- Le grincheuxSage
Reine Margot a écrit:Cripure a écrit:Ah je l'avais oubliée, celle-là Dit-il pour contredire mon qualificatif d'"escroc" !Le grincheux a écrit:Si le salarié n'a pas bien négocié son salaire, c'est le problème du salarié et non de son employeur.
ah, formidable...de mieux en mieux...comme si le rapport de force était égal...franchement c'est odieux.
Mais le rapport de force est égal (au moins dans les PME). Le salarié dispose d'un bon nombre de droits et sait parfaitement en user. Ça s'appelle le droit du travail. Ce truc faisait un Dalloz en 1981, aujourd'hui, ça se mesure en mètre linéaires. Je ne suis pas en train de critiquer, je constate simplement. Et pour faire respecter ce droit, il existe tout un tas de choses : les inspecteurs du travail, les prud'hommes et plein d'autres comités ou commissions divers et variés. Et c'est sans compter les syndicats. Par ailleurs, les grilles de salaire en France sont imposées dans les conventions collectives. Contrairement à ce que beaucoup de personnes semblent croire, le salaire n'est pas libre.
C'est donc à l'employé de se vendre correctement. Et l'employeur n'a pas intérêt à faire n'importe quoi puisqu'il est aussi contraint à la formation de ses employés. Un employé mécontent peut donc être formé par un premier employeur puis partir à la concurrence une fois formé. Et c'est la hantise de l'employeur.
Tout cela pour dire que nous n'en sommes plus à la lutte des classes et que le rapport de force est bien plus équilibré que vous ne le pensez.
- Marie LaetitiaBon génie
Reine Margot a écrit:Cripure a écrit:Ah je l'avais oubliée, celle-là Dit-il pour contredire mon qualificatif d'"escroc" !Le grincheux a écrit:Si le salarié n'a pas bien négocié son salaire, c'est le problème du salarié et non de son employeur.
ah, formidable...de mieux en mieux...comme si le rapport de force était égal...franchement c'est odieux.
Margot, je saisis, je crois, le sens de ta remarque. Mais j'ai l'impression que souvent le "patron" est une sorte d'entité abstraite à laquelle on attribue beaucoup de pouvoir parce qu'il a la possibilité d'embaucher donc de tirer de la misère quelqu'un au chômage par exemple. C'est oublier que ce "pouvoir" est factice, il est produit lui-même par un certain nombre de contraintes: carnet de commande, rapport coût/gain (je précise que le gain est d'abord ce que le salarié va pouvoir faire entrer comme argent par son travail, argent qui va servir à le rémunérer, charges sociales comprises). Un salarié ce n'est pas du net que le "patron" se met dans la poche.
Je précise que dans cette réponse en particulier, je défends en aucune manière ma chapelle (qui n'est même pas mienne, vu que je ne fais pas partie d'une entreprise) j'essaie de raisonner en terme de logique économique et à la manière d'un historien, en prenant en compte les différents points de vue.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Invité31Sage
Encore faut-il que le salarié soit au courant de ses droits et qu'il ose les faire valoir. On sait tous très bien que dans le contexte actuel, beaucoup acceptent tout et n'importe quoi par peur de se faire virer (même si le licenciement -et encore heureux! -est encadré).
Beaucoup se contentent de ce qu'on leur propose et n'osent pas négocier. (là c'est la fille d'ouvrier et d'employée qui parle).
Beaucoup se contentent de ce qu'on leur propose et n'osent pas négocier. (là c'est la fille d'ouvrier et d'employée qui parle).
- Le grincheuxSage
Catalunya a écrit:Je retiens mes larmes. Vous avez le droit de changer de métier si vous ne tirez aucun avantage à être entrepreneur, seriez-vous maso?Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:Exactement. Et on a le droit de trouver que c'est une activité stupide (ce qui ne regarde que celui qui la pratique, et n'est donc pas grave) et nuisible (quand elle implique d'autres personnes qui, alors qu'elles cherchent seulement à gagner leur vie, sont embrigadées dans cette prise de risque dont elles n'ont que faire, n'étant pas même intéressées aux résultats de l'entreprise). On a le droit d'envisager sa vie d'une autre façon que comme une prise de risque régie par la concurrence.condorcet a écrit:Entreprendre, c'est prendre des risques et essayer d'en tirer profit.
