le jeudi 31 mars...
- Le grincheuxSage
J'ai beau chercher, je ne vois toujours pas ce qui pourrait justifier des tribunaux d'exception dits consulaires que sont les tribunaux de commerce (où toutes les décisions se font entre amis avec des trucs ahurissants lorsqu'un soi-disant juge juge un concurrent...), les prud'hommes et le grand machin qu'est le TASS. Je ne parle même pas du TA où on n'a même pas l'illusion d'être devant un juge. Je ne vois surtout pas en quoi un vrai juge payé non par une partie mais directement par l'état ne pourrait pas rendre la justice.Marie Laetitia a écrit:
La réforme des prud'hommes qui était envisagée, un temps, dans la loi Travail, était un pis aller. Malheureusement, le rejet en bloc de toute réforme qui "lèse les droits des salariés" sans rien voir des conséquences secondes de toutes les protections proposées aux salariés en CDI, amène au blocage de la situation. Je ne peux vraiment pas soutenir un mouvement de grève qui repose sur ce type de principe.
Parce que généralement, si Saint Louis rendait la justice sous un chêne, les TC, PH, TA et TASS la rendent comme des glands, ce qui bloque généralement les cours d'appels et la cour de cassation dans les cas les plus désespérés.
J'ajoute que certain de ces tribunaux peuvent même juger en dernier ressort, ce qui est particulièrement rigolo lorsqu'on connaît ce qui peut sortir de ces tribunaux. Mais que deviendrait la justice d'exception si par pure étourderie on se mettait à ne plus condamner les innocents ?
- Spoiler:
Pour information, j'ai été condamné par le TC de N. en étant demandeur sur la foi d'un faux en écriture du juge. En dernier ressort. Et la cour de cass m'a juste dit que c'était impossible, que le juge était assermenté et ne pouvait pas faire de faux en écriture. Le juge était juste un copain de la partie adverse, je l'ai appris plus tard. J'ai pourtant porté plainte et il y a eu une enquête concluant au faux en écriture.
- RoninMonarque
Le grincheux a écrit:Oui.mathmax a écrit:Et les damnés de la terre sont les petits patrons, c'est ça ?
Parce que sont des gens qui sont généralement au statut de travailleur non salarié. Ce qui signifie qu'ils sont solidaires de la trésorerie de leur entreprise et que les dettes générées par leur activité professionnelle sont des dettes ménagères contractantes. Ce qui signifie qu'en cas d'arrêt d'activité, ils restent redevables, solidaires et indépendamment de leur contrat de mariage d'une grande partie des dettes professionnelles.
Et tout cela sans avoir le droit aux allocations chômage même si dans certain cas ils les paient. Et je ne parle pas du fait qu'ils sont au RSI et non au régime général (pas de mutuelle complémentaire de salarié à tarif intéressant par exemple, imposition sur 125% de leur revenu par défaut et j'en passe des vertes et des pas mûres).
Il faut être totalement cinglé, ou parfaitement inconscient, pour embaucher quelqu'un en France lorsqu'on est "petit patron". C'est le premier qui ne se paie pas, ce qui permet à l'INSEE de déclarer depuis des années que la moyenne des revenus (et pas des salaires, hein) des petits patrons (jusqu'à 50 salariés) est inférieure à la médiane des salaires nets de leur entreprise. Et c'est lui aussi qui s'en prend plein la gueule lorsqu'il tombe en engageant un salarié sur une pomme pourrie parce qu'il est responsable civilement, pénalement et pécuniairement de tout. Personnellement, je suis tombé sur plusieurs salariés de ce tonneau et, en France, il est impossible de s'en débarrasser. Pire, ça m'a valu deux assignations en correctionnelle (à la suite de faux en écriture d'un salarié).
En revanche, dans les grandes structures, la responsabilité est diluée. Le chef d'entreprise est salarié, n'est responsable de rien, et n'engage pas sa responsabilité.
Donc oui, ce sont réellement les dindons de la farce et les damnés de la terre.
