- Marc75Niveau 3
Ce que je comprends, c'est qu'à la rentrée 2024 ça ne concernera que quelques établissements et que les élèves n'ayant pas eu le DNB pourront - s'ils le veulent - faire une prépa lycée "classe préparatoire à la classe de seconde".
Mais quid de la rentrée 2025 ? Prépa lycée obligatoire pour tous les élèves qui n'ont pas eu le DNB ?
Mais quid de la rentrée 2025 ? Prépa lycée obligatoire pour tous les élèves qui n'ont pas eu le DNB ?
- henrietteMédiateur
Prezbo a écrit:henriette a écrit:J'ai l'impression, en ce qui concerne la prépa lycée GT, que l'idée (non dite ouvertement mais qui est là en filigrane) est de travailler à la construction d'un projet professionnel et à une réorientation vers la voie pro, ne crois-tu pas ?
J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une prépa seconde, pas d'une prépa seconde GT. D'où la question posée pas beaucoup : si l'élève à trouvé une orientation en pro, pourquoi le faire redoubler ?
Travailler à la réorientation en pro, c'est notamment ce qui se fait dans les secondes F2O, qui sont implantées en LGT mais où concrètement on ne fait pas réellement le programme de seconde. Le problème est celui des places proposées en sortie, notamment si l'idée future de ces secondes prépa lycée est en fait de pousser les élèves vers l'apprentissage.
J'entends par là la prépa qui aura lieu en lycée GT pour les élèves qui y ont été affectés mais ont raté le brevet. Ceux qui auront été affectés en 2nde pro mais ratent le DNB sont supposés faire leur prépa lycée en lycée pro, non ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- JacqGuide spirituel
henriette a écrit:Prezbo a écrit:henriette a écrit:J'ai l'impression, en ce qui concerne la prépa lycée GT, que l'idée (non dite ouvertement mais qui est là en filigrane) est de travailler à la construction d'un projet professionnel et à une réorientation vers la voie pro, ne crois-tu pas ?
J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une prépa seconde, pas d'une prépa seconde GT. D'où la question posée par beaucoup : si l'élève à trouvé une orientation en pro, pourquoi le faire redoubler ?
Travailler à la réorientation en pro, c'est notamment ce qui se fait dans les secondes F2O, qui sont implantées en LGT mais où concrètement on ne fait pas réellement le programme de seconde. Le problème est celui des places proposées en sortie, notamment si l'idée future de ces secondes prépa lycée est en fait de pousser les élèves vers l'apprentissage.
J'entends par là la prépa qui aura lieu en lycée GT pour les élèves qui y ont été affectés mais ont raté le brevet. Ceux qui auront été affectés en 2nde pro mais ratent le DNB sont supposés faire leur prépa lycée en lycée pro, non ?
Les élèves qui aurait raté leur DNB mais sont pris en LP ont intérêt à partir directement en LP et n'ont aucun intérêt à rester dans une classe prépa.
En plus, techniquement, dire que leur place est acquise, comment ?
Si je prends ma classe de seconde à 32, on allait laisser deux places vacantes en seconde pour les deux qui ont raté le DNB et leur garder la place au chaud en première ? Ça m’étonnerait. Et puis entrer directement en première cela veut dire louper le début de formation dans les matières pro (bon, cela se fait pour les réorientation en passerelle, mais ce n'est pas la norme).
Ou alors ils seraient placés l'année prochaine en classe de seconde ? Oui, mais cela pique des places à ceux qui arriveront pour la rentrée 2025 ?
Nos classes ne sont pas extensibles, les effectifs sont contraints notamment par les postes de travail en matière pro. 32 c'est 32, c'est tout (sauf cas de déménagement, c'est arrivé).
Et pour la dernière interrogation d'Henriette : encore faut-il qu'il y ait des classes en LP. Là encore, officiellement, il peut y en avoir, mais où, combien ?
Perso, si on en propose pour mon lycée et qu'on nous demande notre avis, ce sera non puisque nous considérons que ça ne sert à rien.
- TFSFidèle du forum
Jacq a écrit:henriette a écrit:Prezbo a écrit:henriette a écrit:J'ai l'impression, en ce qui concerne la prépa lycée GT, que l'idée (non dite ouvertement mais qui est là en filigrane) est de travailler à la construction d'un projet professionnel et à une réorientation vers la voie pro, ne crois-tu pas ?
