- RikkiMonarque
Ce qu'il y a, c'est que je n'avais pas préparé, donc je n'ai pas donné des infos précises, j'ai dit "je n'ai pas les chiffres en tête, il faudrait voir le blog de Loys Bonod". C'était sûrement puéril d'imaginer qu'ils iraient voir.laMiss a écrit:Oui.
Couper l'info sur les 60 000 postes, c'est plus que limite !
Mais tu as pu dire beaucoup de choses, Rikki. Bravo !
- patteNiveau 5
Tu semblais à l'aise. Une bonne interview vraiment. Chapeau bas
- Blan6ineÉrudit
Très bonne intervention, Rikki ! Enfin, on donne pendant plusieurs minutes la parole à quelqu'un qui connaît le terrain.
- LefterisEsprit sacré
Sur France inter jeudi 5, vers 8h15, interview d'une agrégée de lettres modernes, en REP, trentenaire en essai de reconversion.
Elle rejoint d'ailleurs d'une certaine manière Rikki, qui dit qu'on ne voit qu'une partie de ceux qui veulent partir, que tout n'est pas comptabilisé. Pour sa part, elle dit en substance que beaucoup partiraient s'ils avaient une idée, et qu'elle ne voit pas autour d'elle de collègues enthousiasmés par leur travail.
Elle rejoint d'ailleurs d'une certaine manière Rikki, qui dit qu'on ne voit qu'une partie de ceux qui veulent partir, que tout n'est pas comptabilisé. Pour sa part, elle dit en substance que beaucoup partiraient s'ils avaient une idée, et qu'elle ne voit pas autour d'elle de collègues enthousiasmés par leur travail.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- jésusFidèle du forum
Sans le redire trente fois, mais je vais le redire quand même , dès l'université , beaucoup s'auto-bloquent dans une perspective scolaire, fermée où seules les études purement classiques ont une valeur, seul les concours existent. Toute ouverture est mal vue , tout pas de côté, toute tentative d'appliquer des méthodes ou des connaissances à des objets qu'ils pensent sortir de l'ordinaire ( alors que ce sont de vrais sujets et qu'il y a des structures pour les employer derrière.) est tuée dans l'oeuf.
Que dès lors, on cherche à " ouvrir" ces années de master, prépa concours, première année d'enseignement, ou durant les années où on est contractuel à autre chose que ce que nous dit le BO ou ce qui se dit en salle de prof, on est mis au ban . ( Même des élèves qui étaient tombés sur un de mes CV en ligne je ne sais où, et où il n'avait pas que de l'enseignement y avaient vu l'occasion d'y voir des signes d'incompétences. et un bon moyen de me discréditer. Et dans le même temps, tout le monde critique le fait que les profs n'y connaissent rien au monde du travail. Je l'accorde ça devait des petits C..., ces élèves) . ( Attention scoop : on peut aimer enseigner sans vouloir en faire toute sa vie ou y consacré 100% de son temps) On veut des "moines" qui n'ont pas de vie et ne pense à rien d'autres, mais notre société n'aime plus ce genre de moine. Elargir son domaine de compétences est un péché mortel face à une non-DRH, des élèves qui rêvent de carrière et d'études brillantes mais qui refusent d'écouter ce que vous avez à dire sur la vie professionnelle et l'orientation. Et souvent une salle des profs pas beaucoup plus réceptive.
Bizarrement, en dehors des salles de profs, discussion un peu officielle, mes amis profs me disent " ça a l'air chouette, sympa ce que tu fais."
