- ElaïnaDevin
roxanne a écrit:Moi, ce qui m'"amuse" (ou pas) ce sont tous ces enfants qui sont en demande et qui apprennent tout seuls. Bon, je veux bien que ça arrive, évidemment, mais il me semble que souvent c'est un désir des parents tout de même. Et puis après, il se passe quoi? Ah, l'enfant s'ennuie à l'école!
Alors il paraît (mais je ne m'en souviens pas) que j'ai appris à lire à deux ans, deux ans et demie. Mes parents m'avaient montré les lettres très tôt, et il paraît que j'ai appris toute seule en connaissant les livres par coeur. Bon, concrètement, c'est de la méthode hyper globale, ce qui a ses avantages (je lis extrêmement vite) mais aussi ses inconvénients (je lis trop vite... et va lire un roman du genre Dostoïevski où si t'as pas fait gaffe, tu sais jamais de qui il est question parce que les mecs changent de nom toutes les trois pages, t'as Piotr Bogdanoff qui s'appellera un peu plus loin Piotr Stépanovitch puis encore trois pages plus loin Pétia et t'as pas compris que c'était le même).
Après concrètement ici c'est mon mari qui s'est tapé la motivation de leur apprendre à lire, sachant qu'en parallèle en GS ils ont beaucoup travaillé avec les Alphas. Objectivement je suis persuadée qu'en ce qui concerne leur école, on aurait pu leur faire confiance pour la lecture. Peu importe.
J'aurais quand même tendance à penser qu'en l'état actuel de ce qu'on récupère en lycée, on ne peut pas vraiment faire confiance à l'école pour énormément de choses. Je ne parle pas des PE mais du système scolaire en général, qui laisse passer jusqu'en terminale des élèves à la limite de l'illettrisme (comment faire confiance à cette école qui dit que "ça va, ça passe", alors que pas du tout ?). En outre, je ne fais absolument pas confiance à l'école primaire pour que les gamins maîtrisent la grammaire et l'orthographe. Sur ce point, mes fils font en boucle toujours les mêmes trucs (trier les verbes en groupe par exemple, c'est visiblement un must), sans que l'apprentissage soit vraiment fait : quand je fais faire les devoirs au petit voisin, je vois bien la différence entre mes garçons que mon mari fait bosser, et lui qui n'a que le travail fait en classe - il y a un fossé affolant, ce gamin, sérieux, gentil et plutôt vif, est en CM1 et n'a aucune notion d'accord (et alors la différence entre ER, é, AIT, AIENT, alors là, ça paraît stratosphérique). Les tables de multiplication, pareil. On a donc un gamin qui ne connaît pas ses tables au niveau CM1... "il a toute la vie pour apprendre" askip. Perso je trouve ça assez préoccupant. Quant à la rédaction, c'est simple, il n'y a RIEN. Mon aîné est en CM2, il n'a jamais eu à rédiger plus de cinq lignes d'affilée. Dans ce contexte, faire confiance à l'école, c'est compliqué oui, parce qu'on a des gamins qui sont censés avoir appris un certain nombre de choses, et dans la pratique, eh bien, ce n'est pas acquis. Et c'est bien la faute du système scolaire qui se contente de "faire passer" des gamins. Du coup, il me semble assez normal de se méfier de l'école, parce que quand on vous dit que tout va bien, eh bien, si vous grattez, vous verrez vite que non tout ne va pas bien.
- Marie LaetitiaBon génie
Choup90 a écrit:Dans les témoignages ici, quasiment aucun n'indique que l'aîné a eu un PE désastreux et que le suivant aura le même de manière certaine (d'ailleurs, on n'en sait rien 2 ou 3 ans avant, avec le mouvement et les répartitions). Ce que je lis ici c'est "il est curieux, alors j'ai sorti ma méthode de lecture". Et oui, vraiment, ça me laisse perplexe… Un enfant de maternelle, qui a ses 24h de classe hebdo a bien mieux à faire que de se plonger dans une méthode de lecture sur son temps libre.lene75 a écrit:Mon "quand" n'était pas rhétorique. Quand on ne peut pas faire confiance à l'école, il faut se débrouiller autrement, et tout le monde ne peut pas se permettre de vivre sur un salaire (ni n'a envie de couper l'enfant de la vie avec ses pairs) donc il faut bien trouver d'autres solutions que l'IEF, qui ne convient qu'à une minorité. Pour ma part, j'ai fait le choix de ne pas scolariser ma 3e dans l'école de secteur, et je m'en félicite tous les jours tant c'est le jour et la nuit avec ce que nous avons connu pour ses sœurs. Je découvre le confort de pouvoir faire confiance à l'école. Beaucoup de parents apprennent de leur mauvaise expérience avec un ou des aînés et ne reproduisent pas les mêmes erreurs avec les suivants.
Enfin, je pense que la majorité des PE de CP fait un excellent travail. C'est ce que je constate autour de moi. Parce que quand on lit ici, on a l'impression que les PE font dans leur écrasante majorité un boulot pourri. Et d'ailleurs, on lit la même chose des profs du secondaire venant de collègues PE sur les forums de PE à propos du vécu de leurs enfants au collège/lycée. C'est assez "amusant" (non, en réalité, c'est totalement démoralisant…).
La question n'est absolument pas que "les enseignants du primaire" (comme un tout uniforme) font un "boulot pourri". Ça n'a aucun sens. Ce qui ressort du fil sur les méthodes de lecture, c'est que les enseignants du primaire font comme tous les autres, aussi bien qu'ils peuvent, avec moins de moyens que les autres, parce que le renouvellement des manuels et l'ensemble des finances dépend des communes, ce qui fait que les écoles sont très inégalement dotées. Par ailleurs, les enseignants du primaire ont dû s'adapter à des changements des programmes, depuis les années 2000, sans avoir partout et toujours une formation continue suffisante.
Et il suffit d'une mauvaise expérience (soi-même ou l'un de ses enfants, ou les enfants de proches) pour être très prudent. Je reste vigilante quant à ce qui est et va être proposé à ma fille pour apprendre à lire à cause de ma très très mauvaise expérience personnelle et parce que je vois certains de mes collégiens faire des devinettes au lieu de déchiffrer des mots inconnus. Et ma très mauvaise expérience personnelle m'amène à penser que l'apprentissage de la lecture (comme celui du calcul, sans doute) est stratégique, qu'il conditionne profondément la suite de l'école.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- DanskaProphète
Choup90 a écrit: Un enfant de maternelle, qui a ses 24h de classe hebdo a bien mieux à faire que de se plonger dans une méthode de lecture sur son temps libre.
Je suis tout à fait d'accord avec ça (et avec le reste de ton message également).
- LouisBarthasExpert
Danska a écrit:Je suis tout à fait d'accord avec ça (et avec le reste de ton message également).Choup90 a écrit: Un enfant de maternelle, qui a ses 24h de classe hebdo a bien mieux à faire que de se plonger dans une méthode de lecture sur son temps libre.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Marie LaetitiaBon génie
Elaïna a écrit:roxanne a écrit:Moi, ce qui m'"amuse" (ou pas) ce sont tous ces enfants qui sont en demande et qui apprennent tout seuls. Bon, je veux bien que ça arrive, évidemment, mais il me semble que souvent c'est un désir des parents tout de même. Et puis après, il se passe quoi? Ah, l'enfant s'ennuie à l'école!
