- OsmieSage
Rikki a écrit:Bon, je viens de finir de lire le papier : comme d'hab, ça minimise, c'est du genre "oui, mais bon, y'a pas que les profs, et puis tout le monde a envie de changer de boulot un jour", et ça conclut par "circulez, y'a rien à voir". Ça m'exaspère.
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
Heureusement que les faits sont là : malgré un chômage de masse et une paupérisation des classes moyennes et populaires, malgré les conditions de travail très enviables de ces feignasses de profs (mi-temps payé temps plein, six mois de travail par an, deux jours de boulot sympa par semaine avec des mioches adorables, le régal des copies d'où jaillissent imagination et impertinence, un salaire pas dégueu qui permet de déguster des pâtes aux truffes au quotidien, etc.), l'EN connaît une sacrée crise du recrutement. Les candidats ne se bousculent plus au portillon, c'est tout, et les sophismes de la presse n'y changeront rien.
- DanskaProphète
Moses2 a écrit:et qui ne sont donc pas autant privilégiés que ce que l'opinion commune imagine.Danska a écrit:Ce qu'en retient le lecteur lambda, c'est qu'il n'y a pas de problème dans l'EN, juste des enseignants qui sont "comme tout le monde"
Ca, c'est encore autre chose : on peut être privilégié et avoir envie d'autre chose tout de même, par ignorance du "monde extérieur" ou par caprice... D'ailleurs, c'est exactement la tonalité du premier commentaire posté sous cet article !
- trollbusterNiveau 5
Je l'ai entendue, elle semblait surtout avoir un ego un peu excessif en parlant de ses compétences.Lefteris a écrit:Sur France inter jeudi 5, vers 8h15, interview d'une agrégée de lettres modernes, en REP, trentenaire en essai de reconversion.
Elle rejoint d'ailleurs d'une certaine manière Rikki, qui dit qu'on ne voit qu'une partie de ceux qui veulent partir, que tout n'est pas comptabilisé. Pour sa part, elle dit en substance que beaucoup partiraient s'ils avaient une idée, et qu'elle ne voit pas autour d'elle de collègues enthousiasmés par leur travail.
- LefterisEsprit sacré
Il faut aussi être réaliste, pas jouer les faux modestes. Dans un bon établissement, pourquoi pas un agrégé, à dispenser des vrais cours. Après tout le collège était le premier cycle des lycées il y a peu, et il a toujours cet objectif en vue.trollbuster a écrit:Je l'ai entendue, elle semblait surtout avoir un ego un peu excessif en parlant de ses compétences.Lefteris a écrit:Sur France inter jeudi 5, vers 8h15, interview d'une agrégée de lettres modernes, en REP, trentenaire en essai de reconversion.
Elle rejoint d'ailleurs d'une certaine manière Rikki, qui dit qu'on ne voit qu'une partie de ceux qui veulent partir, que tout n'est pas comptabilisé. Pour sa part, elle dit en substance que beaucoup partiraient s'ils avaient une idée, et qu'elle ne voit pas autour d'elle de collègues enthousiasmés par leur travail.
Mais dans certains établissements -garderie, à projets et autres foutaises pour acheter la paix sociale, un jeune (elle a trente ans je crois) qui aimerait quelque chose de stimulant intellectuellement ne peut que rester sur sa faim. Plus âgé, on peut être philosophe, venir parce qu'on ne vit pas de l'air du temps et couper sa vie en deux, mais elle a encore plus de trente ans devant elle, normal que la vie professionnelle soit un élément encore prépondérant dans son choix de vie. La mode est à la critique des agrégés qui n'enseignent pas en classe d'examen, voire dans le supérieur, mais quand ils veulent partir, on les critique aussi. Faudrait savoir ce qu'on veut...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LizdarcyFidèle du forum
Osmie a écrit:Rikki a écrit:Bon, je viens de finir de lire le papier : comme d'hab, ça minimise, c'est du genre "oui, mais bon, y'a pas que les profs, et puis tout le monde a envie de changer de boulot un jour", et ça conclut par "circulez, y'a rien à voir". Ça m'exaspère.
Au moins, Marion témoigne du fait qu'on est souvent retenu presque de force. Mais ils glissent là-dessus...
