- illiziaEsprit éclairé
Prezbo a écrit:Je ne joue pas sûr les mots, je fais remarquer que la situation n'est pas celle (les parents qui portent plainte parce qu'il y a eu problème) qui a été spontanément et massivement imaginée sur le fil. Pour le coup, je te dirais que c'est toi qui fait à Eliette un procès d'intention. Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?illizia a écrit:Oui, enfin, tu peux jouer sur les mots, l'"envie de judiciaire" est donc déjà exprimée. Je ne trouve pas que cela soit très rassurant pour les enseignants et le cde: ils peuvent légitimement se dire qu'un parent prêt à chercher un moyen juridique de forcer leur décision sera tout aussi prêt à le faire pour les accuser de défaut de surveillance, de vigilance, de bienveillance ou que sais-je, si jamais un problème survenait. Il faut être très très confiant quand même pour ne pas redouter ça...Prezbo a écrit:illizia a écrit:
Ici
Eliette parle d'un recours pour permettre à sa fille d'assister au voyage, pas d'une plainte a posteriori si les choses se passent mal. Mais visiblement, cette possibilité d'une plainte des parents en cas de problèmes est devenue une grosse source d'inquiétude professionnelle.
Je ne fais aucun procès d'intention, je parle de la prudence/méfiance légitime des responsables du voyage, enseignants et cde: nous sommes sur un forum professionnel, je réfléchis de mon point de vue professionnel. Je ne dis pas que j'ai forcément raison d'être méfiante (en général, pas particulièrement dans ce cas), si ce n'est par expérience, je souligne combien les responsables peuvent à juste titre, à mon avis, l'être dès qu'on s'engage dans ce genre de chose. Mais le sujet est visiblement trop sensible ici pour un tel point de vue, sans doute trop "froidement" exprimé. Je cesse d'intervenir.
- LagomorpheFidèle du forum
Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit, et rien ne peut forcer, fort heureusement, un professeur à monter dans un car et à s'engager à assumer un risque qu'il n'a pas choisi. Quant aux incitations émanant de parents, de collègues non concernés, de perdirs ou de médecins à prendre un risque qu'ils n'auront pas à assumer eux-mêmes, je les prendrais avec une distance astronomique. Les organisateurs seront seuls responsables du voyage, eux seuls décident donc, point. Dans un monde idéal, ou à une autre époque où le risque juridique des enseignants n'était pas le même, où le soutien de la hiérarchie et des parents aurait été automatique, il aurait pu en être autrement. C'est triste pour la jeune fille, et c'est dommage que ce soit vécu - et maladroit que ce soit présenté à celle-ci - comme une injustice par la famille, et non comme une conséquence de son état de santé, dont elle n'est pas responsable, mais dont les professeurs accompagnants n'ont pas à assumer la responsabilité non plus.
Ceci dit rien n'empêche qui que ce soit d'organiser un autre voyage avec qui bon lui semble si les décisions des organisateurs de celui-ci ne lui conviennent pas, et s'il considère qu'un tel voyage est bénéfique pour l'élève.
- InvitéInvité
Si l'on souhaite (à un niveau global) que les problèmes (croissants) de santé mentale soient mieux pris en compte, mieux traités, mieux acceptés, il serait nécessaire que des décisions viennent du gouvernement (créer des postes spécifiques pour l'accompagnement). Car on ne peut pas indéfiniment charger les épaules de l'école en l'accusant d'être insensible aux problèmes de la société, lorsque des professeurs en ont assez d'être pris pour cible quand les familles ne sont pas satisfaites.
Les problèmes liés à la santé mentale de nos jeunes ne peuvent pas être portés que par l'école. Cela doit être collectif sinon ça ne fonctionne pas.
Culpabiliser les professeurs ne mènera qu'à renforcer le fossé.
L'école ne peut pas tout gérer, surtout que l'école est plutôt abandonnée qu'autre chose.
Les problèmes liés à la santé mentale de nos jeunes ne peuvent pas être portés que par l'école. Cela doit être collectif sinon ça ne fonctionne pas.
Culpabiliser les professeurs ne mènera qu'à renforcer le fossé.
L'école ne peut pas tout gérer, surtout que l'école est plutôt abandonnée qu'autre chose.