Alors il paraît (mais je ne m'en souviens pas) que j'ai appris à lire à deux ans, deux ans et demie. Mes parents m'avaient montré les lettres très tôt, et il paraît que j'ai appris toute seule en connaissant les livres par coeur. Bon, concrètement, c'est de la méthode hyper globale, ce qui a ses avantages (je lis extrêmement vite) mais aussi ses inconvénients (je lis trop vite... et va lire un roman du genre Dostoïevski où si t'as pas fait gaffe, tu sais jamais de qui il est question parce que les mecs changent de nom toutes les trois pages, t'as Piotr Bogdanoff qui s'appellera un peu plus loin Piotr Stépanovitch puis encore trois pages plus loin Pétia et t'as pas compris que c'était le même).
Après concrètement ici c'est mon mari qui s'est tapé la motivation de leur apprendre à lire, sachant qu'en parallèle en GS ils ont beaucoup travaillé avec les Alphas. Objectivement je suis persuadée qu'en ce qui concerne leur école, on aurait pu leur faire confiance pour la lecture. Peu importe.
J'aurais quand même tendance à penser qu'en l'état actuel de ce qu'on récupère en lycée, on ne peut pas vraiment faire confiance à l'école pour énormément de choses. Je ne parle pas des PE mais du système scolaire en général, qui laisse passer jusqu'en terminale des élèves à la limite de l'illettrisme (comment faire confiance à cette école qui dit que "ça va, ça passe", alors que pas du tout ?). En outre, je ne fais absolument pas confiance à l'école primaire pour que les gamins maîtrisent la grammaire et l'orthographe. Sur ce point, mes fils font en boucle toujours les mêmes trucs (trier les verbes en groupe par exemple, c'est visiblement un must), sans que l'apprentissage soit vraiment fait : quand je fais faire les devoirs au petit voisin, je vois bien la différence entre mes garçons que mon mari fait bosser, et lui qui n'a que le travail fait en classe - il y a un fossé affolant, ce gamin, sérieux, gentil et plutôt vif, est en CM1 et n'a aucune notion d'accord (et alors la différence entre ER, é, AIT, AIENT, alors là, ça paraît stratosphérique). Les tables de multiplication, pareil. On a donc un gamin qui ne connaît pas ses tables au niveau CM1... "il a toute la vie pour apprendre" askip. Perso je trouve ça assez préoccupant. Quant à la rédaction, c'est simple, il n'y a RIEN. Mon aîné est en CM2, il n'a jamais eu à rédiger plus de cinq lignes d'affilée. Dans ce contexte, faire confiance à l'école, c'est compliqué oui, parce qu'on a des gamins qui sont censés avoir appris un certain nombre de choses, et dans la pratique, eh bien, ce n'est pas acquis. Et c'est bien la faute du système scolaire qui se contente de "faire passer" des gamins. Du coup, il me semble assez normal de se méfier de l'école, parce que quand on vous dit que tout va bien, eh bien, si vous grattez, vous verrez vite que non tout ne va pas bien.
Il y a un problème majeur de conception des années de scolarité (pas de redoublement parce que, vous comprenez, "quand on n'aime pas la soupe, on ne vous oblige pas à en reprendre une deuxième louche", la fameuse phrase qui sert à tout justifier, surtout les économies faites sur le dos des gamins en échec ou qui ont simplement besoin de plus de temps pour apprendre), de formation de quelques générations de PE peut-être et surtout surtout surtout, ne pas oublier le poids des IEN sur les épaules de PE... qui maintiennent une surveillance étroite et conforme aux programmes. Et tant pis pour l'intérêt des gamins.
Les PE font donc ce qu'ils peuvent avec des programmes qui doivent initier les gamins à à peu près tout sauf l'essentiel. Et qui doivent aussi faire avec des classes très très hétérogènes. Ça me sidère qu'on laisse les PE se dépatouiller, aujourd'hui, avec de plus en plus de gamins peu/pas éduqués, sans rien qui ressemble de près ou de loin à une vie scolaire qu'on est bien contents d'avoir dans le secondaire. Et les parents vigilants corrigent le tir, derrière.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- lene75Prophète
Je confirme que ma fille en CM1 n'a jamais eu à rédiger plus d'une phrase, jamais conjugué un verbe à un autre temps qu'au présent (mais elle passe aussi sa vie à classer les verbes en groupes, comme quoi ce n'est pas une question de personne mais de marottes), elle écrit encore de nombreux mots phonétiquement avec sa phonétique bien à elle, compte sur ses doigts y compris pour des additions dont le résultat est inférieur à 10, ne parlons pas de maîtriser les tables de multiplication, et ne sait pas vraiment lire, puisqu'elle bute sur de nombreux mots et ne comprend pas le sens d'un texte ayant un peu d'ampleur. Elle a toutes les excuses du monde puisqu'elle est handicapée, malvoyante, malentendante, tout ce qu'on veut. Mais le discours de l'école, c'est "tout va très bien, madame la marquise, mais non mais non, vous vous inquiétez pour rien, elle a bien pris le train du CM1, où elle est tout à fait à sa place et il y a dans la classe des élèves bien plus en difficulté qu'elle. Elle a juste un petit souci au niveau de l'apprentissage des leçons d'histoire et de sciences." Eh ben moi ça ne me rassure pas du tout, ça me fait même au contraire flipper qu'on puisse considérer que c'est une élève moyenne de CM1. Soit on me ment et c'est odieux (et encore une fois ce n'est pas l'initiative isolée d'une PE, qui en l'occurrence est contractuelle, d'ailleurs, mais d'un système), soit on ne me ment pas et je suis effarée de ce que le collège va se récupérer.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Cléopatra2Guide spirituel
Dans l'école de ma fille aussi c'est assez limité. Enfin dans les classes où elle est allée, qui ne sont pas les classes CAMIF...
J'ai aidé ma fille à apprendre à lire, on a commencé lorsqu'elle avait 2 ans et demi effectivement (elle lisait à ce moment-là des petites syllabes et c'est tout). L'ensemble a pris 2 ans. Elle décodait pas mal au bout d'un an, mais s'est arrêtée car son cousin lui a dit qu'elle mentait et qu'elle ne savait pas lire. Avant 4 ans et demi elle lisait un belles histoire entier dans sa tête. Pas de méthode, juste de l'accompagnement, et à sa demande.
Mon fils va avoir 6 ans fin janvier et il est en GS, il sait lire si on est à côté de lui, pas vraiment seul (il veut toujours deviner). Là aussi ça fait 2 ans qu'on l'accompagne, mais le résultat n'est pas le même . Résultat, il saura lire avant le CP mais à 6 ans et demi, et elle savait lire en MS à 4 ans et demi. Nous avons fait pareil pour les deux, mais l'un était prêt et pas l'autre. Dans tous les cas, on n'insiste pas lorsqu'il n'a pas envie. Il sait décoder des syllabes depuis quasiment 2 ans, mais il veut tout de suite comprendre les phrases, ce qui le ralentit. Il décode et relit systématiquement la phrase avec le ton.
Donc tout ça pour dire que oui, on peut commencer à 2 ans et demi mais je pense qu'il ne faut pas attendre que la lecture se mette vraiment en place avant au moins 1 an, 1 an et demi d'accompagnement.
J'ai aidé ma fille à apprendre à lire, on a commencé lorsqu'elle avait 2 ans et demi effectivement (elle lisait à ce moment-là des petites syllabes et c'est tout). L'ensemble a pris 2 ans. Elle décodait pas mal au bout d'un an, mais s'est arrêtée car son cousin lui a dit qu'elle mentait et qu'elle ne savait pas lire. Avant 4 ans et demi elle lisait un belles histoire entier dans sa tête. Pas de méthode, juste de l'accompagnement, et à sa demande.