Et qu'est-ce donc qu'un salaire si ce n'est un intéressement qui tombe tous les mois même en cas de gros problèmes pour l'entreprise ? Et si le salarié n'a pas bien négocié son salaire, c'est le problème du salarié et non de son employeur. Quant à la prise de risque, le seul qui prend des risques est l'entrepreneur, parce que c'est le seul qui n'a aucune couverture sociale, même pas le chômage. Vous allez encore me rétorquer que l'entrepreneur gagne bien sa vie. Avant de répondre une telle bêtise, allez jeter un œil aux statistiques de l'INSEE pour voir le montant des rémunérations _nettes_ des patrons de PME non salariés.
Mais qui vous dit donc que je suis malheureux ou que je n'en tire aucun avantage ? Ma présence sur ce fil de discussion, ou disons de monologue, est juste destinée à signaler que certains sont un peu myopes et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. On ne peut pas séparer le public du privé. Certains régimes politiques l'ont fait et a vu leurs réussites. Les fonctionnaires sont là uniquement parce qu'il y a des entrepreneurs pour les payer (indirectement, certes, mais au final, c'est tout de même eux qui les paient). Notez bien que je ne discute pas du bien fondé du service public, loin de moi cette idée. Je discute simplement de l'intrication du public et du privé, de la symbiose qu'il y a entre les deux mondes. Tenir des positions de principe, surtout lorsqu'elles sont tranchées, c'est bien, mais encore faut-il pouvoir les étayer et certains ici devraient méditer sur le fait que rien n'est plus dangereux qu'une idée surtout lorsqu'on en n'a qu'une.
Et pour finir, ce qui est vraiment désolant, c'est de n'avoir aucune argumentation en réponse.
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
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- Le grincheuxSage
Melody Nelson a écrit:Encore faut-il que le salarié soit au courant de ses droits et qu'il ose les faire valoir. On sait tous très bien que dans le contexte actuel, beaucoup acceptent tout et n'importe quoi par peur de se faire virer (même si le licenciement -et encore heureux! -est encadré).
Beaucoup se contentent de ce qu'on leur propose et n'osent pas négocier. (là c'est la fille d'ouvrier et d'employée qui parle).
Croyez-moi, le salarié, aujourd'hui, est parfaitement conscient des ses droits et sait comment les faire valoir, d'autant qu'un certains nombre de numéros de téléphones doivent être affichés en gros sur les lieux de travail (comme celui de l'inspection du travail et vous pouvez être condamné si cela n'est pas fait). Les conditions de travail en deviennent même pénibles parce que le salarié de base, de peur d'aller voir le patron dans le bureau d'à-côté, va téléphoner à l'inspection du travail (c'est anonyme, c'est tellement plus simple), et c'est l'inspecteur du travail qui va discuter avec le patron. Je ne vous raconte pas l'ambiance dans certains bureaux.
Personnellement, j'ai eu le cas à cause d'une cafetière Lavazza à cartouches qui était tombée en panne (et je payais moi-même les cartouches !). Vous allez me dire que c'est une anecdote. Certainement. Mais c'est pour vous montrer que si un salarié téléphone à l'inspection du travail pour une histoire de café, il ne se gênera pas pour une histoire de salaire.