+ 1
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- Le grincheuxSage
J'ajouterai que le problème du chômage en France serait résolu si tous les artisans pouvaient engager un salarié sans prendre de risque. Lorsque je discute avec eux, ils ont tous du boulot par dessus la tête, font 60 heures par semaine, mais jamais au grand jamais ils n'engageront une personne de plus. Ils sont parfaitement conscients du risque encouru. Ce ne sont pas les grands groupes qui donnent de l'emploi. Les licenciements de Sanofi et des autres sont parfaitement anecdotiques d'un point de vue macro-économique. En revanche, pourrir la vie des TPE/PME, ce qu'on fait depuis 35 ans, aboutit mécaniquement à la situation actuelle.Ronin a écrit:Le grincheux a écrit:Oui.mathmax a écrit:Et les damnés de la terre sont les petits patrons, c'est ça ?
Parce que sont des gens qui sont généralement au statut de travailleur non salarié. Ce qui signifie qu'ils sont solidaires de la trésorerie de leur entreprise et que les dettes générées par leur activité professionnelle sont des dettes ménagères contractantes. Ce qui signifie qu'en cas d'arrêt d'activité, ils restent redevables, solidaires et indépendamment de leur contrat de mariage d'une grande partie des dettes professionnelles.
Et tout cela sans avoir le droit aux allocations chômage même si dans certain cas ils les paient. Et je ne parle pas du fait qu'ils sont au RSI et non au régime général (pas de mutuelle complémentaire de salarié à tarif intéressant par exemple, imposition sur 125% de leur revenu par défaut et j'en passe des vertes et des pas mûres).
Il faut être totalement cinglé, ou parfaitement inconscient, pour embaucher quelqu'un en France lorsqu'on est "petit patron". C'est le premier qui ne se paie pas, ce qui permet à l'INSEE de déclarer depuis des années que la moyenne des revenus (et pas des salaires, hein) des petits patrons (jusqu'à 50 salariés) est inférieure à la médiane des salaires nets de leur entreprise. Et c'est lui aussi qui s'en prend plein la gueule lorsqu'il tombe en engageant un salarié sur une pomme pourrie parce qu'il est responsable civilement, pénalement et pécuniairement de tout. Personnellement, je suis tombé sur plusieurs salariés de ce tonneau et, en France, il est impossible de s'en débarrasser. Pire, ça m'a valu deux assignations en correctionnelle (à la suite de faux en écriture d'un salarié).
En revanche, dans les grandes structures, la responsabilité est diluée. Le chef d'entreprise est salarié, n'est responsable de rien, et n'engage pas sa responsabilité.
Donc oui, ce sont réellement les dindons de la farce et les damnés de la terre.
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Et je ne parle pas encore du scandale des mandataires judiciaires. Lorsqu'une boîte a un problème, on lui colle encore une sangsue sur le dos. Pour liquider une boîte qui n'a pas de dette, un mandataire demande un ticket de 10k€ au petit patron pour signer un simple papelard. Pire, il cherche l'erreur de gestion pour un apurement de passif pour s'en foutre plein les poches au passage. Raison pour laquelle il y en a beaucoup qui finissent à l'ombre lorsqu'ils tombent sur des "petits patrons " (que je n'aime pas ce terme) qui connaissent un peu leurs droits.
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- RoninMonarque
Le problème c'est aussi que les politiques, quand ils daignent s'intéresser aux entreprises, ne s'intéressent qu'aux grosses. Les TPE/PME tout le monde s'en contrefout.
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- Le grincheuxSage
Les français n'auront de toute façon que ce qu'ils méritent. Et force est de constater qu'ils ne sont pas vraiment méritants.Ronin a écrit:Le problème c'est aussi que les politiques, quand ils daignent s'intéresser aux entreprises, ne s'intéressent qu'aux grosses. Les TPE/PME tout le monde s'en contrefout.
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- celitianSage
C'est clair, lorsque tu vois qu'ils ne trouvent rien de mieux que de renforcer le statut des auto-entrepreneurs, cela pourrait être drôle si cela ne mettait pas certaines tpe dans la panade.Ronin a écrit:Le problème c'est aussi que les politiques, quand ils daignent s'intéresser aux entreprises, ne s'intéressent qu'aux grosses. Les TPE/PME tout le monde s'en contrefout.