Que dès lors, on cherche à " ouvrir" ces années de master, prépa concours, première année d'enseignement, ou durant les années où on est contractuel à autre chose que ce que nous dit le BO ou ce qui se dit en salle de prof, on est mis au ban . ( Même des élèves qui étaient tombés sur un de mes CV en ligne je ne sais où, et où il n'avait pas que de l'enseignement y avaient vu l'occasion d'y voir des signes d'incompétences. et un bon moyen de me discréditer. Et dans le même temps, tout le monde critique le fait que les profs n'y connaissent rien au monde du travail. Je l'accorde ça devait des petits C..., ces élèves) . ( Attention scoop : on peut aimer enseigner sans vouloir en faire toute sa vie ou y consacré 100% de son temps) On veut des "moines" qui n'ont pas de vie et ne pense à rien d'autres, mais notre société n'aime plus ce genre de moine. Elargir son domaine de compétences est un péché mortel face à une non-DRH, des élèves qui rêvent de carrière et d'études brillantes mais qui refusent d'écouter ce que vous avez à dire sur la vie professionnelle et l'orientation. Et souvent une salle des profs pas beaucoup plus réceptive.
Bizarrement, en dehors des salles de profs, discussion un peu officielle, mes amis profs me disent " ça a l'air chouette, sympa ce que tu fais."
- AnaxagoreGuide spirituel
Sers-moi un blanc Jojo.
Alors, on veut des moines ou pas?
Alors, on veut des moines ou pas?
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- jésusFidèle du forum
Ah, ok, c'est ce genre de réaction qui me fait fuir...hein, à bon entendeur.
- HonchampDoyen
Hier soir sur France 2, au JT, il y a eu un sujet sur ce thème.
3 parties :
- le journaliste sur les démissions des profs, avec graphique, il me semble.
- Interview de Jean-Rémy Girard. Dont je pense qu'une partie a été coupée au montage car on ne lui a pas fait dire grand chose.
- Et cela a enchaîné avec les gens qui se reconvertissent et deviennent profs à 40 ans, avec 2 personnes heureuses, de leur nouveau métier, de ce qu'elles peuvent apporter aux élèves.
Ils avaient un côté un peu "ravis de la crêche", tellement ils semblaient aux antipodes de ce qui se passe dans "les territoires perdus de la République", d'une part, et du systématisme pédagogico-réformiste qui vise à formater les enseignants, de l'autre. Le fait est qu'ils faisaient envie. (Où enseignent-ils, mystère ...)
Bref, à la fin, le pékin qui a regardé son JT se dit que ces abrutis de profs, faut toujours qu'ils se plaignent, mais que cela ne va pas si mal que ça, la preuve, des gens quittent le monde bien payé de l'entreprise pour entrer dans l'EN.
Frustrant, ce sujet.
3 parties :
- le journaliste sur les démissions des profs, avec graphique, il me semble.
- Interview de Jean-Rémy Girard. Dont je pense qu'une partie a été coupée au montage car on ne lui a pas fait dire grand chose.
- Et cela a enchaîné avec les gens qui se reconvertissent et deviennent profs à 40 ans, avec 2 personnes heureuses, de leur nouveau métier, de ce qu'elles peuvent apporter aux élèves.
Ils avaient un côté un peu "ravis de la crêche", tellement ils semblaient aux antipodes de ce qui se passe dans "les territoires perdus de la République", d'une part, et du systématisme pédagogico-réformiste qui vise à formater les enseignants, de l'autre. Le fait est qu'ils faisaient envie. (Où enseignent-ils, mystère ...)
Bref, à la fin, le pékin qui a regardé son JT se dit que ces abrutis de profs, faut toujours qu'ils se plaignent, mais que cela ne va pas si mal que ça, la preuve, des gens quittent le monde bien payé de l'entreprise pour entrer dans l'EN.
Frustrant, ce sujet.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Honchamp a écrit:Hier soir sur France 2, au JT, il y a eu un sujet sur ce thème.
3 parties :
- le journaliste sur les démissions des profs, avec graphique, il me semble.
- Interview de Jean-Rémy Girard. Dont je pense qu'une partie a été coupée au montage car on ne lui a pas fait dire grand chose.
- Et cela a enchaîné avec les gens qui se reconvertissent et deviennent profs à 40 ans, avec 2 personnes heureuses, de leur nouveau métier, de ce qu'elles peuvent apporter aux élèves.