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- pkHabitué du forum
HS: pour détendre l'atmosphère.
http://www.kewego.fr/video/iLyROoafYsK1.html
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- Marie LaetitiaBon génie
Grincheux: à condition de prendre les cas où les preuves contre l'employeur manquent, par ex en cas d'harcèlement moral.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User5899Demi-dieu
Non. Les personnes remplissant des missions de service public existent parce que la philanthropie humaine ordinaire consiste à seulement glisser la pièce à la sortie de la messe. Sans entrepreneurs, nous aurions beaucoup moins de richesses et de produits inutiles, sans service publics, nous vivrions dans la jungle plus encore qu'après dix années d'UMP.Le grincheux a écrit:Les fonctionnaires sont là uniquement parce qu'il y a des entrepreneurs pour les payer (indirectement, certes, mais au final, c'est tout de même eux qui les paient).
- User5899Demi-dieu
Qu'ai-je écrit d'autre depuis le début ?Le grincheux a écrit:Mais qui vous dit donc que je suis malheureux ou que je n'en tire aucun avantage ?
- User5899Demi-dieu
Vous voulez une argumentation sur quoi ? Vous ne faites que réécrire ce que j'écris plus haut, par exemple que la recherche sur le SIDA a été menée par un laboratoire privé. Ben oui. Ou que les laboratoires privés ont plus d'argent que les publics. Ben oui. Belle découverte !Le grincheux a écrit:Cripure a écrit:"Comique. Personne dont les propos laissent pantoise Marie-Laetitia".Marie Laetitia a écrit:(à propos de votre remarque sur la recherche et Servier) il faudra quand même songer à devenir comique, Cripure, parce que là... chacun de vos commentaires me laisse pantoise, ça en devient divertissant.D'une part un jugement a été rendu. D'autre part, les poches de sang n'étaient pas chauffées (et donc le virus du SIDA qui pouvait s'y trouver n'était pas détruit) précisément pour cause de surcoûts que le centre cherchait à éviter. Donc oui, c'est un drame (qui m'a d'ailleurs touché personnellement), mais de là à établir le parallèle avec la recherche privée, j'avoue que je tique un peu.Le grincheux a écrit:Le procès Servier... Certes, mais que pensez vous de celui du sang contaminé ? Le centre national de transfusion sanguine n'était-il pas public ?
C'est dommage pour vous. Je vous rappelle que si ce sang n'était pas chauffé, c'est surtout parce qu'un laboratoire public avait décidé qu'on n'avait pas besoin de le chauffer et que cela ne risquait rien. Dois-je vous rafraîchir la mémoire un peu plus ?
Il en faut. Ce n'est pas ainsi que vous m'aurez.Vous êtes pathétique.
Mais je ne tiens nullement à vous avoir. Je tiens seulement à vous mettre le nez dans vos contradictions. Et figurez-vous, c'est très amusant parce que vous êtes prévisible. Et vos arguments sont d'une beauté...
Encore une fois, je le sais très bien. Et encore une fois, ça ne change rien du tout. Si la recherche privée peut être indépendante, c'est qu'elle peut aussi ne pas l'être.Le fait qu'un laboratoire soit public ou privé ne change rien au fait que la direction du laboratoire en question peut être bonne ou mauvaise ou que les politiques s'en mêlent. Contrairement à ce que vous pensez, la recherche publique ne peut pas tout (c'est même pour cela que j'ai claqué la porte de mon laboratoire mais c'est une autre histoire), et la recherche privée n'est pas forcément axée sur le profit immédiat non plus. Vous devriez lire comme moi les revues IEEE. Attention, c'est en anglais et c'est rude. Vous seriez surpris de voir qui publie en sciences dures. Il y a effectivement beaucoup de laboratoires publics, mais il y a aussi énormément de laboratoire d'entreprises privées (NTT, les émanations des Bell Labs, Mitsubishi, Intel, Bull, IBM pour les premiers qui me viennent à l'esprit). La recherche privée et académique peut faire un travail de fond indépendant du résultat, mais lorsqu'on travaille sur des sujets de pointes (mon truc, c'est le traitement du signal et le calcul intensif), on ne peut raisonnablement le faire sans les moyens des laboratoires privés. Même lorsque je bossais au CNAM, grand établissement public s'il en est, on était financé par des partenariats public-privé où se retrouvaient France Telecom, Thomson devenu Thalès et quelques autres laboratoires d'entreprises privées. Actuellement, je suis dans un autre laboratoire privé d'un fournisseur d'énergie fossile dont je tairai ici le nom. Vous seriez surpris de voir ce que ces gens font comme traitement du signal dans un laboratoire qui doit bien faire plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés de paillasses. Pourtant, le traitement du signal n'est pas a priori dans leur domaine de compétence. Et ça publie à tour de bras. Vous ne pouvez donc même pas les accuser de garder leurs résultats pour eux !
