- AscagneGrand sage
@lene75 et @jenny : Tout à fait.
Mais quand je vois les messages de la plupart des syndicats à propos de la question du niveau et de l'exigence, je me dis qu'il n'y a pas que les décisions de la rue de Grenelle qui posent problème.
Mais quand je vois les messages de la plupart des syndicats à propos de la question du niveau et de l'exigence, je me dis qu'il n'y a pas que les décisions de la rue de Grenelle qui posent problème.
Dans certains cas, certes, mais on peut aussi parler des cas où Médiapart a tiré et où la justice après enquête a abouti à de tout autres conclusions.Elyas a écrit:A quoi s'attendaient-ils ? La méthode Médiapart est connue. Ils tirent trois coups, chacun enfonçant de plus en plus la personne, d'autant plus que le 2d coup est lancé dès la première défense et le 3e coup achève de faire éclater les mensonges.
- MatteoNiveau 10
En Allemagne c'est la norme si on a pas le niveau ou l'envie d'aller travailler et de revenir aux études quelques années plus tard. On termine ses études vers 30 ans après avoir fait des va et vient entre travail et formation. La France est obsédée a la fois par le diplôme et par l'égalitarisme, si bien qu'on donne le diplôme a tout le monde , qu'il ne vaut rien et que seuls les initiés savent ce qui a encore de la valeur.
Et impossible d'aller vers un système a l'allemande qui serait vu comme plus réactionnaire que tout par la gauche française (qui mériterait de lire un peu Marx...)
Et impossible d'aller vers un système a l'allemande qui serait vu comme plus réactionnaire que tout par la gauche française (qui mériterait de lire un peu Marx...)
- JacqGuide spirituel
Attendons de voir quand sortiront les "histoires" concernant le parcours professionnel du "Bibi".
Là encore nous risquons de rire un grand coup.
Là encore nous risquons de rire un grand coup.
- JennyMédiateur
Prezbo a écrit:Pour la surerprésentation des csp+ en CPGE, les modèles familiaux et l'accès inégal à l'information doivent jouer un rôle, mais le problème est plus profond : les csp+ sont surerprésentées chez les élèves ayant un bon et trés bon dossier scolaire, bien avant le bac.
Ce qui joue beaucoup aussi, c'est la confiance en soi. Oser postuler, c'est compliqué.
Certaines familles préfèrent aussi l'apprentissage par manque d'argent. Projeter leurs enfants dans des études longues, c'est compliqué.
La CPGE est souvent inconnue des élèves et des familles dans les milieux les plus défavorisés et j'ai souvent comme réponse : "mais ce n'est pas pour nous, ça...".
Pour les enfants de l'ASE, ce n'est pas possible et parfois, vraiment, ça me met dans une rage folle.
- MathadorEmpereur
Sur ce que tu dis de la hiérarchie de fait entre les filières, cela correspond à un projet que je voyais venir avec la combinaison de la réforme du lycée et des politiques de quotas en BTS/IUT: les intellos et les CSP+ en vrai général (donc général avec spé maths), l'élite des CSP- en pro et en techno et « le reste » en « général » sans maths. Et on utilise l'unicité de façade de la filière générale pour cacherJenny a écrit:Si on veut que les choses bougent : on arrête ce système de commissions d'appel où tout le monde passe, on arrête de faire de la 2ndeGT la voie la moins sélective et on ouvre des places en donnant des moyens en voie pro.
On arrête aussi de faire passer des élèves qui ne savent pas lire et on met en place quelque chose pour eux. Idem pour les élèves très largués. (Et on sait faire à l'EN, mais on est en train de tuer les structures dédiées aux élèves en grande difficulté et en décrochage parce que ça coûte trop cher).
Et un vrai bac, sans contrôle continu, avec de vraies exigences. On est paradoxalement plus exigeants avec les STMG qu'avec les généraux.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Ce n'est pas du tout ce que je dis. On en fait quoi des bacheliers généraux faibles, y compris en spé maths d'ailleurs ?
Je crains que les quotas ne soient mal compris par les familles (et par une partie des collègues). En tant que PP, j'ai toujours le même souci. Je me retrouve avec des lycéens avec un petit niveau, peu autonomes, qui ont un projet d'études courtes et qui se prennent un mur car ils sont en voie générale.
@Ascagne : je sais bien pour les syndicats, même le mien ne me satisfait pas sur ce point entre autres. Soupirs...
Je crains que les quotas ne soient mal compris par les familles (et par une partie des collègues). En tant que PP, j'ai toujours le même souci. Je me retrouve avec des lycéens avec un petit niveau, peu autonomes, qui ont un projet d'études courtes et qui se prennent un mur car ils sont en voie générale.