Ils avaient un côté un peu "ravis de la crêche", tellement ils semblaient aux antipodes de ce qui se passe dans "les territoires perdus de la République", d'une part, et du systématisme pédagogico-réformiste qui vise à formater les enseignants, de l'autre. Le fait est qu'ils faisaient envie. (Où enseignent-ils, mystère ...)
Bref, à la fin, le pékin qui a regardé son JT se dit que ces abrutis de profs, faut toujours qu'ils se plaignent, mais que cela ne va pas si mal que ça, la preuve, des gens quittent le monde bien payé de l'entreprise pour entrer dans l'EN.
Frustrant, ce sujet.
Voici les liens vers les deux reportages concernés :
http://www.francetvinfo.fr/societe/education/enseignement-ces-professeurs-qui-demissionnent_2004995.html
http://www.francetvinfo.fr/societe/education/reconversion-ils-veulent-enseigner_2005069.html
Hum, un professeur d'allemand tout fraîchement reconverti qui a un poste fixe près de chez lui et qui a échappé à la réforme du collège ?
Où sommes-nous ? Dans l'éducation nationale et les territoires perdus de la République ?
(Google est notre ami). Au lycée notre dame sainte-Croix de Neuilly, établissement d'enseignement catholique sous contrat d'association avec l'Etat.
A-t-il été nécessaire de passer un concours (capes, cafep, agrég ou caer) et d'effectuer une année de stage éprouvante pour obtenir ce poste ? Je laisse la suite de l'enquête à votre sagacité.
Pas d'information probante sur le deuxième témoignage.
La proximité des deux reportages - l'un sur les démissions des stagiaires de l'EN et l'autre sur des reconversions dans l'enseignement sans précisions (mais pas dans l'EN pour au moins un des cas) - me semble ... au mieux maladroite, au pire manipulatoire...
- JulHabitué du forum
Un nouvel article sur le même sujet:
http://www.lemonde.fr/education/article/2017/01/07/professeurs-un-jour-mais-pas-pour-toujours_5059178_1473685.html
http://www.lemonde.fr/education/article/2017/01/07/professeurs-un-jour-mais-pas-pour-toujours_5059178_1473685.html
- RikkiMonarque
Ah oui, Pseudo témoigne dans cet article !
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- RikkiMonarque
Bon, je viens de finir de lire le papier : comme d'hab, ça minimise, c'est du genre "oui, mais bon, y'a pas que les profs, et puis tout le monde a envie de changer de boulot un jour", et ça conclut par "circulez, y'a rien à voir". Ça m'exaspère.
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
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- CarmenLRNeoprof expérimenté
Rikki a écrit:Voici le replay
http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/rtl-grand-soir-du-05-janvier-2017-7786612007
de 19'40'' à 26'23''
Bravo et merci pour ton intervention. Je la trouve brillante et furieusement efficace : tu as évité le piège de l'anecdotique et du personnel pour donner voix à ce qui est, je pense, le ressenti de beaucoup.
J'y vois aussi, en creux, une déclaration d'amour à ce que l'EN devrait être si elle n'était ce gigantesque champ de tir où sont testées en direct les politiques les plus absurdes et les plus destructrices. Et ça me plaît, .
- DanskaProphète
Rikki a écrit:Bon, je viens de finir de lire le papier : comme d'hab, ça minimise, c'est du genre "oui, mais bon, y'a pas que les profs, et puis tout le monde a envie de changer de boulot un jour", et ça conclut par "circulez, y'a rien à voir". Ça m'exaspère.
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
C'est exactement ce que je me suis dit, sur tous les points, en lisant l'article. Pire encore, en lisant certains témoignages, on a l'impression que beaucoup de profs abandonnent juste parce qu'ils en envie de changer un peu, sans autre raison particulière. C'est sans doute le cas de certains, mais la place donnée à ces témoignages en particulier biaise complètement la tonalité générale de l'article.
