le jeudi 31 mars...
- mathmaxExpert spécialisé
Et les damnés de la terre sont les petits patrons, c'est ça ?
- User21929Expert
Je ne serai plus jamais ni gréviste ni manifestant pour une journée.
La révolte devrait gronder mais je n'entends rien de tel !
Pourtant tout est fait pour... mais il ne se passe rien.
Pourquoi ?
- Les représentants des salariés sont des vendus, ceux des patrons sont des achetés. -> Raison : pognon.
- Le peuple est tenu par les couilles depuis que celui-ci a fait ce qu'on lui a dit, c'est à dire des crédits ! -> Raison : pognon.
Bref c'est toujours un problème de billet, blé, bourse, denier, douille, espèces, flouze, fric, grisbi, oseille, pépètes, pèze, picaille, pognon, ronds, ...
La révolte devrait gronder mais je n'entends rien de tel !
Pourtant tout est fait pour... mais il ne se passe rien.
Pourquoi ?
- Les représentants des salariés sont des vendus, ceux des patrons sont des achetés. -> Raison : pognon.
- Le peuple est tenu par les couilles depuis que celui-ci a fait ce qu'on lui a dit, c'est à dire des crédits ! -> Raison : pognon.
Bref c'est toujours un problème de billet, blé, bourse, denier, douille, espèces, flouze, fric, grisbi, oseille, pépètes, pèze, picaille, pognon, ronds, ...
- may68Expert
Whypee a écrit:Je ne serai plus jamais ni gréviste ni manifestant pour une journée.
La révolte devrait gronder mais je n'entends rien de tel !
Pourtant tout est fait pour... mais il ne se passe rien.
Pourquoi ?
- Les représentants des salariés sont des vendus, ceux des patrons sont des achetés. -> Raison : pognon.
- Le peuple est tenu par les couilles depuis que celui-ci a fait ce qu'on lui a dit, c'est à dire des crédits ! -> Raison : pognon.
Bref c'est toujours un problème de billet, blé, bourse, denier, douille, espèces, flouze, fric, grisbi, oseille, pépètes, pèze, picaille, pognon, ronds, ...
1) il y a des préavis de grève reconductible
2) une grève se reconduit s'il y a assez de gens pour la faire le premier jour et si les gens se réunissent après la manif .
- SphinxProphète
Bon, je suis gréviste, j'ai prévenu le CDE après la fin des cours pour être comptée demain matin. Je crois qu'on sera deux... Mes collègues ne savaient même pas que le préavis couvre aussi la FP.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- XIIINeoprof expérimenté
Il y a les discours et il y a les actes...
- AndmaExpert spécialisé
Oui un mouvement d'ampleur se construit avec les énergies locales.
Alors on attend trop des autres pour bouger chacun se regarde et personne ne moufte. Voilà pourquoi cela ne marche pas.
Alors si demain nous étions 80 % de grévistes cela changerait la donne et donner l'idée d'une grève reconductible.
Cela ne se fait pas d'un claquement de doigt.
Alors on attend trop des autres pour bouger chacun se regarde et personne ne moufte. Voilà pourquoi cela ne marche pas.
Alors si demain nous étions 80 % de grévistes cela changerait la donne et donner l'idée d'une grève reconductible.
Cela ne se fait pas d'un claquement de doigt.
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Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- kamasolouHabitué du forum
Tiens, la CFDT nous refait le coup du désaccord entre la base et les dirigeants (comme pour la réforme du collège).
http://www.marianne.net/greve-du-31-mars-cfdt-base-se-rebiffe-contre-laurent-berger-100241481.html
http://www.marianne.net/greve-du-31-mars-cfdt-base-se-rebiffe-contre-laurent-berger-100241481.html
- MalletNiveau 6
Ci-dessous un extrait du mode diplomatique. Article de Frédéric LORDON. A méditer. Voir tout l'article . Bonne lecture.
