- joebar69Fidèle du forum
Notons par ailleurs que dans l'arrêté, publié ce jour, il n'est fait aucune référence aux nombres de groupes (de besoins), la notion "fort/moyen/faible" n'apparaissant pas. On pourrait estimé qu'il n'y a que 2 groupes de besoins voire au contraire qu'il y en ait x (x--> infini) ?
De plus qu'est-ce que : "Les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs." ?
Chaque professeur peut estimer la notion de "besoin des élèves" à sa sauce !
De plus qu'est-ce que : "Les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs." ?
Chaque professeur peut estimer la notion de "besoin des élèves" à sa sauce !
- LaotziSage
Custos Librorum a écrit:L'arrêté des Groupes de niveaux/groupes de besoin/ ... est tombé
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/17/groupes-de-niveau-au-college-l-arrete-officialisant-la-mesure-souhaitee-par-gabriel-attal-publie-au-journal-officiel_6222519_3224.html
Oui, ça fait plusieurs pages que ça discute de ça.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Stel6584Niveau 7
Manu7 a écrit:joebar69 a écrit:Le grand public est toujours d'accord pour les mesures prises envers les autres. Dès que ça les touche de près, ce n'est plus la même musique.gnafron2004 a écrit:La majorité du grand public semble approuver l'idée...pour la mise en oeuvre...ils vont déchanter.
N'oublions pas que de nombreux enseignants pensent aussi que c'est une bonne idée de regrouper les faibles ensemble.
L'idée plait beaucoup parmi mes collègues sauf pour les collègues de maths et de français, allez savoir pourquoi ?
Il faut dire que c'est déjà pratiqué dans une école primaire dont viennent nos élèves, et on voit les dégats, les faibles sont en effet bien faibles. Et en plus (ou en moins) ils n'ont pas tout vu. Avant on parlait de lacunes quand des notions n'étaient pas acquises, mais comment qualifiées une notion non acquise car elle n'a pas été vue ?
On pourrait facilement penser que les PE en question ne sont pas bons, mais je pense le contraite, ils étaient bons avant cette idée géniale, donc je ne vois pas pourquoi ils seraient devenus moins bons ? Quand on se rencontre, ils avouent tout simplement qu'avec le groupe des faibles et bien le rythme n'est pas le même donc ils n'ont pas eu le temps de voir les nombres décimaux par exemple, ni les grands nombres...
Regrouper les faibles ensemble. C'est comme regrouper les pauvres. N'est-ce pas le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ?
Mais ne soyons pas naïfs, c'est une loi naturelle, quand j'ai fait construire ma maison, je n'ai pas choisi le quartier le plus sensible de mon village et pourtant je suis dans une zone rurale.
Le gouvernement joue la montre avec nous : il commence à appliquer sa mesure aux collègues de lettres et de maths, là où ils sont le plus nombreux en équipe. Mais comme ce ne sont que deux matières qui sont concernées, les autres collègues, vont se sentir moins concernés et ne se mobiliseront peut-être pas. Puis viendra leur tour et comme ils sont souvent moins nombreux, ils seront isolés, les collègues de lettres et de maths, écrasés, ne pourront pas ou ne voudront pas les soutenir comme ils n'auront pas été soutenus. C'est du diviser mieux pour mieux régner puissance 100 000.
Cette réforme n'a aucunement l'ambition d'aider les élèves en difficulté, bien au contraire. L’objectif est très certainement de les orienter assez vite dans les formations professionnelles qui seront bientôt dispensées par les entreprises comme les lycées pro seront bientôt sinistrés grâce à la prochaine réforme de ce même gouvernement.
- ProtonExpert
joebar69 a écrit:Notons par ailleurs que dans l'arrêté, publié ce jour, il n'est fait aucune référence aux nombres de groupes (de besoins), la notion "fort/moyen/faible" n'apparaissant pas. On pourrait estimé qu'il n'y a que 2 groupes de besoins voire au contraire qu'il y en ait x (x--> infini) ?
De plus qu'est-ce que : "Les groupes sont constitués en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs." ?
Chaque professeur peut estimer la notion de "besoin des élèves" à sa sauce !
Comme c'est volontairement flou, je pense que l'on peut parfaitement imaginer une configuration à deux groupes dans beaucoup de collèges de niveau correct : 90% des élèves de la classe (groupe +/- hétérogène mais avec les bases pour suivre) et 10% des élèves dans un groupe pour consolider les bases, rythme plus lent etc.
