- valleExpert spécialisé
Je pense en effet qu'un lycéen qui demande un BTS n'a pas à avoir moins de droits qu'un autre parce qu'il ne peut pas fournir d'adresse à proximité.M.@ a écrit:valle a écrit:Déjà, je trouve la notion de "secteur" absurde. Le recrutement est national.M.@ a écrit:
La question est comment est jugé un potentiel étudiant qui dit s'être renseigné sur tel ou tel salon avec une formation équivalente (prépa B/L de son secteur, DTS imagerie médicale du lycée, BUT GACO) à celle dont nous évaluons les dossiers en étant hors secteur, loin de tout.
Donc un lycéen qui demande Reims le BTS CPI parce qu'il y habite et que donc pour se loger c'est plus simple que de se retrouver à Rennes en BTS CPI et que cela limite les frais on ne doit pas en tenir compte pour des formations équivalentes?
Avec cette démarche le lycéen de Reims se retrouve à Rennes et celui de Rennes se retrouves à Reims, toutes les familles doivent trouver des logements.
De même pour l'étudiante qui demande IFSI à Lyon parce que sa grand mère peut la loger alors que si on regarde il y a un IFSI à 30 min de chez elle (malheureusement elle n'a pas de voiture). C'est cela qui est aussi pris en compte dans le projet de formation.
Ça, je le comprends, mais en principe les élèves s'adressent en priorité aux formations à proximité, on n'a pas à rajouter une couche en empêchant la mobilité.M.@ a écrit:
La notion de secteur existe, le recrutement n'est pas national. Je ne parle pas ici des CPGE des grand lycée je parle des formations qui maillent le territoire (parfois mal).
Ce n'est pas valide comme argument, ça on peut aussi l'appliquer au tirage au sort, aux premier arrivé...M.@ a écrit:
Personne ne propose des critères, hormis ouvrir à tous toutes les formations, quelle est la proposition?
Sinon, oui, ici comme ailleurs on a pu proposer le dossier scolaire comme critère, c'est assez explicite sur ce fil. Il est difficile de départager sur dossier, j'en conviens, mais il est possible d'améliorer la "représentativité" du dossier scolaire, de une ; et il ne me paraît pas pire que le critère "son père habite à côté et il est venu à la JPO".
- M.@Niveau 5
Prendre uniquement le dossier scolaire en compte c'est pousser les enseignants du lycée à une sur-notation.
Actuellement ou bien les lycéens sont devenus meilleurs qu'il y a 4 ans malgré le Covid par exemple, ou bien une partie des enseignants surnote.
Prendre le dossier scolaire uniquement c'est aussi laisser faire la machine et enlever l'humain, pourquoi pas cela me fera gagner du temps. Donc plus de projet de formation.
Maintenant une personne qui arrive à montrer dans son projet de formation que a un moment elle s'est intéressé à la formation (via JPO ou autre et il y a plein d'autres possibilités), qu'elle a un intérêt pour la zone géographique, on tiens aussi compte des sportifs de haut niveau et des pôles espoirs par exemple, on considère aussi les étudiants des DOM-TOM qui n'ont pas la formation chez eux comme si ils venaient du secteur.
Donc ce que je demande ici ce n'est pas d'enlever des critères mais d'en proposer le plus possible pour ne pas en oublier. D'après moi c'est ce qui serait le plus juste.
Actuellement ou bien les lycéens sont devenus meilleurs qu'il y a 4 ans malgré le Covid par exemple, ou bien une partie des enseignants surnote.
Prendre le dossier scolaire uniquement c'est aussi laisser faire la machine et enlever l'humain, pourquoi pas cela me fera gagner du temps. Donc plus de projet de formation.
Maintenant une personne qui arrive à montrer dans son projet de formation que a un moment elle s'est intéressé à la formation (via JPO ou autre et il y a plein d'autres possibilités), qu'elle a un intérêt pour la zone géographique, on tiens aussi compte des sportifs de haut niveau et des pôles espoirs par exemple, on considère aussi les étudiants des DOM-TOM qui n'ont pas la formation chez eux comme si ils venaient du secteur.
Donc ce que je demande ici ce n'est pas d'enlever des critères mais d'en proposer le plus possible pour ne pas en oublier. D'après moi c'est ce qui serait le plus juste.
- bénouNiveau 10
Qu'on puisse se baser sur des éléments personnels contenus dans le projet de formation motivé est une chose, qu'on encourage à y laisser son nom et prénom (alors que Parcoursup le déconseille formellement) en est une autre à mon avis. Faut pas se plaindre de la reproduction sociale dans les prépas d'élite sinon...