Tiens, un argument. Ah, non ? Je vous prierais d'être un peu plus précis. D'une part parce que vous vous contredisez entre deux réponses et d'autre part parce que votre "je le sais bien" ne signifie rien et ne fait pas avancer le débat.
Pour être plus précis, votre phrase au dessus ne veut rien dire et je pense que si vous trouvez ce genre de chose dans une copie, vous seriez en droit de la biffer d'un trait rageur, ce que mon clavier, heureusement pour vous, ne permet pas encore.
Que la recherche publique soit trop pauvre, trop mal dotée, trop tout ce qu'on veut pour pouvoir se passer de la recherche privée est un fait, qu'il faille l'accepter et s'en satisfaire en est un autre. Le soupçon, par exemple, sur les laboratoires pharmaceutiques d'avoir fait le choix des traitements palliatifs sur le SIDA plutôt que sur la recherche d'un véritable "vaccin" (je ne sais pas si le terme convient vraiment) illustre le fait que des choix privés n'ont pas à être effectués sur des critères de bien commun (et d'ailleurs, c'est logique). Que tout ceci vous semble normal est une chose, que cela le soit en est une autre.
Non seulement vous méconnaissez le milieu de la recherche, ce que je peux encore comprendre, mais en plus, vous êtes insultant. Pour parler d'un sujet qui semble vous tenir à cœur, les plus grands progrès de lutte contre le SIDA ont été fait dans un laboratoire _privé_ que personnellement je connais assez bien. Vous ne pouvez pas opérer une distinction entre le public, le bien, et le privé, le mal. Vous ne pouvez pas parce que tout le monde essaie de retirer de son activité un moyen de subsistance (même vous, vous êtes encouragé par votre salaire et vous seriez malhonnête de ne pas l'avouer). Vous ne le pouvez pas non plus parce que souvent, le privé a des moyens beaucoup plus élevés que le public. Et dans le monde de la recherche, si un laboratoire de lettres ou de sciences humaines ne coûte pas bien cher, ce n'est pas le cas dès qu'on parle de sciences dures. J'aimerais bien savoir comment vous financeriez tout ce beau monde. En d'autres termes, j'attends ici une argumentation complète et pas une autre diversion de votre part.
Je vais juste vous narrer encore une anecdote qui, à moi aussi m'est chère. On ne va pas parler du SIDA mais du palud. Il faut que vous sachiez que le palud a failli être éradiqué dans les années 1930 par une fondation américaine. Le gouvernement américain a fait échoué le projet lorsqu'il était dans sa phase finale et qu'il avait quasiment éradiqué du continent américain. Si vous voulez plus d'information, je vous suggère de googliser un peu. Vous verrez donc que le monde n'est pas manichéen. Je sais, c'est difficile à accepter, vous allez devoir être courageux !
- User5899Demi-dieu
Le grincheux a écrit:votre phrase au dessus ne veut rien dire et je pense que si vous trouvez ce genre de chose dans une copie, vous seriez en droit de la biffer d'un trait rageur, ce que mon clavier, heureusement pour vous, ne permet pas encore.Cripure a écrit:Si la recherche privée peut être indépendante, c'est qu'elle peut aussi ne pas l'être.
- HannibalHabitué du forum
Cripure a écrit: Les personnes remplissant des missions de service public existent parce que la philanthropie humaine ordinaire consiste à seulement glisser la pièce à la sortie de la messe.
