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- VicomteDeValmontGrand sage
Le Monde a écrit:Ce sont deux collèges du 18e arrondissement de Paris, distants de 600 mètres l’un de l’autre. Il y a celui du « nord » et celui du « sud ». Celui qu’on dit « à éviter » et celui qu’on dit « plus attractif ». La « ZEP » et le collège réputé « bobo ».
Le premier s’appelle Hector-Berlioz. De son secteur dépendent notamment les quartiers proches du périphérique nord, où une population précaire et immigrée se concentre. Ces dernières années, le collège, contourné par une partie des familles mieux dotées, n’a cessé de se ghettoïser. Environ la moitié de ses élèves sont issus de milieux défavorisés – ouvriers, chômeurs, inactifs.
Le second, Antoine-Coysevox, accueille 46 % d’enfants de cadres, d’enseignants, de professions intellectuelles ou libérales, et, selon les sources, entre 12 % et 19 % de catégories défavorisées.
La suite: http://www.lemonde.fr/education/article/2016/12/10/college-a-paris-un-effort-de-mixite-qui-passe-mal_5046794_1473685.html
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- DanskaProphète
Un passage de l'article assez truculent : "Aucune de ces zones tests n’intègre les collèges les plus huppés de la capitale. Question d’« acceptabilité sociale », souligne-t-on au rectorat. Aucune, non plus, n’intègre les collèges privés, qui jouent pourtant un rôle-clé dans la ségrégation sociale des collèges parisiens."
Ben oui, la mixité sociale, d'accord, mais pas pour ceux qui sont au-dessus de ça !
Ben oui, la mixité sociale, d'accord, mais pas pour ceux qui sont au-dessus de ça !
- RogerMartinBon génie
Un article "gratuit" sur le meme sujet.
http://www.marianne.net/ecole-fronde-contre-mixite-sociale-18e-arrondissement-paris-100248408.html
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- Reine MargotDemi-dieu
Mon expérience d'un collège mixte, réunissant les élèves d'une avenue très favorisée d'une grande ville de province, et ceux d'un des quartiers les plus difficiles et voisin de cette avenue: un collège non classé ZEP ou REP mais avec quantité de faits violents, j'ai remplacé là-bas un collège en arrêt de travail pour un nez cassé par un grand frère d'élève et je m'y suis fait piquer ma trousse. Bref la mixité est une belle idée sur le papier, dans la réalité c'est une peu plus compliqué. Je vais peut-être choquer, mais je 'naurais pas mis mes enfants dans cet établissement.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DanskaProphète
Expérience personnelle également : mon lycée actuel a la particularité d'accueillir, grosso modo, une moitié d'élèves CSP-- et une moitié d'élèves beaucoup plus favorisés, qui viennent des environs de la ville au-delà de la zup.
Ca pourrait donner une expérience de sociologie grandeur nature (les élèves qui viennent de la zup constituent 50 % des classes au collège, 30 ou 40 % en 2nde, et moins de 10 % en Term...). Mais ce que je constate surtout à mon niveau, c'est que les classes de 2nde, très hétérogènes, sont souvent ingérables : on a de bons, voire de très bons élèves qui pourraient aller vite et s'ennuient, quelques moyens, et une dizaine d'élèves en échec scolaire, qui n'ont pas les mêmes codes sociaux et empêchent les cours d'avancer.
En cours, impossible de ralentir vraiment : les bons et les moyens s'ennuient. Impossible d'accélérer : on perdrait la moitié de la classe. Et je ne parle pas des tensions en cours et dans les couloirs, entre les enfants qui viennent de belles maisons, issus de familles plutôt aisées financièrement, et ceux qui viennent de la zup.
Evidemment, certains de ces élèves défavorisés ont un très bon niveau, certains sont même franchement brillants, mais le fait est que la majorité d'entre eux posent problème en cours.
Résultat : ce lycée a une très mauvaise réputation - souvent imméritée au demeurant, mais le fait est que des familles entières, issus des quartiers favorisée, scolarisent leurs enfants dans des lycées plus éloignés pour l'éviter. Et on le voit avec les résultats du bac : les résultats des Term sont dans la moyenne nationale ; mais si on part du niveau 2nde, on est nettement en dessous.
