- LaotziSage
stench a écrit:OK, le nombre de démissions augmente mais malgré tout, 1000 sur un total de 850 000, n'est-ce pas complètement dérisoire?
Oui, c'est surtout significatif pour les stagiaires (et il serait intéressant de savoir si les démissions de titulaires ne concernent d'ailleurs pas d'abord des néotitulaires quasi néo), le rapport s'attarde (enfin pas tellement) d'ailleurs sur le cas des stagiaires et non des titulaires.
- ChocolatGuide spirituel
Reine Margot a écrit:Ce qui joue aussi énormément c'est le passage au mouvement en deux temps. Avant tu pouvais demander un poste n'importe où, maintenant tu dois avoir l'académie, sans garantie d'atterrir où tu veux.
Le mouvement en deux temps est totalement rédhibitoire !
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- HérodouteGrand sage
Anaxagore a écrit:Balthazaard a écrit:Reine Margot a écrit:Ce qui joue aussi énormément c'est le passage au mouvement en deux temps. Avant tu pouvais demander un poste n'importe où, maintenant tu dois avoir l'académie, sans garantie d'atterrir où tu veux.
Ça c'est la plus belle s....ie qu'on nous ait fait! Merci Jospin, merci Allègre, merci les socialistes, merci le sgen! Les deux premiers ont payé, les troisièmes paieront dans quelques mois, je ne désespère pas pour les derniers.
Que la veste soit.
Sans vouloir vous faire peur...
Concernant le SGEN / CFDT, il semblerait qu'il puisse devenir le premier syndicat suite aux élections professionnelles de 2017 (échelle nationale pour la CFDT je précise). Il passerait devant les syndicats plus "traditionnels" que sont CGT et FO. A chacun ses idées mais perso, ça ne me rassure pas du tout : un syndicat qui dit "Amen" au gouvernement, qui soutient la réforme jusqu'à inciter à nous balancer encore plus de formations sur cette réforme par le biais de ses représentants... alors qu'on n'en peut déjà plus... N'oubliez pas ces élections là...
Concernant le PS, si les élus de gauches ne sont pas capables de se mettre d'accord sur un projet commun pour faire face à Fillon... je pense que le parti ne se redressera pas de si tôt... Marine peut se frotter les mains...
Sinon, merci à Laotzi et à Elyas pour leurs données chiffrées : ça évite de remonter les 10 pages du fil ou de rouvrir d'autres liens.
Je rejoins les propos de Stench : 1000 sur 800 k = ce n'est pas grand choses effectivement. Cependant, nous parlons de ceux et celles qui ont osé franchir le cap. Cb qui y ont déjà pensé sérieusement mais qui ne l'ont pas fait ? Un sondage demandant aux enseignants s'ils ont déjà voulu démissionner (et surtout pourquoi ?) serait très révélateur...
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- EnaecoVénérable
Je trouve qu'il est difficile de discuter de ces chiffres.
J'ai de la peine à me rendre compte à quel point ils sont significatifs.
Que dira-t-on si on retombe sous les 2% l'an prochain ? Que tout s'améliore ?
Pour rappel, l'année 2012-2013, au plus faible taux, c'était un parachutage de 15h de cours et 6h de formation par semaine, pour des étudiants qui sortaient d'un M2 sans la moindre expérience (6 semaines d'observation au mieux). Etait-ce un système de formation satisfaisant ?
Le manque d'attractivité du métier et la baisse des exigences aux concours n'attirent-t-ils pas un plus large public, qui se présente pour voir et qui finalement est reçu sans la préparation exigée (et la connaissance du métier) auparavant ?
Est-ce que les démissions sont groupées sur une période (T1, T2, T3 par exemple?). Quand on voit les différentiels de recrutement d'une année à l'autre, peut-être qu'on a le même taux de T1 qui démissionne mais qui représente une plus grosse part du nombre total d'enseignant.
A quoi ressemble les taux de démission des autres professions ?
J'ai de la peine à me rendre compte à quel point ils sont significatifs.
