Neo défi lecture 2024 - Ici, on papote!

Merci ! Je n'avais pas connaissance non plus de ce fil

Je viens d'avoir un éclair pour le sujet "book about books": Le sang noir de Louis Guilloux doit pouvoir correspondre, puisque Cripure est précisément un professeur érudit et en décalage avec son époque.
Il me reste 9 livres à lire, je suis dans "le triomphe des ténèbres" de Giacommetti et Ravenne pour "archéologie" (c'est un roman d'aventures à la Indiana Jones avec des reliques), puis "Orlando" de V Woolf pour "XVIe siècle", "Soeurs" de Bernard Minier pour "région française", et "les voleurs d'innocence" de Sarai Walker pour "nom d'auteur qui est un nom commun", "le mystère Caravage" pour "artiste ayant existé".

Beau programme de fin de parcours Reine ! Je me note le titre de Giacommetti et Ravenne, je dois l'avoir quelque part et n'ai pas encore fait l'item "Archéologie". (Mais bon, moi je n'arrive pas à me tenir à un programme !    Je me sors des livres et hop, à la dernière minute, je change...)

Lecture 35 :  item  19   :  Le personnage principal est un musicien ; Âme brisée, d’Akira Mizubayashi
Belle et triste histoire, avec comme point de départ l’arrestation, à Tokyo en 1938 , du père du jeune Rei, alors qu’il répétait un morceau de musique dans un quatuor à cordes. Lors de cette arrestation, un soldat fait preuve de grande brutalité, notamment en brisant le violon du père. C’est ce qui donne son titre ambigu au livre (dès le début nous est donnée la définition d’une « âme » dans le domaine musical, à savoir un  élément en bois dans un instrument à cordes).
Rei, lui, était caché dans une armoire. Après le départ des soldats, Rei récupère le violon… (il le récupère d’une certaine manière mais je ne veux pas trop spoiler).
C’est une belle histoire dans le sens où le thème est touchant (la perte, la relation père /fils) et que la narration est empreinte de délicatesse. Cependant j’avoue que justement pour moi cela manque un peu d’ « aspérités » et que je crains de vite oublier ce texte qui pourtant est intéressant à bien des égards…

Cléopatra2 a écrit:Pour XVIe siècle, j'ai lu La vierge bleue de Tracy Chevalier.
Le roman suit 2 trames narratives : l'une est celle d'Ella, jeune américaine installée en France et qui retrouve ses racines huguenotes, et l'autre est celle d'Isabelle, jeune huguenote, après le massacre de la saint-Barthelemy.
Le roman se lit très vite, c'est pas si mal, mais on reste sur sa faim. J'ai l'impression que rien n'est crédible, et surtout l'histoire qui se passe au XVIe siècle est incompréhensible : Isabelle est accusée à la fois d'être une sorcière et une catholique, mais ce n'est pas très clair même pour elle. Le développement qui dénoue le drame de la fin arrive comme un cheveu sur la soupe, sans qu'on comprenne vraiment les motivations des personnages. Quant aux atermoiements de l'héroïne contemporaine, ils sont là encore très peu crédibles à mon sens. Le roman date de 1997, c'est peut-être un de ses premiers. Il me semble que j'avais beaucoup plus aimé La jeune fille à la perle, mais je n'ai pas pu lire Prodigieuses créatures.

Ce doit être le deuxième livre que j'aie lu de cet auteur, dont je me méfie depuis. Si je ne me trompe pas, c'est là qu'on trouve cette vieille coutume des campagnes françaises :

spoiler:

Mais quelle documentation a pu faire croire à ça ? J'imagine que pour les lecteurs du Nouveau Monde cela a un agréable parfum de vieille Europe...

Oui, c'est ça, mais ce n'est pas montré comme une coutume, mais comme une pratique de "magie".

Malgré les vacances, je n'avance presque pas dans le défi de mon côté... Trop de choses qui ne rentrent pas dans les cases...

