- joebar69Fidèle du forum
adumbrate a écrit:frimoussette77 a écrit:
Non, ce sera pire encore.
Du point de vue des enseignants, peut-être (encore que ça se discute, car pouvoir garder un contact avec un groupe-classe, à l'instar des enseignants autres que maths-français, est un point positif non négligeable), mais pas du point de vue du fonctionnement global de l'établissement : moins d'heures à mettre en barrettes, plus grande flexibilité lors de la répartition des heures (on peut éviter les partages de classe), possibilité d'exercer la fonction de PP pour tous les enseignants...
On ne trouve déjà pas assez de volontaires, ce n'est pas en rendant cela impossible (au sens de la mission actuelle) pour les profs de maths/français, qu'on va arranger les choses, m'est avis.
- InvitéInvité
roxanne a écrit:Et il n'y a pas moyen que pour la rentrée, ça ne soit que pour les 6e pour commencer?
J'ai commencé à profiter de ce weekend pour me renseigner auprès de collègues provenant de divers collèges.
C'est dingue comme les sons de cloche diffèrent.
Derniers bruits de couloirs que je cite (académie de Lille) car entendus à plusieurs reprises.
- Dispositif qui pourrait à la rentrée prochaine ne concerner que le niveau 6e
- Il pourrait n'y avoir que deux groupes : normal et de remédiation/soutien
- Toutes les classes pourraient ne pas être alignées (exemple : sur 5 divisions , on en aligne que deux en créant 3 groupes dont celui des faibles). Ce serait étrange car il faudrait connaître a priori quels sont les élèves faibles pour les dispatcher dans les classes alignées...
- Des professeurs de techno en sous-service pourraient se voir confier le groupe de remédiation
Voilà. Je préfère arrêter et rejoint ce qui a été dit plus haut. En l'absence de texte officiel, chaque chef y va de son délire. Je réintégrerai la discussion après parution officielle du décret d'application.
Bon weekend à tous.
- joebar69Fidèle du forum
Franck059 a écrit:roxanne a écrit:Et il n'y a pas moyen que pour la rentrée, ça ne soit que pour les 6e pour commencer?
J'ai commencé à profiter de ce weekend pour me renseigner auprès de collègues provenant de divers collèges.
C'est dingue comme les sons de cloche diffèrent.
Derniers bruits de couloirs que je cite (académie de Lille) car entendus à plusieurs reprises.
- Dispositif qui pourrait à la rentrée prochaine ne concerner que le niveau 6e
- Il pourrait n'y avoir que deux groupes : normal et de remédiation/soutien
- Toutes les classes pourraient ne pas être alignées (exemple : sur 5 divisions , on en aligne que deux en créant 3 groupes dont celui des faibles). Ce serait étrange car il faudrait connaître a priori quels sont les élèves faibles pour les dispatcher dans les classes alignées...
- Des professeurs de techno en sous-service pourraient se voir confier le groupe de remédiation
Voilà. Je préfère arrêter et rejoint ce qui a été dit plus haut. En l'absence de texte officiel, chaque chef va de son délire. Je réintégrerai la discussion après parution officielle du décret d'application.
Bon weekend à tous.
M'enfin !
Ou comment, en même temps dénigrer le champ disciplinaire de ces collègues et ne pas offrir aux élèves les + en difficulté un vrai professionnel du champ disciplinaire.
J'ai parfois l'impression d'être tombé dans une faille sismo-temporelle !
- stiltNiveau 5
En même temps avec un nombre d'inscrits aux concours en perpétuelle baisse, la magie a ses limites quand il s'agit de trouver des profs compétents à mettre face aux élèves.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Perso, @joebar69 , je trouve que tu exagères et que tu pourrais au moins nous reconnaître en techno la compétence de se mettre à la place de ceux mis dans le groupe des nuls (les profs de techno étant en fait le groupe des nuls parmi les certifiés et l'époque valorisant le "ressenti de la compétence" plus que la compétence réelle"...)joebar69 a écrit:Franck059 a écrit:roxanne a écrit:Et il n'y a pas moyen que pour la rentrée, ça ne soit que pour les 6e pour commencer?
J'ai commencé à profiter de ce weekend pour me renseigner auprès de collègues provenant de divers collèges.
C'est dingue comme les sons de cloche diffèrent.
Derniers bruits de couloirs que je cite (académie de Lille) car entendus à plusieurs reprises.