Et on peut imaginer que si les élèves du groupe plus lent deviennent très à l'aise ... ils reviennent dans le groupe plus chargé.
Cela ferait aussi des effectifs moins chargés partout (sur une base de 30 élèves, on aurait 27 élèves environ ?)
Pour les collèges où le niveau est faible (en fonction du tx de réussite au brevet), on peut faire plus de groupes ... ?
- joebar69Fidèle du forum
@Maellerp : Stratégie du pourrissement depuis l'intérieur du système. Je la pratique depuis quelques années et encore plus depuis le retour du confinement de mars 2020. Plus aucun affect envers le métier ; investissement réduit aux obligations réglementaires ; tout le reste : basta !
Je revis.
Je revis.
- Custos LibrorumNiveau 2
A en effet je n'avais pas vu. Le poste de laozi est vrai mais inutile.
- PrezboGrand Maître
Stel6584 a écrit:
Cette réforme n'a aucunement l'ambition d'aider les élèves en difficulté, bien au contraire. L’objectif est très certainement de les orienter assez vite dans les formations professionnelles qui seront bientôt dispensées par les entreprises comme les lycées pro seront bientôt sinistrés grâce à la prochaine réforme de ce même gouvernement.
Et je me répète, mais le point faible de ce programme, quoiqu'on en pense idéologiquement, c'est que je ne suis pas sûr que les entreprises françaises soient massivement prêtes à prendre en main la formation des élèves exclus du système scolaire. Les fantasmes du type "débarrassons-nous vite des boulets" risquent aussi de se fracasser sur le réel.
- BOU74Niveau 9
Stel6584 a écrit:Manu7 a écrit:joebar69 a écrit:Le grand public est toujours d'accord pour les mesures prises envers les autres. Dès que ça les touche de près, ce n'est plus la même musique.gnafron2004 a écrit:La majorité du grand public semble approuver l'idée...pour la mise en oeuvre...ils vont déchanter.
N'oublions pas que de nombreux enseignants pensent aussi que c'est une bonne idée de regrouper les faibles ensemble.
L'idée plait beaucoup parmi mes collègues sauf pour les collègues de maths et de français, allez savoir pourquoi ?
Il faut dire que c'est déjà pratiqué dans une école primaire dont viennent nos élèves, et on voit les dégats, les faibles sont en effet bien faibles. Et en plus (ou en moins) ils n'ont pas tout vu. Avant on parlait de lacunes quand des notions n'étaient pas acquises, mais comment qualifiées une notion non acquise car elle n'a pas été vue ?
On pourrait facilement penser que les PE en question ne sont pas bons, mais je pense le contraite, ils étaient bons avant cette idée géniale, donc je ne vois pas pourquoi ils seraient devenus moins bons ? Quand on se rencontre, ils avouent tout simplement qu'avec le groupe des faibles et bien le rythme n'est pas le même donc ils n'ont pas eu le temps de voir les nombres décimaux par exemple, ni les grands nombres...
Regrouper les faibles ensemble. C'est comme regrouper les pauvres. N'est-ce pas le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ?
Mais ne soyons pas naïfs, c'est une loi naturelle, quand j'ai fait construire ma maison, je n'ai pas choisi le quartier le plus sensible de mon village et pourtant je suis dans une zone rurale.
Le gouvernement joue la montre avec nous : il commence à appliquer sa mesure aux collègues de lettres et de maths, là où ils sont le plus nombreux en équipe. Mais comme ce ne sont que deux matières qui sont concernés, les autres collègues, vont se sentir moins concernés. Puis viendra leur tour et comme ils sont souvent moins nombreux, ils seront isolés, les collègues de lettres et de maths, écrasés, ne pourront pas ou ne voudront pas les soutenir comme ils n'auront pas été soutenus. C'est du diviser mieux pour mieux régner puissance 100 000.
Cette réforme n'a aucunement l'ambition d'aider les élèves en difficulté, bien au contraire. L’objectif est très certainement de les orienter assez vite dans les formations professionnelles qui seront bientôt dispensées par les entreprises comme les lycées pro seront bientôt sinistrés grâce à la prochaine réforme de ce même gouvernement.
Dans mon collège, tous les collègues de maths et de lettres semblent ne pas s'émouvoir de ce qui va se passer... Si même les principaux intéressés ne voient pas le danger, ou s'en accommodent....