Je rajoute dans "Séduction" (déjà coché par ailleurs) Western de Maria Pourchet. J'ai beaucoup aimé ce roman: l'héroïne, mère célibataire en plein burn-out, s'installe dans la maison coupée du monde de sa tante qui vient de mourir. Un soir surgit un homme, star du théâtre, qui avait acheté ladite maison en viager: il vient se réfugier dans ce trou perdu après avoir plaqué son équipe la veille de la première, en déclarant publiquement qu'il laissait le premier rôle - Dom Juan - à sa partenaire féminine. Cet acte apparemment féministe est vite remis en cause par la rumeur, car une jeune femme, qu'il aurait séduite, vient de se suicider... On suit la rencontre entre ces deux personnages, l'introspection du personnage féminin, dans des passages souvent très justes.

Pour le titre qui évoque un personnage décédé je vais garder Journal d'Hirondelle, un très très court roman d'Amélie Nothomb dans lequel un tueur à gage tombe amoureux d'une jeune victime post-mortem. J'ai trouvé l'ensemble un peu bâclé.

Pour le titre avec le mot "homme", j'ai lu Chasse à l'homme d'Alejo Carpentier. Un homme se réfugie dans un théâtre à Cuba, il est poursuivi par des membres de son mouvement car il a parlé sous la torture et dénoncé ses camarades. On suit sa cavale dans une écriture resserrée, jusqu'au dénouement fatal.

Pour le livre sur un enfant ou un adolescent j'ai lu Manuel de survie à l'égard des jeunes filles de Mick Kitson. La jeune héroïne de 13 ans vient d'assassiner son beau-père de façon préméditée: il la violait depuis des années, et sa petite soeur allait bientôt subir le même sort. Elle s'enfuit au coeur de la forêt avec sa petite soeur, après avoir passé des semaine à préparer leur cavale en regardant des tutos de survivalistes sur internet. On suit le quotidien des deux gamines dans la forêt, de la construction d'un abri correct à la pose de collets en passant par les problèmes de ravitaillement. Elles finissent par rencontrer une adulte cabossée mais digne de confiance qui va leur venir en aide.

J'ai lu Ta façon d'être au monde de Camille Anseaume qui peut convenir pour 3 A dans le titre. J'ai déjà cet item. Le roman est raconté par une narratrice qui parle d'elle à la 3e personne et s'adresse à sa meilleure amie, Justine, sans la nommer pendant longtemps et à la 2e personne du singulier. Il s'agit d'une longue lettre/récit dans laquelle la narratrice raconte leur vie commune en tant qu'amies de leur rencontre jusqu'à un drame. La fin, très surprenante bien que pouvant être anticipée par des indices, ajoute un regard différent sur l'histoire sans vraiment la changer. J'ai beaucoup aimé bien que le style soit parfois lourd.

Pour le défi 22, Ascension, j'ai déniché dans la bibliothèque de ma très vieille maman La neige en deuil de Henri Troyat, un court roman aux pages jaunies par le temps, qui raconte l'affrontement de deux frères.
Isaïe et Marcellin vivent pauvrement de quelques travaux et d'un petit troupeau dans un village de haute montagne. Isaïe, autrefois guide, aime la vie en ce lieu mais il est resté comme hébété à la suite d'un très grave accident de montagne . Marcellin, lui, n'en peut plus et veut partir en ville, prendre un commerce. Pour cela, il lui faut de l'argent et il va manipuler la pauvre raison d'Isaïe. Les deux frères vont alors partir à la recherche de l'épave d'un avion, transportant soi-disant de l'or, qui s'est écrasé au sommet d'un massif enneigé.
La montagne est constamment présente dans le récit et Henri Troyat réussit à faire monter la tension en décrivant l'ascension démente des deux alpinistes. Une lecture sympathique.

Bon, j'arrive doucement mais sûrement vers la fin (validé 40 / 50 et je suis en train de lire 2 livres du défi).

4. Un livre dont le titre comporte un possessif (déterminant ou pronom). Mon Maroc d'Abdellah Taïa : un livre assez court qui revient sur des souvenirs d'enfance et d'adolescence de l'auteur au Maroc. Ces petites tranches de vie sont très douces et touchantes, j'ai été transportée dans le Maroc de l'auteur. C'est un livre que j'ai lu pour voir si je pouvais l'intégrer dans les lectures cursives de 3ème sur l'autobiographie et franchement, il sera parfait.