J'ai cru comprendre qu'il s'agissait d'une prépa seconde, pas d'une prépa seconde GT. D'où la question posée par beaucoup : si l'élève à trouvé une orientation en pro, pourquoi le faire redoubler ?
Travailler à la réorientation en pro, c'est notamment ce qui se fait dans les secondes F2O, qui sont implantées en LGT mais où concrètement on ne fait pas réellement le programme de seconde. Le problème est celui des places proposées en sortie, notamment si l'idée future de ces secondes prépa lycée est en fait de pousser les élèves vers l'apprentissage.
J'entends par là la prépa qui aura lieu en lycée GT pour les élèves qui y ont été affectés mais ont raté le brevet. Ceux qui auront été affectés en 2nde pro mais ratent le DNB sont supposés faire leur prépa lycée en lycée pro, non ?
Les élèves qui aurait raté leur DNB mais sont pris en LP ont intérêt à partir directement en LP et n'ont aucun intérêt à rester dans une classe prépa.
En plus, techniquement, dire que leur place est acquise, comment ?
Si je prends ma classe de seconde à 32, on allait laisser deux places vacantes en seconde pour les deux qui ont raté le DNB et leur garder la place au chaud en première ? Ça m’étonnerait. Et puis entrer directement en première cela veut dire louper le début de formation dans les matières pro (bon, cela se fait pour les réorientation en passerelle, mais ce n'est pas la norme).
Ou alors ils seraient placés l'année prochaine en classe de seconde ? Oui, mais cela pique des places à ceux qui arriveront pour la rentrée 2025 ?
Nos classes ne sont pas extensibles, les effectifs sont contraints notamment par les postes de travail en matière pro. 32 c'est 32, c'est tout (sauf cas de déménagement, c'est arrivé).
Et pour la dernière interrogation d'Henriette : encore faut-il qu'il y ait des classes en LP. Là encore, officiellement, il peut y en avoir, mais où, combien ?
Perso, si on en propose pour mon lycée et qu'on nous demande notre avis, ce sera non puisque nous considérons que ça ne sert à rien.
Je crois comprendre à la lecture des textes qu'à partir de 2025 que c'est seulement si un élève a obtenu une orientation en lycée et qu'il n'obtient pas son DNB qu'on lui proposera une prépa-lycée... il ne pourra pas intégrer le LP sans cette étape, ni redoubler (car il n'aura pas obtenu ce dernier... par exemple parce qu'il a déjà un an de retard...).
- JacqGuide spirituel
TFS a écrit: [...]
Je crois comprendre à la lecture des textes qu'à partir de 2025 que c'est seulement si un élève a obtenu une orientation en lycée et qu'il n'obtient pas son DNB qu'on lui proposera une prépa-lycée... il ne pourra pas intégrer le LP sans cette étape, ni redoubler (car il n'aura pas obtenu ce dernier... par exemple parce qu'il a déjà un an de retard...).
Tu as peut-être raison, mais je n'espère pas.
- Pourquoi 3,14159Expert
La classe ! Tous ces parents qui pourront dire, lors des repas de famille, mon enfant fait une prépa.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- JacqGuide spirituel
Pourquoi 3,14159 a écrit:La classe ! Tous ces parents qui pourront dire, lors des repas de famille, mon enfant fait une prépa.
Le problème est que cela pourrait aussi leurrer certains élèves et parents, qu'ils croient que cette classe prépare à la seconde GT alors qu'il faudrait mieux que ces élèves aillent en LP.
- Pourquoi 3,14159Expert
Jacq a écrit:Pourquoi 3,14159 a écrit:La classe ! Tous ces parents qui pourront dire, lors des repas de famille, mon enfant fait une prépa.
Le problème est que cela pourrait aussi leurrer certains élèves et parents, qu'ils croient que cette classe prépare à la seconde GT alors qu'il faudrait mieux que ces élèves aillent en LP.
Idée ! Et si on réunissait cette année préparatoire et celle de seconde !? On pourrait appeler cela Brevet d'Etudes Préparatoires (BEP).
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- LaotziSage
Il me semble que la note de service concernant la prépa lycée expérimentale publiée au BO ce jour n'a pas été postée : https://www.education.gouv.fr/bo/2024/Special2/MENE2408031N
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- henrietteMédiateur
Merci Laotzi.