- IridianeFidèle du forum
Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit, et rien ne peut forcer, fort heureusement, un professeur à monter dans un car et à s'engager à assumer un risque qu'il n'a pas choisi. Quant aux incitations émanant de parents, de collègues non concernés, de perdirs ou de médecins à prendre un risque qu'ils n'auront pas à assumer eux-mêmes, je les prendrais avec une distance astronomique. Les organisateurs seront seuls responsables du voyage, eux seuls décident donc, point. Dans un monde idéal, ou à une autre époque où le risque juridique des enseignants n'était pas le même, où le soutien de la hiérarchie et des parents aurait été automatique, il aurait pu en être autrement. C'est triste pour la jeune fille, et c'est dommage que ce soit vécu - et maladroit que ce soit présenté à celle-ci - comme une injustice par la famille, et non comme une conséquence de son état de santé, dont elle n'est pas responsable, mais dont les professeurs accompagnants n'ont pas à assumer la responsabilité non plus.
Ceci dit rien n'empêche qui que ce soit d'organiser un autre voyage avec qui bon lui semble si les décisions des organisateurs de celui-ci ne lui conviennent pas, et s'il considère qu'un tel voyage est bénéfique pour l'élève.
+1000, tout cela est évident.
- Manu7Expert spécialisé
Le temps ? C'est quoi la différence un accident se déroule souvent en quelques secondes... Si un élève exclu d'un voyage à cause d'une maladie mentale provoque un accident dans une entreprise pendant son stage à mon avis le chef d'entreprise ne va pas trop admettre l'histoire du 24/24h quand il demandera au CDE pourquoi il a accepté de signer la convention de stage alors qu'il a refusé le voyage. Si j'étais professeur dans cet établissement je serais scandalisé que mon CDE refuse un voyage scolaire mais accepte un stage car cela laisse entendre qu'il n'y aurait aucun risque en stage.
- CassandrineNiveau 10
La question a déjà été posée mais elle est restée sans réponse: la famille d'accueil est-elle au courant de la situation de cette jeune fille? Ce sont ces adultes qui doivent s'occuper de cette mineur le soir.
- InvitéInvité
Cela me fait penser à l'accueil des élèves à l'école sans leur aesh alors que c'est notifié dans leurs conditions d'accueil. Et qu'on les accueille sans les aesh... et qu'on fait au mieux... et qu'on se prend des "coups" car on ne fait pas assez bien... et qu'on délaisse un peu le groupe classe. Ne nous trompons pas de cible... ce n'est pas l'enseignant qui est "vilain" dans cette histoire. Mais c'est certain que ça arrange bien du monde de penser que si.
- InvitéInvité
Manu7 a écrit:Le temps ? C'est quoi la différence un accident se déroule souvent en quelques secondes... Si un élève exclu d'un voyage à cause d'une maladie mentale provoque un accident dans une entreprise pendant son stage à mon avis le chef d'entreprise ne va pas trop admettre l'histoire du 24/24h quand il demandera au CDE pourquoi il a accepté de signer la convention de stage alors qu'il a refusé le voyage. Si j'étais professeur dans cet établissement je serais scandalisé que mon CDE refuse un voyage scolaire mais accepte un stage car cela laisse entendre qu'il n'y aurait aucun risque en stage.
Être responsable d'un élève 6h par jour (comme en primaire) ou 24h, oui, je perçois un risque x4. Une charge mentale x4. Ok avec une paie x4 ..
J'ai déjà géré une semaine h24 une classe nuit et jour. Je m'estime en droit de donner un avis franc. Je n'ai eu que des ennuis. Et je n'ai pas bien dormi, étant dérangée toutes les nuits par des problèmes d'élèves (c'est "ma faute" aussi, pour faire des économies aux familles, je n'avais pas pris l'option d'animateur de vie, j'assurais seule, avec un parent, la vie de groupe. Pour pas un merci).
Je ne parle pas du stage, pour ma part. Je trouve la proposition de stage peu pertinente.
- PrezboGrand Maître
Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
- CzarNiveau 9
Eliette a écrit:Notre fille en 3° a été hospitalisée en observation deux semaines en janvier en raison de pensées suicidaires, sans tentative, et de scarifications.