- mathmaxExpert spécialisé
La lecture de cette discussion est désespérante. Il n’y a donc aucune solution ? Ou alors en venir à une banque d’épreuves anonymes pour organiser la sélection ? Puisque sélection il y aura, tant qu'il ’il n’y a pas assez de places pour tous les bacheliers.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- lene75Prophète
Cochonou a écrit:Je trouve les interventions de M.@ à la fois sensées et équilibrées. A l'inverse, beaucoup de protestations me semblent relever de la caricature et de la mauvaise foi. J'espère que M.@ n'en prendra pas ombrage car il partage ici de précieuses informations.
Les informations sont en effet précieuses dans la mesure où elles indiquent tout ce qu'il faut faire figurer dans la lettre de motivation et dont les profs du secondaire ignorent totalement que ce sont des critères qui sont pris en compte.
J'en retire certains éléments :
- si on assiste aux JPO, demander leurs noms aux interlocuteurs, les noter (je suis incapable de retenir le nom d'une personne rencontrée une seule fois plus de quelques minutes) et les indiquer dans la lettre (ça ne me serait pas venu à l'idée, j'aurais même pensé que ce serait déplacé de donner des noms propres et pas juste des fonctions) ;
- si on ne peut pas y assister, trouver à se justifier d'une manière ou d'une autre (j'imagine que signaler le décès de sa grand-mère serait mal venu, mais une formule comme "je n'ai malheureusement pas pu assister aux JPO, mais..." pour montrer qu'on s'est renseigné autrement) ;
- si on a vu la formation à un salon, le signaler aussi ;
- justifier de ses possibilités de logement (là encore ça ne me serait pas venu à l'idée : si un élève postule loin de chez lui, on peut supposer que c'est parce qu'il a prévu un logement !), voire de la nature de ce logement si c'est un type de logement qui attribue plus de points qu'un autre (si je comprends bien, habiter chez sa grand-mère - pas celle qui est décédée - est mieux vu que de louer un logement, mieux vaut avoir des relations !), voire, le cas échéant, justifier du fait qu'il n'y a pas de formation équivalente près de chez soi.
Certains autres éléments sont je suppose à double tranchant :
- si je dis avoir assisté aux JPO d'une formation du même type plus proche de chez moi (mais dans laquelle j'ai toutes les chances de ne pas avoir de place parce qu'il y a trop de demandes), on pourra je suppose me reprocher de postuler là comme 2e choix (je croyais que Parcoursup devait justement faire en sorte que les formations n'aient plus ce genre d'info) ;
- si j'explique que je veux m'éloigner de chez moi parce que je suis en rupture familiale (cas courant chez mes élèves), ça risque d'être mal perçu aussi, idem si j'ai par exemple une fratrie nombreuse et que les conditions de travail seront meilleures pour moi en partant de chez moi ;
- si j'explique que, bien que francilien, je postule en province en raison du coût du logement en RP auquel je ne peux pas faire face (cas très courant chez mes élèves aussi, qui préféreront louer un logement à 10 min d'une formation en province que de se taper 4h de trajet ou plus en RP parce qu'ils ne peuvent pas louer de logement à proximité du lieu de formation), j'imagine que ce sera mal perçu aussi.
Ça me fait un peu penser à la discussion qu'on avait eue sur un autre fil concernant les voeux pour enseigner en prépa des profs franciliens : en gros, en IDF, il n'y a pas de postes parce que trop demandé, mais en province le recrutement local est préféré. C'est pareil pour nos élèves, d'autant que souvent les provinciaux sont prioritaires pour les internats des formations parisiennes à recrutement national, donc nos banlieusards se retrouvent le bec dans l'eau sur tous les tableaux.
J'imagine que c'est encore pire pour ceux de Clecle qui ne sont à proximité de rien.
Je suis assez d'accord avec mathmax sur le fait que seuls des concours d'entrée permettraient une sélection juste, si sélection il doit y avoir.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Clecle78Bon génie
Et j'ajouterai qu'un grand nombre de mes élèves ont aussi de petits jobs le samedi et le dimanche. Je les croise régulièrement dans mon village au marché ou au restaurant. En tout cas c'est bon à savoir tout ça.lene75 a écrit:Cochonou a écrit:Je trouve les interventions de M.@ à la fois sensées et équilibrées. A l'inverse, beaucoup de protestations me semblent relever de la caricature et de la mauvaise foi. J'espère que M.@ n'en prendra pas ombrage car il partage ici de précieuses informations.
Les informations sont en effet précieuses dans la mesure où elles indiquent tout ce qu'il faut faire figurer dans la lettre de motivation et dont les profs du secondaire ignorent totalement que ce sont des critères qui sont pris en compte.