Je pense à quelque chose : en leur ajoutant cette année avant d'accéder au lycée (GT ou pro), les élèves concernés auront 16 ans. Quid de l'obligation de scolarité pour eux alors ?
Je pense à quelque chose : en leur ajoutant cette année avant d'accéder au lycée (GT ou pro), les élèves concernés auront 16 ans. Quid de l'obligation de scolarité pour eux alors ?
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- roxanneOracle
Dans l'absolu et un monde idéal avec un vrai projet/programme, je trouverais (c'est bon, j'ai bien pris toutes les précautions? ) l'idée intéressante. Des élèves de 16 ans n'ont plus grand chose à faire dans un collège, ne serait-ce parfois que physiquement. Mais, pour autant, ils manquent parfois de maturité, de bases solides pour la seconde. Un entre-deux pensé et structuré avec un vrai travail pourrait leur permettre de passer un pallier. Mais, évidemment, si c'est pour regrouper tous les gamins en perdition et en rupture scolaire de force, ça va à la catastrophe et surtout les quelques-uns à qui ça pourrait être profitable n'en tireront pas de bénéfices.
- joebar69Fidèle du forum
@roxanne : La solution proposée ici est encore un contournement (pour ne pas dire un évitement) du traitement qui devrait être individualisé pour ce type d'ados.
Proposer une solution globale ne pourra, hélas, que convenir à un minimum de cas individuels. De la com', une fois de plus, sans volonté de trouver une solution (ça couterait un pognon de dingue).
Proposer une solution globale ne pourra, hélas, que convenir à un minimum de cas individuels. De la com', une fois de plus, sans volonté de trouver une solution (ça couterait un pognon de dingue).
- PrezboGrand Maître
roxanne a écrit:Dans l'absolu et un monde idéal avec un vrai projet/programme, je trouverais (c'est bon, j'ai bien pris toutes les précautions? ) l'idée intéressante. Des élèves de 16 ans n'ont plus grand chose à faire dans un collège, ne serait-ce parfois que physiquement. Mais, pour autant, ils manquent parfois de maturité, de bases solides pour la seconde. Un entre-deux pensé et structuré avec un vrai travail pourrait leur permettre de passer un pallier. Mais, évidemment, si c'est pour regrouper tous les gamins en perdition et en rupture scolaire de force, ça va à la catastrophe et surtout les quelques-uns à qui ça pourrait être profitable n'en tireront pas de bénéfices.
Avec un entre-deux avant le LGT, tu as peut-être une chance de récupérer les gamins un peu justes en fin de troisième, et encore au risque qu'ils rechutent à nouveau avec la brusque montée des exigences en début de lycée. Pour les élève qui sortent du collège en perdition depuis plusieurs années sans être capables d'écrire ni de calculer, il ne faut peut-être pas entretenir des illusions.
- TFSFidèle du forum
roxanne a écrit:Dans l'absolu et un monde idéal avec un vrai projet/programme, je trouverais (c'est bon, j'ai bien pris toutes les précautions? ) l'idée intéressante. Des élèves de 16 ans n'ont plus grand chose à faire dans un collège, ne serait-ce parfois que physiquement. Mais, pour autant, ils manquent parfois de maturité, de bases solides pour la seconde. Un entre-deux pensé et structuré avec un vrai travail pourrait leur permettre de passer un pallier. Mais, évidemment, si c'est pour regrouper tous les gamins en perdition et en rupture scolaire de force, ça va à la catastrophe et surtout les quelques-uns à qui ça pourrait être profitable n'en tireront pas de bénéfices.
Il me semble que, tel qu'il est encadré, le dispositif est pour un nombre limité d'élèves... et plutôt pour ceux qui auront eu un "gros accident" de parcours au DNB, puisque ils auront déjà obtenu une orientation lycée.
S'ils ont de grosses difficultés et/ou une année de retard, le collège les aura déjà orienté ailleurs.
