Neo défi lecture 2024 - Ici, on papote!

23. Archéologie: le triomphe des ténèbres Giacometti/Ravenne

1940: les SS, sous la direction d'Himmler, ont découvert une antique swastika au Tibet, l'une des 4 qui donnerait le pouvoir sur le monde. Pendant ce temps, un mystérieux archéologue recherche à Montserrat, en Catalogne, un petit tableau, également recherché par les Allemands car il donnerait un indice pour la 2e swastika. Les Anglais envoient également un commando prêter main-forte aux ennemis du nazisme. Des nazis, des reliques magiques, des fouilles archéologiques, des évasions de prison rocambolesques, des méchants vraiment méchants, une séduisante archéologue Allemande, amie ou ennemie...ça vous dit quelque chose? Bref, un sympathique roman pour la plage en été, pour les jours qui restent.

J'hésite entre deux titres pour l'item :"auteur ou artiste ayant existé":

Soit "le mystère Caravage", que certains ont lu ici, soit "vie de Hopper" de Catherine Cusset. Certain(e)s l'ont-ils lu? j'ai peur que le Caravage soit simpliste.

julilibulle a écrit:

Caspar a écrit:Merci pour ta récap.

J'avance quant à moi à tout petits pas mais je suis quasiment sûr de finir le défi, j'ai pris beaucoup d'avance au début de l'année.


25. Guerre civile: Dans le nu de la vie, récits des marais rwandais

Premier livre d'une trilogie consacrée au génocide rwandais de 1994. Jean Hatzfeld a recueilli les témoignages poignants de victimes Tutsies du génocide de 1994 perpétrés par des Hutus (certains d'entre eux ont aussi été tués parce qu'ils avaient aidé ou caché des Tutsis). La responsabilité des puissances occidentales et leur inaction est évoquée mais le livre est vraiment centré sur les témoignages et l'interprétation des événements par les victimes.

Chaque chapitre commence par une introduction de l'auteur qui évoque de façon très précise et vivante la vie quotidienne redevenue normale au moins en apparence dans une petite ville au sud de Kigali, puis on peut lire le récit d'un survivant écrit dans un style très particulier, puisque les personnes s'expriment en "français rwandais", influencé par la langue locale , le kinyarwanda.

Je n'entre pas dans les détails mais ce livre est une plongée dans l'horreur d'un génocide qui a duré une centaine de jours et a fait plus de 500000 victimes. Il date de la fin des années 90 donc la situation a dû évoluer depuis. Je vais attendre un peu avant de lire les deux autres livres de la trilogie: le deuxième est consacré aux témoignages des bourreaux, les Hutus qui ont participé aux massacres, et le troisième au retour desdits bourreaux dont certains ont été libérés de prison et reviennent vivre dans leur ville ou commune d'origine.

42/50

Ce livre fait partie des livres les plus marquants que j'ai lus, je n'ai pas lu non plus les autres tomes, je pense que je vais certainement les lire prochainement car ton post me donne envie de m'y replonger (enfin, si on peut parler d'envie ... ).

J'ai vu un très bon documentaire sur le sujet où victimes et bourreaux étaient interrogés, à visage découvert, il est peut-être possible de le retrouver sur YouTube et il y a des podcasts sur le sujet, ainsi qu'un numéro récent de l'émission C ce soir sur le rôle de la France là-dedans.

Les témoignages sont glaçants et dépassent l'entendement (ainsi l'exemple d'un homme Hutu qui a tué sa propre femme Tustie et ses propres enfants).

Lectures d'août :

Pour le défi 23 (archéologie) : Écoutez nos défaites de Laurent Gaudé (2016). Il convient aussi aux 1 (couverture verte), 4 (le titre comporte un possessif), 6 (déplacement), 11 (Rois, reines, empereurs et impératrices et autres chefs d'État), 46 (Écoute), 47 (publié une année bissextile) et 49 (Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?).
Voici la 4e de couverture :
« Il a mené des opérations pour les renseignements français de Bamako à Genève, de Beyrouth à Tanger. Aujourd’hui, Assem Graïeb est fatigué. La mission qu’il accepte est peut-être la dernière : retrouver un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. À Zurich, Assem croise Mariam, une archéologue irakienne qui travaille dans la zone dévastée du Moyen-Orient. En une nuit, tous deux partagent bien plus que quelques heures d’amour.
En contrepoint de cette rencontre, le récit fait retentir le chant de trois héros glorieux : le général Grant écrasant les confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste. Mais quand une bataille se gagne au prix de vies fauchées, de corps suppliciés, de terres éventrées, comment prétendre qu’il s’agit d’une victoire ?
Écoutez nos défaites compose une épopée mélancolique et inquiète qui constate la folie des hommes et célèbre l’émotion, l’art, la beauté – seuls remèdes à la tentation de la capitulation face au temps qui passe. »