Que dira-t-on si on retombe sous les 2% l'an prochain ? Que tout s'améliore ?
Pour rappel, l'année 2012-2013, au plus faible taux, c'était un parachutage de 15h de cours et 6h de formation par semaine, pour des étudiants qui sortaient d'un M2 sans la moindre expérience (6 semaines d'observation au mieux). Etait-ce un système de formation satisfaisant ?
Le manque d'attractivité du métier et la baisse des exigences aux concours n'attirent-t-ils pas un plus large public, qui se présente pour voir et qui finalement est reçu sans la préparation exigée (et la connaissance du métier) auparavant ?
Est-ce que les démissions sont groupées sur une période (T1, T2, T3 par exemple?). Quand on voit les différentiels de recrutement d'une année à l'autre, peut-être qu'on a le même taux de T1 qui démissionne mais qui représente une plus grosse part du nombre total d'enseignant.
A quoi ressemble les taux de démission des autres professions ?
- DalvaVénérable
Sachant que la grande majorité des démissions sont refusées et donc non comptabilisées ? Non, ce n'est pas dérisoire.stench a écrit:OK, le nombre de démissions augmente mais malgré tout, 1000 sur un total de 850 000, n'est-ce pas complètement dérisoire?
On m'a expliqué que si je déposais ma lettre de démission, d'abord on me la refuserait. Puis que, si j'insistais, on me mettrait en disponibilité pour dix ans, afin de me laisser la possibilité de revenir.
Dix ans de décalage. Je pense qu'il faut attendre encore environ cinq ans pour commencer à vraiment connaître le taux réel de démission d'il y a cinq ans. Et attendre dix ans pour savoir combien voulaient vraiment démissionner cette année.
Sauf que, mystère : ceux qui partiront après leurs dix années de disponibilité seront-ils comptabilisés parmi les démissions ?
Quant aux CLD de fin de carrière qui remplacent une démission impossible et une reconversion au sein de l'EN refusée parce qu'on préfère laisser la place aux jeunes à qui l'on a supprimé les postes, ils ne sont pas si rares...
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Sauf qu'en réalité, peu de démissions sont refusées... Quand j'étais dans l'académie de Versailles, dans chaque collège où j'ai enseigné, un enseignant d'anglais démissionnait avant la fin de l'année. Ils étaient tous jeunes, souvent néo-tit. Aucun n'a été retenu, aucun n'a été convoqué à un entretien, à aucun on a demandé pourquoi. En sachant que l'un d'eux demandait d'abord une dispo qui lui a été refusée...
Et tout cela alors que l'anglais peine - il me semble - à recruter.
Une de mes camarades quand j'étais stagiaire a démissionné au bout de deux semaines, on ne lui a rien dit du tout, alors que ma matière peine à recruter aussi, et qu'il aurait été possible - à mon avis - de la faire changer d'avis au moins temporairement.
La réalité est peut-être autre en Lettres, mais je doute quand même qu'on empêche les profs de démissionner...
Et tout cela alors que l'anglais peine - il me semble - à recruter.
Une de mes camarades quand j'étais stagiaire a démissionné au bout de deux semaines, on ne lui a rien dit du tout, alors que ma matière peine à recruter aussi, et qu'il aurait été possible - à mon avis - de la faire changer d'avis au moins temporairement.
La réalité est peut-être autre en Lettres, mais je doute quand même qu'on empêche les profs de démissionner...
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- RogerMartinBon génie
On ne voit pas trop quels arguments pourraient etre mis en avant. Le nombre de délégations rectorales n'est pas extensible à l'infini, et le système d'affectation (avec le mouvement à deux tours) joue contre les néotits.
Disons que si le MEN recrute péniblement 30000 enseignants à une rentrée donnée et que cette meme année on atteint presque 2000 démissions, on n'est pas dans l'efficacité la plus totale. C'est certes une économie quand des titulaires démissionnent, puisqu'ils seront remplacés par des gens plus jeunes, parfois simplement contractuels, mais on peut aussi voir cela comme une fuite du personnel expérimenté. D'autant plus intéressant dans un contexte de chomage, et tandis que lesbénéficiaires de la plus belle des niches fiscales concédées aux salariés journalistes ne cessent de braire sur les avantages indignes dans lesquels se vautrent les enseignants.