- PrezboGrand Maître
TFS a écrit:roxanne a écrit:Dans l'absolu et un monde idéal avec un vrai projet/programme, je trouverais (c'est bon, j'ai bien pris toutes les précautions? ) l'idée intéressante. Des élèves de 16 ans n'ont plus grand chose à faire dans un collège, ne serait-ce parfois que physiquement. Mais, pour autant, ils manquent parfois de maturité, de bases solides pour la seconde. Un entre-deux pensé et structuré avec un vrai travail pourrait leur permettre de passer un pallier. Mais, évidemment, si c'est pour regrouper tous les gamins en perdition et en rupture scolaire de force, ça va à la catastrophe et surtout les quelques-uns à qui ça pourrait être profitable n'en tireront pas de bénéfices.
Il me semble que, tel qu'il est encadré, le dispositif est pour un nombre limité d'élèves... et plutôt pour ceux qui auront eu un "gros accident" de parcours au DNB, puisque ils auront déjà obtenu une orientation lycée.
S'ils ont de grosses difficultés et/ou une année de retard, le collège les aura déjà orienté ailleurs.
Une orientation lycée, si j'ai bien compris le projet actuel, cela peut être une orientation au lycée pro. Je doute par ailleurs qu'il soit actuellement possible de rater le brevet pour un "accident de parcours" pour un élève accepté en LGT. Je ne sais pas combien d'élèves en LGT ont raté le brevet, mais il doit s'agir quasi-exclusivement d'élèves ayant refusé une orientation en voie pro ou revenus dans la voie générale pour ne pas avoir trouvé de place ailleurs, non ?
- joebar69Fidèle du forum
Pour la partie graissée : il me semblait avoir lu entre 60 000 et 80 000 élèves /an. Je ne retrouve plus la source. Je vais chercher.Prezbo a écrit:TFS a écrit:roxanne a écrit:Dans l'absolu et un monde idéal avec un vrai projet/programme, je trouverais (c'est bon, j'ai bien pris toutes les précautions? ) l'idée intéressante. Des élèves de 16 ans n'ont plus grand chose à faire dans un collège, ne serait-ce parfois que physiquement. Mais, pour autant, ils manquent parfois de maturité, de bases solides pour la seconde. Un entre-deux pensé et structuré avec un vrai travail pourrait leur permettre de passer un pallier. Mais, évidemment, si c'est pour regrouper tous les gamins en perdition et en rupture scolaire de force, ça va à la catastrophe et surtout les quelques-uns à qui ça pourrait être profitable n'en tireront pas de bénéfices.
Il me semble que, tel qu'il est encadré, le dispositif est pour un nombre limité d'élèves... et plutôt pour ceux qui auront eu un "gros accident" de parcours au DNB, puisque ils auront déjà obtenu une orientation lycée.
S'ils ont de grosses difficultés et/ou une année de retard, le collège les aura déjà orienté ailleurs.
Une orientation lycée, si j'ai bien compris le projet actuel, cela peut être une orientation au lycée pro. Je doute par ailleurs qu'il soit actuellement possible de rater le brevet pour un "accident de parcours" pour un élève accepté en LGT. Je ne sais pas combien d'élèves en LGT ont raté le brevet, mais il doit s'agir quasi-exclusivement d'élèves ayant refusé une orientation en voie pro ou revenus dans la voie générale pour ne pas avoir trouvé de place ailleurs, non ?
Edit : Pour les résultats de la session 2022, on est plutôt à 100.000 élèves ayant échoué. Une estimation à 60 000 élèves en LGT, sans le DNB, semble cohérente.
https://www.education.gouv.fr/resultats-provisoires-au-diplome-national-du-brevet-france-metropolitaine-et-drom-hors-guyane-342130
- PrezboGrand Maître
joebar69 a écrit:Pour la partie graissée : il me semblait avoir lu entre 60 000 et 80 000 élèves /an. Je ne retrouve plus la source. Je vais chercher.Prezbo a écrit:TFS a écrit:roxanne a écrit:Dans l'absolu et un monde idéal avec un vrai projet/programme, je trouverais (c'est bon, j'ai bien pris toutes les précautions? ) l'idée intéressante. Des élèves de 16 ans n'ont plus grand chose à faire dans un collège, ne serait-ce parfois que physiquement. Mais, pour autant, ils manquent parfois de maturité, de bases solides pour la seconde. Un entre-deux pensé et structuré avec un vrai travail pourrait leur permettre de passer un pallier. Mais, évidemment, si c'est pour regrouper tous les gamins en perdition et en rupture scolaire de force, ça va à la catastrophe et surtout les quelques-uns à qui ça pourrait être profitable n'en tireront pas de bénéfices.