Le roman entremêle les différents récits menés en parallèle, alternant les époques (Antiquité romaine, guerre de Sécession, 2nde guerre mondiale, mort de Khadafi et de Ben Laden) et les lieux (majoritairement centrés autour de la Méditerranée, où se déplacent aussi les deux protagonistes, l’archéologue et l’agent des services secrets). Ce passage régulier d’une histoire à une autre pour quelques pages m’a au début fait craindre d’avoir du mal à ne pas perdre le fil de chacune et de ne pas réussir à y entrer vraiment. Mais en fait cela fonctionne, et ce qui ressort de ce « puzzle » n’est pas de la dispersion mais une grande cohérence, une unité de thème et de ton où les récits se font écho dans une réflexion mélancolique sur la guerre, forcément « sale » quelles que soient les stratégies mises en œuvre par les hommes qui la font. Il est question aussi de l’Histoire et des vestiges du passé (notamment des objets des musées que Mariam tente de sauvegarder au moment où l’État islamique les détruit systématiquement). Il y a dans l’écriture de Gaudé un souffle envoûtant.


Une belle découverte : La mécanique du diable de Philip Pullman (1996) que je compte pour le défi 49 (Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?) et qui convient aussi aux 17 (trois "a" dans le titre), 33 (le diable), 47 (publié une année bissextile) et 50 (trompeuses apparences). Par l’auteur d’A la croisée des mondes (trilogie débutant avec Les royaumes du Nord), c'est un court roman jeunesse très réussi où il est question de mécanismes d’horlogerie, d’amour et de la manière de raconter les histoires.

Dans un tout autre genre, et pouvant peut-être entrer dans le défi 42 (terme géométrique dans le titre) et dans le 13 ("à la recherche de") : Axiomatique de Greg Egan (1995). Greg Egan est un auteur australien de science-fiction « hard » ; ces nouvelles explorent des facettes extrêmes de ce que pourrait permettre la science : la numérisation de l’esprit, la réalité multiple (univers parallèles), l’eugénisme, la modification du corps humain… Les thèmes sont ardus, la lecture exigeante mais la réflexion menée à chaque fois est très intéressante et je n’ai trouvé compliquées à comprendre que trois nouvelles abordant la distorsion de l’espace ou du temps. Le recours à la narration à la première personne permet d’incarner les problèmes posés, il ne s’agit pas d’une réflexion théorique abstraite, elle est ancrée dans une réalité individuelle et l’auteur nous fait saisir les conséquences très concrètes de ces évolutions futures, souvent inattendues.

Enfin j'ai relu L'appel de la forêt de Jack London (1903) que je compte pour "un livre qui parle d'animaux" (défi 30) et qui nouvellement traduit en L'appel sauvage rentre aussi dans le défi 17 (trois "a" dans le titre), plus évidemment le 6 (déplacement). La rude histoire de Buck, enlevé en Californie pour devenir chien de traîneau dans le Grand Nord à l'époque de la ruée vers l'or.

Il ne me reste théoriquement plus que le défi 18 à remplir (Accusé à tort), toutefois j'ai une grande proportion de défis effectués à travers des lectures courtes (BD, romans jeunesse) alors je vais aussi essayer d'en remplacer certains par des œuvres plus exigeantes.

Finalement, en discutant du Seigneur des Anneaux avec ma fille, je me dis que je peux placer cette lecture dans l'item Objets inanimés avez-vous une âme, eu égard à la volonté manifeste de l'anneau de retourner à son maître. Un petit jeu de chaises musicales, et ça rentre.
Par ailleurs, moi qui n'avais aucune idée pour l'item avec le personnage danseur ou musicien, je viens de recevoir un livre qui met en scène une jeune danseuse dans la Géorgie de 1917, au moment où éclate la révolution russe.
Quand j'aurai lu celui-là, il ne me restera que trois titres. Je verrai alors si j'ai envie d'aller au bout ou pas.
Pour l'instant, je suis dans les relectures pour le travail.