- henrietteMédiateur
Non, tu fais erreur : le lien vers le JORF (tant qu'à faire, c'est encore mieux qu'un journal) a été donné dans la nuit par Vautrin84 et moi (https://www.neoprofs.org/t143039p500-college-groupes-de-niveaux-maths-et-francais-2-scenarios#5749620) et c'est bien du texte officiel dont nous discutons depuis ce matin.Custos Librorum a écrit:Laotzi l' arrêté a été diffusé par la presse aujourd'hui , les membres du forum discutait à partir des annonces particulièrement imprécise du gouvernement.
C'est comme avec les élèves: c'est mieux de lire avant de l'ouvrir.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- paloma75Niveau 2
Avec la pointe de condescendance qui sied aux gens de cet acabit. Ce message est d'une rare perfection.henriette a écrit:Non, tu fais erreur : le lien vers le JORF (tant qu'à faire, c'est encore mieux qu'un journal) a été donné dans la nuit par Vautrin84 et moi (https://www.neoprofs.org/t143039p500-college-groupes-de-niveaux-maths-et-francais-2-scenarios#5749620) et c'est bien du texte officiel dont nous discutons depuis ce matin.Custos Librorum a écrit:Laotzi l' arrêté a été diffusé par la presse aujourd'hui , les membres du forum discutait à partir des annonces particulièrement imprécise du gouvernement.
C'est comme avec les élèves: c'est mieux de lire avant de l'ouvrir.
Merci de l'avoir gentiment remis à sa place.
- dandelionVénérable
D’autant plus que nous ne sommes plus en 1950 et que la plupart des emplois nécessitent des connaissances académiques. Il n’y a plus guère d’emplois que l’on peut exercer sans savoir lire et compter au moins un minimum.Prezbo a écrit:Stel6584 a écrit:
Cette réforme n'a aucunement l'ambition d'aider les élèves en difficulté, bien au contraire. L’objectif est très certainement de les orienter assez vite dans les formations professionnelles qui seront bientôt dispensées par les entreprises comme les lycées pro seront bientôt sinistrés grâce à la prochaine réforme de ce même gouvernement.
Et je me répète, mais le point faible de ce programme, quoiqu'on en pense idéologiquement, c'est que je ne suis pas sûr que les entreprises françaises soient massivement prêtes à prendre en main la formation des élèves exclus du système scolaire. Les fantasmes du type "débarrassons-nous vite des boulets" risquent aussi de se fracasser sur le réel.
Cela dit, je doute que ce gouvernement ait grand chose à faire de la réalité: je pense par exemple qu’il y a un certain nombre d’établissements qui n’ont pas suffisamment de salles pour augmenter les groupes en français et en maths.
- Custos LibrorumNiveau 2
Je n'avais pas vu, j' ai voulu bien faire , je vais me recouvrir le visage de poussière et implorer le pardon des übermensh qui sont connectés à ce forum 24/24.maintenant que les éminents représentants des matières nobles sont satisfait je pense qu'on peut revenir au sujet d'une réforme qui va dégrader nos conditions de travail, dégrader les conditions d'étude et condamner à mort des options ( comme quoi les langues peuvent mourir deux fois)
- Stel6584Niveau 7
Prezbo a écrit:Stel6584 a écrit:
Cette réforme n'a aucunement l'ambition d'aider les élèves en difficulté, bien au contraire. L’objectif est très certainement de les orienter assez vite dans les formations professionnelles qui seront bientôt dispensées par les entreprises comme les lycées pro seront bientôt sinistrés grâce à la prochaine réforme de ce même gouvernement.
Et je me répète, mais le point faible de ce programme, quoiqu'on en pense idéologiquement, c'est que je ne suis pas sûr que les entreprises françaises soient massivement prêtes à prendre en main la formation des élèves exclus du système scolaire. Les fantasmes du type "débarrassons-nous vite des boulets" risquent aussi de se fracasser sur le réel.
Il y a des entreprises qui ont commencé à proposer des formations, elles sont peut-être minoritaires. Par contre, c'est sans doute une idéologie ou une ambition du gouvernement qui risque de se heurter au mur de la réalité.
BOU74 a écrit:Stel6584 a écrit:Manu7 a écrit:joebar69 a écrit:
Le grand public est toujours d'accord pour les mesures prises envers les autres. Dès que ça les touche de près, ce n'est plus la même musique.
N'oublions pas que de nombreux enseignants pensent aussi que c'est une bonne idée de regrouper les faibles ensemble.