Heureusement que les faits sont là : malgré un chômage de masse et une paupérisation des classes moyennes et populaires, malgré les conditions de travail très enviables de ces feignasses de profs (mi-temps payé temps plein, six mois de travail par an, deux jours de boulot sympa par semaine avec des mioches adorables, le régal des copies d'où jaillissent imagination et impertinence, un salaire pas dégueu qui permet de déguster des pâtes aux truffes au quotidien, etc.), l'EN connaît une sacrée crise du recrutement. Les candidats ne se bousculent plus au portillon, c'est tout, et les sophismes de la presse n'y changeront rien.
et tu oublies le niveau d'absentéisme. On s'est étonné que je n'aille pas à un enterrement (très loin) et on m'a reproché de ne pas bien me débrouiller, avec "tous ces profs toujours absents"!
- trollbusterNiveau 5
Quelques détails :Lefteris a écrit:
Il faut aussi être réaliste, pas jouer les faux modestes. Dans un bon établissement, pourquoi pas un agrégé, à dispenser des vrais cours. Après tout le collège était le premier cycle des lycées il y a peu, et il a toujours cet objectif en vue.
Mais dans certains établissements -garderie, à projets et autres foutaises pour acheter la paix sociale, un jeune (elle a trente ans je crois) qui aimerait quelque chose de stimulant intellectuellement ne peut que rester sur sa faim. Plus âgé, on peut être philosophe, venir parce qu'on ne vit pas de l'air du temps et couper sa vie en deux, mais elle a encore plus de trente ans devant elle, normal que la vie professionnelle soit un élément encore prépondérant dans son choix de vie.
- je ne comprend pas trop l'opposition "vrai cours" vs "projet". Enfin si je comprend mais bon, je passe.
- j'ai enseigné en ZEP/REP et j'ai trouvé ça stimulant, usant mais stimulant. J'envisage d'y retourner d'ici qq années.
Je ne critique pas le fait qu'elle soit agrégée (et je m'en fous) et je ne la retiens pas non plus. Je n'ai pas non plus toujours été que prof et si un jour je veux complètement changer de boulot j'essayerai.Lefteris a écrit:La mode est à la critique des agrégés qui n'enseignent pas en classe d'examen, voire dans le supérieur, mais quand ils veulent partir, on les critique aussi. Faudrait savoir ce qu'on veut...
- monseigneurHabitué du forum
Danska a écrit:L'article se termine tout de même par ce paragraphe : "« De même qu’on peut trouver normal d’embrasser le métier sur le tard, on peut trouver normal de le quitter », affirme [l’historien Claude Lelièvre]. Dans une société où les engagements – politiques, syndicaux et même privés – se font plus au coup par coup, l’idée de se projeter professionnellement le temps d’une vie aurait presque, pour lui, un petit air démodé."
Pour en savoir un peu plus sur ce brillant esprit et son impartialité :
http://www.laviemoderne.net/grandes-autopsies/135-la-grande-et-la-petite-histoire
- PseudoDemi-dieu
Danska a écrit:Moses2 a écrit:et qui ne sont donc pas autant privilégiés que ce que l'opinion commune imagine.Danska a écrit:Ce qu'en retient le lecteur lambda, c'est qu'il n'y a pas de problème dans l'EN, juste des enseignants qui sont "comme tout le monde"
Ca, c'est encore autre chose : on peut être privilégié et avoir envie d'autre chose tout de même, par ignorance du "monde extérieur" ou par caprice... D'ailleurs, c'est exactement la tonalité du premier commentaire posté sous cet article !
Peut-être qu'on peut avoir envie de faire autre chose juste parce qu'on a envie de faire autre chose, de découvrir autre chose, d'exercer d'autres talents, qualités, de rencontrer d'autres type de personnes, etc... La curiosité, le mouvement, le changement, l'évolution, c'est la vie. Pourquoi devrait-on faire toute sa vie la même chose ? Qu'est-ce que ça veut dire être "privilégié" ? Etre coincé dans son placard doré ?
