Tous en grève le 31 mars ? Contre la loi travail, contre la réforme du collège

Dans le secondaire, tu n'es pas tenue de prévenir.

Merci, Zouz, pour ta réponse rapide !

Non, j'ai lu et relu les textes, on n'est pas obligés de prévenir. Là où j'ai déconné, c'est que j'ai accepté cette date pour que le garagiste à côté du collège me répare mon pare-brise... donc je suis coincée là-bas la journée... Bon, mais je peux demander à être déclarée gréviste et rester planquée dans une salle vide pour bosser mon agreg !
(je vais être très mal vue, pour le coup... parce que je comptais aussi, à la journée péda du lendemain, boycotter l'atelier EPI et bosser l'agreg... je vais me faire haïr !)

Pat B a écrit:Non, j'ai lu et relu les textes, on n'est pas obligés de prévenir. Là où j'ai déconné, c'est que j'ai accepté cette date pour que le garagiste à côté du collège me répare mon pare-brise... donc je suis coincée là-bas la journée... Bon, mais je peux demander à être déclarée gréviste et rester planquée dans une salle vide pour bosser mon agreg !
(je vais être très mal vue, pour le coup... parce que je comptais aussi, à la journée péda du lendemain, boycotter l'atelier EPI et bosser l'agreg... je vais me faire haïr !)

Oderint dum metuant ! Au point où l'on en est
L'agreg est plus importante que leurs c :censure: , et de toute manière, il faut détruire cette réforme par tous les moyens, et si elle n'est pas abrogée , en détruire le [pseudo] contenu. Même moi qui ne prépare pas l'agreg, je boycotte, et j'ai fait grève aux derniers "ateliers"...
Il n'y a pas un bistro sympa et calme pour bosser l'agreg ?

J'irai manifester, mais je ne serai pas gréviste: je n'ai que 2h de cours de15 à 17h et un besoin terrible d'argent!

elisa18 a écrit:J'irai manifester, mais je ne serai pas gréviste: je n'ai que 2h de cours de15 à 17h et un besoin terrible d'argent!

Ca se comprend, et c'est déjà pas mal de donner de son temps et de son énergie.

Public-Privé même combat ? (ouvrir le pdf )

http://www.sudeducation49.org/spip.php?article337

Extrait de l'intersyndicale collège dont le snalc s'est retiré.

"C’est pourquoi réussir le 31 mars est un enjeu primordial. L’heure est à la convergence des mobilisations des enseignants avec celle des lycéens, étudiants et salarié-es du public et du privé. Cela doit contraindre le gouvernement à entendre ce que disent les jeunes et les personnels . Si ce n’était pas le cas la dynamique créée pourra amener à des suites d’action rapides. C’est pourquoi l’intersyndicale appelle les personnels à se réunir en assemblées générales dans les établissements pour préparer la grève du 31 et débattre des modalités de poursuite de l’action tant contre la loi travail que pour l’abrogation de la réforme du collège (refus de faire remonter les notes, grève en mai et ou en juin…)."

Tremblez mesdames et messieurs du gouvernement ! L'intersyndicale vous menace d'une nouvelle journée de grève en mai ou en juin !

Heisenberg a écrit:Tremblez mesdames et messieurs du gouvernement ! L'intersyndicale vous menace d'une nouvelle journée de grève en mai ou en juin !

Le problème c'est que les collègues veulent des syndicats offensifs mais qu'ils ne sont que 25% à se syndiquer . Les jours de grève il y a à peine 30 % de grévistes et ne parlons pas du nombre de manifestants . Donc à un moment donné ...

Je suis bien d’accord : il faudrait que les collègues, au lieu de râler dans leur coin, se syndiquent en masse et n'hésite pas à s'investir.

Mais d'un autre côté, depuis quelques temps les seules propositions de l'intersyndicale c'est :
- Faites des AG pour discuter des modalités pour la suite (en gros débrouillez-vous)
- On va appeler à une nouvelle journée de grève d'ici quelques temps (alors qu'on voit bien que cela ne mobilise pas)
- On va se réunir encore une fois très bientôt (pour proposer encore la même chose)
S'il n'y a pas une plus forte impulsion au niveau national pour proposer autre chose, on peu attendre longtemps avant que la base se soulève.

J'ai fait la dernière, mais là, j'ai rencontre parents-profs, déjà pris des rdv…
Je pense que je ne la ferai pas, cette fois ci… La dernière fois, je crois que j'étais quasiment la seule à la faire dans mon immense lycée…

Renseignements pris discretos ce matin en SDP : je vais très probablement être la seule à être gréviste sur la centaine d'enseignants que compte mon bahut ... Je me préparerai bien une petite banderole !

