- lilith888Grand sage
Ce qui m'étonne personnellement, c'est d'attendre d'une salle des profs qu'elle apporte des conversations hautement culturelles. J'aime la culture, mais j'aime la bonne grosse déconnade aussi. Alors, la tête dans le guidon et la tronche dans le café durant les 15 minutes de récré, effectivement, je n'amorce pas ZE sujet intellectuel. Si l'on veut partager de la culture, pourquoi ne pas s'inscrire à des colloques ? Je vais tous les étés à Cerisy depuis plus de 15 ans : là, effectivement, on y va pour ça et on en a pour son argent. Sinon, ben qu'on fiche la paix aux autres, et, surtout, qu'on se garde bien de juger qui que ce soit à ses conversations dans le cadre professionnel.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:Eh bien chez moi rien de tout ça ! Chaque discipline est repliée sur sa salle disciplinaire . La salle des profs est déserte, quelques rares collègues s'y croisent devant leur casier.
C'est désespérant ce repli sur soi et SA matière.
Autant vous dire que je ne connais plus tous mes collègues et que côté convivialité et solidarité ça se pose là . Et pourtant il y a quelques années encore cette salle était vivante, animée . Un reflet de notre époque ?
Les ambiances dans les salles des profs changent au fil des années, au fil des mutations et départs en retraite. Chaque discipline a droit à sa propre salle dans ton établissement ?
- Clecle78Bon génie
Nous sommes un très gros établissement en effet . Au départ une matière a commencé à s'isoler et peu à peu d'autres ont suivi ( sauf ces individualistes de profs de lettres bien entendu ) . C'est bien triste de se retrouver seule à la récré dans un établissement de plus de 200 enseignants ...
- alanneFidèle du forum
Je pense que cela dépend déjà de la configuration de l'établissement. La SDP est trop loin de mes classes pour que j'y aille tout le temps , j'essaie d'y passer une fois par semaine pour relever mon courrier et éventuellement aller aux toilettes. A contrario , je suis souvent dans notre labo commun (plusieurs disciplines s'y côtoient). Pour ce qui est des discussions , elles sont feutrées la plupart du temps , personnelles de temps en temps mais "juste" ce qu'il faut. Le parfait équilibre !
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Wait and see
- AsarteLilithBon génie
henriette a écrit:Exactement. N'attends pas des gens qu'ils soient comme tu le voudrais, accepte-les tels qu'ils sont, il est très rare qu'il n'y ait rien de bon à y trouver.NLM76 a écrit:Les gens sont comme ils sont. Rappelle-toi Epictète, Nicétas. Occupe-toi de ce sur quoi tu as pouvoir. Pour le reste, tu ne fais que brasser l'ombre d'une haleine sortie d'un rêve...
Ce sont là sages paroles, que je dois également appliquer, ayant quelques soucis en ce moment avec une collègue.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Fires of PompeiiGuide spirituel
lilith888 a écrit:Ce qui m'étonne personnellement, c'est d'attendre d'une salle des profs qu'elle apporte des conversations hautement culturelles. J'aime la culture, mais j'aime la bonne grosse déconnade aussi. Alors, la tête dans le guidon et la tronche dans le café durant les 15 minutes de récré, effectivement, je n'amorce pas ZE sujet intellectuel. Si l'on veut partager de la culture, pourquoi ne pas s'inscrire à des colloques ? Je vais tous les étés à Cerisy depuis plus de 15 ans : là, effectivement, on y va pour ça et on en a pour son argent. Sinon, ben qu'on fiche la paix aux autres, et, surtout, qu'on se garde bien de juger qui que ce soit à ses conversations dans le cadre professionnel.
Non mais voilà bien le noeud du problème : certains disent culture, d'autres imaginent "trucs de haute voltige". Mais la culture c'est un tas de trucs, des lectures plus ou moins divertissantes, des films, un concert, une pièce de théâtre, des tas de trucs quoi. Alors si certains, dès qu'on dit "culture" s'imaginent qu'on parle de trucs de fou, alors évidemment on n'est pas sortis des ronces.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- lilith888Grand sage
Moui, alors la culture des uns peut aussi dépendre de la culture des autres hein. A titre personnel, je suis fana de catch américain. Je peux en parler des heures, mais je ne pense pas que l'on puisse ranger cela dans la culture américaine (encore que...).
