- julilibulleNiveau 10
Bonjour,
je poste cet article de BFM qui résonne pas mal chez moi en ce moment puisque j'y retrouve totalement la situation de ma fille, en terminale cette année.
Elle est une excellente élève (17 de moyenne en 1ère, 20 à l'écrit au bac français et 15 à l'oral) et pourtant, elle vit son année de terminale comme une épée de damoclès au-dessus de sa tête, alors que son père ou moi étions bien plus cool à son âge (pourtant, j'étais aussi stressée par les notes).
Elle a eu 12 en histoire vendredi et je l'ai ramassée à la petite cuillère le soir : elle me dit que parcoursup, c'est fini pour elle, qu'elle n'aura rien ... Et pourtant, je relativise comme je peux (parce que je suis un peu stressée aussi : elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire hormis Sciences Po et le système donne l'impression que la sélection se fait, soit par les notes brutes, soit par les bourses). Ce qui l'a particulièrement touchée sur cette évaluation, c'est que la meilleure note de la classe est un 14 (donc elle a eu une note plutôt correcte) et que son professeur est particulièrement exigeant. Sauf que ma fille voit d'autres camarades, avec d'autres professeurs, à 17, 18 tout le temps et ça la stresse pour parcoursup.
Je n'ai pas de solution sur ce travers qui est en train de naître (je ne dis pas qu'il faut oublier les exigences par exemple) mais c'est réel et désolée mais ça pourrit les années lycée des élèves qui veulent pouvoir faire des choix ensuite.
https://www.bfmtv.com/societe/14-20-presque-en-larmes-le-controle-continu-au-bac-source-d-angoisse-chez-les-eleves_AN-202310070034.html
je poste cet article de BFM qui résonne pas mal chez moi en ce moment puisque j'y retrouve totalement la situation de ma fille, en terminale cette année.
Elle est une excellente élève (17 de moyenne en 1ère, 20 à l'écrit au bac français et 15 à l'oral) et pourtant, elle vit son année de terminale comme une épée de damoclès au-dessus de sa tête, alors que son père ou moi étions bien plus cool à son âge (pourtant, j'étais aussi stressée par les notes).
Elle a eu 12 en histoire vendredi et je l'ai ramassée à la petite cuillère le soir : elle me dit que parcoursup, c'est fini pour elle, qu'elle n'aura rien ... Et pourtant, je relativise comme je peux (parce que je suis un peu stressée aussi : elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire hormis Sciences Po et le système donne l'impression que la sélection se fait, soit par les notes brutes, soit par les bourses). Ce qui l'a particulièrement touchée sur cette évaluation, c'est que la meilleure note de la classe est un 14 (donc elle a eu une note plutôt correcte) et que son professeur est particulièrement exigeant. Sauf que ma fille voit d'autres camarades, avec d'autres professeurs, à 17, 18 tout le temps et ça la stresse pour parcoursup.
Je n'ai pas de solution sur ce travers qui est en train de naître (je ne dis pas qu'il faut oublier les exigences par exemple) mais c'est réel et désolée mais ça pourrit les années lycée des élèves qui veulent pouvoir faire des choix ensuite.
BFMTV a écrit:"14/20, PRESQUE EN LARMES": LE CONTRÔLE CONTINU AU BAC, SOURCE D'ANGOISSE CHEZ LES ÉLÈVES
https://www.bfmtv.com/societe/14-20-presque-en-larmes-le-controle-continu-au-bac-source-d-angoisse-chez-les-eleves_AN-202310070034.html
- MitcindyNiveau 10
Bonjour,
Les meilleurs élèves sont souvent les plus stressés et c'est vrai que Parcoursup est une machine infernale.
La moindre note est source de stress. C'est mal fichu.
Bien sûr que ta fille aura quelque chose. Ce n'est pas son 12 qui va déterminer son avenir en entier !!
Et le rang compte plus que la note !
Les meilleurs élèves sont souvent les plus stressés et c'est vrai que Parcoursup est une machine infernale.
La moindre note est source de stress. C'est mal fichu.
Bien sûr que ta fille aura quelque chose. Ce n'est pas son 12 qui va déterminer son avenir en entier !!
Et le rang compte plus que la note !
- TivinouDoyen
J'ai beau comprendre le stress de ta fille, je me dis qu'un enseignement où l'on dévalorise les enseignants exigeants parce que l'enseignant de la salle d'à-côté met de meilleures notes est un enseignement bien malade.