Mais bon, c'est le résultat d'un certain nombre d'années d'incurie, et ce n'est pas fini. Encore un effort, et il n'y aura plus devant les classes que des bozos comme celui incarné par le journaliste filmé en caméra cachée il y a quelques semaines.
Disons que si le MEN recrute péniblement 30000 enseignants à une rentrée donnée et que cette meme année on atteint presque 2000 démissions, on n'est pas dans l'efficacité la plus totale. C'est certes une économie quand des titulaires démissionnent, puisqu'ils seront remplacés par des gens plus jeunes, parfois simplement contractuels, mais on peut aussi voir cela comme une fuite du personnel expérimenté. D'autant plus intéressant dans un contexte de chomage, et tandis que les
Mais bon, c'est le résultat d'un certain nombre d'années d'incurie, et ce n'est pas fini. Encore un effort, et il n'y aura plus devant les classes que des bozos comme celui incarné par le journaliste filmé en caméra cachée il y a quelques semaines.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- InhumaineNiveau 8
Effectivement, il serait intéressant de connaître les "moments démission" dans une carrière d'enseignant.
A titre personnel, l'année de stage m'avait paru rude (du travail et des exigences contradictoires à la pelle), mais j'étais satisfaite de voir que le métier, au fond, me plaisait. L'année de néotit, propulsée dans un collège rep+ du 93, n'a rien à voir avec ce que j'ai connu et est une horreur sans nom pour moi !
J'imagine que j'aurais déjà démissionné si je n'avais pas eu l'expérience de mon stage pour me montrer que l'enseignement n'est pas qu'un sport de combat.
A titre personnel, l'année de stage m'avait paru rude (du travail et des exigences contradictoires à la pelle), mais j'étais satisfaite de voir que le métier, au fond, me plaisait. L'année de néotit, propulsée dans un collège rep+ du 93, n'a rien à voir avec ce que j'ai connu et est une horreur sans nom pour moi !
J'imagine que j'aurais déjà démissionné si je n'avais pas eu l'expérience de mon stage pour me montrer que l'enseignement n'est pas qu'un sport de combat.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Donnons aux enseignants les mêmes droits qu'aux autres :
- Les mêmes possibilités que tous pour le DIF au lieu du leurre actuellement en vigueur, changer les modalités d'attribution pour ne plus confier la décision à des personnels EN non prof ;
- Les mêmes droits au chômage (deux ans), qui accompagnent la procédure de "rupture conventionnelle" à mettre en place pour les enseignants;
- Accepter les "ruptures conventionnelles" (un autre leurre ne servirait à rien);
- Autoriser les transitions de type mi-temps prof (pour manger) / mi-temps démarrage d'une autre activité ou le cumul d'activité (interdit);
- Etablir la réciprocité d'échange enseignement / autres corps catégorie A qui est pour le moment unidirectionnelle (voir note);
...Et préparons nous pour l' hémorragie...mais cela n'arrivera pas car en vertu du principe de l'offre et de la demande, faire tomber le garde-fou contraindrait l'état à rétablir l'attractivité du métier...beaucoup l'ont bien compris...
note : en effet, depuis peu, les fonctionnaires cat A peuvent devenir enseignants sur simple demande, le contraire n'est pas prévu, bien entendu. Et, bien que dans ce cas leurs salaires supérieurs aux nôtres soient conservés, on ne constate pas d'arrivée massive, c'est le moins que l'on puisse dire....mais peut être n'aiment-ils pô les "vacaaaaaances" ?