Oui, donc on s'est rendu compte que c'était plus efficace de rendre la charité obligatoire pour entretenir des fonctionnaires qui remplissent mal et pour très cher des missions de service public, sans avoir le moindre compte à rendre aux usagers - lesquels n'ont par ailleurs pas le choix de payer ou non pour ce service, qu'il les satisfasse ou pas.
Et au passage les entrepreneurs réussissent quand ils ont convaincu les gens qu'ils leur étaient utiles. Sinon ils crèvent. Contrairement aux fonctionnaires, eux n'ont pas le choix d'être utiles ou non.
Vous voyez Cripure, ce n'est pourtant pas ma pente naturelle, mais des positions comme les vôtres vont finir par me transformer en apôtre de P.Nemo si vous n'y prenez garde. :lol:
- Reine MargotDemi-dieu
Hannibal a écrit:Cripure a écrit: Les personnes remplissant des missions de service public existent parce que la philanthropie humaine ordinaire consiste à seulement glisser la pièce à la sortie de la messe.
Oui, donc on s'est rendu compte que c'était plus efficace de rendre la charité obligatoire pour entretenir des fonctionnaires qui remplissent mal et pour très cher des missions de service public, sans avoir le moindre compte à rendre aux usagers - lesquels n'ont par ailleurs pas le choix de payer ou non pour ce service, qu'il les satisfasse ou pas.
Et au passage les entrepreneurs réussissent quand ils ont convaincu les gens qu'ils leur étaient utiles. Sinon ils crèvent. Contrairement aux fonctionnaires, eux n'ont pas le choix d'être utiles ou non.
Vous voyez Cripure, ce n'est pourtant pas ma pente naturelle, mais des positions comme les vôtres vont finir par me transformer en apôtre de P.Nemo si vous n'y prenez garde. :lol:
les fonctionnaires rendent une mission de service public. Mais bon, l'époque actuelle a facilement tendance à penser que ça ne sert à rien. Sinon, l'indépendance du fonctionnaire est essentielle à son impartialité, alors cessons de comparer ce qui n'est pas comparable...
- Invité31Sage
C'est sûr que tout est beaucoup plus efficace dans les pays où ces services sont privés et payants.... :lol: Ah comme nous serons heureux quand tous ces salauds de fonctionnaires ne seront plus et où l'école et la santé, les transports ou la poste seront totalement privatisés. On voit déjà avec les autoroutes comme cela va mieux: augmentation impressionnante mais ça doit forcément correspondre à quelque chose, à un vrai service qui n'existait pas avant, on n'en doute pas.
- User5899Demi-dieu
Mais je n'ai jamais dit que je défends le principe du fonctionnaire. Jamais. L'idée de payer quelqu'un sans qu'il ait quelque compte à rendre m'est odieuse, parce que c'est un gaspillage d'argent dont on a le plus grand besoin. Le défaut d'organisation du fonctionnement de la fonction publique ne présuppose pas son inutilité ou son caractère nuisible, et ne lave pas la démarche privée de ses tares essentielles.Hannibal a écrit:Cripure a écrit: Les personnes remplissant des missions de service public existent parce que la philanthropie humaine ordinaire consiste à seulement glisser la pièce à la sortie de la messe.
Oui, donc on s'est rendu compte que c'était plus efficace de rendre la charité obligatoire pour entretenir des fonctionnaires qui remplissent mal et pour très cher des missions de service public, sans avoir le moindre compte à rendre aux usagers - lesquels n'ont par ailleurs pas le choix de payer ou non pour ce service, qu'il les satisfasse ou pas.
Et au passage les entrepreneurs réussissent quand ils ont convaincu les gens qu'ils leur étaient utiles. Sinon ils crèvent. Contrairement aux fonctionnaires, eux n'ont pas le choix d'être utiles ou non.