19. Un livre dont le personnage principal est danseur ou musicien. Daisy Jones and the Six de Taylor Jenkins Reid : lu en audio, avec des voix différentes pour chaque personnage, ce qui m'a complètement immergée dans l'histoire. On y suit l'histoire d'un groupe de rock imaginaire "The Six" dans les années soixante dix, de la conception de leur musique à leur vie personnelle, en passant par leurs folles soirées. Puis arrive Daisy Jones, une chanteuse magnétique, à la vie complètement délurée, qui s'intègre dans le groupe. Dès le départ, on sait que le groupe a éclaté et l'idée, c'est de remonter le fil de l'histoire et de comprendre pourquoi. Perso, je suis très fan des univers déjantés des groupes de rock des années 60 - 70 (Just Kids de Patti Smith est un de mes livres préférés) et je me suis complètement laissée emporter par l'histoire.

37. Un livre dont le titre contient le mot "homme(s)". L'homme à la colombe de Romain Gary : une oeuvre de jeunesse de Romain Gary qui se lit très vite (2h) et écrite sous un pseudo (Fosco Sinibaldi), ce qu'on comprend quand on lit le livre en raison du poste d'ambassadeur de son auteur. Ce court roman est l'occasion d'une fable qui tourne en dérision l'ONU et son rôle pour maintenir la paix. Je ne veux pas rentrer dans trop de détails car le livre est tellement court que je risque de tout dévoiler. L'idée de départ, c'est qu'une rumeur circule au siège de l'ONU sur l'existence d'un homme qui se baladerait avec une colombe dans les couloirs de l'ONU mais qui surtout y vivrait dans une pièce cachée (ou plutôt perdue). Effectivement, cet homme existe bien, c'est Johnnie, un texan, qui est bien décidé à dénoncer la mascarade qu'est devenue l'organisation. On y retrouve l'humour quelque peu cynique de Romain Gary, même s'il manque la puissance d'écriture qu'il développera par la suite.

Je vais commander Mon Maroc, julilibulle! Merci d'en avoir parlé!

Oh oui, bonne idée, je vais le chercher aussi (ça sent la rentrée !)

Amaliah a écrit:Je vais commander Mon Maroc, julilibulle! Merci d'en avoir parlé!

Je cherche toujours des livres qui parlent de pays dont peuvent être originaires mes élèves ou leurs parents. J'ai vu que ça les touchait beaucoup.

Juste pour prévenir : il y a quelques allusions sexuelles dans le livre mais elles sont très soft et je pars du principe que mes élèves sont en 3ème ... (en plus, c'est au choix dans ma bibliothèque, donc ils sont libres).

J'ai aussi la petite dernière de Fatima Daas qui rencontre un grand succès auprès de mes 3ème. Ce livre parle d'homosexualité et de religion musulmane et même si tous mes élèves ne changent pas d'avis sur la question après l'avoir lu, ce livre les pousse à réfléchir, à commencer à comprendre.

Merci beaucoup pour ces idées, c'est aussi ce que je cherche et je n'ai jamais entendu parler de ces titres.

Adren a écrit:Merci beaucoup pour ces idées, c'est aussi ce que je cherche et je n'ai jamais entendu parler de ces titres.

La petite dernière est vraiment top : Fatima Daas parle donc d'elle et de son homosexualité mais tout en pudeur (donc pas de souci pour les élèves) et elle est croyante. Donc durant tout le livre, elle explore la possibilité d'être homosexuelle et croyante, elle se pose des questions, se demande si elle peut renier l'une ou l'autre part de son identité, le tout avec des mots simples et accessibles et une écriture poétique (chaque chapitre commence par les mêmes mots). Lorsque je l'ai lu, ce livre m'a bouleversée alors que je ne suis pas du tout traversée par les mêmes thématiques. Et j'ai dû racheter un deuxième exemplaire d'occasion car les élèves voulaient tous me l'emprunter (surtout les filles d'ailleurs).