http://blog.mondediplo.net/2016-03-29-Nous-ne-revendiquons-rien
"Il se pourrait en effet que nous soyons sur le point de vivre un de ces moments bénis de l’histoire ou des groupes ordinairement séparés redécouvrent ce qu’ils ont de profondément en commun, ce commun massif institué par le capitalisme même : la condition salariale. Salariés maltraités d’aujourd’hui, lycéens et étudiants, maltraités de demain, précarisés de toutes sortes, mais aussi toutes les autres victimes indirectes de la logique générale du capital : objecteurs aux projets d’aménagement absurdes, mal-logés, sans-papiers corvéables à merci, etc."
http://blog.mondediplo.net/2016-03-29-Nous-ne-revendiquons-rien
"Il se pourrait en effet que nous soyons sur le point de vivre un de ces moments bénis de l’histoire ou des groupes ordinairement séparés redécouvrent ce qu’ils ont de profondément en commun, ce commun massif institué par le capitalisme même : la condition salariale. Salariés maltraités d’aujourd’hui, lycéens et étudiants, maltraités de demain, précarisés de toutes sortes, mais aussi toutes les autres victimes indirectes de la logique générale du capital : objecteurs aux projets d’aménagement absurdes, mal-logés, sans-papiers corvéables à merci, etc."
- kamasolouHabitué du forum
Mallet a écrit:Ci-dessous un extrait du mode diplomatique. Article de Frédéric LORDON. A méditer. Voir tout l'article . Bonne lecture.
http://blog.mondediplo.net/2016-03-29-Nous-ne-revendiquons-rien
"Il se pourrait en effet que nous soyons sur le point de vivre un de ces moments bénis de l’histoire ou des groupes ordinairement séparés redécouvrent ce qu’ils ont de profondément en commun, ce commun massif institué par le capitalisme même : la condition salariale. Salariés maltraités d’aujourd’hui, lycéens et étudiants, maltraités de demain, précarisés de toutes sortes, mais aussi toutes les autres victimes indirectes de la logique générale du capital : objecteurs aux projets d’aménagement absurdes, mal-logés, sans-papiers corvéables à merci, etc."
Merci. A partager et à méditer...
- may68Expert
Le SE UNSA des Landes appelle à la grève demain ... appel le 29 pour le 31 !!! :shock: : déjà pour les PE qui doivent se déclarer 48h à l'avance c'est mort .
http://sections.se-unsa.org/40/spip.php?article1267
http://sections.se-unsa.org/40/spip.php?article1267
- AshtrakFidèle du forum
Gréviste mais pas manifestant. Trop loin de chez moi (je sais chuis une feignasse).
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Un âne dit toujours ce qu'il pense : hi-han !
- LeclochardEmpereur
Question bête: Puis-je faire grève (ne pas venir en cours) et me pointer au conseil de classe ? Je suis professeur principal.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Marie LaetitiaBon génie
mathmax a écrit:Mais qui sont les privilégiés ? Les salariés ?
Ah non. Moi, j'ai un droit particulier, un privilège au sens qu'a eu ce mot pendant des centaines d'années, avant qu'il ne se déforme, le privilège de ne pas être licenciée du jour au lendemain, droit que n'a pas eu mon mari quand il s'est fait virer du jour au lendemain (je devrais dire pour être exacte, du soir pour le lendemain matin et par téléphone) parce qu'il accomplissait une mission en qualité de profession libérale. Sans indemnité, ni allocations chômage.
- Spoiler:
- C'est normal, hein, il était riche, profession libérale, vous pensez. Je vous rassure, il restait moins de 1000 euros par mois une fois défalquées les charges, les rattrapages de charges et les rattrapages de rattrapages de charges. Tiens, ça me fait penser qu'il faut que je prévienne le kiné portugais qui s'est installé cette année près de chez moi, au cas où personne ne l'aurait prévenu de serrer les boulons et de mettre le max de côté d'ici à deux ans, sinon, son réveil sera rude...
laMiss a écrit:Marie Laetitita : il faut alors se battre pour défendre le code du travail, le droit d'être malade sans être licencié ET militer pour un système permettant d'indemniser l'employeur qui garde son employé dans certains cas de figure, ou trouver une solution permettant de ne pas laisser une personne subir une forme d'injustice en étant démunie. Je dis peut-être n'importe quoi, je ne suis pas politique, mais tu vois ce que je veux dire : entendre les cas où le système actuel dysfonctionne et peut-être chercher une solution spécifique dans ces cas-là (et non tout détruire par principe).