Un voyage à l'étranger est prévu la semaine prochaine. A la sortie de l'hôpital, le psychiatre a estimé son état psychique encore fragile mais il était plutôt rassurant et tout à fait favorable à sa reprise d'une vie normale et à sa participation au voyage. La psychiatre qui la suit depuis et l'a vue encore très récemment nous a fourni le même avis, ainsi que le psychologue qu'elle voit en alternance.
Pour autant, la principale veut l'évincer du voyage, prétendument pour le bien de notre fille, mettant en avant un avis de la psychologue/conseillère d'orientation vue en décembre, de soit disant nombreux rapports dont on n'a jamais pu avoir le contenu, les auteurs ou la copie, et la supposée "peur" des camarades de classe.
En fait de peur, aucune de ses camarades ne comprend son exclusion, et trois d'entre elles étaient disposées à être avec elle en famille d'hébergement.
Elle est une excellente élève, n'a jamais posé le moindre problème de discipline, s'est toujours sentie en décalage de maturité avec sa classe, mais y a noué tout de même des amitiés.
Je comprends que la maladie psychique fasse peur, et que ça ne leur simplifie pas la vie, qu'ils veulent se couvrir, mais en l'occurrence lui interdire ce voyage, c'est comme lui enfoncer la tête sous l'eau.
Elle sera la seule des 4 classes de troisièmes à rester. La principale lui propose de faire un "stage" durant le séjour (!!!)
Malheureusement nous n'avons que très peu de temps pour agir, et nous ne sommes pas du genre procédurier habituellement, quel recours pouvons nous faire pour qu'elle puisse participer au voyage ?
Ta fille est hospitalisée 2 semaines en janvier, le voyage est dans une semaine.
-Il y a eu un avis de la psy scolaire (négatif) en décembre.
-Les collègues organisateurs, le proviseur et visiblement des élèves sont sont au courant de l'hospitalisation et sont visiblement inquiet de la faire participer.
Je vois mal un élève dire à une de ses camarades de classe fragile psychologiquement qu'elle fait peur et que l'on ne veut pas partir avec elle. Par contre qu'un élève en parle à ses parents / professeurs c'est envisageable. On peut peut être faire confiance à l'équipe enseignante/ direction sur ce point.
-Ne pas pouvoir consulter les rapports est problématique. (En même temps si un des rapports c'est M. et Mme Machin -dont la fille est potentiellement amie avec la tienne- sont inquiets pour le le voyage, ce n'est pas le type de rapport que l'on va te communiquer.
-4 classes de 3e qui partent à l'étranger (et potentiellement en dehors de l'UE si c'est le Royaume-Uni) c'est énorme en logistique/ responsabilité / stress. Je comprend les collègues qui appréhendent d'amener ta fille, à leur place je serais bien plus que réticent.
-Hébergement en famille: Gros point noir. Confier ta fille mineure à d'autres filles mineures pour accompagner en cas de soucis...
Si soucis il y a, et que ce soucis est grave les collègues seront tenus pour responsables.
Une personne de ta famille proche est-elle disponible sur les dates du voyages? Tu as un peu d'argent à y consacrer?
Je pense que la grosse inquiétude pour les collègues c'est la nuit et les temps en famille. Si tu proposes une formule du type: Mon mari / cousine / sœur se rend disponible sur les dates du voyage, prend une chambre d’hôtel avec notre fille et s'occupe d'elle à la place d'une famille d’accueil. Le matin ma fille rejoint ses camarade et enseignants au point de rendez vous des familles d’accueil. Pareil pour le soir. Le membre de la famille vis sa vie en journée mais reste disponible en cas de problème. C'est un budget, c'est du temps à y consacrer mais je pense que ce type de proposition est entendable et acceptable par la direction / les enseignants. Ta fille n'est pas avec ses camarades le soir mais avec eux toute la journée.
- InvitéInvité
Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Peut-être qu'ainsi on en arrivera vraiment à la fin de toute sortie scolaire par les professeurs. Car plus personne n'en aura envie. Cool.
- GanbatteHabitué du forum
Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Un voyage n'est certes pas un droit, mais à partir du moment où il est organisé, il doit l'être selon des principes éthiques. On ne peut par exemple pas faire un voyage en triant les élèves selon qu'on les aime bien ou pas, ou autres critères encore pires.