Bref, j'approuve Reine Margot : la mixité est une belle idée, sur le papier !
Ca pourrait donner une expérience de sociologie grandeur nature (les élèves qui viennent de la zup constituent 50 % des classes au collège, 30 ou 40 % en 2nde, et moins de 10 % en Term...). Mais ce que je constate surtout à mon niveau, c'est que les classes de 2nde, très hétérogènes, sont souvent ingérables : on a de bons, voire de très bons élèves qui pourraient aller vite et s'ennuient, quelques moyens, et une dizaine d'élèves en échec scolaire, qui n'ont pas les mêmes codes sociaux et empêchent les cours d'avancer.
En cours, impossible de ralentir vraiment : les bons et les moyens s'ennuient. Impossible d'accélérer : on perdrait la moitié de la classe. Et je ne parle pas des tensions en cours et dans les couloirs, entre les enfants qui viennent de belles maisons, issus de familles plutôt aisées financièrement, et ceux qui viennent de la zup.
Evidemment, certains de ces élèves défavorisés ont un très bon niveau, certains sont même franchement brillants, mais le fait est que la majorité d'entre eux posent problème en cours.
Résultat : ce lycée a une très mauvaise réputation - souvent imméritée au demeurant, mais le fait est que des familles entières, issus des quartiers favorisée, scolarisent leurs enfants dans des lycées plus éloignés pour l'éviter. Et on le voit avec les résultats du bac : les résultats des Term sont dans la moyenne nationale ; mais si on part du niveau 2nde, on est nettement en dessous.
Bref, j'approuve Reine Margot : la mixité est une belle idée, sur le papier !
- RogerMartinBon génie
Les enseignants de l'un des deux collèges ont fait grève pour protester : ils n'ont pas apprécié d'etre mis au courant après les parents d'élèves. Et Marianne estime que les professeurs devraient davantage soutenir le projet (dernière phrase de leur article)
Si les enseignants ne veulent plus sauver le monde, où va-t-on ?L’enjeu est lourd de symboles pour le ministère de l’Education nationale, qui espère enfin concrétiser des engagements pris après les attentats de janvier 2015. A condition que tout le monde joue le jeu, à commencer par le corps enseignant.
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- RabelaisVénérable
Danska a écrit:Expérience personnelle également : mon lycée actuel a la particularité d'accueillir, grosso modo, une moitié d'élèves CSP-- et une moitié d'élèves beaucoup plus favorisés, qui viennent des environs de la ville au-delà de la zup.
Ca pourrait donner une expérience de sociologie grandeur nature (les élèves qui viennent de la zup constituent 50 % des classes au collège, 30 ou 40 % en 2nde, et moins de 10 % en Term...). Mais ce que je constate surtout à mon niveau, c'est que les classes de 2nde, très hétérogènes, sont souvent ingérables : on a de bons, voire de très bons élèves qui pourraient aller vite et s'ennuient, quelques moyens, et une dizaine d'élèves en échec scolaire, qui n'ont pas les mêmes codes sociaux et empêchent les cours d'avancer.
En cours, impossible de ralentir vraiment : les bons et les moyens s'ennuient. Impossible d'accélérer : on perdrait la moitié de la classe. Et je ne parle pas des tensions en cours et dans les couloirs, entre les enfants qui viennent de belles maisons, issus de familles plutôt aisées financièrement, et ceux qui viennent de la zup.
Evidemment, certains de ces élèves défavorisés ont un très bon niveau, certains sont même franchement brillants, mais le fait est que la majorité d'entre eux posent problème en cours.
Résultat : ce lycée a une très mauvaise réputation - souvent imméritée au demeurant, mais le fait est que des familles entières, issus des quartiers favorisée, scolarisent leurs enfants dans des lycées plus éloignés pour l'éviter. Et on le voit avec les résultats du bac : les résultats des Term sont dans la moyenne nationale ; mais si on part du niveau 2nde, on est nettement en dessous.