Mon fils va avoir 6 ans fin janvier et il est en GS, il sait lire si on est à côté de lui, pas vraiment seul (il veut toujours deviner). Là aussi ça fait 2 ans qu'on l'accompagne, mais le résultat n'est pas le même . Résultat, il saura lire avant le CP mais à 6 ans et demi, et elle savait lire en MS à 4 ans et demi. Nous avons fait pareil pour les deux, mais l'un était prêt et pas l'autre. Dans tous les cas, on n'insiste pas lorsqu'il n'a pas envie. Il sait décoder des syllabes depuis quasiment 2 ans, mais il veut tout de suite comprendre les phrases, ce qui le ralentit. Il décode et relit systématiquement la phrase avec le ton.
Donc tout ça pour dire que oui, on peut commencer à 2 ans et demi mais je pense qu'il ne faut pas attendre que la lecture se mette vraiment en place avant au moins 1 an, 1 an et demi d'accompagnement.
- Choup90Niveau 10
Et bien je me dis que je cottoie vraiment des collègues exceptionnels (j'en suis à 8 écoles en 4 ans, quand même, sans compter quelques remplacements, à droite à gauche…). Parce que je vois des collègues qui font copier des énoncés, qui demandent des phrases réponses, qui font recopier une page entière si le soin n'a pas été apporté, qui font des exercices de grammaire, vocabulaire, conjugaison et réinvestissent en production d'écrit, qui corrigent des productions d'écrit faites par les élèves, qui font des écrits courts (pour déclencher l'écriture) et des écrits longs (souvent en lien avec la littérature). Pour ne parler que du français…
Les plus extraordinaires arrivent à mêler tout ça avec la découverte du monde (sciences, histoire, géo, EMC), de façons efficace, mais pas tous. Les autres (dont je fais humblement partie) sacrifient un peu ces matières (au moins en cycle 2) au profit de français maths.
Le tout encensé par les IENs, qui valorisent le travail propre, carré, exigeant.
Ce que vous décrivez est ultra-minoritaire et passe clairement pour dysfonctionnel dans le coin.
Mais je vis peut-être dans un univers parallèle… Je précise que je suis en France, écoles publiques, rurales ou petites villes selon les années, du CP au CM2 selon les années.
Les plus extraordinaires arrivent à mêler tout ça avec la découverte du monde (sciences, histoire, géo, EMC), de façons efficace, mais pas tous. Les autres (dont je fais humblement partie) sacrifient un peu ces matières (au moins en cycle 2) au profit de français maths.
Le tout encensé par les IENs, qui valorisent le travail propre, carré, exigeant.
Ce que vous décrivez est ultra-minoritaire et passe clairement pour dysfonctionnel dans le coin.
Mais je vis peut-être dans un univers parallèle… Je précise que je suis en France, écoles publiques, rurales ou petites villes selon les années, du CP au CM2 selon les années.
- PabloPEExpert
Choup90 a écrit:Et bien je me dis que je cottoie vraiment des collègues exceptionnels (j'en suis à 8 écoles en 4 ans, quand même, sans compter quelques remplacements, à droite à gauche…). Parce que je vois des collègues qui font copier des énoncés, qui demandent des phrases réponses, qui font recopier une page entière si le soin n'a pas été apporté, qui font des exercices de grammaire, vocabulaire, conjugaison et réinvestissent en production d'écrit, qui corrigent des productions d'écrit faites par les élèves, qui font des écrits courts (pour déclencher l'écriture) et des écrits longs (souvent en lien avec la littérature). Pour ne parler que du français…
Les plus extraordinaires arrivent à mêler tout ça avec la découverte du monde (sciences, histoire, géo, EMC), de façons efficace, mais pas tous. Les autres (dont je fais humblement partie) sacrifient un peu ces matières (au moins en cycle 2) au profit de français maths.
Le tout encensé par les IENs, qui valorisent le travail propre, carré, exigeant.
Ce que vous décrivez est ultra-minoritaire et passe clairement pour dysfonctionnel dans le coin.
Mais je vis peut-être dans un univers parallèle… Je précise que je suis en France, écoles publiques, rurales ou petites villes selon les années, du CP au CM2 selon les années.
Bon ok moi c'est l'EPS ma variable d'ajustement
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- Cléopatra2Guide spirituel
Les maîtresses de ma fille sont bien, mais font aussi avec les élèves qu'elles ont. Sarah, en CM1, a fait 1 rédaction en 4 mois. Aucune leçon de science, 1 séquence d'histoire mais pas de géo. Beaucoup d'HDA. Pas de conjugaison en dehors du présent de l'indicatif.
En gros, elle se plaint de ne rien apprendre à l'école. En revanche beaucoup d'EPS. Honnêtement, ce n'est à mon avis pas le plus important lorsque la maîtresse de l'an dernier me disait que certains, en milieu de CE2 n'avaient toujours pas compris ce qu'était une multiplication.
Résultat, ça fait 2 ans que ma fille ne progresse pas en maths, là ils refont des multiplications à 1 chiffre et la division ne sera sûrement pas vue, ou rapidement à la fin de l'année.
Enfin là on est dans le HS, mais parfois la méfiance vis-à-vis de l'école est justifiée. La méthode de lecture de l'école de mes enfants est Kimamila, alors je suis bien contente que mon fils sache quasiment lire, car comme ça l'an prochain cette méthode ne lui sera pas nuisible. Et il fait partie de ces enfants qui confondent b et d, et qui tentent de deviner... ça aurait été un carnage.
En gros, elle se plaint de ne rien apprendre à l'école. En revanche beaucoup d'EPS. Honnêtement, ce n'est à mon avis pas le plus important lorsque la maîtresse de l'an dernier me disait que certains, en milieu de CE2 n'avaient toujours pas compris ce qu'était une multiplication.
Résultat, ça fait 2 ans que ma fille ne progresse pas en maths, là ils refont des multiplications à 1 chiffre et la division ne sera sûrement pas vue, ou rapidement à la fin de l'année.
Enfin là on est dans le HS, mais parfois la méfiance vis-à-vis de l'école est justifiée. La méthode de lecture de l'école de mes enfants est Kimamila, alors je suis bien contente que mon fils sache quasiment lire, car comme ça l'an prochain cette méthode ne lui sera pas nuisible. Et il fait partie de ces enfants qui confondent b et d, et qui tentent de deviner... ça aurait été un carnage.
- lene75Prophète
En effet tu sembles vivre dans un monde parallèle, Choup, celui de notre enfance. Chez nous c'est photocopies bataille navale surlignées (O pour orthographe, G pour grammaire, etc.) et polys à trous à compléter. Je ne sais pas si c'est l'exception, mais à part ceux qui sont en Normandie dans une petite école de village, tous mes neveux ont eu la même chose, dans diverses écoles.
- SapotilleEmpereur
Choup90 a écrit:Et bien je me dis que je cottoie vraiment des collègues exceptionnels (j'en suis à 8 écoles en 4 ans, quand même, sans compter quelques remplacements, à droite à gauche…). Parce que je vois des collègues qui font copier des énoncés, qui demandent des phrases réponses, qui font recopier une page entière si le soin n'a pas été apporté, qui font des exercices de grammaire, vocabulaire, conjugaison et réinvestissent en production d'écrit, qui corrigent des productions d'écrit faites par les élèves, qui font des écrits courts (pour déclencher l'écriture) et des écrits longs (souvent en lien avec la littérature). Pour ne parler que du français…
Les plus extraordinaires arrivent à mêler tout ça avec la découverte du monde (sciences, histoire, géo, EMC), de façons efficace, mais pas tous. Les autres (dont je fais humblement partie) sacrifient un peu ces matières (au moins en cycle 2) au profit de français maths.