J'en retire certains éléments :
- si on assiste aux JPO, demander leurs noms aux interlocuteurs, les noter (je suis incapable de retenir le nom d'une personne rencontrée une seule fois plus de quelques minutes) et les indiquer dans la lettre (ça ne me serait pas venu à l'idée, j'aurais même pensé que ce serait déplacé de donner des noms propres et pas juste des fonctions) ;
- si on ne peut pas y assister, trouver à se justifier d'une manière ou d'une autre (j'imagine que signaler le décès de sa grand-mère serait mal venu, mais une formule comme "je n'ai malheureusement pas pu assister aux JPO, mais..." pour montrer qu'on s'est renseigné autrement) ;
- si on a vu la formation à un salon, le signaler aussi ;
- justifier de ses possibilités de logement (là encore ça ne me serait pas venu à l'idée : si un élève postule loin de chez lui, on peut supposer que c'est parce qu'il a prévu un logement !), voire de la nature de ce logement si c'est un type de logement qui attribue plus de points qu'un autre (si je comprends bien, habiter chez sa grand-mère - pas celle qui est décédée - est mieux vu que de louer un logement, mieux vaut avoir des relations !), voire, le cas échéant, justifier du fait qu'il n'y a pas de formation équivalente près de chez soi.
Certains autres éléments sont je suppose à double tranchant :
- si je dis avoir assisté aux JPO d'une formation du même type plus proche de chez moi (mais dans laquelle j'ai toutes les chances de ne pas avoir de place parce qu'il y a trop de demandes), on pourra je suppose me reprocher de postuler là comme 2e choix (je croyais que Parcoursup devait justement faire en sorte que les formations n'aient plus ce genre d'info) ;
- si j'explique que je veux m'éloigner de chez moi parce que je suis en rupture familiale (cas courant chez mes élèves), ça risque d'être mal perçu aussi, idem si j'ai par exemple une fratrie nombreuse et que les conditions de travail seront meilleures pour moi en partant de chez moi ;
- si j'explique que, bien que francilien, je postule en province en raison du coût du logement en RP auquel je ne peux pas faire face (cas très courant chez mes élèves aussi, qui préféreront louer un logement à 10 min d'une formation en province que de se taper 4h de trajet ou plus en RP parce qu'ils ne peuvent pas louer de logement à proximité du lieu de formation), j'imagine que ce sera mal perçu aussi.
Ça me fait un peu penser à la discussion qu'on avait eue sur un autre fil concernant les voeux pour enseigner en prépa des profs franciliens : en gros, en IDF, il n'y a pas de postes parce que trop demandé, mais en province le recrutement local est préféré. C'est pareil pour nos élèves, d'autant que souvent les provinciaux sont prioritaires pour les internats des formations parisiennes à recrutement national, donc nos banlieusards se retrouvent le bec dans l'eau sur tous les tableaux.
J'imagine que c'est encore pire pour ceux de Clecle qui ne sont à proximité de rien.
Je suis assez d'accord avec mathmax sur le fait que seuls des concours d'entrée permettraient une sélection juste, si sélection il doit y avoir.
Ça me rappelle le petit con prétentieux qui s'était fait élire partout dans mon ancien lycée (délégué, eco délégué, cvl) pour faire bien dans son dossier Sciences Po sur les conseils de papa prof et qui n'en fichait pas une dans ces différentes instances. Eh bien ça a marché comme sur des roulettes dans cette machine à fric et à com que sont devenus les IEP.
- dandelionVénérable
La lettre de motivation est ultra-courte si je me souviens bien. On n’a pas vraiment la place de développer. J’imagine également qu’elle n’est que très rarement lue, faute de temps. Pour ma fille qui a fait un cursus étranger, cela permettait d’expliquer un peu son parcours, mais dans les autres cas, il me semble juste de départager sur les notes. J’ai fait de la sélection dans le supérieur et je n’aimais rien tant que les dossiers comprenant une certification externe. D’ailleurs, certaines formations privées organisent des tests d’entrée. Je pense notamment aux cursus d’ingénierie. En même temps, quand je vois des élèves de terminale qui ne comprennent pas la différence entre passif et passé, je ne pense pas que la motivation soit le meilleur critère pour départager les candidats. La motivation, c’est bien, ça peut aider un élève à se remettre à niveau, mais ce n’est pas suffisant pour assurer la réussite, surtout quand on est très loin du niveau attendu.