@Ascagne : je sais bien pour les syndicats, même le mien ne me satisfait pas sur ce point entre autres. Soupirs...
- Clecle78Bon génie
Qui est bibi ?Jacq a écrit:Attendons de voir quand sortiront les "histoires" concernant le parcours professionnel du "Bibi".
Là encore nous risquons de rire un grand coup.
- MathadorEmpereur
On les laisse se planter à la fac, ou obtenir un diplôme peu valorisé dans le marché du travail…Jenny a écrit:Ce n'est pas du tout ce que je dis. On en fait quoi des bacheliers généraux faibles, y compris en spé maths d'ailleurs ?
Mais au moins « on » n'aura pas trop dépensé pour eux par année d'études, vu qu'ils n'auront pas touché à un plateau technique de leur scolarité, et c'est ce qui compte pour les compteurs de bouts de chandelles.
C'est effectivement cohérent avec les quelques cas que j'ai vus. Quand en CC de STMG les avis favorables ne sont donnés quasiment que sur des BTS alors que ce n'est pas la filière privilégiée par les quotas, on se dit qu'il y a un problème.Jenny a écrit:Je crains que les quotas ne soient mal compris par les familles (et par une partie des collègues). En tant que PP, j'ai toujours le même souci. Je me retrouve avec des lycéens avec un petit niveau, peu autonomes, qui ont un projet d'études courtes et qui se prennent un mur car ils sont en voie générale.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
C'est d'autant plus frustrant qu'une partie de ces élèves feraient de très bons élèves de voie technologique et pourraient avoir de très belles poursuites d'études.
- AscagneGrand sage
@Jenny : Voire aussi les associations disciplinaires : en lettres (générales), plus ça va, plus j'ai l'impression que les deux associations que je connais dérivent vers l'extrême de leur "camp" respectif. Bon, de toute façon, je vais peut-être en rester à soutenir l'ARDELAC et pour le reste j'ai déjà trop d'adhésions pour les sociétés savantes universitaires.
- MathadorEmpereur
Ce n'est malheureusement que l'un des nombreux cas où la gestion comptable de l'EN est "penny wise and pound foolish" comme on dirait en anglais.Jenny a écrit:C'est d'autant plus frustrant qu'une partie de ces élèves feraient de très bons élèves de voie technologique et pourraient avoir de très belles poursuites d'études.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Ça pourrait être la devise de notre ministère.
- HonchampDoyen
epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:Si on veut que les choses bougent : on arrête ce système de commissions d'appel où tout le monde passe, on arrête de faire de la 2ndeGT la voie la moins sélective et on ouvre des places en donnant des moyens en voie pro.
On arrête aussi de faire passer des élèves qui ne savent pas lire et on met en place quelque chose pour eux. Idem pour les élèves très largués. (Et on sait faire à l'EN, mais on est en train de tuer les structures dédiées aux élèves en grande difficulté et en décrochage parce que ça coûte trop cher).
Et un vrai bac, sans contrôle continu, avec de vraies exigences. On est paradoxalement plus exigeants avec les STMG qu'avec les généraux.
Et pour éviter les effets délétères qu'une voie pro trop précoce, on met en place des passerelles et une véritable formation continue (gratuite !), y compris durant la carrière professionnelle.
J'imagine mal nos gouvernants se rallier à ce type de solutions : il est probable qu'ils s'exclameraient que cela va “coûter un pognon de dingue”…
Cela a existé, les passerelles.
J'ai un copain qui a été orienté en CAP tourneur-fraiseur.
Puis il a fait une seconde d'adaptation en lycée technique, et est entré en bac techno F1.
BTS
Licence de mécanique,CAPET de mécanique, agrégation interne.
J'ai moi-même enseigné en seconde d'adaptation pour des venant de CAP industriels quand j'étais stagiaire. pas tous destinés à finir prof, mais pour la plupart à arriver en BTS.
J'ai connu aussi en tant que prof les 1ères d'adaptation . Dans mon cas pour BEP tertiaires.
Bien sûr que cela a été fermé...Cela demandait plus de moyens que de les entasser dans des classes à 33.
Et ont été créés les bacs Pro.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Jenny a écrit:Ça pourrait être la devise de notre ministère.
C'est vrai qu'elle irait bien. Mais il y a clairement moyen de faire un concours de devise. Je proposerais bien quelque chose du genre: "Viser le mieux en progressant vers le pire".
- JennyMédiateur
Aperçu par hasard a écrit:Jenny a écrit:Ça pourrait être la devise de notre ministère.