Vous voyez Cripure, ce n'est pourtant pas ma pente naturelle, mais des positions comme les vôtres vont finir par me transformer en apôtre de P.Nemo si vous n'y prenez garde. :lol:
- User5899Demi-dieu
Vous savez très bien que la conviction est une construction intellectuelle, voire affective si on y adjoint la persuasion. Soigner ou instruire est utile, pas de modalisateurHannibal a écrit:les entrepreneurs réussissent quand ils ont convaincu les gens qu'ils leur étaient utiles.
- HannibalHabitué du forum
C'est même parce que c'est utile que les gens payent des établissement privés dès qu'ils en ont les moyens, pour que ce soit fait correctement.
Cela dit, pour pousser le jeu du bouchon jusqu'au bout, instruire c'est utile quand ça permet d'avoir du boulot et d'être utile à son tour. Des millions de chômeurs qui savent le grec ancien, c'est inutile à tout le monde. Ils feraient mieux d'apprendre le marketing. :lol:
Cela dit, pour pousser le jeu du bouchon jusqu'au bout, instruire c'est utile quand ça permet d'avoir du boulot et d'être utile à son tour. Des millions de chômeurs qui savent le grec ancien, c'est inutile à tout le monde. Ils feraient mieux d'apprendre le marketing. :lol:
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- JPhMMDemi-dieu
Tant que ça ?Hannibal a écrit:Des millions de chômeurs qui savent le grec ancien, c'est inutile à tout le monde. Ils feraient mieux d'apprendre le marketing. :lol:
Du reste, ce qui est inutile est souvent indispensable (stricto sensu, on ne peut pas s'en dispenser).
Il y a bien des choses enseignées qui semblent inutiles (= "qui ne sont pas des outils dans le monde du travail") mais qui sont indispensables.
Connaître la différence entre une dictature et une démocratie est d'une utilité fort réduite pour la plupart des travailleurs. Mais j'aime à croire que connaître cette différence est partout indispensable.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- HannibalHabitué du forum
JPhMM a écrit:
Il y a bien des choses enseignées qui semblent inutiles (= "qui ne sont pas des outils dans le monde du travail") mais qui sont indispensables.
Connaître la différence entre une dictature et une démocratie est d'une utilité fort réduite pour la plupart des travailleurs. Mais j'aime à croire que connaître cette différence est partout indispensable.
Les Chinois n'en savent pas grand chose, ils ne perdent pas leur temps à ces finasseries, sans doute parce qu'ils ont mieux à faire et que ça ne sert à rien en effet. C'est pour ça que vos enfants, si jamais ils trouvent du travail armés de pareilles connaissances, auront des patrons chinois.
Quant aux Français, ils sont dans une dictature socialiste sans même le savoir, tellement les fonctionnaires de l'E.N leur bourrent le crâne.
:lol: :lol:
- User5899Demi-dieu
Je n'aime pas les provocateurs Et si c'est inutile à tout le monde, ce n'est nuisible à personne.Hannibal a écrit:Cela dit, pour pousser le jeu du bouchon jusqu'au bout, instruire c'est utile quand ça permet d'avoir du boulot et d'être utile à son tour. Des millions de chômeurs qui savent le grec ancien, c'est inutile à tout le monde. Ils feraient mieux d'apprendre le marketing. :lol:
C'est marrant, on prend l'exemple du grec et pas celui du foot Y'en a des qui ont appris le foot et qui sont au chômage, pourtant ! Malgré les encouragements subventionnés des mairies démagos (Allez Trincamp !)
- Le grincheuxSage
Cripure a écrit:Non. Les personnes remplissant des missions de service public existent parce que la philanthropie humaine ordinaire consiste à seulement glisser la pièce à la sortie de la messe. Sans entrepreneurs, nous aurions beaucoup moins de richesses et de produits inutiles, sans service publics, nous vivrions dans la jungle plus encore qu'après dix années d'UMP.Le grincheux a écrit:Les fonctionnaires sont là uniquement parce qu'il y a des entrepreneurs pour les payer (indirectement, certes, mais au final, c'est tout de même eux qui les paient).