Heisenberg a écrit:Je suis bien d’accord : il faudrait que les collègues, au lieu de râler dans leur coin, se syndiquent en masse et n'hésite pas à s'investir.

Mais d'un autre côté, depuis quelques temps les seules propositions de l'intersyndicale c'est :
- Faites des AG pour discuter des modalités pour la suite (en gros débrouillez-vous)
- On va appeler à une nouvelle journée de grève d'ici quelques temps  (alors qu'on voit bien que cela ne mobilise pas)
- On va se réunir encore une fois très bientôt (pour proposer encore la même chose)
S'il n'y a pas une plus forte impulsion au niveau national pour proposer autre chose, on peu attendre longtemps avant que la base se soulève.

C'est pas faux de penser que quelque part en "haut lieu" ça freine ... aussi ! Mais si la base était plus mobilisée ils auraient beau freiner ça partirait !

C'est pour ça qu'il faut faire des AG (:p) pour dire aux intersyndicales ce qu'on veut. Et se syndiquer pour que ça ait un poids.

La CGT est parti sur le mot d'ordre du retrait car la base l'a demandée très très fort.
Les syndicats et leurs dirigeants ne doivent pas être seuls il faut que ça se soulève aussi en bas.
Je risque bien d'être la seule aussi....mise à part les agents et la cantine.
Heureusement.
Mais l'excuse est la dernière fois on a fait grève et ça a rien donné.
Ouhlala. Mes collègues qui ne font JAMAIS grève croient qu'un jour et c'est joué.
Ensuite on râle on râle on critique et on ne se syndiqué pas. Sauf pour les mut . On sait jamais.

J'ai bien envie de faire grève mais j'ai peur d'être la seule de mon établissement. Je ne serais pas autrement étonnée qu'on ne nous compte pas officiellement dans ces cas-là...

Le 31 mars c'est une grève interprofessionnelle. Les syndicats enseignants sont pour une majorité des syndicats non confédérés, on dit aussi autonomes. La raison majeure de cette grève, c'est l'inversion des normes et ça vaut d'une certaine façon pour la réforme du collège avec entre autres l'autonomie. Les syndicats dits "autonomes" ou bien qui n'ont pas réussi à s'implanter dans les secteurs autres que le leur, sont par leur pratique, déconnectés du monde du travail. Le 31 mars est l'occasion de renouer avec le "tous ensemble". Ce langage passe dans des établissements scolaires où il y a une tradition. De toute manière c'est la vie qui va trancher!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

La CGT de mon département a envoyé la liste des entreprises appelant à la grève.
Elle est très très longue.
Ça motive 😊

Mallet a écrit:Le 31 mars c'est une grève interprofessionnelle. Les syndicats enseignants sont pour une majorité des syndicats non confédérés, on dit aussi autonomes. La raison majeure de cette grève, c'est l'inversion des normes et ça vaut d'une certaine façon pour la réforme du collège avec entre autres l'autonomie. Les syndicats dits "autonomes" ou bien qui n'ont pas réussi à s'implanter dans les secteurs autres que le leur, sont par leur pratique, déconnectés du monde du travail. Le 31 mars est l'occasion de renouer avec le "tous ensemble". Ce langage passe dans des établissements scolaires où il y a une tradition. De toute manière c'est la vie qui va trancher!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

C'est une bonne analyse, j'ai connu la mentalité "autonome" dans mon ancienne profession, et je la retrouve dans l'enseignement. Beaucoup croient mordicus que leur "métier n'est pas comme les autres", qu'ils ne sont pas concernés, etc. Ils ne voient pas que le dénominateur commun est d'être salarié, et par conséquent variable d'ajustement dans l'économie.
Ensuite, une distinction très nette est faite entre "les syndicats" et eux, comme si les syndicats étaient des entités indépendantes, comme si sans leur donner de voix aux élections, sans leur donner les moyens d'exister, ils existaient par eux-mêmes, ou pire, étaient des sortes de service à la personne.

Du coup, soit ils disparaissent, après être affaiblis, soit leur tête se comporte effectivement de manière autocratique, faute d'intérêt et de participation de la base.

La participation aux dernières élections professionnelles a été un désastre, et il paraît certain que ça a donné des ailes au ministère, qui se retrouve en position de force face à une profession atomisée, sans conscience politique et syndicale.