Et je plains également les tpe situées à côté des frontières car, dans certains secteurs, ils doivent affronter la concurrence des auto-entrepreneurs plus celles des entreprises étrangères.
- Le grincheuxSage
Et encore, ce n'est pas le pire. Le pire, c'est la directive européenne sur les travailleurs étrangers qui a été refusée une première fois à l'unanimité des pays européens autre que la France, que le gouvernement français après beaucoup de travail diplomatique a réussi à imposer et qu'on paie aujourd'hui très cher. Pour la petite histoire, le gouvernement français a imposé cela parce qu'il avait peur que les travailleurs français bossant à l'étranger ne cotisent plus en France... Toujours des politiques à la petite semaine et on en voit le résultat. Et comme d'habitude, c'est la faute à l'Europe !celitian a écrit:C'est clair, lorsque tu vois qu'ils ne trouvent rien de mieux que de renforcer le statut des auto-entrepreneurs, cela pourrait être drôle si cela ne mettait pas certaines tpe dans la panade.Ronin a écrit:Le problème c'est aussi que les politiques, quand ils daignent s'intéresser aux entreprises, ne s'intéressent qu'aux grosses. Les TPE/PME tout le monde s'en contrefout.
Et je plains également les tpe situées à côté des frontières car, dans certains secteurs, ils doivent affronter la concurrence des auto-entrepreneurs plus celles des entreprises étrangères.
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Le grincheux a écrit:J'ajouterai que le problème du chômage en France serait résolu si tous les artisans pouvaient engager un salarié sans prendre de risque. Lorsque je discute avec eux, ils ont tous du boulot par dessus la tête, font 60 heures par semaine, mais jamais au grand jamais ils n'engageront une personne de plus. Ils sont parfaitement conscients du risque encouru. Ce ne sont pas les grands groupes qui donnent de l'emploi. Les licenciements de Sanofi et des autres sont parfaitement anecdotiques d'un point de vue macro-économique. En revanche, pourrir la vie des TPE/PME, ce qu'on fait depuis 35 ans, aboutit mécaniquement à la situation actuelle.Ronin a écrit:Le grincheux a écrit:Oui.mathmax a écrit:Et les damnés de la terre sont les petits patrons, c'est ça ?
Parce que sont des gens qui sont généralement au statut de travailleur non salarié. Ce qui signifie qu'ils sont solidaires de la trésorerie de leur entreprise et que les dettes générées par leur activité professionnelle sont des dettes ménagères contractantes. Ce qui signifie qu'en cas d'arrêt d'activité, ils restent redevables, solidaires et indépendamment de leur contrat de mariage d'une grande partie des dettes professionnelles.
Et tout cela sans avoir le droit aux allocations chômage même si dans certain cas ils les paient. Et je ne parle pas du fait qu'ils sont au RSI et non au régime général (pas de mutuelle complémentaire de salarié à tarif intéressant par exemple, imposition sur 125% de leur revenu par défaut et j'en passe des vertes et des pas mûres).
Il faut être totalement cinglé, ou parfaitement inconscient, pour embaucher quelqu'un en France lorsqu'on est "petit patron". C'est le premier qui ne se paie pas, ce qui permet à l'INSEE de déclarer depuis des années que la moyenne des revenus (et pas des salaires, hein) des petits patrons (jusqu'à 50 salariés) est inférieure à la médiane des salaires nets de leur entreprise. Et c'est lui aussi qui s'en prend plein la gueule lorsqu'il tombe en engageant un salarié sur une pomme pourrie parce qu'il est responsable civilement, pénalement et pécuniairement de tout. Personnellement, je suis tombé sur plusieurs salariés de ce tonneau et, en France, il est impossible de s'en débarrasser. Pire, ça m'a valu deux assignations en correctionnelle (à la suite de faux en écriture d'un salarié).
En revanche, dans les grandes structures, la responsabilité est diluée. Le chef d'entreprise est salarié, n'est responsable de rien, et n'engage pas sa responsabilité.
Donc oui, ce sont réellement les dindons de la farce et les damnés de la terre.
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Je reconnais là toute la vie de mes parents. Quelle angoisse...