- M.@Niveau 5
bénou a écrit:Qu'on puisse se baser sur des éléments personnels contenus dans le projet de formation motivé est une chose, qu'on encourage à y laisser son nom et prénom (alors que Parcoursup le déconseille formellement) en est une autre à mon avis. Faut pas se plaindre de la reproduction sociale dans les prépas d'élite sinon...
Je ne pousse pas les élèves à mettre leurs noms, je n'ai jamais dit ça.
Une partie non négligeable de ce que j'expose ici est donné au JPO, salons ou autre, mais aussi dans le guide Parcoursup sur la rédaction du projet personnel.
Je donne des cas concrets:
A. Un élève de la même ville que la formation qui est venu au JPO/salon et qui le dit dans sa lettre.
B. Un élève qui a fait JPO/salon ailleurs et qui motive sa venue dans sa lettre (rupture familiale, coût de la vie, facilité de logement, Pole espoir etc).
C. Un élève de la même ville que la formation qui ne parle pas de ses connaissance sur la formation.
D. Un élève d'ailleurs qui ne parle pas de ses connaissance sur la formation.
On suppose que le reste de la lettre est la même chose pour tous.
Alors le classement (chez nous et pour la partie uniquement LM) donne 1) A et B, 2) C et 3) D.
Le principe étant de motiver son projet de formation.
Ce n'est pas l'unique critère et la critère de zone pour formation équivalente peut être compensé par une motivation mise en avant.
Pour notre part on estime que un futur étudiant qui est motivé par la formation et qui habite dans le bassin; la zone; ce que vous voulez n'a pas besoin de justifier le pourquoi la ville. Il doit par contre motiver le pourquoi la formation.
Le problème et que tout cela reste du déclaratif; on ne va pas vérifier.
- lene75Prophète
La coup de l'éco-délégué, élu au CVL, etc., qui n'en a rien à carrer mais s'est inscrit à ça pour son dossier, c'est devenu en effet très courant. On a aussi souvent des délégués de classe imbuvables depuis cette histoire de Parcoursup. Cette année j'en ai une qui a eu le culot de nous dire le jour de la rentrée qu'on ne pourrait pas sanctionner un élève qui triche avec ChatGPT puisque la triche n'est pas possible à prouver. C'est bien d'annoncer la couleur de la manière dont elle compte avoir un bon dossier. Quelle joie de l'avoir comme déléguée.
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- dandelionVénérable
C’est le problème de ce type de documents: comment contrôler sa provenance? Un élève qui a des parents instruits et capables de l’aider, voire de lui payer les services d’un rédacteur, risque de prendre l’avantage sur un élève qui est issu d’un milieu défavorisé, et qui peut être très motivé sans savoir l’exprimer de la façon que l’on attend.
- SeismiMineNiveau 5
dandelion a écrit:C’est le problème de ce type de documents: comment contrôler sa provenance? Un élève qui a des parents instruits et capables de l’aider, voire de lui payer les services d’un rédacteur, risque de prendre l’avantage sur un élève qui est issu d’un milieu défavorisé, et qui peut être très motivé sans savoir l’exprimer de la façon que l’on attend.
Dans ma petite prépa la majeure partie des lettres de motivation que nous recevons sont criblées de fautes, n'expliquent rien, sont hors-sujet, ou sont un copier-coller d'une lettre rédigée pour une autre formation (sans enlever le nom ou des informations sur l'autre formation en question).
Pour sortir du lot sur ce sujet, une lettre de motivation "normale" suffit, pas besoin d'aller chercher un expert à prix d'or pour la rédiger. ChatGPT peut très bien s'en charger.
Après, il faut aussi faire en sorte que la lettre colle avec les appréciations et les résultats, ce qui n'est souvent pas le cas non plus.
Pour ce qui est de la prise de contact avec la cpge, le mail fonctionne très bien (ou le coup de fil au lycée pour demander le contact d'un enseignant de la cpge si jamais ce n'est pas indiqué). C'est rarement utilisé, mais c'est un moyen de renseignement à peu de frais et versatile. (La même chose est valorisée pour la motivation quand on candidate sur un poste de PRAG).
Nous avons aussi des contacts avec des collègues des établissements locaux qui nous informent du niveau moyen des terminales de l'année en cours (s'il faut s'attendre à de bons éléments ou pas trop). Cette information est en général d'une grande aide. Quand on nous explique qu'un élève avec 12/20 en maths dans tel lycée a du mal à simplifier 2/4 ou à calculer 1/2-3/2, cela est plus parlant qu'une partie des appréciations "bienveillantes" des bulletins.
Le coeur du problème c'est l'inflation des notes au bac, puis au lycée, à cause de divers phénomènes imposés pour créer ladite inflation.
