faire / antécédent ce / mot subordonnant
Qu'en pensez-vous ?
J'ai fait ton sujet mais mes souvenirs de grammaire universitaire sont trop lointains ! Ma réflexion n'est pas digne d'être postée mais je vais m'y remettre et je participerais avec plaisir si d'autres sujets sont proposés ! C'est une très bonne initiative !
_________________
"Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse." (Camus, discours de Suède)
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum