- MatteoNiveau 10
Je pense que la réponse évidente est que tu es un bien meilleur enseignant que moi
- zigmag17Guide spirituel
Je veux une recette parce que les élèves qui s'ennuient en classe j'en ai, et rien à faire, rien ne passe, c'est juste qu'ils ne veulent pas être là et me (nous) le font savoir.
- AmaliahEmpereur
Matteo a écrit:Je pense que la réponse évidente est que tu es un bien meilleur enseignant que moi
En fait, c'est le fait que tu parles d'ennui lié à certaines pratiques qui m'a fait réagir : pourquoi perpétuer certaines choses qui nous faisaient déjà bâiller d'ennui quand nous étions élèves?
zigmag17 a écrit:Je veux une recette parce que les élèves qui s'ennuient en classe j'en ai, et rien à faire, rien ne passe, c'est juste qu'ils ne veulent pas être là et me (nous) le font savoir.
On est d'accord, zigmag17, on ne parle pas de ceux-là qui donneraient tout pour être ailleurs, mais de ceux qui ne s'ennuieraient pas si on les faisait travailler autrement.
- lene75Prophète
+1 avec Matteo. Sans même parler d'établissements différents, je suis bien obligée d’adapter le niveau de mes cours et mes exigences aux élèves que j'ai en face de moi. La politique de l'établissement a aussi un impact, qu'on le veuille ou non.
- pseudo-intelloSage
Manu7 a écrit:La question de l'ennui revient aussi souvent sur la table. C'est une vraie question, comment peux-t-on s'ennuyer à l'école ? A mon avis, l'ennui arrive dès que l'école ne fait plus ce pourquoi elle est prévue : apprendre.
Je pense qu'on apprend de moins en moins de chose et qu'au final moins on apprend moins on retient, et ceux qui retiennent très bien le font sans aucun effort vu qu'il n'y a presque rien à apprendre. Et on félicite les élèves qui retiennent et apprennent bien alors qu'ils n'ont fait aucun effort. Le comble c'est quand les meilleurs d'une classe de CM1/CM2 suivent le niveau supérieur en CM1 et refont les mêmes choses l'année suivante.
Je ne comprends pas comment nous sommes arrivés à cette situation. J'ai l'impression qu'on a perdu un savoir-faire qui existait avant ou que j'ai la chance d'avoir connu. A mon époque, j'ai fait toute l'école élementaire dans des classes à double niveau, nous n'avions pas un seul instant pour nous ennuyer, et si jamais on avait le malheur de suivre le niveau supérieur on comprenait très vite que c'était une mauvaise idée. Et dans ma génération, j'ai cotoyé de très bons élèves qui ont brillé dans des grandes écoles, pourtant à aucun moment ils n'avaient le temps de s'ennuyer à l'école.
Ben déjà, quand tu es lecteur, pendant les séances de lecture, quand tout le monde annone chacun son tour. Mes enfants sont bien élevés, il s'ennuient en silence et s'occupent probablement un peu à rêvasser ou tout autre chose qui fait passer les moments d'ennui plus facilement, mais ça reste long.
Quand tu as acquis les notions de CP et CE1, et que tu es en CE2, et que les séances de révision s'allongent ou se multiplient.
Ca, c'était pour le témoignage de mes aînés, dans une école de village classique, je pense, et calme.
Pour mes élèves, enfin, ceux qui voudraient travailler :
- quand il faut répéter trois fois la consigne. Cette année, c'est luxe : j'ai si peu de police à faire, que je peux me permettre de consacrer du temps et de l'énergie à un élève qui ne sait pas répéter la question que je viens de poster, ou le numéro de l'exercice à faire. Ca n'a pas l'air inefficace, et je pense que si les élèves passaient leur scolarité comme ça, on (au collège) et a fortiori vous (collègues de lycée) galérerions moins.
- quand je passe du temps à râler parce que la moitié de la classe n'a pas son manuel / son roman prêté par le collège et sur lequel on travaille / n'a pas fait ses devoirs.
- quand ils ont fini l'exercice qu'ils ont commencé en temps et en heure pour poursuivi sans s'interrompre pour discuter avec le camarade, et qu'il faut attendre les autres
- quand on révise l'indicatif des verbes du 1er groupe en 4e
- quand on perdu du temps à réexpliquer les principes de base d'une copie propre, de présentation pas trop répugnante, de comment couper un mot ou dans quel cas le C a besoin de sa cédille...
- quand il faut faire la police, dans les classes agitées
- quand on perd 5 minutes à tenter de récolter les punitions ou les signatures dans le carnet pour travail non fait (onb, ça, e principe, ça se tasse au fil de l'année)
- quand on revoit chaque année les mêmes notions parce qu'elles ne sont toujours pas intégrées
Je suis d'accord avec ton constat sur le restaurant et les salles d'attente, mais il me semble qu'apprendre à attendre calmement, c'est le rôle des parents, et que l'école est le lieu où on apporte aux enfants ce que tous les parents ne peuvent pas leur apporter, ce qu'il ne relève pas de leur mission de parents de leur apporter. En premier lieu, l'instruction.Cassandrine a écrit:Je fais dévier un peu le fil mais je pense le contraire de toi. Pour moi, l'ennui (en général pas seulement ou forcement en classe) est important pour un enfant. Les enfants ne savent pas attendre, avoir tout dans l'instant est devenu un credo. Nombre d'enfants ne savent pas attendre au restaurant, chez le dentiste, le coiffeur... Leurs parents , au bout de deux minutes, donnent un téléphone portable , un écran. Quand tu t'ennuies, tu réfléchis, tu t'occupes, tu apprends la patience,...
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- maikreeeesseGrand sage
Mais Pseudo-intello, ce que tu constates ne va pas disparaître dans les prochaines années malheureusement. Comment arrivez-vous dans le secondaire à gérer ces temps morts pour certains élèves ? (Roxanne parle de petits effectifs, Amaliah d'exigence et de remise en question ).
Pour le PE d'élémentaire on est coincé, enfin moi, par l'équilibre délicat entre "vous ne faites pas assez de math et de français" et "vous ne ne faites pas assez d'ouvertures sur le monde pour les bons élèves qui s'ennuient ou les mauvais qui peuvent aussi s'épanouir dans une discipline autre.
Pour le PE d'élémentaire on est coincé, enfin moi, par l'équilibre délicat entre "vous ne faites pas assez de math et de français" et "vous ne ne faites pas assez d'ouvertures sur le monde pour les bons élèves qui s'ennuient ou les mauvais qui peuvent aussi s'épanouir dans une discipline autre.
- VolubilysGrand sage
Même quand tu n'es pas lecteur, du moment que ce n'est pas son tour de lire l'élève lambda rêvasse et fait autre chose.pseudo-intello a écrit:
Ben déjà, quand tu es lecteur, pendant les séances de lecture, quand tout le monde annone chacun son tour. Mes enfants sont bien élevés, il s'ennuient en silence et s'occupent probablement un peu à rêvasser ou tout autre chose qui fait passer les moments d'ennui plus facilement, mais ça reste long.
"Suivre la lecture, c'est aussi apprendre à lire!"
Tant qu'ils ne sont pas directement sollicité par l'adulte (ou ne doivent pas produit quelque chose de tangible qui sera vérifiée par l'adulte), beaucoup d'enfants ne font rien, attendent plus ou moins passivement que le temps passe.
Par ailleurs, on confond souvent l'ennui de n'avoir rien à faire, et celui de ne pas vouloir faire ce qu'on vous demande ou de ne pas trouver ce qu'on nous demande intéressant.
On a souvent le "il s'ennuie en classe" pour des enfants pas particulièrement performants et qui n'arrivent pas à finir le travail dans les temps. C'est juste que la classe c'est moins fun qui les dessins animés ou jouer au foot, alors "pfff, la barbe, j'm'ennuie!".
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- lene75Prophète
Dans le secondaire c'est de plus en plus difficile, mais il nous reste encore deux choses, du moins au lycée : la sonnerie et la note. Concrètement, quand mes braves STMG mettent (littéralement) 20 min à trouver une feuille / un stylo / râler qu'ils n'auront jamais le temps / se mettre au travail, eh ben quand ça sonne, qu'ils aient fini ou non, je ramasse et je note. Pas question qu'ils finissent la semaine suivante. À partir du moment où ils se moquent de leurs notes, on ne peut plus rien faire, mais je ne retarderai pas les autres pour autant. En revanche dans le déroulement du cours, à chaque fois qu'il faut faire de la discipline, répéter, etc., ben c'est du temps perdu. Et si j'ai les 3/4 de la classe qui ne comprend rien à ce que je raconte, je suis bien obligée de diminuer le niveau, alors qu'à l'inverse quand j'ai des élèves qui carburent et me demandent d'approfondir, et ben on va plus loin, de sorte qu'à la fin, le cours n'est pas du tout du même niveau.
- pseudo-intelloSage
maikreeeesse a écrit:Mais Pseudo-intello, ce que tu constates ne va pas disparaître dans les prochaines années malheureusement. Comment arrivez-vous dans le secondaire à gérer ces temps morts pour certains élèves ? (Roxanne parle de petits effectifs, Amaliah d'exigence et de remise en question ).
Pour le PE d'élémentaire on est coincé, enfin moi, par l'équilibre délicat entre "vous ne faites pas assez de math et de français" et "vous ne ne faites pas assez d'ouvertures sur le monde pour les bons élèves qui s'ennuient ou les mauvais qui peuvent aussi s'épanouir dans une discipline autre.
Ah, le discours des "mauvais qui peuvent s'épanouir dans une autre discipline", je pense qu'il a fait bien du tort (si on veut que les mauvais s'épanouissent davantage et en français et en maths, il faut les aider à être moins mauvais en français et en maths).
Je ne parviens pas à gérer les temps morts dans le secondaire, sauf à permettre aux élèves d'avoir toujours un bouquin sur eux pour s'occuper le cas échéant.
Et je suis coincée, comme toi, entre tout ce que j'ai à faire et les 4h30 qui me sont allouées pour le faire, là où il en faudrait au moins 5, voire 6, étant donné le retard de mes élèves.
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- maikreeeesseGrand sage
Bien sûr qu'il ne faut pas les laisser sur le côté, mais tu trouves quand même des profils d'enfants que les maths et le français ennuient profondément enfin peut-être tel que c'est enseigné en France. Ils ne sont pas nombreux, mais ils existent et rester sur les bancs de l'école jusqu'à 16 ans doit être bien difficile. Ils sont tout aussi intelligents que les autres mais peuvent profondément s'ennuyer. Je pense à certains enfants sportifs ou musiciens ou qui ont un esprit très pratique. L'un n'exclut pas forcément l'autre, un sportif doit savoir lire et compter voire peut être excellent en classe heureusement Je pense aussi aux élèves en Ulis, qui ont 10 ans, qui essaient d'apprendre à lire depuis leur CP et qui n'y parviennent toujours pas. Ils retrouvent le sourire en musique, en EPS. Leur visage en est transformé. Décréter qu'il suffirait qu'ils soient meilleurs en français pour ne pas s'ennuyer ne fonctionne pas pour eux.pseudo-intello a écrit:maikreeeesse a écrit:Mais Pseudo-intello, ce que tu constates ne va pas disparaître dans les prochaines années malheureusement. Comment arrivez-vous dans le secondaire à gérer ces temps morts pour certains élèves ? (Roxanne parle de petits effectifs, Amaliah d'exigence et de remise en question ).
Pour le PE d'élémentaire on est coincé, enfin moi, par l'équilibre délicat entre "vous ne faites pas assez de math et de français" et "vous ne ne faites pas assez d'ouvertures sur le monde pour les bons élèves qui s'ennuient ou les mauvais qui peuvent aussi s'épanouir dans une discipline autre.
Ah, le discours des "mauvais qui peuvent s'épanouir dans une autre discipline", je pense qu'il a fait bien du tort (si on veut que les mauvais s'épanouissent davantage et en français et en maths, il faut les aider à être moins mauvais en français et en maths).
Je ne parviens pas à gérer les temps morts dans le secondaire, sauf à permettre aux élèves d'avoir toujours un bouquin sur eux pour s'occuper le cas échéant.
Et je suis coincée, comme toi, entre tout ce que j'ai à faire et les 4h30 qui me sont allouées pour le faire, là où il en faudrait au moins 5, voire 6, étant donné le retard de mes élèves.
- pseudo-intelloSage
Quand on entre dans le champ du handicap, bien sûr, les données changent.
Mais il n'y a pas d'Ulis dans toutes les classes, et le nombre de dyslexiques lourds est très modéré (quand il n'est pas aggravé par des facteurs aggravants, type loisirs décérébrants ou méthodes de lectures malheureuses). D'ailleurs, personne n'a dit qu'il ne fallait faire QUE du français et des maths, mais franchement, le français, ou les maths, c'est comme tout le reste : quand on n'est pas à son aise, il y a de fortes chances pour qu'on apprécie peu ce qu'on fait, et quand on se sent à l'aise et en réussite, on aie davantage la discipline, ou, en tout cas, on la déteste moins.
En revanche, tant qu'on ne maîtrise pas l'écrit, voire les maths, il y a de fortes chances que plus on avance dans les classes, moins on se sente à l'aise partout (sauf éventuellement en EPS, en dessin et en musique, selon les méthodes des collègues), et que l'école en général nous paraisse de plus en plus difficile, donc probablement plus pénible.
Mais il n'y a pas d'Ulis dans toutes les classes, et le nombre de dyslexiques lourds est très modéré (quand il n'est pas aggravé par des facteurs aggravants, type loisirs décérébrants ou méthodes de lectures malheureuses). D'ailleurs, personne n'a dit qu'il ne fallait faire QUE du français et des maths, mais franchement, le français, ou les maths, c'est comme tout le reste : quand on n'est pas à son aise, il y a de fortes chances pour qu'on apprécie peu ce qu'on fait, et quand on se sent à l'aise et en réussite, on aie davantage la discipline, ou, en tout cas, on la déteste moins.
En revanche, tant qu'on ne maîtrise pas l'écrit, voire les maths, il y a de fortes chances que plus on avance dans les classes, moins on se sente à l'aise partout (sauf éventuellement en EPS, en dessin et en musique, selon les méthodes des collègues), et que l'école en général nous paraisse de plus en plus difficile, donc probablement plus pénible.
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- maikreeeesseGrand sage
En élémentaire, le nombre d'élèves relevant d'ulis, notifiés mais sans place est élevé, rien que dans mon école 1 à 2 par classe (sauf CM2). Pour les autres élèves je suis d'accord, cela en concerne peu.
- AmaliahEmpereur
maikreeeesse a écrit:Mais Pseudo-intello, ce que tu constates ne va pas disparaître dans les prochaines années malheureusement. Comment arrivez-vous dans le secondaire à gérer ces temps morts pour certains élèves ? (Roxanne parle de petits effectifs, Amaliah d'exigence et de remise en question ).
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, Maikreeeesse, et je ne sais pas comment vous pouvez jongler entre la réalité, les parents et les injonctions de vos supérieurs. Votre métier est vraiment extrêmement difficile, bien plus difficile que le mien en collège, j'ai l'impression.
Ma fille me dit que la maîtresse donne trois exercices à faire (en recopiant les phrases), que les plus en difficulté ne doivent en faire qu'un seul et aller le montrer à la maîtresse et que les plus rapides en récupèrent trois de plus, de sorte que le nombre d'exercices faits varie de 1 à 6 en français, puis en maths.
Roxanne évoquait les groupes réduits, pour ma part, pour compléter ce que je disais plus haut, je travaille aussi avec des effectifs tout à fait convenables, à défaut de volumes horaires décents, mes 6e sont entre 23 et 25 et mes 3e faibles 24 sur le papier, 22 en général au mieux, souvent moins. L'an dernier, j'avais une classe bilangue excellente qui était à 26 ou 27, ça fonctionnait très bien. Mes 6e et mes 3e (mais pas les autres niveaux) ont 1h par semaine en demi-groupe.
Cela fait des années que je n'ai pas de discipline du tout à faire, être depuis 18 ans dans le même collège a des avantages. Bien entendu, ce n'était pas comme ça dans mes premières années! Là, j'ai mis trois observations depuis septembre pour un rire, un cri à l'entrée en classe, une tape entre élèves. Par contre, j'en ai mis un certain nombre pour le travail non fait, le Labo oublié, mais force est de constater qu'une fois passé le premier trimestre, je n'en mets que très peu. Mes 6e sont globalement de bonne volonté, quel que soit leur niveau. Mes 3e sont... ce qu'ils sont mais ils sont respectueux et j'ai toujours de l'espoir (heureusement!).
J'ai le sentiment de perdre beaucoup de temps en début de 6e car je suis intransigeante sur tout, du rang dans le couloir au "Bonjour" en entrant en classe à la feuille mal présentée : la première fois qu'on écrit un titre, si le titre n'est pas en rouge et / ou est mal souligné au ras du mot et / ou à main levée, je fais recommencer. Idem si c'est mal écrit et je passe du temps à vérifier. En général en 6e, il y a des pleurs mais très très rapidement, les cours sont à peu près bien pris (à part cas particuliers de handicap). Du temps perdu pour du temps gagné donc.
Pour les exercices, je note les exercices à faire au tableau au fur et à mesure que les élèves avancent de sorte qu'ils sont toujours occupés, j'efface quand ils sont corrigés. Je n'ai que rarement un élève qui me demande quel exercice il faut faire. Si ça arrive, je désigne le tableau du doigt mais en général un voisin a déjà répondu que c'est au tableau. Je lis toujours la consigne avec eux et on fait toujours la première phrase ensemble de sorte que personne ne reste bloqué.
Chacun peut donc avancer à son rythme mais j'impose des temps de correction collective. J'essaie de varier le rythme le plus possible, parfois je donne un exercice et je fixe un temps limite, parfois je désigne un élève (moyen) qui dira quand il aura fini. Pour les plus faibles, en 6e, je leur demande de faire seulement la moitié de l'exercice par exemple, ou les phrases 2, 4 et 7 seulement, ça motive les troupes et tout le monde joue le jeu.
Quand je vois que l'écart s'accroît entre les élèves, on travaille ensemble à haute voix de sorte que je rééquilibre le rythme. Je joue également sur les devoirs à la maison pour rééquilibrer. Parfois je donne un exercice supplémentaire de réécriture par exemple aux plus avancés, travail à rendre, ce qui a parfois un effet positif sur les élèves moyens qui essaient de rattraper ceux qui sont avancés.
Si certains n'avancent pas, je les menace de les garder 1h de plus avec moi, chacune de mes classes rentre à 9h un matin où je rentre à 8h ou sort à 15h quand j'ai cours jusqu'à 16h de sorte que je peux les garder en
Je ne suis pas sûre de t'avoir éclairée, maikreeeesse. J'enfonce des portes ouvertes (même si ces portes n'étaient pas si ouvertes que ça pour moi dans mes premières années!). J'ai le sentiment qu'on aurait au contraire à apprendre des PE qui enseignent toutes les matières.
Mais en tout cas, si je suis très attachée aux élèves en difficulté, je me souviens également bien de ma scolarité, je vois celle de mes enfants et ça me paraît inconcevable de ne pas viser le plus haut possible, tout en ayant conscience que dans d'autres systèmes, on pourrait aller bien plus loin avec certains élèves bien évidemment.
