- GanbatteHabitué du forum
Iridiane a écrit:Bien sûr que l’idéal serait de faire autrement, mais attendez de voir la tronche des pétitions si l’on propose de raccourcir les vacances … on ne peut pas tout avoir.
Mon idée est faite : des journées moins lourdes, des semaines plus étalées, et des vacances plus courtes(ce n'est pas comme si tous en profitaient pour sortir de chez eux). Mais les discussions sur les rythmes scolaires dans le premier degré il y a quelques années, et la semaine de quatre jours installée presque partout, ont montré que c'était un point de vue minoritaire. Et on continue donc de déplorer les effets tout en chérissant les causes...
- AscagneGrand sage
J'ai vraiment apprécié, au lycée, avoir profité d'un système qui faisait que le mercredi après-midi était toujours libre. Je crois que cela a été le cas durant tout mon secondaire. Je commençais forcément à 8h, si mon souvenir est bon, et les journées pouvaient être concentrées, mais j'avais la chance d'être dans un petit établissement. Il n'y avait pas vraiment de trous on d'incongruités dans les EDT. J'aurais été horrifié, à l'époque, en découvrant des EDT de l'établissement où j'enseigne actuellement.
Si je compare les EDT de seconde dans mon établissement, vraiment, selon la classe, ça change du tout au tout en matière de rythme de semaine voire de journée.
L'an dernier, mes optionnaires de terminale qui suivaient aussi une autre option arrivaient fatiguées aux deux dernières heures de la semaine, LCA le vendredi de 15h30 à 17h30. Leur EDT était vraiment, vraiment nul...
Si je compare les EDT de seconde dans mon établissement, vraiment, selon la classe, ça change du tout au tout en matière de rythme de semaine voire de journée.
L'an dernier, mes optionnaires de terminale qui suivaient aussi une autre option arrivaient fatiguées aux deux dernières heures de la semaine, LCA le vendredi de 15h30 à 17h30. Leur EDT était vraiment, vraiment nul...
- beloteHabitué du forum
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Bien sûr que l’idéal serait de faire autrement, mais attendez de voir la tronche des pétitions si l’on propose de raccourcir les vacances … on ne peut pas tout avoir.
Mon idée est faite : des journées moins lourdes, des semaines plus étalées, et des vacances plus courtes(ce n'est pas comme si tous en profitaient pour sortir de chez eux). Mais les discussions sur les rythmes scolaires dans le premier degré il y a quelques années, et la semaine de quatre jours installée presque partout, ont montré que c'était un point de vue minoritaire. Et on continue donc de déplorer les effets tout en chérissant les causes...
Donc pour les profs et les personnels dans les établissements, travailler plus pour gagner... bah pareil. Je ne pense pas que pour compenser la perte de vacances (si ça devait se faire) on propose aux profs des ORS diminuées ou une augmentation de salaire. Et, question volontairement cynique : quand va-t-on suivre nos formations si on nous raccourcit les vacances. OK. Je sors.
- JennyMédiateur
C'est clair que si on raccourcit nos vacances sans augmentation conséquente de salaire, c'est inenvisageable.
- RoyaltizNiveau 2
... Ici en Guyane c'est du 6h45 / 17h30 ... avec une petite pause de 45 minutes à 12h30 ...
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- Lord StevenExpert
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Bien sûr que l’idéal serait de faire autrement, mais attendez de voir la tronche des pétitions si l’on propose de raccourcir les vacances … on ne peut pas tout avoir.
Mon idée est faite : des journées moins lourdes, des semaines plus étalées, et des vacances plus courtes(ce n'est pas comme si tous en profitaient pour sortir de chez eux). Mais les discussions sur les rythmes scolaires dans le premier degré il y a quelques années, et la semaine de quatre jours installée presque partout, ont montré que c'était un point de vue minoritaire. Et on continue donc de déplorer les effets tout en chérissant les causes...
C'est exactement le contraire de mon idée. Journées lourdes ou non, je suis incapable de faire quoi que ce soit de constructif les jours où j'ai cours. Donc il me faut des jours off. Donc des "vacances". Sinon je ne prépare ni ne corrige plus rien. Où avez-vous vu que les vacances étaient trop longues??? Elles permettent à peine de travailler et de se reposer a minima. Et puis quant à dire qu'elles sont trop fréquentes.... Lorsque vous aurez mon âge vous verrez que vous les attendrez avec impatience - et d'ailleurs les élèves aussi.