L'idée plait beaucoup parmi mes collègues sauf pour les collègues de maths et de français, allez savoir pourquoi ?
Il faut dire que c'est déjà pratiqué dans une école primaire dont viennent nos élèves, et on voit les dégats, les faibles sont en effet bien faibles. Et en plus (ou en moins) ils n'ont pas tout vu. Avant on parlait de lacunes quand des notions n'étaient pas acquises, mais comment qualifiées une notion non acquise car elle n'a pas été vue ?
On pourrait facilement penser que les PE en question ne sont pas bons, mais je pense le contraite, ils étaient bons avant cette idée géniale, donc je ne vois pas pourquoi ils seraient devenus moins bons ? Quand on se rencontre, ils avouent tout simplement qu'avec le groupe des faibles et bien le rythme n'est pas le même donc ils n'ont pas eu le temps de voir les nombres décimaux par exemple, ni les grands nombres...
Regrouper les faibles ensemble. C'est comme regrouper les pauvres. N'est-ce pas le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté ?
Mais ne soyons pas naïfs, c'est une loi naturelle, quand j'ai fait construire ma maison, je n'ai pas choisi le quartier le plus sensible de mon village et pourtant je suis dans une zone rurale.
Le gouvernement joue la montre avec nous : il commence à appliquer sa mesure aux collègues de lettres et de maths, là où ils sont le plus nombreux en équipe. Mais comme ce ne sont que deux matières qui sont concernés, les autres collègues, vont se sentir moins concernés. Puis viendra leur tour et comme ils sont souvent moins nombreux, ils seront isolés, les collègues de lettres et de maths, écrasés, ne pourront pas ou ne voudront pas les soutenir comme ils n'auront pas été soutenus. C'est du diviser mieux pour mieux régner puissance 100 000.
Cette réforme n'a aucunement l'ambition d'aider les élèves en difficulté, bien au contraire. L’objectif est très certainement de les orienter assez vite dans les formations professionnelles qui seront bientôt dispensées par les entreprises comme les lycées pro seront bientôt sinistrés grâce à la prochaine réforme de ce même gouvernement.
Dans mon collège, tous les collègues de maths et de lettres semblent ne pas s'émouvoir de ce qui va se passer... Si même les principaux intéressés ne voient pas le danger, ou s'en accommodent....
J'ai cette impression là aussi malheureusement. On ne sera pas très nombreux en grève dans mon équipe mardi
- BaldredSage
je m'interroge sur le sens de ces 10 semaines.
Est-ce la réponse aux temps de constitution puis de décomposition des groupes ? Est-ce la "souplesse" concédée aux syndicats ou ce quil en reste ? Le temps de tests de positionnement ? Bien trop court pour espérer sauver quelque chose de l'enseignement des Lettres. Bien trop long pour constituer les groupes au risque d'une dramaturgie qui ouvrira la porte à toutes les contestations.
Nous perdons tant qu'il est difficile de tout mesurer.
L'enjeu n'est pas mardi, mais mardi et ensuite.
Le Monde semble concéder une étrange victoire à N. Nelloubet, au prétexte que le mot "niveaux" n'est pas repris dans les textes, mais ce que les textes organisent ne me parait pas du tout une victoire.
Le bon côté des choses c'est que les propos que nous tenons en salle des profs sur le "niveau", "l'hétérogénéité", la sélection", l"inclusion" pour nous en plaindre, propos professionnels légitimes mais souvent simplistes trouve dans le "choc des savoirs" des réponses encore plus simplistes, et plus du tout légitimes
Est-ce la réponse aux temps de constitution puis de décomposition des groupes ? Est-ce la "souplesse" concédée aux syndicats ou ce quil en reste ? Le temps de tests de positionnement ? Bien trop court pour espérer sauver quelque chose de l'enseignement des Lettres. Bien trop long pour constituer les groupes au risque d'une dramaturgie qui ouvrira la porte à toutes les contestations.
Nous perdons tant qu'il est difficile de tout mesurer.
L'enjeu n'est pas mardi, mais mardi et ensuite.
Le Monde semble concéder une étrange victoire à N. Nelloubet, au prétexte que le mot "niveaux" n'est pas repris dans les textes, mais ce que les textes organisent ne me parait pas du tout une victoire.