- Dispositif qui pourrait à la rentrée prochaine ne concerner que le niveau 6e
- Il pourrait n'y avoir que deux groupes : normal et de remédiation/soutien
- Toutes les classes pourraient ne pas être alignées (exemple : sur 5 divisions , on en aligne que deux en créant 3 groupes dont celui des faibles). Ce serait étrange car il faudrait connaître a priori quels sont les élèves faibles pour les dispatcher dans les classes alignées...
- Des professeurs de techno en sous-service pourraient se voir confier le groupe de remédiation
Voilà. Je préfère arrêter et rejoint ce qui a été dit plus haut. En l'absence de texte officiel, chaque chef va de son délire. Je réintégrerai la discussion après parution officielle du décret d'application.
Bon weekend à tous.
M'enfin !
Ou comment, en même temps dénigrer le champ disciplinaire de ces collègues et ne pas offrir aux élèves les + en difficulté un vrai professionnel du champ disciplinaire.
J'ai parfois l'impression d'être tombé dans une faille sismo-temporelle !
Et c'est quoi maintenant, un prof "compétent" ?stilt a écrit:En même temps avec un nombre d'inscrits aux concours en perpétuelle baisse, la magie a ses limites quand il s'agit de trouver des profs compétents à mettre face aux élèves.
- joebar69Fidèle du forum
@TrucOuBidule : Quand je vois ce genre de proposition (faite par je ne sais qui - et j'm'en moque), j'ai une petite pensée pour le sketch des Inconnus, sur l'Educ. Nat, il y a 30 ans, sur le prof d'eps remplaçant sa collègue de philosophie. On est à deux doigts de nous proposer de faire le ménage dans nos étabs, à la fin de la journée.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
" "Épicure et la luxure" alors qu'un simple bandage qui suffit... " Complètement d'accord.joebar69 a écrit:@TrucOuBidule : Quand je vois ce genre de proposition (faite par je ne sais qui - et j'm'en moque), j'ai une petite pensée pour le sketch des Inconnus, sur l'Educ. Nat, il y a 30 ans, sur le prof d'eps remplaçant sa collègue de philosophie. On est à deux doigts de nous proposer de faire le ménage dans nos étabs, à la fin de la journée.
- Spoiler:
- Pis pour le ménage, on se prendra des "quoi ? vous refusez de le faire ? c'est parce que c'est pas assez valorisant ? mais vous dénigrez donc les personnes dont c'est le métier en fait ?" - Nan, c'est juste que ce n'est pas mon boulot.
- Spoiler:
- Et Big Up aux agents de service... dont ma propre mère était.
- mafalda16Modérateur
https://m.youtube.com/watch?si=qUrYp2hs-Crcd4lA&v=Kdh2xiO5Ho4&feature=youtu.be
À destination des parents, elle explique assez bien les problèmes. Merci aux collègues de l’académie de Bordeaux.
À destination des parents, elle explique assez bien les problèmes. Merci aux collègues de l’académie de Bordeaux.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- GattaraNiveau 3
Franck059 a écrit:roxanne a écrit:Et il n'y a pas moyen que pour la rentrée, ça ne soit que pour les 6e pour commencer?
J'ai commencé à profiter de ce weekend pour me renseigner auprès de collègues provenant de divers collèges.
C'est dingue comme les sons de cloche diffèrent.
Derniers bruits de couloirs que je cite (académie de Lille) car entendus à plusieurs reprises.
- Dispositif qui pourrait à la rentrée prochaine ne concerner que le niveau 6e
- Il pourrait n'y avoir que deux groupes : normal et de remédiation/soutien
- Toutes les classes pourraient ne pas être alignées (exemple : sur 5 divisions , on en aligne que deux en créant 3 groupes dont celui des faibles). Ce serait étrange car il faudrait connaître a priori quels sont les élèves faibles pour les dispatcher dans les classes alignées...
- Des professeurs de techno en sous-service pourraient se voir confier le groupe de remédiation
Voilà. Je préfère arrêter et rejoint ce qui a été dit plus haut. En l'absence de texte officiel, chaque chef y va de son délire. Je réintégrerai la discussion après parution officielle du décret d'application.
Bon weekend à tous.
Je suis dans l'académie de Lille et le CDE est déjà prêt pour appliquer toutes les directives en 6e et 5e telles qu'elle ont été annoncées...
- michel74Niveau 5
Désolé de le dire mais je suis agacé de voir quand on dit que mettre des élèves d'un niveau proche ne marche pas...
* Vous avez l'impression que le collège unique ca marche ?