Moi le Seigneur des Anneaux, autant j'adore les films, autant le livre me tombe des mains. J'ai été jusqu'à Fondcombe et après l'histoire des elfes, l'architecture des elfes, les coutumes des elfes, la langue des elfes, j'en ai eu marre. Et comme maintenant je connais la suite je ne suis plus motivée. Mais j'ai bien aimé Bilbo le Hobbit.

Je comprends. Il y a chez Tolkien un rythme très particulier, très lent malgré le souffle épique qui porte l'oeuvre, qui tient à la fois à un certain plaisir de l'oralité, avec, c'est vrai, des récits enchâssés, des digressions, et à la volonté de faire percevoir la durée de la quête, et la variété et la richesse des mondes traversés. Cela me touche, mais je conçois que cela puisse décourager.

C'est rigolo, en cherchant pour  l'item "Objets inanimés " j'avais aussi pensé au Seigneur des anneaux mais je te l'ai déjà lu maintes fois, en anglais et en français dans la toute récente traduction que j'aime bien. D'ailleurs dans ce dernier cas c'était en audio livre et du coup ça mettait bien en évidence l'oralité justement.

Je hais la nouvelle traduction, je n'ai même pas réussi à finir le premier tome de la trilogie quand j'ai voulu le relire en version modernisée

L'ancienne traduction est bourrée de défauts mais elle a un charme désuet que je ne retrouve pas avec la nouvelle - et les changements de noms des personnages, je ne m'y fais pas.

*Ombre* a écrit:Je comprends. Il y a chez Tolkien un rythme très particulier, très lent malgré le souffle épique qui porte l'oeuvre, qui tient à la fois à un certain plaisir de l'oralité, avec, c'est vrai, des récits enchâssés, des digressions, et à la volonté de faire percevoir la durée de la quête, et la variété et la richesse des mondes traversés. Cela me touche, mais je conçois que cela puisse décourager.

C'est ça. C'est terriblement frustrant parce que l'univers est tellement riche qu'on a hâte de suivre les aventures. Mais c'est tellement haché que quand il commence enfin à y avoir de l'action et qu'on est enfin transporté dans sa lecture le rythme ralentit et tout retombe. C'est pour ça que j'ai aimé les films: le cinéma montre en une image une page de mille mots. L'univers de Tolkien est bien respecté et enfin on a les aventures qu'on attendait.

Danska a écrit:Je hais la nouvelle traduction, je n'ai même pas réussi à finir le premier tome de la trilogie quand j'ai voulu le relire en version modernisée

L'ancienne traduction est bourrée de défauts mais elle a un charme désuet que je ne retrouve pas avec la nouvelle - et les changements de noms des personnages, je ne m'y fais pas.

Oui j'avais peur de ça, mais je m'y suis fait très vite !

Reine Margot a écrit:

*Ombre* a écrit:Je comprends. Il y a chez Tolkien un rythme très particulier, très lent malgré le souffle épique qui porte l'oeuvre, qui tient à la fois à un certain plaisir de l'oralité, avec, c'est vrai, des récits enchâssés, des digressions, et à la volonté de faire percevoir la durée de la quête, et la variété et la richesse des mondes traversés. Cela me touche, mais je conçois que cela puisse décourager.

C'est ça. C'est terriblement frustrant parce que l'univers est tellement riche qu'on a hâte de suivre les aventures. Mais c'est tellement haché que quand il commence enfin à y avoir de l'action et qu'on est enfin transporté dans sa lecture le rythme ralentit et tout retombe. C'est pour ça que j'ai aimé les films: le cinéma montre en une image une page de mille mots. L'univers de Tolkien est bien respecté et enfin on a les aventures qu'on attendait.

Ça m'arrive régulièrement de relire des bouts de la trilogie plutôt que les trois livres d'un coup, ou de lire en diagonale les passages particulièrement longs et lents ou moins intéressants : c'est aussi une façon d'aborder ces livres, sans s'astreindre à lire chaque mot. Les deux ou trois premières fois, j'ai complètement zappé le conseil d'Elrond tant ça me semblait interminable par exemple ; il a fallu que je regarde les films pour avoir envie de lire ces chapitres, d'abord pour comparer avec le film, ensuite pour leur intérêt propre.