Le bon côté des choses c'est que les propos que nous tenons en salle des profs sur le "niveau", "l'hétérogénéité", la sélection", l"inclusion" pour nous en plaindre, propos professionnels légitimes mais souvent simplistes trouve dans le "choc des savoirs" des réponses encore plus simplistes, et plus du tout légitimes
- HopeHabitué du forum
Maellerp a écrit: J'en suis à me dire que je vais renoncer à participer à toute discussion, à me lever et quitter la salle devant les IPR quand ils viendront les mains vides nous dire de nous débrouiller. Vous voulez mettre en place ? Vous voulez des exécutants sans cerveaux ? OK faites vos groupes, vos edt , j'applique comme un bon petit soldat mais faut tout me donner clé en mains. Évaluation, progressions... et basta. De toutes façons j'aurai un niveau de plus l'année prochaine et sans doute un EDT pourri, me demandez pas en plus de travailler à mon enterrement. Il se passe quoi si tout le monde fait ça ? Si on refuse en bloc la mise en place ? Oui, je sais, je rêve.
Maellerp, c'est exactement ce que je compte faire. Ce qui se passera ? On verra bien. Rien n'indique dans les textes que nous sommes tenus de créer de toutes pièces les conditions de cette réforme. Que les IPR s'en chargent.
_________________
Omnia mutantur nihil interit (Ovide)
- joebar69Fidèle du forum
C'est surtout un modèle de société qui se met en place y compris dans le fameux "sanctuaire" qu'est l’École qui est le plus à craindre.Custos Librorum a écrit:Je n'avais pas vu, j' ai voulu bien faire , je vais me recouvrir le visage de poussière et implorer le pardon des übermensh qui sont connectés à ce forum 24/24.maintenant que les éminents représentants des matières nobles sont satisfait je pense qu'on peut revenir au sujet d'une réforme qui va dégrader nos conditions de travail, dégrader les conditions d'étude et condamner à mort des options ( comme quoi les langues peuvent mourir deux fois)
- elisa18Neoprof expérimenté
Rubik a écrit:J’ai bien lu le texte et je ne suis pas d’accord avec votre interprétation : à partir du moment où on enlève des élèves, la classe devient un groupe et c’est bien un groupe de niveau puisqu’on enlève les plus faibles. J’obtiens donc bien des groupes de niveaux, même s’il se trouve que la totalité d’un groupe est constitué d’élèves de la même classe.Franck059 a écrit:Rubik a écrit:Mais si on considère qu’on n’a que deux niveaux différents, les faibles et les autres, est-ce qu’on ne pourrait pas mettre 3 classes en barrette, on enlève 5 élèves de chaque classe pour faire le groupe faible et on a bien 4 groupes (pas classe) dont 1 faible sans pour autant mixer le reste des classes ? Et, soyons fous, on peut même ajouter une heure de marhs et une heure de français au groupe faible non ?
Qu’en pensez-vous ?
L'arrêté ne le permet pas. Relisez le supra. Ainsi donc comme je l'ai déjà signalé, même si vous repérez les élèves faibles en amont pour les regrouper sur une barrette de 3 classes pour les 4 groupes, il faudra aussi créer d'autres barrettes dans lesquelles les élèves ne resteront pas dans leur groupe classe.
Je sais c'est débile mais c'est le texte réglementaire.
C'est aussi ce que nous avons prévu de faire
- epekeina.tes.ousiasModérateur
La formule alambiquée — “en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs” — a deux ou trois implications àmha. La première, c'est que comme tout cela doit être mis en place à toute vitesse et sans les moyens afférents à la création de réels groupes de besoin, ce ne seront pas des groupes de besoin. La seconde, c'est que par conséquent, ça n'aura très probablement strictement aucun effet positif (au mieux, mais en croisant très fort les doigts, y compris ceux des pieds, ça n'aura pas d'effets négatifs) — et comme ce sont les profs qui sont censés identifier les besoins des élèves, on devine déjà qui sera responsable de cet échec programme. Enfin, l'effet le plus clair, c'est que les élèves seront dans des groupes à composition variable au moins les deux tiers de l'année — puisque “composition des groupes est réexaminée au cours de l'année scolaire, notamment à l'occasion des regroupements” (lesquels “regroupements” serviraient donc à cela ?). Autrement dit, fin du groupe classe avec les mêmes conséquences qu'en Lycée : comment suit-on les élèves ? Mystère et boule de gomme…
Au fond, une clef d'interprétation pourrait se trouver dans le propos du Premier ministre Attal :
https://www.liberation.fr/societe/education/larrete-sur-les-groupes-de-niveaux-au-college-en-maths-et-francais-au-journal-officiel-20240317_HRW5EKQQPBCAJMFVAWWNNDLYPA/
Voire, qu'importe au fond la mesure, pourvu qu'il y en ait une.