Le tout encensé par les IENs, qui valorisent le travail propre, carré, exigeant.
Ce que vous décrivez est ultra-minoritaire et passe clairement pour dysfonctionnel dans le coin.
Mais je vis peut-être dans un univers parallèle… Je précise que je suis en France, écoles publiques, rurales ou petites villes selon les années, du CP au CM2 selon les années.
Tu parles de ma petite école de village d'il y a 18 ans !
Depuis, j'ai fait du soutien scolaire pour des enfants de différentes classes dans différentes écoles et j'ai pu constater le vide en grammaire, conjugaison, orthographe sans parler de l'histoire, géographie et sciences rarement enseignés !
- roxanneOracle
Mes neveux, dans une grosse école de village du Puy de Dôme ont eu un CM1/CM2 très solide, avec notes (et pas de complaisance), devoirs écrits.lene75 a écrit:En effet tu sembles vivre dans un monde parallèle, Choup, celui de notre enfance. Chez nous c'est photocopies bataille navale surlignées (O pour orthographe, G pour grammaire, etc.) et polys à trous à compléter. Je ne sais pas si c'est l'exception, mais à part ceux qui sont en Normandie dans une petite école de village, tous mes neveux ont eu la même chose, dans diverses écoles.
- GariguetteNiveau 4
Choup90 a écrit:
Je pense qu'il y a en effet un moment où l'enfant est curieux, a envie de découvrir un univers. Alors on répond à ses questions. Mais alors franchement, attaquer une "méthode de lecture" avant le CP me semble totalement inapproprié. Laissons les découvrir le monde à leur rythme, avec leurs loisirs, en dehors du temps d'école.
Si un enfant a vraiment envie spontanément, la vie quotidienne suffit amplement.
Sans doute oui. Il y a aussi bien des cas différents. Je pense à mon fils. Il a simplement un jour et très sérieusement comme toujours dit "maman tu peux m'apprendre à lire?". Peu avant ses 5 ans, GS, il est de toute fin d'année. Alors pour le contexte, il faut dire qu'à l'origine il avait un retard de langage et des problèmes de prononciation. L'orthophonie durant sa MS n'a pas montré de résultats flagrants mais elle avait décidé d'arrêter le suivi. Alors oui j'ai pris une méthode, boscher pour faire simple de mon côté... oh le soir 5 ou 10 mins. C'était un plaisir pour lui et puis il est vraiment scolaire. Surtout et je l'espérais j'ai vu rapidement des résultats niveau prononciation. Du coup oui il savait lire avant le CP mais surtout ouf plus de problèmes de prononciation pour son entrée au CP.
Elaïna a écrit:
J'aurais quand même tendance à penser qu'en l'état actuel de ce qu'on récupère en lycée, on ne peut pas vraiment faire confiance à l'école pour énormément de choses. Je ne parle pas des PE mais du système scolaire en général, qui laisse passer jusqu'en terminale des élèves à la limite de l'illettrisme (comment faire confiance à cette école qui dit que "ça va, ça passe", alors que pas du tout ?). En outre, je ne fais absolument pas confiance à l'école primaire pour que les gamins maîtrisent la grammaire et l'orthographe.
[...]
Quant à la rédaction, c'est simple, il n'y a RIEN. Mon aîné est en CM2, il n'a jamais eu à rédiger plus de cinq lignes d'affilée.
Voilà. Quand je vois mes STMG.... alors je sais et j'espère que ce n'est pas représentatif dans la mesure où je n'ai que des STMG. Et bien j'ai des craintes pour mes enfants.
Quid des poésies ? Mon fils au CP en a eu - seulement - 2 pour le moment. Il me semblait peut-être à tort que c'est important d'entraîner tôt la capacité à mémoriser.
- Choup90Niveau 10
Ah, ici, bus, gymnase à 3 classes et intervenants donc on ne fait pas sauter l'EPS.PabloPE a écrit:Choup90 a écrit:Et bien je me dis que je cottoie vraiment des collègues exceptionnels (j'en suis à 8 écoles en 4 ans, quand même, sans compter quelques remplacements, à droite à gauche…). Parce que je vois des collègues qui font copier des énoncés, qui demandent des phrases réponses, qui font recopier une page entière si le soin n'a pas été apporté, qui font des exercices de grammaire, vocabulaire, conjugaison et réinvestissent en production d'écrit, qui corrigent des productions d'écrit faites par les élèves, qui font des écrits courts (pour déclencher l'écriture) et des écrits longs (souvent en lien avec la littérature). Pour ne parler que du français…
Les plus extraordinaires arrivent à mêler tout ça avec la découverte du monde (sciences, histoire, géo, EMC), de façons efficace, mais pas tous. Les autres (dont je fais humblement partie) sacrifient un peu ces matières (au moins en cycle 2) au profit de français maths.
Le tout encensé par les IENs, qui valorisent le travail propre, carré, exigeant.
Ce que vous décrivez est ultra-minoritaire et passe clairement pour dysfonctionnel dans le coin.
Mais je vis peut-être dans un univers parallèle… Je précise que je suis en France, écoles publiques, rurales ou petites villes selon les années, du CP au CM2 selon les années.
Bon ok moi c'est l'EPS ma variable d'ajustement
Après, je ne fais pas sauter systématiquement la découverte du monde, mais en cycle 2, j'axe quand même la priorité sur français maths donc quand on déborde, c'est ce qui saute, je le confesse. En cycle 3, je trouve un peu moins compliqué de "tout" faire.
Je précise que, pour 2 des écoles que j'ai connues, ce sont des écoles de petite ville, en zone politique de la ville (IPS à 84). Les gamins en PS mangent les livres (littéralement) donc on part de loin loin. Et bien j'y côtoie des collègues très exigeants. L'un n'empêche pas l'autre, au contraire. Avec une "classe CAMIF", même si on est moins exigeant, les parents le sont, les gamins sont suivis. Ici, si on ne l'est pas, personne ne le sera. On montre ainsi aux enfants qu'on croit en eux, en leurs capacités. On adapte, bien entendu, mais en gardant une forte exigence dans ce qui est demandé. C'est le cas de tous mes collègues dans les deux écoles en zone politique de la ville dont je parle plus haut. Dans les autres aussi, d'ailleurs, mais c'est "plus simple".
Après, c'est amusant de lire ici que certains des derniers commentaires s'émeuvent du peu d'histoire, géo, sciences alors qu'on lit à longueur de forum qu'un problème est la multiplication des heures pour ces "autres" matières au détriment du français/maths (ce que je trouve vrai, dans une certaine mesure, toutefois).
- frimoussette77Guide spirituel
Mon neveu en CM2 cette année ne fait pas grand chose à l'école et ce sont ses parents qui le font travailler. Et ce n'est pas toujours simple.roxanne a écrit:Mes neveux, dans une grosse école de village du Puy de Dôme ont eu un CM1/CM2 très solide, avec notes (et pas de complaisance), devoirs écrits.lene75 a écrit:En effet tu sembles vivre dans un monde parallèle, Choup, celui de notre enfance. Chez nous c'est photocopies bataille navale surlignées (O pour orthographe, G pour grammaire, etc.) et polys à trous à compléter. Je ne sais pas si c'est l'exception, mais à part ceux qui sont en Normandie dans une petite école de village, tous mes neveux ont eu la même chose, dans diverses écoles.