Il me semble que, tel qu'il est encadré, le dispositif est pour un nombre limité d'élèves... et plutôt pour ceux qui auront eu un "gros accident" de parcours au DNB, puisque ils auront déjà obtenu une orientation lycée.
S'ils ont de grosses difficultés et/ou une année de retard, le collège les aura déjà orienté ailleurs.
Une orientation lycée, si j'ai bien compris le projet actuel, cela peut être une orientation au lycée pro. Je doute par ailleurs qu'il soit actuellement possible de rater le brevet pour un "accident de parcours" pour un élève accepté en LGT. Je ne sais pas combien d'élèves en LGT ont raté le brevet, mais il doit s'agir quasi-exclusivement d'élèves ayant refusé une orientation en voie pro ou revenus dans la voie générale pour ne pas avoir trouvé de place ailleurs, non ?
Edit : Pour les résultats de la session 2022, on est plutôt à 100.000 élèves ayant échoué. Une estimation à 60 000 élèves en LGT, sans le DNB, semble cohérente.
https://www.education.gouv.fr/resultats-provisoires-au-diplome-national-du-brevet-france-metropolitaine-et-drom-hors-guyane-342130
Il faudrait affiner, mais je doute que 60% des élèves ratant le brevet soient admis en 2ndeGT.
- joebar69Fidèle du forum
Prezbo a écrit:joebar69 a écrit:Pour la partie graissée : il me semblait avoir lu entre 60 000 et 80 000 élèves /an. Je ne retrouve plus la source. Je vais chercher.Prezbo a écrit:TFS a écrit:
Il me semble que, tel qu'il est encadré, le dispositif est pour un nombre limité d'élèves... et plutôt pour ceux qui auront eu un "gros accident" de parcours au DNB, puisque ils auront déjà obtenu une orientation lycée.
S'ils ont de grosses difficultés et/ou une année de retard, le collège les aura déjà orienté ailleurs.
Une orientation lycée, si j'ai bien compris le projet actuel, cela peut être une orientation au lycée pro. Je doute par ailleurs qu'il soit actuellement possible de rater le brevet pour un "accident de parcours" pour un élève accepté en LGT. Je ne sais pas combien d'élèves en LGT ont raté le brevet, mais il doit s'agir quasi-exclusivement d'élèves ayant refusé une orientation en voie pro ou revenus dans la voie générale pour ne pas avoir trouvé de place ailleurs, non ?
Edit : Pour les résultats de la session 2022, on est plutôt à 100.000 élèves ayant échoué. Une estimation à 60 000 élèves en LGT, sans le DNB, semble cohérente.
https://www.education.gouv.fr/resultats-provisoires-au-diplome-national-du-brevet-france-metropolitaine-et-drom-hors-guyane-342130
Il faudrait affiner, mais je doute que 60% des élèves ratant le brevet soient admis en 2ndeGT.
60 000 parmi 570 000 entrant en 2°GT (en 2021), ça fait grosso modo 10 %, soit entre 2 et 3 élèves /classe de 2°GT, au niveau national (métropole et DROM). Certes, cela peut paraître énorme, mais j'ai connu, dans certains lycées ZEP (de l'époque) des taux bien supérieurs. Mais je reste preneur des chiffres officiels, ne retrouvant plus l'article où j'avais lu le nombre exact.
- TFSFidèle du forum
joebar69 a écrit:Prezbo a écrit:joebar69 a écrit:Pour la partie graissée : il me semblait avoir lu entre 60 000 et 80 000 élèves /an. Je ne retrouve plus la source. Je vais chercher.Prezbo a écrit:
Une orientation lycée, si j'ai bien compris le projet actuel, cela peut être une orientation au lycée pro. Je doute par ailleurs qu'il soit actuellement possible de rater le brevet pour un "accident de parcours" pour un élève accepté en LGT. Je ne sais pas combien d'élèves en LGT ont raté le brevet, mais il doit s'agir quasi-exclusivement d'élèves ayant refusé une orientation en voie pro ou revenus dans la voie générale pour ne pas avoir trouvé de place ailleurs, non ?