Garder des principes, étudier les cas limites, avoir toujours en tête de rester juste.
Demain je fais grève contre la réforme du collège et contre la loi travail. Une forme d'autonomie locale peut se justifier sur certains plans, mais difficilement être posée a priori et sans réflexion. Or, je crois que c'est ce vers quoi on tend dans le code du travail et dans la réforme du collège.
Oui, il faudrait aussi un système qui ne décide pas de ne plus rembourser tel médicament contre le cancer "parce qu'il est trop cher" comme l'a demandé la Sécu, notre sécu... Enfin, la nôtre, pas celle de tout le monde, justement, puisque les indépendants n'y ont pas droit. Défendre le droit du travail actuel, c'est défendre les prud'hommes qui ont condamné mon mari, quand il a repris un fond de commerce, pour non paiement de salaire à quelqu'un qui n'a jamais travaillé pour lui (ces fameux prud'homme dont le président dormait juste avant de rendre son jugement). Je ne plaisante pas. Une justice pour les travailleurs, évidemment, cette justice-là, non merci. Et non, ce ne sont pas des anecdotes. C'est un fait avéré que selon leur localisation, Paris ou provinces, les jugements des prud'hommes penchent soit pour le patron, soit pour les salariés, ce qui en fait une justice injuste dans les deux cas. Pas plus que ne sont anecdotiques les plus de cent indépendants, artisans ou agriculteurs, qui se suicident par an.
Le système que tu envisages existe. Laisser le choix aux gens entre des assurances européennes (donc qui n'ont pas le droit légalement de se défausser en cas de problème), qui couvrent tout le monde en calculant le risque, même quand on est au chômage (donc, pas un système pourri à l'américaine) ou un système de sécu pour ceux qui le souhaitent. Est-ce que je me trompe ou c'est le système anglais? Qui fonctionnerait assez bien, passés les premiers temps chaotiques.
XIII: apprend à lire, quand je définis la solidarité c'est justement parce que j'entends ne pas défendre MES droits seulement.
Mallet a écrit:Marie Laetitia met en avant la situation de "son" boulanger contre le code du travail, contre la grève du 31 mars, si j'ai bien compris. Tirer argument de cette situation à ces fins est pour le moins démagogique voire intéressé. En effet dans un système économique à bout de souffle, des petits commerçants, artisans, agriculteurs.... sont victimes de la féroce libre concurrence non faussée. Des agriculteurs mettent fin à leur vie. Ou bien on combat la cause: la concurrence avec les pays à bas coûts, ou bien on met en cause les charges, les cotisations sociales et on vide les caisses de retraite, de sécu !!!!!!!! Entre les deux le choix n'est pas neutre.
En quoi, plaît-il?
Un boulanger, victime de la féroce libre concurrence non faussée? Tu veux rire?
Quant à parler de libre concurrence non faussée, elle est complètement faussée, oui. Quand mon voisin exploite honteusement des salariés roumains ou portugais qu'il loge dans un bidonville de mobilhomes posés en plein champs, sans assainissement, des salariés sous-payés, parce que les Français, c'est trop cher, c'est quoi, à part du dumping social qui existe parce que personne n'a le courage de donner à tous les Européens les droits les plus élémentaires que l'on a en France?
Quand l'importation d'un costume depuis l'Asie coûte moins cher qu'un ticket de métro, pourquoi certains se gêneraient-ils à délocaliser les usines, puisque les consommateurs veulent, en majorité, toujours du moins cher, même si ça met au chômage leur voisin de palier?
Heureusement que le monde n'est pas binaire... Non, ce n'est pas le vilain méchant socialisme contre le vilain méchant libéralisme...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AphrodissiaMonarque
Leclochard a écrit:Question bête: Puis-je faire grève (ne pas venir en cours) et me pointer au conseil de classe ? Je suis professeur principal.
J'allais poser presque la même question! Professeur principal, si je fais grève, je ne viens pas au conseil de classe: c'est grave, docteur?