- Fires of PompeiiGuide spirituel
lilith888 a écrit:Moui, alors la culture des uns peut aussi dépendre de la culture des autres hein. A titre personnel, je suis fana de catch américain. Je peux en parler des heures, mais je ne pense pas que l'on puisse ranger cela dans la culture américaine (encore que...).
Ben pourquoi pas ? Pourquoi tu pars du principe que ça n'intéressera personne ? Le principe c'est d'échanger non ?
Pardon mais on partait d'un propos disant qu'en gros si on veut parler de culture - au sens large, car rien n'a jamais été restrictif - on se faisait parfois regarder de haut, et on en arrive à des postures outrées de gens qui se sentent EUX mis en cause et qui concrètement ne font que confirmer qu'on ne peut parler de rien...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- lilith888Grand sage
Je n'ai jamais dit que je n'en parlais pas dans ma salle des profs hein
Je pense juste que, pour l'auteur de ce topic et quelques uns, le catch américain ne fait pas vraiment partie des références culturelles admises en salle des profs
Je pense juste que, pour l'auteur de ce topic et quelques uns, le catch américain ne fait pas vraiment partie des références culturelles admises en salle des profs
- Fires of PompeiiGuide spirituel
lilith888 a écrit:Je n'ai jamais dit que je n'en parlais pas dans ma salle des profs hein
Je pense juste que, pour l'auteur de ce topic et quelques uns, le catch américain ne fait pas vraiment partie des références culturelles admises en salle des profs
Rien ne l'indique dans les propos qui ont été tenus.
D'ailleurs les propos tenus n'ont jamais mis personne à l'écart ni décrété que telle ou telle forme de culture valait mieux qu'une autre. Simplement que si on voulait discuter parfois, de certaines choses, on ne trouvait pas d'oreille pour écouter dans certaines SDP de certains collèges. Et en effet, je comprends mieux pourquoi, l'obstination à faire des inférences douteuses ou à transformer les propos, ou encore à imaginer un snobisme inexistant empêche en effet pas mal de discussions, la preuve.
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- lilith888Grand sage
Si tu veux trouver une preuve de quoi que ce soit dans mes propos, libre à toi. Je pense qu'en salle des profs, comme ailleurs, il y a des malotrus de tous poils (franchement, quelqu'un qui la ramènerait ainsi alors que je parle d'un sujet quelconque m'entendrait, crois-moi !). Ce que je ne comprends pas c'est qu'on en fasse une observation à valeur de généralité ou quasi généralité, comme si la valeur intellectuelle de l'enseignant s'était perdue, ma pov'dame.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
lilith888 a écrit:Si tu veux trouver une preuve de quoi que ce soit dans mes propos, libre à toi. Je pense qu'en salle des profs, comme ailleurs, il y a des malotrus de tous poils (franchement, quelqu'un qui la ramènerait ainsi alors que je parle d'un sujet quelconque m'entendrait, crois-moi !). Ce que je ne comprends pas c'est qu'on en fasse une observation à valeur de généralité ou quasi généralité, comme si la valeur intellectuelle de l'enseignant s'était perdue, ma pov'dame.
Justement je ne crois pas que ce soit ce qui a été fait au départ...il n'a jamais été question de valeur intellectuelle. Nicétas n'a jamais dit que parler de ses enfants était moins bien que le reste (par exemple). Mais que si on voulait parler d'autre chose, on ne trouvait pas forcément une oreille qui veuille écouter - j'ose croire que des oreilles capables d'écouter et de discuter il y en a plein en salle des profs, mais le vouloir c'est encore autre chose et les raisons ont été données (envie de se détendre, ou tel ou tel truc, et moi je suis la première à décompresser en disant des trucs légers voire idiots, dans mon cas).
Nicétas n'a pas non plus dit qu'il faisait le reproche à ses collègues, mais que lui se sentait mal. Je ne sais pas si tu parles de lui quand tu parles de malotrus, mais ce serait assez déplacé vue la teneur de ses propos.
Maintenant, oui il y a des malotrus, ceux dont Jane a parlé par exemple, et ceux-là n'ont rien à voir avec les gens qui s'expriment ici, que je sache.