Lecture 36 : item  6 : Déplacement :  Olympe de Roquedor, de Jean-Philippe Arroud-Vignod et François Place
Livre lu pour préparer la rentrée, dans le cadre de la participation d’une classe au prix Gallimard (qui propose trois titres, pour les niveaux 6e - 5e ou 4e – 3e). Le livre ci-dessus est prévu pour le niveau 6e – 5e .
J’ai bien aimé ce livre, j’ai trouvé que c’était un bon récit d’aventures. On doit être au XVIIe ou XVIIIe siècles (ce n’est jamais explicité) et on y suit Olympe, jeune marquise orpheline (elle a 16 ans), dont le tuteur l'a fait sortir du couvent où il l’avait enfermée quatre ans plus tôt (à la mort du père d’Olympe), ce afin de la  marier à  son fils. C’est d’ailleurs lui, Foulques, qui est envoyé la récupérer. Cependant, la jeune fille profite de l’attaque de leur voiture par deux brigands pour s’enfuir, n’ayant aucune envie d’épouser ce garçon.
Je place le livre dans l’item « déplacement » car c’est le cas dans les deux tiers du livre, à travers le trajet d’Olympe afin de regagner son domaine de Roquedor (trajet que l’on peut suivre sur la belle carte au début du livre). Bien sûr ce parcours est émaillé de diverses péripéties, d’autant plus que la jeune fille est poursuivie par deux groupes d’hommes…

Parmi mes lectures de vacances, trois livres peuvent entrer dans le défi.


Pour le défi 3. Un livre avec un moyen de transport sur la couverture, j'ai lu Par-dessus bord de Carol Higgins Clark.

Le résumé : la détective Regan Reilly se rend en Angleterre, dans son ancienne université, pour une réunion d’anciennes élèves. Or, on découvre le cadavre de l’une d’entre elles, qui avait disparu voilà dix ans. Regan va mener l’enquête et découvrir que l’assassin se trouve sur le même paquebot qu’elle, celui qui relie la Grande-Bretagne à New York.

Mon avis : un roman pas franchement passionnant. L’autrice cherche à instiller un peu d’humour mais c’est assez peu réussi. On se moque assez franchement de savoir qui est l’assassin. Lu rapidement, oublié rapidement. Le seul intérêt est donc le paquebot sur sa couverture !


Pour le défi 5. Séduction, j'ai lu La Vague de Todd Strasser.

Le récit : dans un lycée américain, un professeur d’histoire décide de mener une expérience auprès de ses élèves afin de leur faire comprendre comment des millions d’Allemands ont pu basculer dans le nazisme et accepter l’inacceptable. Il crée donc le mouvement de la Vague.

Mon avis : je reste dubitative devant ce livre. Le point de départ me pose question car je n’arrive pas à imaginer que des élèves obéissent aussi aveuglément, dès le départ, à leur professeur. La suite de l’histoire, notamment les différentes réactions, est intéressante mais ce point de départ, faiblard selon moi, me dérange. Je l'ai mis dans l'item Séduction car les élèves sont très vite séduits par cette Vague.


Pour le défi 31. XVIe siècle, j'ai lu Civilizations de Laurent Binet

Le résumé : Et si les Vikings étaient descendus jusqu’en Amérique centrale durant le Moyen-âge, apportant le fer aux Amérindiens ? Et Si Christophe Colomb ne revenait jamais de l’Amérique en 1492 ? Et si les Incas décidaient, quelques années plus tard, d’envahir l’Europe, armés de fer, de chevaux et de solides anticorps ? L’auteur réécrit le XVIe siècle, de l’Espagne de Charles Quint à Aix-la-Chapelle, évoquant les guerres de religion, les querelles politiques et une première mondialisation bien différente.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce roman. J’ai trouvé l’histoire maline, intéressante, drôle parfois. Les personnages incas sont très attachants (notamment l’empereur Atahualpa et la princesse Higuénamota). Le fait que l’Europe soit décrite d’après leur point de vue (nos aliments, nos boissons, le vin, nos mœurs, nos querelles religieuses) permet de comprendre les motivations de ces Amérindiens et de les suivre dans leurs aventures et décisions.

J'avais très envie de lire celui-ci, ça tombe bien !