Grrrr! Je n'y comprends plus rien.
Ce matin, je vais à l'école bien décidée à remplir ma déclaration d'intention.
Et là, l'inspection n'a rien envoyé mais en plus une collègue me dit que les syndicats dans notre secteur n'appellent plus à la grève. Trop tard pour réellement se renseigner (les déclarations d'intention étant à envoyer 48h à l'avance)

may68 a écrit:

Heisenberg a écrit:Tremblez mesdames et messieurs du gouvernement ! L'intersyndicale vous menace d'une nouvelle journée de grève en mai ou en juin !

Le problème c'est que les collègues veulent des syndicats offensifs mais qu'ils ne sont que 25% à se syndiquer . Les jours de grève il y a à peine 30 % de grévistes et ne parlons pas du nombre de manifestants .  Donc à un moment donné ...

Même pas !

Plutôt que la vie, je dirais... la lutte des classes.
Le secteur de l'enseignement a effectivement un peu perdu le contact avec les autres secteurs du salariat et même de la Fonction Publique dans son ensemble. C'est le résultat de décennies d'autonomie. Mais l'heure de se retrouver tous ensemble  n'est-elle pas venue ?
Rien ne nous distingue des autres salariés, au contraire ! Et la loi El Khomri, vertébrée par l'inversion de la hiérarchie des normes (en gros, la "loi" se fait dans l'entreprise...), est la déclinaison pour le secteur privé de ce qui est déjà dans les cartons pour le Public. C'est toujours la même tactique politique, chacun son tour. Rappelons-nous les décrets Balladur de 1993 (fin des 37,5 annuités pour le privé) suivis par la même mesure pour le Public en 2003 (Fillon).
Alors il n'y a pas à hésiter. Le 31, tous en grève et dans la rue.

Lefteris a écrit:

Mallet a écrit:Le 31 mars c'est une grève interprofessionnelle. Les syndicats enseignants sont pour une majorité des syndicats non confédérés, on dit aussi autonomes. La raison majeure de cette grève, c'est l'inversion des normes et ça vaut d'une certaine façon pour la réforme du collège avec entre autres l'autonomie. Les syndicats dits "autonomes" ou bien qui n'ont pas réussi à s'implanter dans les secteurs autres que le leur, sont par leur pratique, déconnectés du monde du travail. Le 31 mars est l'occasion de renouer avec le "tous ensemble". Ce langage passe dans des établissements scolaires où il y a une tradition. De toute manière c'est la vie qui va trancher!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

C'est une bonne analyse, j'ai connu la mentalité "autonome" dans mon ancienne profession, et je la retrouve dans l'enseignement. Beaucoup  croient mordicus que leur "métier n'est pas comme les autres", qu'ils ne sont pas concernés, etc. Ils ne voient pas que le dénominateur commun est d'être salarié, et par conséquent variable d'ajustement dans l'économie.
Ensuite, une distinction très nette est faite entre "les syndicats" et eux, comme si les syndicats étaient des entités indépendantes, comme si sans leur donner de voix aux élections, sans leur donner les moyens d'exister, ils existaient par eux-mêmes, ou pire, étaient  des sortes de service à la personne.

Du coup, soit ils disparaissent, après être affaiblis, soit leur tête se comporte effectivement de manière autocratique, faute d'intérêt et de participation de la base.

La participation aux dernières élections professionnelles a été un désastre, et il paraît certain que ça a donné des ailes au ministère, qui se retrouve en position de force face à une profession atomisée, sans conscience politique et syndicale.

On va de toute évidence vers un mouvement social dont le 31 mars va donner le signal. Il va cependant selon moi y avoir un écueil à éviter:  que l'action syndicale, l'action "directe" se cale sur le débat parlementaire, c'est à dire sur les amendements ou contre-propositions (frondeurs PS... et autres) jusqu'à épuisement !!!!!Les institutions de la Vème République ont été prévues pour amortir l'action directe. C'est une question qui a traversé le syndicalisme à plusieurs reprises. Ou bien l'action syndicale  est vaccinée, majeure et indépendante ou bien elle se subordonne au parlementarisme!

Daphné a écrit:

may68 a écrit:

Heisenberg a écrit:Tremblez mesdames et messieurs du gouvernement ! L'intersyndicale vous menace d'une nouvelle journée de grève en mai ou en juin !

Le problème c'est que les collègues veulent des syndicats offensifs mais qu'ils ne sont que 25% à se syndiquer . Les jours de grève il y a à peine 30 % de grévistes et ne parlons pas du nombre de manifestants .  Donc à un moment donné ...

Même pas !

ah c'est encore pire que ce que je pensais alors !

Pour la première fois depuis les premiers appels à manifester contre la réforme du collège, je ne ferai pas grève. Non au mélange des discours. Et pourtant, j'aurais bien pris cette journée pour tracter auprès des parents.