Bref, j'approuve Reine Margot : la mixité est une belle idée, sur le papier !
Fais gaffe, on n'a pas le droit de dire cela....
Ça permet de nous traiter de fachos et d'éviter d'y reflechir/agir..
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- DanskaProphète
RogerMartin a écrit:Les enseignants de l'un des deux collèges ont fait grève pour protester : ils n'ont pas apprécié d'etre mis au courant après les parents d'élèves. Et Marianne estime que les professeurs devraient davantage soutenir le projet (dernière phrase de leur article)
Si les enseignants ne veulent plus sauver le monde, où va-t-on ?L’enjeu est lourd de symboles pour le ministère de l’Education nationale, qui espère enfin concrétiser des engagements pris après les attentats de janvier 2015. A condition que tout le monde joue le jeu, à commencer par le corps enseignant.
Je me méfie beaucoup de Marianne, dès qu'on parle de sujets de société. Ses journalistes rédigent souvent des articles intéressants sur la politique française et internationale, certains, comme Jacques Julliard, fournissent également des analyses que je trouve très pertinentes... mais dès qu'on aborde un sujet social, ça se gâte
- ycombeMonarque
Je ne suis pas d'accord avec le titre, ni avec la tonalité générale de l'article.
La mixité ne veut rien dire en soi. La mixité sociale n'est pas un problème: qu'on mélange des enfants de classes sociales différentes n'est pas un problème, tant que tous ont le niveau pour suivre.
Le problème vient de la mixité scolaire. On mélange sous prétexte de mixité sociale, des enfants de niveaux scolaires très différents. Même Nathalie Mons (CNESCO) a dit que cela ne marchait pas. Le résultat est une dégradation prévisible du climat des classes, des exigences des enseignants et au final du niveau des élèves. C'est ce contre quoi protestent et les parents et les enseignants. Qui oserait reprocher aux parents de lutter contre la dégradation des conditions d'étude et des exigences scolaires demandées à leur enfant?
Proposez de mélanger dans le collège "huppé" des enfants de l'autre collège sélectionnés sur leur niveau et vous verrez disparaître les protestations. Le problème n'est pas l'origine sociale, le problème est que l'école d'aujourd'hui est incapable d'assurer aux enfants d'origine sociale défavorisé un niveau d'enseignement acceptable.
L'idée de renforcer l'égalitarisme en forçant le mélange social est vouée à l'échec. Les parents qui ont les moyens vont fuir le double secteur et se tourner vers le privé. On aura deux collèges à problèmes au lieu d'un seul.
Que l'on renforce les conditions d'apprentissage des plus défavorisés en renforçant les exigences, en stoppant l'utilisation des pédagogies centrées sur l'élève, en assurant des conditions d'enseignement sereines, et le problème sera en bonne voie pour être résolu.
La mixité ne veut rien dire en soi. La mixité sociale n'est pas un problème: qu'on mélange des enfants de classes sociales différentes n'est pas un problème, tant que tous ont le niveau pour suivre.
Le problème vient de la mixité scolaire. On mélange sous prétexte de mixité sociale, des enfants de niveaux scolaires très différents. Même Nathalie Mons (CNESCO) a dit que cela ne marchait pas. Le résultat est une dégradation prévisible du climat des classes, des exigences des enseignants et au final du niveau des élèves. C'est ce contre quoi protestent et les parents et les enseignants. Qui oserait reprocher aux parents de lutter contre la dégradation des conditions d'étude et des exigences scolaires demandées à leur enfant?
Proposez de mélanger dans le collège "huppé" des enfants de l'autre collège sélectionnés sur leur niveau et vous verrez disparaître les protestations. Le problème n'est pas l'origine sociale, le problème est que l'école d'aujourd'hui est incapable d'assurer aux enfants d'origine sociale défavorisé un niveau d'enseignement acceptable.