Ma fille de 13 ans aussi a eu du mal avec ce rythme. Elle commençait à s'intéresser à l'histoire, et elle aussi, le conseil d'Elrond lui a peu interminable et elle a failli abandonner, avec à peu près les mêmes commentaires que toi, Reine, mais ensuite, c'est reparti et elle a bien accroché, elle a envie de lire les autres volumes.
Je n'ai pas la nouvelle traduction, je me souviens qu'on en avait débattu ici, mais je ne l'ai pas lue.

Lecture 37 :  item  30 (animaux) : Jefferson fait de son mieux, de Jean-Claude Mourlevat
3e livre lu pour le prix Gallimard pour le collège, que je peux intégrer au défi (en commençant cependant à faire des changements d’items…).
C’est le 2e tome de ce qui va sûrement tourner à la série, avec pour héros Jefferson, un petit et jeune hérisson. Dans ces histoires, les animaux vivent aux pays des animaux, séparés des hommes, qui vivent dans le pays d’à côté. Animaux qui cependant vivent comme les humains (comportement, mode de vie, travail, sentiments…).
Les personnages sont sympathiques (le hérisson, étudiant en géographie, mais aussi son ami Gilbert, le cochon chauffagiste, M. Hild, le lettré, Simone, qui travaille à la poste, …).
Les intrigues sont des histoires où Jefferson est obligé de se transformer en détective, histoires au détour desquelles Mourlevat aborde des thèmes de société. Bon honnêtement je ne me souviens quasiment pas de la 1re histoire, qui  abordait le problème des rapports entre humains et bêtes. Cette fois, cela tourne autour de la solitude et du monde des sectes.
Je ne suis pas hyper convaincue que ce thème soit aussi « intéressant » que le 1er pour un jeune lectorat… Mais il reste que les personnages sont attachants, amusants.
Pour les changements d’items :  je mets donc Jefferson ici et je déplace ma 31e lecture, Histoire de Pi, dans l’item 44, Un livre qui évoque l’Inde. D’autres changements vont arriver et j’espère que ce ne sera pas trop gênant pour les récapitulatifs.

Valor a écrit:

lagoulue a écrit:Beau programme de fin de parcours Reine ! Je me note le titre de Giacommetti et Ravenne, je dois l'avoir quelque part et n'ai pas encore fait l'item "Archéologie". (Mais bon, moi je n'arrive pas à me tenir à un programme !    Je me sors des livres et hop, à la dernière minute, je change...)

Lecture 35 :  item  19   :  Le personnage principal est un musicien ; Âme brisée, d’Akira Mizubayashi
Belle et triste histoire, avec comme point de départ l’arrestation, à Tokyo en 1938 , du père du jeune Rei, alors qu’il répétait un morceau de musique dans un quatuor à cordes. Lors de cette arrestation, un soldat fait preuve de grande brutalité, notamment en brisant le violon du père. C’est ce qui donne son titre ambigu au livre (dès le début nous est donnée la définition d’une « âme » dans le domaine musical, à savoir un  élément en bois dans un instrument à cordes).
Rei, lui, était caché dans une armoire. Après le départ des soldats, Rei récupère le violon… (il le récupère d’une certaine manière mais je ne veux pas trop spoiler).
C’est une belle histoire dans le sens où le thème est touchant (la perte, la relation père /fils) et que la narration est empreinte de délicatesse. Cependant j’avoue que justement pour moi cela manque un peu d’ « aspérités » et que je crains de vite oublier ce texte qui pourtant est intéressant à bien des égards…

J'ai également lu ce livre et l'ai placé dans l'item 49 "Objets inanimés, avez-vous donc une âme?". Il frôle le coup de coeur en ce qui me concerne.

Oui il est parfait aussi pour cet item, c'est vrai. Et je comprends qu'il puisse provoquer le "coup de cœur" même si pour moi il a manqué un petit quelque chose.

lagoulue a écrit:

Valor a écrit:

lagoulue a écrit:Beau programme de fin de parcours Reine ! Je me note le titre de Giacommetti et Ravenne, je dois l'avoir quelque part et n'ai pas encore fait l'item "Archéologie". (Mais bon, moi je n'arrive pas à me tenir à un programme !    Je me sors des livres et hop, à la dernière minute, je change...)