* Vous avez l'impression que les élèves sont tirés vers le haut ?
* N y a t il pas une fuite des "bons" élèves dans le privé ?
* Vous pensez qu'il y a toujours de la mixité sociale ?
Quand j'entends des profs de lycée être contre:
* En seconde vous avez TOUS les élèves d'une classe d'age ?
* BAC PRO, BAC GENE, APPRENTISSAGE , groupes de niveau ?
* En BAC PRO, il n'y a pas des élèves d'un niveau globalement plus faible ?
* Les spé maths svp etc ...ne sont pas des groupes de niveau?
* Du temps des BAC scientifiques, ou même du BAC C ... ce nétait pas des classes de niveau???
* Dans le privé , cela ne fait il pas une sorte de classes de niveau
* Comment on prépare le brevet en 3ieme avec des élèves qui ont un vrai niveau 3ième , avec des élèves d'un niveau CM2/6ieme ???? voire même des élèves qui ne savent pas lire ou compter ..
Je pense qu'on ne peut plus continuer ainsi.. MAIS
ce qui va être mis en place , n'est pas la meilleure façon de faire des groupes !!! Si c'est le même programme pour tous avec le même nb d'années pour arriver au brevet , cela n'a AUCUN intéret..... On parle de la méthode de Singapour ... mais ce n'est pas cela ...les groupes ne vont pas à la même "vitesse" ... On veut des groupes dans une structure classe...
Et en France , comme on veut TOUJOURS garder cette liberté , cette égalité ... on DOIT pouvoir à tout moment changer de groupe !! donc CA NE FONCTIONNERA PAS ..
On dit que les gamins vont mal vivre d'être dans le groupe faible ..
Mais vous pensez qu'un gamin en 6ieme est bien dans sa peau quand il ne sait pas compter , et qui ne comprend rien de ce qu'on fait tout au long de la journée. Au contraire , au moment des groupes d'aide mis en place en début d'année , je vois des gamins qui s'ouvrent, qui parlent, qui vont mieux , qui participent qui font des sourires ...
Pour moi on ne peut plus continuer ainsi mais malheureusement la mise en place est désastreuse et il va y avoir des grèves contre cette réforme. Perso je ne fais pas grève si l'appel à la grève demande garder les classes hétérogènes actuelles ... ce n'est plus possible.
* Vous avez l'impression que le collège unique ca marche ?
* Vous avez l'impression que les élèves sont tirés vers le haut ?
* N y a t il pas une fuite des "bons" élèves dans le privé ?
* Vous pensez qu'il y a toujours de la mixité sociale ?
Quand j'entends des profs de lycée être contre:
* En seconde vous avez TOUS les élèves d'une classe d'age ?
* BAC PRO, BAC GENE, APPRENTISSAGE , groupes de niveau ?
* En BAC PRO, il n'y a pas des élèves d'un niveau globalement plus faible ?
* Les spé maths svp etc ...ne sont pas des groupes de niveau?
* Du temps des BAC scientifiques, ou même du BAC C ... ce nétait pas des classes de niveau???
* Dans le privé , cela ne fait il pas une sorte de classes de niveau
* Comment on prépare le brevet en 3ieme avec des élèves qui ont un vrai niveau 3ième , avec des élèves d'un niveau CM2/6ieme ???? voire même des élèves qui ne savent pas lire ou compter ..
Je pense qu'on ne peut plus continuer ainsi.. MAIS
ce qui va être mis en place , n'est pas la meilleure façon de faire des groupes !!! Si c'est le même programme pour tous avec le même nb d'années pour arriver au brevet , cela n'a AUCUN intéret..... On parle de la méthode de Singapour ... mais ce n'est pas cela ...les groupes ne vont pas à la même "vitesse" ... On veut des groupes dans une structure classe...
Et en France , comme on veut TOUJOURS garder cette liberté , cette égalité ... on DOIT pouvoir à tout moment changer de groupe !! donc CA NE FONCTIONNERA PAS ..
On dit que les gamins vont mal vivre d'être dans le groupe faible ..
Mais vous pensez qu'un gamin en 6ieme est bien dans sa peau quand il ne sait pas compter , et qui ne comprend rien de ce qu'on fait tout au long de la journée. Au contraire , au moment des groupes d'aide mis en place en début d'année , je vois des gamins qui s'ouvrent, qui parlent, qui vont mieux , qui participent qui font des sourires ...