- InvitéInvité
Ganbatte a écrit:Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Un voyage n'est certes pas un droit, mais à partir du moment où il est organisé, il doit l'être selon des principes éthiques. On ne peut par exemple pas faire un voyage en triant les élèves selon qu'on les aime bien ou pas, ou autres critères encore pires.
La sécurité n'est pas un critère flou.
- LagomorpheFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Un voyage n'est certes pas un droit, mais à partir du moment où il est organisé, il doit l'être selon des principes éthiques. On ne peut par exemple pas faire un voyage en triant les élèves selon qu'on les aime bien ou pas, ou autres critères encore pires.
Qu'un CDE puisse refuser d'autoriser un voyage organisé selon des principes qu'il juge contraire à l'éthique, je le comprends.
Il n'en reste pas moins qu'il ne peut obliger un professeur à y participer si ce dernier considère que les conditions de sécurité ne sont pas satisfaites. A s'acharner ainsi à forcer la mains aux accompagnants, le risque est d'obtenir l'annulation pure et simple du voyage. Il convient de réfléchir également aux conséquences d'une telle issue.
- lene75Prophète
Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Juridiquement, les organisateurs n'ont pas seulement obligation d'emmener tous les élèves, mais aussi d'adapter le voyage à leur état de santé. Ce n'est ici pas possible pour des raisons de délai. Ça me paraît suffisant comme justification, surtout avec un avis négatif du psychologue scolaire et des certificats de psychiatres qui n'ont a priori pas été validés par la médecine scolaire.
- Manu7Expert spécialisé
Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:Prezbo a écrit:Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Oui ce n'est pas un droit mais on n'a pas le droit de faire tout ce que l'on voudrait non plus. Sinon, on pourrait exclure tous les TDAH par exemple, après tout ce n'est pas simple de les accepter en voyage.
- ElyasEsprit sacré
Je pense qu'il y a un souci de compréhension.
Un voyage n'est pas considéré comme du bénévolat. C'est une mission. D'ailleurs, on reçoit un ordre de mission (si vous n'en avez pas, vous êtes TRES TRES mal si vous avez un souci). C'est mal payé mais cela entre dans les missions dès que vous vous engagez dans une telle démarche non-obligatoire.
Dès lors, vous ne pouvez pas choisir vos élèves. Il y a des règles.
Organiser un voyage est un immense travail très encadré et très mal rémunéré. Si on en fait un, aucun service juridique, tribunal ou représentant de l'institution ne viendra vous soutenir s'il y a un souci et que vous n'avez pas suivi le cadre réglementaire et juridique. Par exemple, commencer à exclure des élèves relevant d'un trait spécifique, c'est de la discrimination. En revanche, si après travail, on voit que la sécurité n'est pas assurée, on est dans le clous. Cependant, chaque cas est unique et on ne peut pas faire de sélection sur des typologies particulières. La dérive serait terrible à terme.
Suffisamment de collègues ont été condamnés pour des manquements.
Pourtant, il y a toujours des gens pour en lancer. Personnellement, organiser un voyage, selon moi, devrait donner l'octroi d'une prime d'organisation et de risque énorme (environ 5000 euros minimum) mais ce n'est pas le cas.
Un voyage n'est pas considéré comme du bénévolat. C'est une mission. D'ailleurs, on reçoit un ordre de mission (si vous n'en avez pas, vous êtes TRES TRES mal si vous avez un souci). C'est mal payé mais cela entre dans les missions dès que vous vous engagez dans une telle démarche non-obligatoire.
Dès lors, vous ne pouvez pas choisir vos élèves. Il y a des règles.
Organiser un voyage est un immense travail très encadré et très mal rémunéré. Si on en fait un, aucun service juridique, tribunal ou représentant de l'institution ne viendra vous soutenir s'il y a un souci et que vous n'avez pas suivi le cadre réglementaire et juridique. Par exemple, commencer à exclure des élèves relevant d'un trait spécifique, c'est de la discrimination. En revanche, si après travail, on voit que la sécurité n'est pas assurée, on est dans le clous. Cependant, chaque cas est unique et on ne peut pas faire de sélection sur des typologies particulières. La dérive serait terrible à terme.
Suffisamment de collègues ont été condamnés pour des manquements.