Lecture 35 :  item  19   :  Le personnage principal est un musicien ; Âme brisée, d’Akira Mizubayashi
Belle et triste histoire, avec comme point de départ l’arrestation, à Tokyo en 1938 , du père du jeune Rei, alors qu’il répétait un morceau de musique dans un quatuor à cordes. Lors de cette arrestation, un soldat fait preuve de grande brutalité, notamment en brisant le violon du père. C’est ce qui donne son titre ambigu au livre (dès le début nous est donnée la définition d’une « âme » dans le domaine musical, à savoir un  élément en bois dans un instrument à cordes).
Rei, lui, était caché dans une armoire. Après le départ des soldats, Rei récupère le violon… (il le récupère d’une certaine manière mais je ne veux pas trop spoiler).
C’est une belle histoire dans le sens où le thème est touchant (la perte, la relation père /fils) et que la narration est empreinte de délicatesse. Cependant j’avoue que justement pour moi cela manque un peu d’ « aspérités » et que je crains de vite oublier ce texte qui pourtant est intéressant à bien des égards…

J'ai également lu ce livre et l'ai placé dans l'item 49 "Objets inanimés, avez-vous donc une âme?". Il frôle le coup de coeur en ce qui me concerne.

Oui il est parfait aussi pour cet item, c'est vrai. Et je comprends qu'il puisse provoquer le "coup de cœur" même si pour moi il a manqué un petit quelque chose.

Je l'ai lu l'an dernier pour le défi précédent et pour moi il a manqué un petit quelque chose aussi, un côté un peu fabriqué et feelgood qui ne m'a pas vraiment plu (désolé pour celles qui ont aimé), mais une lecture plaisante tout de même, intéressante sur des aspects pas forcément connus de l'histoire du Japon juste avant la Guerre et on ne peut qu'être impressionné par ce Japonais qui écrit directement en français: son livre sur son rapport avec la langue française est très intéressant.

Caspar a écrit:

lagoulue a écrit:

Valor a écrit:

lagoulue a écrit:Beau programme de fin de parcours Reine ! Je me note le titre de Giacommetti et Ravenne, je dois l'avoir quelque part et n'ai pas encore fait l'item "Archéologie". (Mais bon, moi je n'arrive pas à me tenir à un programme !    Je me sors des livres et hop, à la dernière minute, je change...)

Lecture 35 :  item  19   :  Le personnage principal est un musicien ; Âme brisée, d’Akira Mizubayashi
Belle et triste histoire, avec comme point de départ l’arrestation, à Tokyo en 1938 , du père du jeune Rei, alors qu’il répétait un morceau de musique dans un quatuor à cordes. Lors de cette arrestation, un soldat fait preuve de grande brutalité, notamment en brisant le violon du père. C’est ce qui donne son titre ambigu au livre (dès le début nous est donnée la définition d’une « âme » dans le domaine musical, à savoir un  élément en bois dans un instrument à cordes).
Rei, lui, était caché dans une armoire. Après le départ des soldats, Rei récupère le violon… (il le récupère d’une certaine manière mais je ne veux pas trop spoiler).
C’est une belle histoire dans le sens où le thème est touchant (la perte, la relation père /fils) et que la narration est empreinte de délicatesse. Cependant j’avoue que justement pour moi cela manque un peu d’ « aspérités » et que je crains de vite oublier ce texte qui pourtant est intéressant à bien des égards…

J'ai également lu ce livre et l'ai placé dans l'item 49 "Objets inanimés, avez-vous donc une âme?". Il frôle le coup de coeur en ce qui me concerne.

Oui il est parfait aussi pour cet item, c'est vrai. Et je comprends qu'il puisse provoquer le "coup de cœur" même si pour moi il a manqué un petit quelque chose.

Je l'ai lu l'an dernier pour le défi précédent et pour moi il a manqué un petit quelque chose aussi, un côté un peu fabriqué et feelgood qui ne m'a pas vraiment plu (désolé pour celles qui ont aimé), mais une lecture plaisante tout de même, intéressante sur des aspects pas forcément connus de l'histoire du Japon juste avant la Guerre et on ne peut qu'être impressionné par ce Japonais qui écrit directement en français: son livre sur son rapport avec la langue française est très intéressant.