L'idée de renforcer l'égalitarisme en forçant le mélange social est vouée à l'échec. Les parents qui ont les moyens vont fuir le double secteur et se tourner vers le privé. On aura deux collèges à problèmes au lieu d'un seul.
Que l'on renforce les conditions d'apprentissage des plus défavorisés en renforçant les exigences, en stoppant l'utilisation des pédagogies centrées sur l'élève, en assurant des conditions d'enseignement sereines, et le problème sera en bonne voie pour être résolu.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- AnaxagoreGuide spirituel
Et que l'on cesse de confondre passage et évacuation.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- DanskaProphète
ycombe a écrit:Je ne suis pas d'accord avec le titre, ni avec la tonalité générale de l'article.
La mixité ne veut rien dire en soi. La mixité sociale n'est pas un problème: qu'on mélange des enfants de classes sociales différentes n'est pas un problème, tant que tous ont le niveau pour suivre.
Le problème vient de la mixité scolaire. On mélange sous prétexte de mixité sociale, des enfants de niveaux scolaires très différents. Même Nathalie Mons (CNESCO) a dit que cela ne marchait pas. Le résultat est une dégradation prévisible du climat des classes, des exigences des enseignants et au final du niveau des élèves. C'est ce contre quoi protestent et les parents et les enseignants. Qui oserait reprocher aux parents de lutter contre la dégradation des conditions d'étude et des exigences scolaires demandées à leur enfant?
Proposez de mélanger dans le collège "huppé" des enfants de l'autre collège sélectionnés sur leur niveau et vous verrez disparaître les protestations. Le problème n'est pas l'origine sociale, le problème est que l'école d'aujourd'hui est incapable d'assurer aux enfants d'origine sociale défavorisé un niveau d'enseignement acceptable.
L'idée de renforcer l'égalitarisme en forçant le mélange social est vouée à l'échec. Les parents qui ont les moyens vont fuir le double secteur et se tourner vers le privé. On aura deux collèges à problèmes au lieu d'un seul.
Que l'on renforce les conditions d'apprentissage des plus défavorisés en renforçant les exigences, en stoppant l'utilisation des pédagogies centrées sur l'élève, en assurant des conditions d'enseignement sereines, et le problème sera en bonne voie pour être résolu.
Sur le fond, je suis d'accord ; mais le rôle de l'école est aussi, nécessairement, limité. Des aptitudes essentielles pour pouvoir suivre une scolarité "classique" sont acquises dans la famille, avant ou en parallèle de la scolarisation : la capacité à rester assis, à se concentrer, à écouter quelqu'un sans l'interrompre, à respecter la parole de l'autre (et notamment de l'enseignant), etc. Sans compter le goût de l'apprentissage, de la culture, qui va de pair avec le goût de la lecture, de l'écriture, et ainsi de suite.
Si on veut réellement une école capable d'effacer les inégalités de socialisation familiale, c'est l'ensemble du système éducatif qu'il faut revoir, en proposant non plus une éducation nationale, mais des modes d'enseignement très différents selon le public accueillis. De ce point de vue, effectivement, mélanger artificiellement les élèves de deux collèges ne sert strictement à rien, sinon à doubler le nombre d'établissements à problèmes.
- OudemiaBon génie
ycombe a écrit:Je ne suis pas d'accord avec le titre, ni avec la tonalité générale de l'article.
La mixité ne veut rien dire en soi. La mixité sociale n'est pas un problème: qu'on mélange des enfants de classes sociales différentes n'est pas un problème, tant que tous ont le niveau pour suivre.
Le problème vient de la mixité scolaire. On mélange sous prétexte de mixité sociale, des enfants de niveaux scolaires très différents. Même Nathalie Mons (CNESCO) a dit que cela ne marchait pas. Le résultat est une dégradation prévisible du climat des classes, des exigences des enseignants et au final du niveau des élèves. C'est ce contre quoi protestent et les parents et les enseignants. Qui oserait reprocher aux parents de lutter contre la dégradation des conditions d'étude et des exigences scolaires demandées à leur enfant?