Celle-là, je l'encadre ! Sans entrepreneur, il n'y aurait personne pour payer la facture des services publics. Ce que vous n'arrivez pas à comprendre avec votre raisonnement étriqué qui ne va pas plus loin que le bout de votre nez, c'est que je ne suis pas et je n'ai jamais été contre le service public. Je suis seulement, contrairement à vous, conscient de son coût, de ses qualités et de ses défauts, et je sais parfaitement ce qu'il coûte à l'état qui me le rappelle tous les ans avec ma déclaration d'IS. Je sais aussi très bien sur qui tombe la pression fiscale. Contrairement à ce que vous pensez, ce n'est pas sur vos cotisations que vous êtes payé (je vous donne un scoop, mais l'état ne paie pas les cotisations de ses fonctionnaires et lorsqu'il les paie, ce n'est pas au même taux que celui payé par les employeurs privés), mais à partir de la TVA, de la TIPP et surtout de la fiscalité des entreprises. Sans les entrepreneurs qui ne font pas que des produits inutiles sinon vous vivriez dans une grotte (remarquez, il y en a de belles en Franche-Comté) et vous ne pourriez écrire vos états d'âme ici, vous ne pourriez faire partie du service public. Non pas que ces services ne seraient pas nécessaires, mais parce que vous ne seriez pas payé et n'en feriez pas partie. Je vous le redis, l'argent qui vous est octroyé à la fin de chaque mois n'est pas créé ex nihilo en faisant tourner la planche à billet et n'est pas prélevé sur vos cotisations sociales !
Je vais même aller un peu plus loin dans le raisonnement. C'est en raison de positions comme les vôtres, indéfendables et dogmatiques, que certains membres des services publics sont vraiment mal vus. Justement parce qu'il s'agit de services _publics_, service qui est payé par le contribuable et qui est au service du contribuable (sinon, il faudrait changer son intitulé). Le service public ne s'oppose pas au privé, les deux vivent en symbiose. Vous ne pouvez avoir l'un sans avoir l'autre sauf à imposer un régime totalitaire comme il y avait dans les pays de l'est avant la chute du mur de Berlin. Nous avons vu que c'était une réussite puisque l'URSS était un pays sans entrepreneur privé, sans corruption comme tout le monde le sait, et surdéveloppé technologiquement puisqu'elle produisait tous les ans deux bombes thermonucléaires et une chaussure de taille 42 par habitant !
Quant à la jungle, je préfère vous rassurer tout de suite, elle existe déjà. Il suffit d'aller voir ce qui se passe dans une préfecture de banlieue parisienne pour s'en convaincre. Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Lorsqu'on est comme moi confronté au service public des entreprises, ce n'est plus une jungle, c'est un sévice public ! Et croyez-moi, certains jours, je me dis qu'en privatisant un certain nombre de ces services publics en leur maintenant une obligation de service public, ça ne pourrait pas aller plus mal et ce serait peut-être un peu mieux organisé. J'ai un tas d'exemples à fournir, mais ça nous emporterait trop loin et comme votre sport favori est le bottage en touche, je vais vous éviter de lire quelque chose que vous n'allez pas comprendre.
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- Le grincheuxSage
Cripure a écrit:Vous voulez une argumentation sur quoi ? Vous ne faites que réécrire ce que j'écris plus haut, par exemple que la recherche sur le SIDA a été menée par un laboratoire privé. Ben oui. Ou que les laboratoires privés ont plus d'argent que les publics. Ben oui. Belle découverte !
Sur le fait que le mal n'est pas toujours du côté du privé et que le bien n'est pas toujours du côté du public. Mais ça semble vous dépasser.
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- Le grincheuxSage
Cripure a écrit:Le grincheux a écrit:votre phrase au dessus ne veut rien dire et je pense que si vous trouvez ce genre de chose dans une copie, vous seriez en droit de la biffer d'un trait rageur, ce que mon clavier, heureusement pour vous, ne permet pas encore.Cripure a écrit:Si la recherche privée peut être indépendante, c'est qu'elle peut aussi ne pas l'être.