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- DanskaProphète
Je suis parfaitement d'accord avec toi, Pseudo (je le précise tout de même) : simplement, je me mets à la place du lecteur non-EN qui lit cet article
- nigousseHabitué du forum
Je pense que pour les non-initiés le témoignage de l’enseignante agrégée qui a été mis en avant va encore aller dans le sens du discours ambiant anti-prof. En effet, cela donne l'impression que si un prof démissionne c'est parce qu'il s'ennuie, qu'il fait la fine bouche.... il aurait été bien d'entendre des gens qui ont démissionné parce qu'ils ont été broyés par leur hiérarchie, les élèves et les parents ( violences...)... et qui représentent sans doute la majorité des démissionnaires. Là ce que va retenir le citoyen lambda c'est que prof c'est chouette, si on démissionne c'est qu'on s'ennuie ( peut être perçu comme du mépris envers les élèves par l'opinion) et pas qu'on se fait insulter et marcher dessus à longueur de temps et en plus on reçoit plein de sous ( IDV), bref tout va très bien Mme la Marquise!!
- PseudoDemi-dieu
Je crois que rien ni personne ne pourra faire changer l'avis du pékin moyen qui a décidé une fois pour toutes que les profs étaient des faignants privilégiés. C'est pourquoi, même si j'ai répondu à la journaliste du monde, je me méfie de cette mode soudaine autour des démissions de profs : quoi qu'on fasse ou explique, ça confortera tout le monde dans ses certitudes.
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- JEMSGrand Maître
Et le pire, c'est que si l'on tente de dresser un inventaire le plus précis possible et le plus argumenté des situations pouvant nous emmener à démissionner, ils joueraient la mauvaise foi...
- JEMSGrand Maître
Bref, j'ai l'impression d'être un "chat" de l'éducation nationale... j'ai vécu au moins 7 des 9 vies d'un chat...
- gauvain31Empereur
Pseudo a écrit:Je crois que rien ni personne ne pourra faire changer l'avis du pékin moyen qui a décidé une fois pour toutes que les profs étaient des faignants privilégiés. C'est pourquoi, même si j'ai répondu à la journaliste du monde, je me méfie de cette mode soudaine autour des démissions de profs : quoi qu'on fasse ou explique, ça confortera tout le monde dans ses certitudes.
Oui, c'est ce que je reproche aux journalistes: c'est de biaiser la réalité de façon à ce que leur article les conforte eux dans leur propre préjugés. Des journalistes était venus dans mon collège juste après les attentats de Mohamed Merah. La description de la séance d'Anglais par les journalistes l'a fait bondir et a dû nous écrire un mail en disant ce qui s'était réellement passé.
Et à défaut de confirmer leur préjugés, ils confirment les préjugés des politiciens ou justifient la politique gouvernementale du moment. Après ils s'étonnent qu'on ne les aime pas.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Je pense que cet intérêt soudain pour les démissions des enseignants tient au fait que nous sommes en période pré-électorale.
Néanmoins, c'est bien qu'on en parle (enfin).
Néanmoins, c'est bien qu'on en parle (enfin).
- LenagcnNiveau 10
Certains soulignaient en amont la faiblesse des démissions (1 000 sur 650 000).
Quid des détachements et autres réussites à des concours autres, qui ne font pas sortir de la FP, mais bel et bien de l'enseignement?
(cf certains membres de néo- , partis à l'insee, aux impôts, ou du côté de l'administratif)
Quid des détachements et autres réussites à des concours autres, qui ne font pas sortir de la FP, mais bel et bien de l'enseignement?
(cf certains membres de néo- , partis à l'insee, aux impôts, ou du côté de l'administratif)
- LefterisEsprit sacré
Effectivement, le sujet sur les démissions pose mal le problème, qui est celui du mal-être ou tout simplement du manque d'intérêt pour cette profession, car beaucoup plus nombreux sont ceux qui ont entrepris des démarches pour partir, soit infructueuses, soit non comptabilisées. Quelqu'un en disponibilité n'est pas démissionnaire, pas plus que le lauréat d'un autre concours de la FP, qui est alors placé en détachement , puis lors de sa titularisation radié des cadres sans être compté comme démissionnaire (mon cas, mais dans le sens inverse ).Lenagcn a écrit:Certains soulignaient en amont la faiblesse des démissions (1 000 sur 650 000).
Quid des détachements et autres réussites à des concours autres, qui ne font pas sortir de la FP, mais bel et bien de l'enseignement?