C'est ça que je veux dire : ce n'est pas parce qu'une personne se sent à l'écart en ne pouvant pas parler de certains sujets qui lui tiennent à coeur qu'elle fait du snobisme ou prend tout le monde de haut. Non ? Je trouve que les propos que l'on peut lire ici chez certains illustrent tout à fait la défiance vis-à-vis de certains sujets : par peur de paraître snobs, on évite des sujets en accusant ceux qui veulent en parler d'être snobs (ce n'est peut-être pas vrai mais cela transparaît de certains messages postés dans les pages précédentes).
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- lilith888Grand sage
Fires of Pompeii a écrit:
Nicétas n'a pas non plus dit qu'il faisait le reproche à ses collègues, mais que lui se sentait mal. Je ne sais pas si tu parles de lui quand tu parles de malotrus, mais ce serait assez déplacé vue la teneur de ses propos.
Non, absolument pas, je parlais de ceux mentionnés par les témoignages de ce fil qui faisaient des réflexions déplacées quand quelqu'un parlait d'un sujet intellectuel (ou autre d'ailleurs : quelqu'un qui s'incruste dans une conversation pour en plus être désagréable ou malpoli est de toutes façons un malotru)
- AsarteLilithBon génie
lilith888 a écrit:Je n'ai jamais dit que je n'en parlais pas dans ma salle des profs hein
Je pense juste que, pour l'auteur de ce topic et quelques uns, le catch américain ne fait pas vraiment partie des références culturelles admises en salle des profs
Ah mais je veux bien qu'on cause catch, je veux bien apprendre des choses! Mais si je veux parler d'autre chose, de plus littéraire, par exemple, ou de sujets moins légers, ça devient quasi impossible, entre ceux qui ne supportent pas qu'on cause d'autre chose que du léger, ceux qui donnent leur avis en exemplum à suivre absolument, ceux qui refusent de parler problèmes de travail en pause ( et quand alors en parle-t-on ?) et imposent leur vue aux autres,....
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- NicétasNiveau 9
Fires of Pompeii a écrit:lilith888 a écrit:Si tu veux trouver une preuve de quoi que ce soit dans mes propos, libre à toi. Je pense qu'en salle des profs, comme ailleurs, il y a des malotrus de tous poils (franchement, quelqu'un qui la ramènerait ainsi alors que je parle d'un sujet quelconque m'entendrait, crois-moi !). Ce que je ne comprends pas c'est qu'on en fasse une observation à valeur de généralité ou quasi généralité, comme si la valeur intellectuelle de l'enseignant s'était perdue, ma pov'dame.
Justement je ne crois pas que ce soit ce qui a été fait au départ...il n'a jamais été question de valeur intellectuelle. Nicétas n'a jamais dit que parler de ses enfants était moins bien que le reste (par exemple). Mais que si on voulait parler d'autre chose, on ne trouvait pas forcément une oreille qui veuille écouter - j'ose croire que des oreilles capables d'écouter et de discuter il y en a plein en salle des profs, mais le vouloir c'est encore autre chose et les raisons ont été données (envie de se détendre, ou tel ou tel truc, et moi je suis la première à décompresser en disant des trucs légers voire idiots, dans mon cas).
Nicétas n'a pas non plus dit qu'il faisait le reproche à ses collègues, mais que lui se sentait mal. Je ne sais pas si tu parles de lui quand tu parles de malotrus, mais ce serait assez déplacé vue la teneur de ses propos.
Maintenant, oui il y a des malotrus, ceux dont Jane a parlé par exemple, et ceux-là n'ont rien à voir avec les gens qui s'expriment ici, que je sache.
C'est ça que je veux dire : ce n'est pas parce qu'une personne se sent à l'écart en ne pouvant pas parler de certains sujets qui lui tiennent à coeur qu'elle fait du snobisme ou prend tout le monde de haut. Non ? Je trouve que les propos que l'on peut lire ici chez certains illustrent tout à fait la défiance vis-à-vis de certains sujets : par peur de paraître snobs, on évite des sujets en accusant ceux qui veulent en parler d'être snobs (ce n'est peut-être pas vrai mais cela transparaît de certains messages postés dans les pages précédentes).