Pour moi on ne peut plus continuer ainsi mais malheureusement la mise en place est désastreuse et il va y avoir des grèves contre cette réforme. Perso je ne fais pas grève si l'appel à la grève demande garder les classes hétérogènes actuelles ... ce n'est plus possible.
- Pomme38Niveau 1
Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
- Manu7Expert spécialisé
@michel74, ce n'est pas parce que les classes actuelles ne marchent pas que les groupes de niveaux marcheront.
Par contre je suis d'accord avec toi sur un point essentiel, si on garde les mêmes programmes avec le même nombre d'heures alors on va droit dans le mur comme une rampe pour handicapé qui monte moins vite qu'un escalier avec la même prise au sol on termine dans le mur !!!
Oui, un élève qui ne comprend rien n'est pas bien dans sa peau, après un élève qui se retrouve dans le groupe des nuls sera-t-il bien dans sa peau ? J'ai des doutes.
Notre système envoie des élèves qui ne savent pas nager dans le grand bassin. C'est traumatisant alors qu'en dehors de rares exceptions tous les élèves ont les capacités pour apprendre à compter.
Donc on va mettre ces élèves dans la pataugeoire, pendant 4 ans, avec des élèves qui veulent faire des batailles d'eau à chaque heure... A la piscine le maître nageur ne laissera jamais un ado faire peur aux petits dans la pataugeoire et il sera viré. Là c'est le contraire on va regrouper les faibles et les perturbateurs dans la pataugeoire et on expliquera qu'au fond le perturbateur est un faible qui s'exprime avec ses moyens... Et nous, quels moyens aurons-nous pour faire progresser cette pataugeoire ?
Par contre je suis d'accord avec toi sur un point essentiel, si on garde les mêmes programmes avec le même nombre d'heures alors on va droit dans le mur comme une rampe pour handicapé qui monte moins vite qu'un escalier avec la même prise au sol on termine dans le mur !!!
Oui, un élève qui ne comprend rien n'est pas bien dans sa peau, après un élève qui se retrouve dans le groupe des nuls sera-t-il bien dans sa peau ? J'ai des doutes.
Notre système envoie des élèves qui ne savent pas nager dans le grand bassin. C'est traumatisant alors qu'en dehors de rares exceptions tous les élèves ont les capacités pour apprendre à compter.
Donc on va mettre ces élèves dans la pataugeoire, pendant 4 ans, avec des élèves qui veulent faire des batailles d'eau à chaque heure... A la piscine le maître nageur ne laissera jamais un ado faire peur aux petits dans la pataugeoire et il sera viré. Là c'est le contraire on va regrouper les faibles et les perturbateurs dans la pataugeoire et on expliquera qu'au fond le perturbateur est un faible qui s'exprime avec ses moyens... Et nous, quels moyens aurons-nous pour faire progresser cette pataugeoire ?
- InvitéInvité
michel74 a écrit:Désolé de le dire mais je suis agacé de voir quand on dit que mettre des élèves d'un niveau proche ne marche pas...
* Vous avez l'impression que le collège unique ca marche ?
* Vous avez l'impression que les élèves sont tirés vers le haut ?
* N y a t il pas une fuite des "bons" élèves dans le privé ?
* Vous pensez qu'il y a toujours de la mixité sociale ?
Quand j'entends des profs de lycée être contre:
* En seconde vous avez TOUS les élèves d'une classe d'age ?
* BAC PRO, BAC GENE, APPRENTISSAGE , groupes de niveau ?
* En BAC PRO, il n'y a pas des élèves d'un niveau globalement plus faible ?
* Les spé maths svp etc ...ne sont pas des groupes de niveau?
* Du temps des BAC scientifiques, ou même du BAC C ... ce nétait pas des classes de niveau???
* Dans le privé , cela ne fait il pas une sorte de classes de niveau
* Comment on prépare le brevet en 3ieme avec des élèves qui ont un vrai niveau 3ième , avec des élèves d'un niveau CM2/6ieme ???? voire même des élèves qui ne savent pas lire ou compter ..
Je pense qu'on ne peut plus continuer ainsi.. MAIS
ce qui va être mis en place , n'est pas la meilleure façon de faire des groupes !!! Si c'est le même programme pour tous avec le même nb d'années pour arriver au brevet , cela n'a AUCUN intéret..... On parle de la méthode de Singapour ... mais ce n'est pas cela ...les groupes ne vont pas à la même "vitesse" ... On veut des groupes dans une structure classe...