Pourtant, il y a toujours des gens pour en lancer. Personnellement, organiser un voyage, selon moi, devrait donner l'octroi d'une prime d'organisation et de risque énorme (environ 5000 euros minimum) mais ce n'est pas le cas.
- Manu7Expert spécialisé
Lagomorphe a écrit:Ganbatte a écrit:Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:
A mon avis aucune autre, la seconde option n'ayant aucune chance d'aboutir: un voyage scolaire n'est pas un droit,
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Un voyage n'est certes pas un droit, mais à partir du moment où il est organisé, il doit l'être selon des principes éthiques. On ne peut par exemple pas faire un voyage en triant les élèves selon qu'on les aime bien ou pas, ou autres critères encore pires.
Qu'un CDE puisse refuser d'autoriser un voyage organisé selon des principes qu'il juge contraire à l'éthique, je le comprends.
Il n'en reste pas moins qu'il ne peut obliger un professeur à y participer si ce dernier considère que les conditions de sécurité ne sont pas satisfaites. A s'acharner ainsi à forcer la mains aux accompagnants, le risque est d'obtenir l'annulation pure et simple du voyage. Il convient de réfléchir également aux conséquences d'une telle issue.
Oui si on veut, et si une dizaine de camarades refusent de partir par solidarité alors le CDE doit aussi prendre en compte ce chantage ?
- InvitéInvité
Elyas a écrit:Je pense qu'il y a un souci de compréhension.
Un voyage n'est pas considéré comme du bénévolat. C'est une mission. D'ailleurs, on reçoit un ordre de mission (si vous n'en avez pas, vous êtes TRES TRES mal si vous avez un souci). C'est mal payé mais cela entre dans les missions dès que vous vous engagez dans une telle démarche non-obligatoire.
Dès lors, vous ne pouvez pas choisir vos élèves. Il y a des règles.
Organiser un voyage est un immense travail très encadré et très mal rémunéré. Si on en fait un, aucun service juridique, tribunal ou représentant de l'institution ne viendra vous soutenir s'il y a un souci et que vous n'avez pas suivi le cadre réglementaire et juridique. Par exemple, commencer à exclure des élèves relevant d'un trait spécifique, c'est de la discrimination. En revanche, si après travail, on voit que la sécurité n'est pas assurée, on est dans le clous. Cependant, chaque cas est unique et on ne peut pas faire de sélection sur des typologies particulières. La dérive serait terrible à terme.
Suffisamment de collègues ont été condamnés pour des manquements.
Pourtant, il y a toujours des gens pour en lancer. Personnellement, organiser un voyage, selon moi, devrait donner l'octroi d'une prime d'organisation et de risque énorme (environ 5000 euros minimum) mais ce n'est pas le cas.
Dans le primaire, aucun ordre de mission, aucune prime. Juste une autorisation hiérarchique qui accepte la sortie.
- IridianeFidèle du forum
Elyas a écrit:Je pense qu'il y a un souci de compréhension.
Un voyage n'est pas considéré comme du bénévolat. C'est une mission. D'ailleurs, on reçoit un ordre de mission (si vous n'en avez pas, vous êtes TRES TRES mal si vous avez un souci). C'est mal payé mais cela entre dans les missions dès que vous vous engagez dans une telle démarche non-obligatoire.
Dès lors, vous ne pouvez pas choisir vos élèves. Il y a des règles.
Organiser un voyage est un immense travail très encadré et très mal rémunéré. Si on en fait un, aucun service juridique, tribunal ou représentant de l'institution ne viendra vous soutenir s'il y a un souci et que vous n'avez pas suivi le cadre réglementaire et juridique. Par exemple, commencer à exclure des élèves relevant d'un trait spécifique, c'est de la discrimination. En revanche, si après travail, on voit que la sécurité n'est pas assurée, on est dans le clous. Cependant, chaque cas est unique et on ne peut pas faire de sélection sur des typologies particulières. La dérive serait terrible à terme.
Suffisamment de collègues ont été condamnés pour des manquements.
Pourtant, il y a toujours des gens pour en lancer. Personnellement, organiser un voyage, selon moi, devrait donner l'octroi d'une prime d'organisation et de risque énorme (environ 5000 euros minimum) mais ce n'est pas le cas.