- Les mêmes possibilités que tous pour le DIF au lieu du leurre actuellement en vigueur, changer les modalités d'attribution pour ne plus confier la décision à des personnels EN non prof ;
- Les mêmes droits au chômage (deux ans), qui accompagnent la procédure de "rupture conventionnelle" à mettre en place pour les enseignants;
- Accepter les "ruptures conventionnelles" (un autre leurre ne servirait à rien);
- Autoriser les transitions de type mi-temps prof (pour manger) / mi-temps démarrage d'une autre activité ou le cumul d'activité (interdit);
- Etablir la réciprocité d'échange enseignement / autres corps catégorie A qui est pour le moment unidirectionnelle (voir note);
...Et préparons nous pour l' hémorragie...mais cela n'arrivera pas car en vertu du principe de l'offre et de la demande, faire tomber le garde-fou contraindrait l'état à rétablir l'attractivité du métier...beaucoup l'ont bien compris...
note : en effet, depuis peu, les fonctionnaires cat A peuvent devenir enseignants sur simple demande, le contraire n'est pas prévu, bien entendu. Et, bien que dans ce cas leurs salaires supérieurs aux nôtres soient conservés, on ne constate pas d'arrivée massive, c'est le moins que l'on puisse dire....mais peut être n'aiment-ils pô les "vacaaaaaances" ?
- jésusFidèle du forum
Oui, pour résumer mon précédent message : ce qui est plus significatif que le nombre de démission qui semble faible ( à la seule lecture des chiffres) , c'est le fait que de plus en plus de personne ne veulent plus devenir prof. En se retirant des listes des remplaçants, en ne se présentant plus au concours, en allant à reculons aux concours et se dirigeant vers d'autres concours aux perspectives plus engageantes.
- laMissSage
Hérodoute a écrit:Un sondage demandant aux enseignants s'ils ont déjà voulu démissionner (et surtout pourquoi ?) serait très révélateur...
+1
Ajoutons la question "Pourquoi êtes-vous restés?"
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- CathEnchanteur
Graisse-Boulons a écrit:
note : en effet, depuis peu, les fonctionnaires cat A peuvent devenir enseignants sur simple demande, le contraire n'est pas prévu, bien entendu. Et, bien que dans ce cas leurs salaires supérieurs aux nôtres soient conservés, on ne constate pas d'arrivée massive, c'est le moins que l'on puisse dire....mais peut être n'aiment-ils pô les "vacaaaaaances" ?
Ah oui ? J'ignorais...
Sinon, d'accord avec le reste de ton message, que je n'ai pas cité.
- MalioliNiveau 5
C'est effarant.
Et il y a aussi des contractuels qui démissionnent...
Et il y a aussi des contractuels qui démissionnent...
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2023-2024: FF
2022-2023: T. 5x4èmes- 7x3èmes
2021-2022: T. 1x6ème- 5x5èmes- 7x4èmes - 5x3èmes
2020-2021: T. 1x5ème- 6x4èmes- 5x3èmes
2019-2020: S. 1x5ème- 5x4èmes- 5x3èmes
2018-2019: C. 2x6èmes- 2x5èmes- 5x4èmes- 5x3èmes
2017-2018: C. 1x5ème- 6x4èmes- 5x3èmes
2016-2017: C. 3x6èmes- 6x5èmes- 3x3èmes
2015-2016: C. 3x6èmes- 6x4èmes- 2x3èmes
2014-2015: C. 3x6èmes- 3x5èmes- 6x4èmes
2013-2014: C. 3x6èmes- 3x5èmes- 6x4èmes
- stenchMonarque
Graisse-Boulons a écrit:
note : en effet, depuis peu, les fonctionnaires cat A peuvent devenir enseignants sur simple demande, le contraire n'est pas prévu, bien entendu. Et, bien que dans ce cas leurs salaires supérieurs aux nôtres soient conservés, on ne constate pas d'arrivée massive, c'est le moins que l'on puisse dire....mais peut être n'aiment-ils pô les "vacaaaaaances" ?
Donc on peut croiser des collègues, sans formation ni concours d'enseignement, qui gagnent plus que nous?