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- Cléopatra2Guide spirituel
Mais surtout où caserait-on les cours? Certains cours n'ont lieu qu'une fois par semaine ou par quinzaine. Quelle serait leur nouvelle répartition? Toutes les 3 semaines? J'enseigne cette année l'EMC à 3 classes, donc je ne les vois que tous les quinze jours. J'oublie déjà leurs prénoms (et pourtant je les connaissais à l'issue du premier cours). Et idem pour tous les cours. Il faudrait revoir tous les horaires, tous les programmes, de toutes les disciplines. Mais nous on aurait toujours le même nombre d'heures par semaine à faire je parie.
- SoiréeHabitué du forum
Sinon il y a la solution d'alléger les programmes en volume, tout simplement...
- Cléopatra2Guide spirituel
Mais tu sais, au lycée, les cours ne durent que 30 à 31 semaines, 28 29 en réalité, mais les programmes sont prévus pour 36 semaines quand même.
Si tu augmentes la durée des semaines, tu n'es pas forcé d'alléger les programmes, mais dans tous les cas il faut alléger le volume hebdomadaire et c'est quand même là que ça coince avec les enseignements qui ont peu d'heures.
Si tu augmentes la durée des semaines, tu n'es pas forcé d'alléger les programmes, mais dans tous les cas il faut alléger le volume hebdomadaire et c'est quand même là que ça coince avec les enseignements qui ont peu d'heures.
- GanbatteHabitué du forum
belote a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Bien sûr que l’idéal serait de faire autrement, mais attendez de voir la tronche des pétitions si l’on propose de raccourcir les vacances … on ne peut pas tout avoir.
Mon idée est faite : des journées moins lourdes, des semaines plus étalées, et des vacances plus courtes(ce n'est pas comme si tous en profitaient pour sortir de chez eux). Mais les discussions sur les rythmes scolaires dans le premier degré il y a quelques années, et la semaine de quatre jours installée presque partout, ont montré que c'était un point de vue minoritaire. Et on continue donc de déplorer les effets tout en chérissant les causes...
Donc pour les profs et les personnels dans les établissements, travailler plus pour gagner... bah pareil. Je ne pense pas que pour compenser la perte de vacances (si ça devait se faire) on propose aux profs des ORS diminuées ou une augmentation de salaire. Et, question volontairement cynique : quand va-t-on suivre nos formations si on nous raccourcit les vacances. OK. Je sors.
C'est justement l'idée, réduire le nombre d'heures de cours reçues par semaine, ça va avec un allègement des heures données.
Il s'agit d'une réflexion générale sur ce qui, de mon point de vue, serait préférable pour les apprentissages des élèves et la santé des personnels. Evidemment il y a des habitudes individuelles qui entrent en contradiction, et moi aussi j'aime bien avoir du temps en été, mais ce n'est pas sur ça qu'on base une politique publique.
- IridianeFidèle du forum
Soirée a écrit:Sinon il y a la solution d'alléger les programmes en volume, tout simplement...
Je suis assez d’accord avec ça. Dans certaines matières, il est difficile de finir le programme (bon les programmes ont changé depuis mon départ mais je suppose que cette donnée quantitative n’a pas changé). Au lycée, vu le niveau très bas et les difficultés de concentration de la plupart des élèves, rien ne sert de leur faire ingurgiter autant de choses, c’est contreproductif. Mieux vaudrait faire moins et mieux.
Alors certes, on peut aisément s’imaginer que dans les lycées les plus huppés, on ne se contentera pas du programme, mais c’est déjà le cas puisque certaines terminales servent à démarrer les programmes de prepa…
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:moi aussi j'aime bien avoir du temps en été, mais ce n'est pas sur ça qu'on base une politique publique.
Avec le changement climatique, si, clairement.
- Clecle78Bon génie
Je confirme. Et ces vacances ne cessent d'être rabotées d'ailleurs.Lord Steven a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Bien sûr que l’idéal serait de faire autrement, mais attendez de voir la tronche des pétitions si l’on propose de raccourcir les vacances … on ne peut pas tout avoir.