- julilibulleNiveau 10
Tivinou a écrit:J'ai beau comprendre le stress de ta fille, je me dis qu'un enseignement où l'on dévalorise les enseignants exigeants parce que l'enseignant de la salle d'à-côté met de meilleures notes est un enseignement bien malade.
Je suis bien d'accord avec toi et c'est ce que je précisais d'ailleurs dans mon commentaire.
Ce ne sont pas les enseignants qui posent problème mais le système. Mon mari est directeur d'une école de la fonction publique et ils utilisent aussi le contrôle continu pour le classement final des élèves. Sauf qu'ils utilisent un système de progression et non les notes "brutes".
L'article est bien fait (pour une fois) car je trouve qu'on envoie comme message aux élèves : vous n'avez plus le droit de vous tromper. Toute note compte pour votre avenir (en tout cas, c'est comme ça que le reçoivent les élèves).
- julilibulleNiveau 10
Mitcindy a écrit:Bonjour,
Les meilleurs élèves sont souvent les plus stressés et c'est vrai que Parcoursup est une machine infernale.
La moindre note est source de stress. C'est mal fichu.
Bien sûr que ta fille aura quelque chose. Ce n'est pas son 12 qui va déterminer son avenir en entier !!
Et le rang compte plus que la note !
Je sais et je la rassure comme je peux mais il ne s'agit pas que d'elle. Ses camarades, bons ou bonnes élèves également, vivent le même stress. Vendredi, elle a fait une crise de panique en classe, juste à cause de cette note alors qu'à la base, elle est bien dans sa peau, elle bosse bien, elle est joyeuse de nature. Je garde un très bon souvenir de mes années lycée, d'une forme d'insouciance malgré les enjeux (mais qui étaient moindres finalement car on savait qu'on aurait une place sans souci en fac par exemple, et dans la fac de notre choix). Là, ses camarades et elle ont de bons moments mais aussi cette idée que malgré un bon dossier, il est possible qu'ils ne soient pas pris dans des études pas forcément prestigieuses en plus ...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Ben, en l'occurrence, c'est une élève qui est rendue malade par le système... (Je n'ai pas dit que l'enseignant qui avait mis le douze avait rendu son élève malade, j'ai bien dit le système à rendu l'élève malade.)Tivinou a écrit:J'ai beau comprendre le stress de ta fille, je me dis qu'un enseignement où l'on dévalorise les enseignants exigeants parce que l'enseignant de la salle d'à-côté met de meilleures notes est un enseignement bien malade.
- Nina68Niveau 9
julilibulle a écrit:Bonjour,
je poste cet article de BFM qui résonne pas mal chez moi en ce moment puisque j'y retrouve totalement la situation de ma fille, en terminale cette année.
Elle est une excellente élève (17 de moyenne en 1ère, 20 à l'écrit au bac français et 15 à l'oral) et pourtant, elle vit son année de terminale comme une épée de damoclès au-dessus de sa tête, alors que son père ou moi étions bien plus cool à son âge (pourtant, j'étais aussi stressée par les notes).
Elle a eu 12 en histoire vendredi et je l'ai ramassée à la petite cuillère le soir : elle me dit que parcoursup, c'est fini pour elle, qu'elle n'aura rien ... Et pourtant, je relativise comme je peux (parce que je suis un peu stressée aussi : elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire hormis Sciences Po et le système donne l'impression que la sélection se fait, soit par les notes brutes, soit par les bourses). Ce qui l'a particulièrement touchée sur cette évaluation, c'est que la meilleure note de la classe est un 14 (donc elle a eu une note plutôt correcte) et que son professeur est particulièrement exigeant. Sauf que ma fille voit d'autres camarades, avec d'autres professeurs, à 17, 18 tout le temps et ça la stresse pour parcoursup.
Je n'ai pas de solution sur ce travers qui est en train de naître (je ne dis pas qu'il faut oublier les exigences par exemple) mais c'est réel et désolée mais ça pourrit les années lycée des élèves qui veulent pouvoir faire des choix ensuite.BFMTV a écrit:"14/20, PRESQUE EN LARMES": LE CONTRÔLE CONTINU AU BAC, SOURCE D'ANGOISSE CHEZ LES ÉLÈVES
https://www.bfmtv.com/societe/14-20-presque-en-larmes-le-controle-continu-au-bac-source-d-angoisse-chez-les-eleves_AN-202310070034.html
Pas "en train de naître", bien installé, et c'est un vrai problème en effet. Un de mes collègues enseigne aussi en spé et doit faire face régulièrement à des élèves éplorés qui lui demandent des devoirs de rattrapage. Ma fille, il y a 3 ans, séchait certaines matières pour réviser à fond avant tel contrôle.... Les stratégies sont multiples, mais le plus triste est bien que les lycéens de terminale ont l'impression qu'ils n'ont plus droit à l'erreur..