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- LefterisEsprit sacré
Il y a possibilité de devenir enseignant vu les manques, mais ce n'est pas si évident que ça. Je suis moi-même reconverti (il est vrai qu'il y a quelques années maintenant) et l'administration m'a mis les pires bâtons dans les roues, notamment au niveau du reclassement. Le combat fut âpre et long (recours, médiateur, courriers...). Et de plus on ne m'a pas pris par détachement , même si j'avais eu le capes dans le passé. J'ai dû repasser le concours.Graisse-Boulons a écrit:Donnons aux enseignants les mêmes droits qu'aux autres :
- Les mêmes possibilités que tous pour le DIF au lieu du leurre actuellement en vigueur, changer les modalités d'attribution pour ne plus confier la décision à des personnels EN non prof ;
- Les mêmes droits au chômage (deux ans), qui accompagnent la procédure de "rupture conventionnelle" à mettre en place pour les enseignants;
- Accepter les "ruptures conventionnelles" (un autre leurre ne servirait à rien);
- Autoriser les transitions de type mi-temps prof (pour manger) / mi-temps démarrage d'une autre activité ou le cumul d'activité (interdit);
- Etablir la réciprocité d'échange enseignement / autres corps catégorie A qui est pour le moment unidirectionnelle (voir note);
...Et préparons nous pour l' hémorragie...mais cela n'arrivera pas car en vertu du principe de l'offre et de la demande, faire tomber le garde-fou contraindrait l'état à rétablir l'attractivité du métier...beaucoup l'ont bien compris...
note : en effet, depuis peu, les fonctionnaires cat A peuvent devenir enseignants sur simple demande, le contraire n'est pas prévu, bien entendu. Et, bien que dans ce cas leurs salaires supérieurs aux nôtres soient conservés, on ne constate pas d'arrivée massive, c'est le moins que l'on puisse dire....mais peut être n'aiment-ils pô les "vacaaaaaances" ?
Concernant le traitement, attention , c'est le traitement indiciaire qui est maintenu , mais les indemnités fixes, les primes, adieu. Dans mon cas, ça représentait environ 1/3 de mes revenus. Donc aucune raison de se précipiter. Moi-même je n'y tenais pas vraiment, mais j'étais dans une situation administrative très difficile et inextricable, et si j'avais pu résoudre le problème avant la titularisation (j'ai d'ailleurs tenté une réintégration juste avant, mais rien ne se réglait) , je ne serais pas là. Il est d'ailleurs tout à fait injuste que lorsqu'on est reçu par concours, le détachement ne soit que d'un an et qu'on ne puisse plus faire marche arrière, que l'on soit "piégé".
Il est tout à fait possible d''obtenir, en théorie, un détachement comme cadre A dans une autre administration, mais la situation est totalement asymétrique. Il n'y a aucun besoin massif dans les autres corps de l'Etat, tous les cadres A réunis sont largement inférieurs numériquement aux enseignants, et aucun ne souffre de pénurie. On se précipite même sur les concours administratifs, ceux des douanes, de la police, des impôts...
La réponse est simple : les portes sont fermées, on ne peut trouver que pire, ou le chômage . C'est un peu une nasse. Passé un certain âge les concours ne sont plus ouverts ou alors il faut repartir à zéro dans une carrière hiérarchisée, les détachements sont très difficiles, il faut quasiment être coopté.laMiss a écrit:Hérodoute a écrit:Un sondage demandant aux enseignants s'ils ont déjà voulu démissionner (et surtout pourquoi ?) serait très révélateur...
+1
Ajoutons la question "Pourquoi êtes-vous restés?"
Il serait éclairant de voir tous les gens qui ont entamé des démarches sérieuses pour être détachés, passer des concours. Là, on s'apercevrait qu'il y a du monde.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jésusFidèle du forum
Oui, pour ne pas être piégé, autant ne jamais y rentrer.
Tant qu'au moins une partie des propositions qu' a fait graiss-boulon ici, je ne vois aucune raison objective pour que ces tendances s'inversent.
Tant qu'au moins une partie des propositions qu' a fait graiss-boulon ici, je ne vois aucune raison objective pour que ces tendances s'inversent.
