Être bien intellectuellement avec ses collègues

J'ai bien peur que ça tombe dans la case "sujet décevant".

Je suis assez surprise de cette hostilité envers mon propos qui ne faisait qu'énoncer mon expérience en province.

J'espère ne pas offenser qui que ce soit mais l'honnêteté me pousse à reconnaître que dans certaines sdp du béarn on frise régulièrement le marasme culturel et malheureusement mon expérience s'étend à d'autres sdp en province (le constat est certes plus nuancé mais c'est grosso modo la tendance que j'ai repérée).

Loin de moi l'idée de verser dans les poncifs éculés du beauf provincial mais les conversations uniquement centrées sur la hausse du prix de la baguette ou sur les derniers exploits musculaires en date du quadragénaire (qui se remet au sport pour pouvoir courtiser les demoiselles de 20 ans...) sont quand même légion.
De manière générale j'ai constaté que certains collègues étaient un peu simples d'esprit.

En revanche pour parler de la beauté saisissante du théâtre de Cyril Tourneur, il n'y a plus personne.

Alors oui, je suis consciente que l'offre culturelle est considérablement réduite en province et que le microcosme sclérosant qu'offre le milieu provincial n'aide pas vraiment. Ce qui peut expliquer en grande partie le problème. 

Je voulais simplement savoir si d'autres avaient le même sentiment que moi ?

7/10, peut mieux faire.

Catalunya a écrit:7/10, peut mieux faire.

?

Savanah a écrit:Loin de moi l'idée de verser dans les poncifs éculés du beauf provincial mais les conversations uniquement centrées sur la hausse du prix de la baguette ou sur les derniers exploits musculaires en date du quadragénaire (qui se remet au sport pour pouvoir courtiser les demoiselles de 20 ans...) sont quand même légion.

Il y a de la jalousie dans l'air.

Et encore, ça dépend des arrondissements de Paris! Ah non, déso, mais faut quand même pas mélanger les gueux du XXe avec les vrais Parisiens du quartier latin. J'insiste lourdement sur ce point!

Mathador a écrit:

Savanah a écrit:Loin de moi l'idée de verser dans les poncifs éculés du beauf provincial mais les conversations uniquement centrées sur la hausse du prix de la baguette ou sur les derniers exploits musculaires en date du quadragénaire (qui se remet au sport pour pouvoir courtiser les demoiselles de 20 ans...) sont quand même légion.

Il y a de la jalousie dans l'air.

Jalouse de qui ? Se faire courtiser par l'huluberlu de la salle des profs, ça a ses limites, je te rassure.

Babarette a écrit:Et encore, ça dépend des arrondissements de Paris! Ah non, déso, mais faut quand même pas mélanger les gueux du XXe avec les vrais Parisiens du quartier latin. J'insiste lourdement sur ce point!

Encore une fois, votre frustration se trompe d'objet, sincèrement. Je ne pensais pas susciter de vives réactions en soulignant un constat partagé par bon nombre de mes collègues. Le fait est qu'il existe un clivage assez nette entre les sdp parisiennes et provinciales. Je voulais simplement savoir si d'autres personnes ressentent la même chose et comment l'ont-ils vécue.

En ce qui me concerne, on m'a opposé une hostilité de principe pour la simple et mauvaise raison que je suis "Parigote" comme certains m'appelaient. J'en fais mon partie.

Savanah a écrit:En ce qui me concerne, on m'a opposé une hostilité de principe pour la simple et mauvaise raison que je suis "Parigote" comme certains m'appelaient. J'en fais mon partie.

Quand je lis cela:

Savanah a écrit:dans certaines sdp du béarn on frise régulièrement le marasme culturel et malheureusement mon expérience s'étend à d'autres sdp en province

on encore cela:

Savanah a écrit:le microcosme sclérosant qu'offre le milieu provincial n'aide pas vraiment.

j'ai des doutes sur le fait que cette hostilité et ce sobriquet soient uniquement « de principe ».

Eh bien c'est précisément parce-que j'ai constaté ce marasme culturel que j'en suis arrivée aux conclusions qui en découlent. Non l'inverse.

Pour le reste je pense être suffisamment grande et éclairée pour reconnaître ce qui tient de l'hostilité de principe. Tu seras bien aimable de ne pas te prononcer sur une situation dont tu ne connais pas grand chose.