- maikreeeesseGrand sage
Je te remercie Amaliah d'avoir pris le temps de m'expliquer. Cela n'est pas du tout évident pour moi de vous imaginer vous professeurs avec des temps si contraints même si cela vous semble évident. . PE on peut déborder comme l'expliquait Choup, en limitant pendant une période une matière, en accentuant à un autre moment. Je n'ai par exemple jamais ressenti en maternelle ni en cycle 2 l'angoisse du programme non tenu, ce qui doit être différent déjà en cycle 3.
- AmaliahEmpereur
C'est drôle, j'ai du mal à concevoir comment les PE passent d'une matière à l'autre et ça ne me semble pas évident!
Malheureusement, en français en collège, surtout depuis la réforme*, on est bien obligé par moments de limiter un travail au profit d'un autre : la semaine où je fais une rédaction en classe, ça me prend en général 3h de sorte que je consacre la 4e heure à de la langue et cette semaine-là, pas de lecture par exemple. Et franchement ça me rend folle de calculer et de recalculer en mode obsessionnel ce qu'on va faire en essayant d'équilibrer les choses tout en ayant des priorités absolues, l'histoire des arts en fait par exemple de moins en moins partie pour moi.
* Avant la réforme de 2016, mes 6e avaient 5h30 de français par semaine et 0h30 avec la collègue documentaliste. A présent, ils ont 4h30 de français. Soit une perte de 25% de l'horaire.
Malheureusement, en français en collège, surtout depuis la réforme*, on est bien obligé par moments de limiter un travail au profit d'un autre : la semaine où je fais une rédaction en classe, ça me prend en général 3h de sorte que je consacre la 4e heure à de la langue et cette semaine-là, pas de lecture par exemple. Et franchement ça me rend folle de calculer et de recalculer en mode obsessionnel ce qu'on va faire en essayant d'équilibrer les choses tout en ayant des priorités absolues, l'histoire des arts en fait par exemple de moins en moins partie pour moi.
* Avant la réforme de 2016, mes 6e avaient 5h30 de français par semaine et 0h30 avec la collègue documentaliste. A présent, ils ont 4h30 de français. Soit une perte de 25% de l'horaire.
- SapotilleEmpereur
Merci beaucoup Maîkreeeesse et Amaliah, vos échanges sont passionnants !
- lene75Prophète
Je pense quand même, Amaliah, que tu n'es pas représentative. Pour n'avoir aucune discipline à faire dans un collège REP, tu dois avoir un charisme hors du commun. Je suis dans un lycée "tranquille", où il y a peu de violence, et je n'ai encore jamais eu de collègue, y compris parmi ceux qui, comme moi, sont là depuis près de 15 ans, qui n'ait pas de discipline à faire (ou juste des bricoles comme celles que tu cites). Même ceux, rares, qui ont le plus de poigne et généralement pas de problèmes majeurs avec leurs classes se retrouvent confrontés à de l'insolence ou des refus d'obéir, notamment, et doivent exclure, faire des rapports, etc., dans certaines au moins de leurs classes. La gestion de la discipline représente une part importante du métier pour bon nombre d'entre nous, dans certaines classes au moins, et donc par ricochet pour beaucoup de nos élèves.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AmaliahEmpereur
Je ne dis pas que je suis représentative, j'ai juste essayé de répondre à Maikreeeesse en précisant dans quel contexte je travaillais. Cela dit, je ne suis pas la seule prof à ne pas avoir globalement beaucoup de discipline à faire, ce qui ne nie en rien les difficultés auxquelles sont confrontés certains, auxquelles j'ai moi-même été confrontée mes premières années et auxquelles je pourrais bien être confrontée dans les années à venir!
Tu m'as fait sourire en parlant de "charisme hors du commun", je ne crois vraiment pas qu'on puisse me définir ainsi. Roxanne disait qu'elle se sentait à sa place au lycée, moi, je ne me suis jamais sentie à ma place au lycée les rares fois où j'y ai été, mais je me sens parfaitement à ma place au collège et en particulier dans mon collège (qui n'est plus REP depuis 2015) et dont je n'échangerais les élèves très mixtes pour rien au monde. C'est le public qui me convient parfaitement.
Tu m'as fait sourire en parlant de "charisme hors du commun", je ne crois vraiment pas qu'on puisse me définir ainsi. Roxanne disait qu'elle se sentait à sa place au lycée, moi, je ne me suis jamais sentie à ma place au lycée les rares fois où j'y ai été, mais je me sens parfaitement à ma place au collège et en particulier dans mon collège (qui n'est plus REP depuis 2015) et dont je n'échangerais les élèves très mixtes pour rien au monde. C'est le public qui me convient parfaitement.