- MalletNiveau 6
Pourquoi ne pas revenir au contrat de "louages de services" par lequel le patron louait "une chose". La crise actuelle du mode de production ne met pas que les salariés dans la m......Est-ce une raison suffisante pour revenir au XIX ème siècle ou s'aligner sur les pays à bas coûts. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Je me demande si je dois continuer à m'exprimer ici.
Post Scriptum : C'est exactement la même méthode que celle des pédagolâtres qui ciblent tel ou tel problème du collège pour justifier la réforme
Post Scriptum : C'est exactement la même méthode que celle des pédagolâtres qui ciblent tel ou tel problème du collège pour justifier la réforme
- RoninMonarque
Donc l'alternative est entre Zola et le libéralisme anglo-saxon. Intéressant.
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- Le grincheuxSage
Le problème n'est pas là. Le problème de fond est qu'aujourd'hui, un artisan préfère ne pas engager un salarié de plus quitte à crouler sous le boulot que de prendre une personne de plus pour les raisons suivantes :Mallet a écrit:Pourquoi ne pas revenir au contrat de "louages de services" par lequel le patron louait "une chose". La crise actuelle du mode de production ne met pas que les salariés dans la m......Est-ce une raison suffisante pour revenir au XIX ème siècle ou s'aligner sur les pays à bas coûts. L'enfer est pavé de bonnes intentions. Je me demande si je dois continuer à m'exprimer ici.
- il n'est pas sûr de pouvoir la payer en cas de baisse d'activité (et pour licencier une personne en France, il faut prévoir une année de son coût, ce qui permet aux prud'hommes d'aisément requalifier la chose en licenciement abusif). Les conséquences sont qu'en cas de baisse d'activité, l'artisan a le choix entre la liquidation du fait de l'URSSAF (premier liquidateur d'entreprise en France, loin devant tous les autres) et la condamnation devant les prud'hommes pour licenciement abusif ;
- il n'est pas sûr de ne pas tomber sur quelqu'un qu'il ne pourra licencier même pour faute.
Et tant qu'on ne réformera pas cela pour que les PME/TPE ne soient pas contraintes à la faillite uniquement pour avoir eu l'idée saugrenue d'engager un salarié de plus, on n'avancera pas.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
- Le grincheuxSage
Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.Marcel Khrouchtchev a écrit:Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
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Le grincheux a écrit:Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.Marcel Khrouchtchev a écrit:Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
Quand je parle d'investir du fric, ce serait précisément de les "aider" à licencier en cas de coup dur en prenant en charge les gens virés. Parce que je suis parfaitement conscient de la situation horrible dans laquelle se trouvent les patrons de PME/TPE. Mais si régler leur sort revient à virer des gens sans rien, je ne vois pas où serait le progrès.
Alors le pognon qu'on jette en pure perte dans des cadeaux faits aux gros ou à des menteurs professionnels comme les restaurateurs, eh bien on pourrait le mettre dans des dispositifs qui permettent de contenter tout le monde.
- Le grincheuxSage
Où donc as-tu vu qu'on virait des gens sans rien ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.Marcel Khrouchtchev a écrit:Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
Quand je parle d'investir du fric, ce serait précisément de les "aider" à licencier en cas de coup dur en prenant en charge les gens virés. Parce que je suis parfaitement conscient de la situation horrible dans laquelle se trouvent les patrons de PME/TPE. Mais si régler leur sort revient à virer des gens sans rien, je ne vois pas où serait le progrès.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Le grincheux a écrit:Où donc as-tu vu qu'on virait des gens sans rien ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.Marcel Khrouchtchev a écrit:Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
Quand je parle d'investir du fric, ce serait précisément de les "aider" à licencier en cas de coup dur en prenant en charge les gens virés. Parce que je suis parfaitement conscient de la situation horrible dans laquelle se trouvent les patrons de PME/TPE. Mais si régler leur sort revient à virer des gens sans rien, je ne vois pas où serait le progrès.
Je crois que j'ai du mal à me faire comprendre.
Tu te plains du coût que représente un licenciement, et je dis que cette plainte est légitime, et qu'il serait bon qu'on aide les PME/TPE à financer ce coût. Et que ce serait plus utile que de mettre de l'argent en pure perte dans des aides à d'autres entreprises qui empochent sans rien créer.