Proposez de mélanger dans le collège "huppé" des enfants de l'autre collège sélectionnés sur leur niveau et vous verrez disparaître les protestations. Le problème n'est pas l'origine sociale, le problème est que l'école d'aujourd'hui est incapable d'assurer aux enfants d'origine sociale défavorisé un niveau d'enseignement acceptable.
L'idée de renforcer l'égalitarisme en forçant le mélange social est vouée à l'échec. Les parents qui ont les moyens vont fuir le double secteur et se tourner vers le privé. On aura deux collèges à problèmes au lieu d'un seul.
Que l'on renforce les conditions d'apprentissage des plus défavorisés en renforçant les exigences, en stoppant l'utilisation des pédagogies centrées sur l'élève, en assurant des conditions d'enseignement sereines, et le problème sera en bonne voie pour être résolu.
- RogerMartinBon génie
Anax : Ah non le redoublement ça coute trop cher et ça sert à rien.
C'est marrant, à la fac où la différenciation n'est pas encore la doxa, il y a un assez bon taux de réussite des redoublants.. C'est ouf. On est super forts.
J'en ai ras-le-bol de ces articles de journalistes qui scolarisent leur mome dans le 7e arrondissement et qui viennent saouler les classes moyennes pour qu'elles fassent encore un petit effort, effort qui ne servira à rien (les raisons décrites par Ycombe tombent sous le sens, mais les gestionnaires idéologues ont un peu trop de caca dans les yeux pour y voir clair). Il y a des niches fiscales qui nous coutent cher pour un rendement social bien minime.
C'est marrant, à la fac où la différenciation n'est pas encore la doxa, il y a un assez bon taux de réussite des redoublants.. C'est ouf. On est super forts.
J'en ai ras-le-bol de ces articles de journalistes qui scolarisent leur mome dans le 7e arrondissement et qui viennent saouler les classes moyennes pour qu'elles fassent encore un petit effort, effort qui ne servira à rien (les raisons décrites par Ycombe tombent sous le sens, mais les gestionnaires idéologues ont un peu trop de caca dans les yeux pour y voir clair). Il y a des niches fiscales qui nous coutent cher pour un rendement social bien minime.
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- PonocratesExpert spécialisé
Je crains que ce ne soit plus seulement une question de niveau. Quand un collègue parle de "codes" c'est bien là le noeud du problème. A force de "bienveillance", une population de plus en plus nombreuse ne sait plus tenir son rôle d'élève - ni son rôle de citoyen quelques années après. Et ce n'est pas forcément lié au milieu social - les élèves huppés méprisant les "profs" ne valent pas mieux que les caillera de Zep. Ce n'est pas que l'on ne peut plus assurer "un niveau d'enseignement acceptable", mais tout simplement que l'on refuse de prendre des dispositions pour créer un climat propice à l'apprentissage. On laisse la violence se développer - entre les élèves, contre les enseignants- au prétexte de réduire la violence de l'institution et on laisse des gamins sans repères, sans limites, sans interdits ni sanction. Si l'idée est de faire de l'école l'exutoire exclusif de leur frustration, de leur violence pour nettoyer un peu les rues et soulager le travail de la police, ce n'est pas forcément inefficace mais seulement à court terme. C'est en revanche d'une redoutable efficacité pour s'assurer que les élites se reproduisent tranquillement, en cantonnant les autres à des ghettos de fait.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- archebocEsprit éclairé
Trois autres expérimentations du même type sont sur les rails dans la capitale, où la ségrégation sociale dans les collèges bat des records
Sur les trois autres expérimentations, j'ai des échos de celle de l'est parisien. Il s'agissait de fusionner les secteurs de Courteline (12e), Hélène Boucher (20e) et Maurice Ravel (20e). Le maire du 12e a manifesté son opposition pour Courteline. Lors de la réunion de concertation, début décembre, les autorités (rectorat, mairie) ont donc présenté un projet qui ne concernait plus que Maurice Ravel et Hélène Boucher. Les parents ont demandé quel était l'intérêt de fusionner deux zones qui, à 2% près, ont le même profil sociologique (en effet, les deux collèges, mitoyens, ont vu leurs secteurs refondus il y a trois ans. La nouvelle sectorisation, en damier, assure des recrutements voisins).