- Manu7Expert spécialisé
Pendant longtemps j'ai accepté de prendre du recul sur ma vision du "c'était mieux avant". Mais il faut aussi reconnaître que les études menées par exemple sur le calcul en Cm2 prouvent qu'on a subi une chute terrible entre 1987 et 2017, le niveau moyen de 2017 correspond au niveau du premier décile de 1987. Sur une classe de 20 élèves en 87, on peut avoir des souvenirs sur le niveau des deux plus faibles et bien ils auraient un niveau dans la moyenne en 2017 !!! Sauf que dans la réalité les deux plus faibles sont toujours les deux plus faibles et en 2017, ils ont un niveau catastrophique. Et pourtant depuis 1987, on pense prendre un grand soin des élèves faibles.
On ne peut pas comparer les deux périodes, oui je suis d'accord, mais qui un jour a prouvé qu'un élève faible sera meilleur s'il ne fait qu'un seul exercice pendant que les bons en font 6, 7 ou 8 ?
J'ai des élèves (sans aucun handicap) qui arrivent en 6ème sans avoir appris les tables de 6, 7, 8 et 9. Qui un jour a démontré que c'était une bonne idée d'apprendre que la moitié des tables ? Va-t-on apprendre que la moitié de l'alphabet dans quelques années ?
Ces mêmes élèves de 6ème veulent que je leur explique systématiquement chaque consigne. Sauf que pour moi l'essentiel du travail c'est de comprendre la consigne tout seul, donc les larmes coulent. Dans 20 ans dira-t-on que ma méthode était traumatisante comme on trouve traumatisant les zéros en dictée des années 80 ?
Je ne laisse pas tomber les élèves je demande simplement quel mot est compliqué dans la consigne ? Tracer ? Segment ? 8 cm ?
Quand j'en parle en équipe, on retombe toujours dans les mêmes travers, avais-je bien expliqué ce que j'attendais des élèves ? Avais-je bien prévu du matériel pour ceux qui ont oublié ? Avais-je bien noté le numéro au tableau ? Est-ce que j'utilise le vocabulaire universel des consignes qu'on a élaboré dans la dernière journée pédagogique ?
Ma réponse est simple, quand on accepte que l'élève vienne sans matériel et qu'il puisse mettre plus de 5 minutes pour tracer un segment alors c'est normal que l'élève mette plus de 5 minutes, il s'est adapté à nos attentes. Et mes collègues qui viennent avec du matériel de secours n'ont pas résolu le problème car ils doivent augmenter tous les ans leur stock. On commence même à envisager des malettes avec tout le matériel necessaire pour une classe.
Je signale que j'ai de plus en plus d'élèves de 5ème qui ne savent pas compter de 10 en 10 jusqu'à 100 ! Mais non, il ne faut pas dire "c'était mieux avant". Je ne dis pas que c'était mieux avant, je dis simplement que ces élèves ont les capacités d'apprendre, le passé nous l'a démontré, et que c'est inadmissible qu'avec nos méthodes actuelles qui sont bien meilleures, on laisse le niveau baisser. Je ne veux pas revenir à mon école primaire des années 70, où je me prenais régulièrement des gifles ! Sortir de l'école avec un niveau lamentable ce n'est pas comparable mais c'est grave.
Et on en revient au sujet initial, si son enfant débute mal son apprentissage de la lecture alors il faut réagir dès la moitié du CP sinon il va rentrer dans des difficultés grandissantes. De même, je conseille à mes proches de bien veiller à l'apprentissage complet de toutes les tables, addition et multiplication, pour bien rentrer dans les mathématiques. Et pour les tables l'essentiel c'est d'être certain que tout le monde peut et doit réussir (sauf les dyscalculiques). Même avec une bonne méthode, il y aura des larmes, car on ajoute du travail à la maison et c'est trop injuste ! Mais au moins ils prendront un bon départ dans la lecture ou dans les mathématiques. Et ils feront sans doute comme nous avec leurs enfants avec leur méthode à eux...
On ne peut pas comparer les deux périodes, oui je suis d'accord, mais qui un jour a prouvé qu'un élève faible sera meilleur s'il ne fait qu'un seul exercice pendant que les bons en font 6, 7 ou 8 ?
J'ai des élèves (sans aucun handicap) qui arrivent en 6ème sans avoir appris les tables de 6, 7, 8 et 9. Qui un jour a démontré que c'était une bonne idée d'apprendre que la moitié des tables ? Va-t-on apprendre que la moitié de l'alphabet dans quelques années ?
Ces mêmes élèves de 6ème veulent que je leur explique systématiquement chaque consigne. Sauf que pour moi l'essentiel du travail c'est de comprendre la consigne tout seul, donc les larmes coulent. Dans 20 ans dira-t-on que ma méthode était traumatisante comme on trouve traumatisant les zéros en dictée des années 80 ?
Je ne laisse pas tomber les élèves je demande simplement quel mot est compliqué dans la consigne ? Tracer ? Segment ? 8 cm ?
Quand j'en parle en équipe, on retombe toujours dans les mêmes travers, avais-je bien expliqué ce que j'attendais des élèves ? Avais-je bien prévu du matériel pour ceux qui ont oublié ? Avais-je bien noté le numéro au tableau ? Est-ce que j'utilise le vocabulaire universel des consignes qu'on a élaboré dans la dernière journée pédagogique ?