Merciii fires, je me garde bien de juger qui que ce soit, et je ne veux pas être prétentieux. C'est très désagréable de voir ses propos modifiés.
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« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- JEMSGrand Maître
J'ai la chance d'évoluer dans deux sphères complétement distinctes, une sphère d'emplois privés et une salle des profs (plutôt des salles des profs)... Je suis épanoui dans la première, les pauses repas y sont animées,nous abordons l'actualité, les sujets politiques, nos tracas du quotidien. Certes, les enfants reviennent un peu, mais c'est harmonieux.
En salle des profs, entendre parler "gamins, notes, compétences, disciplines, absences...", me crispe. Donc je mange, je suis sur mon smartphone. J'arrive vraiment à échanger avec deux, trois collègues, généralement issus des lettres ou des langues.
En salle des profs, entendre parler "gamins, notes, compétences, disciplines, absences...", me crispe. Donc je mange, je suis sur mon smartphone. J'arrive vraiment à échanger avec deux, trois collègues, généralement issus des lettres ou des langues.
- ForsterÉrudit
Nicétas: tu finiras bien par trouver un collègue avec des affinités ou des centres d'intérêt proches des tiens . C'est peut-être un collègue qui n'en fait pas l'étalage. Un de mes meilleurs amis est professeur de philosophie mais on a travaillé pendant 4 ans ensemble avant de se rendre compte qu'on avait des passions en commun. Il ne parlait pas non plus du fait qu'il était normalien. Par expérience, je donne maintenant très rarement mon avis sur des sujets "sérieux" (et encore moins mon statut). Je parle aussi bien des enfants des collègues, de littérature, de politique ou de cuisine mais je donne rarement un avis tranché devant les collègues. Ca ne m'empêche pas de participer aux discussions et de parler à tout le monde. Ma solution pour être bien intellectuellement avec mes collègues est donc de n'attendre strictement rien d'eux, si ça se passe bien tant mieux, si je n'apprécie pas les discussions tant pis!
- lilith888Grand sage
AsarteLilith a écrit:
Ah mais je veux bien qu'on cause catch, je veux bien apprendre des choses! Mais si je veux parler d'autre chose, de plus littéraire, par exemple, ou de sujets moins légers, ça devient quasi impossible, entre ceux qui ne supportent pas qu'on cause d'autre chose que du léger, ceux qui donnent leur avis en exemplum à suivre absolument, ceux qui refusent de parler problèmes de travail en pause ( et quand alors en parle-t-on ?) et imposent leur vue aux autres,....
Mais je persiste à penser que cela n'a rien à voir avec le fait que ce soit une salle des profs : ce sont des mufles, c'est tout, tels qu'on peut en rencontrer malheureusement partout
- ElaïnaDevin
lilith888 a écrit:AsarteLilith a écrit:
Ah mais je veux bien qu'on cause catch, je veux bien apprendre des choses! Mais si je veux parler d'autre chose, de plus littéraire, par exemple, ou de sujets moins légers, ça devient quasi impossible, entre ceux qui ne supportent pas qu'on cause d'autre chose que du léger, ceux qui donnent leur avis en exemplum à suivre absolument, ceux qui refusent de parler problèmes de travail en pause ( et quand alors en parle-t-on ?) et imposent leur vue aux autres,....
Mais je persiste à penser que cela n'a rien à voir avec le fait que ce soit une salle des profs : ce sont des mufles, c'est tout, tels qu'on peut en rencontrer malheureusement partout
Absolument.
Et je persiste aussi à trouver un peu étrange et/ou biaisé le questionnement de départ. Au bout d'un moment pour te répondre franchement Nicétas, que veux-tu entendre ? A te lire, même si tu prends des tas de gants/moufles/gantelets, on entend un peu quelque chose qui ressemble à "pfffff, mes collègues ont vraiment des centres d'intérêt pourris", et si pourri n'est pas le mot que tu cherches, tu peux mettre "indigents", "débiles", "nunuches", "pas à mon niveau" etc.