Je souhaitais simplement mutualiser mon ressenti et savoir si d'autres personnes ici ont également observé ce clivage. Ce n'est manifestement pas possible. Mea culpa.

Savanah a écrit:Eh bien c'est précisément parce-que j'ai constaté ce marasme culturel que j'en suis arrivée aux conclusions qui en découlent. Non l'inverse.

J'ai connu une dizaine de chats roux dans mon existence. La plupart étaient méchants. Donc, c'est un fait que la plupart des chats roux sont méchants.
Vraiment, tu ne vois pas le problème ?

Savanah a écrit:Eh bien c'est précisément parce-que j'ai constaté ce marasme culturel que j'en suis arrivée aux conclusions qui en découlent. Non l'inverse.

Le problème c'est que les propos que tu tiens relèvent d'une vision fortement étriquée (mais répandue en France) de la culture, qui est aussi celle des bobos parisiens qui méprisent les provinciaux incultes.
Je trouve d'ailleurs cela assez révélateur, compte tenu de ta discipline d'exercice, que tu illustres l'inculture des collègues par le manque d'intérêt pour le théâtre plutôt que par l'ignorance, par exemple, de ce qu'est une mitochondrie ou encore un oméga-3.

Waouh, c'est beau comme du fracflo !
Ce qui est vraiment remarquable dans l'histoire, c'est que les portes des salles des profs de province soient assez larges. Comme quoi, on dira ce qu'on voudra, mais l'EN est prévoyante, tout de même.

J'aimerais mutualiser mon ressenti sur les Parisiens arrogants, je peux ?

Et donc entre la musculation et Cyril Tourneur (dont j'avoue n'avoir jamais entendu parler), il n'y a rien?

Caspar a écrit:J'aimerais mutualiser mon ressenti sur les Parisiens arrogants, je peux ?

Le partage, c'est beau. Lance-toi!

Personnellement ayant passé 15 ans en province dans divers collèges et tout autant dans un lycée de région parisienne j'ai été confrontée dans les premiers plutôt aux conversations enfants maris football jardinage et dans le deuxième plus souvent aux échanges enflammés sur la dernière pièce ou la dernière mise en scène de tel opéra . Bien sûr ce n'est pas aussi tranché mais sans jugement aucun le fait est là . Les excès des deux côtés sont aussi pénibles d'ailleurs ... Bien sûr ça c'était avant que le désert ne s'installe dans notre salle des profs principale. Je sais de source sûre qu'à présent seules les conversations orientées sur la matière sont de mise dans certaines de nos salles " disciplinaires" , ce que je trouve encore plus triste que tout !

Caspar a écrit:J'aimerais mutualiser mon ressenti sur les Parisiens arrogants, je peux ?

Mutualisons, je suis là.

Je suis précisément l'une des péquenaudes qui évolue dans une sdp du Béarn profond... Ça me fait bien rire, tes propos méprisants! Allez, je vous laisse, j'ai les canards à aller tuer à la ferme pour faire les conserves et ce soir y a Les chevaliers du fiel à la salle communale!

Mathador a écrit:

Savanah a écrit:Eh bien c'est précisément parce-que j'ai constaté ce marasme culturel que j'en suis arrivée aux conclusions qui en découlent. Non l'inverse.

Le problème c'est que les propos que tu tiens relèvent d'une vision fortement étriquée (mais répandue en France) de la culture, qui est aussi celle des bobos parisiens qui méprisent les provinciaux incultes.
Je trouve d'ailleurs cela assez révélateur, compte tenu de ta discipline d'exercice, que tu illustres l'inculture des collègues par le manque d'intérêt pour le théâtre plutôt que par l'ignorance, par exemple, de ce qu'est une mitochondrie ou encore un oméga-3.

J'avoue n'avoir jamais entendu parler du théâtre de Cyril Tourneur, mais tous ceux ici qui me connaissent un peu savent bien que je suis une péquenaude inculte avec un penchant certain pour la musculation. D'ailleurs j'ai grandi en province, ai une grand-mère béarnaise et exerce maintenant dans un collège de très lointaine banlieue parisienne, ça veut tout dire.

J'aimerais mutualiser mon ressenti sur l'humanité.

Tu veux élargir la problématique ? C'est ça ?