Je suis, une fois de plus, tout à fait d’accord avec cette position, mais le fait est qu’on parle là de quelqu’un qui sort d’une hospitalisation très récente, pas d’une élève qui souffre d’un problème chronique de longue date que des traitements ou des protocoles peuvent réguler (dans le cas où ces traitements ou protocoles seraient compatibles avec un voyage scolaire). Donc bien évidemment la sécurité n’est pas assurée.
Quant à la personne qui disait plus haut que c’était une honte de dire que les médecins psychiatres ne savent pas ce que c’est qu’un voyage scolaire parce qu’ils voient des situations horribles tous les jours, eh bien je ne vois absolument pas le rapport avec la choucroute. J’ai le plus grand respect pour les psychiatres et je ne doute pas qu’ils voient des choses très dures, sans doute plus dures que nous en tant qu’enseignants (encore que tout dépend des situations), mais, je le maintiens, ils ne savent pas ce qu’est un voyage scolaire, puisqu’en organiser ne fait pas partie de leur travail.
- LagomorpheFidèle du forum
Manu7 a écrit:Lagomorphe a écrit:Ganbatte a écrit:Prezbo a écrit:
D'un strict point de vue juridique, je pense que tu as tort : à partir du moment où le voyage est organisé, le refus d'un élève doit être motivé, et les collègues ou CDE qui se crisperaient sur des positions maximalistes contraires risqueraient de se mettre d'eux-même en difficulté.
Un voyage n'est certes pas un droit, mais à partir du moment où il est organisé, il doit l'être selon des principes éthiques. On ne peut par exemple pas faire un voyage en triant les élèves selon qu'on les aime bien ou pas, ou autres critères encore pires.
Qu'un CDE puisse refuser d'autoriser un voyage organisé selon des principes qu'il juge contraire à l'éthique, je le comprends.
Il n'en reste pas moins qu'il ne peut obliger un professeur à y participer si ce dernier considère que les conditions de sécurité ne sont pas satisfaites. A s'acharner ainsi à forcer la mains aux accompagnants, le risque est d'obtenir l'annulation pure et simple du voyage. Il convient de réfléchir également aux conséquences d'une telle issue.
Oui si on veut, et si une dizaine de camarades refusent de partir par solidarité alors le CDE doit aussi prendre en compte ce chantage ?
Si le voyage est annulé, personne ne part, point.
S'il est maintenu, que X ou Y y renoncent de leur propre chef, je ne vois pas en quoi le CDE serait concerné. Encore une fois il s'agit d'un voyage scolaire (non obligatoire) et pas d'une sortie scolaire.
- InvitéInvité
Nous, enseignants, ne nous permettons jamais, il me semble, de donner une injonction à un autre professionnel qui s'occupe d'un élève, sur les temps où ces professionnels sont responsables de cet élève. C'est une question de respect du professionnalisme de chacun.
J'ai toujours écouté poliment les conseils des orthophonistes, psy, de mes élèves. Mais quand je sens qu'ils commencent à me donner des "injonctions", je m'amuse à faire pareil "en séance avec mon élève, j'aimerais bien que vous fassiez plutôt ceci..." ça les calme.
C'est la fin du débat pour moi dès lors que des personnes (qui ne sont pas responsables juridiquement) me donnent des ordres sur mes temps de responsabilité (bénévoles!!!)
J'ai toujours écouté poliment les conseils des orthophonistes, psy, de mes élèves. Mais quand je sens qu'ils commencent à me donner des "injonctions", je m'amuse à faire pareil "en séance avec mon élève, j'aimerais bien que vous fassiez plutôt ceci..." ça les calme.
C'est la fin du débat pour moi dès lors que des personnes (qui ne sont pas responsables juridiquement) me donnent des ordres sur mes temps de responsabilité (bénévoles!!!)
- ElyasEsprit sacré
Numa a écrit:Elyas a écrit:Je pense qu'il y a un souci de compréhension.
Un voyage n'est pas considéré comme du bénévolat. C'est une mission. D'ailleurs, on reçoit un ordre de mission (si vous n'en avez pas, vous êtes TRES TRES mal si vous avez un souci). C'est mal payé mais cela entre dans les missions dès que vous vous engagez dans une telle démarche non-obligatoire.