Edit : Pour les résultats de la session 2022, on est plutôt à 100.000 élèves ayant échoué. Une estimation à 60 000 élèves en LGT, sans le DNB, semble cohérente.
https://www.education.gouv.fr/resultats-provisoires-au-diplome-national-du-brevet-france-metropolitaine-et-drom-hors-guyane-342130
Il faudrait affiner, mais je doute que 60% des élèves ratant le brevet soient admis en 2ndeGT.
60 000 parmi 570 000 entrant en 2°GT (en 2021), ça fait grosso modo 10 %, soit entre 2 et 3 élèves /classe de 2°GT, au niveau national (métropole et DROM). Certes, cela peut paraître énorme, mais j'ai connu, dans certains lycées ZEP (de l'époque) des taux bien supérieurs. Mais je reste preneur des chiffres officiels, ne retrouvant plus l'article où j'avais lu le nombre exact.
Ça voudrait dire au moins 2000 classes prépa-lycée rien que pour le LGT ? Je n'y crois pas une seconde...
On va demander aux principaux de collège de faire le forcing sur les familles pour que soit "choisi" une autre orientation... et ils auront l'arme supplémentaire d'avoir la main finale sur le redoublement.
Quand le choix, se sera 3ème ou CFA plutôt que LP ou LGT, que croyez-vous que la majorité des familles choisiront ?
Je réitère que je pense qu'au final les classes prépa-lycée ne sont pensées que pour un tout petit nombre bien spécifique d'élèves... (et probablement un public plutôt interressant...).
- julilibulleNiveau 10
Chez nous (collège ancien REP devenu "normal") quasiment tous nos élèves vont au lycée, que ça soit général ou pro. Nous avons très peu d'élèves allant en CAP ou chez les compagnons. Et parmi ces élèves allant au lycée (notamment pro), un certain nombre n'ont pas le brevet ...
Donc, si les classes prépa lycée concernent le lycée qu'il soit général ou pro, le nombre d'élèves sans brevet et devant passer par ces classes est élevé (surtout si le niveau du brevet est relevé comme on nous le laisse entendre ... )
Donc, si les classes prépa lycée concernent le lycée qu'il soit général ou pro, le nombre d'élèves sans brevet et devant passer par ces classes est élevé (surtout si le niveau du brevet est relevé comme on nous le laisse entendre ... )
- PrezboGrand Maître
Mais évidemment, il y a une hypocrisie sur les classes de troisième "prépa lycée", qui vont être comprises par une bonne partie de l'opinion et des collègues comme des classes de renforcement disciplinaire avant le lycée, alors qu'il s'agira de classes de réorientation destinées à pousser les élèves en échec vers l'apprentissage ou les filières en tension. Sauf qu'il y a une histoire de charrue et de bœufs et qu'il faudrait pour cela qu'il y ait des places, en apprentissage.
- TFSFidèle du forum
julilibulle a écrit:Chez nous (collège ancien REP devenu "normal") quasiment tous nos élèves vont au lycée, que ça soit général ou pro. Nous avons très peu d'élèves allant en CAP ou chez les compagnons. Et parmi ces élèves allant au lycée (notamment pro), un certain nombre n'ont pas le brevet ...
Donc, si les classes prépa lycée concernent le lycée qu'il soit général ou pro, le nombre d'élèves sans brevet et devant passer par ces classes est élevé (surtout si le niveau du brevet est relevé comme on nous le laisse entendre ... )
Mais devant la nouvelle configuration conditionnant le passage en Seconde à l'obtention du DNB, vous pensez qu'il y aura vraiment autant d'orientations prononcées en 3ème vers le LP et le LGT ? En particulier pour les élèves dont on peut prévoir l'échec à l'examen ?
Le nombre d'orientations "tangentes" va se réduire drastiquement, non ? Et les classes prépa-lycée ne seront que pour une partie de ceux-la...
- joebar69Fidèle du forum
A l'heure actuelle, le décret n° 2024-229 du 16 mars 2024 ne parle que de la mise en place, pour l'année scolaire 2024-2025, d'une phase pilote de l'instauration d'un cycle préparatoire à la classe de seconde. De plus, l'article 1 de ce décret évoque bien le caractère facultatif du dispositif :TFS a écrit:julilibulle a écrit:Chez nous (collège ancien REP devenu "normal") quasiment tous nos élèves vont au lycée, que ça soit général ou pro. Nous avons très peu d'élèves allant en CAP ou chez les compagnons. Et parmi ces élèves allant au lycée (notamment pro), un certain nombre n'ont pas le brevet ...