N'attends rien de spécial de tes collègues, surtout si ça fait peu de temps que tu y es. Tu verras bien, avec le temps, s'il y en a des sympas, des ouverts, ou des malotrus complètement bouchés. Peut-être qu'avec certains tu n'auras pas une conversation plus élevée que "pfffff, fait pas chaud aujourd'hui", eh bien tant pis. Avec d'autres, tu alterneras les gros délires avec des échanges passionnants sur la littérature, la philosophie, etc. Mais ça sera partout la même chose. Dans tous les cas, il y a les timides, les extravertis, les polis, les mal élevés, il faut faire le tri, évidemment. Mais ça prend du temps.
Pour te donner une idée, quand je suis arrivée dans mon bahut super huppé, j'avais l'impression de voir ma mère dans certaines de mes collègues, genre bourgeoisie catholique de centre-droit, qui va au cinéma d'art et d'essai, etc. J'aime beaucoup ma mère hein, c'est pas la question, j'adore parler avec elle, mais force est de constater que je n'ai pas forcément la même façon d'appréhender la culture, la littérature, le cinéma, etc, et que je n'ai pas forcément les mêmes centres d'intérêt non plus (ma mère ne comprend pas, absolument pas, par exemple, que je puisse être devenue fan de jeux vidéo au contact de mon mari). J'ai fini par faire le tri, les collègues avec qui il vaut mieux parler de cinéma d'art et d'essai, les collègues avec qui on peut raconter des âneries, etc. J'ai aussi appris à repérer les timides, ceux qui ne parlent jamais alors qu'ils sont hyper gentils/cultivés/intéressants, etc. Mais ça m'a pris bien une année, voire une année et demie (et surtout un edt bien pourri qui faisait que je passais un temps fou au lycée, donc j'ai eu le temps de mondaniser).
Après il y a des établissements où l'ambiance est pourrie. Bon, ben là, y'a pas grand chose à faire. C'est pourri, tant pis, c'est comme dans certaines boîtes, on fait avec.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ProvenceEnchanteur
C'est ce que tu as décidé de lire.Elaïna a écrit:
A te lire, même si tu prends des tas de gants/moufles/gantelets, on entend un peu quelque chose qui ressemble à "pfffff, mes collègues ont vraiment des centres d'intérêt pourris", et si pourri n'est pas le mot que tu cherches, tu peux mettre "indigents", "débiles", "nunuches", "pas à mon niveau" etc.
Mais surtout, Nicétas, retiens que la question que tu poses n'est pas une question. Si tu éprouves un sentiment de mal-être, souris et subis, mais surtout n'exprime pas un sentiment de déception (visiblement, c'est dérangeant). Les professeurs et l'intellect, une possible évolution de la conception du métier? Ne t'interroge pas, il faut faire avec et puis c'est tout!Après il y a des établissements où l'ambiance est pourrie. Bon, ben là, y'a pas grand chose à faire. C'est pourri, tant pis, c'est comme dans certaines boîtes, on fait avec.
Elaïna, si la question ne t’intéresse pas, tu n'es pas obligée de répondre, tu sais. Mais cela ne signifie pas que la question ne soit pas éventuellement intéressante.
- NicétasNiveau 9
Merci pour ta réponse Elaïna, qui est intéressante, en revanche tu as décidé de ne pas lire vraiment ce que j'écris.
Mal-être est fort, mais je m'interroge devant les impressions que j'ai, et je pense que j'ai le droit. J'aime bien mon travail, j'aime bien ce que je fais, je suis bien où je suis, j'ai d'autres choses dans ma vie mais il y a des choses qui me préoccupent, et j'ai le droit de poser des questions. Qu'on m'explique que je me trompe (et beaucoup de messages m'ont fait relativiser, j'en remercie les auteurs), avec plaisir. Qu'on refuse de lire vraiment ce que j'ai écrit, pas besoin d'intervenir...
Mal-être est fort, mais je m'interroge devant les impressions que j'ai, et je pense que j'ai le droit. J'aime bien mon travail, j'aime bien ce que je fais, je suis bien où je suis, j'ai d'autres choses dans ma vie mais il y a des choses qui me préoccupent, et j'ai le droit de poser des questions. Qu'on m'explique que je me trompe (et beaucoup de messages m'ont fait relativiser, j'en remercie les auteurs), avec plaisir. Qu'on refuse de lire vraiment ce que j'ai écrit, pas besoin d'intervenir...