Dès lors, vous ne pouvez pas choisir vos élèves. Il y a des règles.
Organiser un voyage est un immense travail très encadré et très mal rémunéré. Si on en fait un, aucun service juridique, tribunal ou représentant de l'institution ne viendra vous soutenir s'il y a un souci et que vous n'avez pas suivi le cadre réglementaire et juridique. Par exemple, commencer à exclure des élèves relevant d'un trait spécifique, c'est de la discrimination. En revanche, si après travail, on voit que la sécurité n'est pas assurée, on est dans le clous. Cependant, chaque cas est unique et on ne peut pas faire de sélection sur des typologies particulières. La dérive serait terrible à terme.
Suffisamment de collègues ont été condamnés pour des manquements.
Pourtant, il y a toujours des gens pour en lancer. Personnellement, organiser un voyage, selon moi, devrait donner l'octroi d'une prime d'organisation et de risque énorme (environ 5000 euros minimum) mais ce n'est pas le cas.
Dans le primaire, aucun ordre de mission, aucune prime. Juste une autorisation hiérarchique qui accepte la sortie.
C'est l'équivalent de nos OM.
- PrezboGrand Maître
Numa a écrit:Nous, enseignants, ne nous permettons jamais, il me semble, de donner une injection à un autre professionnel qui s'occupe d'un élève, sur les temps où ces professionnels sont responsables de cet élève. C'est une question de respect du professionnalisme de chacun.
J'ai toujours écouté poliment les conseils des orthophonistes, psy, de mes élèves. Mais quand je sens qu'ils commencent à me donner des "injonctions", je m'amuse à faire pareil "en séance avec mon élève, j'aimerais bien que vous fassiez plutôt ceci..." ça les calme.
C'est la fin du débat pour moi dès lors que des personnes (qui ne sont pas responsables juridiquement) me donnent des ordres sur mes temps de responsabilité (bénévole!!!)
Je n'ai personnellement jamais vu un professionnel de santé me donner une "injonction". Éventuellement des préconisations qui peuvent me sembler difficile à mettre en place, où dont je doute de l'efficacité. Et dans le cas présent, le psychiatre me semble-t-il a juste donné un avis sur la compatibilité de l'état d'une élève à la participation à un voyage scolaire.
- HonchampDoyen
lene75 a écrit:
Juridiquement, les organisateurs n'ont pas seulement obligation d'emmener tous les élèves, mais aussi d'adapter le voyage à leur état de santé. Ce n'est ici pas possible pour des raisons de délai. Ça me paraît suffisant comme justification, surtout avec un avis négatif du psychologue scolaire et des certificats de psychiatres qui n'ont a priori pas été validés par la médecine scolaire.
Obligation d'adapter le voyage à l'état de santé des élèves ? A un élève qui serait atteint de pathologie lourde, nécessitant appareillage lourd, par exemple ?
Plus haut, Czar disait que le prblème , aussi, ce sont les nuits : dans des familles inconnues, avec d'autres élèves. Je sais bien que l'agence est censée avoir un correspondant local joignable 24/24, et que les profs doivent l'être, mais il y a toujours un risque.
Enfin, à vouloir toujours placer la barre plus haut pour les profs, comme l'a dit quelqu'un, il n'y aura plus de voyages !
Pour Elyas, c'est une mission, avec donc contraintes de service et tout le toutim.
Pour les profs qui organisent les voyages, c'est une forme de bénévolat. Certes , si on le fait, c'est qu'on y trouve satisfaction, mais c'est lourd à organiser, et lourd en responsabilités. Alors si en plus on rajoute des contraintes et des menaces juridiques, cela n'est plus possible.
Il n'y aura plus de voyages.
Pas grave, les gens aisés les paieront sur les vacances scolaires. Les autres, ceux qui n'iront jamais à l'étranger avec leurs parents, et bien ils se passeront de découvrir l'étranger.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- AdriGrand Maître
Quand un psy assure que l'état de l'élève est compatible avec le voyage scolaire, et indiqué également qu'il suffit de lui permettre de s'allonger / dormir à chaque fois que l'élève en ressent le besoin, pas besoin d'aller beaucoup plus loin pour constater que ça ne va pas.
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