- julilibulleNiveau 10
beaverforever a écrit:Ben, en l'occurrence, c'est une élève qui est rendue malade par le système... (Je n'ai pas dit que l'enseignant qui avait mis le douze avait rendu son élève malade, j'ai bien dit le système à rendu l'élève malade.)Tivinou a écrit:J'ai beau comprendre le stress de ta fille, je me dis qu'un enseignement où l'on dévalorise les enseignants exigeants parce que l'enseignant de la salle d'à-côté met de meilleures notes est un enseignement bien malade.
oui, c'est tout à fait ça Je déplore bien le système, pas les enseignants.
- OxfordNeoprof expérimenté
julilibulle a écrit: bons ou bonnes élèves également, vivent le même stress. Vendredi, elle a fait une crise de panique en classe, juste à cause de cette note alors qu'à la base, elle est bien dans sa peau, elle bosse bien, elle est joyeuse de nature.
Cela fait plusieurs années que je constate ça dans mes classes.
J'essaie de rassurer ce genre d'élèves mais le stress dont ils sont victimes m'attriste beaucoup : à leur âge j'étais insouciante et eux ne connaissent pas (ou peu) ça.
Je caricature sans doute mais je me dis que Parcoursup est une *** qui angoisse des ados.
_________________
Tutti i ghjorna si n'impara.
- MathadorEmpereur
C'est en cela que les épreuves de spé au printemps auraient pu constituer un progrès si elles avaient été réalisées correctement (très loin, donc, de la catastrophe industrielle de l'année dernière).Tivinou a écrit:J'ai beau comprendre le stress de ta fille, je me dis qu'un enseignement où l'on dévalorise les enseignants exigeants parce que l'enseignant de la salle d'à-côté met de meilleures notes est un enseignement bien malade.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- TailleventFidèle du forum
Je travaille dans un système où ce que vous appelez "contrôle continu" a toujours existé. Quand j'en parle à mes élèves, pas un ne voudrait d'un système tel qu'il avait cours en France jusqu'à récemment. L'idée de jouer tout son avenir sur un seul examen serait, d'après eux, un stress beaucoup plus grand que de devoir tenir une moyenne durant la dernière année.
J'apporte tout de même une nuance : le système d'admission du supérieur qu'on a ici est nettement moins sélectif. Je me demande si le nœud du problème n'est pas surtout dans l'articulation entre ces deux éléments, avec le caractère byzantin de Parcourssup.
J'apporte tout de même une nuance : le système d'admission du supérieur qu'on a ici est nettement moins sélectif. Je me demande si le nœud du problème n'est pas surtout dans l'articulation entre ces deux éléments, avec le caractère byzantin de Parcourssup.
- MathadorEmpereur
Oxford a écrit:julilibulle a écrit: bons ou bonnes élèves également, vivent le même stress. Vendredi, elle a fait une crise de panique en classe, juste à cause de cette note alors qu'à la base, elle est bien dans sa peau, elle bosse bien, elle est joyeuse de nature.
Cela fait plusieurs années que je constate ça dans mes classes.
J'essaie de rassurer ce genre d'élèves mais le stress dont ils sont victimes m'attriste beaucoup : à leur âge j'étais insouciante et eux ne connaissent pas (ou peu) ça.
Je caricature sans doute mais je me dis que Parcoursup est une *** qui angoisse des ados.
Le problème n'est pas directement dans le fait que les notes comptent pour Parcoursup: quand j'étais élève il y a plus de 15 ans, mes notes comptaient pour APB qui n'en était qu'une variante (le renommage en Parcoursup est un enfumage dont le vrai objectif était de contingenter les formations « non sélectives » de façon un peu moins débile qu'avant), et on n'en faisait pas un tel pataquès.
Je pense que le changement est à voir ailleurs, avec une inflation des notes et un nombre de places dans le supérieur qui n'a pas suivi la démographie.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- OxfordNeoprof expérimenté
Mathador a écrit:
Je pense que le changement est à voir ailleurs, avec une inflation des notes et un nombre de places dans le supérieur qui n'a pas suivi la démographie.