- LefterisEsprit sacré
Ne pas entrer, c'est ce que font les jeunes. Et ça va s'aggraver, notamment du fait des matières esquivées aujourd'hui dans les facs pour éviter l'enseignement, et du durcissement incessant des conditions de travail. Rendez-vous dans 5 ans.jésus a écrit:Oui, pour ne pas être piégé, autant ne jamais y rentrer.
Tant qu'au moins une partie des propositions qu' a fait graiss-boulon ici, je ne vois aucune raison objective pour que ces tendances s'inversent.
Quand aux propositions de Graisse-Boulons, dont certaines seraient justes et de bon sens, elles ne seront pas mises en oeuvre car coûteuses, susceptibles de vider encore plus les effectifs (il le dit lui-même).
Le professeur de demain , ce sera l'étudiant qui aura traîné dans des études peu prestigieuses et socialement dévalorisées (tout ce qui est lettres entre autres), peu demandées dans le monde du travail, qui aura dans ces études un assez faible niveau car la dévalorisation supprime l'émulation, le niveau, et qui au bout d'un certain temps devra bien trouver de quoi casser la croûte. Ou encore le chômeur en reconversion. Tous ces gens ayant le couteau sous la gorge, pas besoin de valoriser le statut, on pourra même le durcir encore un peu. On leur proposera alors de devenir enseignant, et on verra fleurir des solutions comme celles qui sont avancées à droite et à gauche, au choix : une pré-professionnalisation payée, avec engagement de servir un certain temps, une formation au rabais à base de sienséduk, un contrat négocié localement. Le statut tombera peu à peu de lui-même, comme un fruit trop mûr.
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- LeclochardEmpereur
laMiss a écrit:Hérodoute a écrit:Un sondage demandant aux enseignants s'ils ont déjà voulu démissionner (et surtout pourquoi ?) serait très révélateur...
+1
Ajoutons la question "Pourquoi êtes-vous restés?"
Réponse version basique: Remplir le réfrigérateur, payer les crédits auto et maison.
Réponse version sophistiquée: difficile de passer un concours (passé un certain âge ?) ou de suivre une formation qu'il faut financer sur ses deniers personnels. Difficile d'abandonner un métier qui offre un cadre pour l'inconnu. Une reconversion demande une énorme énergie. On doit affronter les questionnements et les doutes des autres en plus des siens. La facilité, c'est de rester en faisant le dos rond. L'arrêt maladie peut être une issue parfois.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Les deux réponses ne sont pas exclusives. Il est des formations que certains suivraient volontiers, mais elles demandent un mi-temps, une dispo, et il faut en attendant remplir le frigo. Passer des concours en travaillant, il faut avoir l'âge où c'est intéressant, certes, mais aussi pouvoir assumer l'énorme charge de travail personnel en plus du reste, dans des conditions défavorables. Qu'on demande à ceux qui le font, ils répondront. J'en connais.Leclochard a écrit:laMiss a écrit:Hérodoute a écrit:Un sondage demandant aux enseignants s'ils ont déjà voulu démissionner (et surtout pourquoi ?) serait très révélateur...
+1
Ajoutons la question "Pourquoi êtes-vous restés?"
Réponse version basique: Remplir le réfrigérateur, payer les crédits auto et maison.
Réponse version sophistiquée: difficile de passer un concours (passé un certain âge ?) ou de suivre une formation qu'il faut financer sur ses deniers personnels. Difficile d'abandonner un métier qui offre un cadre pour l'inconnu. Une reconversion demande une énorme énergie. On doit affronter les questionnements et les doutes des autres en plus des siens. La facilité, c'est de rester en faisant le dos rond. L'arrêt maladie peut être une issue parfois.
Même dans sa propre discipline, passer l'agrégation en étant à temps complet est absolument épuisant, d'autant qu'il faut souvent s'y reprendre plusieurs fois. Alors se lancer carrément dans autre chose, je laisse imaginer.
Parmi les solutions que je vois, pour les plus jeunes, c'est de s'y mettre tout de suite, de commencer à préparer des concours à peine titulaire, et même en catégorie B voire C, parce qu'on perd peu (on garde son indice dans un premier temps et les écarts indiciaires augmentent avec le temps) qu'on a le temps de remonter. Plus on attend, plus c'est dur, et plus on perd.