Mon idée est faite : des journées moins lourdes, des semaines plus étalées, et des vacances plus courtes(ce n'est pas comme si tous en profitaient pour sortir de chez eux). Mais les discussions sur les rythmes scolaires dans le premier degré il y a quelques années, et la semaine de quatre jours installée presque partout, ont montré que c'était un point de vue minoritaire. Et on continue donc de déplorer les effets tout en chérissant les causes...
C'est exactement le contraire de mon idée. Journées lourdes ou non, je suis incapable de faire quoi que ce soit de constructif les jours où j'ai cours. Donc il me faut des jours off. Donc des "vacances". Sinon je ne prépare ni ne corrige plus rien. Où avez-vous vu que les vacances étaient trop longues??? Elles permettent à peine de travailler et de se reposer a minima. Et puis quant à dire qu'elles sont trop fréquentes.... Lorsque vous aurez mon âge vous verrez que vous les attendrez avec impatience - et d'ailleurs les élèves aussi.
- dandelionVénérable
Les Italiens et les Suisses finissent plus tôt sans avoir visiblement acquis moins de connaissances au final. Nous avons aussi des journées très longues parce que nous perdons beaucoup de temps à faire de la discipline, en partie parce que les élèves sont épuisés par un nombre d’heures infernal. Ces horaires étendus empêchent aussi les adolescents d’avoir le temps de faire des activités extra-scolaires, telles que du sport, de la musique, ou avoir un travail d’appoint. Finir à 13h c’est bien sûr exclu, mais finir à 16h ne me semblerait pas choquant. Au lycée, il faudrait renoncer au concept de classe, qui de toute façon est inexistant pour un grand nombre d’enseignants aujourd’hui, ou renoncer à la réforme (que je ne trouve guère convaincante que ce soit en tant que parent - ma fille pensait qu’elle aimait la biologie et a donc pris une triplette obligatoire, pour renoncer à la SVT l’année d’après, et s’apercevoir qu’elle déteste les TPs de Physique…- et en tant qu’enseignant).
- *Ombre*Grand sage
Cette pétition, toute mal fichue qu'elle soit, a au moins le mérite de poser la question des rythmes scolaires du point de vue des principaux intéressés.
Certes, c'est un marronnier, mais cela ne veut pas dire que la question aurait perdu de sa pertinence - surtout à un moment où l'on s'inquiète de la santé mentale de nos jeunes.
Je me souviens, de mon temps déjà (et ça commence à dater), qu'au lycée, j'étais en état d'épuisement perpétuel. Vous me direz que j'y ai survécu et que j'ai même développé des habitudes de travail et d'endurance. Certes. Mais faut-il, parce qu'une chose a été difficile pour nous, souhaiter la même difficulté aux générations suivantes ? Vouons-nous déjà un culte à notre nouvelle ministre au point de faire nôtre la devise : "De la souffrance, de la discipline, des rites" ?
Le problème ne commence d'ailleurs pas au lycée.
Je travaille dans un collège rural. L'immense majorité de nos élèves prend les transports scolaires. Ceux qui sont en bout de ligne arrivent chez eux entre 18h et 18h30. Et là, il faut faire les devoirs, dîner, se coucher à une heure raisonnable, et dans tout ça, essayer de caser ce qui pourrait constituer un semblant de vie personnelle. Eh bien je trouve ça rude. On ne peut pas à la fois imposer des journées pareilles à des élèves et exiger d'eux qu'ils en remettent une couche de travail personnel en arrivant chez eux. Même au collège, à part peut-être en Sixième, il n'est pas rare d'avoir 7 heures de cours et de devoir travailler encore plus d'une heure à la maison le soir. Je l'ai aussi constaté avec mes enfants. Et encore, j'ai la chance d'avoir des enfants qui travaillent vite. J'imagine l'enfer si l'enfant a des difficultés, s'il lui faut trois fois plus de temps pour faire la même chose. Si on essayait d'imposer à des salariés les horaires qu'on fait supporter à nos adolescents, fatigables, en pleine croissance, on déclencherait immédiatement des grèves.
Je n'ai pas de solution toute faite. Je ne dis pas que yakafokon. Mais ce sujet mérite mieux qu'un mépris a priori.