Au fond, une clef d'interprétation pourrait se trouver dans le propos du Premier ministre Attal :
https://www.liberation.fr/societe/education/larrete-sur-les-groupes-de-niveaux-au-college-en-maths-et-francais-au-journal-officiel-20240317_HRW5EKQQPBCAJMFVAWWNNDLYPA/
«Qu’importe le nom, pourvu qu’il y ait la mesure», a indiqué Gabriel Attal cette semaine.
Voire, qu'importe au fond la mesure, pourvu qu'il y en ait une.
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Si tu vales valeo.
- joebar69Fidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:La formule alambiquée — “en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs” — a deux ou trois implications àmha. La première, c'est que comme tout cela doit être mis en place à toute vitesse et sans les moyens afférents à la création de réels groupes de besoin, ce ne seront pas des groupes de besoin. La seconde, c'est que par conséquent, ça n'aura très probablement strictement aucun effet positif (au mieux, mais en croisant très fort les doigts, y compris ceux des pieds, ça n'aura pas d'effets négatifs) — et comme ce sont les profs qui sont censés identifier les besoins des élèves, on devine déjà qui sera responsable de cet échec programme. Enfin, l'effet le plus clair, c'est que les élèves seront dans des groupes à composition variable au moins les deux tiers de l'année — puisque “composition des groupes est réexaminée au cours de l'année scolaire, notamment à l'occasion des regroupements” (lesquels “regroupements” serviraient donc à cela ?). Autrement dit, fin du groupe classe avec les mêmes conséquences qu'en Lycée : comment suit-on les élèves ? Mystère et boule de gomme…
Au fond, une clef d'interprétation pourrait se trouver dans le propos du Premier ministre Attal :
https://www.liberation.fr/societe/education/larrete-sur-les-groupes-de-niveaux-au-college-en-maths-et-francais-au-journal-officiel-20240317_HRW5EKQQPBCAJMFVAWWNNDLYPA/
«Qu’importe le nom, pourvu qu’il y ait la mesure», a indiqué Gabriel Attal cette semaine.
Voire, qu'importe au fond la mesure, pourvu qu'il y en ait une.
Voilà. Tout est dit. Merci.
- Stel6584Niveau 7
Hope a écrit:Maellerp a écrit: J'en suis à me dire que je vais renoncer à participer à toute discussion, à me lever et quitter la salle devant les IPR quand ils viendront les mains vides nous dire de nous débrouiller. Vous voulez mettre en place ? Vous voulez des exécutants sans cerveaux ? OK faites vos groupes, vos edt , j'applique comme un bon petit soldat mais faut tout me donner clé en mains. Évaluation, progressions... et basta. De toutes façons j'aurai un niveau de plus l'année prochaine et sans doute un EDT pourri, me demandez pas en plus de travailler à mon enterrement. Il se passe quoi si tout le monde fait ça ? Si on refuse en bloc la mise en place ? Oui, je sais, je rêve.
Maellerp, c'est exactement ce que je compte faire. Ce qui se passera ? On verra bien. Rien n'indique dans les textes que nous sommes tenus de créer de toutes pièces les conditions de cette réforme. Que les IPR s'en chargent.
Ce seront les établissements pilotés par les IPR qui devront mettre en place la réforme. Chaque établissement fera à sa sauce avec les moyens qu'il aura.