On essaie davantage de combler le manque d'informations pertinentes en cherchant de la pertinence ailleurs.
Ce n'est majoritairement pas la faute des collègues du secondaire auxquels on demande de faire tourner la boutique, mais force est de constater que les bulletins sont devenus très peu révélateurs du niveau scolaire d'un élève.
Je n'ai pas connu la situation par le passé mais mes collègues plus âgés étaient de cet avis.
- SolovieïNiveau 10
Pour l'étranger, je confirme cette tradition du "coup de fil" et du "réseau" pour avoir des informations, devant des bulletins qui ne veulent plus rien dire et peuvent cacher les réalités. Cette dimension informelle, qui a ses justifications légitimes, induit tout de même pas mal d'incertitudes quand à l'équité et produit son lot de biais de jugement.
Par nature, nous avons peu de profils "littéraires" ici, mais nous en avons. Certaines CPGE nous contactent chaque année (notamment de "petites" prépa comme Mme de Staël à Montluçon, Carnot à Dijon, etc.). Nous disons la vérité et nous dormons tranquilles. Félicitations aux admis. Niveau équité et anonymat, on repassera. Au passage, c'est bien la preuve qu'il est possible de connaître l'établissement d'origine du candidat, à moins que celui-ci ne l'indique benoîtement dans sa lettre, tout simplement.
Par nature, nous avons peu de profils "littéraires" ici, mais nous en avons. Certaines CPGE nous contactent chaque année (notamment de "petites" prépa comme Mme de Staël à Montluçon, Carnot à Dijon, etc.). Nous disons la vérité et nous dormons tranquilles. Félicitations aux admis. Niveau équité et anonymat, on repassera. Au passage, c'est bien la preuve qu'il est possible de connaître l'établissement d'origine du candidat, à moins que celui-ci ne l'indique benoîtement dans sa lettre, tout simplement.
- M.@Niveau 5
Le lycée sont en effet affichés.
- Ajonc35Sage
Tu écris " une partie des enseignants surnote". Non!M.@ a écrit:Prendre uniquement le dossier scolaire en compte c'est pousser les enseignants du lycée à une sur-notation.
Actuellement ou bien les lycéens sont devenus meilleurs qu'il y a 4 ans malgré le Covid par exemple, ou bien une partie des enseignants surnote.
Prendre le dossier scolaire uniquement c'est aussi laisser faire la machine et enlever l'humain, pourquoi pas cela me fera gagner du temps. Donc plus de projet de formation.
Maintenant une personne qui arrive à montrer dans son projet de formation que a un moment elle s'est intéressé à la formation (via JPO ou autre et il y a plein d'autres possibilités), qu'elle a un intérêt pour la zone géographique, on tiens aussi compte des sportifs de haut niveau et des pôles espoirs par exemple, on considère aussi les étudiants des DOM-TOM qui n'ont pas la formation chez eux comme si ils venaient du secteur.
Donc ce que je demande ici ce n'est pas d'enlever des critères mais d'en proposer le plus possible pour ne pas en oublier. D'après moi c'est ce qui serait le plus juste.
Je n'exerce plus, mais j' y étais encore il y a 3 ans ;
1. Si j'avais dû noter les travaux comme 10 ans auparavant, aucun de mes élèves n'aurait eu la moyenne, donc j'ai, au fil des années baisser la quantité et la qualité des ds
2. Malgré cela à chaque CC, ou presque, j' étais avec 2 ou 2 autres collègues, la méchante de service.
3. Je n'étais plus appelée aux corrections des écrits, à chaque fois j'étais une " méchante " correctrice. Je répondais à chaque fois " donner moi un.bon paquet". Et tout cela après l'harmonisation, durant laquelle on mettait la totalité des points d'une question, alors que seule la moitié était valide. Et ça je l'ai surtout senti les dernières années.
4. Quand l'enseignant a une bonne moyenne dans sa matière, quelles que soit les classes, personne ne s'interroge; mais quand un autre a une mauvaise moyenne, même dans une seule classe, il est clairement pointé.
5. Aujourd'hui mauvaise note = mauvais enseignant.
Je précise que j'enseignais en lepa et des bons élèves que je gratifiant d'une bonne note car ils avaient fait un bon travail, j'en ai eu, mais de moins en moins
- EnaecoVénérable
C'est ce qu'il dit
D'après ton témoignage, quand tu exercais encore, une partie de tes collègues surnotaient. (Et une autre partie dont tu faisais partie ne surnotait pas (ou moins))
D'après ton témoignage, quand tu exercais encore, une partie de tes collègues surnotaient. (Et une autre partie dont tu faisais partie ne surnotait pas (ou moins))
- nc33Niveau 10
Concernant le "surnotage" je dirais (ce n'est que mon point de vue) qu'avec un effectif normal, il devient suspect si la moyenne de classe dans une matière atteint 14/20.