- William FosterExpert
On m'a bien assez souvent répété que personne n'est irremplaçable. Quitte à faire grève, autant ne pas travailler, et sans scrupule.Aphrodissia a écrit:Leclochard a écrit:Question bête: Puis-je faire grève (ne pas venir en cours) et me pointer au conseil de classe ? Je suis professeur principal.
J'allais poser presque la même question! Professeur principal, si je fais grève, je ne viens pas au conseil de classe: c'est grave, docteur?
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- AphrodissiaMonarque
Oui, voilà, c'est ce qui me semble aussi. J'ai préparé les appréciations de toute façon, il n'y aura qu'à les lire, le CDE fera aussi bien que moi. Je voulais être sûre que cela ne se retournerait pas contre moi.William Foster a écrit:On m'a bien assez souvent répété que personne n'est irremplaçable. Quitte à faire grève, autant ne pas travailler, et sans scrupule.Aphrodissia a écrit:Leclochard a écrit:Question bête: Puis-je faire grève (ne pas venir en cours) et me pointer au conseil de classe ? Je suis professeur principal.
J'allais poser presque la même question! Professeur principal, si je fais grève, je ne viens pas au conseil de classe: c'est grave, docteur?
- MalletNiveau 6
Marie Laetitia. "La concurrence libre et non faussée" cette expression est celle de l'Union Européenne et de ses traités, vous l'avez prise au pied de la lettre !!!
"Quant à parler de libre concurrence non faussée, elle est complètement faussée" bien sûr et dans le contexte actuel, la variable d'ajustement, c'est le coût du travail et les artisans, petits commerçants, auto-entrepreneurs, petits agriculteurs...sont aussi concernés face à la grande distribution... Il est démagogique et intéressé de prendre le cas particulier malheureux du boulanger pour combattre la grève du 31 mars, encore une fois si j'ai bien compris.
"Quant à parler de libre concurrence non faussée, elle est complètement faussée" bien sûr et dans le contexte actuel, la variable d'ajustement, c'est le coût du travail et les artisans, petits commerçants, auto-entrepreneurs, petits agriculteurs...sont aussi concernés face à la grande distribution... Il est démagogique et intéressé de prendre le cas particulier malheureux du boulanger pour combattre la grève du 31 mars, encore une fois si j'ai bien compris.
- Marie LaetitiaBon génie
Mallet a écrit:Marie Laetitia. "La concurrence libre et non faussée" cette expression est celle de l'Union Européenne et de ses traités, vous l'avez prise au pied de la lettre !!!
"Quant à parler de libre concurrence non faussée, elle est complètement faussée" bien sûr et dans le contexte actuel, la variable d'ajustement, c'est le coût du travail et les artisans, petits commerçants, auto-entrepreneurs, petits agriculteurs...sont aussi concernés face à la grande distribution... Il est démagogique et intéressé de prendre le cas particulier malheureux du boulanger pour combattre la grève du 31 mars, encore une fois si j'ai bien compris.
Oui, et? Elle est fausse, on a le droit de le dire. Tout ce qui vient de l'Europe n'est pas mauvais pas essence, et tout n'est pas bon non plus.
Je ne vois pas en quoi ma démarche ou ma réflexion sont démagogiques et intéressées.
Je ne vois pas en quoi la situation des artisans, petits commerçants, petits agriculteurs (et non pas les auto-entrepreneurs qui ont encore un autre statut) dans le cas présent (problème de prud'hommes) est fragilisée par la grande distribution. A moins de ne vouloir jamais chercher qu'une explication, et pointer toujours du doigt les "gros".
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- JPhMMDemi-dieu
Étonnant qu'il faille parfois redire de telles tautologies.William Foster a écrit:Quitte à faire grève, autant ne pas travailler
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Isis39Enchanteur
XIII a écrit:Marie Laetitia a écrit:Dans la loi El Khomri, il y a(vait?) du bon, il y a(vait?) du (très) mauvais.
Une petite histoire, qui vient d'un village juste à côté de chez moi.