joebar69 a écrit:C'est surtout un modèle de société qui se met en place y compris dans le fameux "sanctuaire" qu'est l’École qui est le plus à craindre.Custos Librorum a écrit:Je n'avais pas vu, j' ai voulu bien faire , je vais me recouvrir le visage de poussière et implorer le pardon des übermensh qui sont connectés à ce forum 24/24.maintenant que les éminents représentants des matières nobles sont satisfait je pense qu'on peut revenir au sujet d'une réforme qui va dégrader nos conditions de travail, dégrader les conditions d'étude et condamner à mort des options ( comme quoi les langues peuvent mourir deux fois)
+1
joebar69 a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:La formule alambiquée — “en fonction des besoins des élèves identifiés par les professeurs” — a deux ou trois implications àmha. La première, c'est que comme tout cela doit être mis en place à toute vitesse et sans les moyens afférents à la création de réels groupes de besoin, ce ne seront pas des groupes de besoin. La seconde, c'est que par conséquent, ça n'aura très probablement strictement aucun effet positif (au mieux, mais en croisant très fort les doigts, y compris ceux des pieds, ça n'aura pas d'effets négatifs) — et comme ce sont les profs qui sont censés identifier les besoins des élèves, on devine déjà qui sera responsable de cet échec programme. Enfin, l'effet le plus clair, c'est que les élèves seront dans des groupes à composition variable au moins les deux tiers de l'année — puisque “composition des groupes est réexaminée au cours de l'année scolaire, notamment à l'occasion des regroupements” (lesquels “regroupements” serviraient donc à cela ?). Autrement dit, fin du groupe classe avec les mêmes conséquences qu'en Lycée : comment suit-on les élèves ? Mystère et boule de gomme…
Au fond, une clef d'interprétation pourrait se trouver dans le propos du Premier ministre Attal :
https://www.liberation.fr/societe/education/larrete-sur-les-groupes-de-niveaux-au-college-en-maths-et-francais-au-journal-officiel-20240317_HRW5EKQQPBCAJMFVAWWNNDLYPA/
«Qu’importe le nom, pourvu qu’il y ait la mesure», a indiqué Gabriel Attal cette semaine.
Voire, qu'importe au fond la mesure, pourvu qu'il y en ait une.
Voilà. Tout est dit. Merci.
+1
- epekeina.tes.ousiasModérateur
joebar69 a écrit:Voilà. Tout est dit. Merci.
Je réalise que je ne suis sans doute pas allé jusqu'au bout de la formule…
“Voire, qu'importe au fond la mesure, pourvu qu'il y en ait une…… et qu'elle affaiblisse encore plus l'enseignement public.”
J'ai encore eu une absence…
_________________
Si tu vales valeo.
- joebar69Fidèle du forum
@ETO : Je pense qu'on avait bien compris le propos, malgré ton "absence".
- Iwiwon46Niveau 5
De toutes façons, l'organisation de Mistinguette sera celle qui sera retenue dans la plupart des établissements. Tous les EDT en barrettes dès le début de l'année, donc tous les profs de français ont le même EDT, tous ceux de maths ont le même, 7semaines jusqu' à la Toussaint en classes normales pour évaluer le niveau des élèves, à partir de la Toussaint, on répartit les élèves en groupes, et on reprend chacun avec un groupe. Comme les EDT sont en barrettes, ça n'impose aucun changement d'EDT, selon les cas, il y a un prof voltigeur comme chez Mistinguette, qui aura un groupe à partir de la Toussaint sur le même EDT que celui qu'il avait depuis le début de l'année en cointervention, soit il y a autant de groupes que de classes, et tous les enseignants ont un groupe bien chargé selon le même EDT que celui du début de l'année sur une classe. Pour les faibles, mise en place du soutien par un prof volontaire, le plus simple, avec des heures pacte, pour qu'on puisse le commencer à partir de la Toussaint pour le groupe des faibles et allonger un peu leurs horaires de math/français.
Il n'y a pas 36 solutions, contrairement aux annonces.
Il n'y a pas 36 solutions, contrairement aux annonces.
- joebar69Fidèle du forum
Iwiwon46 a écrit:... Il n'y a pas 36 solutions, contrairement aux annonces.
Oh j'en aurais bien des solutions, mais celles-ci vont à rebrousse-poil de celles choisies par les fossoyeu.r.se.s de l'EN.
- HopeHabitué du forum
Stel6584 a écrit:[
Ce seront les établissements pilotés par les IPR qui devront mettre en place la réforme. Chaque établissement fera à sa sauce avec les moyens qu'il aura.
.
Oui, mais si les équipes ne créent pas de progressions communes, d'évaluations communes, etc ?
_________________
Omnia mutantur nihil interit (Ovide)
- BaldredSage
epekeina.tes.ousias a écrit:joebar69 a écrit:Voilà. Tout est dit. Merci.
Je réalise que je ne suis sans doute pas allé jusqu'au bout de la formule…
“Voire, qu'importe au fond la mesure, pourvu qu'il y en ait une…… et qu'elle affaiblisse encore plus l'enseignement public.”
J'ai encore eu une absence…
Trop d'épice. Tu as oublié "... et qu'elle entre dans le plan com"
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