Sinon, éviter au dernier moment le concours comme des jeunes que je connais et soit passer divers concours tout de suite, soit compléter une formation nulle et non avenue mais formatrice intellectuellement (comme les lettres) par une bifurcation sur une autre matière (droit, master pro...).
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- JohnMédiateur
Oui mais c'est difficile car c'est durant ces années-là que les préparations prennent le plus de temps.commencer à préparer des concours à peine titulaire
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- jésusFidèle du forum
Oui, mais beaucoup se complaisent dans des résistances psychologiques à cela. Parler de ce genre de chose quand on est en master à la fac, c'est prendre le risque d'être regardé de haut et de passer pour défaitiste. Alors que c'est le contraire : on croit en ses capacités à faire autre chose, on se remet en question, on explore d'autres domaines intéressants, on s'ouvre des perspectives.
Cela se comprend, car cela revient à être découragé avant même de réussir un concours de l'enseignement. On ébranle le temple que certains se croient obligé de garder alors que personne n'a demandé.
Or, pour les plus conservateurs, c'est juste de l'inconnu. L'inconnu , c'est souvent la flemme intellectuelle de voir ce qui existe ailleurs, soit disant en passant.
Les années juste après la sortie de la fac sont les meilleures pour réussir des concours de la FP. Le fer est encore chaud, la motivation professionnelle est réelle, vous avez un minimum d'expérience pour faire bonne figure face à un jury ( je parle d'expérience)
J'ose espérer que depuis que j'ai quitté la fac, les choses ont changé dans le bon sens.
Cela se comprend, car cela revient à être découragé avant même de réussir un concours de l'enseignement. On ébranle le temple que certains se croient obligé de garder alors que personne n'a demandé.
Or, pour les plus conservateurs, c'est juste de l'inconnu. L'inconnu , c'est souvent la flemme intellectuelle de voir ce qui existe ailleurs, soit disant en passant.
Les années juste après la sortie de la fac sont les meilleures pour réussir des concours de la FP. Le fer est encore chaud, la motivation professionnelle est réelle, vous avez un minimum d'expérience pour faire bonne figure face à un jury ( je parle d'expérience)
J'ose espérer que depuis que j'ai quitté la fac, les choses ont changé dans le bon sens.
- User17706Bon génie
Je ne comprends pas cette phrase (sûrement parce qu'il en manque un bout...).jésus a écrit:Tant qu'au moins une partie des propositions qu' a fait graiss-boulon ici, je ne vois aucune raison objective pour que ces tendances s'inversent.
- jésusFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Je ne comprends pas cette phrase (sûrement parce qu'il en manque un bout...).jésus a écrit:Tant qu'au moins une partie des propositions qu' a fait graiss-boulon ici, je ne vois aucune raison objective pour que ces tendances s'inversent.
Oui, il manque le " ne seront pas mises en oeuvre" qui resté dans le clavier, je l'accorde.
- User17706Bon génie
OK, un clavier très possessif et très pingre, je vois.
- Hugo78Niveau 10
Je pense de plus en plus à démissionner également alors que je suis néotitulaire. J'adore ce que je fais, mais le salaire est beaucoup trop bas pour que je puisse accepter d'être expédié à des kilomètres de chez moi dans des classes où règnent indiscipline et désinvolture face au travail. 2500 euros/mois me feraient rester; en dessous, je préfère partir !
- JohnMédiateur
Si tu es certifié, il va te falloir pas mal d'années pour parvenir à cette somme effectivement, et en général l'avancement d'échelon est grevé par l'inflation qui progresse elle aussi :/Hugo78 a écrit:Je pense de plus en plus à démissionner également alors que je suis néotitulaire. J'adore ce que je fais, mais le salaire est beaucoup trop bas pour que je puisse accepter d'être expédié à des kilomètres de chez moi dans des classes où règnent indiscipline et désinvolture face au travail. 2500 euros/mois me feraient rester; en dessous, je préfère partir !
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