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Pascal, Pensées
- Fires of PompeiiGuide spirituel
En fait tu verras assez vite, Nicétas, que dans une salle des profs ben c'est comme dans la vraie vie : tu peux tout à fait t'entendre avec certains, et ne discuter qu'avec eux. Je pense qu'il ne faut pas avoir d'illusions et se dire que "parce que" quelqu'un est prof tu vas forcément trouver des sujets de conversation avec. Tu vois ce que je veux dire ? Mais tu vas forcément (sauf cas vraiment particuliers d'établissements vraiment particuliers) trouver des gens avec qui tu as envie d'être, quelles que soient tes envies (culture, déconnade, etc.).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- NicétasNiveau 9
Oui, je vois ce que tu veux dire, mais c'était justement l'illusion que j'avais un peu... Mais si on relit le poste de départ, j'étais parti de deux choses, et ça a complètement dévié :
1) pourquoi ai-je l'impression que les profs évitent les sujets intellectuels ? (donc pas que je voulais parler exclusivement de ça...), pourquoi ai-je l'impression que peu ont des convictions à défendre ? J'avais à cet égard donné l'exemple de la réforme du lycée. Vous m'avez aidé à relativiser en bonne partie, merci beaucoup. Mais je ne vois pas en quoi j'ai dit que je trouvais mes collègues inintéressants. Je parle volontiers en salle des profs, j'y rigole, je ne suis pas qu'esprit. J'ai quand même des questions issues de mes observations, je les ai posées, au risque de choquer, et je suis désolé si certains ont été vexés.
2) et ça a été complètement oublié peu à peu, je me cite moi-même : "quand je suis arrivé en début d'année, je le répète au risque de m'étaler, j'ai été mis dans la case normalien. J'ai senti, et je sens encore, de la part de certains, une certaine rancœur par principe, que je ne crois sincèrement pas méritée. Cela se traduit par de petites piques au quotidien, pas forcément méchantes, mais un peu lourdes, dès que j'avoue que j'ignore quelque chose par exemple, ou alors que j'explique quelque chose que je sais à quelqu'un qui me pose une question."
1) pourquoi ai-je l'impression que les profs évitent les sujets intellectuels ? (donc pas que je voulais parler exclusivement de ça...), pourquoi ai-je l'impression que peu ont des convictions à défendre ? J'avais à cet égard donné l'exemple de la réforme du lycée. Vous m'avez aidé à relativiser en bonne partie, merci beaucoup. Mais je ne vois pas en quoi j'ai dit que je trouvais mes collègues inintéressants. Je parle volontiers en salle des profs, j'y rigole, je ne suis pas qu'esprit. J'ai quand même des questions issues de mes observations, je les ai posées, au risque de choquer, et je suis désolé si certains ont été vexés.
2) et ça a été complètement oublié peu à peu, je me cite moi-même : "quand je suis arrivé en début d'année, je le répète au risque de m'étaler, j'ai été mis dans la case normalien. J'ai senti, et je sens encore, de la part de certains, une certaine rancœur par principe, que je ne crois sincèrement pas méritée. Cela se traduit par de petites piques au quotidien, pas forcément méchantes, mais un peu lourdes, dès que j'avoue que j'ignore quelque chose par exemple, ou alors que j'explique quelque chose que je sais à quelqu'un qui me pose une question."
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Nicétas a écrit:Oui, je vois ce que tu veux dire, mais c'était justement l'illusion que j'avais un peu... Mais si on relit le poste de départ, j'étais parti de deux choses, et ça a complètement dévié :
1) pourquoi ai-je l'impression que les profs évitent les sujets intellectuels ? (donc pas que je voulais parler exclusivement de ça...), pourquoi ai-je l'impression que peu ont des convictions à défendre ? J'avais à cet égard donné l'exemple de la réforme du lycée. Vous m'avez aidé à relativiser en bonne partie, merci beaucoup. Mais je ne vois pas en quoi j'ai dit que je trouvais mes collègues inintéressants. Je parle volontiers en salle des profs, j'y rigole, je ne suis pas qu'esprit. J'ai quand même des questions issues de mes observations, je les ai posées, au risque de choquer, et je suis désolé si certains ont été vexés.