Ma réponse est simple, quand on accepte que l'élève vienne sans matériel et qu'il puisse mettre plus de 5 minutes pour tracer un segment alors c'est normal que l'élève mette plus de 5 minutes, il s'est adapté à nos attentes. Et mes collègues qui viennent avec du matériel de secours n'ont pas résolu le problème car ils doivent augmenter tous les ans leur stock. On commence même à envisager des malettes avec tout le matériel necessaire pour une classe.
Je signale que j'ai de plus en plus d'élèves de 5ème qui ne savent pas compter de 10 en 10 jusqu'à 100 ! Mais non, il ne faut pas dire "c'était mieux avant". Je ne dis pas que c'était mieux avant, je dis simplement que ces élèves ont les capacités d'apprendre, le passé nous l'a démontré, et que c'est inadmissible qu'avec nos méthodes actuelles qui sont bien meilleures, on laisse le niveau baisser. Je ne veux pas revenir à mon école primaire des années 70, où je me prenais régulièrement des gifles ! Sortir de l'école avec un niveau lamentable ce n'est pas comparable mais c'est grave.
Et on en revient au sujet initial, si son enfant débute mal son apprentissage de la lecture alors il faut réagir dès la moitié du CP sinon il va rentrer dans des difficultés grandissantes. De même, je conseille à mes proches de bien veiller à l'apprentissage complet de toutes les tables, addition et multiplication, pour bien rentrer dans les mathématiques. Et pour les tables l'essentiel c'est d'être certain que tout le monde peut et doit réussir (sauf les dyscalculiques). Même avec une bonne méthode, il y aura des larmes, car on ajoute du travail à la maison et c'est trop injuste ! Mais au moins ils prendront un bon départ dans la lecture ou dans les mathématiques. Et ils feront sans doute comme nous avec leurs enfants avec leur méthode à eux...
- BoubouleDoyen
Somnium a écrit:Merci à tous ceux qui ont donné leur point de vue en se fondant sur le message initial!
J'ai quand même l'impression que ce message n'était pas aussi catégorique que ce que certains en ont fait... C'était juste une interrogation naïve de la part de quelqu'un qui ne s'y connaît pas plus que ça en la matière et pour qui la normalité a été d'apprendre à lire à la maison, avant d'entrer à l'école, - et qui n'en est pas mort.
Effectivement, c'est sans doute trop tôt pour apprendre à lire pour de vrai. Vos nombreux messages me le confirment, c'était bien l'objet de mon interrogation initiale (relisez bien mon post...).
Je pense qu'il faut répondre aux demandes de l'enfant.
Lorsque ma fille m'a dit qu'elle pensait savoir écrire TOMATE car "teuh-o = to", "meuh-a = ma", 'teuh-euh = te", j'ai accompagné ses demandes avec "Bled - méthode de lecture" par Claude Couque puis quand j'ai senti que ça allait aller, "vive Lila la petite fée" sur lequel elle s'est énervée mais sans jamais lâché. Elle était vraiment demandeuse (premier trimestre de ses 4 ans) et c'est allé très vite.
- maikreeeesseGrand sage
Oui Bouboule, accompagner son enfant lorsqu'il était prêt comme pour la marche. Et comme pour la marche où il y a une multitude de micro gestes, de muscles, d'équilibre à acquérir, normalement la maternelle permet d'acquérir les préalables à la lecture. Je suis beaucoup moins pessimiste que Volubilys peut-être à tort sur l'état de la maternelle. En revanche depuis deux ans j'observe des classes de CP pour qui les apprentissages élémentaires ne sont plus possibles. Ils n'ont pas, plus la mémoire pour plus de 3 termes, ils ne retiennent aucune consigne plus de 5 secondes, même les "bons" élèves. Cela rend la lecture impossible. Ils déchiffrent tous, ils combinent aussi mais comme ils n'ont pas de mémoire lorsqu'ils déchiffrent un mot de 3 syllabes, ils ont déjà oublié les premières quand ils sont à la dernière. Je ne parle même pas d'une phrase. Alors qu'on étudie un graphème le matin (par exemple le T), qu' on joue avec, qu'on décode, encode, qu'on apprend à le tracer, trouver des mots, lu des syllabes avec....bref gros travail dessus lorsqu'après la pause de midi je leur demande quel graphème a été travaillé, aucun sur 20 n'est capable de me le dire ! C'est désespérant. Évidemment tout mot de vocabulaire est tout aussi vite oublié et même les lectures plaisir qui étaient une valeur sûre remportent moins de succès puisqu'ils décrochent au bout de 5 minutes. C'est la première fois que je constate cela à si grande échelle. Pour les mathématiques c'est aussi un problème, pour les jeux de société puisqu'ils oublient les tours, qui a joué, enfin pour tout
Ils ont les mêmes collègues de maternelle que les années précédentes. Il me semble que c'est le même type de population.