Nous voici à la fin d'une nouvelle période ! Des items comme Roman noir, Négritude, XVIe s., sont beaucoup plus fournis cette fois, d'autres, comme So british,  ne sont plus remplis maintenant


Titres commentés  du 25 juillet au 24 août, pages  39 à 43    

Spoiler:

Malaga a écrit:

Pour le défi 31. XVIe siècle, j'ai lu Civilizations de Laurent Binet

Le résumé : Et si les Vikings étaient descendus jusqu’en Amérique centrale durant le Moyen-âge, apportant le fer aux Amérindiens ? Et Si Christophe Colomb ne revenait jamais de l’Amérique en 1492 ? Et si les Incas décidaient, quelques années plus tard, d’envahir l’Europe, armés de fer, de chevaux et de solides anticorps ? L’auteur réécrit le XVIe siècle, de l’Espagne de Charles Quint à Aix-la-Chapelle, évoquant les guerres de religion, les querelles politiques et une première mondialisation bien différente.

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce roman. J’ai trouvé l’histoire maline, intéressante, drôle parfois. Les personnages incas sont très attachants (notamment l’empereur Atahualpa et la princesse Higuénamota). Le fait que l’Europe soit décrite d’après leur point de vue (nos aliments, nos boissons, le vin, nos mœurs, nos querelles religieuses) permet de comprendre les motivations de ces Amérindiens et de les suivre dans leurs aventures et décisions.

Ça donne envie ! En partie sur le même thème, avec aussi une histoire de voyage dans le temps, j'avais lu Pastwatch de Orson Scott Card, passionnant ! Je ne sais pas si c'est traduit en français par contre.

Oudemia a écrit:Nous voici à la fin d'une nouvelle période ! Des items comme Roman noir, Négritude, XVIe s., sont beaucoup plus fournis cette fois, d'autres, comme So british,  ne sont plus remplis maintenant


Titres commentés  du 25 juillet au 24 août, pages  39 à 43    

Spoiler:

Merci Oudemia !
(Petite "erreur" : je n'ai pas mis L'homme aux lèvres de saphir dans Ombre et lumière mais dans l'item 35, personnage de prostituée )

Je n'ai pas posté depuis un petit moment mais j'ai bien avancé dans mes lectures : il ne me reste qu'un seul item, "Faire la paix", pour boucler le défi.
Voici un rapide bilan des quelques dernières lectures effectuées:

3. Livre avec un moyen de transport en couverture : Annie Ernaux, Les Années
A la fois autobiographie et témoignage quasi sociologique allant des années 1950 au début des années 2000. Quelques passages marquants sur le temps qui passe, la société de consommation... Intéressant mais ce n'est pas mon Annie Ernaux préféré.

5. Séduction : Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour
Une des oeuvres qui ont marqué mon adolescence et m'ont fait entrer en littérature, relue pour préparer les cours de 1ère. J'apprécie toujours cette oeuvre même si elle me fait aujourd'hui moins grosse impression. Des échanges inoubliables entre Camille et Perdican. Cette pièce de théâtre est un véritable réservoir de citations qui restent en tête.

7. Un livre féministe : Titiou Lecoq, Les grandes oubliées
Titiou Lecoq propose une relecture de l'Histoire sous le prisme du féminisme, en intégrant les rôles et actions de nombreuses femmes qui ont complètement été passés sous silence. Vaste panorama réalisé période par période, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. J'ai trouvé cet essai brillant tout en étant accessible; l'écriture est fluide avec des touches d'humour appréciables. A la lecture, j'ai pris beaucoup de notes, j'ai découvert quantité de noms de femmes extraordinaires que je ne connaissais pas et j'ai relevé des références à des livres et articles invitant à approfondir les recherches. Bref, une lecture excellente et nécessaire!

11. Rois, reines... et autres chefs d'Etat : Jean Cocteau, L'Aigle à deux têtes
Pièce de théâtre au style assez lyrique et onirique, comme souvent chez Cocteau. Cette oeuvre évoque notamment la force et la vulnérabilité des puissants, des monarques. On y trouve une belle histoire d'amour entre une reine veuve et l'homme qui était censé la tuer.