Les autorités ont dit à la fin de la réunion que le projet ne se ferait pas. L'académie a démenti quatre jours plus tard.
http://www.fcpe75.org/mixite-et-secteurs-multi-colleges-a-paris-cest-parti/
(attention, ce document en est au moins à sa 3e version en sept jours)
Autres échos : la CNIL refuserait au rectorat le droit d'exploiter les données des abonnements à la cantine pour identifier le niveau socio-professionnel des élèves de CM2. La seule source d'information pour répartir les familles par niveau socio-professionnel serait ainsi les déclarations des familles : on imagine la fiabilité. Par ailleurs, il semblerait que si un maire d'arrondissement refuse l'expérimentation, elle ne lui est pas imposée : ce serait par ce seul appui que le très bourgeois Courteline a échappé à l'expérimentation, lui ôtant du coup sa seule raison d'être.
- RogerMartinBon génie
Merci pour les nouvelles au sujet de Boucher/Ravel, c'est l'omerta sur ces questions. J'avais oublié de noter lorsque j'ai vu passer l'info les différents secteurs multi-collèges qui allaient etre expérimentés à Paris, impossible de la retrouver (la liste exacte est dans le communiqué de la FCPE que tu mets en lien).
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- Fesseur ProGuide spirituel
+ 1Danska a écrit:Bref, j'approuve Reine Margot : la mixité est une belle idée, sur le papier !
On constate tous sur le terrain que les "bons" élèves ne tirent pas les autres vers le haut mais que c'est l'inverse.
La différenciation a ses limites.
Mais on va nous dire que c'est nous les enseignants qui ne savons pas faire...
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Pourvu que ça dure...
- GaliNéoFidèle du forum
Fesseur Pro a écrit:+ 1Danska a écrit:Bref, j'approuve Reine Margot : la mixité est une belle idée, sur le papier !
On constate tous sur le terrain que les "bons" élèves ne tirent pas les autres vers le haut mais que c'est l'inverse.
La différenciation a ses limites.
Mais on va nous dire que c'est nous les enseignants qui ne savons pas faire...
De toute façon, dès que ça "foire", cela ne peut être que de la faute des professeurs...
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- archebocEsprit éclairé
RogerMartin a écrit:Merci pour les nouvelles au sujet de Boucher/Ravel, c'est l'omerta sur ces questions. J'avais oublié de noter lorsque j'ai vu passer l'info les différents secteurs multi-collèges qui allaient etre expérimentés à Paris, impossible de la retrouver (la liste exacte est dans le communiqué de la FCPE que tu mets en lien).
Oui, sauf que je ne trouve aucune référence comme quoi Courteline a été retiré de l'expérimentation sur opposition du maire du 12e. Si quelqu'un a une référence je suis preneur.
De même, les multi-secteurs qui ont été lancés à la rentrée 2016, avez-vous des liens internet, soit d'article de presse soit de représentations syndicales (enseignants ou parents) qui en font un premier bilan ? Avez-vous la liste de ces expérimentations ?
- RogerMartinBon génie
Pour Courteline j'ai fait des recherches en utilisant le nom de l'adjoint aux affaires scolaires (Laurent Touzet), du recteur ou celui de la principale, la date des réunions, rien trouvé. Les CR des réunions de tractation sont très rarement rendus publics, on sait bien pourquoi, cf. la tournure de la FCPE :
Un article du Parisien qui acte la disparition de Courteline du dispositif.
http://www.leparisien.fr/paris-75018/paris-experimente-la-fusion-des-colleges-pour-creer-davantage-de-mixite-sociale-08-12-2016-6432129.php
Les noms des collèges lorrains qui participaient à l'expérimentation pour la rentrée 2016 : Chopin, Alfred Maizières, de la Craffe et Guynemer.
http://loractu.fr/nancy/11588-la-meurthe-et-moselle-va-tester-la-mixite-sociale-dans-quatre-colleges-de-nancy-des-2016.html
Page 250 du rapport, le mixage des zones Chopin et Guynemer (mais seulement pour une des écoles du bassin???), page 248, mixage des zones des collèges Jean Maumus de Briey et Jules Ferry de Briey en un secteur multi-collèges.
http://www.meurthe-et-moselle.fr/uploads/media/rapport_session062016.pdf
à l’issue de la réunion du 2 décembre le projet semblait purement et simplement abandonné.