Donc, si les classes prépa lycée concernent le lycée qu'il soit général ou pro, le nombre d'élèves sans brevet et devant passer par ces classes est élevé (surtout si le niveau du brevet est relevé comme on nous le laisse entendre ... )
Mais devant la nouvelle configuration conditionnant le passage en Seconde à l'obtention du DNB, vous pensez qu'il y aura vraiment autant d'orientations prononcées en 3ème vers le LP et le LGT ? En particulier pour les élèves dont on peut prévoir l'échec à l'examen ?
Le nombre d'orientations "tangentes" va se réduire drastiquement, non ? Et les classes prépa-lycée ne seront que pour une partie de ceux-la...
"le présent décret prévoit, dans les lycées publics et privés sous contrat d'association avec l'Etat, la mise en place d'une phase pilote de l'instauration d'une classe préparatoire à la classe de seconde générale et technologique, la classe de seconde à régime spécifique, la classe de seconde professionnelle, ou les classes équivalentes de l'enseignement agricole, à destination des élèves admis en classe de seconde générale et technologique ou professionnelle n'ayant pas obtenu le diplôme national du brevet et souhaitant participer au dispositif. "
Vont vite se rendre compte que de rendre ce bidule obligatoire sera impossible à mettre en place.
Ça va faire vite faire pschitt !
- MalagaModérateur
TFS a écrit:joebar69 a écrit:Prezbo a écrit:joebar69 a écrit:
Pour la partie graissée : il me semblait avoir lu entre 60 000 et 80 000 élèves /an. Je ne retrouve plus la source. Je vais chercher.
Edit : Pour les résultats de la session 2022, on est plutôt à 100.000 élèves ayant échoué. Une estimation à 60 000 élèves en LGT, sans le DNB, semble cohérente.
https://www.education.gouv.fr/resultats-provisoires-au-diplome-national-du-brevet-france-metropolitaine-et-drom-hors-guyane-342130
Il faudrait affiner, mais je doute que 60% des élèves ratant le brevet soient admis en 2ndeGT.
60 000 parmi 570 000 entrant en 2°GT (en 2021), ça fait grosso modo 10 %, soit entre 2 et 3 élèves /classe de 2°GT, au niveau national (métropole et DROM). Certes, cela peut paraître énorme, mais j'ai connu, dans certains lycées ZEP (de l'époque) des taux bien supérieurs. Mais je reste preneur des chiffres officiels, ne retrouvant plus l'article où j'avais lu le nombre exact.
Ça voudrait dire au moins 2000 classes prépa-lycée rien que pour le LGT ? Je n'y crois pas une seconde...
On va demander aux principaux de collège de faire le forcing sur les familles pour que soit "choisi" une autre orientation... et ils auront l'arme supplémentaire d'avoir la main finale sur le redoublement.
Quand le choix, se sera 3ème ou CFA plutôt que LP ou LGT, que croyez-vous que la majorité des familles choisiront ?
Je réitère que je pense qu'au final les classes prépa-lycée ne sont pensées que pour un tout petit nombre bien spécifique d'élèves... (et probablement un public plutôt interressant...).
Mais il n'est pas simple pour les familles de choisir une autre orientation. Aller au CFA implique de trouver un patron et c'est souvent ce qui coince. Nous avons chaque année des élèves qui souhaitent partir en apprentissage mais qui ne trouve pas de patron. Et c'est particulièrement vrai pour les élèves peu suivis, aidés par leur famille.
Cette année, dans ma classe de 3e, sur les 6 élèves qui risquent de ne pas avoir le brevet, quatre cherchent à partir en apprentissage : deux ont déjà trouvé leur patron, je ne m'inquiète pas pour eux. Un autre est en recherche active et la famille l'aide beaucoup, je pense que ça devrait passer. Un autre ne cherche pas réellement et la famille ne peut pas l'aider, je suis malheureusement quasi-certaine qu'il ne trouvera pas de patron. Quant aux deux autres, ils veulent partir en bac pro ; les faire redoubler serait une perte de temps, la prépalycée ne me semble pas non plus pertinente.