- valleExpert spécialisé
Oui, il y a surnotarion, même généralisée, je ne pense pas que ce fait soit contredit, si ?
Mais au-delà de ça, pour moi le problème est que cette surnotation rend les notes illisibles. Un élève franchement médiocre peut avoir 14, tout comme un élève qui a de bonnes bases ; un élève peut avoir 16 ou 18 en sans faire grand-chose ; un très bon élève peut aussi avoir 16 ; etc.
Évidemment la notation n'a jamais été une science exacte, mais l'ensemble du système faisait qu'il était possible de "lire" un dossier (ce que j'ai dit par rapport aux notes s'applique aussi aux appréciations).
Mais au-delà de ça, pour moi le problème est que cette surnotation rend les notes illisibles. Un élève franchement médiocre peut avoir 14, tout comme un élève qui a de bonnes bases ; un élève peut avoir 16 ou 18 en sans faire grand-chose ; un très bon élève peut aussi avoir 16 ; etc.
Évidemment la notation n'a jamais été une science exacte, mais l'ensemble du système faisait qu'il était possible de "lire" un dossier (ce que j'ai dit par rapport aux notes s'applique aussi aux appréciations).
- RogerMartinBon génie
Mouais, enfin si qqn veut faire jouer un piston c'est vite fait puisque les candidats connaissent tous leur numéro de candidature.Enaeco a écrit:C'est plus pratique pour repérer les enfants des collègues aussi.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- M.@Niveau 5
Les enseignants qui pratiquent la sur-notation vont finir par mettre une étiquette sur l'ensemble du lycée dans lequel ils travaillent.
Si trop de dossiers sont faussés pour un lycée et que, à un moment il y a un lycéen de ce lycée qui mérite vraiment d'avoir son premier choix Parcoursup, il risque de ne pas être considéré. Cela revient à crier au loup, on perd de la crédibilité.
Les enseignants ne sont pas connus sur Parcoursup le lycée oui.
Retirer l'information du lycée est problématique puisque le rectorat demande pour certaines filières de recruter localement.
Je le dis de suite je n'ai pas la réponse absolue à ce qu'est un lycéen qui mérite vraiment.
Si trop de dossiers sont faussés pour un lycée et que, à un moment il y a un lycéen de ce lycée qui mérite vraiment d'avoir son premier choix Parcoursup, il risque de ne pas être considéré. Cela revient à crier au loup, on perd de la crédibilité.
Les enseignants ne sont pas connus sur Parcoursup le lycée oui.
Retirer l'information du lycée est problématique puisque le rectorat demande pour certaines filières de recruter localement.
Je le dis de suite je n'ai pas la réponse absolue à ce qu'est un lycéen qui mérite vraiment.
- RogerMartinBon génie
valle a écrit:Déjà, je trouve la notion de "secteur" absurde. Le recrutement est national.M.@ a écrit:
La question est comment est jugé un potentiel étudiant qui dit s'être renseigné sur tel ou tel salon avec une formation équivalente (prépa B/L de son secteur, DTS imagerie médicale du lycée, BUT GACO) à celle dont nous évaluons les dossiers en étant hors secteur, loin de tout.
Absolument pas. Pour mon université, même pour les bilicences sélectives, le rectorat passe derrière nos classements et limite l'accès à la formation à 7 ou 10% de candidats hors secteur. STP n'hésite pas à leur écrire pour leur expliquer que c'est absurde, nous les supplions de nous lâcher la grappe depuis le début de Parcoursup sans succès.
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- RogerMartinBon génie
lene75 a écrit:Cochonou a écrit:Je trouve les interventions de M.@ à la fois sensées et équilibrées. A l'inverse, beaucoup de protestations me semblent relever de la caricature et de la mauvaise foi. J'espère que M.@ n'en prendra pas ombrage car il partage ici de précieuses informations.
Les informations sont en effet précieuses dans la mesure où elles indiquent tout ce qu'il faut faire figurer dans la lettre de motivation et dont les profs du secondaire ignorent totalement que ce sont des critères qui sont pris en compte.