Et en France , comme on veut TOUJOURS garder cette liberté , cette égalité ... on DOIT pouvoir à tout moment changer de groupe !! donc CA NE FONCTIONNERA PAS ..
On dit que les gamins vont mal vivre d'être dans le groupe faible ..
Mais vous pensez qu'un gamin en 6ieme est bien dans sa peau quand il ne sait pas compter , et qui ne comprend rien de ce qu'on fait tout au long de la journée. Au contraire , au moment des groupes d'aide mis en place en début d'année , je vois des gamins qui s'ouvrent, qui parlent, qui vont mieux , qui participent qui font des sourires ...
Pour moi on ne peut plus continuer ainsi mais malheureusement la mise en place est désastreuse et il va y avoir des grèves contre cette réforme. Perso je ne fais pas grève si l'appel à la grève demande garder les classes hétérogènes actuelles ... ce n'est plus possible.
Je partage cet avis.
L'hétérogénéité actuelle n'est plus possible.
Un groupe de niveau ne serait "intéressant" que s'il permettait, par exemple, à un petit groupe de 3ème qui a le niveau français/maths de 6ème et à qui on proposerait de reprendre les bases de début de collège (pour qu'ils apprennent vraiment quelque chose au lieu d'être en échec sur toute notion..) Mais bon, ce qui s'annonce (même programme mais juste en effectif réduit... ) semble impossible (et à mettre en place et à être efficace)... Sans compter que pour apprendre à comprendre, il est nécessaire d'avoir des interactions avec des élèves moteurs, oraliser/entendre les stratégies de résolution,..., toutes ces interactions seront minimes dans le groupe d'entre-faibles...
Je ne vois pas de solution pour aider les élèves en difficulté, que ce soit dans le système actuel ou dans ce qui s'annonce.
Autant je pense qu'il est possible de faire progresser un groupe très faible (qui a par exemple 3 ans d'écart, niveau compétences, avec le niveau requis) EN FAISANT UNE CROIX sur le programme de l'année, autant je pense qu'il est illusoire de penser qu'ils pourront progresser si le programme est identique à ceux des autres groupes. C'est hypocrite et impossible.
Et non seulement il faudrait des enseignants motivés pour prendre ces groupes faibles, mais très compétents en termes de didactique/pédagogie/remédiation dans les matières concernées, alors quand j'entends que d'autres professeurs d'autres disciplines pourraient éventuellement gérer ces groupes faibles, je me dis qu'on se tire une balle dans le pied.
Je ne suis qu'une PE (qui tente un détachement/capes) pour le secondaire, je m'intéresse depuis longtemps aux conditions d'apprentissage et d'enseignement de la maternelle jusqu'au bac et tout me désespère je ne vois aucune solution, c'est dépitant.
- InvitéInvité
Car soyons clairs, combien y a-t-il d'élèves relevant de SEGPA dans les classes ordinaires? Un certain pourcentage tout de même... Quand je vois le nombre de dossiers SEGPA que l'on fait en fin de primaire et ces élèves n'y vont pas puisque les parents refusent... Qui est tenu de gérer les conséquences ? Ce sont les enseignants qui paient les pots cassés...
- chmarmottineGuide spirituel
Et pourquoi attendre la 6e pour agir ... les difficultés de ceux qui se retrouveront dans le groupe des faibles ne datent pas du CM2 ....
- lucBNiveau 9
Et les élèves aussi, qui ne peuvent pas suivre en classe "classique" et sont en échec permanent.Numa a écrit:Car soyons clairs, combien y a-t-il d'élèves relevant de SEGPA dans les classes ordinaires? Un certain pourcentage tout de même... Quand je vois le nombre de dossiers SEGPA que l'on fait en fin de primaire et ces élèves n'y vont pas puisque les parents refusent... Qui est tenu de gérer les conséquences ? Ce sont les enseignants qui paient les pots cassés...
- InvitéInvité
chmarmottine a écrit:Et pourquoi attendre la 6e pour agir ... les difficultés de ceux qui se retrouveront dans le groupe des faibles ne datent pas du CM2 ....
Ce n'est pas mon propos.
Les écarts hallucinants de niveau se constatent à tout niveau dès la maternelle.
Rien n'est fait (je parle des choix ministériels) pour que cela s'améliore dans le primaire... au contraire...
Donc se réveiller avec la mise en place de groupes de niveaux comme si cela allait tout résoudre, c'est insupportable.
Le "agir" des enseignants (ce qui est possible) (primaire/secondaire) et le "agir" (décisions ministérielles) vont rarement dans le même sens...