A bien y réfléchir, je crois que tu as raison
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- choup78Habitué du forum
julilibulle a écrit:Bonjour,
je poste cet article de BFM qui résonne pas mal chez moi en ce moment puisque j'y retrouve totalement la situation de ma fille, en terminale cette année.
Elle est une excellente élève (17 de moyenne en 1ère, 20 à l'écrit au bac français et 15 à l'oral) et pourtant, elle vit son année de terminale comme une épée de damoclès au-dessus de sa tête, alors que son père ou moi étions bien plus cool à son âge (pourtant, j'étais aussi stressée par les notes).
Elle a eu 12 en histoire vendredi et je l'ai ramassée à la petite cuillère le soir : elle me dit que parcoursup, c'est fini pour elle, qu'elle n'aura rien ... Et pourtant, je relativise comme je peux (parce que je suis un peu stressée aussi : elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire hormis Sciences Po et le système donne l'impression que la sélection se fait, soit par les notes brutes, soit par les bourses). Ce qui l'a particulièrement touchée sur cette évaluation, c'est que la meilleure note de la classe est un 14 (donc elle a eu une note plutôt correcte) et que son professeur est particulièrement exigeant. Sauf que ma fille voit d'autres camarades, avec d'autres professeurs, à 17, 18 tout le temps et ça la stresse pour parcoursup.
Je n'ai pas de solution sur ce travers qui est en train de naître (je ne dis pas qu'il faut oublier les exigences par exemple) mais c'est réel et désolée mais ça pourrit les années lycée des élèves qui veulent pouvoir faire des choix ensuite.BFMTV a écrit:"14/20, PRESQUE EN LARMES": LE CONTRÔLE CONTINU AU BAC, SOURCE D'ANGOISSE CHEZ LES ÉLÈVES
https://www.bfmtv.com/societe/14-20-presque-en-larmes-le-controle-continu-au-bac-source-d-angoisse-chez-les-eleves_AN-202310070034.html
Je me retrouve complètement dans ton témoignage, ma fille vit la même chose sauf en plus compliqué car elle est sous anxiolytiques à cause de ses crises d'angoisse... la moindre note ''moyenne'' et c'est la fin du monde pour elle, elle vise aussi des cursus sélectifs mais de par sa fragilité on a éliminé tout ce qui est prépa, c'est dommage car elle a largement le niveau.
Je ressens aussi cette angoisse chez mes élèves, et honnêtement j'ai dû revoir ma façon de noter, je suis devenue moins exigeante car je ne veux pas plomber un dossier... oui je sais je participe à l'inflation des notes (après je ne monte pas non plus mes moyennes de classe à 16, je suis plus sur sur 14 alors qu'avant j'étais à 12) mais malheureusement comme le supérieur ne joue pas le jeu, on est bien obligé pour ne pas saborder nos élèves.
- MajuFidèle du forum
L'année de terminale de mon fils, l'an dernier, a été sous pression du début à la fin. Bon élève qui n'avait jamais jusque là été stressé par ses notes, c'est devenu constant, il avait l'impression que la moindre note un peu moins bonne allait lui coûter ses projets d'avenir. Je confirme ce qui a été dit plus haut, c'est la peur de Parcoursup bien plus que le contrôle continu du bac qui crée cette situation.
- ZetitcheurHabitué du forum
Dans l’entourage (copains) de mon fils la pression a commencé déjà avant l’arrivée au lycée, certains ayant réfléchi à, et prévu, des stratégies (stages, activités…) dans un seul et unique but, à les entendre : “avoir plus de points pour Parcoursup”. Il y a un peu une surenchère entre les gamins, ce qui me semble hallucinant.
- julilibulleNiveau 10
Oui, je précise mon propos, le problème n'est pas vraiment le contrôle continu mais plutôt la sélection dans des formations qui n'étaient pas sélectives avant (exemple fac de droit).
Nous étions déjà sélectionnés par le contrôle continu quand nous étions plus jeunes (je suis allée en prépa et c'était sur la base du contrôle continu) mais j'étais sereine, si la prépa ne m'avait pas prise, j'aurais pu m'inscrire en fac où je voulais.
Ma fille aimerait faire ses études à Lille mais nous n'habitons pas cette région (et peu de formations qui l'intéressent dans la région où nous sommes) donc, les formations non sélectives sont plutôt réservées aux élèves de l'académie, il reste les formations sélectives (là, une licence par exemple l'intéresse en droit parcours droit européen et international, 27% de taux d'accès en 2022 ... pour une licence ... ).