J'en suis réduite avec ma collègue à trouver des jeux de maternelle d'attention, de concentration pour espérer que d'ici la fin de l'année ils soient capables de comprendre une phrase. Je suis très pessimiste pour ces deux cohortes quant à la suite de leur étude.
Ils ont les mêmes collègues de maternelle que les années précédentes. Il me semble que c'est le même type de population.
J'en suis réduite avec ma collègue à trouver des jeux de maternelle d'attention, de concentration pour espérer que d'ici la fin de l'année ils soient capables de comprendre une phrase. Je suis très pessimiste pour ces deux cohortes quant à la suite de leur étude.
- Marie LaetitiaBon génie
maikreeeesse a écrit:Oui Bouboule, accompagner son enfant lorsqu'il était prêt comme pour la marche. Et comme pour la marche où il y a une multitude de micro gestes, de muscles, d'équilibre à acquérir, normalement la maternelle permet d'acquérir les préalables à la lecture. Je suis beaucoup moins pessimiste que Volubilys peut-être à tort sur l'état de la maternelle. En revanche depuis deux ans j'observe des classes de CP pour qui les apprentissages élémentaires ne sont plus possibles. Ils n'ont pas, plus la mémoire pour plus de 3 termes, ils ne retiennent aucune consigne plus de 5 secondes, même les "bons" élèves. Cela rend la lecture impossible. Ils déchiffrent tous, ils combinent aussi mais comme ils n'ont pas de mémoire lorsqu'ils déchiffrent un mot de 3 syllabes, ils ont déjà oublié les premières quand ils sont à la dernière. Je ne parle même pas d'une phrase. Alors qu'on étudie un graphème le matin (par exemple le T), qu' on joue avec, qu'on décode, encode, qu'on apprend à le tracer, trouver des mots, lu des syllabes avec....bref gros travail dessus lorsqu'après la pause de midi je leur demande quel graphème a été travaillé, aucun sur 20 n'est capable de me le dire ! C'est désespérant. Évidemment tout mot de vocabulaire est tout aussi vite oublié et même les lectures plaisir qui étaient une valeur sûre remportent moins de succès puisqu'ils décrochent au bout de 5 minutes. C'est la première fois que je constate cela à si grande échelle. Pour les mathématiques c'est aussi un problème, pour les jeux de société puisqu'ils oublient les tours, qui a joué, enfin pour tout
Ils ont les mêmes collègues de maternelle que les années précédentes. Il me semble que c'est le même type de population.
J'en suis réduite avec ma collègue à trouver des jeux de maternelle d'attention, de concentration pour espérer que d'ici la fin de l'année ils soient capables de comprendre une phrase. Je suis très pessimiste pour ces deux cohortes quant à la suite de leur étude.
C'est étrange une telle homogénéité... On ne peut pas tout mettre sur le dos des écrans et/ou des changements dans l'éducation (lectures du soir ou non, temps passé avec les adultes, écoute de comptines à la maison...) quand c'est aussi massif, si?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- OlympiasProphète
Je constate ce phénomène au lycée. Dispersion, déconcentration. C'est un gros problème.
- Marie LaetitiaBon génie
Olympias a écrit:Je constate ce phénomène au lycée. Dispersion, déconcentration. C'est un gros problème.
Chez tous tes élèves? Même les bons, comme le dit maikreeeesse?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Cléopatra2Guide spirituel
Moi aussi chez l'écrasante majorité des élèves. Les très bons, excellents se détachent nettement des autres, du coup. Enfin cette année dans mon groupe de spé je n'en ai aucun d'excellent. Après ils sont très gentils et sympas mais il ne faut pas leur demander de travailler vraiment, quoi.
- OlympiasProphète
Chez de nombreux élèves. Malheureusement.
Difficulté à s'installer, à se mettre au travail rapidement (quand il y a des exercices ou un plan de travail), à lire un texte long en étant concentré ; à écouter les consignes afin de ne pas me faire répéter dix fois ce qui est dit et écrit ; à prendre des notes ...
Tout se dégrade même si des bons élèves sont travailleurs (et se dispersent trop vite à mon goût).
Mais si j'ai encore d'excellents élèves, j'en ai moins et ils sont moins bons que mes excellents d'il y a quinze ans. Oui oui le truc à ne pas dire même s'il est vrai.
Donc je pousse, houspille, stimule en permanence.
Difficulté à s'installer, à se mettre au travail rapidement (quand il y a des exercices ou un plan de travail), à lire un texte long en étant concentré ; à écouter les consignes afin de ne pas me faire répéter dix fois ce qui est dit et écrit ; à prendre des notes ...
Tout se dégrade même si des bons élèves sont travailleurs (et se dispersent trop vite à mon goût).
Mais si j'ai encore d'excellents élèves, j'en ai moins et ils sont moins bons que mes excellents d'il y a quinze ans. Oui oui le truc à ne pas dire même s'il est vrai.
Donc je pousse, houspille, stimule en permanence.
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