Mes fils, un peu plus vieux, ont quant à eux eu un maître de CM2 très expérimenté et super exigeant. Petite pensée pour lui. :fleurs
- ElaïnaDevin
Mon aîné en CM2 n'a plus appris de poésie depuis le CE1. Quant à la rédaction, les vacances c'est pratique pour ça, j'ai vérifié tous ses cahiers de français. La fois où il a eu le plus à rédiger, il fallait faire entre 5 et 10 lignes. Eh ben heureusement qu'on le fait bosser par ailleurs hein...
Et accessoirement je ne vois pas non plus l'intérêt de faire trouze mille choses en primaire tant qu'on ne maîtrise pas l'orthographe, la grammaire et le calcul simple. De fait, mon aîné n'a jamais écrit plus de dix lignes, mais il a fait des sciences, de l'histoire et de la géographie. Sans que la chose ait grand intérêt d'ailleurs : ils ont complété des textes à trous sur des polycopiés et répondu à quelques questions sur les docs. Enfin, en histoire, au moins, les PE leur ont raconté des trucs, Clovis, les croisades, tout ça, même s'il y avait parfois des aberrations (première leçon d'histoire de CM2 : "l'histoire, c'est la mémoire des événements passés" et bim). Mais alors la géo, mon Dieu... c'est de la mini géo de lycée, les gamins n'y entravent que dalle (ah, la fois où j'ai eu à faire réciter la fiche sur l'intercommunalité à mon fils... sans déc, l'intercommunalité, niveau CM1, c'est quoi le problème là ?), et en plus ils le verront au collège ET au lycée, par contre les océans et les continents, là, oups, non, circulez, y'a rien à voir.
Et accessoirement je ne vois pas non plus l'intérêt de faire trouze mille choses en primaire tant qu'on ne maîtrise pas l'orthographe, la grammaire et le calcul simple. De fait, mon aîné n'a jamais écrit plus de dix lignes, mais il a fait des sciences, de l'histoire et de la géographie. Sans que la chose ait grand intérêt d'ailleurs : ils ont complété des textes à trous sur des polycopiés et répondu à quelques questions sur les docs. Enfin, en histoire, au moins, les PE leur ont raconté des trucs, Clovis, les croisades, tout ça, même s'il y avait parfois des aberrations (première leçon d'histoire de CM2 : "l'histoire, c'est la mémoire des événements passés" et bim). Mais alors la géo, mon Dieu... c'est de la mini géo de lycée, les gamins n'y entravent que dalle (ah, la fois où j'ai eu à faire réciter la fiche sur l'intercommunalité à mon fils... sans déc, l'intercommunalité, niveau CM1, c'est quoi le problème là ?), et en plus ils le verront au collège ET au lycée, par contre les océans et les continents, là, oups, non, circulez, y'a rien à voir.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- roxanneOracle
Moi, il y a eu les climats une fois. Et puis terminé. Je me rappelle qu’en primaire, j’avais la carte en plastique de la France avec les trous pour les grandes villes et une autre avec les fleuves. Ça existe encore ces cartes? Enfin, on s’éloigne du post initial...
- ElaïnaDevin
Oui oui ça existe encore, j'en ai deux !
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- pseudo-intelloSage
Choup90 a écrit:Non non mais ces propos ne concernent pas des absences ni des contractuels. Mais bien les agissements de collègues en poste depuis des années, titulaires. Je l'entends aussi beaucoup autour de moi, IRL.lene75 a écrit:C'est la vérité qu'il y a aussi de nombreux problèmes dans le secondaire. On ne peut pas le nier. À commencer par le fait que pour de nombreuses classes il manque un ou plusieurs enseignants à la rentrée et qu'ensuite c'est le défilé des contractuels. Quand on a du bol ils sont bien et restent l'année, mais il y a de plus en plus de situations édifiantes.
Et les accusations sont bien souvent infondées (ou alors on comprend le pourquoi du comment quand on connait un peu les spécificités de l'enseignement secondaire par rapport au primaire) et tombent souvent dans la généralisation, à partir d'un cas particulier (il y a des brebis galeuses partout). Exactement comme ici, tout ce qu'on peut lire au sujet des PE.
Bref, j'arrête là le HS.
Mais oui, j'intervenais simplement pour dire que je n'arrive pas à comprendre qu'on démarre une méthode de lecture en maternelle (je parle bien de méthode de lecture, pas du tout de répondre précisément aux questions).
Mais après, chacun voit midi à sa porte et fait bien ce qu'il veut avec ses enfants. Simplement, l'auteur demandait des avis, je donne le mien, partagé ou pas, peu m'importe.
Je peux répondre sur trois points :
1- oui, dans le secondaire également, il existe des pratiques peu souhaitables, en tête desquelles, comme dans le primaire, finalement, l'abus de photocopies, de textes à trous, de leçon polycopiées. J'imagine que la cause est la même que chez les PE : pas le temps de faire tout le programme, pas le temps d'en "perdre" avec les élèves qui ne savent pas présenter correctement une leçon pourtant à copier, mettent 5 minutes à tracer un tableau car ils sont trop peu dégourdis...d'ailleurs, quand de grands collégiens de 4e ou de grands latinistes (donc pas les pires élèves), si je distribue un texte et des question en poly (mais pas destinés à être complétés, il est assez, clair, en les voyant, qu'il convient, pour travailler, de sortir une feuille, inscrire le titre du poly et répondre sur une copie), et que de "bons" élèves félicités en conseil de classe tentent soit d'insérer leur phrase réponse au forceps dans la marge ou en microscopique enter deux questions, soit au dos de la feuille poly (donc c'est moche et pas pratique, car ils doivent passer leur vie à tourner la feuille d'un côté puis de l'autre), je me dis que des coches ont été loupés.
Ben résultat, pour les élèves en question, au conseil de classe de 3e ou 4e, avec une moyenne générale de 15 à 17, tout le monde dit "c'est très bien, excellent élève, bravo", il arrive même que je passe pour la cassante auprès des élèves et des parents parce que Chouchou (bien travailleur, mais qui bute sur des connaissances de cycle 2) n'a QUE 13 ou 14 avec moi, alors qu'il plafonne à 18 de moyenne générale... Quand certains collègues (les photocops addicts) me parlent de ces élèves, ils les trouvent très bons, et je réponds que certes, mais qu'ils ne savent pas écrire. Le collègue concède que certes, dans son cours, il ne faut presque pas écrire... collègues de lycée, courage...
Bon, j'avoue que quand on regarde l'état de nos 6e, ça n'incite pas à la confiance envers l'institution de primaire (mais on est bien conscients que le collège est bancal aussi), qui est pourtant primordiale, car elle pose les bases des savoirs fondamentaux. Cependant, nous savons qu'au-delà de l'école, le problème réside également dans les loisirs hors de l'école, ce que confirme ma tante ATSEM, qui voit arriver des élèves toujours plus nombreux qui n'ont jamais fait le moindre puzzle ne serait-ce que 2 pièces chez eux, et ne savent manifestement pas ce qu'est un livre.
2- Mon académie est carrément à la traîne, donc les brebis galeuses sont plus nombreuses à passer le cap du concours que dans d'autres endroits. J'avoue qu'une PE qui fait quasi systématiquement (3 fois sur 4, elle notait ER au lieu de "é"), et qui donne pour punition (la seule de l'année pour mon fils) une phrase à recopier courte, mais lestée d'une faute de conjugaison, je trouve que ça craint quand même.
De fait, je mesure ma chance d'avoir un nombre de PE vraiment bien (grande attention portée au geste, à la tenue du crayon en maternelle, d'avantage d'exigences en primaire que la plupart des retours que me font mes collègues également parents), car la régionalisation du concours des PE offre de belles concentrations de brebis galeuses (il y en a dans tous les métiers, surtout ceux dont le salaire et les conditions de travail dégoûtent les meilleurs éléments), et certains départements sont beaucoup plus mal lotis que d'autres.