- PseudoDemi-dieu
Arg ! Je rentre à peine et ne l'aies pas encore lu. Vous ne me donnez pas envie !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- CelebornEsprit sacré
Honchamp a écrit:
- Interview de Jean-Rémi Girard. Dont je pense qu'une partie a été coupée au montage car on ne lui a pas fait dire grand chose.
C'est le jeu : on papote 3 bonnes minutes, et on garde 10 secondes . Ça va, au moins je ne dis pas de bêtises ^^.
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- RikkiMonarque
Franchement, je te comprends.
Moi-même, je suis un peu inquiète de ce que dira le Figaro. Ils ont surtout insisté sur le fait qu'on avait une IDV alors qu'il n'y en a pas dans le privé. Genre "waow la chance, je comprends mieux les démissions alors".
Je leur ai dit que c'était une mesure sarkozyste, que ça correspondait aux départs négociés dans le privé, qu'il y avait aussi des démissions sèches, que plein d'obstacles étaient mis, mais j'ai bien entendu dans la voix de la fille qu'elle pensait "ouais, elle s'en est mis plein les poches".
A la radio, c'est plus dur de déformer ce que tu dis : on peut couper, et puis basta.
Dans un journal, ils écrivent ce qu'ils veulent...
Moi-même, je suis un peu inquiète de ce que dira le Figaro. Ils ont surtout insisté sur le fait qu'on avait une IDV alors qu'il n'y en a pas dans le privé. Genre "waow la chance, je comprends mieux les démissions alors".
Je leur ai dit que c'était une mesure sarkozyste, que ça correspondait aux départs négociés dans le privé, qu'il y avait aussi des démissions sèches, que plein d'obstacles étaient mis, mais j'ai bien entendu dans la voix de la fille qu'elle pensait "ouais, elle s'en est mis plein les poches".
A la radio, c'est plus dur de déformer ce que tu dis : on peut couper, et puis basta.
Dans un journal, ils écrivent ce qu'ils veulent...
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- PseudoDemi-dieu
Jul a écrit:Un nouvel article sur le même sujet:
http://www.lemonde.fr/education/article/2017/01/07/professeurs-un-jour-mais-pas-pour-toujours_5059178_1473685.html
En lisant j'ai eu la sensation d'un voyage express, d'une vue d'avion. Mais le format n'est pas un dossier, évidemment. Mais le tour d'horizon est assez honnête ce me semble, même s'il est bien rapide.
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- PseudoDemi-dieu
Danska a écrit:Rikki a écrit:Bon, je viens de finir de lire le papier : comme d'hab, ça minimise, c'est du genre "oui, mais bon, y'a pas que les profs, et puis tout le monde a envie de changer de boulot un jour", et ça conclut par "circulez, y'a rien à voir". Ça m'exaspère.
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
C'est exactement ce que je me suis dit, sur tous les points, en lisant l'article. Pire encore, en lisant certains témoignages, on a l'impression que beaucoup de profs abandonnent juste parce qu'ils en envie de changer un peu, sans autre raison particulière. C'est sans doute le cas de certains, mais la place donnée à ces témoignages en particulier biaise complètement la tonalité générale de l'article.
Il n'est pas douteux que les envies de faire autre chose touchent beaucoup de monde hors EN aussi.
Et je n'ai pas eu la sensation que la conclusion était qu'il n'y avait rien à voir, même si je suis restée sacrément sur ma faim (et que voir réduit mon entretien à deux phrases est un peu frustrant).
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- DanskaProphète
L'article se termine tout de même par ce paragraphe : "« De même qu’on peut trouver normal d’embrasser le métier sur le tard, on peut trouver normal de le quitter », affirme [l’historien Claude Lelièvre]. Dans une société où les engagements – politiques, syndicaux et même privés – se font plus au coup par coup, l’idée de se projeter professionnellement le temps d’une vie aurait presque, pour lui, un petit air démodé."
Ca donne tout de même l'impression que c'est normal de ne plus faire le même métier toute sa vie - ce qui est vrai, d'ailleurs, au sens statistique, dans un grand nombre de professions. Mais dans le cadre de cet article, ça revient à dire : "prof, un métier comme les autres, circulez y a rien à voir".