- *Ombre*Grand sage
Pomme38 a écrit:Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
Exactement.
La situation actuelle, ce n'est pas l'hétérogénéité normale.
La situation actuelle, c'est le résultat de décennies de coupes budgétaires qui ont creusé les écarts jusqu'à l'écartèlement : suppression des redoublements (trop chers) mais sans mise en place de quoi que ce soit d'autre pour aider les élèves en difficulté ; suppression des demi-groupes (trop chers), des dispositifs de soutien (trop cher pour des élèves sans valeur) ; bourrage des classes ; suppression des SEGPA (trop chères) et indifférence totale au manque de places en ITEP ou en ULIS (trop chères).
Certes, la situation actuelle est douloureuse pour tout le monde, mais la solution n'est certainement pas dans les classes de niveau dont on sait parfaitement (pour une fois, toutes les études concordent) qu'elles ne font pas mieux progresser les plus faibles (c'est juste une illusion liée au fait qu'on cesse de les comparer aux autres) et qu'elles abaissent le niveau général. La solution, c'est de faire machine arrière et de redonner les moyens de fonctionner correctement à des groupes hétérogènes. En commençant par l'école primaire, là où se posent les bases.
Plébisciter les classes de niveau, c'est chercher à se débarrasser de l'effet délétère en bout de chaîne (la souffrance des enseignants réduits à l'impuissance face à l'accumulation de difficultés disparates) sans chercher à agir sur la chaîne de problèmes elle-même. En somme, c'est ne régler aucun problème, c'est seulement essayer de fonctionner sans trop de souffrance avec ces problèmes. C'est humain, mais cela va seulement contribuer à entériner une situation inacceptable en en masquant les effets pour une partie (et une partie seulement) des personnes concernées. Et encore, les difficultés risquent bien de se retrouver dans certains des groupes ainsi constitués.
- InvitéInvité
OuilucB a écrit:Et les élèves aussi, qui ne peuvent pas suivre en classe "classique" et sont en échec permanent.Numa a écrit:Car soyons clairs, combien y a-t-il d'élèves relevant de SEGPA dans les classes ordinaires? Un certain pourcentage tout de même... Quand je vois le nombre de dossiers SEGPA que l'on fait en fin de primaire et ces élèves n'y vont pas puisque les parents refusent... Qui est tenu de gérer les conséquences ? Ce sont les enseignants qui paient les pots cassés...
- InvitéInvité
*Ombre* a écrit:Pomme38 a écrit:Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
Exactement.
La situation actuelle, ce n'est pas l'hétérogénéité normale.
La situation actuelle, c'est le résultat de décennies de coupes budgétaires qui ont creusé les écarts jusqu'à l'écartèlement : suppression des redoublements (trop chers) mais sans mise en place de quoi que ce soit d'autre pour aider les élèves en difficulté ; suppression des demi-groupes (trop chers), des dispositifs de soutien (trop cher pour des élèves sans valeur) ; bourrage des classes ; suppression des SEGPA (trop chères) et indifférence totale au manque de places en ITEP ou en ULIS (trop chères).
Certes, la situation actuelle est douloureuse pour tout le monde, mais la solution n'est certainement pas dans les classes de niveau dont on sait parfaitement (pour une fois, toutes les études concordent) qu'elles ne font pas mieux progresser les plus faibles (c'est juste une illusion liée au fait qu'on cesse de les comparer aux autres) et qu'elles abaissent le niveau général. La solution, c'est de faire machine arrière et de redonner les moyens de fonctionner correctement à des groupes hétérogènes. En commençant par l'école primaire, là où se posent les bases.
Plébisciter les classes de niveau, c'est chercher à se débarrasser de l'effet délétère en bout de chaîne (la souffrance des enseignants réduits à l'impuissance face à l'accumulation de difficultés disparates) sans chercher à agir sur la chaîne de problèmes elle-même. En somme, c'est ne régler aucun problème, c'est seulement essayer de fonctionner sans trop de souffrance avec ces problèmes. C'est humain, mais cela va seulement contribuer à entériner une situation inacceptable en en masquant les effets pour une partie (et une partie seulement) des personnes concernées. Et encore, les difficultés risquent bien de se retrouver dans certains des groupes ainsi constitués.
Je partage! Mettre les moyens dès le primaire au lieu d'envoyer autant d'élèves en difficulté au casse-pipe.