3- Deux ans ça me paraît tôt, mais pas foncièrement impossible pour quelques poissons volants.
Mon troisième, à 18 mois, s'était pris d'affection pour les lettres. Il me demandait chaque jour d'en tracer sur son ardoise magique, et lesquelles c'était (le SSS, le MMM, le AAA...), et comme ça me paraissait tôt, je ne lui ai jamais proposé moi-même de continuer, et à la faveur d'un déjour chez ses grands-parents, ou de vacances, l'habitude s'est perdue, je me suis bien gardée de la relancer. Il va avoir 5 ans dans 15 jours (mais n'est qu'en MS), et est désormais trèèès motivé. En vacances en Alsace, alors que nous nous dirigions vers Saverne, il s'est exclamé 'Saverne !" à un rond-point, car il sait à quoi servent les panneaux routiers (j'y prête d'ailleurs grande attention, car je roule dans GPS, donc avec ses aînés, nous les guettons souvent, et de ce fait en parlons souvent, et il n'est pas sourd) et avait capté les S, A et V initiaux, compris que ça fait "sav", comme "Saverne").
Son grand frère, désormais en CE2 et qui s'enquille avec plaisir les Royaumes de Feu ou Harry Potter, a commencé à déchiffrer en fin de MS (il n'avait que trois moins de moins que certains camarades en fin de GS, cependant), et a rapidement lu couramment. On a acheté Léo et Léa, et en parallèle, j'ai eu l'idée de lui bricoler une grille de mots croisés adaptés à l'apprentissage, dont il m'a réclamé d'autres exemplaires quotidiennement pendant quelques semaines.
Ma 2e a été la plus précoce : pour une sombre histoire de "il y a trop de MS et de GS l'an prochain, donc certains MS resteront dans la classe des petits", et de "tant qu'à caser des MS chez les petits, commençons par séparer la fratrie" (ce que je peux comprendre), ma fille, quand la maîtresse lui a annoncé la nouvelle en juin pour ne pas la prendre au dépourvu en septembre, au lieu d'extérioriser sa déception et sa frustration de ne pas retrouver son grand frère (un an d'écart), m'a demandé, avec insistance de lui apprendre à lire. Moi, je savais faire, car j'avais déjà fait avec le frère, je m'étais pas mal documentée lorsque j'avais géré l'AP illettrisme / rééducation, je lisais avec intérêt Verdurette et Volubilys sur ce forum, donc en avant Guingamp. Je me disais que de toutes manières, apprendre à lire n'était pas dangereux et n'avait jamais fait de mal à personne, et que dans le pire des cas, ça ne lui plairait pas et elle abandonnerait, auquel cas on remettrait ça à plus part, voire on laisserait l'école faire le boulot, car dans le même temps, l'école a abandonné l'apprentissage mixte au manuel dont j'ai oublié le nom au profit de Pilotis, qui a l'air tout à fait décent.
La miss, en l'occurrence, avait trois ans et 9 mois, donc il fallait démarrer simple, et je lui ai bricolé tout un bazar avec des personnages Disney, qui a fonctionné du feu de dieu ; pour ses 4 ans, elle lisait des trucs hyper simple (Oliver a vu le bol, Ariel a dormi...), trois mois plus tard elle lisait des petits bouquins en sons simples (ceux de Laurence Pierson, et les Disney lecture niveau 1, puis rapidement niveau 2), à 4 ans et demi les "niveaux trois", donc dans la foulée les albums classiques qu'elle avait dans sa bibliothèque. Je lui ai ressorti les mots croisés de son frère, que j'étais de toutes manières en train de remanier et de commencer à éditer, car les quelques copain à qui je les avais envoyés lorsque la continuité pédagogique de 2020 les faisait paniquer, et que, tout bonnement, comme je n'avais pas trouvé ce que je cherchais sur le marché, que j'y avais remédié et que ça semblait fonctionner, y'avait plus qu'à. Elle a lu les malheurs de Sophie le mois qui a précédé son entrée en CP, et les petites fille modèles le mois de son entrée au CP. Elle est en CE1 et dévore Harry Potter à son tour, ainsi que des trucs un peu plus courts et plus légers (Élisabeth princesse à Versailles, Clémentine élève à l'opéra de Paris...).
Après, mes mômes comme la plupart des lecteurs précoces mentionnés sur le forum ont probablement vu leurs parents entourés de livres et peur sur leurs propres écrans, en tout cas peu en train de s'y livrer à des activités peu lolesques (je suis beaucoup sur mon PC, mais quand je prépare des cours ou que j'écris des chansons, mes enfants me voient face à une page Word, et quand je suis sur Pronote, ils se rendent compte que je ne suis pas en train de jouer à Fifa 47).
Dernier point : les petits espagnols, je crois bien, apprennent à lire un an avant les petits français. Je pense que la limpidité de leur orthographe facilite les choses, mais que pour la plupart des enfants, sauf à commencer par la phrase "les feuilles du noisetier tournoient dans le vent d'automne", un apprentissage de la lecture est possible à l'âge de la GS.
En tout cas, merci à tous les participants de ce fil pour les échanges d'opinions et partages d'expériences ; j'ai trouvé cette lecture très intéressante.
Je
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- lene75Prophète
Merci pour ton message, pseudo-intello ! Tu es le maillon manquant qui explique tout ! Tu as éclairé ma journée ! Comment avais-je pu ne pas faire le lien avec les polycopiés ? Je comprends enfin pourquoi mes élèves écrivent au dos de mes textes grands comme des timbres Poste au lieu d'écrire sur leurs cahiers et s'étonnent ensuite de ne plus réussir à les coller... puisqu’ils ont écrit derrière. Je comprends aussi pourquoi ils débarquent en contrôle sans feuille de copie. Une collègue a eu la bonne idée de leur faire apporter un paquet de feuilles chacun en début d'année, qu'elle stocke au-dessus de son casier et leur redistribue au fur et à mesure de l'année. On en est là... en terminale. Et last but not least, je viens de comprendre pourquoi quand je pose une question double, la moitié de la classe ne répond qu'à la première partie de la question. Par exemple : "Expliquez ce qu'est X et comment on peut l'éviter." Bon nombre d'élèves se contentent d'expliquer ce qu'est X et quand ils s'aperçoivent qu'ils n'ont que la moitié de points, leur réaction, c'est "zut zut zut, je suis trop bête" (enfin ça c'est la version polie) parce qu'ils n'avaient pas "vu" la 2e partie de la question. Mais bien sûr, dans un poly, on séparerait la question en deux, avec un pavé de lignes pour la réponse pour chaque partie !
Académie déficitaire ici aussi (peut-être la même, d'ailleurs), avec des difficultés de recrutement qui ne sont pas nouvelles. Je me souviens d'une époque déjà lointaine où on s’émouvait de recruter des PE avec 3 de moyenne dans l'académie. On n'en est plus là : la notation a été modifiée et il y a maintenant moins de candidats que de postes. On a aussi tous les problèmes "d'orthographe", à l'écrit comme à l'oral : é/er, c'est classique, accords des participes passés, confusion est/ait/ai ou plus vraisemblablement ignorance de l'existence de la forme "ait", qui n'est jamais utilisée (on a donc systématiquement "Vérifier que votre enfant est son matériel"), méconnaissance de l'usage des conditionnels, confusion avec le futur, formes du type "si j'aurais", mauvais usage des négations, à l'oral le fameux qui-z-ont, ainsi que toutes les familiarités du type "ramener les affaires de sport" au lieu de "apporter les affaires de sport". Ça pose un problème pour l'apprentissage des enfants, mais dans des milieux plutôt éduqués comme chez moi, ça pose aussi un problème de crédibilité des enseignants de manière générale parce que les parents mettent tout le monde dans le même sac. Nous commençons à avoir le même problème dans le secondaire : des enseignants qui font des fautes énormes sur les bulletins et à l'oral en conseil de classe, fautes qu'un certain nombre d'élèves, en terminale, sont capables de repérer (tout n'est donc pas perdu, me direz-vous), ce qui là encore pose un problème de crédibilité et d'autorité intellectuelle.