Dans les classes de lycée, les élèves se battent désormais pour devenir délégué, uniquement parce qu'ils pensent que ça va compter dans parcoursup. Ma fille qui a été déléguée tout son collège ne l'est plus désormais depuis la 2de car trop de candidats et elle n'est pas la plus populaire de sa classe.
En fait, le système devient de plus en plus fondé sur la compétition quand on ne cesse de nous rabâcher la bienveillance entre pairs. Et on nous parle de lutter contre le harcèlement scolaire ? (la compétition et l'individualisme sont à mon sens une partie du problème, mais c'est un autre sujet).
Je n'ai rien contre la compétition intrinsèquement, elle peut parfois être bénéfique, mais là, c'est poussé à l'extrême et je doute que cela pousse la société vers le mieux.
Nous étions déjà sélectionnés par le contrôle continu quand nous étions plus jeunes (je suis allée en prépa et c'était sur la base du contrôle continu) mais j'étais sereine, si la prépa ne m'avait pas prise, j'aurais pu m'inscrire en fac où je voulais.
Ma fille aimerait faire ses études à Lille mais nous n'habitons pas cette région (et peu de formations qui l'intéressent dans la région où nous sommes) donc, les formations non sélectives sont plutôt réservées aux élèves de l'académie, il reste les formations sélectives (là, une licence par exemple l'intéresse en droit parcours droit européen et international, 27% de taux d'accès en 2022 ... pour une licence ... ).
Dans les classes de lycée, les élèves se battent désormais pour devenir délégué, uniquement parce qu'ils pensent que ça va compter dans parcoursup. Ma fille qui a été déléguée tout son collège ne l'est plus désormais depuis la 2de car trop de candidats et elle n'est pas la plus populaire de sa classe.
En fait, le système devient de plus en plus fondé sur la compétition quand on ne cesse de nous rabâcher la bienveillance entre pairs. Et on nous parle de lutter contre le harcèlement scolaire ? (la compétition et l'individualisme sont à mon sens une partie du problème, mais c'est un autre sujet).
Je n'ai rien contre la compétition intrinsèquement, elle peut parfois être bénéfique, mais là, c'est poussé à l'extrême et je doute que cela pousse la société vers le mieux.
- SolovieïNiveau 10
Finalement, le supérieur a réussi à obtenir la sélection à l'entrée, tant désirée depuis des années... en s'en défaussant sur le secondaire !
- julilibulleNiveau 10
choup78 a écrit:julilibulle a écrit:Bonjour,
je poste cet article de BFM qui résonne pas mal chez moi en ce moment puisque j'y retrouve totalement la situation de ma fille, en terminale cette année.
Elle est une excellente élève (17 de moyenne en 1ère, 20 à l'écrit au bac français et 15 à l'oral) et pourtant, elle vit son année de terminale comme une épée de damoclès au-dessus de sa tête, alors que son père ou moi étions bien plus cool à son âge (pourtant, j'étais aussi stressée par les notes).
Elle a eu 12 en histoire vendredi et je l'ai ramassée à la petite cuillère le soir : elle me dit que parcoursup, c'est fini pour elle, qu'elle n'aura rien ... Et pourtant, je relativise comme je peux (parce que je suis un peu stressée aussi : elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire hormis Sciences Po et le système donne l'impression que la sélection se fait, soit par les notes brutes, soit par les bourses). Ce qui l'a particulièrement touchée sur cette évaluation, c'est que la meilleure note de la classe est un 14 (donc elle a eu une note plutôt correcte) et que son professeur est particulièrement exigeant. Sauf que ma fille voit d'autres camarades, avec d'autres professeurs, à 17, 18 tout le temps et ça la stresse pour parcoursup.
Je n'ai pas de solution sur ce travers qui est en train de naître (je ne dis pas qu'il faut oublier les exigences par exemple) mais c'est réel et désolée mais ça pourrit les années lycée des élèves qui veulent pouvoir faire des choix ensuite.BFMTV a écrit:"14/20, PRESQUE EN LARMES": LE CONTRÔLE CONTINU AU BAC, SOURCE D'ANGOISSE CHEZ LES ÉLÈVES
https://www.bfmtv.com/societe/14-20-presque-en-larmes-le-controle-continu-au-bac-source-d-angoisse-chez-les-eleves_AN-202310070034.html
Je me retrouve complètement dans ton témoignage, ma fille vit la même chose sauf en plus compliqué car elle est sous anxiolytiques à cause de ses crises d'angoisse... la moindre note ''moyenne'' et c'est la fin du monde pour elle, elle vise aussi des cursus sélectifs mais de par sa fragilité on a éliminé tout ce qui est prépa, c'est dommage car elle a largement le niveau.