(cf certains membres de néo- , partis à l'insee, aux impôts, ou du côté de l'administratif)
Ne sont pas comptés non plus les détachements sans concours, les mises à disposition, qui sont des moyens , parcimonieux certes , de quitter le métier dans les faits.
Et si l'on prenait en compte les tentatives (gens qui sont en train de passer les concours, qui ont contacté le conseiller mobilité -carrière, qui ont monté des dossiers de détachement...) , le chiffre monterait subitement.
Ne parlons même pas de tous ceux qui disent qu'ils partiraient s'ils avaient une idée précise, une formation adéquate...
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AwottNiveau 10
nigousse a écrit:Je pense que pour les non-initiés le témoignage de l’enseignante agrégée qui a été mis en avant va encore aller dans le sens du discours ambiant anti-prof. En effet, cela donne l'impression que si un prof démissionne c'est parce qu'il s'ennuie, qu'il fait la fine bouche.... il aurait été bien d'entendre des gens qui ont démissionné parce qu'ils ont été broyés par leur hiérarchie, les élèves et les parents ( violences...)... et qui représentent sans doute la majorité des démissionnaires.
Les changements sur la place des savoirs, sur les évaluations par compétences c'est aussi un facteur d'ennui. Un ennui disciplinaire, d'être cantonné à si peu, d'avoir l'impression de trahir, de dévoyer sa matière.
Les démissions ce n'est pas seulement la hiérarchie, c'est aussi les modifications du métier qui, en plus de provoquer quelques indispositions, sont menées à marches forcées. Le fait d'être "broyés par la hierarchie, les élèves et les parents" c'est plus une conséquence qu'une cause.
- PseudoDemi-dieu
Lefteris a écrit:Effectivement, le sujet sur les démissions pose mal le problème, qui est celui du mal-être ou tout simplement du manque d'intérêt pour cette profession, car beaucoup plus nombreux sont ceux qui ont entrepris des démarches pour partir, soit infructueuses, soit non comptabilisées. Quelqu'un en disponibilité n'est pas démissionnaire, pas plus que le lauréat d'un autre concours de la FP, qui est alors placé en détachement , puis lors de sa titularisation radié des cadres sans être compté comme démissionnaire (mon cas, mais dans le sens inverse ).Lenagcn a écrit:Certains soulignaient en amont la faiblesse des démissions (1 000 sur 650 000).
Quid des détachements et autres réussites à des concours autres, qui ne font pas sortir de la FP, mais bel et bien de l'enseignement?
(cf certains membres de néo- , partis à l'insee, aux impôts, ou du côté de l'administratif)
Ne sont pas comptés non plus les détachements sans concours, les mises à disposition, qui sont des moyens , parcimonieux certes , de quitter le métier dans les faits.
Et si l'on prenait en compte les tentatives (gens qui sont en train de passer les concours, qui ont contacté le conseiller mobilité -carrière, qui ont monté des dossiers de détachement...) , le chiffre monterait subitement.
Ne parlons même pas de tous ceux qui disent qu'ils partiraient s'ils avaient une idée précise, une formation adéquate...
Oui, on est loin d'une réelle enquête sur le problème, c'est clair.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- BrontosaureNiveau 5
gauvain31 a écrit:Pseudo a écrit:Je crois que rien ni personne ne pourra faire changer l'avis du pékin moyen qui a décidé une fois pour toutes que les profs étaient des faignants privilégiés. C'est pourquoi, même si j'ai répondu à la journaliste du monde, je me méfie de cette mode soudaine autour des démissions de profs : quoi qu'on fasse ou explique, ça confortera tout le monde dans ses certitudes.
Oui, c'est ce que je reproche aux journalistes: c'est de biaiser la réalité de façon à ce que leur article les conforte eux dans leur propre préjugés. Des journalistes était venus dans mon collège juste après les attentats de Mohamed Merah. La description de la séance d'Anglais par les journalistes l'a fait bondir et a dû nous écrire un mail en disant ce qui s'était réellement passé.
Et à défaut de confirmer leur préjugés, ils confirment les préjugés des politiciens ou justifient la politique gouvernementale du moment. Après ils s'étonnent qu'on ne les aime pas.