Un article du Parisien qui acte la disparition de Courteline du dispositif.
http://www.leparisien.fr/paris-75018/paris-experimente-la-fusion-des-colleges-pour-creer-davantage-de-mixite-sociale-08-12-2016-6432129.php
Les noms des collèges lorrains qui participaient à l'expérimentation pour la rentrée 2016 : Chopin, Alfred Maizières, de la Craffe et Guynemer.
http://loractu.fr/nancy/11588-la-meurthe-et-moselle-va-tester-la-mixite-sociale-dans-quatre-colleges-de-nancy-des-2016.html
Page 250 du rapport, le mixage des zones Chopin et Guynemer (mais seulement pour une des écoles du bassin???), page 248, mixage des zones des collèges Jean Maumus de Briey et Jules Ferry de Briey en un secteur multi-collèges.
http://www.meurthe-et-moselle.fr/uploads/media/rapport_session062016.pdf
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- DalvaVénérable
Ils veulent expérimenter la mixité sociale ? :shock:
Mais ils sont au courant qu'il y a un pays, autour de Paris ? La mixité sociale, en zone rurale, ça existe depuis toujours. Les parents CSP++, à moins d'accepter l'idée d'envoyer leurs enfants à l'internat dès la 6e (encore faudrait-il que ça existe), ne se posent pas la question de l'endroit où leur enfant sera scolarisé en collège. Ils sont déjà bien contents quand le gamin n'a pas plus d'une heure de trajet en car sur des petites routes de campagne, et quand une école primaire est encore ouverte dans leur village (les regroupements scolaires, c'est la mode, maintenant on met les enfants dans le bus à trois ans pour qu'ils soient emmenés jusqu'au village d'à côté).
Au lieu d'expérimenter, ils devraient venir voir comment ça se passe depuis vingt ou trente ans, ils auraient leurs réponses.
La mixité, c'est bien sûr la mixité sociale (CSP, oui, mais aussi papa a tué petite sœur sous mes yeux, depuis je vis en foyer ou en famille d'accueil), mais c'est aussi la mixité des écoles d'origine. Avec un peu d'expérience, on sait dire de quel village (de quelle école) vient chaque gamin, en fonction de la façon dont il forme ses a, de la façon dont il lit, de la façon dont il maîtrise l'orthographe ou la grammaire, de ce qu'il connaît en histoire ou du nombre de sorties qu'il a faites en CM2.
Et puis c'est aussi la mixité... comment l'appeler ? médicale ? non, ce n'est pas ça. Troubles autistiques, aveugles, sourds, retard mental important... Ils sont tous dans les classes s'ils ne relèvent pas de l'IME, parce qu'à la campagne, il n'y a pas d'établissements spécialisés tous les trois kilomètres.
Punaise, encore des machins de citadins qui ont du temps à perdre, ça m'énerve.
Mais ils sont au courant qu'il y a un pays, autour de Paris ? La mixité sociale, en zone rurale, ça existe depuis toujours. Les parents CSP++, à moins d'accepter l'idée d'envoyer leurs enfants à l'internat dès la 6e (encore faudrait-il que ça existe), ne se posent pas la question de l'endroit où leur enfant sera scolarisé en collège. Ils sont déjà bien contents quand le gamin n'a pas plus d'une heure de trajet en car sur des petites routes de campagne, et quand une école primaire est encore ouverte dans leur village (les regroupements scolaires, c'est la mode, maintenant on met les enfants dans le bus à trois ans pour qu'ils soient emmenés jusqu'au village d'à côté).