J'en retire certains éléments :
- si on assiste aux JPO, demander leurs noms aux interlocuteurs, les noter (je suis incapable de retenir le nom d'une personne rencontrée une seule fois plus de quelques minutes) et les indiquer dans la lettre (ça ne me serait pas venu à l'idée, j'aurais même pensé que ce serait déplacé de donner des noms propres et pas juste des fonctions) ;
- si on ne peut pas y assister, trouver à se justifier d'une manière ou d'une autre (j'imagine que signaler le décès de sa grand-mère serait mal venu, mais une formule comme "je n'ai malheureusement pas pu assister aux JPO, mais..." pour montrer qu'on s'est renseigné autrement) ;
- si on a vu la formation à un salon, le signaler aussi ;
- justifier de ses possibilités de logement (là encore ça ne me serait pas venu à l'idée : si un élève postule loin de chez lui, on peut supposer que c'est parce qu'il a prévu un logement !), voire de la nature de ce logement si c'est un type de logement qui attribue plus de points qu'un autre (si je comprends bien, habiter chez sa grand-mère - pas celle qui est décédée - est mieux vu que de louer un logement, mieux vaut avoir des relations !), voire, le cas échéant, justifier du fait qu'il n'y a pas de formation équivalente près de chez soi.
Certains autres éléments sont je suppose à double tranchant :
- si je dis avoir assisté aux JPO d'une formation du même type plus proche de chez moi (mais dans laquelle j'ai toutes les chances de ne pas avoir de place parce qu'il y a trop de demandes), on pourra je suppose me reprocher de postuler là comme 2e choix (je croyais que Parcoursup devait justement faire en sorte que les formations n'aient plus ce genre d'info) ;
- si j'explique que je veux m'éloigner de chez moi parce que je suis en rupture familiale (cas courant chez mes élèves), ça risque d'être mal perçu aussi, idem si j'ai par exemple une fratrie nombreuse et que les conditions de travail seront meilleures pour moi en partant de chez moi ;
- si j'explique que, bien que francilien, je postule en province en raison du coût du logement en RP auquel je ne peux pas faire face (cas très courant chez mes élèves aussi, qui préféreront louer un logement à 10 min d'une formation en province que de se taper 4h de trajet ou plus en RP parce qu'ils ne peuvent pas louer de logement à proximité du lieu de formation), j'imagine que ce sera mal perçu aussi.
Ça me fait un peu penser à la discussion qu'on avait eue sur un autre fil concernant les voeux pour enseigner en prépa des profs franciliens : en gros, en IDF, il n'y a pas de postes parce que trop demandé, mais en province le recrutement local est préféré. C'est pareil pour nos élèves, d'autant que souvent les provinciaux sont prioritaires pour les internats des formations parisiennes à recrutement national, donc nos banlieusards se retrouvent le bec dans l'eau sur tous les tableaux.
J'imagine que c'est encore pire pour ceux de Clecle qui ne sont à proximité de rien.
Je suis assez d'accord avec mathmax sur le fait que seuls des concours d'entrée permettraient une sélection juste, si sélection il doit y avoir.
Pour les JPO, je ne sais pas comment procèdent les collègues des CPGE mais si j'en crois mon mari, à leur JPO de (petite par la taille et moyenne par le niveau) CPGE parisienne
1. Les collègues gardent les noms des élèves qui sont venus se renseigner, il y a une feuille à l'entrée, ça peut toujours servir.
2. Les collègues portent des badges avec leur nom et précisent à tous les interlocuteurs de les mentionner dans les lettres de motivation
On procède pareil pour notre JPO L dans mon UFR, c'est utile pour une ou deux formations à très petits effectifs et débouchés pointus, d'autant que nous sommes limités par le rectorat sur le bassin de recrutement.
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I User5899.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Ajonc35Sage
Je n'ai pas dit que je ne surnotais pas. Si, bien sûr car l'ambiance te pousse à.... que ça vienne des collègues ou de la direction ou encore des parents. J'ai glissé, comme d'autres, soit en proposant des ds plus faciles, plus courts; soit en mettant des points là ou les années précédentes je n'en mettais pas.Enaeco a écrit:C'est ce qu'il dit
D'après ton témoignage, quand tu exercais encore, une partie de tes collègues surnotaient. (Et une autre partie dont tu faisais partie ne surnotait pas (ou moins))
Mais je surnotais bien moins, d'où le décalage. Et si j''enseignais encore, j'aurais glissé un peu plus.
Enseignant en hg, je m'étonnais dans certaines classes de constater qu'un élève qui n'était vraiment pas bon en français dans tous les registres, avait la moyenne et bien plus.
Mes élèves de CAP de 2000 étaient bien meilleurs que de nombreux élèves de bac pro des dernières années.