Concernant la plupart des journalistes, j'attire votre attention sur le fait que le caractère approximatif et superficiel de leurs reportages basés sur des a priori idéologiques est également présent dans tous les sujets qu'ils abordent. L'enseignement ne subit pas un traitement particulier de leur part, ce dont il faut avoir conscience pour éviter des généralisations hâtives sur ce qui serait l'avis du " pékin moyen ". J'ignore si le " pékin moyen " a décidé une fois pour toutes que les profs sont des fainéants privilégiés mais certains profs ont manifestement décidé une fois pour toutes de confondre l'opinion de quelques individus bruyants avec celle de l'ensemble de la population française...
- gauvain31Empereur
Brontosaure a écrit:confondre l'opinion de quelques individus bruyants avec celle de l'ensemble de la population française...
Pourrais-tu développer ton opinion stp ?
- DanskaProphète
Je rejoins Gauvain : à ma connaissance, aucune étude sérieuse n'a jamais été menée pour connaître la proportion d'individus convaincus que les profs sont des fainéants. Ce qui veut dire que, dans un sens ou dans l'autre, on parle un peu dans le vide - et des chiffres précis m'intéressaient fort !
- PseudoDemi-dieu
Brontosaure a écrit:gauvain31 a écrit:Pseudo a écrit:Je crois que rien ni personne ne pourra faire changer l'avis du pékin moyen qui a décidé une fois pour toutes que les profs étaient des faignants privilégiés. C'est pourquoi, même si j'ai répondu à la journaliste du monde, je me méfie de cette mode soudaine autour des démissions de profs : quoi qu'on fasse ou explique, ça confortera tout le monde dans ses certitudes.
Oui, c'est ce que je reproche aux journalistes: c'est de biaiser la réalité de façon à ce que leur article les conforte eux dans leur propre préjugés. Des journalistes était venus dans mon collège juste après les attentats de Mohamed Merah. La description de la séance d'Anglais par les journalistes l'a fait bondir et a dû nous écrire un mail en disant ce qui s'était réellement passé.
Et à défaut de confirmer leur préjugés, ils confirment les préjugés des politiciens ou justifient la politique gouvernementale du moment. Après ils s'étonnent qu'on ne les aime pas.
Concernant la plupart des journalistes, j'attire votre attention sur le fait que le caractère approximatif et superficiel de leurs reportages basés sur des a priori idéologiques est également présent dans tous les sujets qu'ils abordent. L'enseignement ne subit pas un traitement particulier de leur part, ce dont il faut avoir conscience pour éviter des généralisations hâtives sur ce qui serait l'avis du " pékin moyen ". J'ignore si le " pékin moyen " a décidé une fois pour toutes que les profs sont des fainéants privilégiés mais certains profs ont manifestement décidé une fois pour toutes de confondre l'opinion de quelques individus bruyants avec celle de l'ensemble de la population française...
Ah mais je ne dis pas que tous les "pékins moyens" pensent ce ceci ou cela. Je dis que "le (celui-là) pékin moyen qui a décidé ceci ou cela" etc... Ce n'est pas tout à fait la même chose, c'est même très différent.
Mais je vous aurais donné l'occasion de faire la leçon à quelqu'un, enfin, d'essayer. Un dimanche, ça détend.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- gauvain31Empereur
Pseudo a écrit:Mais je vous aurais donné l'occasion de faire la leçon à quelqu'un, enfin, d'essayer. Un dimanche, ça détend.
Tu fais bien de préciser "essayer" Pseudo, ça m'est totalement passé au dessus de la tête ; j'avais vu de suite le problème de compréhension de Brontosaure
Mais c'est bien qu'il y ait des personnels de direction sur ce forum, j'aimerais aussi sincèrement qu'il y ait des IPR qui viennent discuter avec nous avec l'anonymat que le site garantit. C'est dommage. Ça enrichirait encore plus les conversations et surtout ça permettrait de comprendre comment ils raisonnent. C'est toujours un mystère pour moi
- ZagaraGuide spirituel
Savoir extraire le sens d'un texte est une compétence qui n'a ici pas été suffisamment acquise et qui devra être revue. Pour ce faire, nous vous conseillons de privilégier l'approche paradigmaticoceinturale, dont l'impact est efficienté si mise en œuvre au sein d'une progression spiralosinusoïdale.
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