Au lieu d'expérimenter, ils devraient venir voir comment ça se passe depuis vingt ou trente ans, ils auraient leurs réponses.
La mixité, c'est bien sûr la mixité sociale (CSP, oui, mais aussi papa a tué petite sœur sous mes yeux, depuis je vis en foyer ou en famille d'accueil), mais c'est aussi la mixité des écoles d'origine. Avec un peu d'expérience, on sait dire de quel village (de quelle école) vient chaque gamin, en fonction de la façon dont il forme ses a, de la façon dont il lit, de la façon dont il maîtrise l'orthographe ou la grammaire, de ce qu'il connaît en histoire ou du nombre de sorties qu'il a faites en CM2.
Et puis c'est aussi la mixité... comment l'appeler ? médicale ? non, ce n'est pas ça. Troubles autistiques, aveugles, sourds, retard mental important... Ils sont tous dans les classes s'ils ne relèvent pas de l'IME, parce qu'à la campagne, il n'y a pas d'établissements spécialisés tous les trois kilomètres.
Punaise, encore des machins de citadins qui ont du temps à perdre, ça m'énerve.
- RogerMartinBon génie
Oui, tant qu'on peut perdre de l'énergie sans rien résoudre, il y a de l'espoir
Il ne s'agit pas d'expérimenter la mixité, mais de l'imposer parce qu'elle serait l'alpha et l'omega de la réussite du système scolaire.
Les stratégies dans les grandes villes sont complètement différentes des zones rurales, les parents peuvent très facilement mettre leurs enfants dans le privé, éventuellement dans le hors-contrat qui se développe s'ils veulent échapper à la réforme du collège.
La ghettoisation qui découle directement des politiques d'urbanisme du dernier demi-siècle (j'avoue que je connais surtout Paris ) fait que d'emblée il y a un déséquilibre énorme entre des établissements publics qui ne sont pas si distants que cela les uns des autres. On ne parle pas d'internat, mais de trajet quotidien un peu plus long, ça change complètement la donne et cela fait rever les instances publiques quant à la faisabilité des mixages en question.
Ce qui m'interroge, c'est qu'on n'a aucun retour concret sur la mise en place des secteurs multi-collèges, qui devaient concerner vingt départements. Il y a donc au moins 40 établissements concernés, pas un seul cocorico de bonheur pour l'instant, ni d'info sur les départs vers le privé.
Il ne s'agit pas d'expérimenter la mixité, mais de l'imposer parce qu'elle serait l'alpha et l'omega de la réussite du système scolaire.
Les stratégies dans les grandes villes sont complètement différentes des zones rurales, les parents peuvent très facilement mettre leurs enfants dans le privé, éventuellement dans le hors-contrat qui se développe s'ils veulent échapper à la réforme du collège.
La ghettoisation qui découle directement des politiques d'urbanisme du dernier demi-siècle (j'avoue que je connais surtout Paris ) fait que d'emblée il y a un déséquilibre énorme entre des établissements publics qui ne sont pas si distants que cela les uns des autres. On ne parle pas d'internat, mais de trajet quotidien un peu plus long, ça change complètement la donne et cela fait rever les instances publiques quant à la faisabilité des mixages en question.
Ce qui m'interroge, c'est qu'on n'a aucun retour concret sur la mise en place des secteurs multi-collèges, qui devaient concerner vingt départements. Il y a donc au moins 40 établissements concernés, pas un seul cocorico de bonheur pour l'instant, ni d'info sur les départs vers le privé.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Reine MargotDemi-dieu
J'en viens à me demander s'il n' s'agit pas de dézinguer tous les établissements publics qui ont le malheur de bien fonctionner, afin d'encourager ceux qui le peuvent à aller dans le privé (et pouvoir dire que l'école publique, ça ne marche pas).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DanskaProphète
Je ne sais pas si c'est l'objectif, mais ce sera bientôt le résultat, parti comme c'est là
- EuphémiaNiveau 10
Ils cherchent aussi à faire des économies de postes en fusionnant des établissements sous couvert d'expérimenter la mixité.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
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