Certes, c'est un marronnier, mais cela ne veut pas dire que la question aurait perdu de sa pertinence - surtout à un moment où l'on s'inquiète de la santé mentale de nos jeunes.
Je me souviens, de mon temps déjà (et ça commence à dater), qu'au lycée, j'étais en état d'épuisement perpétuel. Vous me direz que j'y ai survécu et que j'ai même développé des habitudes de travail et d'endurance. Certes. Mais faut-il, parce qu'une chose a été difficile pour nous, souhaiter la même difficulté aux générations suivantes ? Vouons-nous déjà un culte à notre nouvelle ministre au point de faire nôtre la devise : "De la souffrance, de la discipline, des rites" ?
Le problème ne commence d'ailleurs pas au lycée.
Je travaille dans un collège rural. L'immense majorité de nos élèves prend les transports scolaires. Ceux qui sont en bout de ligne arrivent chez eux entre 18h et 18h30. Et là, il faut faire les devoirs, dîner, se coucher à une heure raisonnable, et dans tout ça, essayer de caser ce qui pourrait constituer un semblant de vie personnelle. Eh bien je trouve ça rude. On ne peut pas à la fois imposer des journées pareilles à des élèves et exiger d'eux qu'ils en remettent une couche de travail personnel en arrivant chez eux. Même au collège, à part peut-être en Sixième, il n'est pas rare d'avoir 7 heures de cours et de devoir travailler encore plus d'une heure à la maison le soir. Je l'ai aussi constaté avec mes enfants. Et encore, j'ai la chance d'avoir des enfants qui travaillent vite. J'imagine l'enfer si l'enfant a des difficultés, s'il lui faut trois fois plus de temps pour faire la même chose. Si on essayait d'imposer à des salariés les horaires qu'on fait supporter à nos adolescents, fatigables, en pleine croissance, on déclencherait immédiatement des grèves.
Je n'ai pas de solution toute faite. Je ne dis pas que yakafokon. Mais ce sujet mérite mieux qu'un mépris a priori.
- UntitledNiveau 8
dandelion a écrit:Nous avons aussi des journées très longues parce que nous perdons beaucoup de temps à faire de la discipline, en partie parce que les élèves sont épuisés par un nombre d’heures infernal.
Pour ma part, je perds du temps à faire de la discipline dans mes classes où j'ai plus de 17-18 élèves (je suis en lycée pro). En dessous de cet effectif je n'ai presque plus aucun problème de cette nature et le boulot avance.
Du reste, je suis moi-même davantage du soir que du matin et démarrer les cours à 8h (donc se lever au minimum a 6 car, breaking news, beaucoup de professeurs aussi se tapent 1 heure minimum de trajet) est en effet une torture... Mais au final ce qui semble le plus chagriner les ados, c'est le fait de ne pas avoir de temps pour eux le soir. Je persiste à dire qu'il y a aussi un problème majeur avec le téléphone. Cet engin de malheur est en train de voler des heures entières de nos vies avec ses contenus programmés pour être addictifs. Je serai d'accord pour revoir les rythmes scolaires quand les ados seront d'accord pour lâcher un peu leur précieux (mais en vrai je ne les blâme pas de ne pas y arriver, mais il va vraiment falloir légiférer sur ce sujet à mon avis, et pas dans 10 ans).
- CasparProphète
Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:moi aussi j'aime bien avoir du temps en été, mais ce n'est pas sur ça qu'on base une politique publique.
Avec le changement climatique, si, clairement.
Il y a des pays avec de longues vacances d'été (et j'apprécie ce temps long aux beaux jours) mais les autres périodes de vacances pendant l'année sont plus courtes.
Neuf heures de Goursat dans une journée c'est trop c'est sûr et les semaines sont très déséquilibrées: des journées très peu chargées et d'autres gonflées à bloc.
Problème pour les professeurs: réduira-t-on nos ORS si les élèves ont des edt allégés et des vacances plus courtes ? Peu probable.
- JennyMédiateur
Caspar a écrit:
Problème pour les professeurs: réduira-t-on nos ORS si les élèves ont des edt allégés et des vacances plus courtes ? Peu probable.
On bossera probablement autant car il faudra bien proposer des activités l'après-midi, avec le même salaire et moins de vacances.
Ce n'est pas comme s'il y avait une crise de recrutement.