En fait ces thèmes sont effleurés dans ce livre, abordés "en surface". Ce n'est pas, comment dire ... expansif.
Quel est ce livre dont tu parles ? (tu l'as peut-être évoqué ailleurs cela dit et je ne me le rappelle pas ).

lagoulue a écrit:

Caspar a écrit:

lagoulue a écrit:

Valor a écrit:
J'ai également lu ce livre et l'ai placé dans l'item 49 "Objets inanimés, avez-vous donc une âme?". Il frôle le coup de coeur en ce qui me concerne.

Oui il est parfait aussi pour cet item, c'est vrai. Et je comprends qu'il puisse provoquer le "coup de cœur" même si pour moi il a manqué un petit quelque chose.

Je l'ai lu l'an dernier pour le défi précédent et pour moi il a manqué un petit quelque chose aussi, un côté un peu fabriqué et feelgood qui ne m'a pas vraiment plu (désolé pour celles qui ont aimé), mais une lecture plaisante tout de même, intéressante sur des aspects pas forcément connus de l'histoire du Japon juste avant la Guerre et on ne peut qu'être impressionné par ce Japonais qui écrit directement en français: son livre sur son rapport avec la langue française est très intéressant.

En fait ces thèmes sont effleurés dans ce livre, abordés "en surface". Ce n'est pas, comment dire ... expansif.
Quel est ce livre dont tu parles ? (tu l'as peut-être évoqué ailleurs cela dit et je ne me le rappelle pas    ).

Une langue venue d'ailleurs, disponible en Folio. Je l'ai lu deux fois.

Il a fait ses études à Montpellier et a épousé une Française (qui a d'ailleurs renoncé à lire et écrire le japonais: il faut se farder au moins 2500 kanji qui se prononcent tous de deux façons différentes, à la chinoise et à la japonaise, ou parfois plus...ça m'avait frappé et c'est une des raisons pour lesquelles je ne me suis jamais mis au japonais sérieusement, d'ailleurs la simple vue d'un kanji me rebute maintenant °

Pour ceux qui sont à la recherche d'un livre pour le défi, je suis dans "le voleur d'innocence" de Sarai Walker, qui peut convenir pour "roman noir" ou "auteur avec un nom commun", ou "séduction" ou "livre féministe" ou "trompeuses apparences".
Très bien, c'est l'histoire de 6 soeurs, d'une riche famille de fabricants d'armes américaine, qui vont de marier, dans les années 50, et mourir les unes après les autres.
Pour l'instant je dévore.

Merci, Reine. Cela fait partie des 3 derniers défis, pour lesquels je n'ai encore ni idée ni appétence. Cela me redonnera peut-être envie.

Je me permets de signaler que l'Américain Nathan Hill, dont quelqu'un d'autre que moi avait beaucoup aimé le 1er roman Les Fantômes du vieux pays (The Nix), vient enfin d'en sortir un autre: Bien-être (Wellness), déjà traduit. En anglais, il va sortir en poche en septembre. Je ne l'ai pas encore lu donc je ne sais pas encore dans quel défi le caser. Au pire, comme joker.

Bonjour, 37e participation pour moi

44. Un livre qui évoque l'Inde. Mille morceaux de coeur brisé de Tillie Cole : Quatre ans après le décès de sa soeur d'un cancer, Savannah ne parvient à faire son deuil. Ses parents l'inscrivent à un voyage thérapeutique pour faire son deuil. C'est là qu'elle rencontre Cael qui n'arrive pas lui non plus à faire le deuil de son frère qui s'est suicidé. Un gros morceau du livre se passe en Inde et évoque la question du deuil dans ce pays.

24 - So british : la poursuite de l'amour de Nancy Mitford . Un des livres "so british" par excellence puisqu'écrit par une autrice anglaise, avec une action se déroulant majoritairement en Grande Bretagne et avec un questionnement des personnages sur leur "anglitude" (oui, je sais, ce mot n'existe pas mais je trouvais qu'il sonnait bien ). La narratrice, Fanny, jeune fille d'une famille aristocratique de la campagne anglaise, raconte essentiellement les aventures dans l'entre-deux guerres d'une de ses cousines, Linda, qui rêve de rencontrer le prince charmant. Ces aventures vont la mener jusqu'en France et ce sera pour elle l'occasion de vérifier à quel point elle est anglaise. Ce roman très léger permet à Nancy Mitford de croquer la jeunesse britannique et de se moquer un peu de ses compatriotes par la même occasion. Il se lit en tout cas très vite et est plutôt plaisant.