Bon, j'espère que là je me suis exprimé clairement.
- Marie LaetitiaBon génie
Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.Marcel Khrouchtchev a écrit:Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
Quand je parle d'investir du fric, ce serait précisément de les "aider" à licencier en cas de coup dur en prenant en charge les gens virés. Parce que je suis parfaitement conscient de la situation horrible dans laquelle se trouvent les patrons de PME/TPE. Mais si régler leur sort revient à virer des gens sans rien, je ne vois pas où serait le progrès.
Alors le pognon qu'on jette en pure perte dans des cadeaux faits aux gros ou à des menteurs professionnels comme les restaurateurs, eh bien on pourrait le mettre dans des dispositifs qui permettent de contenter tout le monde.
On pourrait déjà éviter le double paiement des charges à propos du licenciement et du chômage:
- paiement de l'assurance chômage pendant les années d'embauche du salarié au milieu des autres charges
- paiement au moment du licenciement (qui n'apporte rien ou assez peu au salarié qui doit faire avec une carence Assedic)
Sans parler des indemnités pour "licenciement abusif".
Mais de toute façon, on n'arrivera à rien tant :
- qu'une minorité, les gérants de TPE ou PME, portera la part la plus lourde des charges tout en ayant moins de droits que les salariés.
- qu'il n'y aura pas de réforme des liquidateurs, des prud'hommes, des TAS et des tribunaux de commerce
- qu'il existera des organismes comme l'Urssaf, la MSA, le RSI et la CIPAV.
- que les "partenaires sociaux" ponctionneront une part importante des charges
- que l'implication syndicale dans les entreprises ne sera pas plus développée au lieu d'être confisquée par quelques grandes organisations qui ne représentent pas la majorité des actifs.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Marie Laetitia a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.Marcel Khrouchtchev a écrit:Quand on pense au fric qu'on a dépensé au profit de la restauration il y a quelques années ou de Gattaz l'an dernier avec la promesse, main sur le cœur, de créer des dizaines de milliers d'emplois dont on n'a jamais vu la couleur, on se dit que cela aurait été plus utile de le mettre dans des aides à l'embauche dans les PME/TPE.
Quand je parle d'investir du fric, ce serait précisément de les "aider" à licencier en cas de coup dur en prenant en charge les gens virés. Parce que je suis parfaitement conscient de la situation horrible dans laquelle se trouvent les patrons de PME/TPE. Mais si régler leur sort revient à virer des gens sans rien, je ne vois pas où serait le progrès.
Alors le pognon qu'on jette en pure perte dans des cadeaux faits aux gros ou à des menteurs professionnels comme les restaurateurs, eh bien on pourrait le mettre dans des dispositifs qui permettent de contenter tout le monde.
On pourrait déjà éviter le double paiement des charges à propos du licenciement et du chômage:
- paiement de l'assurance chômage pendant les années d'embauche du salarié au milieu des autres charges
- paiement au moment du licenciement (qui n'apporte rien ou assez peu au salarié qui doit faire avec une carence Assedic)
Sans parler des indemnités pour "licenciement abusif".
Mais de toute façon, on n'arrivera à rien tant :
- qu'une minorité, les gérants de TPE ou PME, portera la part la plus lourde des charges tout en ayant moins de droits que les salariés.
- qu'il n'y aura pas de réforme des liquidateurs, des prud'hommes, des TAS et des tribunaux de commerce
- qu'il existera des organismes comme l'Urssaf, la MSA, le RSI et la CIPAV.
- que les "partenaires sociaux" ponctionneront une part importante des charges
- que l'implication syndicale dans les entreprises ne sera pas plus développée au lieu d'être confisquée par quelques grandes organisations qui ne représentent pas la majorité des actifs.
Je suis bien d'accord avec tout cela.