Ca donne tout de même l'impression que c'est normal de ne plus faire le même métier toute sa vie - ce qui est vrai, d'ailleurs, au sens statistique, dans un grand nombre de professions. Mais dans le cadre de cet article, ça revient à dire : "prof, un métier comme les autres, circulez y a rien à voir".
- PseudoDemi-dieu
Danska a écrit:L'article se termine tout de même par ce paragraphe : "« De même qu’on peut trouver normal d’embrasser le métier sur le tard, on peut trouver normal de le quitter », affirme [l’historien Claude Lelièvre]. Dans une société où les engagements – politiques, syndicaux et même privés – se font plus au coup par coup, l’idée de se projeter professionnellement le temps d’une vie aurait presque, pour lui, un petit air démodé."
Ca donne tout de même l'impression que c'est normal de ne plus faire le même métier toute sa vie - ce qui est vrai, d'ailleurs, au sens statistique, dans un grand nombre de professions. Mais dans le cadre de cet article, ça revient à dire : "prof, un métier comme les autres, circulez y a rien à voir".
Mais ce qui est anormal ce n'est pas d'avoir envie d'aller faire autre chose, d'avoir plusieurs vies pros, c'est plutôt de voir combien c'est difficile de le faire.
Ce qui est remarquable, c'est le peu de démissions, en fait, qui rendent les situations personnelles infernales.
Cela devrait être normal de ne pas faire le même métier toute sa vie. Ca ne me choque pas. Ce qui me choque ce sont les freins à le faire.
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- DanskaProphète
Ah, mais je ne trouve pas anormal de vouloir faire autre chose ! Ce qui me gêne, c'est la place que prennent ces témoignages par rapport au reste de l'article, et le fait que la conclusion aille dans le même sens.
Ce qu'en retient le lecteur lambda, c'est qu'il n'y a pas de problème dans l'EN, juste des enseignants qui sont "comme tout le monde", et donc ont envie d'aller voir ailleurs. Surtout quand on met cet article en lien avec celui sur les reconversions tardives vers l'EN, publié par le même journal il y a quelques jours à peine.
Alors qu'en pratique, oui, il y a des enseignants qui ont "juste" envie d'aller voir ailleurs, mais il y en a aussi qui craquent et quittent l'EN pour se protéger, ou parce qu'ils ne supportent plus leur métier, et non par goût.
Ce qu'en retient le lecteur lambda, c'est qu'il n'y a pas de problème dans l'EN, juste des enseignants qui sont "comme tout le monde", et donc ont envie d'aller voir ailleurs. Surtout quand on met cet article en lien avec celui sur les reconversions tardives vers l'EN, publié par le même journal il y a quelques jours à peine.
Alors qu'en pratique, oui, il y a des enseignants qui ont "juste" envie d'aller voir ailleurs, mais il y en a aussi qui craquent et quittent l'EN pour se protéger, ou parce qu'ils ne supportent plus leur métier, et non par goût.
- PseudoDemi-dieu
Danska a écrit:Ah, mais je ne trouve pas anormal de vouloir faire autre chose ! Ce qui me gêne, c'est la place que prennent ces témoignages par rapport au reste de l'article, et le fait que la conclusion aille dans le même sens.
Ce qu'en retient le lecteur lambda, c'est qu'il n'y a pas de problème dans l'EN, juste des enseignants qui sont "comme tout le monde", et donc ont envie d'aller voir ailleurs. Surtout quand on met cet article en lien avec celui sur les reconversions tardives vers l'EN, publié par le même journal il y a quelques jours à peine.
Alors qu'en pratique, oui, il y a des enseignants qui ont "juste" envie d'aller voir ailleurs, mais il y en a aussi qui craquent et quittent l'EN pour se protéger, ou parce qu'ils ne supportent plus leur métier, et non par goût.