Heureusement pour eux, la réforme n'est que pour les volontaires pour le moment.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- joebar69Fidèle du forum
Que l'on soit bien conscient.e que la décision prise, par le Premier Ministre de l’Éducation Nationale, sur la création de ce type de classes, n'a qu'un seul but : Ré-instaurer "l'autorité" du professeur (du moins c'est comme cela que ça été vendu, avec le redoublement et la baisse attendue des résultats au DNB - comme quoi les résultats sont connus à l'avance). Y voir une réponse pédagogique est illusoire. Y espérer une mise en place généralisée (on ne sait quand) nécessiterait un minimum de réflexion sur la faisabilité du bidule - compétence indéniablement manquante dans les cerveaux de ceux-celles qui pilotent le ministère.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
joebar69 a écrit:Que l'on soit bien conscient que la décision prise, par le Premier Ministre de l’Éducation Nationale, sur la création de ce type de classes, n'a qu'un seul but : Ré-instaurer "l'autorité" du professeur (du moins c'est comme cela que ça été vendu, avec le redoublement et la baisse attendue des résultats au DNB - comme quoi les résultats sont connus à l'avance). Y voir une réponse pédagogique est illusoire. Y espérer une mise en place généralisée (on ne sait quand) nécessiterait un minimum de réflexion sur la faisabilité du bidule - compétence indéniablement manquante dans les cerveaux de ceux-celles qui pilotent le ministère.
Et encore, je ne suis même pas certain que la “faisabilité” soit un argument que l'on puisse opposer au Premier ministre et à ceux qui nous gouvernent : le “y'a-qu'à-isme” a tellement progressé…
Mais ce qui est assez extraordinaire, c'est d'imposer comme un progrès le fait de diriger l'institution scolaire vers la production de plus de… non diplômés, et même de “non diplômés du tout”. À mon avis, ce n'est pas seulement que ce n'est pas une réponse pédagogique et il faut déplacer la négation : c'est une réponse non pédagogique et anti enseignement.
Car enfin, il suffit de se rappeler l'état et la condition des populations les plus défavorisées en France. Qu'il s'agisse des personnes incarcérées, de celles qui survivent en-dessous du seuil de pauvreté (dont une majorité de femmes), ou de celles dont le différentiel d'espérance de vie est le plus élevé, on retrouve toujours un élément (ce n'est pas le seul) : la proportion de non diplômés (n'ayant pas le NDB) et celle de diplômés “modestes” (DNB, mais sans CEFS) y sont les plus élevées.
Or là, on nous promet d'en produire plus. Car enfin, si des élèves sortent de primaire insuffisamment armés pour le collège, si encore avant des enfants sortent de maternelle sans qu'on leur permette de bénéficier réellement de l'élémentaire, et si l'on retrouve cette mécanique à chaque étape (et jusque dans le supérieur) pour une fraction non négligeable des élèves — au point de dégrader constamment au fil des années les résultats généraux de l'enseignement public —, ce n'est certainement pas en resserrant de manière autoritaire le tri et la sélection sans agir concrètement sur les conditions d'enseignement (autrement qu'en les aggravant) qu'on améliorera l'ensemble. Comme si, lorsque l'on y met réellement les moyens, il était impossible par ex. de parvenir à faire réellement baisser le nombre des “décrocheurs” : ce n'est pas le cas — mais il y faut certains moyens, ceux que d'ailleurs on n'a pas déployés avant, plus le coût relatif aux effets négatifs accumulés au fil des années…
Imposer des “groupes” (on ne sait même plus de quoi ni à combien d'individus) à plus faible effectif aurait pu éventuellement avoir un intérêt : cela se serait appelé “moins d'élèves par classe et plus de profs par élèves”. Mais ce n'est à l'évidence pas de cela qu'il est question et c'est même l'inverse, ne serait-ce que parce non seulement les dotations en heure ne suivent pas, mais encore moins le nombre d'enseignants (ne disons rien des murs et de leur étanchéité, des tables, des chaises, des bâtiments)… C'est simplement entériner l'échec pour ceux qu'on aura fait échouer, le produire et l'entretenir. Le tout au nom d'une sorte de bon vieux gros sens commun : “mais s'ils n'ont pas les bases, cela ne sert à rien qu'ils continuent et qu'ils empêchent les autres de progresser” (se dit chacun en pensant aux enfants — des autres)…
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