33 - le diable : l'invention du diable d'Hubert Haddad . Une lecture très laborieuse pour moi et pourtant le sujet avait tout pour me plaire : un homme du XVIème siècle, poète, passe un pacte avec le diable : tant que son oeuvre ne sera pas reconnue par la critique, les lecteurs, il ne connaîtra pas le repos et vivra, ce qui lui donne l'occasion de croiser de nombreux auteurs au fil des siècles et de vivre différents évènements historiques. Sauf que les évènements, comme les écrivains, sont à peine abordés au fil du récit. L'écriture est très ampoulée (trop à mon sens) et les métaphores et comparaisons s'enchaînent jusqu'à rendre le récit illisible. Pourtant, il est plutôt bien noté et critiqué sur Babelio mais cette écriture a été un vrai supplice pour moi (alors que j'apprécie beaucoup les récits poétiques ... ).

24. So British ! The Death of Sir Martin Malprelate d'Adam Roberts

En 1848, un magnat de la construction des chemins de fer est assassiné de manière mystérieuse. Une Londres victorienne comme on l'aime, pleine de recoins, de brouillard, de révolutionnaires, mais aussi de personnages sortis d'autres fictions victoriennes (Conan Doyle et Wells entre autres): il y a un homme invisible, et l'enquête est en partie menée par Holmes... père, puisqu'on est en 1848 et que la Reine est encore toute jeune. Très amusant. D'habitude, cet auteur écrit de la SF.

35. Un livre dont l'un des personnages est un(e) prostitué(e) : Derrière les panneaux il y a des hommes de Joseph Incardona

Ce roman convient aussi pour le défi "roman noir".

Le résumé : ce roman se déroule dans un lieu à la fois banal et peu commun : sur l’autoroute. On y suit Pierre dont la fille a été enlevée ; Pascal, qui travaille dans un restaurant d’une aire d’autoroute ; des policiers qui enquêtent sur une nouvelle disparition d’une jeune fille ; Lola qui exerce le plus vieux métier du monde.

Mon avis : la couverture promettait un roman noir et n’a pas menti. Tout est très sombre ; chaque personnage n’est qu’une douleur, pour différentes raisons. Le roman ne joue pas sur le suspense, on sait très vite qui a fait quoi, qui est coupable. Mais, chapitre après chapitre, on suit ces paumés de l’autoroute qui se croisent, se font du mal, et progressent petit à petit. L’écriture est très particulière, beaucoup de phrases n’ont pas de verbe ; cela rend l’atmosphère encore plus lourde. Ce que je n’ai pas aimé, c’est la vulgarité, le côté très cru de certains passages, peu utiles selon moi.

Je suis en train de lire avec ma fille la série de L'Epouvanteur de Joseph Delaney. Je ne pensais pas le caser ici, mais en fait je pense qu'il ne rentre pas vraiment dans les items à part à la recherche (et clairement tous les livres ou quasi sont dans cet item). Donc je pense mettre Le secret de l'Epouvanteur dans l'item Joker, en attendant de finir Le Dahlia noir que je viens de commencer.
Tom Ward est l'apprenti de l'épouvanteur, un homme doté de pouvoirs (il est le 7e fils d'un 7e fils) et doit affronter les différentes émanations de l'obscur. Il est envoyé pour 6 mois chez un autre épouvanteur, alcoolique, qui vit dans des marais effrayants. Tom est menacé à la fois par une sorcière des marais et par une autre sorcière à qui il a échappé dans le tome précédent.

C'est un ensemble de romans de dark fantasy jeunesse sympa. Ca se lit vite et bien. C'est un peu effrayant sans plus. Les thèmes abordés sont parfois profonds, mais on sait que le gentil s'en sort toujours à la fin (enfin, jusque là ). Il y a toujours un deus ex machina.
Donc voilà, j'ai terminé le défi! Je viendrai quand même compléter l'item roman noir puisque je l'ai commencé hier soir!