Sphinx a écrit:

Mathador a écrit:

Savanah a écrit:Eh bien c'est précisément parce-que j'ai constaté ce marasme culturel que j'en suis arrivée aux conclusions qui en découlent. Non l'inverse.

Le problème c'est que les propos que tu tiens relèvent d'une vision fortement étriquée (mais répandue en France) de la culture, qui est aussi celle des bobos parisiens qui méprisent les provinciaux incultes.
Je trouve d'ailleurs cela assez révélateur, compte tenu de ta discipline d'exercice, que tu illustres l'inculture des collègues par le manque d'intérêt pour le théâtre plutôt que par l'ignorance, par exemple, de ce qu'est une mitochondrie ou encore un oméga-3.

J'avoue n'avoir jamais entendu parler du théâtre de Cyril Tourneur, mais tous ceux ici qui me connaissent un peu savent bien que je suis une péquenaude inculte avec un penchant certain pour la musculation. D'ailleurs j'ai grandi en province, ai une grand-mère béarnaise et exerce maintenant dans un collège de très lointaine banlieue parisienne, ça veut tout dire.

Ah ben oui, mais là, tu pars avec un grave handicap aussi!

Le "milieu provincial" offre un "microcosme sclérosant" ?
C'est sûr qu'avec ce postulat de départ bien ancré en tête, ça va pas être facile
Bien contente d'être sortie du microcosme parisien pour ma part en tout cas ! Mais c'est vrai qu'il est parfois difficile de concevoir qu'on puisse mener une vie normale, riche et bien remplie en "province" car vu de la région parisienne le reste de la France s'apparente à un vaste champ en friche XD bon j'exagère mais ce fil tourne vraiment au comique.
Ici je suis abonnée à l'Opéra ET à une salle de spectacles/théâtre/cirque etc, ce que je ne pourrais toujours pas me permettre si j'étais toujours à Paris, au passage, donc c'est possible de "consommer" plus de culture en étant en province ! Et pas forcément de moindre qualité... Mais bon quand quelqu'un en est à juger ses collègues qui osent parler de leurs loisirs sportifs ou de leurs enfants... Je ne sais pas si le problème est réellement le fossé culturel xD

Babarette a écrit:

Sphinx a écrit:

Mathador a écrit:

Savanah a écrit:Eh bien c'est précisément parce-que j'ai constaté ce marasme culturel que j'en suis arrivée aux conclusions qui en découlent. Non l'inverse.

Le problème c'est que les propos que tu tiens relèvent d'une vision fortement étriquée (mais répandue en France) de la culture, qui est aussi celle des bobos parisiens qui méprisent les provinciaux incultes.
Je trouve d'ailleurs cela assez révélateur, compte tenu de ta discipline d'exercice, que tu illustres l'inculture des collègues par le manque d'intérêt pour le théâtre plutôt que par l'ignorance, par exemple, de ce qu'est une mitochondrie ou encore un oméga-3.

J'avoue n'avoir jamais entendu parler du théâtre de Cyril Tourneur, mais tous ceux ici qui me connaissent un peu savent bien que je suis une péquenaude inculte avec un penchant certain pour la musculation. D'ailleurs j'ai grandi en province, ai une grand-mère béarnaise et exerce maintenant dans un collège de très lointaine banlieue parisienne, ça veut tout dire.

Ah ben oui, mais là, tu pars avec un grave handicap aussi!

Il faut dire que Sphinx enseigne presque en province.

Babarette a écrit:Et encore, ça dépend des arrondissements de Paris! Ah non, déso, mais faut quand même pas mélanger les gueux du XXe avec les vrais Parisiens du quartier latin. J'insiste lourdement sur ce point!

N'importe quoi. Les XVIIIe, XIXe, XXe, on y naît, on y vit (et on y meurt plus qu'ailleurs, aussi), c'est là qu'on trouve les Parisiens. Le Ve et les autres arrondissements à un chiffre, on s'y incruste et on se la joue, mais on y garde la crotte aux sabots.

Caspar a écrit:J'aimerais mutualiser mon ressenti sur les Parisiens arrogants, je peux ?

C'est important que les bouseux les provinciaux les concitoyens des régions s'expriment
Je veux dire, ils n'ont pas forcément choisi d'y vivre, pas comme ces sales banlieusards !

Ah non, pas "presque"! Dès qu'on sort du 75, c'est chez les barbares.