"Mon" boulanger vient de fermer. Il a perdu son magasin et sa maison dans la foulée. Plus de travail, plus de toit. Le motif est simple: condamné par les prud'hommes à verser 40 000 euros pour "licenciement abusif" puisqu'après avoir passé un an à payer une partie du salaire (une moitié environ) à deux salariés qui étaient en arrêt maladie à plusieurs reprises, il n'arrivait plus à payer ce salaire à des personnes qui de fait, n'étaient pas au magasin. Tout le monde est content: les salariés qui de toute façon n'ont plus d'emploi, qui ne gagnent qu'une carence Assedic, le patron qui n'a plus de boutique ni de toit, les villageois qui n'ont plus de boulanger. Tout va bien.
Manifestez pour le maintien des privilèges. Je ne voudrais pas vous en empêcher. En général, quand un groupe s'accroche à ses privilèges, ça finit mal, surtout pour les privilégiés. Moi, je préfère me battre pour l'éducation et la liberté de chacun de faire ce qu'il veut de sa vie (liberté que nous avons perdu depuis longtemps et qu'une manif pour la défense des statuts ne nous rendra pas).
Et qu'on ne vienne pas me parler de solidarité. La solidarité, ce n'est pas manifester "au cas où les prochaines victimes seraient nous" mais bien plutôt lutter pour que les surveillants et les AVS aient des salaires décents. Entre autres causes.
"Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les Juifs, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas Juif.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
Et lorsqu’ils sont venus me chercher, il n’y avait plus personne pour protester. »
MARTIN NIEMÖLLER, DACHAU
Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945.
Et hop ! Le point Godwin.
- laukriolaJe viens de m'inscrire !
Je suis prof stagiaire et demain je serai en grève !
J'espère que nous serons nombreuses et nombreux
J'espère que nous serons nombreuses et nombreux
- XIIINeoprof expérimenté
La sociologue Dominique Méda et le juriste Pascal Lokiec décryptent et démontent le projet de réforme du code du travail, l'une des dernières lois sociales du quinquennat, qui a été présenté en conseil des ministres ce jeudi. (Médiapart).
"En réalité, on organise la remise en cause d’un accord majoritaire pour remettre en selle la position de syndicats qui représentent une minorité. On tente d’opposer deux sources de légitimité. Le problème, on le sait et on l’a vu dans de nombreux exemples, c’est que les salariés sont plus sensibles au chantage à l’emploi et sont plus susceptibles que les syndicats d’accepter des remises en cause des conditions de travail par crainte du chômage. C’est pour cela que la complète décentralisation des normes, et bien sûr leur individualisation, n’est pas une bonne chose."
"La France ne gagnera pas des parts de marché en jouant sur les règles sociales, mais en pariant sur l’innovation, sur la qualité du travail, sur la qualité des services et des produits. Et pour cela, un droit du travail protecteur est un atout. La protection que le droit français accorde aux salariés n’est sans doute pas pour rien dans le fait que la France connaît l’un des niveaux de productivité les plus élevés au monde. Il faut promouvoir la qualité de vie au travail (en rendant plus effectif le droit au repos, en protégeant la santé, etc.) et assurer la stabilité de l’emploi. Il faut aussi s’attaquer au « paradoxe » du CDD, à savoir que, d’un côté, 90 % des embauches se font en CDD/intérim, de l’autre, la France a l’une des législations sur les CDD parmi les plus strictes d’Europe."
Ne pas oublier que le français produit beaucoup plus que ses voisins européens! (le français a produit autant de richesses en 4 jours que l'anglais en 5!)
"En réalité, on organise la remise en cause d’un accord majoritaire pour remettre en selle la position de syndicats qui représentent une minorité. On tente d’opposer deux sources de légitimité. Le problème, on le sait et on l’a vu dans de nombreux exemples, c’est que les salariés sont plus sensibles au chantage à l’emploi et sont plus susceptibles que les syndicats d’accepter des remises en cause des conditions de travail par crainte du chômage. C’est pour cela que la complète décentralisation des normes, et bien sûr leur individualisation, n’est pas une bonne chose."