Mais voilà ce ne sont pas les choix actuels. Donc comment faire en sorte que ces groupes de niveau ne nuisent pas davantage ... (à tout le monde)
Je n'ai pas envie d'entrer dans un débat sur la raison de l'échec scolaire dans le primaire, je pense qu'il y a suffisamment de sujets où "les méthodes d'enseignement" des PE sont les raisons de l'échec... je n'ai aucune énergie à donner à ces débats.
Bonne journée
- EnaecoVénérable
Des groupes de niveaux (dès le collège !!), c'est l'aveu que le primaire n'est pas à la hauteur.
Mais ça demande des investissements (dont le gouvernement ne récoltera pas les fruits)
Mais ça demande des investissements (dont le gouvernement ne récoltera pas les fruits)
- MoonchildSage
Pomme38 a écrit:Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
Moi, ce discours m'horripile au plus haut point car il est caractéristique du déni dans lequel s'est enferré la quasi totalité de la technostructure de l'Education Nationale mais aussi une bonne part des personnels enseignants et des syndicats, tout ce petit monde refusant obstinément de reconnaître les erreurs commises depuis trois ou quatre décennies en suivant les lubies issues des "sciences" de l'éducation.
Dans le même genre, pendant de nombreuse années, on a eu droit - et on l'entend encore parfois - au discours voulant que le débat sur les méthodes d'apprentissage de la lecture était totalement dépassé, que certains enfants sont plutôt "syllabiques" tandis que d'autres sont plutôt "globaux" et qu'il faut donc proposer des méthodes mixtes qui conviendront à tous.
Ici, ce syndicat de personnels de direction qui a souvent - voire systématiquement ? - cautionné des réformes pédagogiques toutes plus absurdes les unes que les autres essaie de nous faire croire qu'il s'agit principalement d'une question de moyens et qu'une trop grande hétérogénéité ne pose pas de problème intrinsèque ; le corollaire de cette affirmation est qu'il suffit d'avoir des petits groupes pour que les enseignants puissent pratiquer la si miraculeuse "différenciation" dont tout le monde reconnaît unanimement la formidable réussite. Les anglo-saxons ont un mot pour ce genre de discours : bullshit.
Je rejoins Michel74 dans son étonnement de voir autant de membres du forum se transformer soudainement en adeptes de l'hétérogénéité des classes ; bien sûr, la réforme du collège qui s'annonce est complètement bancale et mérite qu'on s'y oppose, mais de là à réclamer qu'on persiste encore davantage dans ce qui a rendu notre travail impossible...
- kiwiGuide spirituel
Pomme38 a écrit:Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
Voilà. + l’inclusion ou les aménagements de scolarité dans des conditions indignes d’un pays qui fait partie des principales puissances mondiales (chez nous, les élèves avec aménagements, ça peut représenter jusqu’à la moitié de l’effectif d’une classe. On va banaliser les deux jours de brevet blanc, car on n’a pas assez de salles et de personnels pour surveiller les épreuves de dnb+ scripteurs etc.).
L’homogénéité chez les forts, pas de problème. Quand tu te retrouves avec 15 élèves en face de toi, relevant du handicap ou de la scolarité adaptée, tout de suite, c’est pas là même salade.
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Ce qui a de bien dans cette histoire, c'est aussi qu'on ne considère que 2 disciplines parmi les quoi 10 ou 15 si option...Moonchild a écrit:Pomme38 a écrit:Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
Moi, ce discours m'horripile au plus haut point car il est caractéristique du déni dans lequel s'est enferré la quasi totalité de la technostructure de l'Education Nationale mais aussi une bonne part des personnels enseignants et des syndicats, tout ce petit monde refusant obstinément de reconnaître les erreurs commises depuis trois ou quatre décennies en suivant les lubies issues des "sciences" de l'éducation.
Dans le même genre, pendant de nombreuse années, on a eu droit - et on l'entend encore parfois - au discours voulant que le débat sur les méthodes d'apprentissage de la lecture était totalement dépassé, que certains enfants sont plutôt "syllabiques" tandis que d'autres sont plutôt "globaux" et qu'il faut donc proposer des méthodes mixtes qui conviendront à tous.
Ici, ce syndicat de personnels de direction qui a souvent - voire systématiquement ? - cautionné des réformes pédagogiques toutes plus absurdes les unes que les autres essaie de nous faire croire qu'il s'agit principalement d'une question de moyens et qu'une trop grande hétérogénéité ne pose pas de problème intrinsèque ; le corollaire de cette affirmation est qu'il suffit d'avoir des petits groupes pour que les enseignants puissent pratiquer la si miraculeuse "différenciation" dont tout le monde reconnaît unanimement la formidable réussite. Les anglo-saxons ont un mot pour ce genre de discours : bullshit.