Je préfère largement bosser le samedi.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Caspar a écrit:
Problème pour les professeurs: réduira-t-on nos ORS si les élèves ont des edt allégés et des vacances plus courtes ? Peu probable.
On bossera probablement autant car il faudra bien proposer des activités l'après-midi, avec le même salaire et moins de vacances.
Ce n'est pas comme s'il y avait une crise de recrutement.
Je préfère largement bosser le samedi.
J'aimais bien le samedi aussi, malgré les inconvénients.
Oui, c'est bien le problème: on ne réduira pas nos heures de cours ou de présence, ce n'est pas vraiment dans l'air du temps mais sans aller jusqu'à la journée allemande qui finit à 13 ou 14 heures (et encore pas tout le temps, il y a parfois des cours l'après-midi au lycée) une journée un peu plus courte serait déjà un progrès. 16h30 ou 17 heures comme au collège par exemple. Il est de toute façon difficile de lutter contre des habitudes très ancrées et qui font partie de notre culture aussi. Je ne pense pas que l'idée d'une pause-déjeuner de 30 ou 40 minutes passerait bien en France.
- UntitledNiveau 8
*Ombre* a écrit:Vouons-nous déjà un culte à notre nouvelle ministre au point de faire nôtre la devise : "De la souffrance, de la discipline, des rites" ?
Ahah clairement j'ai hâte d'entendre Anne Genetet réagir à cette pétition ! Le moins qu'on puisse dire c'est que nos élèves ont eu le sens du timing.
Pour le reste, tout est question de bonne mesure je trouve. Certes c'est idiot de dire "on a souffert alors vous allez souffrir autant". Mais d'un autre côté, entendre des "flemme !" quand on demande à des jeunes de 15 ans de recopier 5 lignes ou des "ça sert à rien" quand on leur demande de faire un peu attention à leur orthographe... À partir de là c'est difficile de prendre leur demande au sérieux...
- profdoctoujoursNiveau 7
*Ombre* a écrit:Cette pétition, toute mal fichue qu'elle soit, a au moins le mérite de poser la question des rythmes scolaires du point de vue des principaux intéressés.
Certes, c'est un marronnier, mais cela ne veut pas dire que la question aurait perdu de sa pertinence - surtout à un moment où l'on s'inquiète de la santé mentale de nos jeunes.
Je me souviens, de mon temps déjà (et ça commence à dater), qu'au lycée, j'étais en état d'épuisement perpétuel. Vous me direz que j'y ai survécu et que j'ai même développé des habitudes de travail et d'endurance. Certes. Mais faut-il, parce qu'une chose a été difficile pour nous, souhaiter la même difficulté aux générations suivantes ? Vouons-nous déjà un culte à notre nouvelle ministre au point de faire nôtre la devise : "De la souffrance, de la discipline, des rites" ?
Le problème ne commence d'ailleurs pas au lycée.
Je travaille dans un collège rural. L'immense majorité de nos élèves prend les transports scolaires. Ceux qui sont en bout de ligne arrivent chez eux entre 18h et 18h30. Et là, il faut faire les devoirs, dîner, se coucher à une heure raisonnable, et dans tout ça, essayer de caser ce qui pourrait constituer un semblant de vie personnelle. Eh bien je trouve ça rude. On ne peut pas à la fois imposer des journées pareilles à des élèves et exiger d'eux qu'ils en remettent une couche de travail personnel en arrivant chez eux. Même au collège, à part peut-être en Sixième, il n'est pas rare d'avoir 7 heures de cours et de devoir travailler encore plus d'une heure à la maison le soir. Je l'ai aussi constaté avec mes enfants. Et encore, j'ai la chance d'avoir des enfants qui travaillent vite. J'imagine l'enfer si l'enfant a des difficultés, s'il lui faut trois fois plus de temps pour faire la même chose. Si on essayait d'imposer à des salariés les horaires qu'on fait supporter à nos adolescents, fatigables, en pleine croissance, on déclencherait immédiatement des grèves.
Je n'ai pas de solution toute faite. Je ne dis pas que yakafokon. Mais ce sujet mérite mieux qu'un mépris a priori.
Tout pareil. Des élèves très sérieux m'ont dit se coucher très tard le soir pour arriver à faire le devoir, et non ce n'est pas une question de téléphone. La question des rythmes scolaires méritent d'être posée. Il n'y a sans doute pas de solution miracle, mais il y a sans doute des choses à améliorer.