"La France ne gagnera pas des parts de marché en jouant sur les règles sociales, mais en pariant sur l’innovation, sur la qualité du travail, sur la qualité des services et des produits. Et pour cela, un droit du travail protecteur est un atout. La protection que le droit français accorde aux salariés n’est sans doute pas pour rien dans le fait que la France connaît l’un des niveaux de productivité les plus élevés au monde. Il faut promouvoir la qualité de vie au travail (en rendant plus effectif le droit au repos, en protégeant la santé, etc.) et assurer la stabilité de l’emploi. Il faut aussi s’attaquer au « paradoxe » du CDD, à savoir que, d’un côté, 90 % des embauches se font en CDD/intérim, de l’autre, la France a l’une des législations sur les CDD parmi les plus strictes d’Europe."
Ne pas oublier que le français produit beaucoup plus que ses voisins européens! (le français a produit autant de richesses en 4 jours que l'anglais en 5!)
- auléricNeoprof expérimenté
Marie Laetitia a écrit:mathmax a écrit:Mais qui sont les privilégiés ? Les salariés ?
Ah non. Moi, j'ai un droit particulier, un privilège au sens qu'a eu ce mot pendant des centaines d'années, avant qu'il ne se déforme, le privilège de ne pas être licenciée du jour au lendemain, droit que n'a pas eu mon mari quand il s'est fait virer du jour au lendemain (je devrais dire pour être exacte, du soir pour le lendemain matin et par téléphone) parce qu'il accomplissait une mission en qualité de profession libérale. Sans indemnité, ni allocations chômage.
- Spoiler:
C'est normal, hein, il était riche, profession libérale, vous pensez. Je vous rassure, il restait moins de 1000 euros par mois une fois défalquées les charges, les rattrapages de charges et les rattrapages de rattrapages de charges. Tiens, ça me fait penser qu'il faut que je prévienne le kiné portugais qui s'est installé cette année près de chez moi, au cas où personne ne l'aurait prévenu de serrer les boulons et de mettre le max de côté d'ici à deux ans, sinon, son réveil sera rude...laMiss a écrit:Marie Laetitita : il faut alors se battre pour défendre le code du travail, le droit d'être malade sans être licencié ET militer pour un système permettant d'indemniser l'employeur qui garde son employé dans certains cas de figure, ou trouver une solution permettant de ne pas laisser une personne subir une forme d'injustice en étant démunie. Je dis peut-être n'importe quoi, je ne suis pas politique, mais tu vois ce que je veux dire : entendre les cas où le système actuel dysfonctionne et peut-être chercher une solution spécifique dans ces cas-là (et non tout détruire par principe).
Garder des principes, étudier les cas limites, avoir toujours en tête de rester juste.
Demain je fais grève contre la réforme du collège et contre la loi travail. Une forme d'autonomie locale peut se justifier sur certains plans, mais difficilement être posée a priori et sans réflexion. Or, je crois que c'est ce vers quoi on tend dans le code du travail et dans la réforme du collège.
Oui, il faudrait aussi un système qui ne décide pas de ne plus rembourser tel médicament contre le cancer "parce qu'il est trop cher" comme l'a demandé la Sécu, notre sécu... Enfin, la nôtre, pas celle de tout le monde, justement, puisque les indépendants n'y ont pas droit. Défendre le droit du travail actuel, c'est défendre les prud'hommes qui ont condamné mon mari, quand il a repris un fond de commerce, pour non paiement de salaire à quelqu'un qui n'a jamais travaillé pour lui (ces fameux prud'homme dont le président dormait juste avant de rendre son jugement). Je ne plaisante pas. Une justice pour les travailleurs, évidemment, cette justice-là, non merci. Et non, ce ne sont pas des anecdotes. C'est un fait avéré que selon leur localisation, Paris ou provinces, les jugements des prud'hommes penchent soit pour le patron, soit pour les salariés, ce qui en fait une justice injuste dans les deux cas. Pas plus que ne sont anecdotiques les plus de cent indépendants, artisans ou agriculteurs, qui se suicident par an.