1/ Vous avez coupé, excusez-moi du terme, comme un goret, et il est normal que sorti du contexte, vous ayez un peu de mal à comprendre.
2/ Je ne comprends pas que vous n'arriviez pas à relever l'incohérence de votre assertion (pas des deux propositions, de votre assertion en entier).
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- CondorcetOracle
Cripure a écrit:Je n'aime pas les provocateurs Et si c'est inutile à tout le monde, ce n'est nuisible à personne.Hannibal a écrit:Cela dit, pour pousser le jeu du bouchon jusqu'au bout, instruire c'est utile quand ça permet d'avoir du boulot et d'être utile à son tour. Des millions de chômeurs qui savent le grec ancien, c'est inutile à tout le monde. Ils feraient mieux d'apprendre le marketing. :lol:
C'est marrant, on prend l'exemple du grec et pas celui du foot Y'en a des qui ont appris le foot et qui sont au chômage, pourtant ! Malgré les encouragements subventionnés des mairies démagos (Allez Trincamp !)
Cripure
- CondorcetOracle
Je crois qu'à un moment donné, il faut rappeler que l'intérêt général (incarné par l'Etat auquel est imparti un devoir d'impartialité) doit l'emporter sur les intérêts privés, aussi estimables et légitimes fussent-ils. Un fonctionnaire est dépositaire d'une parcelle d'autorité publique. Un entrepreneur engage sa propre personne et celles et ceux qu'il a sous sa responsabilité. Selon la taille de l'entreprise qu'il dirige, selon la nature du mandat social qu'il a confié, selon la zone de chalandise et tant d'autres critères, sa responsabilité est plus ou moins étendue. Mais toujours le fonctionnaire doit conserver son autorité originelle, son emploi et le budget de la collectivité territoriale ou de l'Etat fussent-ils abondés par les impôts et taxes acquittés par l'entrepreneur. L'inversion des rapports conduit de fait à un étiolement puis une disparition de l'Etat jusque dans ses missions régaliennes.
- HannibalHabitué du forum
Cripure a écrit:Je n'aime pas les provocateurs Et si c'est inutile à tout le monde, ce n'est nuisible à personne.Hannibal a écrit:Cela dit, pour pousser le jeu du bouchon jusqu'au bout, instruire c'est utile quand ça permet d'avoir du boulot et d'être utile à son tour. Des millions de chômeurs qui savent le grec ancien, c'est inutile à tout le monde. Ils feraient mieux d'apprendre le marketing. :lol:
C'est marrant, on prend l'exemple du grec et pas celui du foot Y'en a des qui ont appris le foot et qui sont au chômage, pourtant ! Malgré les encouragements subventionnés des mairies démagos (Allez Trincamp !)
On peut toujours prendre comme de la provocation des idées qui hérissent. Vos propos, comme vous le savez pertinemment, en contiennent de cette sorte. Je pourrais même jouer les étonnés ("ah bon, ça ne va pas de soi pour tout le monde que les fonctionnaires sont inutiles ?") ou m'abriter derrière une définition ad hoc ("je définis le fonctionnaire comme un parasite et l'impôt comme un racket"). Bref, on peut soutenir un point de vue ultra-libéral et utilitariste parfaitement opposé au vôtre, en partant de concepts définis de la même manière - et avec la même finesse - que vous définissez les vôtres.
Je vous laisse vous demander si un peu plus de nuance ne siérait pas, mais ne vois pas très bien pourquoi la liberté d'émettre des jugements qui en sont délibérément dépourvus vous serait réservée. Je préfère croire que nous savons tous deux que "tous jugements en gros sont lâches et imparfaits".
Par ailleurs, vous prêchez un convaincu en ce qui concerne le foot - quoique j'avoue mon indifférence aux performances trincampoises.
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