Pour la maîtrise du français et nos exigences, j'ai découvert avec stupéfaction les bulletins de mes élèves de spé remplis par ma collègue en tronc commun. Aucun élève de la classe n'a moins de 10. Des élèves qui avec moi ont 8-9 (sachant que j'ai quand même une moyenne de classe à 12...) se retrouvent avec 14 avec elle, avec comme appréciation : "Élève sérieuse et intéressée. Bonne participation en classe. D'importantes difficultés à l'écrit et dans la lecture des textes, cependant." Comment peut-on avoir 14 en philo avec une telle appréciation ? Si même en philo en terminale on en est à ne plus noter que la participation orale, où va-t-on ? Des élèves à 14 de moyenne, ce sont des élèves que j'envoie dans des prépas de proximité. C'est par ailleurs le seuil pour mettre les félicitations. Des gamins comme ça, qui ont de grosses difficultés de lecture et d'écriture, vont se faire littéralement exploser en vol dans le supérieur... sauf à retarder là aussi le moment de leur dire la vérité.
Académie déficitaire ici aussi (peut-être la même, d'ailleurs), avec des difficultés de recrutement qui ne sont pas nouvelles. Je me souviens d'une époque déjà lointaine où on s’émouvait de recruter des PE avec 3 de moyenne dans l'académie. On n'en est plus là : la notation a été modifiée et il y a maintenant moins de candidats que de postes. On a aussi tous les problèmes "d'orthographe", à l'écrit comme à l'oral : é/er, c'est classique, accords des participes passés, confusion est/ait/ai ou plus vraisemblablement ignorance de l'existence de la forme "ait", qui n'est jamais utilisée (on a donc systématiquement "Vérifier que votre enfant est son matériel"), méconnaissance de l'usage des conditionnels, confusion avec le futur, formes du type "si j'aurais", mauvais usage des négations, à l'oral le fameux qui-z-ont, ainsi que toutes les familiarités du type "ramener les affaires de sport" au lieu de "apporter les affaires de sport". Ça pose un problème pour l'apprentissage des enfants, mais dans des milieux plutôt éduqués comme chez moi, ça pose aussi un problème de crédibilité des enseignants de manière générale parce que les parents mettent tout le monde dans le même sac. Nous commençons à avoir le même problème dans le secondaire : des enseignants qui font des fautes énormes sur les bulletins et à l'oral en conseil de classe, fautes qu'un certain nombre d'élèves, en terminale, sont capables de repérer (tout n'est donc pas perdu, me direz-vous), ce qui là encore pose un problème de crédibilité et d'autorité intellectuelle.
Pour la maîtrise du français et nos exigences, j'ai découvert avec stupéfaction les bulletins de mes élèves de spé remplis par ma collègue en tronc commun. Aucun élève de la classe n'a moins de 10. Des élèves qui avec moi ont 8-9 (sachant que j'ai quand même une moyenne de classe à 12...) se retrouvent avec 14 avec elle, avec comme appréciation : "Élève sérieuse et intéressée. Bonne participation en classe. D'importantes difficultés à l'écrit et dans la lecture des textes, cependant." Comment peut-on avoir 14 en philo avec une telle appréciation ? Si même en philo en terminale on en est à ne plus noter que la participation orale, où va-t-on ? Des élèves à 14 de moyenne, ce sont des élèves que j'envoie dans des prépas de proximité. C'est par ailleurs le seuil pour mettre les félicitations. Des gamins comme ça, qui ont de grosses difficultés de lecture et d'écriture, vont se faire littéralement exploser en vol dans le supérieur... sauf à retarder là aussi le moment de leur dire la vérité.
- MatteoNiveau 10
Moi aussi je viens d'avoir une révélation On est pas sortis des ronceslene75 a écrit:Merci pour ton message, pseudo-intello ! Tu es le maillon manquant qui explique tout ! Tu as éclairé ma journée ! Comment avais-je pu ne pas faire le lien avec les polycopiés ? Je comprends enfin pourquoi mes élèves écrivent au dos de mes textes grands comme des timbres Poste au lieu d'écrire sur leurs cahiers et s'étonnent ensuite de ne plus réussir à les coller... puisqu’ils ont écrit derrière. Je comprends aussi pourquoi ils débarquent en contrôle sans feuille de copie. Une collègue a eu la bonne idée de leur faire apporter un paquet de feuilles chacun en début d'année, qu'elle stocke au-dessus de son casier et leur redistribue au fur et à mesure de l'année. On en est là... en terminale. Et last but not least, je viens de comprendre pourquoi quand je pose une question double, la moitié de la classe ne répond qu'à la première partie de la question. Par exemple : "Expliquez ce qu'est X et comment on peut l'éviter." Bon nombre d'élèves se contentent d'expliquer ce qu'est X et quand ils s'aperçoivent qu'ils n'ont que la moitié de points, leur réaction, c'est "zut zut zut, je suis trop bête" (enfin ça c'est la version polie) parce qu'ils n'avaient pas "vu" la 2e partie de la question. Mais bien sûr, dans un poly, on séparerait la question en deux, avec un pavé de lignes pour la réponse pour chaque partie !
- pseudo-intelloSage
D'un côté, je n'ai pas envie de jeter l'opprobre sur mes collègue de matières à faible volume horaire (je peux comprendre la tentation des photocops, même si ce serait vraiment mieux de ne pas y succomber), ni les PE qui doivent mener trouze mille matières en 24 heures, car effectivement, avec les photocopies, on avance plus vite que si on fait écrire les élèves, et je peux comprendre qu'on soit tenté de se dire qu'au moins, tout le monde a un cours propre qui lui permettra de réviser (mais les élèves qui ne soucient pas du tout du soin sont-ils ceux qui révisent ?). Mais de l'autre, si tout le monde se partageait le sale boulot de prendre le temps d'entraîner les élèves à l'écrit, à la présentation de documents, histoire que tous acquièrent quelques réflexes de savoir un peu instinctivement quand sauter des lignes (au moins dans les cas où c'est évident), de ne pas tracer des tableaux avec des traits partout (tracés à main levée, ou à la règle mais en prenant un temps infinie), et des marges perdues de tous les côtés donc qui finissent pleins à éclater avec des mots qui débordent de partout, in fine, on avancerait plus vite. Il y aurait perde de temps au début, mais en fin de compte, ça irait mieux pour tout le monde.