12. Une région française au coeur d'un récit : Jean Giono, Colline
La région manosquine, à la fois violente et envoutante dans ce premier volume de la Trilogie de Pan. La langue de Giono est un véritable enchantement dès les premières lignes. Toute l'oeuvre à venir du grand conteur est déjà là, en germes. A lire à haute voix, c'est un délice!

13. A la recherche de... : Hermann Hesse, Siddhartha
Une quête de soi, de son moi profond, vrai, loin de toute contamination extérieure, de tout dogme religieux. Ce texte est à la fois un livre de réflexion, un conte et un récit initiatique qui interroge sur ce qu'est la sagesse.

22. Ascension: Paolo Cognetti, Les huit montagnes
Joli roman sur l'amitié, les liens familiaux, la transmission, et bien sûr la montagne. Véritable hymne à la lenteur et à la nature. L'auteur n'en oublie pas pour autant d'évoquer les difficiles conditions de vie des éleveurs et agriculteurs, ainsi que les dangers de vivre et travailler dans ces zones reculées des Alpes italiennes. La beauté des paysages et la tranquillité ont un prix.

26. Un livre d'un auteur sud-africain: Coetzee, Michael K., sa vie, son temps
Je n'entrerai pas dans les détails : je suis allée jusqu'au bout mais je n'ai pas aimé ce livre tellement sombre. Aucune petite lueur d'espoir.

28. Ombre et lumière : Victor Hugo, Les Misérables, I
Chef-d'oeuvre absolu qu'on ne présente plus.

40. Un roman noir : Keigo Higashino, La Maison où je suis mort autrefois
Une maison qui a abrité des drames livre petit à petit ses secrets. Construite sur le principe du dévoilement progressif, l'intrigue est prenante et bien ficelée. L'atmosphère que dégage cette maison et les indices qui s'y trouvent permettent à Sayaka de retrouver sa mémoire d'enfant et de comprendre pourquoi elle va mal dans sa vie d'adulte, d'épouse et de mère. Un bon roman noir japonais tout en subtilité.

41. Un livre écrit par un historien : Jules Michelet, Jeanne d'Arc
L'histoire et le personnage sont fascinants mais le récit de Michelet est ennuyeux, à mon avis. La plume et l'écriture ne procurent pas d'émotions, et cela manque parfois de clarté sur les faits politiques et religieux évoqués. Je suis assez déçue par cette lecture.

lagoulue a écrit:Beau programme de fin de parcours Reine ! Je me note le titre de Giacommetti et Ravenne, je dois l'avoir quelque part et n'ai pas encore fait l'item "Archéologie". (Mais bon, moi je n'arrive pas à me tenir à un programme !    Je me sors des livres et hop, à la dernière minute, je change...)

Lecture 35 :  item  19   :  Le personnage principal est un musicien ; Âme brisée, d’Akira Mizubayashi
Belle et triste histoire, avec comme point de départ l’arrestation, à Tokyo en 1938 , du père du jeune Rei, alors qu’il répétait un morceau de musique dans un quatuor à cordes. Lors de cette arrestation, un soldat fait preuve de grande brutalité, notamment en brisant le violon du père. C’est ce qui donne son titre ambigu au livre (dès le début nous est donnée la définition d’une « âme » dans le domaine musical, à savoir un  élément en bois dans un instrument à cordes).
Rei, lui, était caché dans une armoire. Après le départ des soldats, Rei récupère le violon… (il le récupère d’une certaine manière mais je ne veux pas trop spoiler).
C’est une belle histoire dans le sens où le thème est touchant (la perte, la relation père /fils) et que la narration est empreinte de délicatesse. Cependant j’avoue que justement pour moi cela manque un peu d’ « aspérités » et que je crains de vite oublier ce texte qui pourtant est intéressant à bien des égards…

J'ai également lu ce livre et l'ai placé dans l'item 49 "Objets inanimés, avez-vous donc une âme?". Il frôle le coup de coeur en ce qui me concerne.

Récap d'août livrée !

J'ai fait essentiellement des relectures, cet été, et n'ai pas énormément lu globalement, je compte me remettre au défi en septembre. Bravo à ceux qui ont pu avancer !

Merci pour ta récap.

J'avance quant à moi à tout petits pas mais je suis quasiment sûr de finir le défi, j'ai pris beaucoup d'avance au début de l'année.