Je viens d'aller relire l'article et même si on peut trouver que ce n'est pas assez approfondi il est question d'enseignants qui souffrent. Je ne peux pas citer les extraits parce qu'ils sont dans la partie payante, mais nombre de témoignages font écho des difficultés rencontrées.
Une instit parle même de "masure" en parlant de "la maison EN".
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- DanskaProphète
En classant grossièrement les témoignages, on a :
- Sébastien Chauchot, parti "par envie"
- Thibault Dubreuil, parti "par envie"
- Nathalie, partie "de force"
- toi, Pseudo, partie "de force" (et avec difficulté, j'ai bien aimé le passage où tu le précise clairement)
- Maylis, partie "de force" (et encore, à lire son témoignage, c'est parce qu'elle n'y arrivait pas, personnellement - elle ne remet pas beaucoup en cause l'EN de façon générale)
Soit 40 % / 60 %.
Et avec ça, Francette Popineau, du syndicat SNUipp-FSU, qui considère que cette envie de changer est présente dans tous les métiers, Christian Chevalier, du SE-UNSA, qui juge normal et même parfois positif ces départs, et Claude Lelièvre qui, en conclusion, rejoint Francette Popineau.
Je ne dis pas que ces témoignages sont inexacts ou quoi que ce soit, ils me semblent même très intéressants pour la plupart, sinon tous. Mais le lecteur qui ne connait pas particulièrement les problématiques de l'EN n'en retiendra que des conclusions plutôt rassurantes, c'est tout.
- Sébastien Chauchot, parti "par envie"
- Thibault Dubreuil, parti "par envie"
- Nathalie, partie "de force"
- toi, Pseudo, partie "de force" (et avec difficulté, j'ai bien aimé le passage où tu le précise clairement)
- Maylis, partie "de force" (et encore, à lire son témoignage, c'est parce qu'elle n'y arrivait pas, personnellement - elle ne remet pas beaucoup en cause l'EN de façon générale)
Soit 40 % / 60 %.
Et avec ça, Francette Popineau, du syndicat SNUipp-FSU, qui considère que cette envie de changer est présente dans tous les métiers, Christian Chevalier, du SE-UNSA, qui juge normal et même parfois positif ces départs, et Claude Lelièvre qui, en conclusion, rejoint Francette Popineau.
Je ne dis pas que ces témoignages sont inexacts ou quoi que ce soit, ils me semblent même très intéressants pour la plupart, sinon tous. Mais le lecteur qui ne connait pas particulièrement les problématiques de l'EN n'en retiendra que des conclusions plutôt rassurantes, c'est tout.
- Spoiler:
- Et c'est un problème classique de ce quotidien (et sans doute de tous les médias) : dès qu'on connaît bien un sujet, on s'aperçoit que les journalistes multiplient les erreurs, petites ou grosses.
- Moses2Niveau 5
et qui ne sont donc pas autant privilégiés que ce que l'opinion commune imagine.Danska a écrit:Ce qu'en retient le lecteur lambda, c'est qu'il n'y a pas de problème dans l'EN, juste des enseignants qui sont "comme tout le monde"
- OsmieSage
Rikki a écrit:Bon, je viens de finir de lire le papier : comme d'hab, ça minimise, c'est du genre "oui, mais bon, y'a pas que les profs, et puis tout le monde a envie de changer de boulot un jour", et ça conclut par "circulez, y'a rien à voir". Ça m'exaspère.
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
Heureusement que les faits sont là : malgré un chômage de masse et une paupérisation des classes moyennes et populaires, malgré les conditions de travail très enviables de ces feignasses de profs (mi-temps payé temps plein, six mois de travail par an, deux jours de boulot sympa par semaine avec des mioches adorables, le régal des copies d'où jaillissent imagination et impertinence, un salaire pas dégueu qui permet de déguster des pâtes aux truffes au quotidien, etc.), l'EN connaît une sacrée crise du recrutement. Les candidats ne se bousculent plus au portillon, c'est tout, et les sophismes de la presse n'y changeront rien.
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