- IridianeFidèle du forum
Untitled a écrit:Certes c'est idiot de dire "on a souffert alors vous allez souffrir autant". Mais d'un autre côté, entendre des "flemme !" quand on demande à des jeunes de 15 ans de recopier 5 lignes ou des "ça sert à rien" quand on leur demande de faire un peu attention à leur orthographe, c'est difficile de prendre leur demande au sérieux...
Non mais surtout que, franchement, je ne sais pas, j'avais peut-être des conditions très privilégiées, mais "souffrir" est un peu excessif quand même, concernant le rythme des lycéens (il y a d'autres choses qui font souffrir à l'école/collège/lycée: le fait d'être mal dans sa peau, le harcèlement... tout ça, ok, mais les rythmes, bon...) J'entends que ça puisse être le cas quand on habite très loin de l'établissement (d'où l'existence des internats). Mais personnellement je commençais souvent à 8h (parfois 9h), je ne finissais jamais avant 17h sauf le mercredi (fin des cours à 15h) et parfois à 18h, et je ne me sentais vraiment pas fatiguée, j'avais le temps de faire 8 à 10h de mon sport favori dans la semaine, presque tous les jours. Le rythme a vraiment changé ensuite, en arrivant en prépa, mais au lycée je n'avais vraiment pas l'impression de me fouler. Après, j'entends qu'on est tous différents, mais je n'avais pas non plus l'impression que mes camarades étaient extrêmement épuisés, et presque tous avaient le temps de pratiquer des activités à côté - bon, après, les activités extra-scolaires, c'est aussi beaucoup une question de moyens financiers, mais c'est un autre problème.
- JennyMédiateur
dandelion a écrit:Les Italiens et les Suisses finissent plus tôt sans avoir visiblement acquis moins de connaissances au final. Nous avons aussi des journées très longues parce que nous perdons beaucoup de temps à faire de la discipline, en partie parce que les élèves sont épuisés par un nombre d’heures infernal. Ces horaires étendus empêchent aussi les adolescents d’avoir le temps de faire des activités extra-scolaires, telles que du sport, de la musique, ou avoir un travail d’appoint. Finir à 13h c’est bien sûr exclu, mais finir à 16h ne me semblerait pas choquant. Au lycée, il faudrait renoncer au concept de classe, qui de toute façon est inexistant pour un grand nombre d’enseignants aujourd’hui, ou renoncer à la réforme (que je ne trouve guère convaincante que ce soit en tant que parent - ma fille pensait qu’elle aimait la biologie et a donc pris une triplette obligatoire, pour renoncer à la SVT l’année d’après, et s’apercevoir qu’elle déteste les TPs de Physique…- et en tant qu’enseignant).
Attention, ce n'est pas sans conséquences sur le reste de la société, notamment en terme d'égalité hommes/femmes.
Sur l'exemple suisse :
https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-geneve-comment-les-meres-francaises-bousculent-les-entreprises-suissesEn conséquence, poursuit-il, l’image d’une mère qui travaille est positive à Paris, Bordeaux ou Lyon. Elle est synonyme de prestige social, la femme étant vue comme “engagée et contribuant financièrement au fonctionnement du ménage”. En Allemagne et en Suisse, il en va tout autrement : “Une femme qui continue de travailler après avoir eu des enfants est une Rabenmutter, une mère indigne. Elle ne s’occupe pas d’eux, voire les délaisse.”
Ces différences ont entraîné des mutations sociétales profondes et durables : “En France, les filles ont eu pour modèle des mamans actives professionnellement. Elles s’occupaient d’elles lorsqu’elles avaient du temps et s’en sortaient très bien. Pour les femmes françaises, cette organisation est devenue naturelle.”
Le souci se pose moins pour le lycée, mais si on supprime les cours l'après-midi au lycée, je ne vois pas comment le premier degré et le collège continueraient à faire une journée complète.
Si ce n'est pas pris en charge par l'école (c'est-à-dire par nous), les enfants de familles aisées auront des activités, les autres non, voire travailleront en effet.
Comment est-ce financé en Suisse ou en Allemagne par exemple ?