25. Guerre civile: Dans le nu de la vie, récits des marais rwandais

Premier livre d'une trilogie consacrée au génocide rwandais de 1994. Jean Hatzfeld a recueilli les témoignages poignants de victimes Tutsies du génocide de 1994 perpétrés par des Hutus (certains d'entre eux ont aussi été tués parce qu'ils avaient aidé ou caché des Tutsis). La responsabilité des puissances occidentales et leur inaction est évoquée mais le livre est vraiment centré sur les témoignages et l'interprétation des événements par les victimes.

Chaque chapitre commence par une introduction de l'auteur qui évoque de façon très précise et vivante la vie quotidienne redevenue normale au moins en apparence dans une petite ville au sud de Kigali, puis on peut lire le récit d'un survivant écrit dans un style très particulier, puisque les personnes s'expriment en "français rwandais", influencé par la langue locale , le kinyarwanda.

Je n'entre pas dans les détails mais ce livre est une plongée dans l'horreur d'un génocide qui a duré une centaine de jours et a fait plus de 500000 victimes. Il date de la fin des années 90 donc la situation a dû évoluer depuis. Je vais attendre un peu avant de lire les deux autres livres de la trilogie: le deuxième est consacré aux témoignages des bourreaux, les Hutus qui ont participé aux massacres, et le troisième au retour desdits bourreaux dont certains ont été libérés de prison et reviennent vivre dans leur ville ou commune d'origine.

42/50

Caspar a écrit:Merci pour ta récap.

J'avance quant à moi à tout petits pas mais je suis quasiment sûr de finir le défi, j'ai pris beaucoup d'avance au début de l'année.


25. Guerre civile: Dans le nu de la vie, récits des marais rwandais

Premier livre d'une trilogie consacrée au génocide rwandais de 1994. Jean Hatzfeld a recueilli les témoignages poignants de victimes Tutsies du génocide de 1994 perpétrés par des Hutus (certains d'entre eux ont aussi été tués parce qu'ils avaient aidé ou caché des Tutsis). La responsabilité des puissances occidentales et leur inaction est évoquée mais le livre est vraiment centré sur les témoignages et l'interprétation des événements par les victimes.

Chaque chapitre commence par une introduction de l'auteur qui évoque de façon très précise et vivante la vie quotidienne redevenue normale au moins en apparence dans une petite ville au sud de Kigali, puis on peut lire le récit d'un survivant écrit dans un style très particulier, puisque les personnes s'expriment en "français rwandais", influencé par la langue locale , le kinyarwanda.

Je n'entre pas dans les détails mais ce livre est une plongée dans l'horreur d'un génocide qui a duré une centaine de jours et a fait plus de 500000 victimes. Il date de la fin des années 90 donc la situation a dû évoluer depuis. Je vais attendre un peu avant de lire les deux autres livres de la trilogie: le deuxième est consacré aux témoignages des bourreaux, les Hutus qui ont participé aux massacres, et le troisième au retour desdits bourreaux dont certains ont été libérés de prison et reviennent vivre dans leur ville ou commune d'origine.

42/50

Ce livre fait partie des livres les plus marquants que j'ai lus, je n'ai pas lu non plus les autres tomes, je pense que je vais certainement les lire prochainement car ton post me donne envie de m'y replonger (enfin, si on peut parler d'envie ... ).

23. Archéologie: le triomphe des ténèbres Giacometti/Ravenne

1940: les SS, sous la direction d'Himmler, ont découvert une antique swastika au Tibet, l'une des 4 qui donnerait le pouvoir sur le monde. Pendant ce temps, un mystérieux archéologue recherche à Montserrat, en Catalogne, un petit tableau, également recherché par les Allemands car il donnerait un indice pour la 2e swastika. Les Anglais envoient également un commando prêter main-forte aux ennemis du nazisme. Des nazis, des reliques magiques, des fouilles archéologiques, des évasions de prison rocambolesques, des méchants vraiment méchants, une séduisante archéologue Allemande, amie ou ennemie...ça vous dit quelque chose? Bref, un sympathique roman pour la plage en été, pour les jours qui restent.