Je ressens aussi cette angoisse chez mes élèves, et honnêtement j'ai dû revoir ma façon de noter, je suis devenue moins exigeante car je ne veux pas plomber un dossier... oui je sais je participe à l'inflation des notes (après je ne monte pas non plus mes moyennes de classe à 16, je suis plus sur sur 14 alors qu'avant j'étais à 12) mais malheureusement comme le supérieur ne joue pas le jeu, on est bien obligé pour ne pas saborder nos élèves.
courage à ta fille, la mienne n'en est pas là mais je dois sans cesse lui remonter le moral. Dès qu'on évoque les études, l'avenir, elle fond en larmes ...
Après, il y a des prépa de lycées de province où la pression est bien moindre. Certes, elles sont moins prestigieuses et ne permettent pas toujours de viser les grandes écoles mais permettent de s'épanouir davantage.
Ma fille regarde des prépa (hypokhâgne) de ce style et certains lycées mettent en avant dans leur communication la bienveillance des équipes et la solidarité des élèves. Comme elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire à part sciences po mais qu'elle ne veut absolument pas se tourner vers l'ENS, ça peut être une bonne option pour elle.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Solovieï a écrit:Finalement, le supérieur a réussi à obtenir la sélection à l'entrée, tant désirée depuis des années... en s'en défaussant sur le secondaire !
Le supérieur n'a rien “obtenu” du tout. Certains gouvernements sont passés en force en imposant un système et une logique délétères, ce qui n'est pas du tout la même chose.
_________________
Si tu vales valeo.
- YouNiveau 5
les épreuves de spécialité ne comptent pas pour les admissions Parcoursup.la notation peut varier d'un enseignant à un autre, d'un établissement à un autre. Pour les établissements non selectifs : licences.....Le problème se pose uniquement pour les établissements d'enseignement supérieurs selectifs CPGE, Écoles Post Bac, doubles licences......... le mieux serait que les établissements d'enseignement supérieur organisent leur Sélection par des concours qui leurs sont propres : épreuves écrites, orales entretiens. Ils pourront ainsi choisir les candidats qui correspondent à leurs critères
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En dehors du fait qu'organiser un truc de ce genre entre juin et septembre relève de l'impossible (sauf si le temps décide de suspendre son vol), c'est tout simplement contraire à la loi. Les “solutions simples” en “y a qu'à” sont rarement pertinentes. En réalité, la question ne se pose que parce que, dans les Universités, depuis une vingtaine d'années, les flux d'étudiants ont augmenté de 20% sans que les moyens pour les accueillir aient augmenté d'autant. Mieux vaudrait remédier à la pénurie que multiplier les sélections plus ou moins mal inspirées. Mais il est certain que cela coûterait un pognon de dingue.
_________________
Si tu vales valeo.
- MajuFidèle du forum
C'est exactement cela, c'est l'inadéquation entre les places dans les structures du supérieur et le nombre d'étudiants amenés à y entrer qui pose problème. A partir de là, 2 solutions: on fait entrer moins d'étudiants, ou on crée des places.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Maju a écrit:C'est exactement cela, c'est l'inadéquation entre les places dans les structures du supérieur et le nombre d'étudiants amenés à y entrer qui pose problème. A partir de là, 2 solutions: on fait entrer moins d'étudiants, ou on crée des places.
Je crois deviner que ce qui se passe est ce qui se passera… Recruter des profs, les payer, rénover le bâti universitaire en augmentant les mètres carrés ? Certes, cela crée un peu d'emploi dans le BTP et ses sous-traitants, mais franchement, ça coûte trop cher.
Quant à y faire entrer moins d'étudiants, ce n'est pas forcément une idée intéressante. Sachant qu'à leur âge, ils n'ont droit à aucune couverture sociale et n'ont que peu de chances d'accéder à un emploi, alors qu'en tant qu'étudiant, ils ont au moins une mutuelle, que choisir s'il s'agit d'éviter des conflits inutile ?
Mieux vaudrait parvenir à tous les entasser et à les empiler dans les espaces qui existent déjà — quitte à sélectionner un peu via parcoursup (quand ça déborde vraiment), histoire de pouvoir dire que les responsables de cet échec sont les étudiants eux-mêmes, ou (et?) un mélange de profs du secondaire et du supérieur. Ils sont tout de même mieux là qu'à faire des bêtises dans les rues avec des pancartes.
_________________
Si tu vales valeo.
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