- Le grincheuxSage
Ben non, j'avais parfaitement compris. Il est inadmissible qu'une entreprise quelle qu'elle soit doive aujourd'hui payer par licenciement (lorsque tout se passe bien) peu ou prou un an de salaire chargé aux organismes sociaux. Si encore, ça allait au salarié, on pourrait discuter, mais aujourd'hui, chaque licenciement est une amende pour l'entreprise. La conséquence d'une bonne et saine gestion est qu'on doit aussi prévoir les licenciements un an à l'avance (d'où la multiplication des procédures pour licenciement abusif ou sans raison valable...).Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:Où donc as-tu vu qu'on virait des gens sans rien ?Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:
Les PME/TPE ne veulent pas d'aides à l'embauche. Elles veulent simplement pouvoir en cas de baisse d'activité se séparer de salariés sans risquer la cessation des paiements ou les tribunaux.
Quand je parle d'investir du fric, ce serait précisément de les "aider" à licencier en cas de coup dur en prenant en charge les gens virés. Parce que je suis parfaitement conscient de la situation horrible dans laquelle se trouvent les patrons de PME/TPE. Mais si régler leur sort revient à virer des gens sans rien, je ne vois pas où serait le progrès.
Je crois que j'ai du mal à me faire comprendre.
Tu te plains du coût que représente un licenciement, et je dis que cette plainte est légitime, et qu'il serait bon qu'on aide les PME/TPE à financer ce coût. Et que ce serait plus utile que de mettre de l'argent en pure perte dans des aides à d'autres entreprises qui empochent sans rien créer.
Bon, j'espère que là je me suis exprimé clairement.
Or, sauf erreur de ma part, l'employeur a payé tous les mois pour que les salariés licenciés puissent bénéficier de la protection sociale. Qu'on commence par régler cette double peine pour l'employeur et on pourra discuter des aides après.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Le grincheux a écrit:Ben non, j'avais parfaitement compris. Il est inadmissible qu'une entreprise quelle qu'elle soit doive aujourd'hui payer par licenciement (lorsque tout se passe bien) peu ou prou un an de salaire chargé aux organismes sociaux.
C'est précisément pour cela que ce que j'essaie de dire, c'est que ce ne soit plus à elle de payer.
Mais bon, c'est comme toujours, même quand on est d'accord avec toi on finit par se faire rembarrer et par avoir tort.
Si je me contente de "+1", ça ira ou tu trouveras à redire?
- Le grincheuxSage
En fait, c'est surtout à personne de payer puisque ce n'est qu'une amende pour avoir osé licencier quelqu'un.Marcel Khrouchtchev a écrit:Le grincheux a écrit:Ben non, j'avais parfaitement compris. Il est inadmissible qu'une entreprise quelle qu'elle soit doive aujourd'hui payer par licenciement (lorsque tout se passe bien) peu ou prou un an de salaire chargé aux organismes sociaux.
C'est précisément pour cela que ce que j'essaie de dire, c'est que ce ne soit plus à elle de payer.
Sans commentaire.
Mais bon, c'est comme toujours, même quand on est d'accord avec toi on finit par se faire rembarrer et par avoir tort.
Si je me contente de "+1", ça ira ou tu trouveras à redire?
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- Marie LaetitiaBon génie
Le grincheux a écrit:Sans commentaire.Marcel Khrouchtchev a écrit:
Mais bon, c'est comme toujours, même quand on est d'accord avec toi on finit par se faire rembarrer et par avoir tort.
Si je me contente de "+1", ça ira ou tu trouveras à redire?
:shock: Au cas où on douterait encore du bien-fondé de ton pseudo
(oui, oui, je sais, j'ai des choses à faire...)
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- RoninMonarque
Tu vois Mk, je padamalgam, tu padamalgam non plus, sur les patrons. En somme nous sommes face à un nouveau modèle...
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ronin a écrit:Tu vois Mk, je padamalgam, tu padamalgam non plus, sur les patrons. En somme nous sommes face à un nouveau modèle...
Ah oui, mais moi je la défends dans tous les cas cette position de ne pas faire d'amalgame, alors ça ne me dérange pas plus que ça
- RoninMonarque
Mouais, ça me semble une position chimérique quand même...
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
De refuser les amalgames? Ben non, ce n'est pas chimérique, c'est simplement s'interdire de généraliser et d'essentialiser, ce qui inclut évidemment "les patrons".
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