- Ajonc35Sage
Je ne peux que valider. Autrefois, une mention TB était la marque de l'excellence. Aujourd'hui, quand je regarde les résultats du bac, les mentions TB sont pléthoriques.valle a écrit:Oui, il y a surnotarion, même généralisée, je ne pense pas que ce fait soit contredit, si ?
Mais au-delà de ça, pour moi le problème est que cette surnotation rend les notes illisibles. Un élève franchement médiocre peut avoir 14, tout comme un élève qui a de bonnes bases ; un élève peut avoir 16 ou 18 en sans faire grand-chose ; un très bon élève peut aussi avoir 16 ; etc.
Évidemment la notation n'a jamais été une science exacte, mais l'ensemble du système faisait qu'il était possible de "lire" un dossier (ce que j'ai dit par rapport aux notes s'applique aussi aux appréciations).
- RogerMartinBon génie
SeismiMine a écrit:dandelion a écrit:C’est le problème de ce type de documents: comment contrôler sa provenance? Un élève qui a des parents instruits et capables de l’aider, voire de lui payer les services d’un rédacteur, risque de prendre l’avantage sur un élève qui est issu d’un milieu défavorisé, et qui peut être très motivé sans savoir l’exprimer de la façon que l’on attend.
Dans ma petite prépa la majeure partie des lettres de motivation que nous recevons sont criblées de fautes, n'expliquent rien, sont hors-sujet, ou sont un copier-coller d'une lettre rédigée pour une autre formation (sans enlever le nom ou des informations sur l'autre formation en question).
Pour sortir du lot sur ce sujet, une lettre de motivation "normale" suffit, pas besoin d'aller chercher un expert à prix d'or pour la rédiger. ChatGPT peut très bien s'en charger.
Après, il faut aussi faire en sorte que la lettre colle avec les appréciations et les résultats, ce qui n'est souvent pas le cas non plus.
Pour ce qui est de la prise de contact avec la cpge, le mail fonctionne très bien (ou le coup de fil au lycée pour demander le contact d'un enseignant de la cpge si jamais ce n'est pas indiqué). C'est rarement utilisé, mais c'est un moyen de renseignement à peu de frais et versatile. (La même chose est valorisée pour la motivation quand on candidate sur un poste de PRAG).
Nous avons aussi des contacts avec des collègues des établissements locaux qui nous informent du niveau moyen des terminales de l'année en cours (s'il faut s'attendre à de bons éléments ou pas trop). Cette information est en général d'une grande aide. Quand on nous explique qu'un élève avec 12/20 en maths dans tel lycée a du mal à simplifier 2/4 ou à calculer 1/2-3/2, cela est plus parlant qu'une partie des appréciations "bienveillantes" des bulletins.
Le coeur du problème c'est l'inflation des notes au bac, puis au lycée, à cause de divers phénomènes imposés pour créer ladite inflation.
On essaie davantage de combler le manque d'informations pertinentes en cherchant de la pertinence ailleurs.
Ce n'est majoritairement pas la faute des collègues du secondaire auxquels on demande de faire tourner la boutique, mais force est de constater que les bulletins sont devenus très peu révélateurs du niveau scolaire d'un élève.
Je n'ai pas connu la situation par le passé mais mes collègues plus âgés étaient de cet avis.
C'est le cas depuis longtemps en LV, j'imagine à cause des exercices et barèmes utilisés pour les notations. J'hallucine lorsque je vois l'empan des notes données aujourd'hui, on croirait que le prébac regorge de bilingues surdoués. Hélas quand on les a en TD tout le monde déchante rapidement, eux et nous, et le choc est terrible lorsqu'ils ont leurs premiers résultats universitaires.
De ce fait, depuis la création de Parcoursup, on prend en compte les notes d'anglais, mais aussi et avec pas mal d'importance les notes en français, histoire et philo, pour avoir une idée des niveaux de rédaction à l'écrit.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- valleExpert spécialisé
Ce qu'il faut comprendre c'est que (sans en effet laisser de côté les responsabilités individuelles) c'est l'ensemble du système qui surnote.M.@ a écrit:Les enseignants qui pratiquent la sur-notation
Oui, oui, je disais que vu que le recrutement est national, il est absurde d'imposer ses secteurs. Je pense qu'on est d'accord.RogerMartin a écrit:valle a écrit:
Déjà, je trouve la notion de "secteur" absurde. Le recrutement est national.
Absolument pas. Pour mon université, même pour les bilicences sélectives, le rectorat passe derrière nos classements et limite l'accès à la formation à 7 ou 10% de candidats hors secteur. STP n'hésite pas à leur écrire pour leur expliquer que c'est absurde, nous les supplions de nous lâcher la grappe depuis le début de Parcoursup sans succès.
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