- CasparProphète
Jenny a écrit:dandelion a écrit:Les Italiens et les Suisses finissent plus tôt sans avoir visiblement acquis moins de connaissances au final. Nous avons aussi des journées très longues parce que nous perdons beaucoup de temps à faire de la discipline, en partie parce que les élèves sont épuisés par un nombre d’heures infernal. Ces horaires étendus empêchent aussi les adolescents d’avoir le temps de faire des activités extra-scolaires, telles que du sport, de la musique, ou avoir un travail d’appoint. Finir à 13h c’est bien sûr exclu, mais finir à 16h ne me semblerait pas choquant. Au lycée, il faudrait renoncer au concept de classe, qui de toute façon est inexistant pour un grand nombre d’enseignants aujourd’hui, ou renoncer à la réforme (que je ne trouve guère convaincante que ce soit en tant que parent - ma fille pensait qu’elle aimait la biologie et a donc pris une triplette obligatoire, pour renoncer à la SVT l’année d’après, et s’apercevoir qu’elle déteste les TPs de Physique…- et en tant qu’enseignant).
Attention, ce n'est pas sans conséquences sur le reste de la société, notamment en terme d'égalité hommes/femmes.
Sur l'exemple suisse :
https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-geneve-comment-les-meres-francaises-bousculent-les-entreprises-suissesEn conséquence, poursuit-il, l’image d’une mère qui travaille est positive à Paris, Bordeaux ou Lyon. Elle est synonyme de prestige social, la femme étant vue comme “engagée et contribuant financièrement au fonctionnement du ménage”. En Allemagne et en Suisse, il en va tout autrement : “Une femme qui continue de travailler après avoir eu des enfants est une Rabenmutter, une mère indigne. Elle ne s’occupe pas d’eux, voire les délaisse.”
Ces différences ont entraîné des mutations sociétales profondes et durables : “En France, les filles ont eu pour modèle des mamans actives professionnellement. Elles s’occupaient d’elles lorsqu’elles avaient du temps et s’en sortaient très bien. Pour les femmes françaises, cette organisation est devenue naturelle.”
Le souci se pose moins pour le lycée, mais si on supprime les cours l'après-midi au lycée, je ne vois pas comment le premier degré et le collège continueraient à faire une journée complète.
Si ce n'est pas pris en charge par l'école (c'est-à-dire par nous), les enfants de familles aisées auront des activités, les autres non, voire travailleront en effet.
Comment est-ce financé en Suisse ou en Allemagne par exemple ?
On a bien vu le magnifique succès de la réforme des rythmes scolaires de Peillon, conçue par des Parisiens habitués à avoir de nombreux animateurs et associations sous la main mais beaucoup plus compliquée à mettre en place dans de petites écoles rurales (pas de parisien-bashing ici hein, plutôt du politicien-bashing ).
- Ramanujan974Érudit
Moi, j'aime bien le rythme de la Réunion, avec les 2 grosses coupures : 4-5 semaines décembre/janvier et 4-5 semaines juillet/août.
Les journées finissent à 17h max, mais on commence souvent à 7h30.
Les journées finissent à 17h max, mais on commence souvent à 7h30.
- JennyMédiateur
Ramanujan974 a écrit:Moi, j'aime bien le rythme de la Réunion, avec les 2 grosses coupures : 4-5 semaines décembre/janvier et 4-5 semaines juillet/août.
Les journées finissent à 17h max, mais on commence souvent à 7h30.
(Ma tête quand je calcule mon heure de réveil avec 1h30 de trajet...)
J'ai déjà du mal à avoir des élèves à 9h parce que c'est trop tôt. Tu veux me les tuer ?
Sur les vacances, j'y serais favorable. Sur les horaires, dès que les élèves et les enseignants ont beaucoup de route, ça me semble compliqué. Le journée n'est d'ailleurs pas plus courte.
- Vos cours du capes (préparation d'oraux..) et espe vous servent ils pour le M2 et les cours ?
- Cours individuel avec des élèves ayant déjà suivi des cours de FLE
- Interdisciplinarité : après le cours d'histoire, l'institutrice fait dessiner des croix gammées en cours de géométrie.
- Utilisation de mes cours par une boite privée de cours particuliers
- Donner des cours particuliers à une étudiante que j'ai en cours
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