Le système que tu envisages existe. Laisser le choix aux gens entre des assurances européennes (donc qui n'ont pas le droit légalement de se défausser en cas de problème), qui couvrent tout le monde en calculant le risque, même quand on est au chômage (donc, pas un système pourri à l'américaine) ou un système de sécu pour ceux qui le souhaitent. Est-ce que je me trompe ou c'est le système anglais? Qui fonctionnerait assez bien, passés les premiers temps chaotiques.
XIII: apprend à lire, quand je définis la solidarité c'est justement parce que j'entends ne pas défendre MES droits seulement.Mallet a écrit:Marie Laetitia met en avant la situation de "son" boulanger contre le code du travail, contre la grève du 31 mars, si j'ai bien compris. Tirer argument de cette situation à ces fins est pour le moins démagogique voire intéressé. En effet dans un système économique à bout de souffle, des petits commerçants, artisans, agriculteurs.... sont victimes de la féroce libre concurrence non faussée. Des agriculteurs mettent fin à leur vie. Ou bien on combat la cause: la concurrence avec les pays à bas coûts, ou bien on met en cause les charges, les cotisations sociales et on vide les caisses de retraite, de sécu !!!!!!!! Entre les deux le choix n'est pas neutre.
En quoi, plaît-il?
Un boulanger, victime de la féroce libre concurrence non faussée? Tu veux rire?
Quant à parler de libre concurrence non faussée, elle est complètement faussée, oui. Quand mon voisin exploite honteusement des salariés roumains ou portugais qu'il loge dans un bidonville de mobilhomes posés en plein champs, sans assainissement, des salariés sous-payés, parce que les Français, c'est trop cher, c'est quoi, à part du dumping social qui existe parce que personne n'a le courage de donner à tous les Européens les droits les plus élémentaires que l'on a en France?
Quand l'importation d'un costume depuis l'Asie coûte moins cher qu'un ticket de métro, pourquoi certains se gêneraient-ils à délocaliser les usines, puisque les consommateurs veulent, en majorité, toujours du moins cher, même si ça met au chômage leur voisin de palier?
Heureusement que le monde n'est pas binaire... Non, ce n'est pas le vilain méchant socialisme contre le vilain méchant libéralisme...
je ne peux que dire ok avec tout ça , mais dans tout ce que tu dénonces justement, je ne vois pas ce que la loi Travail permettra d'améliorer. Rien. Ton voisin qui exploite les roumains pourra avec cette loi faire pareil légalement avec des ouvriers français en les mettant tout autant en concurrence avec ses roumains. Ton mari en indépendant ne verra pas plus son travail salué et on interrompra toujours aussi brutalement sa mission et même mon commerçant de quartier n'y gagnera rien , parce que finalement pour y gagner , ce n'est pas sur les valeurs humaines qu'il faudra s'appuyer mais sur le côté brutal , XIX siècle, contenu dans la loi.
Oui il faut toiletter le mille feuille du droit du travail, mais cela doit-il passer par la politique de la table rase ? Je ne le pense pas. C'est exactement comme la réforme du collège : qu'il faille changer des choses oui mais pas ainsi , pas comme ça.
Donc non, il ne faut pas que cette loi passe. Il faut tout jeter et recommencer autrement.
- OudemiaBon génie
Je viens de modifier mon vote : comme je suis épuisée, je me suis rendormie après la sonnerie du réveil, puis réveillée en sursaut, encore à temps pour rattraper ça en sautant dans mes vêtements, en empoignant mon sac et en me hâtant pour arriver et trouver les élèves à la porte de la salle.
Bon, je n'en ai pas eu le courage, alea jacta est, me voilà gréviste.
Bon, je n'en ai pas eu le courage, alea jacta est, me voilà gréviste.
- AndmaExpert spécialisé
quitte à pas être payée, autant dormir
_________________
Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- InvitélhbNiveau 5
Oudemia a écrit:Je viens de modifier mon vote : comme je suis épuisée, je me suis rendormie après la sonnerie du réveil, puis réveillée en sursaut, encore à temps pour rattraper ça en sautant dans mes vêtements, en empoignant mon sac et en me hâtant pour arriver et trouver les élèves à la porte de la salle.
Bon, je n'en ai pas eu le courage, alea jacta est, me voilà gréviste.
On dirait que ton inconscient a choisi pour toi.
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