C'est vrai qu'elle irait bien. Mais il y a clairement moyen de faire un concours de devise. Je proposerais bien quelque chose du genre: "Viser le mieux en progressant vers le pire".
- epekeina.tes.ousiasModérateur
”Tout est possible, même le pire” ?
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
surtoutepekeina.tes.ousias a écrit:”Tout est possible,mêmele pire” ?
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
epekeina.tes.ousias a écrit:”Tout est possible, même le pire” ?
Clairement, ça claque, comme disent les élèves.
On peut aussi opter pour une citation (valorisons notre patrimoine national!): "Le pire n'est jamais décevant" (Arditi chez Lelouch)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:surtoutepekeina.tes.ousias a écrit:”Tout est possible,mêmele pire” ?
À nous de vous faire préférer le pire ?
Le possible s'oublie, le pire reste ?
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Si tu vales valeo.
- Laurent_08Niveau 5
Honchamp a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:Si on veut que les choses bougent : on arrête ce système de commissions d'appel où tout le monde passe, on arrête de faire de la 2ndeGT la voie la moins sélective et on ouvre des places en donnant des moyens en voie pro.
On arrête aussi de faire passer des élèves qui ne savent pas lire et on met en place quelque chose pour eux. Idem pour les élèves très largués. (Et on sait faire à l'EN, mais on est en train de tuer les structures dédiées aux élèves en grande difficulté et en décrochage parce que ça coûte trop cher).
Et un vrai bac, sans contrôle continu, avec de vraies exigences. On est paradoxalement plus exigeants avec les STMG qu'avec les généraux.
Et pour éviter les effets délétères qu'une voie pro trop précoce, on met en place des passerelles et une véritable formation continue (gratuite !), y compris durant la carrière professionnelle.
J'imagine mal nos gouvernants se rallier à ce type de solutions : il est probable qu'ils s'exclameraient que cela va “coûter un pognon de dingue”…
Cela a existé, les passerelles.
J'ai un copain qui a été orienté en CAP tourneur-fraiseur.
Puis il a fait une seconde d'adaptation en lycée technique, et est entré en bac techno F1.
BTS
Licence de mécanique,CAPET de mécanique, agrégation interne.
J'ai moi-même enseigné en seconde d'adaptation pour des venant de CAP industriels quand j'étais stagiaire. pas tous destinés à finir prof, mais pour la plupart à arriver en BTS.
J'ai connu aussi en tant que prof les 1ères d'adaptation . Dans mon cas pour BEP tertiaires.
Bien sûr que cela a été fermé...Cela demandait plus de moyens que de les entasser dans des classes à 33.
Et ont été créés les bacs Pro.
Oui et je continue, ces bacs pros vont en BTS et IUT puis mécaniquement en écoles d'Ingés sans avoir jamais vu une intégrale. C'est la triste réalité, je ne noircis pas le trait. Alors, oui, le privé a de beaux jours devant lui ... Plus les droits d'entrée sont exorbitants, plus les gamins s'y précipitent, et pas que les bourgeois ! Avec cet argent les boîtes en question mettent en marche une machine de guerre imparable en communication pendant que nous faisons les pingouins gratuitement dans les forums pour attirer le chaland.
- JennyMédiateur
Oh la communication suffit en fait…
N’importe qui peut de toute façon créer une école et attirer le chaland avec une com’ efficace.
N’importe qui peut de toute façon créer une école et attirer le chaland avec une com’ efficace.
- ErgoDevin
Peaufiner (parfaire ?) le pire, notre projet ?epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:surtoutepekeina.tes.ousias a écrit:”Tout est possible,mêmele pire” ?
À nous de vous faire préférer le pire ?
Le possible s'oublie, le pire reste ?
Ou bien, avec leurs éléments de langage: Performer le pire.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ergo a écrit:Peaufiner (parfaire ?) le pire, notre projet ?epekeina.tes.ousias a écrit:Jenny a écrit:surtoutepekeina.tes.ousias a écrit:”Tout est possible,mêmele pire” ?
À nous de vous faire préférer le pire ?
Le possible s'oublie, le pire reste ?
Ou bien, avec leurs éléments de langage: Performer le pire.
Quand l'impossible devient possible sans que le possible devienne impossible, on est au-delà du mieux et du pire.
Avec un séminaire en forme de mooc : “Développez vous-mêmes vos incompétences et vos compétences : c'est possible !”
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Dites, on propose nos services au ministère ? Je sens qu’il y a des places qui vont se libérer à la com’…
- ErgoDevin
Neoprofs Com
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"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Pour ma part, je n'ai plus que 4 ans à tirer si tout va bien — donc je veux bien participer, mais gracieusement.
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