Je rejoins Michel74 dans son étonnement de voir autant de membres du forum se transformer soudainement en adeptes de l'hétérogénéité des classes ; bien sûr, la réforme du collège qui s'annonce est complètement bancale et mérite qu'on s'y oppose, mais de là à réclamer qu'on persiste encore davantage dans ce qui a rendu notre travail impossible...
Sans défendre l'hétérogénéité, l'imposition des modalités de mise en œuvre sans jamais demander l'avis du terrain, en allant même contre les conclusions de travaux universitaires menés sur ces questions, a de quoi laisser plus que perplexe (tant de groupes pour tant de classes, groupes sur toutes les heures, les autres (sous-)disciplines bouchent les trous avec non pas des groupes mais des classes, là, peu importe l'hétérogénéité) a vraiment de quoi laisser perplexe, non ?
Sans compter que comparer le collège avec leS lycéesS comment dire ?
On parle ici d'enfants/ados de 11 à 15 ans et on va déjà les trier ?
(Alors qu'en France particulièrement, ils le sont déjà spatialement... (IPS environ 75 pour mon bahut, Et combien de groupes de faibles ? Presqu'autant qu'ailleurs ?))
L'inclusion telle qu'elle existe actuellement est mise en œuvre pour juste faire "des économies".kiwi a écrit:Pomme38 a écrit:Je reprends un passage de la lettre du SNPDEN et j'adhère : "Ce n’est pas l’hétérogénéité des groupes qui est gênante, c’est une trop grande hétérogénéité dans des classes à effectifs pléthoriques".
Voilà. + l’inclusion ou les aménagements de scolarité dans des conditions indignes d’un pays qui fait partie des principales puissances mondiales (chez nous, les élèves avec aménagements, ça peut représenter jusqu’à la moitié de l’effectif d’une classe. On va banaliser les deux jours de brevet blanc, car on n’a pas assez de salles et de personnels pour surveiller les épreuves de dnb+ scripteurs etc.).
L’homogénéité chez les forts, pas de problème. Quand tu te retrouves avec 15 élèves en face de toi, relevant du handicap ou de la scolarité adaptée, tout de suite, c’est pas là même salade.
- ElyasEsprit sacré
Je suis en train de réfléchir.
Serait-il possible de faire des groupes avec une hétérogénéité fine (le truc que la recherche dit de faire, càd pas les groupes de niveaux ni les classe à hétérogénéité faite à la hache, du genre on va d'un gamin à 4 de moyenne jusqu'à un élève qui a 20) :
En gros, si on prend 3 professeurs - 2 classes (comme ça part chez moi) :
- groupe de faible + moyens (groupes de 15) x 2.
- groupe de moyens + bons (groupe de 30).
Votre avis ?
Serait-il possible de faire des groupes avec une hétérogénéité fine (le truc que la recherche dit de faire, càd pas les groupes de niveaux ni les classe à hétérogénéité faite à la hache, du genre on va d'un gamin à 4 de moyenne jusqu'à un élève qui a 20) :
En gros, si on prend 3 professeurs - 2 classes (comme ça part chez moi) :
- groupe de faible + moyens (groupes de 15) x 2.
- groupe de moyens + bons (groupe de 30).
Votre avis ?
- InvitéInvité
Elyas a écrit:Je suis en train de réfléchir.
Serait-il possible de faire des groupes avec une hétérogénéité fine (le truc que la recherche dit de faire, càd pas les groupes de niveaux ni les classe à hétérogénéité faite à la hache, du genre on va d'un gamin à 4 de moyenne jusqu'à un élève qui a 20) :
En gros, si on prend 3 professeurs - 2 classes (comme ça part chez moi) :
- groupe de faible + moyens (groupes de 15) x 2.
- groupe de moyens + bons (groupe de 30).
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Ce serait peut-être le "moins pire" si on veut faire progresser les faibles aussi. Être moyen chez les très faibles (donc être "tête de classe") c'est aussi un moyen de redonner aux élèves du "milieu" un sentiment d'être moteur dans un groupe (et de participer davantage, oser prendre des initiatives, prendre confiance)
(Je suis contre la politique actuelle de bricolage de l'éducation réfléchie uniquement en terme d'économie mais je n'arrête jamais de réfléchir à comment tenter de composer avec ce que l'on subit...)
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