Pour faire progresser les choses sans semer la discorde, je pense qu'il est bénéfique de souligner les bonnes pratiques quand on en trouve. Par exemple, la PE de mon aîné, bien que jeune et dans une académie déficitaire, est exigeante sur les dictées et veille à leur faire copier toutes les leçons (après avoir constaté l'excès de photocopies l'an dernier, qui, il faut le dire, n'était pas évidente à mener pour les PE, qui étaient très bien, mais se sont succédé pour des raisons différentes et tout à fait honorables, et on a fini l'année avec la remplaçante du remplaçant de la remplaçante de la remplaçante). Je l'en remercie chaleureusement de vive voix, avec ma casquette d'enseignante dans le secondaire, qui constate à quel point mes élèves (pas du même secteur de recrutement) ont du mal avec l'écrit, la copie, la présentation... en espérant que ça la confortera quand des parents relous (il y en a partout, et les PE les voient plus souvent que nous) viendront chouiner qu'il y a crô de mots en dictée, que les leçons sont crô longues à copier et que c'est crô dur pour Jean-Timéo).
Je pense que Lene a raison : les parents ont vite fait de mettre tout le monde dans le même sac. Et, malheureusement, l'orthographe de certains est si mauvaise que les lacunes sont difficiles à cacher. Déjà stagiaire, il y a une grosse quinzaine d'années, je corrigeais les bulletins d'un de mes comparses de matière scientifique. Un mai, quelque temps après leur rupture, vient de me raconter qu'il corrigeait les cours, les polys, les mots aux parents, les bulletins, etc, de son ex, PE dans une école privée de centre ville et de belle taille (au bout d'un an dans l'école, la direction lui a ôté d'office son CM pour lui confier des maternelle à la place...).
Au Luxembourg, en tout cas il y a quelques années, les aspirants enseignants démarraient leur concours par une dictée, éliminatoire si ratée.
Pour faire progresser les choses sans semer la discorde, je pense qu'il est bénéfique de souligner les bonnes pratiques quand on en trouve. Par exemple, la PE de mon aîné, bien que jeune et dans une académie déficitaire, est exigeante sur les dictées et veille à leur faire copier toutes les leçons (après avoir constaté l'excès de photocopies l'an dernier, qui, il faut le dire, n'était pas évidente à mener pour les PE, qui étaient très bien, mais se sont succédé pour des raisons différentes et tout à fait honorables, et on a fini l'année avec la remplaçante du remplaçant de la remplaçante de la remplaçante). Je l'en remercie chaleureusement de vive voix, avec ma casquette d'enseignante dans le secondaire, qui constate à quel point mes élèves (pas du même secteur de recrutement) ont du mal avec l'écrit, la copie, la présentation... en espérant que ça la confortera quand des parents relous (il y en a partout, et les PE les voient plus souvent que nous) viendront chouiner qu'il y a crô de mots en dictée, que les leçons sont crô longues à copier et que c'est crô dur pour Jean-Timéo).
Je pense que Lene a raison : les parents ont vite fait de mettre tout le monde dans le même sac. Et, malheureusement, l'orthographe de certains est si mauvaise que les lacunes sont difficiles à cacher. Déjà stagiaire, il y a une grosse quinzaine d'années, je corrigeais les bulletins d'un de mes comparses de matière scientifique. Un mai, quelque temps après leur rupture, vient de me raconter qu'il corrigeait les cours, les polys, les mots aux parents, les bulletins, etc, de son ex, PE dans une école privée de centre ville et de belle taille (au bout d'un an dans l'école, la direction lui a ôté d'office son CM pour lui confier des maternelle à la place...).
Au Luxembourg, en tout cas il y a quelques années, les aspirants enseignants démarraient leur concours par une dictée, éliminatoire si ratée.
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- Marie LaetitiaBon génie
À mon avis, tu te trompes d'explication. J'ai le même phénomène depuis des années en collège, c'est simplement dû à l'inattention des élèves qui ne lisent pas les consignes jusqu'au bout et torchent leur réponse.lene75 a écrit: Et last but not least, je viens de comprendre pourquoi quand je pose une question double, la moitié de la classe ne répond qu'à la première partie de la question. Par exemple : "Expliquez ce qu'est X et comment on peut l'éviter." Bon nombre d'élèves se contentent d'expliquer ce qu'est X et quand ils s'aperçoivent qu'ils n'ont que la moitié de points, leur réaction, c'est "zut zut zut, je suis trop bête" (enfin ça c'est la version polie) parce qu'ils n'avaient pas "vu" la 2e partie de la question. Mais bien sûr, dans un poly, on séparerait la question en deux, avec un pavé de lignes pour la réponse pour chaque partie !
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Attention à ne pas verser dans la caricature, non plus.pseudo-intello a écrit:D'un côté, je n'ai pas envie de jeter l'opprobre sur mes collègue de matières à faible volume horaire (je peux comprendre la tentation des photocops, même si ce serait vraiment mieux de ne pas y succomber), ni les PE qui doivent mener trouze mille matières en 24 heures, car effectivement, avec les photocopies, on avance plus vite que si on fait écrire les élèves, et je peux comprendre qu'on soit tenté de se dire qu'au moins, tout le monde a un cours propre qui lui permettra de réviser (mais les élèves qui ne soucient pas du tout du soin sont-ils ceux qui révisent ?). Mais de l'autre, si tout le monde se partageait le sale boulot de prendre le temps d'entraîner les élèves à l'écrit, à la présentation de documents, histoire que tous acquièrent quelques réflexes de savoir un peu instinctivement quand sauter des lignes (au moins dans les cas où c'est évident), de ne pas tracer des tableaux avec des traits partout (tracés à main levée, ou à la règle mais en prenant un temps infinie), et des marges perdues de tous les côtés donc qui finissent pleins à éclater avec des mots qui débordent de partout, in fine, on avancerait plus vite. Il y aurait perde de temps au début, mais en fin de compte, ça irait mieux pour tout le monde.
[...]
Au Luxembourg, en tout cas il y a quelques années, les aspirants enseignants démarraient leur concours par une dictée, éliminatoire si ratée.
Autant j'ignore les pratiques dans le primaire, autant dans le secondaire, on peut utiliser les photocopies pour donner un support de cours propre, par pragmatisme: des écritures de cochon (et je suis connue pour exiger que les lettres soient mieux formées, même si je dois insister pendant deux ans, trois sans, avec les mêmes élèves), pas assez de temps pour des programmes bien plus lourds aujourd'hui qu'il y a trente ans en HG en 3e, par exemple... Et ça n'empêche pas de faire écrire beaucoup. Mais vraiment. Je suis aussi connue pour ça auprès des élèves qui m'ont eue. Il est certain que mes devoirs sont faits sans polycopiés à trous (ça, je l'utilise pour faire des fiches de révision) et même constitués de peu de questions, alors que j'exige des réponses longues et très très développées...
Pour la dictée, j'y serais favorable, mais on aurait un problème de recrutement bien plus grand.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Choup90Niveau 10
Je donne beaucoup de leçons tapées pour que les élèves puissent se relire confortablement (car non, Pseudo-intello, on a plein d'élèves très travailleurs avec d'énormes problèmes de graphisme).
Par contre, je leur fais faire de la copie pure (dans ses variantes : copie couleur, recto-verso, flash, etc.), et je leur fais copier les énoncés d'exercices (pour quelques élèves en grande difficulté j'alterne entre copie et énoncé tapé car sinon, au bout du temps imparti, ils n'ont pas écrit l'énoncé, et encore moins fait l'exercice). J'exige des phrases réponses et je fais faire des productions d'écrit courtes ou longues, tous les jours.
Par contre, je leur fais faire de la copie pure (dans ses variantes : copie couleur, recto-verso, flash, etc.), et je leur fais copier les énoncés d'exercices (pour quelques élèves en grande difficulté j'alterne entre copie et énoncé tapé car sinon, au bout du temps imparti, ils n'ont pas écrit l'énoncé, et encore moins fait l'exercice). J'exige des phrases réponses et je fais faire des productions d'écrit courtes ou longues, tous les jours.
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