2) et ça a été complètement oublié peu à peu, je me cite moi-même : "quand je suis arrivé en début d'année, je le répète au risque de m'étaler, j'ai été mis dans la case normalien. J'ai senti, et je sens encore, de la part de certains, une certaine rancœur par principe, que je ne crois sincèrement pas méritée. Cela se traduit par de petites piques au quotidien, pas forcément méchantes, mais un peu lourdes, dès que j'avoue que j'ignore quelque chose par exemple, ou alors que j'explique quelque chose que je sais à quelqu'un qui me pose une question."
Oui c'est vrai qu'on a dérivé.
Pour la première question diverses réponses ont été apportées
- envie de se détendre (ce qui sous-entend que ce qui est intellectuel est pénible pour certains, à certains moments du moins, ce qui est humain)
- peur d'avoir l'air snob (et ça apparaît ici aussi puisque tu te fais traiter de snob :lol:)
- à mon avis, il y a une troisième raison assez propre à l'EN : c'est un milieu où tout est "lissé", même au niveau institutionnel (un agrégé, un doctorant, sont clairement détestés de certains ESPE), donc ça encourage à se la fermer, et puis du coup ça engendre cette méfiance vis-à-vis de ce qui est intellectuel. J'ai l'impression aussi que pas mal de profs ont intériorisé le reproche qu'on a pu nous faire (à savoir que nous ne sommes "pas sortis de l'école" et donc qu'ils prennent l'habitude de cacher tout cela pour ne pas mériter ce reproche. Et ça se retrouve même entre nous.
- pour les convictions, eh bien de ce que je vois, pas mal trouvent que c'est "prise de tête" (on en revient à mon premier tiret)...
Bref il peut y avoir plein de raisons, et ça brosse un tableau assez saisissant de la diversité des profils. La raison 4 est assez déprimante, de même que la 3. On semble (je dis "on" volontairement visant tout le monde et personne) ne plus se considérer comme une profession intellectuelle, ce que l'on est pourtant, et donc ceux qui ont encore la fierté de se considérer comme tels passent pour de gros prétentieux (et j'en fais partie).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ProvenceEnchanteur
Nicétas a écrit:
1) pourquoi ai-je l'impression que les profs évitent les sujets intellectuels ? (donc pas que je voulais parler exclusivement de ça...), pourquoi ai-je l'impression que peu ont des convictions à défendre ?
J'ai le sentiment que cela correspond à une évolution du métier; celui qui se demandait comment transmettre sa discipline est remplacé par celui qui se demande quelles sous-compétences évaluer pour respecter les grands domaines du socle. Le bon prof est celui, du point de vue de la hiérarchie, qui innove, qui est bienveillant, qui obéit, etc, mais pas nécessairement celui qui instruit tout simplement. J'imagine que cela peut avoir une influence sur certains collègues et sur l'ambiance qu'on peut observer en salle des professeurs.
Les temps sont durs: le point d'indice est gelé, les DHG sont de plus en plus catastrophiques... Rien n'encourage vraiment à l'optimisme. Alors ce ne serait pas étonnant que certains, faute de pouvoir s'élever, cherchent à garder un peu de hauteur en rabaissant ceux par qui ils pourraient se sentir diminués. C'est le principe des vases communicants: si tu es un peu ignorant, ils le seront un peu moins peut-être. Simple hypothèse.2) et ça a été complètement oublié peu à peu, je me cite moi-même : "quand je suis arrivé en début d'année, je le répète au risque de m'étaler, j'ai été mis dans la case normalien. J'ai senti, et je sens encore, de la part de certains, une certaine rancœur par principe, que je ne crois sincèrement pas méritée. Cela se traduit par de petites piques au quotidien, pas forcément méchantes, mais un peu lourdes, dès que j'avoue que j'ignore quelque chose par exemple, ou alors que j'explique quelque chose que je sais à quelqu'un qui me pose une question."
- CasparProphète
D'accord avec Fires et Provence, je n'aurais pas mieux dit.
- bien travailler avec ses collègues : facile ou non ?
- [anglais] préparation des cours 2015-2016, tous niveaux.
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